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Vivement l'Ecole!

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Alors que les jeunes filles ont leurs règles de plus en plus tôt, l'information à l'école reste lacunaire

11 Octobre 2023 , Rédigé par France Inter Publié dans #Education, #Femme, #Santé

80 % des jeunes filles sont stressées d'avoir leurs règles à l'école, un  sujet encore trop tabou

À l'occasion de la journée internationale des droits des filles, l’association Règles élémentaires publie un baromètre sur la perception des menstruations, notamment au collège. Les jeunes filles sont dépourvues d’informations et de solutions pour gérer leurs règles pendant leur scolarité.

Sortie de collège. Mathilde, 14 ans, est en 3ème. Ses premières règles remontent à ses 12 ans. Des moqueries, elle en a subi, comme beaucoup de ses camarades. "Dès qu’on a une petite tâche, les autres peuvent dire : 'oh regardez, elle a une tâche, c’est horrible'. C’est quand même malheureux", déplore-t-elle. Une anecdote parmi tant d’autres qui montrent bien que les collégiennes se retrouvent souvent sans information autour des menstruations, et encore très régulièrement victimes de railleries.

Les premières règles arrivent de plus en plus tôt : à 12 ans et 2 mois en moyenne (soit 5 mois de moins qu’il y a 30 ans). Près de 80% des jeunes filles ont leurs premières règles avant 13 ans, soit avant la fin de la 5ème, et 20% ont leurs règles à l’école primaire. Or ces établissements ne sont pas du tout équipés pour gérer les règles. Autre donnée éloquente :  dans le programme officiel, l'enseignement sur les règles se fait, le plus souvent, en classe de 4ème, en SVT.

"Les règles, encore un tabou en France en 2023"

Sofian, 15 ans, le reconnaît, les moqueries autour des règles sont fréquentes. "Quand on est entre nous, on n’a pas toujours les bons comportements", concède-t-il. "Et du coup, on n’est pas toujours très malins. Il faudrait plus de sensibilisation autour de ce sujet""Les règles, c’est encore un tabou en France en 2023", abonde Sarah, 13 ans.

C’est bien le nœud du problème. Selon le baromètre dévoilé ce mercredi par l’association Règles élémentaires, si près des trois quarts des jeunes filles interrogées déclarent avoir reçu des informations à l’école, seules 50% des moins de 13 ans en ont bénéficié. Pourtant, celles qui ont pu en bénéficier le constatent : avoir des informations sur les règles leur a permis de mieux comprendre leur corps, étape clé pour l’égalité, et accompagner l’entrée dans la puberté.

Un facteur de stress pour 80% des jeunes filles

"C’est encore un impensé à l’école", estime Maud Leblon, directrice de Règles élémentaires. "Ne pas penser aux règles aux collèges, c’est ne pas penser que la moitié des élèves du collège ont leurs règles et qu’évidemment ça les impacte, en moyenne, un quart du temps. Rien n’est adapté pour ça ou presque. Les collégiennes doivent donc se débrouiller, subir des moqueries et des humiliations, ou être plus globalement dans l’angoisse de vivre ça à l’école."

L’association Règles élémentaires milite pour la généralisation des cours d’éducation menstruelle et la mise à disposition de protections périodiques dans tous les collèges.

Victor Dhollande

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Jeunes et cannabis, au-delà des caricatures

22 Juin 2023 , Rédigé par The Conversation Publié dans #Jeunesse, #Education, #Santé

Jeunes et cannabis, au-delà des caricatures
Que sait-on des habitudes de consommation des jeunes en matière de cannabis ? Unsplash / Elsa Olofsson
Marie Jauffret-Roustide, Inserm

Découvrez le nouveau podcast de The Conversation France : « L’échappée Sciences ». Deux fois par mois, un sujet original traité par une interview de scientifique et une chronique de l’un·e de nos journalistes.



Alors que l’expérimentation du cannabis thérapeutique suit son cours en France, encadrée par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), cette plante demeure au centre de débats parfois houleux dans notre pays. La consommation de cannabis par les jeunes, en particulier, fait encore l’objet de nombreux fantasmes.

Quels risques, à court et long terme, font courir les usages problématiques ? Sont-ils en progression ? Pourquoi la prévention envers les plus jeunes est-elle particulièrement importante ? Que sait-on des liens entre cannabis et schizophrénie ? La consommation de cannabis mène-t-elle à des drogues plus dures ? Alors que la prohibition montrait ses limites, certains pays ont choisi la voie de la légalisation : avec quelles conséquences ?

Sociologue et spécialiste des pratiques sociales des usagers de drogues à l’Inserm, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, Marie Jauffret-Roustide revient sur les idées reçues, et nous présente l’état des connaissances sur ce sujet sensible.

Loin de l’image d’Épinal d’adolescents des quartiers populaires fumant des « joints » de plus en plus tôt, de plus en plus nombreux, déscolarisés et repliés sur eux-mêmes, la recherche scientifique dépeint un tableau tout en nuance des habitudes de consommation des jeunes. Et ouvre des pistes pour mettre en place des politiques de santé publique mieux adaptées, à même d’aider ceux qui en ont réellement besoin.

Dans sa chronique, Émilie Rauscher explore le goût de notre espèce pour les substances psychotropes. Opium et cannabis dans l’Antiquité, tabac et coca au XVIe et XVIIIe siècles, éther au XIXe… Les contextes et les modes de consommation ont beaucoup varié au fil des époques, tout comme les substances expérimentées, sans grande préoccupation pour les conséquences sanitaires. Puis est venu le temps des premières alertes lancées par les médecins. Qui ont abouti à des interdictions… Parfois tardives, lorsque les recommandations de santé publique allaient à l’encontre de certains intérêts économiques. Une époque révolue… Vraiment ?


Animation et conception, Lionel Cavicchioli et Emilie Rauscher. Réalisation, Romain Pollet. Musique du générique : « Chill Trap » de Aries Beats. Extrait, « Je fume pu d’shit », Stupeflip. Écrit et composé par Julien Barthélémy, 2003 Etic System.The Conversation

Marie Jauffret-Roustide, Research Fellow, Inserm

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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«Le care rappelle que nous sommes tous interdépendants»

9 Décembre 2022 , Rédigé par Liberation Publié dans #Santé, #Psychologie, #Philosophie, #m

Cynthia Fleury | Institut français

La philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury revient sur l’historique du ­concept et son implication dans l’approche du soin.

Comment bien se soigner, bien vivre, bien vieillir ? Rendez-vous à Caen, les 9 et 10 décembre au MoHo avec le LibéCare pour débattre avec médecins, intellectuels et experts. En attendant l’événement, réalisé en partenariat avec la région Normandie, la MGEN et l’ADMD, Libération publiera dans un dossier dédié articles, tribunes et témoignages.

Cynthia Fleury est professeure titulaire de la chaire Humanités et Santé du CNAM, et titulaire de la chaire de philosophie au GHU Paris psychiatrie et neurosciences.

Le terme de «care» est désormais bien installé dans le débat d’idées en France. D’où nous vient-il exactement ?

On trouve la première occurrence clinique à partir des années 50 et les travaux de Donald Winnicott. Le «care», nous explique alors ce pédiatre et psychanalyste britannique, c’est ce qui se différencie du «cure»le traitement médical purement technique. Complémentaire, donc, mais pas secondaire : Winnicott clame que ce care est absolument déterminant dans l’accompagnement de la psychologie humaine.

Comment ce concept va-t-il ensuite s’enrichir au fil des décennies ?

A la fin des années 80, portée par la philosophe et psychologue américaine Carol Gilligan, se développe une vision du care plus typique des «women’s and gender studies» (études des femmes et de genre). Le care y prend la forme d’une morale genrée, et d’une manière plus altruiste de concevoir sa propre autonomie : en prenant très fortement en considération la place des autres.

Les années 90 vont, elles, politiser grandement le concept. Elles le déféminisent, le dénaturalisent. Le care devient une façon de «maintenir, perpétuer et réparer notre monde», dit la politologue et féministe américaine Joan Tronto. Il est aussi, selon elle, une sorte de phénoménologie du politique : un moyen de mettre en lumière à la fois la portée déterminante du soin dans toute la société, et son invisibilisation, sa dévalorisation. Aujourd’hui, enfin, on pourrait parler d’un nouvel acte du care, dédié à la relation avec le vivant et le non-humain.

En quoi le care éclaire-t-il nos relations aux autres ?

Le care définit une manière de prendre soin, de ne pas nier la vulnérabilité des individus ou des écosystèmes, de ne pas ontologiser celle-ci non plus [la traiter indépendamment de ses déterminants, ndlr], mais d’avoir assez de lucidité et de créativité pour ne pas la renforcer. La philosophie du care propose aussi et surtout une véritable déconstruction de l’idée d’autonomie. Elle rappelle qu’il n’y a aucune autonomie hors-sol : nous sommes tous vulnérables et interdépendants. Toute autonomie est une construction collective et individuelle, et seule la vulnérabilité est un fait indéniable. Simplement, certains d’entre nous, les plus privilégiés, bénéficient d’aides, donc de «soins», multiples, pour développer leur autonomie, en invisibilisant le plus souvent les pourvoyeurs de soins. L’exemple privilégié par Tronto étant celui de la femme de ménage qui vient tôt dans les bureaux ou travaille chez vous quand vous n’êtes pas là.

Le care ne se quantifie pas, ne se tarifie pas… Peut-il, dès lors, trouver sa place dans un système de santé gagné par une logique de rentabilité capitalistique ?

Le care rappelle que le soin est une activité indivisible qui demande de l’empathie, de la confiance et du temps, parce que la médecine ne soigne pas des maladies mais des personnes malades. Pour être opérationnelle, celle-ci doit articuler le cure et le care. Ne pratiquer que le premier risque de chosifier la personne, provoquer son non-consentement au soin, mettre à mal son observance, passer à côté de quantité d’autres symptômes, notamment la question de la santé mentale. Ne pratiquer que le care n’a pas de sens dans un univers qui défend, à juste titre, l’exigence de la médecine fondée sur les preuves.

Propos recueillis par Benjamin Leclercq

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Coronavirus : les jeunes enfants bien plus contagieux ?

31 Juillet 2020 , Rédigé par Capital Publié dans #santé

Coronavirus : les jeunes enfants bien plus contagieux ?

Selon une étude américaine, les jeunes enfants de moins de cinq ans pourraient être bien plus contagieux qu'un adulte.

Le taux de matériel génétique du coronavirus détecté dans le nez d'enfants de moins de cinq ans est 10 à 100 fois plus élevé que celui trouvé chez des enfants plus âgés et des adultes, selon une étude américaine publiée jeudi 30 juillet. Les très jeunes enfants pourraient donc être d'importants propagateurs du virus dans la population, selon cette étude parue dans la revue médicale JAMA Pediatrics, une hypothèse allant à l'encontre du discours actuel.

L'administration de Donald Trump pousse ainsi depuis des semaines les écoles et les garderies des différents Etats à la réouverture afin de relancer l'économie du pays. Entre le 23 mars et le 27 avril, des chercheurs ont mené à Chicago des tests de dépistage avec prélèvement nasal sur 145 patients, souffrant d'une forme légère à modérée de la maladie Covid-19, une semaine après l'apparition de leurs premiers symptômes.

Les patients étaient divisés en trois groupes : 46 enfants de moins de cinq ans, 51 enfants âgés de 5 à 17 ans et 48 adultes entre 18 et 65 ans. L'équipe a observé la présence de SARS-CoV-2 en quantité "10 à 100 fois supérieure" aux autres dans les voies respiratoires des jeunes enfants. Les auteurs de l'étude ont précisé qu'une étude en laboratoire avait prouvé que plus il y avait de matériel génétique du virus, plus ce dernier pouvait devenir contagieux.

"Par conséquent, les jeunes enfants peuvent potentiellement être d'importants facteurs de contagion du SARS-CoV-2 dans la population", selon les scientifiques. "Les comportements habituels des jeunes enfants et les endroits clos dans les écoles et les garderies posent la question d'une propagation du SARS-CoV-2 dans cette population à mesure que les mesures sanitaires s'assouplissent", ont-ils conclu.

Ces résultats ne vont pas dans le sens des autorités sanitaires qui jugent que les jeunes enfants ne transmettent pas beaucoup le virus, d'autant qu'il a été établi qu'ils ont moins de risques de contracter une forme sévère de la maladie. Toutefois peu de recherches ont été effectuées sur ce sujet jusqu'à présent. Selon une étude en Corée du Sud, les enfants entre 10 et 19 ans transmettent le virus autant que les adultes au sein d'un foyer, mais les enfants de moins de neuf ans le transmettent moins.

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A celles et ceux affirmant : "Un masque cela ne sert à rien!"... (Via Cécile Alduy/San Francisco)

25 Mars 2020 , Rédigé par Cécile Alduy/Facebook Publié dans #Santé

A celles et ceux affirmant : "Un masque cela ne sert à rien!"... (Via Cécile Alduy/San Francisco)

Florence de Changy », correspondante du Monde, Radio France et RFI en Asie Pacifique.
Lettre d’une correspondante du Monde, de rfi etc... via Alain Wallon

« Copie de ma lettre à Martin Hirsch, Directeur de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Bonjour Monsieur,

Je suis journaliste à Hong Kong pour Le Monde, Radio France et RFI. Je vous envoie à titre personnel ce message qui était initialement destiné à mes amis (parmi lesquels plusieurs médecins mais aussi des gens susceptibles d'influencer les décideurs de notre pays) ainsi qu'à quelques consœurs et confrères. Après en avoir parlé avec certains d'entre eux, plusieurs m'ont suggéré de m'adresser directement à vous et m'ont transmis vos coordonnées.

Comme tout le monde, j'observe la gravité de la situation. Or, sur la base de l'expérience hongkongaise, une solution simple pour enrayer l'aggravation de la situation me saute aux yeux. Car prévenir nos proches n'a servi à rien. En dépit de notre expérience à Hongkong, plusieurs membres de ma famille et des amis proches ont déjà attrapé le covid-19, à des degrés divers de gravité. D'autres n'y échapperont pas.

Depuis une semaine, le gouvernement français a assigné à résidence la quasi totalité de la population pour empêcher les gens de se contaminer les uns les autres, en interdisant même les promenades au grand air et sur les plages. Ces mesures extrêmes "à la Chinoise" ne sont pas viables ou soutenables au delà de quelques jours. D'une part, les Français n'auront pas la docilité et la patience des Chinois face aux consignes gouvernementales. D'autre part, le terrible impact, social et économique, que va avoir ce confinement risque de s'avérer fortement disproportionné aux résultats obtenus sur la maîtrise de l'épidémie.

Par contraste, l'exemple Hongkongais a montré que lorsqu'une population dans son entière totalité adopte le port du masque, comme forme de confinement individuel -et mobile, la propagation du virus peut être quasiment arrêtée. Malgré une densité démographique parmi les plus fortes de la planète (7 millions et demi d'habitants qui cohabitent pour la plupart dans des espaces minuscules avec une très forte proximité dans la vie quotidienne), malgré des échanges intenses de personnes avec la Chine, et malgré la proximité géographique des premiers épicentres (jusqu'à la fermeture des frontières mi février), Hongkong doit déplorer à ce jour 4 morts du covid-19, oui quatre...

Je suis donc ahurie d'entendre les autorités sanitaires françaises continuer d'affirmer que le masque ne sert à rien ou à presque rien. Cela me semble grave et dangereux alors qu'il faudrait au contraire inciter tous les Français à en porter, pas seulement le corps médical ou les forces de l'ordre.

Car tout le monde s'accorde à dire que le virus se propage essentiellement par les mini-gouttes de salive porteuses du virus que tout un chacun émet, en plus ou moins grande quantité, en toussant et éternuant, mais aussi en parlant, en mangeant etc.. Le masque, même de mauvaise qualité, est donc l'écran physique le plus évident qui soi pour faire obstacle à la propagation du virus. Il ne sert pas à se protéger du virus (et c'est vrai qu'il protège assez mal), mais il sert à protéger les autres de soi. Exemple: plusieurs chauffeurs de taxi qui portaient le masque à Hong Kong ont été contaminés car leurs passagers ne le portaient pas. À cet égard, quand un médecin ausculte un patient potentiellement porteur, il serait sans doute plus efficace pour protéger le médecin que ce soit le patient qui porte le masque et non l'inverse...

Il faut donc promouvoir le port du masque comme un acte citoyen d'intérêt collectif. Dans une épidémie, chacun devrait se considérer comme porteur potentiel, et protéger les autres de soi, pas l'inverse. C'est ce message qu'il me semble important de faire passer.

Dès lors qu'ils ont vu réapparaître le spectre du Sras de 2003, fin janvier, les Hongkongais ont repris le port du masque comme un seul homme, du jour au lendemain, et en dépit de la grave pénurie qui avait lieu ici aussi. L'attitude des Hongkongais a été d'autant plus admirable qu'elle s'est faite en dépit des consignes gouvernementales lesquelles, comme en France, ne recommandaient le port du masque que pour les malades et les soignants.

Se laver les mains est l'étape no2: utile quand le virus est déjà sur les claviers d'ordinateur, les rampes d'escalator, les billets de banque, les pièces, les cartes de crédit, les poignées de porte, les écrans tactiles, les étales de fruits, les caddys de supermarchés... Mais le port du masque réduit considérablement, en amont, la dispersion du virus. Cela parait élémentaire comme raisonnement.

Alors que l'une de mes soeurs, médecin à Versailles (et mère de 5 enfants) a eu un mal fou à trouver ses 18 masques hebdomadaires (pharmacies en rupture de stocks), la Chine est actuellement en surproduction de masques. Je viens d'interviewer quelqu'un à Hangzhou qui m'a confirmé pouvoir livrer des millions de masques en France en quelques jours. Il est faux de dire qu'il n'y a pas de masques disponibles. Comme vous le savez sans doute, de nombreuses usines chinoises ont transformé leurs chaînes de production pour produire des masques (de différentes qualités, de ceux à usage unique jusqu'aux normes les plus elevées).

Mais la France a imposé des restrictions (décret du premier ministre du 13 mars 2020 ci-joint) qui semblent compliquer et ralentir l'importation et la distribution des masques en France.

Inonder le marché français de masques et en imposer l'utilisation par tous permettrait de lever assez rapidement le confinement. Les masques pourraient être subventionnés ou distribués gratuitement, ce qui coûterait beaucoup moins cher à l'économie que les conséquences d'un confinement drastique 'à la chinoise'. Entre le confinement et le port du masque comme forme de confinement individuel et mobile, les Français ne devraient pas hésiter longtemps.

Je vous remercie de votre attention en espérant sincèrement que ce rapport d’expérience pourra vous être utile et incitera les autorités françaises à vite évoluer dans leur gestion de cette crise afin de privilégier des solutions humaines et efficaces, à commencer par le port du masque comme mode de confinement mobile et individuel.

Bien sincèrement et en restant à votre disposition,

Florence de Changy »
Correspondante du Monde, Radio France et RFI en Asie Pacifique.

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Le Conseil économique, social et environnemental s’alarme du suivi sanitaire des enfants à l’école...

14 Mars 2018 , Rédigé par CESE Publié dans #Education, #Santé

Le Conseil économique, social et environnemental s’alarme du suivi sanitaire des enfants à l’école...

Le Conseil économique, social et environnemental s’alarme du suivi sanitaire des enfants à l’école et préconise des mesures concrètes pour détecter et aider les élèves en difficulté
 

Mercredi 14 mars 2018Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté un avis intitulé « Pour des élèves en meilleure santé » qui rappelle combien le suivi sanitaire des élèves en France est insuffisant. Tous les élèves sont loin de bénéficier à l’école des bilans médicaux prévus par la loi, le taux de réalisation des visites médicales reste bien trop bas et varie d’un département à l’autre. La conséquence : de nombreux élèves présentant des troubles sont mal repérés et ce défaut de détection, et donc de prise en charge, a des conséquences majeures sur le déroulement de leur scolarité.

 

Dans ce projet d’avis, le CESE estime que la réponse à l’urgence passe avant tout par l’implication et la coordination de tous les acteurs qui entourent les enfants. Il formule également plusieurs préconisations pour assurer la protection de l’enfant par le repérage, le soin et le suivi :

 

  • mieux informer les parents et les élèves en :
    • mettant à leur disposition un guide sur leurs droits et les lieux-ressources ;
    • organisant des actions d’information les impliquant davantage ;
    • tirant les enseignements des expériences réussies de groupes de pairs sur la prévention santé.

 

  • prévoir, à l’issue de l’évaluation de son expérimentation dans plusieurs territoires, un élargissement à d’autres consultations médicales du PASS santé jeunes national selon des modalités qui assureront un accès autonome, confidentiel et gratuit.
  • rendre la visite médicale des 6 ans effective pour tous.tes et en faire, en lien étroit avec les parents, le point de départ de la coordination pour le repérage, le soin et le suivi des troubles
  • faire des professions de la santé à l’école des métiers attractifs par les missions et responsabilités qu’ils comprennent, ce qui implique

 

  • de revaloriser les rémunérations de façon à ce qu’elles ne soient plus un frein à l’orientation ou la mobilité vers la médecine scolaire ; 
  • de valoriser les fonctions de pilotage et de coordination du médecin de l’Education nationale, en consacrant sa place au croisement de l’école et de la santé ;
  • de renforcer formation d’adaptation à leur emploi proposée aux infirmier.ère.s de l’Education scolaire après leur réussite aux concours organisés par les académies ;
  • de renforcer le rôle et la place des infirmier.ère.s, psychologues de l’Education nationale, et de reconnaître d’autres acteur.trice.s extérieur.e.s à l’école, dont les éducateur.trice.s et les assistant.e.s sociaux.ales, comme parties prenantes en les inscrivant dans la coordination.

 

  • créer un numéro de téléphone et/ou un site internet/une application pour être en mesure de donner une réponse rapide aux élèves en difficulté, en leur garantissant une confidentialité, et les orienter correctement.

Ce projet d’avis rapporté par Jean-François Naton (Groupe CGT) et Fatma Bouvet de la Maisonneuve (Personnalité associée), de la section des Affaires sociales et de la santé, présidée par Aminata Koné (Groupe UNAF), a été présenté lors de l’assemblée plénière du Conseil économique, social et environnemental du 14 mars 2018 à 13h45.

 

L’avis a été adopté en plénière avec 171 voix pour et 1 voix contre.

 

 

Pour plus d’informations :

www.lecese.fr

twitter @lecese

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11 vaccins obligatoires: dans l'intérêt de qui?...

16 Juin 2017 , Rédigé par Michèle Rivasi Publié dans #Education, #Santé

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Michèle RIVASI (députée européenne EELV, biologiste normalienne et agrégée, auteure de l'ouvrage Le racket des laboratoires pharmaceutiques et comment en sortir)

11 VACCCINS OBLIGATOIRES : DANS L'INTERET DE QUI ?

NON A LA VACCINATION FORCEE

La Ministre de la santé Agnès Buzyn affirme ce matin dans un entretien au Parisien qu'elle envisage d'élargir l'obligation vaccinale pour les enfants la passant de 3 vaccins (DTP) à 11 en y ajoutant :

Coqueluche

Rougeole

Oreillons

Rubéole

Hépatite B

Bactérie Haemophilus influenzae

Pneumocoque

Méningocoque C

 

  • Or, pour certains de ces vaccins la balance bénéfice / risque est à réévaluer suite à l'enregistrement ou la minoration avérée de plusieurs effets secondaires.

    Par ailleurs, alors que la défiance des citoyens envers les vaccins est considérable suite à la multiplication des scandales sanitaires à répétition, la restauration de la confiance ne passe pas par l'infantilisation et le mépris des parents inquiets pour la santé et le système immunitaire de leurs enfants.

    D'autre part, on peut s'interroger sur le cadeau fait aux laboratoires pharmaceutiques par une Ministre qui s'est toujours dit proche de l'industrie pharmaceutique et qui a même légitimé les conflits d'intérêts qui sont en partie à l'origine de la mise en péril de notre système de santé publique aujourd'hui.

    Comme nous l'avons écrit avec les Professeurs Philippe Even et Jacques Testart dans notre questionnaire d'interpellation des candidats à la présidentielle, nous souhaitons fonder les multivaccinations, l'âge d'administration des principaux vaccins et la recommandation vaccinale sur :
    1. Les données épidémiologiques nationales évaluant objectivement les besoins de chaque vaccination ;
    2. L'efficacité devrait être jugée  non sur les seules réponses anticorps immédiates, mais sur les réponses cliniques et les résultats épidémiologiques (une réponse anticorps peut être inefficace et une réponse de l'immunité cellulaire peut être nécessaire).
    3. L'analyse objective recensée et démontrée des risques neurologiques, psychiatriques, articulaires et musculaires éventuellement associés, qui pourraient être liés, comme le montrent certaines études scientifiques, aux différents types d'adjuvants.
    4. Recenser la présence de nanoparticules métalliques non déclarées et en particulier de mercure, dans les vaccins ;
    5. L'étude des réponses immunitaires générales et cérébrales des nourrissons soumis de façon croissante à plusieurs vaccinations simultanées, alors que  les réponses de leur système immunitaire ne sont peut-être pas matures et sont encore mal connues à cet âge.
    6. L'âge de la nécessité vaccinale (le tétanos du nourrisson reste à prouver et la vaccination contre l'hépatite B n'est peut-être pas nécessaire à cet âge, puisqu'il s'agit d'une maladie sexuellement transmissible).
    7. L'analyse de l'utilité d'associer chez le nourrisson des vaccins multivalents, les uns utiles (DTP) et d'autres qui le sont moins (oreillons, rubéole) ou d'efficacité mal démontrée et qui ne sauraient donc être rendus obligatoires (BCG et même vaccination antigrippale, souvent inefficace, et qui, quand elle est efficace, n'est utile que chez le jeune enfant et les plus de 65 ans et semble ne pas ou guère réduire les risques collectifs).Toute précipitation de la Ministre sur ce terrain sensible des vaccins chez l'enfant serait une erreur. Il faut convaincre plutôt que contraindre.
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Santé des collégiens en France : nouvelles données de l'enquête HBSC 2014...

31 Mai 2017 , Rédigé par Santé Publique France Publié dans #Education, #Santé

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Pour les adolescents, les années collège représentent une période de changement. L’enquête internationale HBSC (Health Behaviour in School-aged Children), menée tous les 4 ans dans plus de 40 pays, permet d’établir une photographie précise de la santé et du bien-être des adolescents de 11 à 15 ans et d’en mesurer les évolutions. Elle est unique en son genre. Santé publique France y participe pour la sixième année consécutive. Les données françaises 2014 sont publiées aujourd'hui sous la forme de fiches thématiques.

(...)

Résultats de l'enquête
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