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Vivement l'Ecole!

orientation

Entrée à la fac - Lycées: des doutes sur la faisabilité...

1 Novembre 2017 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education, #Orientation, #Baccalaureat

Entrée à la fac - Lycées: des doutes sur la faisabilité...

EXTRAITS

Entrée à la fac : des doutes exprimés sur le rôle renforcé des lycées
 
Dans la réforme annoncée par le gouvernement, les conseils de classe de terminale formuleront des avis sur l’orientation des élèves. Des questions de faisabilité se posent.
 
(...)
 
« Mesures insuffisantes »
 
Autant de mesures bien accueillies par les représentants du monde scolaire, même si aucune d’entre elles ne révolutionnera le système. « Beaucoup de ces dispositifs – semaines de l’orientation, tutorat, accompagnement personnalisé, etc. – recouvrent ce qui existe déjà », rapporte Claire Guéville, du SNES-FSU, syndicat majoritaire chez les enseignants du secondaire. « Au fond, on tourne toujours autour des mêmes idées pour améliorer le lien entre le lycée et les universités », renchérit Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN, principal syndicat des proviseurs.
 
(...)
 
Se posent aussi des questions de faisabilité. « Deux professeurs principaux, c’est une avancée importante. Mais où les trouver ?, s’interroge Philippe Tournier. On peine déjà à désigner un professeur principal pour chaque classe, particulièrement en terminale, car beaucoup d’enseignants sont un peu effrayés par la responsabilité qui leur revient. Ils savent que ce qu’ils disent à l’élève peut peser très lourd et ont peur de se tromper.
 
« Pas formés à cela »
 
De même, le conseil de classe va-t-il pouvoir rendre un avis sur les dix vœux d’orientation formulés par chaque élève ? Le plan « Etudiants » prévoit de renforcer le rôle de cette instance : lors du premier trimestre, elle formulera des « recommandations », avant de rendre des « avis » au second trimestre qui seront transmis aux universités. « Un conseil de classe de terminale devra-t-il donc donner jusqu’à 350 avis éclairés (35 élèves × 10 vœux) en une ou deux heures ? Impossible en l’état. Il faudra imaginer d’autres formes d’organisation », assure M. Tournier.
 
Surtout, le conseil de classe se sentira-t-il légitime à endosser ce rôle ? « Je ne vois pas comment, nous, professeurs de terminale, on peut se prononcer sur la capacité d’un élève à intégrer l’une ou l’autre des 12 000 formations existantes, alors qu’on n’en connaît pas les attendus, qu’on n’est pas formés à cela et qu’on ne sait pas comment la motivation d’un élève va évoluer par rapport à un projet », s’inquiète Claire Guéville, pour qui la mesure revient, in fine, à donner aux enseignants le pouvoir d’accorder, ou non, un droit de poursuite d’études. « Un exercice qui nous semble périlleux et dont on peut douter de la pertinence », estime-t-elle.
 
(...)
 
Aurélie Collas
 
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Admission post-bac... Quel mépris pour les psychologues de l'Education Nationale!...

30 Octobre 2017 , Rédigé par Europe1 - JDD Publié dans #Education, #Orientation

Admission post-bac... Quel mépris pour les psychologues de l'Education Nationale!...

Les conseillers d’orientation, les oubliés de la réforme APB

La réforme du premier cycle de l’Enseignement Supérieur présentée lundi consacre tout un volet à l’orientation des élèves. Mais que pensent les psychologues de l’Education nationale (anciens conseillers d’orientation) des changements annoncés?

C’est un sentiment de colère qui les anime. L’orientation a beau être l’un des grands axes de la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur qui sera présenté lundi, on ne les a pas entendus. Ils ne sont même pas cités dans le rapport final des onze groupes d’expert mis en place par la ministre. Les psychologues de l’éducation nationale  - les anciens conseillers d’orientation - ont pourtant des choses à dire. "Nous sommes inquiets, réagit Christine Jarrige, membre du Snes, leur syndicat majoritaire, qui participait au groupe de travail consacré à l’orientation. Le projet qui nous est présenté dans le rapport final entretient l’illusion que l’information et le numérique vont résoudre tous les problèmes d’orientation".

La procédure Admission Post Bac recensait près de 12.000 formations

Bien sûr, il faut que les élèves aient tous les renseignements nécessaires pour construire leur projet, mais cela ne suffit pas : "Dans les années 1980 aussi, on pensait qu’en travaillant régulièrement sur l’information, les métiers, les élèves allaient trouver leur voie. Mais un certain nombre de travaux ont montré que cela amenait aussi certains d’entre eux, en particulier dans les milieux populaires, à renoncer à des projets ambitieux."

Dorénavant, le Conseil de classe devrait donner son avis sur le projet d’orientation de l’élève? La syndicaliste n’y est pas hostile: "Il le fait déjà pour les dossiers de BTS ou de classes prépa". Mais attention à ne pas lui accorder trop de poids : "Le conseil de classe peut apporter un éclairage mais son avis ne doit pas être déterminant. Cela supposerait que ses membres connaissent bien toutes les formations et leurs attendus ; ce qui paraît compliqué!" D’autant qu’avec l’autonomie des universités, chaque établissement propose aujourd’hui des licences avec des tonalités propres : "C’est peu lisible pour le grand public". Pour mémoire, la procédure Admission Post Bac recensait près de 12.000 formations!

1 conseiller d'orientation pour 1.500 élèves

"Il faut se mettre à jour en permanence, assurer une veille, suivre des conférences sur les dernières évolutions... C’est notre métier", reprend Christine Jarrige. On imagine mal un professeur principal pouvoir y consacrer beaucoup de temps. Le syndicat demande donc une hausse du nombre de psychologues de l’éducation nationale. Objectif: "arriver à en avoir un pour 800 élèves". Actuellement, la moyenne tourne plutôt autour de 1 pour 1.500 élèves, voire un pour 1.800 dans certaines académies.

Il faut aussi donner une chance aux élèves. Car tout n’est pas joué avant le bac : "On ne peut pas toujours préjuger ce qui va se passer dans le supérieur, assure Christine Jarrige. Certains élèves ont un profil moyen au lycée, mais se révèlent dans le supérieur, quand ils ont trouvé la filière qui leur convenait". Et ceux qui n’ont pas le niveau pour réussir dans la filière de leur rêve? "Si l’accompagnement pédagogique et les passerelles promis par le gouvernement sont mis en place, c’est bien. Mais je crains que le budget des universités ne soit pas extensible, et que ces dispositifs soient très fragiles." Et elle prévient: "On va se mobiliser..."

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Une brillante élève devenue bergère... et heureuse!...

5 Août 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Orientation

(5 avril 2016)

Ici, en Béarn, mes amis sont sans doute mes "vrais" amis. Même si j'en ai aussi bien entendu, en Normandie. Mais, ici, ils sont authentiques. Ils ne sont pas professeurs déjà, et cela permet de respirer, de rencontrer des femmes, des hommes, des jeunes ou moins jeunes ancrés dans d'autres réalités que la mienne au quotidien. De rencontrer d'autres "possibles" aussi. D'autres rêves...

Je pense, par exemple, à cette bergère. Un vrai métier, difficile, surtout en milieu pastoral montagnard... Elle a 27 ans. Fille de hauts magistrats parisiens elle a quitté son cocon et la voie qu'on lui avait tracée pour choisir celle qu'elle avait choisie. Elle élève des brebis, des chèvres et fait du fromage. Excellent ! Elle parle beaucoup! Contrairement à la légende du berger "taiseux" et renfrogné ! Elle lit beaucoup aussi. Jean Genet, Fred Vargas, Annie Ernaux, Hemingway dont elle peut citer des passages par coeur. Elle aime Nirvana et Bach, Beaupain et Jordi Savall... Il faut la voir diriger son chien pour ramener l'animal égaré, l'écouter raconter la montagne, la dire, l'incarner. Les Pyrénées béarnaises prennent alors un sens qu'aucun ne pouvait deviner avant. Et puis, quand le temps vient pour moi de la laisser, elle m'offre un fromage. Toujours! Il est hors de question de refuser.

Parfois elle évoque son passé, ses professeurs. Elève brillante, elle était "destinée" à devenir haut magistrat comme maman et papa. Comme ses deux frères. Lorsqu'elle a annoncé, deux mois avant son Bac, qu'elle choisissait un chemin plus escarpé, moins droit, moins "évident" - mais évident pour qui? - ses parents et les enseignants de l'équipe pédagogique tombèrent de leur chaise.

"Bergère? Mais enfin tu es folle !Tu veux nous faire honte?..."

"Bergère? Mais enfin Mademoiselle M. vous n'y pensez pas. Vous êtes promise à une carrière brillante. C'est une lubie, une folie ! N'y pensez même pas et reprenez le cours de vos études ! Le Bac, les classes prépa vous tendent les bras!"...

Mais elle n'a écouté qu'elle. Aujourd'hui, elle ne regrette rien ! Même lorsque les fins de mois sont difficiles, même quand le temps est exécrable, même quand il faut veiller la nuit une bête malade ou qui met bas... Elle a CHOISI son orientation. Elle ne l'a pas SUBIE comme tant d'autres de ses camarades.

Ses parents l'ont comprise après bien des angoisses légitimes. Ses frères aussi. Parmi ses professeurs, un seul est venu lui rendre visite. Les autres l'ont oubliée. Elle ne leur en veut pas. Elle les comprend même car, dit-elle, "ils sont enfermés quand moi je suis libre. On ne peut pas se rencontrer. Ce serait plutôt à moi d'aller les voir, au "parloir". Et elle éclate de rire!

Un jour, je vous parlerai de mon copain maçon... Lui était très mauvais élève. Il n'était pas fait pour les études et les études n'étaient pas faites pour lui. Alors ils ont "divorcé"...

C'est une autre histoire...

Christophe Chartreux

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Pour une orientation pensée par et avec l'élève... Compétences/Projection dans le futur/Projection dans le monde...

9 Février 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Orientation

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Une véritable culture de l’accompagnement au « projet » est à mettre en œuvre collectivement.

 

Pour pouvoir mener à bien la réflexion sur son orientation pour le futur (à court ou moyen terme) :

 

- l’élève doit pouvoir avoir une vision précise de ses compétences et de ses potentialités (question déjà abordée d’une évaluation par compétence, individuelle et argumentée). Ce bilan peut permettre à l’élève, en cas de distorsion entre ses souhaits et ses capacités présentes, d’envisager une remédiation ciblée (en langues, expression écrite, etc.). Il doit pouvoir opérer en permanence des ajustements entre ce qu’il maîtrise et ce qu’il vise.

 

- l’élève doit pouvoir se projeter dans le futur. C’est une préoccupation enseignante peu développée alors même que les travaux portant sur les Perspectives temporelles à l’adolescence montrent que beaucoup de jeunes ont des difficultés à se projeter dans leur avenir. L’École favorise peu les activités de ce type. Ainsi une thèse récente (Leininger-Frézal, 2009), portant sur l’Éducation au développement durable, montre que les projets pédagogiques sont très rarement ancrés dans le futur, et que même des pratiques innovantes sont pensées dans et pour l’école, donc dans un cadre défini, alors même que les finalités civiques visées sont un futur à construire.

 

- l’élève doit pouvoir aussi se projeter dans le monde. Le problème est que l'école est fermée sur elle-même. Une ouverture vers le monde économique semble une piste importante. Cela ne signifie pas « vendre » l'école mais simplement ne pas la couper des réalités économiques et sociales.

 

Ainsi, « l’orientation » - comme il est dit de manière elliptique - doit être un temps de découverte, un moment structuré par un projet pédagogique. Cela peut, par exemple, revêtir la forme d’un projet artistique (écriture et représentation d’une pièce de théâtre, tournage vidéo), de la conception d’outils de communication sur les métiers (reportage sur des branches professionnelles méconnues, interviews de professionnels, enquêtes), d’un journal… Ainsi, les élèves s’approprient le projet en tant qu’acteurs et non spectateurs/consommateurs d’une « orientation » qui leur serait proposée de l’extérieur. D’ailleurs, si les enseignants eux-mêmes sont incités à concevoir leur carrière comme une dynamique, sans doute seront-ils enclins à mieux comprendre les angoisses et le stress de leurs élèves.

 

De toute manière, il doit exister un lien fort entre la découverte du monde du travail et les apprentissages fondamentaux : non plus comme une sorte d’assujettissement de l’école au monde du travail (considérant qu’elle doit être le « réservoir » des futurs travailleurs) mais bien au contraire en permettant à chaque élève (futur travailleur) d’interpeller l’École sur ce qu’elle peut lui « offrir » comme ressources pour accéder à son projet personnel et le construire.

 

Christophe Chartreux

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Éducation : "Le monde qui vient est hybride" selon Emmanuel Davidenkoff... (Video)

8 Février 2017 , Rédigé par France Info Publié dans #Education, #Orientation

À l’occasion de l’opération O21, S’orienter au 21ème siècle, Emmanuel Davidenkoff, rédacteur en chef Le Monde Campus, était l’invité de Jean-Paul Chapel dans « :L’éco » mardi 7 février.

"À l'âge où on prend de grandes décisions d’orientation, on a essayé de raconter à ces jeunes ce monde en plein bouleversement. C’est lié au numérique, aux nouvelles donnes géopolitiques, au défi environnemental : tout cela impacte les métiers" c’est l'intention poursuivie par Emmanuel Davidenkoff, rédacteur en chef Le Monde Campus, avec l’opération O21, mardi 7 février sur le plateau de ":L’éco".

Les futurs bacheliers ont jusqu’au 20 mars pour remplir leur choix d’orientation dans l’enseignement supérieur. Mais comment savoir si leur métier ne sera pas remplacé par une machine dans 10 ans ? : "Cette question on l’a posé à 35 personnalités du monde entier : start-upeurs, chefs d’entreprise, universitaires, des gens qui innovent. Ils rappellent les fondamentaux : lisez, cultivez-vous, essayer d’acquérir cette capacité à vous adapter. Ce monde est sans frontières donc apprenez l’anglais ! Et puis quoi que vous décidiez de faire, nous sommes dans un monde compétitif donc travaillez beaucoup."

(...)

Suite et fin ci-dessous

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L’orientation dans le programme d’Emmanuel Macron...

31 Janvier 2017 , Rédigé par Bernard Desclaux Publié dans #Education, #Orientation

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Je commente ici le discours tenu par Emmanuel Macron lors de son intervention à Lille le 14 janvier 2017. A partir de la 54ème minute de l’enregistrement publié sur Youtube. La thématique de l’orientation et surtout de l’aide à l’orientation apparait à plusieurs endroits, mais semble-t-il de façon dissociée. Il me semble qu’une réflexion d’ensemble serait la bienvenue.

La scène du travail

Plusieurs phénomènes se combinent.

Il ouvre la question par l’idée de la nécessité de rendre moins risqué le désir d’entreprendre afin de développer l’économie[1]. A ce titre il envisage une simplification du droit du travail et surtout de renvoyer au niveau des entreprises l’espace de négociation de manière à ce que « la réalité des entrepreneurs soit plus simple, plus concrète, au réel du quotidien ». Il faudra sans doute que les grands principes définis par la loi soient suffisamment forts et clairs pour éviter un éclatement total de la protection des employés, car l’énoncé de ce projet l’est surtout du côté de l’entrepreneur, avec l’idée que si l’entreprise réussit, cela bénéficie aux employés, automatiquement ( ?). Malheureusement cela ne va pas de soi me semble-t-il. L’entrepreneur n’est pas forcément un « bon »entrepreneur, et il en est de même d’ailleurs pour l’employé. Des mesures techniques financières sont également indiquées que je ne commenterais pas.

Une deuxième idée importante est celle de  la couverture du chômage ouverte à tous, employés et entrepreneurs. Et il ne s’agit pas seulement de finances, mais également de formation. « … je veux que nous ayons une vraie politique de formation continue et de qualification, un vrai service public de la qualification et de la formation tout au long de la vie, c’est cela l’émancipation véritable. » Les évolutions technologiques, la révolution numérique, la transition énergétique modifient les métiers, les qualifications, les emplois. Il s’agit donc « de préparer à tous les âges de la vie nos concitoyens ».  Un « service public de la qualification et de la formation » est donc nécessaire.

Mais faut-il préciser qu’ « après cette formation, chacune et chacun devra prendre l’offre d’emploi qui lui est offerte si elle correspond à ses opportunités. C’est cela mes amis, l’émancipation par le travail, l’émancipation qui nous permettra de rentrer dans ce siècle. » Il me semble que l’on a ici de grandes confusions qui risquent de s’installer entre orientation, insertion, placement… L’autorité dans ce domaine comme dans d’autres s’applique le plus souvent sur les plus faibles, pour leur bien, soi-disant.

(...)

Bernard Desclaux

Le billet complet est à lire en cliquant ci-dessous.

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Penser, en enseignant, à travailler avec les élèves comment penser le futur...

14 Novembre 2016 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Orientation

Penser, en enseignant, à travailler avec les élèves comment penser le futur...

Un véritable accompagnement dans l’accès à la vie professionnelle et à la réalisation de soi… c’est possible !

Le droit au « vrai choix » de son avenir (professionnel et donc personnel) est un droit inaliénable

Beaucoup trop d’élèves (collégiens principalement) sont sommés de « choisir » des voies de formation qui leur sont imposées par défaut. C’est le lot commun des élèves en échec scolaire parvenus en fin de 4ème et de 3ème. L’orientation doit être un choix offert à tous, pas une contrainte imposée à certains : ce qui suppose un travail collectif de tous les enseignants.

Penser, en enseignant, à travailler avec les élèves comment penser le futur

Une véritable culture de l’accompagnement au « projet » est à mettre en œuvre collectivement. Pour pouvoir mener à bien la réflexion sur son orientation pour le futur (à court ou moyen terme): 

- l’élève doit pouvoir avoir une vision précise de ses compétences et de ses potentialités (question déjà abordée d’une évaluation par compétence, individuelle et argumentée). Ce bilan peut permettre à l’élève, en cas de distorsion entre ses souhaits et ses capacités présentes, d’envisager une remédiation ciblée (en langues, expression écrite, etc.). Il doit pouvoir opérer en permanence des ajustements entre ce qu’il maîtrise et ce qu’il vise.

- l’élève doit pouvoir se projeter dans le futur. C’est une préoccupation enseignante peu développée alors même que les travaux portant sur les Perspectives temporelles à l’adolescence montrent que beaucoup de jeunes ont des difficultés à se projeter dans leur avenir. L’École favorise peu les activités de ce type. Ainsi une thèse récente (Leininger-Frézal, 2009), portant sur l’Éducation au développement durable, montre que les projets pédagogiques sont très rarement ancrés dans le futur, et que même des pratiques innovantes sont pensées dans et pour l’école, donc dans un cadre défini, alors même que les finalités civiques visées sont un futur à construire.

- l’élève doit pouvoir aussi se projeter dans le monde. Le problème est que l'école est fermée sur elle-même. Une ouverture vers le monde économique semble une piste importante. Cela ne signifie pas « vendre » l'école mais simplement ne pas la couper des réalités économiques et sociales.

Ainsi, « l’orientation » - comme il est dit de manière elliptique - doit être un temps de découverte, un moment structuré par un projet pédagogique. Cela peut, par exemple, revêtir la forme d’un projet artistique (écriture et représentation d’une pièce de théâtre, tournage vidéo), de la conception d’outils de communication sur les métiers (reportage sur des branches professionnelles méconnues, interviews de professionnels, enquêtes), d’un journal… Ainsi, les élèves s’approprient le projet en tant qu’acteurs et non spectateurs/consommateurs d’une « orientation » qui leur serait proposée de l’extérieur. D’ailleurs, si les enseignants eux-mêmes sont incités à concevoir leur carrière comme une dynamique, sans doute seront-ils enclins à mieux comprendre les angoisses et le stress de leurs élèves.

De toute manière, il doit exister un lien fort entre la découverte du monde du travail et les apprentissages fondamentaux : non plus comme une sorte d’assujettissement de l’école au monde du travail (considérant qu’elle doit être le « réservoir » des futurs travailleurs) mais bien au contraire en permettant à chaque élève (futur travailleur) d’interpeller l’École sur ce qu’elle peut lui « offrir » comme ressources pour accéder à son projet personnel et le construire.

Christophe Chartreux et Nicole Allieu-Mary

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Dans le labyrinthe de l'orientation... Par Luc Cédelle (2011 et terriblement actuel)

14 Novembre 2016 , Rédigé par Le Monde - Luc Cédelle Publié dans #Education, #Orientation

Dans le labyrinthe de l'orientation... Par Luc Cédelle (2011 et terriblement actuel)

Extraits

(...)

ORIENTATION BEAUCOUP TROP PRÉCOCE

Quant à l'orientation-désir, l'orientation de ceux qui ont vraiment le choix, elle reste conditionnée en amont par les stratégies parentales. Il est "très difficile de réussir des concours après le bac si on ne s'y prépare pas dès 11 ans, dès la 6e", remarquait, dans un récent entretien au Monde.fr, Jean-Charles Pomerol, président de l'université Pierre-et-Marie-Curie. Critiquant cette "orientation beaucoup trop précoce", il estimait même que "le choix d'un métier ne devrait pas être fixé avant bac+3 car on constate qu'avant, beaucoup de jeunes hésitent sur leur vocation".

Le fantasme managérial de "l'adéquation des formations aux besoins de l'économie" est opiniâtrement réaffirmé mais contredit par l'avertissement donné simultanément aux jeunes qu'ils devront "changer de métier plusieurs fois dans leur vie".

Par ailleurs, si certains employeurs se plaignent de chercher "désespérément" à embaucher, c'est que des logiques d'image, de conditions salariales ou de conditions de travail entrent en jeu, qui ne dépendent pas du système scolaire ou universitaire.

L'idée perdure néanmoins, consensuelle, de mieux faire coïncider les formations et les débouchés. "Tout le monde est d'accord aujourd'hui pour améliorer le lien entre le monde de l'éducation et celui de l'économie", estime Laure Endrizzi, qui a coordonné pour la Veille scientifique et technologique de l'ex-INRP un excellent dossier sur la relation école-emploi. "Mais, précise-t-elle, toute adéquation mécaniste est désormais perçue comme largement illusoire, dans un monde du travail caractérisé par l'incertitude et l'imprévisibilité."

Par ailleurs, l'aspect "tout au long de la vie" de la formation et de l'orientation, malgré l'intégration de ce principe à toutes les politiques publiques, se fait attendre. Les destins sociaux restent massivement conditionnés par les parcours scolaires initiaux. L'idéal d'une orientation heureuse – aide au choix, adaptée à tous les publics et à tous les âges – se heurte à de nombreux obstacles, complexes et solides.

Luc Cédelle

L'article complet est à retrouver ci-dessous

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Education: tout élève doit pouvoir se projeter dans le futur...

5 Novembre 2016 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Orientation

frenchweb.fr

frenchweb.fr

Penser, en enseignant, à travailler avec les élèves comment penser le futur

Une véritable culture de l’accompagnement au « projet » est à mettre en œuvre collectivement. Pour pouvoir mener à bien la réflexion sur son orientation pour le futur (à court ou moyen terme):

- l’élève doit pouvoir avoir une vision précise de ses compétences et de ses potentialités (question déjà abordée d’une évaluation par compétence, individuelle et argumentée). Ce bilan peut permettre à l’élève, en cas de distorsion entre ses souhaits et ses capacités présentes, d’envisager une remédiation ciblée (en langues, expression écrite, etc.). Il doit pouvoir opérer en permanence des ajustements entre ce qu’il maîtrise et ce qu’il vise;

- l’élève doit pouvoir se projeter dans le futur. C’est une préoccupation enseignante peu développée alors même que les travaux portant sur les Perspectives temporelles à l’adolescence montrent que beaucoup de jeunes ont des difficultés à se projeter dans leur avenir. L’École favorise peu les activités de ce type. Ainsi la thès de Leininger-Frézal (2009), portant sur l’Éducation au développement durable, montre-t-elle que les projets pédagogiques sont très rarement ancrés dans le futur, et que même des pratiques innovantes sont pensées dans et pour l’école, donc dans un cadre défini, alors même que les finalités civiques visées sont un futur à construire.

- l’élève doit pouvoir aussi se projeter dans le monde. Le problème est que l'école est fermée sur elle-même. Une ouverture vers le monde économique semble une piste importante. Cela ne signifie pas « vendre » l'école mais simplement ne pas la couper des réalités économiques et sociales.

Ainsi, « l’orientation » - comme il est dit de manière elliptique - doit être un temps de découverte, un moment structuré par un projet pédagogique. Cela peut, par exemple, revêtir la forme d’un projet artistique (écriture et représentation d’une pièce de théâtre, tournage vidéo), de la conception d’outils de communication sur les métiers (reportage sur des branches professionnelles méconnues, interviews de professionnels, enquêtes), d’un journal…

Ainsi, les élèves s’approprient le projet en tant qu’acteurs et non spectateurs/consommateurs d’une « orientation » qui leur serait proposée de l’extérieur. D’ailleurs, si les enseignants eux-mêmes sont incités à concevoir leur carrière comme une dynamique, sans doute seront-ils enclins à mieux comprendre les angoisses et le stress de leurs élèves.

Il doit donc - sujet polémique, voire tabou et prétexte à toutes les caricatures - exister un lien fort entre la découverte du monde du travail et les apprentissages fondamentaux : non plus comme une sorte d’assujettissement de l’école au monde du travail (considérant qu’elle doit être le « réservoir » des futurs travailleurs) mais bien au contraire en permettant à chaque élève (futur travailleur) d’interpeller l’École sur ce qu’elle peut lui « offrir » comme ressources pour accéder à son projet personnel et le construire.

Christophe Chartreux et Nicole Allieu-Mary

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