politique
Jacques Toubon : "Les inégalités perdurent. 3 millions d'enfants sont sous le seuil de pauvreté, empêchés d'acquérir le droit à l'éducation " (Video)
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Jacques Toubon : On est entré dans une ère de la suspicion
Jacques Toubon, défenseur des Droits, est l'invité du grand entretien de Nicolas Demorand à 8h20. Difficultés dans les relations avec les services publics, défense des droits de l'enfant: en 2...
Comment l’Europe a volé ses racines chrétiennes...
EXTRAIT
Ne s’agissant pas d’une étude nouvelle sur la philosophie d’Héraclite, il convient d’attirer l’attention du lecteur sur le titre et sous-titre complets de l’ouvrage. C’est toute la philosophie politique, appliquée à la question de l’Europe, qui y est en jeu, centrée sur une grande affaire qui regarde, justement, les Européennes et les Européens. En effet, Gérard Mairet, philosophe et professeur émérite des universités, s’attaque à la notion d’Europe chrétienne et de racines chrétiennes de l’Europe (on présuppose même toujours qu’il y en a!).
C’est l’illusion complaisante d’une «philosophie chrétienne» (de la soumission de la raison et de la nature à la foi) qui a permis la fabrication de cette légende des «racines» chrétiennes de l’Europe. Le fait de faire remonter «ce qu’on appelle Europe» aux doctrines de l’Église, c’est faire comme si les conciles avaient fondé l’Europe –d’où les racines!
La question, il est vrai, concerne non le christianisme, à l’évidence un des éléments constitutifs de la culture européenne, mais ce qu’on entend par Europe. Car, insiste Mairet, l’Europe a son origine dans le Logos et non dans la religion, mais on veut l’oublier. Cette idéologie des racines de l’Europe a son fondement dans un vol, celle du Logos philosophique (grec) par le christianisme, vol qui aboutit à de nombreux drames contemporains, et à l’injonction qui nous est encore faite par beaucoup: on ne badine pas avec les dieux!
Vaste larcin
- Le temps grec: de Héraclite, conçu comme un héros de la pensée humaine, Mairet dit qu’il fut le premier philosophe et surtout qu’il le fut parce qu’il a posé le Logos: le discours à l’écoute de la raison des choses, le discours qui pose l’unité des opposés. Avec Héraclite, le raisonnement (logos) s’émancipe du divin et des poètes. C’est la raison qui ordonne la pensée du monde, non les récits héroïques, non les allégories poétiques. C’est là une attitude théorique radicale. D’autant plus que ce Logos est associé à la démocratie. Il passe de la nature à l’homme, c’est-à-dire à la polis. Passer à l’homme veut dire se mettre à l’écoute de l’homme dans la cité. Le Logos passe au citoyen et à la démocratie:
«En effet, si elle est bien le pouvoir du peuple, la force du grand nombre, c’est parce que la démocratie est le régime politique où la multitude prend la parole. D’où la meilleure et la plus simple définition de la démocratie; elle est le régime où la parole politique appartient au peuple, le peuple y prend la parole.»
Délibérer, cela suppose une technique de l’argumentation, une capacité démonstrative visant à faire valoir la justesse de son opinion, et à refuser les dogmes.
Le corpus philosophique des Grecs est relégué sous la catégorie de doxa (opinion païenne)
- Le temps chrétien: donc le Moyen Âge, et la subtile déstructuration du Logos Grec au profit de Dieu, du Christ et de l’empereur, donc l’invention du théologicopolitique. Dès lors que le logos-raison (répétons-le: inventé par les Grecs et notamment Héraclite) passe au logos-foi, la philosophie change de figure, ou plutôt elle est disqualifiée en faveur de la «théologie du Logos». Ainsi les chrétiens ont-ils opéré un vaste larcin sur le dos d’Héraclite et de quelques autres. Désormais, le logos-foi ne tolère pas le logos-raison. Ce n’est que lorsque les philosophes s’emploieront à faire resurgir le logos-raison du fonds théologique du logos-foi, que la philosophie renaîtra au détriment de la théologie.
Voici le larcin chrétien (vers 150 de notre ère):
«Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu.»
(Évangiles)
On sait que le mot «parole» ou le mot «Verbe» traduisent logos; dans l’original grec, logos et theos (dieu) sont sans majuscule. Grâce aux majuscules, l’énoncé «le Verbe était Dieu» induit l’idée que le texte dit autre chose que «la parole était dieu». Originairement, c’est l’auteur de l’évangile (ou plutôt de son prologue), Jean, qui opère l’identification du Logos à Jésus en faisant de celui-ci le Christ. La révolution en question consiste en effet à faire passer le logos, de la philosophie à ce qui sera quelques décennies plus tard une «religion».
(...)
Christian Ruby et Non Fiction
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Comment l'Europe a volé ses racines chrétiennes
Le christianisme a dérobé le "logos" philosophique grec. Les enfants d'Héraclite. Une brève histoire politique de la philosophie des Européens Gérard Mairet Acheter ce livre Ne s'agissant pas...
http://www.slate.fr/story/116811/europe-vol-racines-chretiennes
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Les Enfants d'Héraclite : Une brève histoire politique de la philosophie des Européens
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Gérard Mairet - Les enfants d’Héraclite
Le sous-titre indique plus clairement le propos : «Une brève histoire politique de la philosophie des Européens». En effet Gérard Mairet, professeur émérite de l’université Paris-VIII, tente ici de définir le caractère propre de la pensée qui a dominé en Europe, en remontant aux sources, autrement dit à Héraclite. Ce qui fait la «grandeur d’Héraclite», dit Mairet, c’est, d’une part, d’avoir «découvert dans le logos l’élément originaire au sein duquel et par lequel la philosophie, comme sagesse humaine, s’est déployée des rives égéennes de l’Ionie jusqu’aux extrêmes nord et ouest de l’Europe, via le pourtour méditerranéen», et, d’autre part, d’avoir entrelacé les concepts de logos et de polemos, de discours vrai et de guerre. Cette source héraclitéenne a cependant été détournée ou volée (Mairet parle de «larcin») par le christianisme, qui identifie le logos au Christ et associe la vérité à la Révélation, de sorte que ce qui était philosophie et en même temps politique - leur lien étant constitutif de la cité - devient religion. Dès lors, et pendant tout le Moyen Age, la philosophie sera servante (ancilla) de la théologie, et perdra son caractère «polémique» - jusqu’à ce que l’Eglise cède devant l’Etat, et «le théologico-politique s’efface devant la philosophie», redonnant à l’Europe son caractère… héraclitéen. R.M.
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Hugh Sheehy Les Invisibles "Voilà l'histoire. J'ai quatorze ans, je mesure un mètre quatre-vingt-dix, un grand dadais avec autant de charme qu'un monstre bougon." Ainsi débute "l'Age difficile",...
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"Les injonctions du ministre ne tiennent pas la route et sont en contradiction complète avec les textes officiels"...
EXTRAIT
Un ministre qui réoriente programmes et instructions du Cp au cycle 4 , tout seul ! Du jamais vu ! Zorro ? Décryptons le dessus et le dessous des mots, décodons les messages cachés, les menaces, les intentions d’agir sur le lecteur : cela s’appelle comprendre un texte ! Pas seulement une question de vocabulaire et d’ordre des mots dans la phrase !
Que cherche le ministre ?
Soyons clair, c’est un texte très politique ! Les injonctions du ministre ne tiennent pas la route et sont en contradiction complète avec les textes officiels, les avancées scientifiques et la culture professionnelle qui n’est plus celle des années soixante. La visée centrale est électoraliste. Il s’agit de plaire à un public nostalgique , conservateur, bourgeois ou non, mais attaché à la tradition, à l’image rêvée de l’école de pépé ! Plaire aussi à ceux ou celles qui n’ont pas la moindre idée de ce qui se passe à l’école, qui ne comprennent souvent pas comment ni pourquoi leurs enfants sont orientés. Le ministre leur joue le jeu des choses simples, des évidences café du commerce « ah , la grammaire, ils en font plus assez, je vous le dis ! Ne dit-on pas que ce sont les plus gros mensonges qui passent le mieux ?
Mais pour qui se prend le ministre d’oser rayer d’un trait de plume des années de recherche, de culture et d’expérience professionnelle. Au feu les ouvrages, revues professionnelles , les manuels issus de cinquante ans de réflexion, d’innovations des enseignants, des associations, tous engagés dans la recherche de plus de démocratisation , plus de culture, plus de compétences pour tous les élèves et pas seulement pour le happy few qui va à l’université grâce à la culture et l’argent de la famille. Au bûcher les ouvrages de didactique dans les bibliothèques universitaires ! Inutile la formation initiale approfondie, le ministre donne ses ordres.
(...)
Dominique Bucheton
professeure honoraire, faculté de l'éducation de Montpellier
Suite et fin à lire en cliquant ci-dessous
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Dominique Bucheton : Sur les instructions de JM Blanquer
Un ministre qui réoriente programmes et instructions du Cp au cycle 4 , tout seul ! Du jamais vu ! Zorro ? Décryptons le dessus et le dessous des mots, décodons les messages cachés, les menaces...
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Mai 68 : pour Blanquer, c'est le Pompon!... Par Claude Lelièvre...
Jean-Michel Blanquer s'en est pris récemment à '' l'esprit de Mai''. Si on le compare aux deux ministres de l'Education nationale choisis et soutenus par le général de Gaulle avant et après Mai 68 (Alain Peyrefitte et Edgar Faure) ou avec son Premier ministre (Georges Pompidou), duquel est-il le plus proche en matière de politique scolaire ? De Pompon voyons !
A l'automne 1965, le président de la République Charles de Gaulle confie à Edgard Pisani, en parlant de son Premier ministre Georges Pompidou, « c'est terrible, Pisani, d'avoir une Premier ministre conservateur » (« Le Général Indivis », Albin Michel, par Edgard Pisani)
En avril 1967, le général de Gaulle prend comme ministre de l'Education nationale Alain Peyrefitte qui a au contraire des projets très novateurs dans le domaine scolaire. Dans sa communication au Conseil des ministres du 28 février 1968 sur « la réforme de l'enseignement engagée », il est explicitement dit que « le cours magistral doit disparaître presque complètement à tous les niveaux ». Il est prévu que le latin et le grec disparaissent entièrement en sixième et cinquième. Les devoirs à la maison doivent être remplacés par des interrogations écrites ou orales donnant l'occasion aux élèves d'améliorer leur capacité d'expression et de s'évaluer eux-mêmes. Alain Peyrefitte a l'appui du président de la République Charles de Gaulle. Mais le Premier ministre Georges Pompidou (un agrégé de lettres classiques) maugrée : « c'est plus de travail pour les maîtres et moins pour les élèves ».
A la mi-juillet 1968, le président de la République fait appel à Edgar Faure pour qu'il trouve des solutions novatrices à la suite des '' événements de Mai 68''. Ce sera la loi d'orientation de l'enseignement supérieur votée en novembre 1968 ; et certaines mesures significatives dans le domaine scolaire . On peut citer notamment la suppression du latin en sixième et cinquième, l'arrêté du 29 juillet 1968 et les instructions du 28 février sur l'introduction des ''mathématiques modernes'', et la circulaire du 6 janvier 1969 : « Il est recommandé de substituer à la notion de composition traditionnelle celle d'exercices de contrôle divers faits en classe ; de substituer à l'échelle traditionnelle de 0 à 20 une échelle simplifiée d'appréciation globale du type (A, B, C, D, E) ; d'exclure en général les classements par rang »
Quand Georges Pompidou devient président de la République, il s'empresse dès juin 1969 de remplacer Edgar Faure par Olivier Guichard, l'un de ses hommes de confiance.
Dans une lettre à « l’Association pour la Défense du latin » datée du 7 juin 1969 Georges Pompidou s'était nettement prononcé : « il est des lycéens qui tireront un réel profit dans la connaissance de notre langue et de notre civilisation d’une initiation précoce à la langue latine, à ses mécanismes, à l’histoire dont nous sommes les héritiers : je souhaite donc que la possibilité d’une telle formation soit rétablie dès la sixième ».
Mais quelques jours seulement après son installation au ministère de l’Education nationale, Olivier Guichard crée la surprise : « J’ai repris en le modifiant et en le complétant un arrêté qui avait été signé par M. Edgar Faure. Une augmentation de l’horaire de français de la classe de cinquième permettra de donner à tous les élèves une initiation au latin, notamment par le biais de l’étymologie. Je suis assuré que cette mesure est plus favorable aux options de latin en quatrième que l’étude du latin sous forme pure et simple d’option en classe de cinquième ». Le nouveau président de la République se contente finalement de ce ''compromis'', avec quelque réserve.
Le 12 décembre 1970, lors de l'Arbre de Noël de l'Elysée , Georges Pompidou s'adresse à l'un des élèves présents et lui demande quelle est sa « place » en français ; l'enfant lui répond « deuxième », et le Président de la République poursuit alors devant son public : « très bien, les compostions existent donc encore dans ton école, c'est parfait ». Et il continue : « en dépit des changements de programmes et des réformes pédagogiques, il faut maintenir le français, l'orthographe et le calcul, et même les fables de La Fontaine ».
A l'instar de Jean-Michel Blanquer, qui se retrouve par ailleurs une nouvelle fois à proximité de Georges Pompidou dans la louange qu'il a faite le 7 avril dernier de l'agrégation et de la Société des agrégés à l'occasion de l'inauguration de ''la Maison de l'agrégation'' (en assénant au passage un aphorisme quelque peu énigmatique : « l'excellence ne doit pas faire peur ») : « loin d'être un objet du passé, la Société des agrégés porte des valeurs d'excellence et de solidarité », l'agrégation étant « un concours qui tire vers le haut l'ensemble du système solaire ».
Même si, à la réflexion, Jean-Michel Blanquer n'y est pas allé aussi fort que l'ancien président de la République. En effet, il y a tout juste un demi-siècle, Georges Pompidou qui n'était alors que le Premier ministre, avait été lui aussi convié à prendre la parole devant les membres de la Société des agrégés en janvier 1968. Il juge les agrégés de « meilleure qualité » (que les autres professeurs) et les qualifie de « denrée exceptionnelle ». Il termine en affirmant qu' « il est souhaitable que des professeurs travailleurs rencontrent des élèves travailleurs et réciproquement » (les professeurs non agrégés étant sans doute moins ''travailleurs''?).
Aux antipodes de cette position, on retrouve Edgar Faure qui est évidemment très critiqué par Georges Pompidou quand il envisage fin 1968 de supprimer les concours différenciés de l'agrégation et du CAPES. Décidément, il n'était guère possible pour ces deux là de s'entendre. A l'inverse de Jean-Michel Blanquer avec Georges Pompidou, à un demi-siècle de distance.
Y aurait-il plusieurs façons d'être ''à droite'' , ou bien ''plus ou moins de droite'' en France ? Doit-on s'attendre à ce qu'un jour Emmanuel Macron (à l'instar du Général de Gaulle) s'écrie : « c'est terrible d'avoir un ministre de l'Education nationale conservateur ! ». Une bonne question à poser dimanche prochain au Président de la République ?
Claude Lelièvre
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Mai 68 : pour Blanquer, c'est le Pompon !
Jean-Michel Blanquer s'en est pris récemment à '' l'esprit de Mai''. Si on le compare aux deux ministres de l'Education nationale choisis et soutenus par le général de Gaulle avant et après Ma...
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Exclusif : Les recommandations mathématiques de JM Blanquer...
EXTRAIT
Rapport Villani ou pas ? Les deux projets de notes de service sur l'enseignement des maths que le Café pédagogique s'est procuré sont prudentes sur le fond mais extraordinairement dirigistes sur la forme. Destinées aux professeurs des écoles et du collège et signées par JM Blanquer lui-même, elles concernent l'enseignement du calcul d'une part et la résolution de problèmes de l'autre. Evidemment on pourra s'étonner de cette séparation, comme si l'un n'avait pas à voir avec l'autre. JM Blanquer se réfère au rapport Villani. Mais en fait les notes sont beaucoup plus prudentes que le rapport par exemple sur l'apprentissage des 4 opérations au CP. Par contre elles vont très loin dans les instructions données aux enseignants , leur disant par exemple comment il faut se déplacer en classe et regarder le travail des élèves. De telles injonctions et un tel contenu interrogent : ces notes relèvent-elles davantage de la propagande politique sur le dos des enseignants que d'instructions pédagogiques ?
(...)
F Jarraud
Note sur la résolution de problèmes
Suite et fin en cliquant ci-dessous (Cela vaut le déplacement aussi!)
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Exclusif : Les recommandations mathématiques de JM Blanquer
Rapport Villani ou pas ? Les deux projets de notes de service sur l'enseignement des maths que le Café pédagogique s'est procuré sont prudentes sur le fond mais extraordinairement dirigistes sur la
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Exclusif : Les recommandations de JM Blanquer pour l'enseignement du français...
EXTRAIT
Le Café pédagogique s'est procuré deux projets de notes de service sur l'enseignement de la lecture, de la grammaire et du vocabulaire signés de JM Blanquer. Dans ces textes, qui doivent paraitre dans les jours à venir, JM Blanquer donne lui-même des directives aux professeurs des écoles et des collèges sur la façon dont ils doivent enseigner et les volumes de textes que les élèves doivent étudier. Ces textes sont exceptionnels. D'abord parce que ces notes de service sont signées du ministre lui-même, ce qui n'est pas l'usage. Ensuite, par le niveau de détail où elles descendent qui est inhabituel et piétine la liberté pédagogique des enseignants. On est très loin de la "confiance". Enfin ils le sont aussi par la conception vieillotte et élitiste de l'enseignement du français que défend le ministre.
(...)
F Jarraud
Note sur la grammaire et le vocabulaire
(La suite est à découvrir - cela vaut le déplacement! - en cliquant ci-dessous)
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Exclusif : Les recommandations de JM Blanquer pour l'enseignement du français
Le Café pédagogique s'est procuré deux projets de notes de service sur l'enseignement de la lecture, de la grammaire et du vocabulaire signés de JM Blanquer. Dans ces textes, qui doivent parait...
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Professeurs des écoles sous tension...
EXTRAIT
Les professeurs des écoles sont incités à en faire toujours plus : individualiser les parcours d’élèves, accueillir les élèves en situation de handicap, évaluer, rendre des comptes… Au risque du burnout généralisé ?
Les 4 et 5 septembre derniers, s’est tenu à l’Iredu (Institut de recherche sur l’éducation/université de Bourgogne-Franche-Comté) un colloque sur le thème « Nouvelle gestion publique et évolution des conditions de travail des professeurs des écoles, quels liens ? » La « nouvelle gestion publique » renvoie à des formes d’organisation et d’évaluation du travail qui se sont développées en phase avec le « tournant libéral » des dernières décennies : de plus en plus, les travailleurs sont tenus de s’impliquer personnellement, de rendre des comptes sur leur action, de se montrer autonomes et surtout efficaces. Les effets de ces évolutions sur les personnes sont décrits en termes de stress, de souffrance au travail, voire de burnout…
Surtout analysées dans les entreprises privées ou encore dans le milieu hospitalier, ces évolutions pénètrent, certes avec une « basse intensité » (comme le dit un participant au colloque), l’institution scolaire : l’autonomie, l’évaluation, la contractualisation deviennent autant de leitmotive dans les réformes, en France comme d’ailleurs dans un grand nombre de pays de l’OCDE. Les effets de ces réformes sur les élèves et les enseignants sont jusqu’alors mal connus, d’où l’intérêt de ce colloque focalisé sur l’évolution des conditions de travail des enseignants et plus particulièrement sur les professeurs des écoles, en France et aussi au Québec et au Royaume-Uni.
De plus en plus de dispositifs
Les différents travaux présentés (prochainement accessibles sur le site de l’Iredu) mettent l’accent, parmi les composantes de la nouvelle gestion publique, sur la montée des exigences de contractualisation et d’individualisation de l’enseignement, et sur leurs conséquences concrètes sur le travail quotidien des professeurs des écoles. Qu’il s’agisse de monter des « plans personnalisés de réussite éducative » (PPRE) ou d’organiser la scolarité des enfants porteurs de handicaps dans leur classe, les enseignants ont à mettre en place de plus en plus de dispositifs, de contrats et d’évaluations, qui empiètent sur leur temps et les contraignent à des justifications constantes. Même si sur le fond, ces évolutions reçoivent souvent une adhésion de principe de la part des enseignants – a priori favorables à tout ce qui va dans le sens d’une personnalisation de l’enseignement –, elles sont vécues unanimement comme une surcharge. De plus, il peut y avoir des tensions, au sein même du monde enseignant, entre une conception du métier centrée sur l’enfant sous tous ses aspects (éducation, santé, bien-être, etc.), et une conception focalisée sur l’élève et ses performances. D’où la tentation de quitter le métier ?
D’autres évolutions récentes du métier de professeur des écoles sont en cours d’analyse, au premier rang desquelles la réforme des rythmes scolaires. Maud Simonet et Francis Lebon montrent ainsi que certains professeurs des écoles se sentent « dépossédés » par le fait que ces nouveaux rythmes introduisent dans l’école des animateurs divers, qui non seulement mettent en place des activités pédagogiques (suivi des devoirs, anglais…) mais le font, faute d’autres espaces, dans les classes mêmes où les professeurs restaient souvent pour préparer leurs cours. Au changement, jamais confortable, des rythmes de travail s’ajoute donc cette double concurrence (des activités et des espaces de travail).
Tout est dans l’exécution
Si, comme c’est souvent le cas, les sociologues insistent sur la face sombre des choses – alors qu’on peut espérer que nombre d’enseignants ne partent pas tous les matins avec la boule au ventre –, ce colloque a le mérite de souligner les multiples conséquences, sur les conditions d’exercice des professeurs des écoles, d’évolutions qui peuvent être par ailleurs relativement consensuelles (accueil des enfants handicapés, explicitation des attentes scolaires, individualisation…). On ne saurait donc s’en tenir à des analyses abstraites des réformes éducatives, ou à des descriptions très globales de ce qui serait une crise du métier d’enseignant (mettant en avant une panne des vocations, une formation inadéquate, un sentiment de déclassement…) ; il convient d’intégrer les incidences concrètes des réformes promues. Quelles que soient les bonnes intentions de départ, tout est dans l’exécution : ce colloque l’illustre avec pertinence.
Marie Duru-Bellat
Suite et fin à découvrir en cliquant ci-dessous
Professeurs des écoles sous tension
Les professeurs des écoles sont incités à en faire toujours plus : individualiser les parcours d'élèves, accueillir les élèves en situation de handicap, évaluer, rendre des comptes... Au ri...
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Sciences Humaines, le magazine référence pour comprendre l'humain et la société à travers l'actualité des sciences humaines et sociales.
Grèves : gare aux faits!...
Plus besoin d’éditos pour discréditer les cheminots : il suffit de données «objectives» bien choisies.
«Cet homme peut-il bloquer la France ?» demande le Journal du dimanche avant la première journée de grève de la SNCF, au-dessus d’une photo savamment bolchevisante de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT. Les camps sont dessinés. D’un côté, «cet homme», qu’il n’est même plus nécessaire de nommer, tant son visage symbolise la menace. De l’autre, «la France». Entière. La cinquième puissance mondiale.
«Cet homme» n’est donc pas vraiment français. C’est un ennemi. C’est lui, qui est en situation (ce n’est pas encore certain) de «bloquer la France». Comment l’a-t-on laissé pénétrer dans la place ? Pourquoi Gérard Collomb ne l’a-t-il pas encore coffré en vertu de l’état d’urgence, jeté en centre de rétention, raccompagné à la frontière ? Que fait la police ? Evidemment, tout cela n’est pas dit ainsi. L’hebdomadaire Lagardère ne prend pas parti. Il pose innocemment une question factuelle.
Le lendemain, survient donc le fameux «mardi noir». Ce n’est pas un mardi de lutte. Ce n’est pas un mardi de sauvetage du service public. Non, un mardi noir. Ce qui n’est évidemment pas non plus une manière de prendre parti. Simplement un constat factuel, d’ailleurs corroboré par les JT du soir.
Donc, en ce mardi noir, cette division se précise dans ces JT. D’un côté, «la France», c’est-à-dire les usagers en galère, se déverse sur de longues minutes. Des dizaines d’innocents en détresse. Parfois en colère, comment ne pas le comprendre (ce dosage entre détresse et colère est le fruit d’un précieux savoir des druides du micro-trottoir, transmis de bouche de reporter à oreille de reporter) ?
De l’autre, les troupes de «cet homme», qui ont lancé l’offensive ferroviaire. Elles doivent bien être quelque part, mais restent prudemment invisibles, tapies dans l’ombre. Bien entendu (objectivité toujours), on rappelle leurs raisons, leur logique, on donne la parole à leurs représentants. Qu’il s’appelle Saddam Hussein ou SUD Rail, il faut toujours donner le point de vue de l’adversaire, c’est l’honneur de la presse démocratique. Certes, au journal de 13 heures de France 2, on compte 43 usagers interrogés contre 3 grévistes. Mais ce n’est pas une prise de parti. C’est un choix purement statistique. Objectivement, n’y a-t-il pas davantage de voyageurs que de grévistes ?
Cette pratique, par les télévisions, d’un traitement purement factuel d’une grève des trains, on la connaissait déjà. Comment la machine audiovisuelle, irrésistiblement, se met en branle pour rejeter les grévistes hors du cercle des interlocuteurs légitimes. Comment, sans paraître choisir son angle, son point de vue, elle prend parti, plus efficacement que dans mille éditos. Aujourd’hui, dans le nouveau monde, le traitement purement factuel se sophistique. Abracadabra, les usagers ne sont plus des «usagers», ou des «voyageurs». Ce sont des «clients».
Ecoutez Gilles Bouleau, au 20 heures de la chaîne TF1 (Bouygues), détailler «le cauchemar de centaines de milliers de clients». Ecoutez son spécialiste économie plaindre «des clients qui paient leur train». Ecoutez la reporter de terrain de TF1 raconter «une journée éprouvante pour les clients de la SNCF».
Cette unanimité terminologique est-elle concertée ? Mais non. Qu’allons-nous imaginer là ? Cette substitution du «client» à l’«usager» n’est pas non plus une manière de prendre parti. Il ne s’agit absolument pas de faire passer en douce, dans le public, l’idée qu’il est temps d’en finir avec cette vieille lune ringarde du service public. S’il faut en finir avec le statut des cheminots, s’il faut transformer la SNCF en société anonyme, s’il faut «se préparer à l’ouverture à la concurrence», ce n’est pas en vertu de choix économico-politiques. C’est parce qu’en effet, les voyageurs du ferroviaire sont irrésistiblement appelés à devenir des clients, pouvant choisir librement leur transporteur dans un secteur inéluctablement ouvert à la concurrence. Il s’agit simplement, remplaçant un mot par un autre, de prendre acte du réel. C’est encore purement factuel.
Daniel Schneidermann
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"Cet homme peut-il bloquer la France ?" demande le Journal du dimanche avant la première journée de grève de la SNCF, au-dessus d'une photo savamment bolchevisante de Philippe Martinez, secréta...
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Rouen: le grand bazar de parcoursup... (+ commentaire)
EXTRAIT
«C’est anxiogène pour les futurs étudiants, on les comprend. Il faut leur dire : on va accueillir tout le monde ! » À l’université du Havre, la vice-présidente Corinne Renault, insiste bien en ce début de semaine : pas question de classer les quelque 6 200 vœux reçus d’élèves de terminale pour ses quelque 1 700 places en première année de licence. Pourtant, c’est bien ce que demande le ministère de l’Éducation nationale dans le cadre de la fameuse réforme Parcoursup, qui succède à la désastreuse plateforme APB, symbolisée l’été dernier par des tirages au sort d’étudiants*. Afin de mieux gérer la pression démographique de ces enfants de l’an 2000, les élèves de terminale ont eu jusqu’au 31 mars pour choisir 10 formations (contre 24 hier) sans les hiérarchiser, les établissements devant leur répondre le 22 mai : soit « oui » (accepté), soit « en attente » dans le cas où les capacités d’accueil sont atteintes, soit « oui, si » en proposant une formation de remise à niveau. Chaque licence devait déterminer des « attendus », c’est-à-dire des compétences jugées nécessaires pour y réussir, avec une marge de manœuvre locale.
Ça, c’est sur le papier car en fait, au Havre, comme à Rouen, « nous ne serons pas en mesure de mettre en œuvre ce changement législatif », ne cache pas mercredi le président de l’université de Rouen, Joël Alexandre, qui a reçu 35 000 vœux, contre 37 000 l’année dernière.
(...)
Boris Maslard - Thierry Delacourt
Suite et fin à lire en cliquant ci-dessous
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Les universités normandes face à la tentation de la sélection
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* Le tirage au sort a touché un pourcentage d'étudiants extrêmement réduit. Certes pour ceux-là c'est toujours trop et c'est compréhensible. Mais ne laissons pas croire que le tirage au sort a été généralisé et a éliminé des milliers d'étudiants.
Si le tirage au sort peut-être considéré comme une injustice (dans les conditions décrites ci-dessus), que dire alors de la sous-dotation des universités, injustice qui ELLE touche tout le monde?
Et qui mériterait bien des grèves, bien des manifestations et bien des articles.
Christophe Chartreux
Enseignants : SOS médecine du travail...
EXTRAIT
J’étais encore à feu l’IUFM quand j’ai vu un médecin dans le cadre professionnel pour la dernière fois. Il m’a posé quelques questions, ne m’a pas ausculté, ne m’a pas demandé de lire des lettres sur le mur, mais m’a demandé si je fumais et m’a dit que c’était mal ; il n’a pas quitté son bureau, a rempli sa paperasse et m’a déclaré bon pour le service. Depuis, je n’ai pas croisé de médecin, pas une visite en quinze ans d’enseignement. Rien d’exceptionnel : demandez à n’importe quel enseignant, il y a de fortes chances qu’il vous raconte la même chose. Pourtant, la médecine de prévention (on ne parle pas de médecine professionnelle dans la fonction publique) est régie par des textes qui annoncent bien autre chose : un suivi réel, pour une population exposée. Alors, ça change quand, exactement ?
En théorie, une visite tous les 5 ans, voire annuelle
L’objectif de la médecine de prévention est « de prévenir toute altération de la santé des agents du fait de leur activité professionnelle ». Plusieurs textes de référence la décrivent :
- le décret n°82-453 du 28 mai 1982, dit ceci : « Le médecin de prévention exerce une surveillance médicale particulière à l’égard des personnes handicapées, des femmes enceintes, des agents réintégrés après un congé de longue maladie ou de longue durée, […] et des agents souffrant de pathologies particulières déterminées par le médecin de prévention. Le médecin de prévention définit la fréquence et la nature des visites médicales que comporte cette surveillance médicale et qui doit être au moins annuelle. Ces visites présentent un caractère obligatoire » (art. 24). « Les agents qui ne relèvent pas de l’article 24 ci-dessus et qui n’auraient pas bénéficié de l’examen médical prévu à l’article 22 du présent décret font l’objet d’une visite médicale auprès d’un médecin de prévention tous les cinq ans. Ils fournissent à leur administration la preuve qu’ils ont satisfait à cette obligation. A défaut, ils sont tenus de se soumettre à une visite médicale auprès du médecin de prévention de leur administration » (art. 24.1).
- mais ce n’est pas tout, un autre texte, le code de l’éducation du 22 juin 2000, dit aussi cela : « Tous les membres du personnel des établissements d’enseignement et d’éducation, publics ou privés et toutes les personnes se trouvant en contact habituel avec les élèves dans l’enceinte desdits établissements sont obligatoirement soumis, périodiquement, et au moins tous les deux ans, à un examen médical de dépistage des maladies contagieuses » (art L541.2). C’est le médecin scolaire qui est en charge de cette visite spécifique, et non le médecin de prévention. Quand on sait que dans nos écoles circulent la scarlatine, la gale, la teigne et autres joyeusetés, on est heureux de découvrir cette obligation (si un collègue a déjà été dépisté, qu’il n’hésite pas à se faire connaitre).
Une visite médicale tous les cinq ans, avec surveillance annuelle pour les agents à situation médicale particulière, un dépistage des maladies contagieuses tous les deux ans maximum. Cela ne parait pas aberrant, sachant les particularités du métier et sachant ce qui se fait dans le secteur privé. Alors, comment se fait-il que la plupart des enseignants traversent leur carrière, parfois 40 années, sans voir un médecin ?
(...)
Lucien Marboeuf
Suite et fin à lire en cliquant ci-dessous
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Enseignants : SOS médecine du travail
J'étais encore à feu l'IUFM quand j'ai vu un médecin dans le cadre professionnel pour la dernière fois. Il m'a posé quelques questions, ne m'a pas ausculté, ne m'a pas demandé de lire des le...