politique
Le macronisme est un populisme, un totalitarisme intellectuel... (Ecrit en 2019)
La guerre des mots, un combat très politique - France Culture, samedi 22 février - 12h/12h30 (Invitée: Cécile Alduy)
"Féminicide", "écocide" : les mots des militants se sont imposés dans le débat public ces dernières années. Ce combat sémantique est loin d'être symbolique : qui impose ses mots maîtrise les termes du débat. Qu'en sera-t-il du "séparatisme islamiste" dénoncé par Emmanuel Macron ?
Dans un monde politico-médiatique où la parole semble peser davantage que les actes, le combat des idées n’en passe que davantage par le vocabulaire.
Celui qui impose ses mots et le sens qu’il leur associe obtient un avantage concurrentiel conséquent sur ses adversaires : il maîtrise les termes du débat. C’est un peu comme jouer à domicile pour une équipe de foot.
Exemple le plus récent : le "séparatisme islamiste" d’Emmanuel Macron.
Le chef de l’Etat était à Mulhouse cette semaine pour annoncer des mesures visant à lutter contre ce phénomène.
En imposant, avec une facilité déconcertante, ce terme de "séparatisme", il donne l’impression de décrire une réalité objective, alors qu’il s’agit tout autant de défendre, à travers lui, une politique. "Dire, c’est faire".
Mais ceux qui détiennent le pouvoir ne sont pas les seuls à malaxer le vocabulaire dans le sens qui leur convient.
On a vu ainsi ces derniers mois apparaitre des termes comme "féminicide", "écocide", "effondrement" : là encore, il ne s’agit pas seulement d’approcher la vérité d’une situation mais de mener un combat, contre les violences faites aux femmes, contre la destruction de l’environnement.
Est-ce à dire que la lutte politique en sort régénérée ?
Cela se discute. Car en parallèle de ces mots très offensifs s’est installée une sémantique beaucoup plus fade, une novlangue bureaucratique teintée de culture "start-up" qui, en donnant l’illusion du renouvellement, appauvrit considérablement la pensée.
Au point qu’on finit par perdre le sens d’autres mots que l'on croyait universels comme la "démocratie" par exemple.
A lire :
« Séparatisme islamiste » : « Le mot et son contenu sont loin de pouvoir nommer toute la réalité », tribune de l'islamologue Rachid Benzine parue dans Le Monde
Féminicide : mot masculin qui tue. Article paru dans M, le Magazine du Monde
Ruffin, les boules Quies et le "core business", chronique de Daniel Schneidermann dans Libération
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La guerre des mots, un combat très politique
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A noter:
très loin de partager tous les combats d'Eric Hazan, j'ai estimé néanmoins nécessaire et utile de faire connaître ici son point de vue
CC
Le macronisme est un populisme. Les idées sont aux abonnés absents.
Najat Vallaud-Belkacem s’exprime en « militante » des libertés publiques...
C’est suffisamment rare pour le souligner. Najat Vallaud-Belkacem a choisi de revenir dans le débat public par les idées. Et vraiment par les idées. En retrait de la vie politique depuis sa défaite aux législatives de 2017, l’ancienne ministre de l’Education avait décidé de lancer une collection d’essais chez Fayard sous le label « Raison de plus ». En ce début d’année, alors qu’elle vient de quitter Ipsos, la socialiste reprend la parole. Elle souhaite à nouveau « porter une modeste contribution à un débat public qui parfois nous irrite ». C’est au nom de l’association Raison de plus qu’elle coorganisait hier soir un colloque avec l’historien Olivier Christin, du Centre européen des Etudes républicaines. Le thème disait bien l’intention : « Nouveaux dissidents, nouveaux résistants. Défendre les libertés publiques. »
Najat Vallaud-Belkacem prête à « reprendre une place dans le débat public
« La passion de la liberté »
Devant près de 600 personnes, dans l’amphi Painlevé, au Cnam à Paris, Najat Vallaud-Belkacem a lancé ce « cycle européen de conférences sur les libertés » en plantant le décor : « Les libertés publiques sont subrepticement remises en cause dans nos démocraties. Je parle de nos vieilles démocraties dans lesquelles nos Etats de droit subissent des coups. » Ces Etats de droit « qui vont de petits compromis en grandes compromissions » ne sont plus pour elle les garants des libertés publiques. Et face à un public qui l’a applaudie, l’ancienne ministre a conclu par cette question :
« Avons-nous perdu la passion de la liberté qui suppose non pas d’être vigilant mais d’être militant ? »
Pendant près de trois heures, des intellectuels, des avocats, des politiques, des fonctionnaires venus d’Italie, d’Espagne, de Suisse se sont succédé à la tribune, pour faire l’état des lieux – parfois de manière trop abstraite – des atteintes aux libertés publiques en Europe depuis ces vingt dernières années. « Nous devons nous réveiller de notre léthargie » a exhorté l’italienne Laura Boldrini, ancienne présidente de la Chambre des députés. L’avocat William Bourdon a pointé le double mouvement d’une « exigence de dignité qui dit quelque chose du sentiment d’une maltraitance sociale qui fait rage dans nos sociétés » et d’une « universalisation de l’insupportabilité que ceux qui devraient nous sauver, faire face, défaillissent, trahissent l’intérêt général qui leur a été confié ».
Une dérive du débat public
Le philosophe Frédéric Worms a résumé l’enjeu politique de cette période, où les défenseurs des libertés publiques semblent subir le débat et les reculs : « On a besoin d’actions, mais on a besoin d’idées. On a besoin d’une nouvelle doctrine pour changer ce qui domine dans le débat. » L’ancien président de la CNCDH a abondé « le déclin des libertés n’est pas dû seulement aux gouvernements, il est dû à l’absence de défense des libertés ». L’avocat François Sureau, auteur de « Sans la liberté », a appuyé ce sombre constat en France : « Depuis vingt ans, on a vu disparaître la liberté de s’informer […], la liberté de manifester […] et réduire la liberté de s’exprimer. »
A l’unisson d’intervenants fondamentalement hostiles à la dérive d’un débat public qui en vient à faire de la sécurité une liberté, la juriste Mireille Delmas-Marty a donné son explication. Pour elle, les principaux problèmes de la société étant désormais des phénomènes mondiaux (terrorisme, climat, migration) « les gouvernements ne peuvent plus les régler ». Cette « impuissance des Etats » est, pour elle, la cause de la « surenchère » sécuritaire. Des lois, des restrictions des libertés pour montrer aux opinions publiques qu’ils sont là, qu’ils agissent. Mais hier, le temps d’une soirée, les défenseurs des libertés publiques se sont retrouvés. Et ont décidé de repasser à l’offensive.
Cécile Amar
Publié par L’Obs, le 21 janvier 2020 à 12h27
https://www.nouvelobs.com/politique/20200121.OBS23745/najat-vallaud-belkacem-s-exprime-en-militante-des-libertes-publiques.html
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