pedagogie
Des punitions interdites persistantes... Par Claude Lelièvre...
L’interdiction de certaines punitions est le plus souvent perçue comme l’effet de prescriptions post-soixante-huitardes «laxistes» alors que cela remonte à l’instauration de l’Ecole républicaine.
Ainsi, il y tout juste dix ans, la circulaire de juillet 2000 portant sur les sanctions disciplinaires dans l’enseignement secondaire a rencontré l’incrédulité voire l’hostilité de nombreux professeurs . Notamment la fin du passage sur les punitions autorisées, qui indiquait : " Il n’est pas permis de baisser la note d’un devoir en raison du comportement d’un élève ou d’une absence injustifiée. Les lignes et les zéros doivent également être proscrits ". En partie sur la base d’un malentendu. Certains ont cru que l’usage du zéro était prohibé dans le cadre même de l’évaluation des travaux des élèves ; or la circulaire ne prônait de fait aucun laxisme dans la notation. Il s’agissait de séparer très nettement ce qui relève du comportement ( de la discipline ), de ce qui a trait à l’apprentissage scolaire (aux disciplines ).
Par ailleurs, la circulaire de juillet 2000 - qui a pu être vécue comme restreignant le pouvoir de sanction des enseignants parce qu’elle interdisait le zéro en matière disciplinaire - ne fait en l’occurrence que pointer l’un des quatre cas d’ouverture de recours auprès des tribunaux administratifs pour excès de pouvoir. En effet le pouvoir ( l’attribution du zéro ) utilisé dans un but ( la sanction disciplinaire ) autre que celui pour lequel il est conféré ( l’apprentissage ) est depuis cent trente ans sanctionné par les juridictions administratives quand elles sont saisies. Ce qui n’a pas dissuadé, durant toutes ces années et jusqu’à aujourd’hui, bon nombre d’enseignants d’attribuer des zéros pour raison disciplinaire, en toute innocence.
De même l’interdiction des lignes, qui a pourtant été formellement proscrite il y a 120 ans , dès l’institution de l’Ecole républicaine qui a interdit les pensums par l’arrêté de 1890, continue à susciter des controverses et des oppositions irréductibles. Certains professeurs défendent en effet l’idée qu’une punition doit être par nature ‘’désagréable’’, et que le caractère fastidieux des ‘’lignes’’ est opportun, même s’il est peu instructif. Et ils font valoir qu’une punition s’inscrivant directement dans les tâches scolaires et se voulant ‘’intelligente’’ ( un devoir supplémentaire par exemple ) peut avoir pour effet de rabaisser le travail scolaire habituel au rang d’une punition. Mais ils n’ont peut-être pas aussi en tête les vers vengeurs de Victor Hugo dénonçant les pensums, les lignes, dans son Ode à Horace :
" Dimanche en retenue et cinq cents vers d’Horace !
Je regardais le monstre aux ongles noirs de crasse
Et je balbutiais : Monsieur…- Pas de raisons !
Vingt fois l’ode à Plancus et l’épître aux Pisons !
Eunuques, tourmenteurs, crétins, soyez maudits !
Car vous êtes les vieux, les noirs, les engourdis ! "
La circulaire ministérielle de 1890 fait suite aux travaux d’une commission qui a regroupé presque tous ceux qui ont compté dans l’institution de l’Ecole républicaine, signe de l’importance que ces dirigeants républicains ont accordé à la question de l’ordre disciplinaire. Ils condamnent " les pénalités qui visent à mater et n’amendent guère ", et ils réclament et obtiennent " l’interdiction du piquet et des pensums, véritables travaux forcés où l’esprit n’a point de part ".
La circulaire ministérielle du 15 juillet 1890 précise que " le Conseil supérieur de l’Instruction publique a nettement manifesté sa préférence pour une discipline libérale [ l’adjectif ‘’libéral’’, dans ce type de contexte, étant alors le quasi équivalent de ‘’républicain’’ ] et son éloignement d’une discipline répressive. Celle-ci, reposant sur la défiance, n’usant que de la contrainte, se contente d’un ordre apparent et d’une soumission extérieure, sous lesquels se dissimulent les mauvais instincts comprimés, et les sourdes révoltes qui éclateront plus tard. Cette discipline sacrifie tout l’avenir à la sécurité du moment présent ; elle se satisfait de l’ordre apparent qu’elle obtient, et ne sait pas voir le désordre profond qu’elle tolère, moins encore celui qu’elle crée. La discipline libérale cherche, au contraire, à améliorer l’enfant plutôt qu’à le contenir, à le gagner plutôt qu’à le soumettre. Elle veut toucher le fond, la conscience, et obtenir non cette tranquillité de surface qui ne dure pas, mais l’ordre intérieur, c’est à dire le consentement de l’enfant à une règle reconnue nécessaire : elle veut lui apprendre à se gouverner lui-même "
Mais cela peut-il encore avoir un sens fort aujourd’hui, alors même que la cinquième ‘’République’’ se résume institutionnellement au passage du Haut Empire ( Charles de Gaulle ) au Bas Empire ( Nicolas Sarkozy ) où l’empire du chef ( voire la soumission ) sont érigés en principe?.
" Qui aime bien, châtie bien " dit-on encore. Mais, en la matière, peut-on encore entendre l’appel d’un expert en sado-masochisme, à savoir le marquis de Sade lui-même : " Français, encore un effort pour être républicains ! ".
Claude Lelièvre
/https%3A%2F%2Fwww.mediapart.fr%2Fimages%2Fsocial%2F800%2Fclub.png)
Des punitions interdites persistantes
L'interdiction de certaines punitions est le plus souvent perçue comme l'effet de prescriptions post-soixante-huitardes "laxistes" alors que cela remonte à l'instauration de l'Ecole républicaine.
https://blogs.mediapart.fr/claude-lelievre/blog/230210/des-punitions-interdites-persistantes
Les pédagogues, ces êtres que les dictateurs détestent... (+ Extrait)
Le projet éducatif de Jair Bolsonaro a été annoncé pendant la campagne électorale dont il est sorti victorieux dimanche dernier : extirper la philosophie de Paulo Freire des écoles. Interdit pendant la dictature, Freire est accusé d’avoir porté avant le coup d’État de 1964 une politique en faveur de l’alphabétisation et du développement en classe d’une conscience critique. Il est surtout porteur d’une lutte contre les discriminations insupportable à l’extrême droite désormais au pouvoir.
En 1964, un régime militaire, suite à un coup d’État, prend le pouvoir au Brésil. Il arrête les opposants. Parmi les premières cibles figure le pédagogue brésilien Paulo Freire. Ce dernier avait été mandaté par le gouvernement antérieur pour mettre en œuvre une campagne nationale d’alphabétisation dans un pays caractérisé par un très faible niveau d’éducation. Il est arrêté trois mois et torturé. Il est ensuite expulsé de force et ne pourra revenir dans son pays qu’à l’issue d’un exil de 15 ans. Son œuvre est interdite au Brésil. Il est accusé d’endoctrinement marxiste. Jair Bolsonaro n’a pas hésité à magnifier cette époque où le régime au pouvoir s’en prenait aux opposants. Il a ainsi déclaré par exemple : « L’erreur de la dictature a été de torturer sans tuer ».
(...)
Irène Preira
Suite et fin à lire en cliquant ci-dessous (Pour abonnés)
/https%3A%2F%2Faoc.media%2Fwp-content%2Fuploads%2F2018%2F11%2Fcapture-d-e-cran-2018-10-31-a-18-25-09.png)
Le président Jair Bolsonaro contre le pédagogue Paulo Freire - AOC media - Analyse Opinion Critique
Le projet éducatif de Jair Bolsonaro a été annoncé pendant la campagne électorale dont il est sorti victorieux dimanche dernier : extirper la philosophie de Paulo Freire des écoles. Interdit...
https://aoc.media/opinion/2018/11/01/president-jair-bolsonaro-contre-pedagogue-paulo-freire/
EXTRAIT
(...)
Paulo Freire : une éducation à la conscience sociale critique
Le fond de la pensée de Paulo Freire, ce qu’il n’a jamais cessé d’affirmer tout au long de son œuvre, c’est le passage de la conscience quotidienne à la conscience critique. Pour cela, il a mis au coeur de l’activité d’enseignement le dialogue. Ce qui rapproche ses thèses de l’éthique de la discussion du philosophe Jürgen Habermas. En effet, le dialogue est ce qui pour Paulo Freire empêche l’enseignement de sombrer dans le dogmatisme. Car cette pratique implique que l’enseignante ou l’enseignant accepte d’être en situation de problématiser son discours et de recevoir des objections dans la salle de classe.
Mais ce n’est pas seulement parce que Paulo Freire a fait de la lutte pour l’alphabétisation et pour la conscience critique une priorité qu’il est insupportable aux régimes autoritaires, c’est aussi parce qu’il considère que l’objectif de l’éducation est la lutte contre les discriminations sociales : « Le rejet catégorique d’une quelconque forme de discrimination fait également partie du penser juste. La pratique fondée sur des préjugés relatifs à la race, la classe, le genre, offense la substantialité de l’être humain et nie radicalement la démocratie » (Pédagogie de l’autonomie).
C’est pour son attachement au rôle que doit jouer l’éducation dans la lutte contre les injustices sociales que Paulo Freire est devenu un auteur aussi important dans le monde. Il a inspiré de nombreux courants en éducation qui luttent contre les discriminations : pédagogie féministe (aux États-Unis et dans d’autres pays), pédagogie critique de la race (anti-raciste aux États-Unis), pédagogie critique des normes (éducation à la sexualité en Suède)….
On le voit, ce que combat Jair Bolsonaro à travers Paulo Freire, c’est ce qui est le plus insupportables aux régimes autoritaires et fascistes : la conscience critique et la lutte contre les discriminations à l’égard des minorités en particulier sexuelles et ethno-raciales.
PHILOSOPHE, CO-FONDATRICE DE L'INSTITUT BELL HOOKS/PAULO FREIR
La violence au lycée, mais laquelle?...
L’affaire du lycéen qui a braqué une arme factice sur son enseignante à Créteil révèle une autre violence encore, que personne n’a relevée - pas même le ministre de l’Education nationale : celle de l’empêchement à exercer une autorité professionnelle au bénéfice du plus grand nombre, qui ne fait plus sens pour certains élèves.
Tribune. Qu’une vidéo filmée dans des conditions indignes, véhiculée par des réseaux sociaux dont il souhaite par ailleurs réduire l’influence en période électorale, conduise à des décisions annoncées dans l’urgence en dit long sur la fébrilité de l’exécutif en place en France.
Depuis que les médias ont à leur tour diffusé cette séquence, le terme «violence» s’est imposé, et il a fallu quelques jours pour que les commentaires se stabilisent. Désormais, de manière unanime, il est à chaque fois question d’«une enseignante braquée par une arme factice». Si l’arme est factice, qu’en est-il de la violence ?
Il faut interroger ces images, ne pas se contenter de focaliser l’attention sur cette silhouette, certes, menaçante, qui mime un mauvais polar. Il faudrait mettre en relation le geste et l’attitude de l’enseignante, dont on voit qu’elle garde son calme et poursuit ce qu’elle est en train de faire. Il faudrait se demander pourquoi aucun élève n’intervient, pourquoi plutôt que de lui demander d’arrêter, ceux du premier rang sortent leur téléphone, s’amusent, pourquoi, enfin, une autre silhouette se glisse à l’arrière-plan pour faire un doigt d’honneur. Rien dans cette vidéo n’indique un danger immédiat pour l’intégrité physique de cette enseignante ou des élèves présents et, par conséquent, la mise en relation, sans précaution, avec les bagarres de rue ou les affrontements mortels entre bandes paraît relever ou d’un amalgame ou d’un défaut d’attention aux faits.
En tant qu’enseignant, cette image je la reconnais. C’est celle du chahut, porté à un degré insupportable. La violence que l’on y voit est celle d’un piétinement généralisé : autorité de l’enseignant, respect dû à l’adulte, règlement intérieur, convenances sociales élémentaires, sens de la présence des uns et des autres au sein d’un lieu dédié au savoir, au dialogue, à la construction de soi et à la préparation de l’avenir.
Mais il est une autre violence encore, que personne, il me semble, n’a relevée - pas même le ministre de l’Education nationale pourtant chargé de la question : la large diffusion de cette vidéo viole l’intimité du cours. Revenons au contexte, encore une fois : la scène se déroule au moment où l’enseignante, assise, procède à l’appel, donc probablement en début de cours. Suivant des instructions, que j’ai moi aussi reçues, elle s’astreint à indiquer les absents dès les toutes premières minutes, ce qui permet à l’Etablissement de contacter les familles par SMS. Parce qu’elle est en train de renseigner le logiciel, elle détourne le regard de la classe et, probablement, de la porte d’entrée par où a dû se glisser le retardataire. Cette collègue sacrifie temporairement la gestion de classe à la gestion administrative. C’est ce qui lui est demandé par l’Institution.
Que savons-nous des minutes qui suivent ? Rien. Nous pouvons juste imaginer les efforts qu’il lui a fallu fournir pour apaiser la classe, faire en sorte que les portables soient éteints, rangés, les cahiers et les livres sortis, les capacités d’attention enfin mobilisées en direction du cours qu’elle a préparé.
Nous pouvons aussi penser que le calme affiché pourrait être le signe d’une habitude - hélas - de ces situations, le signe aussi de la certitude qu’elle saura les surmonter, une fois debout face aux élèves. Ce par quoi il faut parfois passer, les trésors de patience et de conviction qu’il s’agit de déployer, cours après cours, dans des établissements où rien n’est gagné d’avance, les moments absurdes, insensés, tendus, qu’il faut accepter de traverser pour rétablir un climat scolaire toujours fragile, poser un cadre au bénéfice de tous : tout cela relève de l’intimité de la relation pédagogique entre une classe et un enseignant, à un moment et dans un contexte donné.
Tout enseignant ayant travaillé dans ces établissements où il s’agit de conquérir, heure par heure, ce climat permettant que le cours se déroule sur l’année, sans jamais rompre la relation, peut témoigner avoir vécu ces moments où l’on se sent près de s’effondrer, où l’on voit tout ce à quoi l’on tient - et qui nous tient - menacer de s’effondrer en même temps. Témoigner mais sans juger. Simplement énoncer le fait d’avoir subi ces moments et de les avoir surmontés, d’une manière ou d’une autre, dans la solitude, en évitant la surenchère ou la manifestation d’une autorité de plein droit.
La violence autre que symbolique est là, dans cet empêchement à exercer une autorité professionnelle au bénéfice du plus grand nombre, qui ne fait plus sens pour certains élèves. Cette violence n’a pas besoin d’une arme factice pour s’exprimer. Les mots, les attitudes, les regards suffisent la plupart du temps. Elle est plus sourde et plus secrète, à la fois connue de tous et tue, moins par lâcheté - des enseignants comme de l’Institution - que parce que touchant à l’intime et ne pouvant donc pas être aisément, totalement, partagée.
Et parce qu’au fond, l’espoir de l’apaisement l’emporte bien souvent sur l’envie d’en découdre, ce qui, heureusement, se vérifie. Bien que révélée au grand jour, cette violence-là n’est même pas vue. Sa complexité la condamne, une fois de plus, à demeurer sans réponse.
/https%3A%2F%2Fmedias.liberation.fr%2Fphoto%2F1166469-le-lycee-edouard-branly-de-creteil-ou-un-adolescent-a-menace-sa-professeure-le-22-octobre-2018.jpg%3Fmodified_at%3D1540392910%26amp%3Bpicto%3Dfb%26amp%3Bratio_x%3D191%26amp%3Bratio_y%3D100%26amp%3Bwidth%3D600)
La violence au lycée, mais laquelle ?
L'affaire du lycéen qui a braqué une arme factice sur son enseignante à Créteil révèle une autre violence encore, que personne n'a relevée - pas même le ministre de l'Education nationale : ...
https://www.liberation.fr/debats/2018/10/29/la-violence-au-lycee-mais-laquelle_1688652
/https%3A%2F%2Fstatics.liberation.fr%2Fnewsite%2Fimages%2Fsocial-placeholder.jpg)
Toute l'actualité en direct - photos et vidéos avec Libération
La croissance économique a rebondi en France au troisième trimestre, atteignant 0,4% contre 0,2% aux deux trimestres précédents, en raison notamment d'une hausse de la consommation des ménages...
Comment réinventer le système scolaire et adapter l'éducation aux enjeux contemporains?...
À l'heure où les machines évoluent et concurrencent les capacités de l'homme, il devient nécessaire de réformer le système d'apprentissage.
Plutôt que de sélectionner sur la mémorisation et le calcul, le biologiste François Taddei propose d'apprendre autrement. Selon lui, il faut d'abord s'interroger, développer son esprit critique et sa créativité, apprendre à coopérer et à savoir ce qui fait sens pour soi... Au Centre de Recherche Interdisciplinaire qu'il dirige, les étudiants expérimentent et confrontent leurs connaissances pour ensuite transmettre leurs découvertes. Mobiliser l'intelligence collective et développer l'interdisciplinarité pourrait ainsi permettre de trouver de meilleures solutions aux défis de demain.
/https%3A%2F%2Fcdn.radiofrance.fr%2Fs3%2Fcruiser-production%2F2018%2F10%2F99de6814-a68a-4c06-975f-205197c1f285%2F600x337_apprender_experimentation.jpg)
Comment réinventer le système scolaire et adapter l'éducation aux enjeux contemporains ? À l'heure où les machines évoluent et concurrencent les capacités de l'homme, il devient nécessaire ...
https://www.franceinter.fr/emissions/la-tete-au-carre/la-tete-au-carre-24-octobre-2018
L’inspecteur, contrôleur d’erreurs ou ami vigilant?...
EXTRAIT
Entre contrôle et accompagnement quel peut ou doit être le rôle de l’inspecteur de l’Éducation nationale auprès des professeurs des écoles ? Un article résolument en faveur de l’accompagnement, et des outils pour sa mise en œuvre.
/http%3A%2F%2Fwww.cahiers-pedagogiques.com%2FIMG%2Fjpg%2Fds-2.jpg)
L'inspecteur, contrôleur d'erreurs ou ami vigilant ?
Les jeunes professeurs des écoles ont rapidement compris que faire classe demandait d'autres compétences que savoir rédiger des fiches de préparations détaillées, selon un modèle distribué ...
http://www.cahiers-pedagogiques.com/L-inspecteur-controleur-d-erreurs-ou-ami-vigilant
La pédagogie et l'art de faire - (Vidéo)
/http%3A%2F%2Fwww.educational.rai.it%2Fmateriali%2Fimmagini_articoli%2F42194.jpg)
La pedagogia è l'arte del fare
Philippe Meirieu è autore di numerosi libri tradotti in tutto il mondo. Ha insegnato in Francia in quasi tutti gli ordini di scuola, ha diretto l'Institut National de Recherche Pédagogique, ha ...
http://www.raiscuola.rai.it/articoli/la-pedagogia-232-l8217arte-del-fare/42194/default.aspx
A propos du livre de Philippe Meirieu - La Riposte - Pour en finir avec les miroirs aux alouettes....
Chaque gouvernement charrie avec lui son lot de remèdes miracles pour réformer l’École. Aujourd'hui, c'est le dédoublement des classes, la méthode syllabique, la semaine de quatre jours, la réforme du baccalauréat, le rétablissement de l’autorité, etc.
Pêle-mêle, on invoque les neurosciences et les évaluations internationales, le bon sens de Descartes et la pédagogie de Maria Montessori.
Afin d’y voir plus clair, Philippe Meirieu s’interroge : quels enfants voulons-nous former ? Pour quel monde ? Et comment faire en sorte que l’École de la République tienne ses promesses de justice et de solidarité ?
Une contribution au débat démocratique sur l’éducation, plus que jamais nécessaire.
Militant engagé pour une école plus juste et capable de faire face aux défis de demain, Philippe Meirieu est professeur émérite en sciences de l’éducation à l’université Lumière-Lyon-2 et auteur de nombreux ouvrages, notamment Le Plaisir d’apprendre (Autrement, 2014) et Lettre à un jeune professeur (ESF sciences humaines, 2016).
______________________________________________
Réécouter l'émission "Tendances 1ère" sur RTBF la 1ère du 4 octobre : Appren-tissages et La Riposte
La recension de Claude Lelièvre sur le site EDUCPROS
Entretien dans le qotidien LE TELEGRAMME : " Quelle éducation pour les élèves d'aujourd'hui?"
Entretien dans OUEST FRANCE : "Tout élève doit être pris dans sa singularité"
Article dans POLITIS : "La face cachée des écoles alternatives"
"Critique" dans LE POINT : "Le petit sectaire illustré"
Recension dans LE MONDE par Mattéa Battaglia : "Une défense de la pédagogie"
Recension dans L'EDUCATEUR (Suisse romande) par Etiennette Vellas
Le texte intégral de l'entretien donné à MEDIAPART en PDF
L'article d'Eric Zemmour dans LE FIGARO : "La Calimero de la Rue de Grenelle"
Entretien sur le site du CRAP-Cahiers pédagogiques : Education nouvelle, antipédagos et hyperpédagos, etc. - épisode 1
Entretien sur le site du CRAP-Cahiers pédagogiques - épisode 2
Entretien dans Fenêtres sur cours, revue du SNUipp : "L'école doit être un espace de décélération"
Polémiques :
Insultes et contre-vérités des "anti-pédagos"... Accusations et approximations des "hyper-pédagos"...
Recension du livre sur le site Questions de classe(s) : "La Riposte est un livre de colère"
/https%3A%2F%2Fwww.meirieu.com%2FIMAGES%2Fclassestans_ombre.jpg)
Philippe Meirieu : accueil et actualité de la pédagogie
Site de Philippe Meirieu Histoire et actualité de la pédagogie
Grammaire à l’école (3) : Quand un linguiste s’aventure sur le terrain de la didactique...
Philippe Monneret, Professeur des Universités en sciences du langage (Université de Paris IV Sorbonne) est intervenu le 27 septembre 2018 dans le cadre du séminaire des Inspecteurs de l’Éducation Nationale 1er degré. Diffusée en direct via Youtube [1] et via le réseau Canopé, l’intervention de M. Monneret avait pour but de détailler le nouveau cap fixé à cet enseignement qui a connu tant de vicissitudes au cours des dernières décennies.
Je vous propose la troisième et ultime partie de l’analyse de cette intervention largement médiatisée.
Dans la droite ligne d’un François Fillon qui, pendant la campagne présidentielle de 2017 dénonçait une « caste de pédagogues prétentieux qui ont imposé des programmes jargonnants et qui ont pris en otage nos enfants au nom d’une idéologie égalitariste », le Ministre actuel prétend s’appuyer sur la science et sur ses avancées (excluant implicitement les sciences « molles ») pour piloter le système éducatif. Les « ajustements et clarifications » des programmes de français, publiés en juillet dernier, témoignent de cette inflexion. La méfiance affichée envers les pédagogues touche également les didacticiens de la discipline : la démission du CSP de Sylvie Plane en janvier dernier l’a hélas démontré.
Au Ministère, la question de la large diffusion des nouvelles instructions se posait sans doute en ces termes : qui, pour porter les orientations nouvelles, sinon un scientifique incontestable ? De préférence un spécialiste en neurolinguistique pour être « raccord » avec le tropisme actuel du ministère pour les neurosciences…
Philippe Monneret a donc été chargé de cette mission. Brillant linguiste ne s’étant jamais, au cours de sa carrière, intéressé de près ou de loin à la didactique de l’enseignement du français, il sert de caution scientifique à ces nouvelles directives ministérielles.
Son intervention à l’ESENESR est révélatrice d’un courant de pensée selon lequel les savoirs académiques sont l’alpha et l’oméga de l’enseignement de la grammaire. Serait-ce à dire qu’une fois les connaissances à transmettre précisément définies, il n’est plus besoin de pédagogie ? L’analyse montre à quel point cette approche peut sembler naïve et fragile.
(...)
Antoine Fetet
Suite et fin en cliquant ci-dessous
/http%3A%2F%2Fblogs.editions-retz.com%2Fantoine-fetet%2Fwp-content%2Fuploads%2Fsites%2F4%2F2018%2F05%2Fmai68-epinal-171x114.jpg)
Blog d'Antoine Fetet - Instit'auteur
Antoine Fetet est instituteur/professeur des écoles depuis 1983.