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Vivement l'Ecole!

politique

Blanquer est-il «Macron» ou «Fillon» compatible?... Par Claude Lelièvre...

22 Mai 2017 , Rédigé par Mediapart - Claude Lelievre Publié dans #Education, #Politique

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Dans une interview parue dans « Le Monde » d'hier, Jean-Michel Blanquer a répondu que « l’amour du pays et l’enseignement de l’histoire ne se confondent pas, mais sont en interaction. Ce qui est important est la structuration de l’enseignement et pour cela une approche chronologique est nécessaire, au moins jusqu’à la fin du collège. Nous allons renforcer cette dimension chronologique. Les enfants ont besoin de points de repère historiques. Le fait de connaître les rois de France, ce n’est pas du passéisme ». Et il a ajouté qu'il n'était « pas du tout » question de « remettre en chantier les programmes d'histoire », mais qu'il fallait « plutôt s’intéresser à ce qui se passe en pratique dans cet enseignement, à travers les outils pédagogiques, la formation des professeurs et les débats scientifiques que nous allons avoir ».

Durant la campagne des présidentielles (et contrairement à d'autres candidats) Emmanuel Macron s'est prononcé publiquement pour que les programmes du CP à la troisième (qui viennent d'être redéfinis d'un seul tenant, une première dans toute l'histoire de l'éducation en France) ne soient pas remis en cause.

Dans une tribune parue le 6 avril 2016 dans « Le Figaro », Nicolas Sarkozy avait prétendu – lui - qu' « en Histoire, les grandes figures qui structurent la mémoire nationale ont été soigneusement gommées. Un universalisme éthéré est venu remplacer le récit national. Personne, bien sûr, ne conteste le principe d'un enseignement ouvert sur le monde et qui permet d'en comprendre la complexité ; mais comment comprendre l'Histoire des autres si l'on ne connaît pas sa propre Histoire, à commencer par sa chronologie ? La mémoire d'un peuple n'est pas un kaléidoscope où les époques s'entremêlent dans un mouvement perpétuel, elle est une trame serrée d'événements et d'évolutions tissée par les siècles ». Ainsi parlait Nicolas Sarkozy, grand historien devant l'Eternel,

Dans son discours de rentrée d'août 2016, le candidat François Fillon a voulu - lui aussi – ne pas être en reste et frapper les esprits : « revoir l'enseignement de l'Histoire à l'école primaire » afin que les maîtres ne soient « plus obligés d'apprendre aux enfants à comprendre que le passé est source d'interrogations » (sic). « Faire douter de notre Histoire : cette instruction est honteuse » a-t-il asséné. Il s'agissait de rien moins que de « retrouver la confiance dans notre patrie ». Et François Fillon a précisé qu'il demanderait « à trois académiciens de s'entourer des meilleurs avis pour réécrire les programmes d'histoire avec l'idée de la concevoir comme récit national. Car le récit national, c'est une Histoire faite d'hommes et de femmes, de symboles, de lieux, de monuments, d'événements qui trouvent un sens et une signification dans l'édification progressive de la civilisation singulière de la France ».

La focalisation sur « l'histoire de France », « sa chronologie » a été patente pour ces deux candidats en matière d' « éducation nationale ». Les réponses du nouveau ministre de l'Education nationale ne paraissent pas vraiment affranchies de ces ombres portées de Nicolas Sarkozy et de François Fillon en l'occurrence, même si Jean-Michel Blanquer indique qu'il ne s'agit pas de remettre en chantier les programmes et qu'il n'y a pas besoin d'une nouvelle loi d'orientation scolaire.

A cet égard, pour être clairement en phase avec ce qui a été l'un des axes fondamentaux de la campagne d'Emmanuel Macron (à savoir la dimension européenne), le nouveau ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer devrait se situer clairement dans cette mouvance, qui a été justement tout à fait présente dans la dernière loi d'orientation -celle de juillet 2013 - et dans les propos de son auteur, Vincent Peillon. Or on en est loin pour le moment, et l'on peut mesurer la différence.

Dans un article de la loi de refondation de juillet 2013 intitulé : « Promouvoir une plus grande ouverture sur l’Europe et le monde », il est écrit que « l'’école doit favoriser l’intégration des futurs citoyens français dans l’espace politique de l’Union européenne et rendre possible la mobilité professionnelle dans l’espace économique européen. C’est pourquoi la France promouvra les initiatives visant à développer un esprit européen et un sentiment d’appartenance partagé à la communauté politique que constitue l’Union européenne ».

A une question du parlementaire Christophe Sirugue, Vincent Peillon a répondu le 4 mars 2014 que « cette dimension européenne de l'enseignement dans la loi du 8 juillet 2013 d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République » est inscrite dans «  l'apprentissage des valeurs et symboles de la République et de l'Union européenne, notamment de l'hymne national et de son histoire, et l'apposition du drapeau européen sur toutes les façades des établissements scolaires  […]. En lien avec l'histoire et la géographie, doivent être étudiés l'hymne européen, la diversité des cultures et le sens du projet politique de la construction européenne [...]. Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, inscrit dans la loi du 8 juillet 2013, et cadre de référence de la scolarité obligatoire, doit donner des repères communs pour préparer chaque élève à la construction de sa propre culture, et participer à la construction du sentiment d'appartenance à la communauté des citoyens de l'Europe auxquels ils appartiennent ».

Est-ce cela l'avenir ? Ou un passé déjà dépassé ? ''Macron'' ou ''Fillon''? Pour le moment « seule une obscure clarté tombe des étoiles » !

Claude Lelièvre

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Les 4 intox de Vanessa Burggraf à «On n'est pas couché»...

22 Mai 2017 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education, #Politique

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EXTRAIT

(...)

La disparition du latin et du grec

«Ca va être le retour de l’enseignement du latin et du grec», commence Burggraf à propos du successeur de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l’Education nationale. L’ancienne ministre se hérisse : «On va arrêter tout de suite: le latin et le grec n’ont jamais disparu des collèges.» Ruquier prend le relais en citant un autre invité, Sylvain Tesson, qui s’émeut dans son livre de la disparition de ces enseignements.

C’est plus compliqué. Il existe toujours des professeurs de latin et de grec au collège, comme le dit la candidate PS aux législatives, mais l’enseignement n’est plus le même. L’option facultative de latin, disponible à partir de la 5e, a en effet été supprimée pour être remplacée par un module «langues et cultures de l’Antiquité» dans les EPI (enseignements pratiques interdisciplinaires) qui ont fait leur apparition à la rentrée 2016. Par ailleurs, «les éléments fondamentaux des apports du latin et du grec à la langue française feront l’objet d’un enseignement dans le cadre des cours de français», assure le ministère. Pour calmer la fronde des professeurs de lettres classiques, un enseignement de complément pour les élèves qui souhaitent approfondir le latin a aussi été mis en place.

Le ministère avait justifié cette mesure en expliquant à la dernière rentrée que 92% des collèges proposaient l’EPI «langues et cultures de l’Antiquité», et que ce module serait suivi par 70% des élèves de 5e, contre 20% avant la mise en place de la réforme. Le nombre d’heures a diminué (l’enseignement de complément ne prend qu’une heure hebdomadaire en 5e et deux en 4e et 3e contre 2h en 5e et 3h en 4e et 3e avant la réforme), mais ces langues anciennes n’ont pas été supprimées.

Confusion entre classes bilangues et EPI

Interpellant la ministre sur la suppression partielle des classes bilangues, la chroniqueuse a usé d’un argument fallacieux : le volume horaire consacré à l’apprentissage de la langue vivante 1 (LV1) diminuerait au profit des EPI.  «En classe de 3e, il y a moins d’heures d’anglais première langue par rapport à l’année précédente et ça se fait pour des EPI», assure Vanessa Burggraf en s’appuyant sur l’expérience de sa fille actuellement au collège.

Depuis la rentrée, les élèves de troisième, quatrième et cinquième suivent 3h de LV1, comme avant. En classe de sixième, ils ont droit à 4h hebdomadaires. S’il est vrai que certaines classes bilangues ont été supprimées pour permettre l’apprentissage d’une LV2 dès la 5e, il est faux d’affirmer que cette mesure a conduit à une baisse des heures de cours de LV1 au collège.

Si Burggraf mélange suppression des classes bilangues, EPI et baisse des cours de LV1, c’est parce que le volume horaire accordé aux EPI est pris sur l’enseignement commun. Le ministère de l’Education explique qu’il ne s’agit pas d’un enseignement supplémentaire, mais d’une nouvelle manière d’enseigner des matières traditionnelles. Ainsi, dans le cadre d’un EPI «Langues et cultures étrangères», le temps accordé aux cours d’anglais traditionnels pourra diminuer pendant un ou deux trimestres.

Mais cela ne signifie pas que le volume horaire consacré à l’enseignement de l’anglais diminue. Dans le cadre d’un EPI «Sciences, technologies et société», ce sont d’autres matières qui verront leurs cours traditionnels diminuer au profit d’un enseignement différent. En faisant un lien entre suppression des classes bilangues et apparition des EPI, Burggraf mélange deux points de la réforme qui n’ont rien à voir.

«Un enfant sur quatre qui entre au collège ne sait ni lire ni écrire»

Vanessa Burggraf reprend ici un chiffre régulièrement cité, mais mal compris. Selon le ministère de l’Education nationale, 82% des élèves qui entrent en sixième maîtrisent la langue française. Cela signifie que 18% ne les maîtrisent pas, soit moins d’un élève sur cinq.

Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’ils ne savent ni lire ni écrire. Maîtriser ce socle de compétences consiste à «dégager le thème d’un texte, repérer dans un texte des informations explicites, inférer des informations nouvelles (implicites), repérer les effets de choix formels.»

Le grand n’importe quoi sur la réforme de l’orthographe

Au grand désarroi de Najat Vallaud-Belkacem, la chroniqueuse s’appuie encore une fois sur son ressenti de mère plutôt que sur des faits pour reprocher à l’ancienne ministre sa prétendue réforme de l’orthographe.

«-Vanessa Burgraff : J’ai vu la réforme de l’orthographe. Ça m’a atterrée.
- Najat Vallaud-Belkacem : Non mais alors là, franchement. Excusez-moi Vanessa mais… Vanessa, Vanessa, je n’ai jamais mené de réforme de l’orthographe, c’est une fake news. Mais c’est pas possible, vous vous rendez compte.
- Vanessa Burgraff : Dans l’école de ma fille, je suis désolée de vous dire…
- Najat Vallaud-Belkacem : Mais vous relayez… Mais c’est pas possible…
- Vanessa Burgraff : Dans la classe de ma fille, on enlève les petits tirets. Le mot 'oignon'… […] Le mot 'oignon' s’écrit o-i-g-n-o-n. On l’écrit o-g-n-o-n. […] Donc, vous n’avez pas fait la réforme de l’orthographe ? Tout ça, c’était un mensonge ?
- Najat Vallaud-Belkacem : Mais évidemment, tout comme je n’ai pas imposé l’apprentissage obligatoire de l’arabe au CP. Vous y avez aussi cru peut-être, non ?»

L’ancienne locataire de la rue de Grenelle, furieuse, enchaîne sur les fake news dont elle a fait l’objet pendant ses trois années passées à l’Education nationale, dont le hoax sur les cours d’arabe. Najat Vallaud-Belkacem n’a en effet jamais mis en œuvre de réforme de l’orthographe. Désintox l’avait d’ailleurs déjà expliqué au moment de la polémique l’année dernière… La «réforme de l’orthographe» dénoncée par Burggraf et les détracteurs de la ministre l’an passé n’a jamais existé. Il s’agit de «propositions» qui figurent dans un rapport dirigé par Maurice Druon, secrétaire perpétuel de l’Académie française. «Toute réforme du système de l’orthographe française est exclue», peut-on lire à trois reprises dans le rapport.

En fait, les modifications préconisées s’imposent depuis 1990 et leur publication au Journal officiel. Cela fait vingt-six ans qu’il est possible d’enseigner l’orthographe rectifiée, sans que ce soit pour autant obligatoire. Si le sujet est ressorti l’année dernière, c’est parce que les éditeurs de manuels scolaires (des sociétés privées indépendantes) ont décidé de prendre en compte l’orthographe révisée dans leurs éditions de la rentrée 2016. Mais certains d’entre eux (Hatier par exemple) appliquaient déjà ces modifications dans leurs ouvrages.

Pour la rentrée 2016, le Conseil supérieur des programmes avait décidé de faire référence à l’orthographe réformée.  Il est ainsi noté en tête du Bulletin officiel définissant les nouveaux programmes : «Les textes qui suivent appliquent les rectifications orthographiques proposées par le Conseil supérieur de la langue française, approuvées par l’Académie française et publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990.» Mais c’était déjà le cas en 2008, sous Xavier Darcos.

Par ailleurs, cela ne signifie pas que les nouveaux programmes rendent obligatoire l’application de ces modifications. On ne peut pas reprocher à un professeur d’enseigner l’orthographe révisée ou à un élève de l’appliquer. Mais on ne peut pas non plus leur reprocher l’inverse.

Pauline Moullot

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Se mobiliser aujourd’hui pour réinventer la gauche demain... (+ pétition à signer, à diffuser)

22 Mai 2017 , Rédigé par Liberation Publié dans #Politique

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Nathalie Appéré Députée-maire de Rennes Olivier Bianchi Maire de Clermont-Ferrand, président de Clermont Auvergne Métropole Jean-François Debat Maire de Bourg-en-Bresse, président du groupe socialiste et démocrate au conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes Carole Delga Ancienne ministre, présidente du conseil régional d’Occitanie Olivier Dussopt Député-maire d’Annonay Olivier Faure Député de Seine-et-Marne, président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale Matthias Fekl Ancien ministre, député du Lot-et-Garonne Estelle Grelier Ancienne ministre, députée de Seine-Maritime Mathieu Klein Président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle Johanna Rolland Maire de Nantes Najat Vallaud-Belkacem Ancienne ministre André Viola Président du conseil départemental de l’Aude

                             _________________________________________

L’élection présidentielle a profondément bouleversé le paysage politique français. Le PS a connu la plus lourde défaite de son histoire moderne. Au premier tour, les candidats de gauche n’ont convaincu qu’une minorité d’électeurs et les électeurs socialistes se sont répartis sur trois candidats. Si le second tour a marqué le refus de l’extrême droite par une nette majorité de Français, il serait irresponsable de ne pas s’inquiéter des 34% des voix obtenus par Marine Le Pen. Dans ce contexte, il fallait protéger la République et c’est ce que nous avons fait, sans hésiter et avec détermination, comme des millions de Français de droite comme de gauche.

Pour autant, chacun sait que l’élection d’Emmanuel Macron ne peut être une réponse à l’ensemble des inquiétudes et des fractures qui s’expriment dans le pays. Certes, sa position centrale, dans un contexte politique extrêmement troublé, a indéniablement séduit, mais souvent plus comme un refuge que comme l’expression d’une ambition choisie pour la France. Si les oppositions stériles et systématiques asphyxient la démocratie, la confrontation des projets et les débats d’idées la font vivre et respirer. Pour nous, dans la durée, la distinction entre droite et gauche contribue à la structuration et à la lisibilité de la vie politique, en offrant clairement aux citoyens deux voies distinctes dans le spectre républicain et la garantie d’une alternative démocratique. Nous ne considérons pas que le clivage du 7 mai se substitue dorénavant à la gauche et la droite et nous nous opposerons de toutes nos forces à ce que le prétendu clivage entre les «patriotes» et les «mondialistes», celui-là même que le FN rêve d’ancrer, soit la seule grille de lecture de la vie publique de demain. Ce serait dangereux.

Naturellement, nous souhaitons la réussite du quinquennat qui s’ouvre et nous sommes persuadés que, pour cela, la France a besoin d’une gauche rénovée, offensive, claire sur ses valeurs, responsable dans ses choix. Nous assumons être prêts à soutenir les décisions positives pour le pays et à refuser celles avec lesquelles nous sommes en désaccord.

Pour cela, il faut lucidement tirer les conséquences de la séquence présidentielle. Le Parti socialiste, réduit à un score historiquement bas, doit revoir son discours et son projet : une refondation est indispensable pour redonner des perspectives à la gauche. Oui, il faut reconnaître à la fois que le bilan du quinquennat de François Hollande n’a été ni expliqué ni défendu durant la campagne présidentielle et que certaines orientations de la mandature qui s’achève n’ont pas été comprises par une partie de la gauche ; et il faut de même constater que certaines propositions de notre candidat n’ont pas été admises par une autre partie de la gauche.

Pour nous, l’avenir de la gauche ne réside ni dans une lente dérive gauchiste, qui se contenterait de postures et renoncerait par facilité à exercer les responsabilités, ni dans la voie du social-libéralisme, qui renoncerait à transformer le réel pour seulement s’y adapter et qui chercherait à rester à tout prix au pouvoir. Les faux espoirs sont les ferments de la défiance. L’absence d’espoir fait le lit des idéologies extrémistes. Si la gauche s’est déchirée, fragmentée, c’est faute d’avoir fait, dans un monde qui change vite, très vite, sa révolution intellectuelle et, nous osons le dire, idéologique.

Nous sommes des élus de terrain, de gauche, engagés dans nos villes, nos départements, nos régions, au contact quotidien de nos concitoyens. Nous menons des politiques qui portent leurs fruits sur nos territoires. Notre constat est sans appel : pour la gauche, l’avenir ne peut être le simple retour au projet social-démocrate porté par le Parti socialiste depuis vingt ans. Notre choix, c’est celui de la social-écologie réformiste qui transforme la société en profondeur et répond aux nouveaux défis du XXIe siècle. Notre choix, c’est concilier la gauche créative et la gauche responsable, conjuguer utopie et pragmatisme.

Jamais sans doute notre monde n’a été confronté à de si grands défis : les mutations économiques s’accélèrent avec leur lot d’inquiétude pour tous ceux qui ont le sentiment de ne plus peser sur leur destin. L’urgence écologique nous oblige, dès maintenant, à penser différemment la production, les transports, l’énergie. La révolution numérique nous bouscule et modifiera le rapport au travail. L’Europe et le monde sont confrontés à la montée des tensions et de la violence. Nous devons faire de ces transitions  autant d’opportunités.

Cinq chantiers majeurs s’imposent :

Le premier est celui de la justice sociale et de l’égalité réelle. Elle est au cœur du combat de la gauche. Elle est remise en cause, de manière insidieuse, au nom tantôt de l’efficacité, tantôt du refus d’un pseudo-égalitarisme niveleur. Il faut reprendre le flambeau : par une protection sociale collective et mutualiste, et non assurantielle et individuelle ; par la réaffirmation de la place du service public ; par la sécurité pour tous ; par la priorité à l’école et à la formation tout au long de la vie ; par le renforcement de la lutte contre la pauvreté ; par le pari de l’investissement social car nous devons donner les moyens à chacune et chacun de choisir sa vie, en refusant les logiques de destin écrit par avance.

Le deuxième est celui de la transition écologique de l’économie. La raréfaction des ressources et des énergies fossiles ne permet plus de fonder la politique économique seulement sur la croissance. Nous devons apprendre à produire autrement les richesses, à nous déplacer autrement : plus que jamais, la question environnementale doit être au cœur de l’ensemble de nos choix. Elle ne peut être un sujet qui s’ajoute aux autres, mais bien ce qui fonde nos manières de penser et d’agir, pour construire un modèle de société sobre et durable. Priorité doit être donnée à la recherche, aux énergies renouvelables, aux transports du futur, aux outils de lutte contre le changement climatique.

Le troisième est d’affirmer le rôle des territoires dans la mise en œuvre de ces transitions. Ils sont des espaces de solution, grâce à l’énergie de leurs habitants et de leurs acteurs économiques, à leur capacité à innover et à s’engager. Sortons des fractures entre ville et campagne par une nouvelle alliance des territoires qui doit se construire sur des sujets concrets, comme la question alimentaire ou l’accès à la santé. Donnons-leur les moyens d’agir davantage, de mieux encore contribuer à dessiner l’avenir de la France, d’être les laboratoires du futur.

Le quatrième est celui de la démocratie. Pour nous, elle comprend trois dimensions complémentaires. Tout d’abord, la réforme de nos institutions pour donner davantage de place à la démocratie parlementaire, comme chez tous nos voisins européens, par exemple en inversant le calendrier électoral, en instaurant une part de proportionnelle à l’Assemblée nationale, en moralisant la vie publique. Ensuite, de nouvelles pratiques démocratiques par une citoyenneté active, créative, par l’association réelle et sincère des citoyens à la décision, en mobilisant l’intelligence collective au travers de stratégies collaboratives. Enfin, une vraie place à la démocratie sociale en confortant, au plan national comme local, le rôle des partenaires sociaux, tant dans les évolutions du droit du travail que dans nos régimes de protection sociale.

Le dernier enjeu est celui de l’Europe. C’est, nous en sommes certains, au sein d’une Europe rénovée, que s’inscrit l’avenir de la France. Nous sommes conscients de ses lourdeurs, de ses faiblesses ; nous savons qu’il faudra convaincre nos partenaires d’agir ensemble pour réaliser la transition sociale-écologique de l’économie et de la société. Mais nous refusons les fausses solutions qui, dans une partie de la gauche, font de la sortie de l’Europe, de l’euro, une échappatoire démagogique et un déni de réalité.

Tel est notre projet. Pour nous, c’est au sein d’un Parti socialiste profondément rénové, refondé, qu’il doit se réaliser. Si elle veut exister à l’avenir, la gauche doit abandonner les vieux schémas et les réponses du passé. Il y a, il y aura une gauche entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Ce ne sont pas les gauches qui sont irréconciliables : nous le vivons au quotidien dans nos collectivités. Ce sont les appareils politiques qui le sont devenus.

Voici pourquoi il faut voter à gauche, pour cette gauche, pour ces valeurs, lors des élections législatives des 11 et 18 juin. Nous disons à tous les citoyens, nombreux, qui partagent ces valeurs et qui sont désorientés par les événements des derniers mois : «Demain commence aujourd’hui : ouvrons ensemble une nouvelle page pour la gauche.»

Pétition à signer sur www.reinventerlagauche.fr.

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"C'est une fake news !" : violente passe d’armes entre Vanessa Burggraf et Najat Vallaud-Belkacem dans "ONPC"... (Vidéo)

21 Mai 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Politique

La séquence où Madame Burgraff relaie sans sourciller une "information" pourtant maintes fois démentie commence à 38 minutes 30...

Madame Vanessa Burgraff,

il n'existe pas de "réforme de l'orthographe".

Les rectifications orthographiques sont proposées par le Conseil supérieur de la langue française.

Ce fut le cas en 1990 (avec l'approbation de l'Académie française).

Ces rectifications apparaissent dans les programmes de 2008 sous la droite. Ce qui n'avait déclenché aucun "scandale".

Ces mêmes rectifications, pas une de plus ni de moins, sont à nouveau rappelées dans les nouveaux programmes de la rentrée 2016. Et là "scandale".

Mauvaise foi politicienne Madame Burgraff... Non?

A lire:

communiqué du 4 février 2016

Najat Vallaud-Belkacem:

"Il ne revient pas au ministère de l’Éducation nationale de déterminer les règles en vigueur dans la langue française".

Madame Burgraff, il me semble que vous vous honoreriez d'apporter, non pas un mea culpa ni encore moins des excuses, mais un rectificatif aux propos que vous avez tenus le 20 mai 2017 dans l'Emission "On n'est pas couché" diffusée sur France 2.

Christophe Chartreux

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Jean-Michel Blanquer... Bientôt une Ecole type "Espérance Banlieues"?... (Vidéo + documents)

20 Mai 2017 , Rédigé par Youtube Publié dans #Education, #Politique

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Education: un diagnostic erroné... Des propositions inquiétantes...

20 Mai 2017 , Rédigé par France Info Publié dans #Education, #Politique

Jean Michel Blanquer : "Besoin d'une réforme qui tourne autour de l'essentiel"

Jean Michel Blanquer,  ancien directeur général de l'enseignement scolaire au ministère de l'Éducation nationale, intervient sur le plateau du Grand Soir 3 pour donner son avis sur la réforme du collège prônée par le gouvernement.

Il reproche notamment la suppression des classes bilangues, des sections européennes et "le sort réservé au latin et grec","autant de coups portés aux spécificités des établissements".

Le directeur général  du groupe Essec explique ensuite qu'il y a deux réformes : "Celle des collèges et celle de la rénovation des programmes". "On avait besoin d'une réforme qui tourne autour de l'essentiel. Il y a maintenant de la confusion autour de ces sujets", déclare-t-il.

Les maths et le français "en socle fondamental"

Enfin, il revient sur les inégalités au collège "qui se développent autour du français et des mathématiques". "C'est le socle fondamental, il faut se concentrer là-dessus et laisser beaucoup de libertés aux collèges sur les autres aspects pour pouvoir s'organiser comme ils l'entendent", conclut-il.

"la suppression des classes bilangues, des sections européennes et "le sort réservé au latin et grec","autant de coups portés aux spécificités des établissements"."

Autant d'erreurs en une phrase, c'est surprenant...

"il y a deux réformes : "Celle des collèges et celle de la rénovation des programmes". "On avait besoin d'une réforme qui tourne autour de l'essentiel. Il y a maintenant de la confusion autour de ces sujets"

Donc c'est bien parti pour la réforme de la réforme. C'est à dire marche arrière toute et libéralisation - traduction:  "désengagement, y compris financier" - de l'Etat.

"inégalités au collège "qui se développent autour du français et des mathématiques". "C'est le socle fondamental, il faut se concentrer là-dessus et laisser beaucoup de libertés aux collèges sur les autres aspects pour pouvoir s'organiser comme ils l'entendent"

Ce gouvernement ne fera pas porter de blouses grises aux élèves. Heureusement!

A leur manière de travailler, c'est une autre histoire...

Christophe Chartreux

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Education: l'équipe Luc Chatel revient aux affaires... Faut-il s'en réjouir?

20 Mai 2017 , Rédigé par EducPros.fr Publié dans #Education, #Politique

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Christophe Kerrero devrait être le directeur de cabinet de Jean-Michel Blanquer...

Les noms de Christophe Kerrero et Raphaël Muller circulent comme ceux de possibles recrues pour le cabinet du nouveau ministre de l'Éducation nationale.

Christophe Kerrero, Igen, devrait occuper la fonction de directeur de cabinet du nouveau ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, selon les informations recueillies par EducPros. Agrégé de lettres, Christophe Kerrero est DGSA (Directeur général des services adjoint) de la région Île-de-France depuis février 2016.

Il a été membre du cabinet du ministre de l’Éducation nationale Luc Chatel de 2009 à 2012, lorsque Jean-Michel Blanquer était Dgesco (directeur général de l’enseignement scolaire). Christophe Kerrero avait d’abord occupé le poste de conseiller technique chargé de l'éducation prioritaire, de la politique de la ville et du développement durable avant de prendre en charge en novembre 2010 les affaires pédagogiques et l'égalité des chances. Inspecteur d'académie-inspecteur pédagogique régional, il a été nommé Igen en mars 2012.

Raphaël Muller également pressenti

Par ailleurs, Raphaël Muller, proche de Jean-Michel Blanquer, devrait également intégrer le cabinet du nouveau ministre. Il occupe depuis septembre 2013 le poste de directeur de la communication et de la valorisation à l’Essec aux côtés de Jean-Michel Blanquer.

Raphaël Muller était également au ministère de l’Éducation nationale lorsque celui-ci était Dgesco. Il a successivement été conseiller au cabinet de Luc Chatel, chargé de l'éducation artistique et culturelle, de la mémoire et des discours, puis adjoint au sous-directeur des relations internationales du ministère à partir de janvier 2013.

Laura Taillandier

Pour en savoir plus au sujet de la "vision" de l'école de Monsieur Kerrero, lire l'entretien accordé au Point en 2016...

A un certain Jean-Paul Brighelli...

Christophe Chartreux

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Passation de pouvoir : discours de Najat Vallaud-Belkacem... (Video)

18 Mai 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Politique

Merci Madame la Ministre...

Merci Najat!

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J-M Blanquer ministre: «la société civile a bon dos»!... Par Claude Lelièvre...

18 Mai 2017 , Rédigé par Mediapart Publié dans #Education, #Politique

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On pourrait dire, au contraire, qu'il s'agit d'un membre éminent de la «technostructure» et d'un choix «petit bras» du président de la République Emmanuel Macron dans le domaine de la politique scolaire.

Universitaire agrégé de droit public, directeur depuis plusieurs années de la prestigieuse école de commerce ''Essec'', Jean-Michel Blanquer a mené en effet une carrière éclair dans la haute hiérarchie de l'Education nationale. De 2004 à 2012, il a été recteur de Guyane, directeur adjoint de cabinet au ministère de l'Education nationale, recteur de l'académie de Créteil, et enfin DGESCO (directeur général de l'enseignement scolaire). Il n'a jamais été immergé dans différentes strates de l'Education nationale, contrairement à son successeur Jean-Paul Delahaye (d'abord professeur dans un collège, puis IEN, directeur d'école normale, inspecteur d'académie, inspecteur général et finalement DGESCO). On voit la différence. Et pas la ''société civile'' ( pour autant que cela peut avoir un sens quelque peu précis).

C'est sans doute surtout l'effet d'un choix ''petit bras'' (au moins pour le moment)  du nouveau président de la République en matière de politique scolaire. On en a quelques indices. Durant l'entre-deux-tours, « le chantier de l'éducation et de la culture » a rétrogradé de la première à la deuxième place dans les tracts d'Emmanuel Macron. Dans l'ordre protocolaire de la liste de la composition du gouvernement, le ministère de l'Education nationale est passé de la troisième place (en ne comptant pas le Premier ministre) à la onzième (sur 17 ).

Par ailleurs, le périmètre du ministère de l'Education nationale ne comprend plus les enseignements supérieurs. Or, si l'on veut mettre sérieusement en place la réforme des baccalauréats (et des entrées dans les enseignements supérieurs) esquissée dans le programme d'Emmanuel Macron, il faut l'inscrire dans une réflexion et des décisions concernant l'ensemble des années scolaires ou universitaires allant de bac- 3 à bac +3. Et le mieux, alors, est qu'il y ait un ministère de l'Education nationale incluant les enseignement supérieurs. Et le mieux aurait été le choix d'un politique qui s'est tout particulièrement préparé à cette perspective, à savoir Benoist Apparu.

A cet égard, le choix de Jean-Michel Blanquer apparaît comme un ''choix par défaut'', politique, (mais pas de ''société civile''). Certes Jean-Michel Blanquer s'est déjà prononcé publiquement pour un baccalauréat resserré sur quatre épreuves. Mais il n'est pas allé au-delà. Or le projet présidentiel d'Emmanuel Macron allait bien au-delà potentiellement (même s'il était - ou est – encore à débroussailler)

Lors de la présentation de son programme, le 2 mars dernier, le candidat d'« En marche ! »  a proposé un baccalauréat avec seulement 4 épreuves obligatoires, le reste étant composé d'un contrôle continu, en évoquant sa volonté de réduire le coût de l'examen jugé trop important à cause du nombre des épreuves .

Sur le site d'« En marche ! »(même si la proposition est identique) il s'agissait « au lycée, de revoir la forme du baccalauréat (4 matières obligatoires à l'examen final et le reste en contrôle continu) afin de rendre possible de nouvelles formes d’organisation du temps scolaire et de nouveaux parcours, qui prépareront mieux à la poursuite d’études et à l’insertion professionnelle ».

Il s'agissait aussi de « libérer » les universités : la possibilité d’afficher des prérequis à l’entrée de la licence (alors que la sélection est aujourd’hui exclue, en principe, à l’entrée du premier cycle universitaire) :« Pour une licence en sciences, ces prérequis pourront être des acquis minimaux en mathématiques, en sciences physiques ou en sciences de la vie et de la terre. Un lycéen ne disposant pas de ces prérequis pourra s’inscrire après avoir comblé ses lacunes, par des cours d’été ou par la validation de modules universitaires. ». Quid ? A plus tard?

Claude Lelièvre

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