societe
C'était en octobre 2017 - Balançons les porcs mais éduquons les hommes...
Chaque jour, un "article" revenant sur l'année 2017...
Un choix arbitraire...
Mais de coeur...
Christophe Chartreux
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Il y a quelques mois, une élève de 4e, très "lookée", très "fashion victim", fut convoquée par la CPE qui lui signifia devoir modifier radicalement sa manière de s'habiller.
Devant l'incompréhension de la jeune fille, à qui il n'avait jamais été fait aucun reproche et qui n'avait pas signalé de comportements agressifs ou inconvenants de la part des garçons sous prétexte de robes trop près du corps ou de jupes considérées comme étant trop courtes, elle s'entendit répondre:
"Mais enfin mademoiselle, vous êtes tout simplement provocante!"
Elle revint le lendemain et tous les jours qui suivirent en jean, comme toutes les autres. L'uniforme qui cache.
Cette histoire, à laquelle je n'avais pas prêté une attention suffisante à l'époque, ce qu'avec le recul je regrette amèrement, m'est revenue en mémoire ces jours-ci à l'occasion du raz-de-marée provoqué par la création du mot-dièze #Balancetonporc
Pourquoi avoir exigé de cette jeune fille qu'elle change sa tenue? Comme si c'était elle la coupable de vouloir aguicher les pré-adolescents qui l'entouraient. A aucun moment ne m'est venu à l'esprit de demander qu'on éduque plutôt le regard des garçons sur les filles. J'aurais du...
Me revient aussi en mémoire cette réflexion que m'avait faite un jour, il y a quelques années, un étudiant croisé lors d'une réunion politique portant sur l'égalité Homme-Femme.
"Le vêtement "féminin" est parlant, explicite même. Il est naturellement tentateur."
Constatant mon étonnement, mon incompréhension, il poursuivit:
"Une jupe, une robe, un décolleté... Autant de "vêtements ouverts" quand l'homme, lui, ne porte que des pantalons et des chemises cravates... Des "vêtements fermés". C'est bien la preuve que les femmes seront toujours - je cite, évidemment - des opportunités à conquérir! Elles le montrent!"
Je pense urgent d'éduquer les garçons et les hommes. Très urgent...
Non, ce n'était pas à cette élève de 4e de changer de tenue et d'accepter ainsi sa "culpabilité" supposée.
Non, jupes et robes ne sont pas des signaux envoyés aux hommes. Une femme, toutes les femmes, doivent avoir le droit de choisir d'être séduisantes sans que cela signifie l'acceptation silencieuse de toutes les agressions.
Balançons les porcs mais éduquons les hommes... Le plus tôt sera le mieux...
Christophe Chartreux
Éducation : la fin des jouets "pour filles" et "pour garçons"?...
Dans un magasin de jouet, le rayon dédié aux jouets "pour filles" connait cette année son dernier Noël.
Pour ce magasin de jouet, Noël 2017 est tout un symbole : c'est le dernier Noël de son espace fille. "Je préfère avoir une voiture rose" estime une jeune fille qui pointe ensuite une voiture bleue en disant "si j'en ai une comme ça ça ne va pas me gêner énormément". Les rayons rose poupons pour les filles, rouge et noir pour les garçons c'est bientôt fini. "Nous avons eu des remontrances de la part de clients, jusqu'à présent on n'y faisait pas trop attention..." avoue une membre de l'équipe du magasin.
Nouveaux emballages
La nouveauté arrivera par le rayon des "jeux d'imitation". La répartition des tâches ménagères à évolué, depuis quelques années, les enfants qui apparaissent sur les boîtes sont des garçons comme des filles. "Ces jouets attirent les petits garçons, il y a une vraie demande". Spontanément, comme l'explique une employée d'une crèche, les garçons jouent parfois à la poupée, les filles aux voitures.
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Éducation : la fin des jouets "pour filles" et "pour garçons" ?
Pour ce magasin de jouet, Noël 2017 est tout un symbole : c'est le dernier Noël de son espace fille. "Je préfère avoir une voiture rose" estime une jeune fille qui pointe ensuite une voiture bl...
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D’Ormesson-Hallyday, d’une France à l’autre...
Il y a du contraste dans l’air en cette fin de semaine. Vendredi, la France a rendu hommage en comité restreint d’esprits lettrés à l’écrivain Jean d’Ormesson, aux Invalides, dans un style solennel, tout en retenue et sobriété. Ce samedi, le convoi funéraire du «héros français» macronien, Johnny Hallyday, descendra les Champs-Elysées avant une autre messe, à la Madeleine celle-là, église familière du show-biz, où fut enterré Thierry Le Luron et Henri Salvador. Pour Johnny, 500 à 700 bikers pétaradant sur l’avenue parisienne remplaceront les académiciens, venus en tenue d’apparat célébrer dans un lieu à la sévérité toute militaire la mémoire de leur collègue du Quai Conti. L’hommage de la France catholique puis, dans la foulée, de la République, à l’auteur d’Au plaisir de Dieu fut des plus classiques, presque suranné. Celui d’une France bien née, bercée de chants en latin, à l’image de cette femme portant un chapeau de chasse décoré d’une plume de faisan. Le Paris des beaux quartiers, en loden et vison, sans perfecto ni blue jeans à l’horizon.
Lorsque le cercueil orné du drapeau tricolore fait son entrée dans l’église, c’est au son d’un tambour martial aussi glaçant que le vent hivernal. Loin des aphorismes enjoués de l’écrivain qui firent merveille à la télévision. Pour le reste, on aura droit à du Bach et du Mozart et deux Marseillaise. Toute la musique qu’ils aiment. La droite est en force, avec deux anciens présidents issus de ses rangs (l’académicien Valéry Giscard d’Estaing et Nicolas Sarkozy) et deux anciens Premiers ministres (Edouard Balladur et François Fillon). La gauche avec laquelle la plume polémiste du Figaro aimait tant ferrailler est en service très minimum, avec François Hollande et l’ancien député rocardien et avocat Tony Dreyfus. Le livret de messe emprunte aussi un vers au poète communiste Louis Aragon, dont l’académicien avait fait le titre d’un de ses livres : Je dirai malgré tout que cette vie fut belle. Dans son hommage, Emmanuel Macron, qui n’a raté dans sa vie que le concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure qu’ont fréquentée tant d’écrivains, donne toute sa fibre littéraire pour célébrer celui qu’il appelle un «être de clarté», antidote à la déprime d’une France où la gaîté est parfois frappée «d’indignité». La France du Lagarde et Michard a dit au revoir vendredi à celui qui deviendra peut-être un classique de son patrimoine, tel Johnny Hallyday. Samedi, un autre public, plus populaire, célébrera moins en texte et plus en musique une autre figure de sa culture. Les politiques encore au premier rang.
Christophe Alix
D'Ormesson-Hallyday, d'une France à l'autre
Il y a du contraste dans l'air en cette fin de semaine. Vendredi, la France a rendu hommage en comité restreint d'esprits lettrés à l'écrivain Jean d'Ormesson, aux Invalides, dans un style sole...
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Les enfants et l'esprit d'entreprenariat : elle n'est pas belle la start up nation?...
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Les enfants et l'esprit d'entreprenariat : elle n'est pas belle la start up nation ?
Chronique Le coup de patte par Nadia DAAM diffusée le 28/11/2017 06:56 pendant Europe 1 bonjour : Chaque jour, Nadia Daam vous présente son coup de patte personnel.
Pourquoi la violence faite aux femmes?... (Vidéo enregistrée en 2014)
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Pourquoi la violence faite aux femmes
Alors que des hommes cèdent à leurs "pulsions irrépressibles et licites" selon Françoise Héritier, ce sont les femmes qui subissent la honte, la souillure et le déshonneur qui s'étend aux le...
https://www.franceculture.fr/conferences/hesam-universite/pourquoi-la-violence-faite-aux-femmes
Le cri du cœur de Le Clézio: "On est retourné au temps de Dickens, avec des 'écrasés' de la société moderne"...
"Je suis toujours en colère, c'est pourquoi je suis calme", expliquait ce 5 octobre l'écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio dans la Matinale de France Inter. Sans déroger à ce principe, l'auteur qui publie "Alma", son nouveau roman a poussé un cri du cœur aussi puissant qu'il était dit avec sérénité :
"On est retourné en arrière, on est retourné au temps de Dickens [...] Il y a autour de nous des écrasés de la société moderne. Si on pense que c'est naturel, que c'est normal, on perd sa part d'humain. [...] Tous les pays européens sont concernés par ce retour à une Europe des pauvres, une Europe de la misère, des enfants au travail, des enfants mendiants, des enfants prostitués. Je suis né pendant la guerre : dans l'après-guerre on jugeait la difficulté momentanée, alors que la jeunesse qui naît aujourd'hui a le sentiment que c'est une difficulté sans solution, sans espoir. C'est très grave."
Affaire Baupin: les conséquences pour la parole des femmes... (Vidéo)
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Affaire Baupin: les conséquences pour la parole des femmes
C'était il y a un an et demi. Le 9 mai 2016, Mediapart et France Inter dévoilaient huit premiers témoignages de femmes visant toutes le député écologiste, alors vice-président de l'Assemblé...
A Lire... Parler... Sandrine Rousseau...
"Les chiffres sont effrayants : seule une victime de violences sexuelles sur dix porte plainte, seul un agresseur sur cent sera condamné par la justice. Cette impunité est un fléau qui ronge notre société et se nourrit du silence des femmes et surtout de leurs peurs. Peur de n’être pas crue, pas entendue, pas respectée. Peur de perdre leur emploi, leurs ami(e)s, leur famille. J’ai écrit ce livre comme on défriche un chemin. Pour que d’autres, plus nombreuses, puissent l’emprunter ensuite. J’ai marché dans les pas de celles qui, avant moi, avaient dit “non” et demandé que justice soit faite. J’ai entendu des femmes dire qu’il était plus dur de parler que de se taire. Se taire, c’est croire que, seule, nous parviendrons à “passer à autre chose”. C’est faux dans la plupart des cas. Les blessures peuvent être invisibles mais elles existent. Briser la loi du silence est un remède qui peut être douloureux au début mais aide à se réconcilier avec soi-même, à être plus forte ensuite. Parler permet de faire en sorte que les auteurs de ces violences sentent enfin le vent tourner. Il n’y a pas de plus puissant facteur de libération des femmes dans leur ensemble que de défier cette forme de domination et de dénoncer les agressions et harcèlements dont nous pouvons être victimes. Parlons, sans haine et sans hargne, mais parlons."
Sandrine Rousseau - Parler
Bien-être des élèves: quelles caractéristiques françaises?...
EXTRAITS
Des élèves qui se sentent plutôt bien, dont le sentiment d’appartenance à l’école est moindre que dans d’autres pays et qui expriment une forte dépendance à l’internet, telles sont quelques unes des tendances marquant les réponses des jeunes français de 15 ans à l'enquête PISA 2015.
La publication par l’OCDE du volume trois des résultats de PISA 2015 permet de disposer d’une fiche consacrée à la France[1] qui aide à caractériser le bien-être de nos élèves par rapport aux autres pays membres de l’OCDE.
Quatre dimensions de bien-être sont examinées au travers des questions auxquelles répondent les élèves de 15 ans : physique, psychologique, sociale et cognitive.
Pour chacune de ces dimensions, une donnée est mise en avant, susceptible de caractériser la spécificité des élèves français par rapport aux élèves des autres pays de l’OCDE. Ensemble, ces données peuvent aider à caractériser notre modèle d’éducation.
Au plan physique, les élèves français se caractérisent par une pratique sportive régulière moindre que celle de leurs homologues : alors que la moyenne de l’OCDE est de 78%, ils ne sont que 72% à déclarer pratiquer une activité physique modérée deux jours au moins par semaine.
Au plan psychologique, alors que la moyenne de l’OCDE est de 71%, ils sont 78% à se déclarer satisfaits de leur vie.
Au plan social, les élèves français déclarent un sentiment d’appartenance à leur école inférieur à la moyenne de l’OCDE. Cela tiendrait-il par exemple au fait qu’ils sont 12% à déclarer avoir été ridiculisés par un enseignant au moins quelques fois par mois, contre 10% en moyenne dans l’OCDE, ou 22% à avoir le sentiment d’avoir été noté injustement, contre 18% en moyenne dans l’OCDE ? En tout cas, pour ce qui concerne l’utilisation d’Internet en dehors de l’école, les garçons français déclarent y passer 128 minutes par jour en semaine contre 147 en moyenne dans l’OCDE, et les filles 125 contre 145 ; le week end, garçons et filles français sont au dessus de la moyenne de l’OCDE : 194 contre 186, 187 contre 182. En revanche, filles et garçons sont 80% à déclarer se sentir très mal si aucune connexion à Internet n’est possible, contre 54% en moyenne de l’OCDE.
Au plan cognitif, 78% des élèves atteignent le seuil de compétences en France, contre 79%en moyenne dans l’OCDE.
(...)
C’est sans doute le plan social qui nous interroge. Si les données concernant le harcèlement, selon la définition retenue par l’OCDE, placent les jeunes français un point en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (18% se déclarant victime de harcèlement contre 19% en moyenne OCDE), celles concernant les relations entre élèves et enseignants ne sont pas optimales. Les données concernant la vie en ligne des jeunes français de 15 ans semblent témoigner aussi d’une dépendance forte à l’égard d’Internet, avec un effet de manque bien plus massif qu’en moyenne dans l’OCDE. Mais il faudrait pouvoir mesurer le taux de fiabilité des réseaux selon les pays, qui peut jouer dans le creusement de cet écart.
(...)
Jean-Pierre Véran
Le billet complet est à lire en cliquant ci-dessous
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Bien-être des élèves: quelles caractéristiques françaises?
Des élèves qui se sentent plutôt bien, dont le sentiment d'appartenance à l'école est moindre que dans d'autres pays et qui expriment une forte dépendance à l'internet, telles sont quelques ...