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Vivement l'Ecole!

politique

Education - Ca penche TRES à droite...

3 Juillet 2018 , Rédigé par Cafe Pedagogique et Web master Publié dans #Education, #Politique

Education - Ca penche TRES à droite...

Claire Mazeron, IPR d'histoire-géographie est nommée directrice académique adjointe des services de l'éducation nationale de Paris.

- ex vice-présidente du SNALC;

- proche de Brighelli;

- 2010: publication d' un ouvrage préfacé par N Polony;

- participe aux congrès du mouvement d'extrême droite Debout la France;

Commentaire:

Tout cela n'aurait rien de gênant - chacun est libre des orientations politiques qu'il choisit - si cette nomination ne venait s'ajouter à d'autres accompagnés de "signaux" envoyés TOUJOURS en direction de la MEME famille de pensée.

Difficile d'accuser la Rue de Grenelle d'être un "repaire de gauche" pour en  faire une "nurserie de droite".

Christophe Chartreux

En savoir plus en cliquant ci-dessous

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La paye au mérite dès septembre?...

2 Juillet 2018 , Rédigé par Cafe Pedagogique Publié dans #Education, #Politique

La paye au mérite dès septembre?...

EXTRAITS

Après l'annonce, lors du Conseil des ministres du 12 juin, que le gouvernement instaurera la paye au mérite pour ses fonctionnaires, les choses s'accélèrent. Le 20 juin, le Café indiquait que la prime de 3000 € des Rep+ faisait partie de la négociation. Le 29 juin le gouvernement a précisé sa méthode. Dans un article du 30 juin, Les Echos apportent un nouvel éclairage. Si la prime de 3000€ est bien versée à partir de septembre , ce pourrait être en fonction des résultats des élèves ou de la participation au projet d'établissement.

(...)

Rupture complète avec les règles

Cette rupture complète avec les règles de la Fonction publique sont confirmées par le ministère de l'éducation nationale si on ne croit un article des Echos du 30 juin. "Qu'en est-il de l'idée d'un versement automatique des 3.000 euros sans condition ? "Au final de la négociation, on arrivera peut-être à ce scénario, mais ce n'est clairement pas la direction que le ministre a donnée dans ses différents propos relatifs à cette prime", glisse-t-on dans l'entourage de Jean-Michel Blanquer", écrit MC Corbier.

Selon elle, la prime de 3000€ promise aux professeurs des Rep+ par E Macron lors de sa campagne électorale, pourrait être versée dès septembre 2018. Mais son versement serait " conditionné à la réalisation d'un projet d'équipe ou d'établissement - qui seraient évalués - voire aux résultats des élèves".

Cette individualisation du salaire pourrait ensuite être généralisée en application des décisions du gouvernement.

Est ce efficace?

La paye au mérite est-elle efficace ? Là où elle est testée elle n'a pas fait ses preuves. " Il n’est pas aisé de mettre à jour l’ensemble des facteurs à l’origine de cet « effet-enseignant », celui-ci relève d’une alchimie complexe entre les compétences de l’enseignant, les caractéristiques du public d’élèves et les démarches et méthodes pédagogiques mises en œuvre. Dans une logique d’évaluation par les résultats, le principe d’une évaluation au mérite peut certes paraître attractif pour les décideurs mais il soulève plusieurs interrogations et ne semble pas atteindre les objectifs escomptés quand on analyse les effets de cette mesure dans le cadre de certaines expériences étrangères, aux Etats-Unis notamment. Même dans le cas d’un bonus substantiel accordé aux enseignants qui affichaient initialement la valeur ajoutée la plus élevée (en tenant donc compte du niveau initial des élèves), les enseignants les plus «méritants» n’ont pas fait davantage progresser les élèves", nous a dit en 2013 Bruno Suchaut, actuel membre du Conseil scientifique de l'éducation. Aux Etats Unis les tentatives de baser la rémunération sur les résultats des évaluations ont échoué. En Suède, la liberté la plus grande laissée aux chefs d'établissement a mené à un échec retentissant.

F Jarraud

Le billet complet est à lire en cliquant ci-dessous

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Education prioritaire : la vérité cachée de la prime aux enseignants... (+ commentaire)

2 Juillet 2018 , Rédigé par Capital Publié dans #Education, #Politique

Une prime de 3.000 euros devrait être versée, dès septembre, aux enseignants des écoles et collèges des quartiers difficiles. Mais il pourrait y avoir des conditions…

Jean-Michel Blanquer songerait à conditionner le versement de la prime de 3.000 euros promise aux enseignants des écoles et collèges des quartiers prioritaires, rapporte Les Echos. Le versement, d’abord envisagé sous la forme de trois parts, ne serait pas automatique d’après le quotidien.

Dans le détail, une partie pourrait être modulable et soumise à la réalisation d’un projet collectif, voire aux résultats des élèves. Ce qui conduit le quotidien à parler de « prime au mérite collectif », dans le sillage des déclarations de Gérald Darmanin qui avait envisagé, pour les agents publics, « la généralisation de la rémunération au mérite au niveau collectif et individuel » pour les agents publics.

Le ministère de l’Education, contacté par Les Echos, affirme toutefois que « l'idée d'une part modulable n'est pas du tout arrêtée », que « tout est sur la table », et que les conditions de versement « doivent être discutées avec les partenaires sociaux ».

En cas d’adoption d’une part modulable, une « agence de diagnostic et d’accompagnement » pourrait servir à évaluer les projets et les efforts des enseignants tous les trois ans, comme l’avait suggéré l’entourage d’Emmanuel Macron durant sa campagne. « Cette agence d'évaluation est une possibilité, il y en a d'autres », précise le ministère.

Ces conditions pourraient notamment tourner autour de la durée de séjour de l’enseignant dans l’établissement afin de limiter les changements d’équipes pédagogiques. Par ailleurs, les assistants d'éducation (AED) pourraient être exclus du dispositif.

Benjamin Chabert

Commentaire:

Et nous deviendrons des "chasseurs de primes"...

Quelle "belle" idée!...

Si l'on veut détruire les équipes pédagogiques, c'est comme cela qu'il faut s'y prendre.

Mais l'accepterons-nous?

Christophe Chartreux

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Plan Mercredi : la fracture sociale s'accentue, la facture des familles s'alourdit...

2 Juillet 2018 , Rédigé par FCPE Publié dans #Education, #Politique

Plan Mercredi : la fracture sociale s'accentue, la facture des familles s'alourdit...

Le 20 juin 2018, sans associer la FCPE à aucune de ses réflexions,  Jean- Michel  Blanquer,  ministre  de  l’Education nationale,  aura  fini d’enterrer  la  réforme  des  rythmes scolaires de 2013, avec l’annonce de son «plan Mercredi».

Le nouveau plan du ministre n’est qu’un tour de passe-passe pour inciter les communes à repasser définitivement à la semaine de 4 jours, avec une compensation d’aides financières à l'appui. Vouloir concentrer sur le seul mercredi toutes  les  activités  culturelles,  artistiques  et  sportive  ambitieuses au lieu de les proposer tous les jours de la semaine est un non-sens à plusieurs titres.

Pédagogiquement  :  Les  journées de  classe  sont  trop denses et pas assez nombreuses sur l’année, le mercredi non travaillé renforcera encore cette situation où la France était déjà marginale par comparaison avec les autres pays de l’OCDE.

Politiquement  :  Proposer  des  activités  le  mercredi  qui seront  payantes  ne  peut  rivaliser  avec  des  activités gratuites tous les jours de la semaine. La fracture entre les familles qui pourront payer et celles qui ne pourront pas s’accentuera. Les inégalités sociales entre les enfants selon leur milieu social ou le lieu où ils sont scolarisés, aussi. Ces mercredis  labellisés  seront-ils  fréquentés  par  tous  les enfants ?

Déjà en 2017, le décret du 27 juin avait rendu officiellement possible le retour à la semaine de 4 jours. Les dérogations demandées et obtenues avaient fait tache d’huile, jusqu’à concerner 43 % des communes sur le territoire national.

Pour la rentrée 2018, le ministère annonce un pourcentage de  70%  des  communes.  Et  en  2019,  l’objectif,  c’est combien ? 100% ? Un vrai gâchis pour les élèves, qui ont besoin de temps d’apprentissage adaptés à leur rythme !

FCPE

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A propos de Marlène Schiappa, de la "grammaire négociable" et du prédicat...

1 Juillet 2018 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Politique

A propos de Marlène Schiappa,  de la "grammaire négociable" et du prédicat...

Vous allez m'en vouloir... J'ai regardé et écouté Marlène Schiappa hier chez Ruquier!! Je dois être masochiste!

Il y eut de "grands moments" de fou rire. Jean-Claude van Damme fut comme à son habitude un interlocuteur à la hauteur de la Ministre. Qu'il en soit remercié.

Mais il y a eu ça... Aussi et hélas...

« La chance de ce Gouvernement c’est d’avoir l’égalité entre les femmes  et les hommes comme grande cause du quinquennat. Maintenant, c’est un  vrai sujet. »

Comment ça "Maintenant"?

Madame Schiappa aurait-elle oublié qu'avant elle, il y eut des ministres et que ces ministres ont travaillé? Ou veut-elle faire croire qu' "avant" régnait le chaos?

Une question méritant quelques réponses sous forme de rappels:

L'effacement du passé ou son travestissement

Tous les membres du gouvernement, et celles et ceux qui le soutiennent, ont entrepris, non pas une critique de l'action du Gouvernement précédent, mais l'effacement de ce qui a été accompli.

Effacement par le mensonge, la réécriture du passé, l'emploi permanent du mot "retour" laissant croire que les ministres du quinquennat Hollande furent responsables de disparitions n'ayant jamais existé.

Dernier exemple en date:

Dans un entretien donné au magazine Le Point, la présidente du Conseil Supérieur des Programmes, sans l'ombre d'un souci de cohérence, reprend (sans le citer) un billet de blog de Télérama pour faire dire à Michel Lussault, son prédécesseur à la tête du Conseil Supérieur des Programmes, que "la grammaire est négociable".

Or cette phrase a été écrite par Lucie Martin, dans Télérama donc, puis reprise sans la sourcer par tous les opposants à la réforme du collège. Michel Lussault ne l'a JAMAIS ni écrite, ni dite, ni cautionnée de quelque manière que ce soit. La Ministre de l'Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, non plus.

(Voir le billet en question en cliquant sur le lien de bas de page ainsi que la réponse qui avait été apportée. Réponse argumentée et ô combien utile!)

Madame Souad Ayada, dans cet entretien donné au Point (voir lien de bas de page/L'entretien vaut le détour), évoque ainsi et pêle-mêle le "retour" de l'accent circonflexe, celui du passé simple, la fin du prédicat. Ah le prédicat! Ce symbole de l'horreur ancienne, ce vilain, ce gueux, cette verrue à détruire par tous les artifices imaginables!

Pour moi, c'est non!

Reprenant et appliquant le conseil de Cédric Villani (Député La République En Marche) lors des débats du "CLIC2018" (voir lien en bas de page) ce dimanche 1 juillet 2018:

"La balle est dans votre camp pour expérimenter malgré tout ce que le Système avec un grand S mettra en travers de votre route pour vous empêcher d'expérimenter."

je continuerai d'enseigner et d'utiliser le prédicat, puisque cet outil est EFFICACE.

Ce sera mon petit acte de "résistance" à la déconstruction d'une institution qui a besoin de débats volant plus haut que ceux évoqués dans ce billet.

Christophe Chartreux

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#Marchedesfiertes2018 - A mes élèves homosexuels, trans, bi...

30 Juin 2018 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Politique

#Marchedesfiertes2018 - A mes élèves homosexuels, trans, bi...

A mes élèves homosexuels, trans, bi...

C'est aux adolescents, nos élèves, auxquels je pense en écrivant ces lignes. Aux adolescents, filles et garçons, qui sentent confusément ou de manière absolument certaine qu'ils sont et seront homosexuels.

A quoi pouvaient penser, il y a quelques mois mais encore aujourd'hui, ces jeunes filles et garçons en voyant et en écoutant des milliers de Français, avec, parmi eux peut-être, des parents qui ignorent tout de la sexualité de leurs propres enfants, défiler en hurlant leur opposition, pour beaucoup leur haine, au mariage pour tous, mais d'abord à l'homosexualité, cette "déviance", cette "inversion", cette "atteinte intolérable à l'ordre naturel de l'humanité"  ? N'étaient-ils pas, ces jeunes homosexuels, en droit d'avoir peur, tout simplement peur, face à ce déferlement d'intolérance  ?

J'ai eu, j'ai et j'aurai des élèves homosexuels. Devenu athée mais d'éducation traditionnellement catholique, baptisé, communié et confirmé, je peux concevoir les interrogations, les doutes, les interpellations. Je ne peux, en revanche, accepter les appels à l'ostracisation, à la stigmatisation, au rejet, à l'isolement, à l'enfermement dans des caricatures abominables amenant certains à comparer les homosexuels à des singes. A des singes!!!

Alors, pour mes élèves homosexuels, avec tant d'autres je me suis battu à ma manière afin que leur droit à l'égalité de choix - celui de se marier ou pas civilement, celui d'adopter ou pas - leur soit reconnu comme il l'est déjà dans de nombreux pays très catholiques comme l'Espagne et le Portugal.

Je pense à ces centaines, peut-être ces milliers de filles et garçons moqués, insultés, traités de PD, de tapettes, de fiottes, de gouines, de goudous, de lopettes, d'invertis, de tarlouzes. Le corpus dans ce domaine est d'une "richesse" infinie. Au XXIème siècle le triangle rose a disparu. Les mots sont restés. La honte aussi.

Pour mes élèves homosexuels, je me battrai encore - car les haines n'ont pas disparu; les agressions violentes en témoignent encore -  afin que soit effacée cette honte qui n'a pas lieu d'être. Je me battrai au nom de traditions familiales chrétiennes -  tout en étant moi-même devenu athée - qui m'ont permis d'être d'abord à l'écoute, d'être d'abord dans le partage, d'être d'abord dans l'amour des autres et du prochain, quelle que soit son orientation sexuelle.

Pour mes élèves homosexuels, je défendrai et appelle à défendre la dignité à laquelle ils ont droit.

Pour tous mes élèves enfin, je me battrai pour construire une société civile tendant le plus possible vers l'égalité et vers la compréhension des uns entre les autres, hétérosexuels, homosexuels, trans et bi dont le point commun est d'AIMER...

Christophe Chartreux

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Se référer au passé selon Michèle Riot-Sarcey...

30 Juin 2018 , Rédigé par France Culture Publié dans #Education, #Politique, #Histoire

Michèle Riot-Sarcey, professeur émérite d’histoire contemporaine de l’Université Paris 8, a codirigé avec Claudia Moatti l’ouvrage collectif "Pourquoi se référer au passé ?" (Editions de l’atelier, janvier 2018)

"Il faut faire une histoire globale où tous les enjeux du passé pourraient être restitués, avec le racisme, l'antisémitisme, la misogynie, montrer qu'ils ont accompagné l'histoire de l'humanité." Michèle Riot-Sarcey 

Michèle Riot-Sarcey est professeure émérite d'histoire contemporaine à l'Université Paris 8, spécialiste d'histoire politique française, elle a contribué à introduire le concept de genre en France. Elle est l'auteure, entre autre, de La Différence des sexes, et du Réel de l'utopie, et plus récemment du Procès de la liberté, une histoire souterraine du XIXème siècle en France. 

Elle vient de diriger avec l'historienne Claudia Moatti Pourquoi se référer au passé, qui paraît aux Éditions de l'Atelier. Pour s'y référer, et comment l’interpréter. L'historienne y préconise de restituer au passé tout son potentiel critique pour nourrir nos actions, plutôt que de tenter de rejouer le passé. Il s'agit de penser l'Histoire dans un temps qui ne serait pas linéaire, mais toujours recommençant, en mouvement, en progrès 

"Ceux qui usent du passé en maîtrisent l'instrumentalisation. Il est interprété pour légitimer une pensée commune que l'on voudrait imposer." Michèle Riot-Sarcey

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Service national: internement obligatoire confié à l'Education nationale...

29 Juin 2018 , Rédigé par Mediapart Publié dans #Education, #Politique

Service national: internement obligatoire confié à l'Education nationale...

EXTRAITS

C’est une confirmation : le service national universel (SNU) tourne à la farce mais elle ne fait rire personne. Après des mois de tergiversation, l'annonce du projet, confiée à ... Blanquer, confirme que dans cette entreprise de surveillance renforcée des jeunes, c'est bien l'école qui est en première ligne.

Seraient concernés au premier chef les lycéens, les 16-18 ans, sans doute jugés plus malléables que les plus âgés. Le service se décomposerait en deux périodes d’internement obligatoire de 12 jours chacun, pris sur les vacances scolaires. Les internats des lycées et les centres de vacances (qu’on ne savait pas si spacieux pour accueillir 700 ou 800 000 jeunes…) seraient mis à contribution pour l’hébergement.

(...)

Sur le coût estimé de cette plaisanterie, les chiffres varient : un, deux ou trois milliards d’euros par an, allez savoir ; le SNU, c’est un peu comme l’EPR de Flamanville, il faut compter avec les dépassements. Mais le premier projet envisagé pendant la campagne électorale montait jusqu’à 30 milliards d’euros sur la durée du quinquennat. La France est un pays riche… Comme il n’est pas question de toucher aux dépenses militaires, sanctuarisées (quelque 300 milliards d’euros pour la loi de programmation militaire), ce sont bien évidemment les budgets civils et, singulièrement, celui de l’Education nationale, qui seront chargés de mettre la main à la poche et de financer la « promesse du candidat Macron », le caprice du président.

Pourtant, la fermeture de centaines de classes est programmée à la rentrée prochaine ; de nombreux établissements se trouvent dans un état de délabrement avancé (les écoles de Marseille défrayent régulièrement la chronique mais elles ne sont pas les seules). Pour cette rentrée, le sous-encadrement des élèves sera encore patent, des postes non occupés, les élèves handicapés inscrits si l’on a l’argent pour faire les travaux). Mais d’argent il n’y a pas. D’autres priorités, comme le SNU.

(...)

B Girard

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Alerte météo sur la macronie...

28 Juin 2018 , Rédigé par Liberation Publié dans #Politique

Alerte météo sur la macronie...

Ce n’est pas la fin de «l’état de grâce». Ce vieux concept n’existe plus. En ce bas monde politique, il n’y a plus ni état – tout bouge tout le temps – ni grâce. Mais c’est la fin de l’indulgence. Il était beaucoup pardonné à Emmanuel Macron en raison de sa jeunesse, de sa nouveauté, de son alacrité, de son appétit de réforme. Cette période se termine. Signaux faibles : ses blagues plus ou moins contrôlées passent de plus en plus mal, à l’exemple sa sortie sur la «mafia bretonne», qui gêne sans doute les Bretons mais surtout les Italiens : plaisanter à Rome sur la mafia revient à parler de corde dans la maison d’un pendu ; les polémiques subalternes qui touchent à son train de vie irritent de plus en plus, Jupiter, dieu grec, se révèle aussi faillible, calculateur ou négligent que les humains ; les sondages enfin, oracles fragiles, montrent une chute abrupte, peut-être transitoire (le Président a déjà rétabli une fois sa situation à la fin de l’année dernière), mais qui prouvent que son profil droitier s’installe : il monte à droite mais s’effondre à gauche.

Signaux forts : il va de déconvenue en déconvenue sur la scène internationale, avec Trump, avec l’Europe, avec l’Italie et quelques autres pays. Il se heurte à une équation économique soudain redoutable, promettant une baisse des dépenses et du déficit alors que le ralentissement de la croissance va limiter les recettes. L’image d’un monarque peu soucieux des manants, décrit par Jean-Louis Borloo hier soir à Valenciennes dans le Nord (même si l’intéressé cherche à minimiser son propos), pourrait bien devenir la tunique de Nessus du quinquennat. Christophe Castaner, porte-parole, renvoie Borloo à «l’ancien monde» impotent et failli. Piètre défense : si tel est le cas, pourquoi lui avoir confié l’élaboration du rapport sur les banlieues ?

Rien n’est définitif, rien n’est figé. Les réformes passent, Macron reste plus populaire que ses prédécesseurs au même moment de leur quinquennat, les Français sont encore sensibles à un discours d’action et d’optimisme. Mais l’atmosphère n’est plus la même. Le soleil brille toujours dans un coin du ciel macronien. Mais les nuages assombrissent l’horizon. Le temps se couvre…

Laurent Joffrin Directeur de la publication de Libération

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Dédoublements en REP+ et dommages collatéraux...

28 Juin 2018 , Rédigé par Se-Unsa Publié dans #Education, #Politique

Dédoublements en REP+ et dommages collatéraux...
Promesse présidentielle, les CP à 12 ont été vite installés dans les REP+.
Sans moyens supplémentaires, le ministère a supprimé presque tous les PDMQDC alors que ce dispositif n'avait pas été évalué.
Pour la rentrée 2018, le processus s'accélère avec le dédoublement des classes de CE1 dans les REP et les REP+, l'ancien dispositif n'étant quasiment plus qu'un vieux souvenir.
 
Des dédoublements appréciés dans les classes concernées
 
Pas de surprise ! Les dédoublements semblent appréciés des enseignants des classes concernées : ils se disent satisfaits des progrès de leurs élèves bien qu'un bilan définitif ne pourra être établi que dans quelques années. Ils apprécient également le climat apaisé en classe. C'est sûr, une baisse des effectifs dans les classes est un moyen de réduire les difficultés. C'est pourquoi le SE-Unsa revendique depuis longtemps une baisse des effectifs des classes.
 
À noter cependant que certains enseignants en « CP à 12 » déplorent une forme de pression hiérarchique pour resserrer les enseignements autour des fondamentaux, lecture/écriture et calcul.
 
Des effets négatifs collatéraux importants
 
Le déploiement du dispositif a été accompagné d’effets négatifs collatéraux importants, effets qui vont se renforcer encore davantage avec l’extension en CE1. Les "ouvertures" sont faites à moyens quasi constants, ce qui entraîne la fin du dispositif PDMQDC, un manque accru de moyens de remplacement, une réduction de l’accueil des moins de 3 ans et des effectifs dégradés dans d’autres niveaux.
 
Le problème des locaux
 
Les écoles ne sont pas extensibles et des problèmes de locaux se font ressentir dans de nombreuses communes. Ainsi les "CP à 12" sont parfois des « CP à 24 » avec deux enseignants dans la même salle, des « CP à 12 » avec deux groupes dans le même lieu séparé par un paravent, des « CP à 13, 14, 15, 16, 17 »..., Le besoin de locaux conduit à la disparition de BCD ou de salles dédiés aux arts plastiques, par exemple. La difficulté de trouver des locaux a même conduit le ministère à signer récemment un accord avec certains bailleurs sociaux pour ouvrir des classes dans des logements vides au pied des immeubles.
 
Au SE-Unsa, nous sommes opposés à l’éclatement géographique et à l’isolement d’une ou deux classes hors les murs de l’école.
 
Des effectifs qui explosent en cycle 3
 
Les effectifs des classes de cycle 3 explosent. En effet, les cartes scolaires sont établies en fonction d’une moyenne dans l’école sans tenir compte de cette organisation particulière. Pour que les CP soient à 12, les classes de cycle 3 peuvent frôler les 30 élèves. Nous demandons que les prochains CTSD prennent mieux en compte la nouvelle organisation.
 
Les conséquences sur les écoles rurales
 
Les écoles rurales sont également les victimes collatérales de ces ouvertures. Ayant besoin de postes, les Dasen ont moins hésité à fermer des classes dans le rural alors qu'elles accueillent aussi un public ayant besoin d'attention particulière et sont souvent à niveaux multiples.
 
En conclusion, si cette mesure  peut avoir un impact positif sur les élèves et les enseignants concernés, il n’est pas acceptable qu’elle n’ait pas été mieux anticipée et financée par des créations de postes dédiées. Elle ne peut pas être la seule réponse à la difficulté scolaire, car beaucoup trop coûteuse pour être généralisée. En effet, 75% des élèves en difficulté ne sont pas scolarisés en REP+.
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