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Vivement l'Ecole!

politique

A Lire... Changer le monde, changer sa vie - Enquête sur les militantes et les militants des années 1968 en France

28 Février 2018 , Rédigé par Actes Sud Publié dans #Education, #Politique

A Lire... Changer le monde, changer sa vie - Enquête sur les militantes et les militants des années 1968 en France

Cet ouvrage va profondément modifier notre regard sur les années 68 : nous n’y rencontrons pas de têtes d’affiche, mais les militants ordinaires des syndicats ouvriers, de l'extrême gauche et du mouvement féministe ; il n’est pas centré sur Paris mais sur cinq métropoles régionales : Marseille, Lyon, Nantes, Rennes et Lille ; et il embrasse les années 68, la période 1966-1983, délaissée par les historiens et les sociologues. Cinquante ans après l’événement mai 1968, que sont les militants devenus ? Quatre années de recherches par un collectif d'une trentaine de chercheurs qui viennent substituer au discours convenu sur les soixante-huitards parisiens un portrait de groupe vivant, concret et surprenant.

Actes Sud
 

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Le collège, grand perdant des réformes de l’éducation nationale...

27 Février 2018 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education, #Politique

Le collège, grand perdant des réformes de l’éducation nationale...

EXTRAITS

Plusieurs établissements situés en ZEP sont inquiets de la baisse des heures complémentaires. En Seine-Saint-Denis, des dispositifs de soutien aux élèves sont menacés.

Alors que le ministère de l’éducation nationale aime à rappeler qu’il faut « miser sur l’enseignement primaire » et que la réforme du bac fait la « une » des journaux, un grand perdant des chantiers en cours apparaît : le collège. Peu après l’annonce fin janvier de la dotation horaire globale (DHG), l’enveloppe allouée par les rectorats à chaque établissement scolaire, plusieurs collèges situés en zone d’éducation prioritaire (ZEP) en Ile-de-France se plaignent de la baisse de leur « marge ». Des actions ont été organisées (jours de grève, rassemblements, blocages), parfois en lien avec les parents d’élèves.

Derrière le sigle barbare de DHG se cachent divers dispositifs, susceptibles de disparaître si les heures complémentaires – attribuées en plus des heures « planchers » obligatoires pour tous les enfants – ne sont pas reconduites. Elles permettent d’organiser du travail en demi-groupe, des heures de soutien, des projets… Et sont, de l’avis général, essentielles à la bonne marche des établissements défavorisés.

(...)

En Seine-Saint-Denis, la baisse de la DHG a été constatée dans des collèges des réseaux d’éducation prioritaire (REP) et REP +, ainsi que dans plusieurs lycées pour la rentrée 2018. Les heures complémentaires baissent depuis plusieurs années, au point que, selon certains enseignants, le volume horaire d’un collégien en REP ressemble de plus en plus à celui d’un élève scolarisé hors éducation prioritaire. A cela s’ajoute un alignement progressif du département sur le reste de l’académie. Des heures complémentaires gagnées en 1998 et baptisées les « heures 93 » sont en train de disparaître progressivement.

(...)

La question des heures de cours peut parfois se superposer à d’autres problèmes de moyens : à Pierrefitte-sur-Seine, à L’Ile-Saint-Denis et à Stains, au moins trois établissements ont réclamé depuis janvier des postes supplémentaires en vie scolaire. Au collège Pablo-Neruda de Pierrefitte-sur-Seine, on espère un troisième poste de conseiller principal d’éducation (CPE) après l’agression d’une élève fin décembre. Au collège Sisley de L’Ile-Saint-Denis, on réclame un deuxième poste de CPE et trois de surveillants. Dans ces établissements, des grèves de dix à quinze jours, en janvier, n’ont pas donné les résultats escomptés, même si le rectorat s’est engagé pour un poste supplémentaire de surveillant à Pierrefitte.

(...)

Les oubliés des politiques actuelles

Face à ces revendications, le rectorat de Créteil rappelle que la Seine-Saint-Denis reste le département le mieux doté de l’académie et défend une politique qualitative, loin de la « religion des moyens » que le ministre Jean-Michel Blanquer a dénoncée sur France 2, le 15 février, face au député (LFI) de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière.

Pour Marc Douaire, de l’observatoire de l’éducation prioritaire, l’impression d’être les oubliés des politiques actuelles est inévitable pour les enseignants de collège, puisque la stratégie du ministère est de miser sur le primaire. Et ce, « même si les moyens sont calculés distinctement pour les écoles et les collèges ».

(...)

Violaine Morin

Article à lire dans son intégralité en cliquant ci-dessous

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"Je ne crois pas une seule seconde à la réforme par ordonnances" E Macron/Novembre 2016

27 Février 2018 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education, #Politique

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/lgv-paris-rennes-est-inauguree-ce-samedi-1290081.html

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/rennes/lgv-paris-rennes-est-inauguree-ce-samedi-1290081.html

Extrait

Invité du « Monde », l’ancien ministre de l’économie dit ne pas croire « aux réformes qui promettent des purges ».

Emmanuel Macron, candidat à l’élection pré­sidentielle était l’­invité du Club de l’économie du Monde, jeudi 24 novembre.

L’ancien ministre a expliqué son ambition et sa méthode, ­précisé son projet présidentiel et critiqué fortement François Fillon, candidat de la primaire de la droite, à deux jours du second tour. M. Macron ne croit pas au gouvernement par ordonnances, ni aux « remèdes des années 1980 ». Et il dénonce le conser­vatisme du favori de la droite. ­Extraits.

(...)

Je ne crois pas une seule seconde aux cent jours et à la réforme par ordonnances. Regardez ce qui vient de se passer quand on réforme en passant par le 49.3, qui est pourtant un article constitutionnel : les gens le prennent très mal. Si après deux ans de campagne électorale on a le droit de ne gouverner que pendant cent jours, alors il y a un problème de démocratie. Le mieux est quand même d’essayer de gouverner cinq ans ! Cela suppose de se donner un cap et de faire les choses dans le bon ordre.

La question qui est posée à notre pays est de savoir si nous voulons vraiment entrer dans le XXIe siècle, et y réussir en étant fidèles à nos valeurs. Ce n’est pas d’appliquer ce que la Grande-Bretagne a fait dans les années 1980. Le monde est différent, la société est différente et les défis sont beaucoup plus complexes. Je ne crois pas aux réformes qui promettent des purges.

(...)

                                _______________________________________________

Et plus loin concernant l'école:

La troisième réforme, c’est l’école, pour laquelle je propose un investissement massif sur la fin de la maternelle et le primaire*, et l’orientation en fin de seconde, qui sont les deux moments où se créent les inégalités. La seule façon de recréer du bien commun dans notre pays, c’est par l’école et la formation, et donc la reconstruction, à chaque moment de la vie, d’une égalité d’opportunités. Si on trahit cette promesse, on rend absolument insupportable le monde qui est en train de se transformer.

Je veux gagner l’élection présidentielle sur un projet progressiste et sur la base d’un contrat avec la nation sur dix réformes-clés que j’égrènerai jusqu’à la fin du mois de février.

Propos recueillis par

Commentaire:

* Ah?

CC

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Quand l’extrême droite veut "virer" des enseignants montpelliérains...

26 Février 2018 , Rédigé par The World News Publié dans #Education, #Politique

Quand l’extrême droite veut "virer" des enseignants montpelliérains...

Riposte laïque, un site internet d'extrême droite, a tranché : il est des enseignants qu'il faut “virer de l'Éducation nationale”. Et parmi eux, trois Montpelliérains, Sébastien Cote, Michaël Delafosse et Delphine Lécureuil.

En cause, un extrait du manuel scolaire d'histoire-géographie édité en 2016 par Nathan pour les classes de quatrième et toujours en service, rédigé par une vingtaine d'auteurs. L'ouvrage cite deux condamnations pour illustrer des incitations à la haine : un blogueur jugé pour des écrits antisémites et une femme pour des propos “de nature à susciter le rejet des musulmans en les désignant comme un danger pour la France”. La femme en question n'est autre que Christine Tasin, organisatrice des apéros “saucisson-pinard” qui ont défrayé la chronique en leur temps. Selon elle, les deux extraits renverraient “dos à dos antisémites et critiques de l'islam”.

Si sa vindicte, lancée ce mois-ci, vient si tard, c'est que la mention de sa condamnation dans le manuel scolaire - anonymisée avec la première lettre de son nom - avait échappé jusque-là aux réseaux d'extrême droite. Il a fallu le séjour d'un sympathisant de Riposte laïque chez ses petits-enfants pour qu'il tombe sur le passage incriminé.

"Idéologues déguisés en enseignants"

Depuis, Christine Tasin a été relaxée en appel. Sébastien Cote, qui a dirigé la partie histoire du manuel et pas la séquence éducation morale et civique, convient qu'“il aurait fallu vérifier que la condamnation était définitive”.

“C'est normal que les enseignants s'appuient sur des décisions de justice pour dire que le racisme n'est pas une opinion mais un délit”, défend Michaël Delafosse. Les deux enseignants montpelliérains ont le profil pour exaspérer les réseaux d'extrême droite, qui ignoraient pourtant qu'ils étaient tous les deux militants au PS.

Christine Tasin, elle-même prof de lettres à la retraite, accuse les auteurs du manuel d'être des “falsificateurs (...) qui utilisent l'école pour faire passer leurs idées nauséabondes”, des “gauchistes (...) idéologues déguisés en enseignants”... Une version réfutée par Michaël Delafosse : “Ce n'est pas interdit aux citoyens d'avoir un engagement et ça ne se fait pas dans le cadre de l'école”, insiste-t-il.

Christine Tasin s'en prend au “militant de la MAIF” Sébastien Cote, professeur en classe préparatoire au lycée Joffre, et est allée exhumer ses tweets pour mieux assurer qu'il “condamne sans chercher à savoir”. Il s'est ému des activités des Brigandes, groupe identitaire à La Salvetat. “Oui c'est dans l'Hérault et c'est effrayant, sorte de secte d'extrême droite hallucinée”, écrivait-il.

Mais ce qui se joue est ailleurs. “Notre crime ? interroge un autre auteur du manuel, Laurence De Cock. Oser déconstruire le roman national et utiliser des outils critiques de l'historien.”

“Lynchage”

Une vidéo, notamment, a fait bouillir Christine Tasin. On y voit Laurence De Cock mimer par l'ironie la bataille de Poitiers en 732. “Charles Martel a repoussé les vilains musulmans arabes, des hordes venues avec femmes et enfants pour envahir notre beau pays, la Gaule”. Ça n'est pas du goût de Christine Tasin, qui y voit une “haine de la France”.

Laurence De Cock, au sein d'un collectif baptisé Aggiornamento histoire-géo, s'en prend à l'esprit d'un “récit national”. Sébastien Cote explique ne pas être sur cette ligne : “Ce n'est pas ma position, mais Riposte laïque, qui n'a de laïc que le nom, procède par amalgames. Je dirige des ouvrages scolaires depuis 15 ans, nos manuels sont inattaquables. On ne cache rien, contrairement aux fantasmes. Et je mets au défi quiconque de venir me dire que mes cours sont de la propagande ! Ce qui est insupportable, c'est d'établir une liste noire, d'appeler au lynchage d'enseignants, au harcèlement sur les réseaux sociaux.”

Selon Michaël Delafosse, “ça rappelle les pires heures de l'histoire de France”, regrettant au passage “le silence du ministre Blanquer sur cette attaque contre des personnels de l'Éducation nationale”.

Arnaud Boucomont

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Les «jeunes de banlieue» n’existent pas...

26 Février 2018 , Rédigé par Mediapart Publié dans #Education, #Politique, #Jeunesse

Les «jeunes de banlieue» n’existent pas...

Dans un livre subtil, la philosophe Claire Marin raconte quinze ans d’enseignement dans un lycée de Cergy-Pontoise. L’auteure s’attaque au mythe du « jeune de banlieue » et déconstruit toutes les images dépréciatives qui lui sont attachées.

Le sous-titre de l’ouvrage fait craindre le pire. La Relève. Portraits d’une jeunesse de banlieue (éditions du Cerf). La figure du « jeune de banlieue » a fait l’objet de pléthore de récits et d’articles, souvent nourris de fantasmes. Dans La Relève, la philosophe Claire Marin, enseignante en classes préparatoires en région parisienne, fait le choix de déconstruire avec minutie les représentations biaisées et simplificatrices accolées à cette jeunesse. Très vite, elle démine cette critique : « Ce livre parle des jeunes de banlieue. C’est-à-dire qu’il n’en parle pas, parce que les “jeunes de banlieue” n’existent pas », écrit-elle.

La professeure couche sur le papier quinze années d’enseignement, des milliers d’élèves qui l’auront plus ou moins marquée. Elle emmène ainsi le lecteur à Cergy-Pontoise, la ville du bout de la ligne du RER A, celle qui dessert correctement les villes chic mais tombe en panne dès lors qu’elle approche les cités pauvres, disent les adeptes de la théorie du complot ferroviaire.

Claire Marin se garde de livrer tout jugement et n’affiche aucune volonté de réparation symbolique des outrances distillées à l’égard de cette jeunesse par des éditorialistes de salon qui n’ont jamais passé la frontière du périphérique.

Ce livre, c’est le surgissement d’un autre monde, une microsociété avec ses tours à l’ascenseur déglingué, ses kebabs, ses marchés, ses salons de coiffure, ses épiceries de produits exotiques et son lycée. Claire Marin enseigne dans une classe préparatoire aux grandes écoles « en banlieue défavorisée, cela paraît improbable », là où « les fils des classes bourgeoises se mélangent aux enfants qui descendent des tours juchées sur les hauts de la ville ».

L’auteure s’est octroyé une mission, essayer de lever les assignations à résidence et aider ses élèves à « refuser la fatalité de l’échec ».

Dans cette chronique fine, l’auteure raconte comment ces élèves, ces erreurs statistiques, parviennent à déjouer le déterminisme social et à faire mentir (un peu) Bourdieu. « Certains sont là sans vraiment savoir pourquoi, poussés par des professeurs qui y croient plus qu’eux. » L’élitisme de la prépa ne leur saute pas aux yeux. Les cours se déroulent dans des préfabriqués à peine chauffés en hiver. Les parois des bâtiments sont en papier mâché, raconte Claire Marin, les transformant en fournaise ou en réfrigérateur au gré des températures. « L’espace trop restreint nous fige », écrit l’auteure dans ce double sens évident. Plus loin, elle conclut : « Les roues sont livrées avec les bâtons. »

Ces récits microscopiques sur l’école sont précieux. Bien sûr, ces réalités sociales ne sont pas nouvelles pour qui s’intéresse à l’éducation et ses corollaires. Sur un registre analogue, Véronique Decker croquait délicatement des histoires similaires, sans jamais asséner de grandes vérités. Le talent de Claire Marin offre ce même supplément d’intérêt qui donne envie de s’y attarder.

La France est championne des inégalités scolaires, selon la formule désormais consacrée. D’après les multiples études sur le sujet, au lieu de les atténuer, elle constitue une formidable machine à les reproduire. Ces histoires incarnées permettent encore mieux de le comprendre et de se figurer comment le contexte social peut avoir une incidence sur les trajectoires scolaires, au-delà des froides statistiques. Les discriminations s’aggravent elles aussi.

(...)

Faïza Zerouala

Suite et fin à lire en cliquant ci-dessous

La Relève. Portraits d’une jeunesse de banlieue, de Claire Marin, éditions du Cerf, 242 pages, 18 euros.
 

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Les sénateurs contre toute forme de ''contrôle continu'' pour le bac... Par Claude Lelièvre...

26 Février 2018 , Rédigé par Mediapart - Claude Lelièvre Publié dans #Education, #Politique

Les sénateurs contre toute forme de ''contrôle continu'' pour le bac... Par Claude Lelièvre...

C'est l'une des indications majeures du rapport sur le baccalauréat adopté très largement par la commission des Affaires culturelles du Sénat en juin 2008. Avec le souhait d'une place nettement accrue pour les enseignants du supérieur.

Le rapporteur Jacques Legendre, après avoir rappelé que  « le 17 mars 2008, le baccalauréat fêtait ses deux cents ans et que la Commission des affaires culturelles du Sénat avait souhaité saisir cette occasion pour faire l'état des lieux de ce véritable « monument national » entre rapidement dans le vif du sujet en indiquant que « l'ensemble des huit sénateurs membres du groupe de travail considèrent que les modalités d'évaluation des élèves au baccalauréat doivent respecter les principes qui gouvernent tout examen républicain et en particulier l'anonymat et la correction par des examinateurs extérieurs. Ces principes sont en effet le socle de notre monument national. Les mettre en péril, ce serait compromettre l'existence même du baccalauréat. Aussi le contrôle terminal est-il voué à rester la modalité d'évaluation quasi exclusive de l'examen, à l'exception des quelques épreuves pour lesquelles un contrôle en cours de formation se justifie et où il est déjà pratiqué ».

[le groupe de travail était composé des 8 sénateurs suivants : Jacques Legendre (UMP), Yannick Bodin (PS), Pierre Bordier (UMP), Jean-Pierre Chauveau (UMP), Brigitte Gonthier-Maurin (PCF), Colette Mélot (UMP), Catherine Morin-Desailly (UDI) et Michel Thiollière (Parti radical)

Le rapport se prononce pour des « modalités d'évaluations intangibles »

« Rituel social et égalitaire, le baccalauréat ne peut donc qu'être passé dans des conditions bien particulières : les épreuves doivent, sauf impossibilité manifeste, prendre la forme d'examens terminaux, anonymes et corrigés par des professeurs autres que ceux de l'établissement. Il y va en effet de l'égalité entre tous les candidats. Au surplus, le recours à toute forme de contrôle continu ferait peser sur les professeurs une pression psychologique, voire dans le pire des cas, physique, qui deviendrait rapidement insurmontable.

Là encore, les leçons de l'histoire sont précieuses : à plusieurs reprises, il fut envisagé de recourir à un contrôle continu qui permettrait aux candidats d'étaler leur effort et d'éradiquer le « bachotage » qui accompagne inévitablement toute forme d'examen terminal. Ces tentatives n'ont jamais prospéré, pour les raisons qui viennent d'être évoquées : le raisonnement pédagogique se heurte alors à des garanties symboliques dont le poids est autrement plus lourd.

Il est donc vain de croire, et ce quelle qu'en soit la raison, que les examens terminaux pourraient être remplacés par du contrôle continu ou du contrôle en cours de formation (CCF). Cette dernière forme d'évaluation n'a de sens que dans certains cas très circonscrits, comme lorsqu'il s'agit d'évaluer une aptitude professionnelle ou des performances sportives. Mais la généralisation du CCF ne peut être envisagée, sauf à aller à l'encontre des principes républicains qui gouvernent l'organisation des examens. A l'évidence, cela n'est absolument pas souhaitable »

Par ailleurs ce rapport préconise un rôle nettement accru des enseignants du supérieur

« La persistance d'un échec important dans le supérieur témoigne de la solution de continuité qui s'est progressivement fait jour entre l'enseignement secondaire et les études supérieures. Originellement attribut de l'université, qui prenait en charge seule la collation du grade, le baccalauréat est à présent l'affaire du seul enseignement secondaire. Aussi, les derniers vestiges de la compétence universitaire en matière de baccalauréat sont-ils devenus des dispositifs pour une part purement formels : les présidents de jury ne sont que rarement des universitaires et la confection des sujets, qui associe inspecteurs généraux et professeurs d'université, fait l'objet d'une attention extrêmement variable de la part de l'universitaire concerné.

La « secondarisation » du baccalauréat apparaît ainsi comme un fait, dont la jurisprudence a au demeurant tiré toutes les conséquences (Conseil d'État, 30 décembre 2003, SNES : « qu'ainsi ces dispositions, et alors même que le décret du 8 avril 2002 relatif aux grades et titres universitaires et aux diplômes nationaux classe le baccalauréat parmi les grades et diplômes universitaires, ne régissent pas les conditions d'obtention du baccalauréat, lequel ne sanctionne que les études poursuivies dans des établissements d'enseignement secondaire ; que, par suite, la réglementation des programmes et des épreuves du baccalauréat édictée par les textes attaqués n'entre pas dans le champ des dispositions qui doivent obligatoirement faire l'objet d'un avis du CNESER en application de l'article L. 613-1 du code de l'éducation »).

Cette « secondarisation », pour aussi naturelle qu'elle puisse paraître compte tenu des effectifs d'élèves concernés, n'en reste pas moins insatisfaisante. L'enseignement supérieur, qui accueille pourtant les élèves une fois sortis du secondaire, ne participe qu'à la marge à la définition des connaissances et des compétences qui doivent être celles des bacheliers.

Par principe, l'enseignement supérieur est pourtant le meilleur garant de la valeur du baccalauréat et il lui revient de prendre en charge avec l'enseignement secondaire la définition des programmes de première et de terminale, le choix des sujets de baccalauréat et la collation du grade de bachelier.

La définition des programmes étant de la seule compétence du ministre de l'éducation nationale depuis l'adoption de la loi du 23 avril 2005 précitée, il conviendrait, pour pallier la possible séparation des compétences ministérielles entre l'enseignement supérieur et l'enseignement secondaire, de mettre en place une commission composée à parité d'inspecteurs généraux et de représentants des universités, à laquelle seraient soumis pour avis les projets de programmes du secondaire supérieur. Il reviendrait notamment à cette commission de définir les compétences et connaissances attendues d'un bachelier et de déterminer le niveau de spécialisation qu'il est opportun d'attendre d'eux.

De plus, la faible implication des universitaires dans la préparation des sujets s'expliquant notamment par l'absence de rémunération de ces activités, les seuls frais de déplacement étant remboursés, il semble nécessaire de mettre en place un nouveau régime indemnitaire propre à l'exercice de ces responsabilités et véritablement incitatif.

S'agissant en particulier de la présidence des jurys de baccalauréat, il conviendrait d'élargir le champ des universitaires concernés : l'article D. 334-21 du code précité ne mentionne en effet que les professeurs des universités et les maîtres de conférences. Il conviendrait d'adopter une formulation plus large et de préciser que peuvent présider les jurys de baccalauréat les mêmes enseignants du supérieur qui peuvent y appartenir, à savoir ceux qui relèvent de l'une des catégories suivantes : « professeur des universités, maître de conférence ou autre enseignant-chercheur, membre du personnel enseignant des autres établissements publics d'enseignement supérieur, en activité ou à la retraite » (art. D. 334-21, al. 4). Par ailleurs, et afin de responsabiliser pleinement les présidents de jury, le pouvoir de nomination des membres des jurys pourrait leur être transféré, les recteurs conservant la seule compétence de nomination des présidents. Dans l'exercice de leurs fonctions, les présidents de jury seraient alors assistés des services compétents de l'éducation nationale.

Proposition n° 6 - Impliquer l'enseignement supérieur à tous les stades du baccalauréat : définition des programmes, préparation des sujets, présidence des jurys. »

Une indication à suivre, monsieur le ministre de l'Education nationale, en ces temps de recomposition (sinon de refondation) ?

Claude Lelièvre

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L’égalité territoriale en marche… arrière - Olivier Faure

26 Février 2018 , Rédigé par Renaissance - Les socialistes avec Olivier Faure Publié dans #Education, #Politique

 
 

 

« Au début on pense à une coïncidence. On se dit « un Président de la République ne peut pas se désintéresser de toute une partie du pays qui l’a élu et dont il a la responsabilité ». Et puis on additionne les mesures, jour après jour. Et une volonté se dessine. Parce que à bien y regarder, la politique conduite en direction des territoires ressemble à un abandon en règle. A bas bruit, à une liquidation sans préavis.

Tout a commencé avec la fin de ressources « dynamiques » et de l’autonomie fiscale pour les collectivités locales. Depuis, tout s’enchaine. Les fermetures de classes dans les zones rurales pour tenir l’engagement de dédoublement dans les REP +, la nouvelle carte des zones agricoles défavorisées qui va pousser à la faillite de nombreux exploitants, les trains que l’on supprime en direction des territoires enclavés, la carte hospitalière et la carte judiciaire revisitées… Si l’on y ajoute le licenciement des emplois aidés dans les associations, les écoles, les services publics, le refus d’une politique volontariste pour lutter contre la désertification médicale…

N’en jetez plus ! C’est à un véritable déménagement du territoire que l’on assiste. Les territoires connaissent désormais le même sort que les individus. Les premiers de cordée sont équipés, les derniers n’ont d’autre choix que de tenter de s’accrocher avec la force qu’il leur reste.

L’automne fut celui des inégalités fiscales, l’hiver est celui des inégalités territoriales. »

Olivier Faure – 20/02/2018

VERBATIM DE LA VIDÉO (visible en cliquant sur le lien de bas de page)

« J’étais pendant deux jours en Gironde, dans le Lot-et-Garonne et dans les Landes, et partout la même question se pose face à la politique d’Emmanuel Macron qui est une politique d’abandon des territoires, de désaménagement du territoire au lieu d’être de l’aménagement.
Que me dit-on ? Que vit-on ? Une carte hospitalière, une carte judiciaire qui sont révisées. C’est maintenant la question des classes qu’on ferme dans le monde rural et des lignes de train que l’on veut fermer avec le rapport Spinetta. C’est à chaque fois la même question qui est posée : est-ce que la France vit exclusivement de ses métropoles, ou est-elle aussi capable de faire vivre l’ensemble de ses territoires ?
Il va falloir se battre pour faire entendre à un Président qui visiblement à une conception du territoire qui est celle d’une start-up nation, avec exclusivement les gagnants, auxquels on offre à la fois les services publics nécessaires et puis les autres, les territoires perdants pour lesquels nous, nous allons nous battre. »
Olivier Faure – 25/02/18

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Les think tanks s’installent au cœur de l’État... (et de l'Ecole)

25 Février 2018 , Rédigé par Politis Publié dans #Education, #Politique

Les think tanks s’installent au cœur de l’État... (et de l'Ecole)

EXTRAITS

« La technique est désormais notre destin, au sens où Napoléon le disait, il y a cent cinquante ans, de la politique, et Marx, il y a un siècle, de l’économie [1]. »

L’installation d’un Conseil scientifique de l’Éducation nationale par le ministre Jean-Michel Blanquer a provoqué quelques légitimes inquiétudes dont la presse s’est fait l’écho. Voilà un ministre qui met parfaitement en œuvre les décrets d’application de l’expression présidentielle « en même temps [2] ».

Tout en chantant les louanges de l’humanisme, et en se référant à la méthode Montessori qui préconise l’« auto-éducation » de l’élève, « en même temps » le ministre Blanquer installe un conseil scientifique à la tête duquel il nomme Stanislas Dehaene, éminent professeur de psychologie cognitive et expérimentale au Collège de France, entouré d’une « brochette » de positivistes assumés.

Ces « experts » piloteront et corrigeront au mieux par IRM et protocoles « randomisés » la pratique pédagogique du « million d’employés [3] », comme les nomme Stanislas Dehaene, chargés de les encadrer. Rien ne sera laissé au hasard, à la contingence et à l’imprévu. Ce sera le règne de « la mesure [4] » et de l’« efficacité » qui guideront les pas des « écoliers-machine », et des « employés » en charge de leurs « apprentissages ».

Les métiers de l’éducation enfin, après bien d’autres, seront efficaces et mesurés, leurs actes rationalisés, décomposés, organisés et prescrits par des décideurs, bref, taylorisés [5]. Les « experts » fourniront les guides pratiques nécessaires. Le sacre de l’élève, parfaite machinerie cognitive et neuronale prompte à épeler et à calculer, pourra advenir. Les tests internationaux et autres rankings pourront l’attester. Cela n’empêchera pas les rhétoriques de propagande humaniste et l’appel mystique à la Nation.

Une nation start up qui, là comme ailleurs [6], impose des pratiques sociales férocement aliénantes, enserrées aux deux extrêmes par l’économisme et le scientisme. Mais, ces nouveaux dispositifs d’encadrement de nos manières de vivre ne sont pas des phénomènes isolés. Ils constituent un fait de notre civilisation européenne normalisée toujours davantage par les standards américains.

(...)

Ces « clans » de « l’extrême centre », formés dans les réseaux du soft power américain, ont réussi à incarner leur rêve dans le parti du président Macron. Le programme présidentiel avait en effet pour « grand ordonnateur » Jean Pisani-Ferry – fondateur et ancien directeur du très influent think tank européen Bruegel. Claude Bébéar, le fondateur d’un think tank libéral de droite – l'institut Montaigne – rend public pour la première fois son choix de vote dans Les Échos : Emmanuel Macron est la solution pour la France ! Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne, travaille également sur le programme du futur président, notamment dans le domaine de l’éducation, d’où est issu le ministre Jean-Michel Blanquer, vieux compagnon de route de l’Institut Montaigne.

(...)

Roland Gori et Dostena Anguelova

[1] Günther Anders, Günther Anders, L’Obsolescence de l’homme. Sur l’âme à l’époque de la deuxième révolution industrielle [1956], Paris, Ivrea, 2001, p. 22.

[2] Roland Gori, « « En même temps », ou le grand écart du nouveau président », Libération, le 23 juillet 2017 ; « De quoi « « En même temps » est-il le symptôme », Le Media, 30 janvier, 2018.

[3] Stanislas Dehaene, L’invité-actu par Caroline Broué, France Culture, le 13 janvier 2018.

[4] Stanislas Dehaene, France Culture, ibid.

[5] Roland Gori, « Dans le monde du travail, le spectre de Taylor rôde encore », Libération, le 10 mai 2016.

L'article est à lire dans son intégralité en cliquant ci-dessous

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L'art et la manière de contourner la carte scolaire... Les enseignants du public surreprésentés pour demander des dérogations pour leurs enfants...

25 Février 2018 , Rédigé par Paris Normandie Publié dans #Education, #Politique

L'art et la manière de contourner la carte scolaire... Les enseignants du public surreprésentés pour demander des dérogations pour leurs enfants...
EXTRAIT
 
La promotion de la mixité sociale trouve vite ses limites dès qu’il s’agit d’éviter à son propre enfant la fréquentation d’un établissement
 
Tendance. Peut-on encore contourner la carte scolaire ? En principe non, mais des parents d’élèves très au fait des arcanes de l’Education nationale, arrivent encore à le faire. Et si leurs efforts restent vains, ils se tournent vers l’enseignement privé.

    Cela reste l’un des sujets les plus tabous de l’Éducation nationale. À tel point que l’Inspection d’académie et le rectorat se sont refusés à répondre à nos sollicitations, se contentant de nous renvoyer au site internet du ministère pour y consulter les règles et critères admis pour toute demande de dérogation d’un élève. D’ailleurs à les entendre, aucune statistique ne semble être tenue sur un phénomène qui préoccupe pourtant de très nombreux parents d’élèves : comment éviter l’établissement scolaire de secteur à ses enfants pour un autre avec une meilleure réputation.

    Selon l’une de nos sources, il y aurait donc un millier de demandes de dérogations sur la Seine-Maritime dont 70 % sont acceptés par l’inspecteur d’académie. Si le système reste marginal dans le milieu rural, il s’amplifie à Rouen et au Havre où certains collèges situés dans des quartiers populaires en voie d’« embourgeoisement urbain » souffrent d’une baisse de fréquentation. « C’est un fait, on remarque des déséquilibres dans certains quartiers de Rouen et du Havre », confirme Marc Hennetier du SNES (Syndicat national des enseignants du second degré).

    Un système opaque

    Car si en primaire, la mixité sociale reste bien acceptée par les parents, ça se complique nettement dès l’entrée en sixième. « Le collège est l’étape où les parents se montrent les plus inquiets et les plus sensibles aux rumeurs néfastes dont souffrent certains établissements », poursuit le syndicaliste. « Ces rumeurs peuvent être dévastatrices, justement dans ces quartiers où les familles sont très sensibles à la qualité de l’enseignement de leurs enfants. » Au Havre, des quartiers mixtes comme Sanvic ou Rond-Point-Observatoire dont la sociologie a évolué sont touchés de plein fouet. Ce sont des quartiers néobobos où se mêlent retraités et nouvelles familles des classes moyennes plutôt intellectuelles. L’entrée au collège fait, de leur part, l’objet d’une réflexion très anticipée dès le début du primaire. Selon notre même source, ce sont les enseignants du public qui sont surreprésentés pour demander des dérogations pour leurs enfants. « Je sais », soupire Marc Hennetier. « Ils connaissent les ficelles. » Comme ceux qui travaillent dans les milieux du tertiaire, de la communication, de la culture et du commerce qui forment le reste des troupes. Les milieux plus bourgeois n’ont pas ce problème habitant les beaux quartiers où se trouvent les meilleurs établissements et les milieux populaires ignorent souvent les sept critères de dérogation.

    « Par principe, nous sommes opposés à ce système des dérogations », affirme Sébastien Léger, vice président de la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) de Seine-Maritime. « Ça nuit à la mixité sociale qui favorise l’égalité des chances de tous les enfants et ça participe un peu plus à la ghettoïsation. » Marc Hennetier, lui, réclame plus de transparence. « Aujourd’hui, le système est opaque, car l’inspecteur d’académie peut donner des dérogations à sa propre discrétion. »

    On l’appelle le recours gracieux qui donne droit à toutes les interprétations, notamment le coup de piston. Sans parler des parents d’élèves qui « fraudent » avec le système en domiciliant leur enfant chez les grands-parents, donnent des justificatifs de domicile prêtant à confusion. « Moi, j’ai donné une quittance de ma boutique pour inscrire ma fille en centre-ville », confie un commerçant du Havre. Très visés, les collèges à option artistique (musique, danse, arts plastiques), disciplines très prisées des parents qui font pratiquer ce genre d’activités dès le plus jeune âge à leurs enfants. « Cela reste marginal, car ces classes sont peu nombreuses », rétorque Catherine Gueret-Laferté, représentante pour la Seine-Maritime du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale. « Et puis c’est une dérogation légale. » Il suffit pourtant d’interroger les parents qui attendent leur progéniture devant Raoul-Dufy, collège du centre-ville du Havre proposant les trois options artistiques en classe à horaires aménagés pour se rendre compte que beaucoup d’entre eux ne résident pas dans le quartier. « Ces options devraient être proposées aussi dans les collèges des quartiers plus difficiles », assure Marc Hennetier.

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    Paris-Normandie

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    La France expulse vers la mort une personne porteuse du VIH...

    25 Février 2018 , Rédigé par LDDH Publié dans #Education, #Politique

    La France expulse vers la mort une personne porteuse du VIH...

    Communiqué de l’Observatoire du droit à la santé des étrangers (ODSE)

    Pour la première fois depuis des années, l’administration française a pris la décision d’expulser une personne malade porteuse du VIH vers un pays où elle ne pourra pas être soignée. Cette expulsion vers la mort a été décidée contre l’avis officiel que le médecin de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) avait pourtant adressé au préfet compétent. Interpellés par des associations et des citoyen-ne-s, les ministères de l’Intérieur et de la Santé n’ont pas empêché cette expulsion.

    La personne visée vivait en France depuis plus de 10 ans et avait bénéficié de titres de séjour pour soins. Condamnée à une peine d’emprisonnement, elle avait rencontré de grandes difficultés pour faire renouveler son titre de séjour en raison de l’impossibilité d’accomplir ce type de démarche depuis une prison. Un rendez-vous en préfecture lui avait toutefois été accordé courant janvier 2018, postérieurement à sa sortie prévue.

    Tout s’accélère lorsque, peu de temps avant cette levée d’écrou, le préfet lui notifie une obligation de quitter le territoire français à destination de son pays d’origine. Cinq jours plus tard, au moment où cette personne s’attendait à retrouver la liberté et à poursuivre ses démarches administratives, le préfet prend la décision de l’enfermer au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en vue de son expulsion.

    Constatant le risque mortel en cas de renvoi, le médecin de l’unité médicale du centre de rétention (UMCRA) saisit rapidement son homologue de l’OFII d’une demande de maintien sur le territoire pour soins. Dix jours plus tard, le médecin de l’OFII confirme la position de l’UMCRA et rend un avis préconisant le maintien en France, faute d’accès effectif aux soins nécessaires dans le pays d’origine de l’intéressé.

    Mais, seul habilité à pouvoir décider d’annuler l’expulsion, le préfet décide de passer outre cet avis médical : fin janvier, cette personne gravement malade est embarquée de force à bord d’un vol à destination de son pays d’origine. Aucun ministère, dûment alerté, n’aura agi pour empêcher cette expulsion mortelle.

    L’expulsion d’une personne porteuse du VIH vers un pays où elle ne peut se soigner constitue une atteinte gravissime au droit à la vie. Des années de combats associatifs et citoyens avaient permis de mettre fin à ces pratiques dramatiques ; elles ne sauraient renaître aujourd’hui. Les associations signataires demandent la garantie qu’une protection absolue soit accordée aux personnes gravement malades ne pouvant se soigner dans leur pays d’origine, et qu’il soit mis fin à toute mesure d’expulsion contre l’avis des autorités médicales françaises.

    Paris, le 22 février 2018

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    Les membres de l’Observatoire du droit à la santé des étrangers sont :

    Act Up Paris ; Act Up Sud Ouest ; AGS (Alliance pour une gestion solidaire) ; AFVS (Association des familles victimes du saturnisme), Aides ; Arcat ; Catred (Collectif des accidentés du travail, handicapés et retraités pour l’égalité des droits) ; Centre Primo Levi ; Cimade ; Comede (Comité pour la santé des exilés) ; CoMeGAS ; Créteil Solidarité ; Dom’asile (Domiciliation et accompagnement des demandeurs d’asile) ; Droits d’urgence ; Fasti (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés) ; FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives) ; Gaia Paris ; Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés) ; La case de santé (Centre de santé communautaire Toulouse) ; la Ligue des droits de l’Homme ; Médecins du monde ; Migrations Alsace ; MFPF (Mouvement français pour le planning familial) ; Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) ; Réseau Louis Guilloux ; Sida info service ; Solidarité Sida ; SOS Hepatites.

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