femme
Journée internationale des droits des femmes - Les travaux de la Fondation Jean-Jaurès...
Si le 8 mars est la Journée internationale de droits des femmes, la Fondation fait, de longue date et tous les jours de l’année, de l’égalité entre les femmes et les hommes une priorité. En témoignent sa participation à la 62e session de la Commission de la condition de la femme à l'ONU à New York la semaine prochaine, mais aussi ses nombreux travaux, dont vous trouverez aujourd’hui une sélection de ces derniers mois.
• Viols et violences sexistes : un problème majeur de santé publique, Michel Debout, Jérôme Fourquet, Chloé Morin (enquête, 23 février 2018)
• Prévalence et conséquences des violences faites aux femmes, Chloé Morin (note, 23 février 2018)
• Les femmes et le harcèlement au travail, François Kraus (note, 28 février 2018)
• Sept propositions pour lutter contre le harcèlement sexuel au Parlement européen, Juliette Clavière (note, 11 décembre 2017)
• Les enjeux méconnus de l’égalité femmes-hommes dans le système éducatif, Ismail Ferhat, Dominique Meurs (note, 7 mars 2018)
• École : le retour à la semaine de quatre jours pénalise les femmes, Emma Duchini, Clémentine Van Effenterre (note, 15 novembre 2017)
• Les inégalités femmes-hommes dans la société française, Chloé Morin, David Nguyen (enquête, 30 octobre 2017)
• Les inégalités femmes-hommes dans la société française : prise de conscience ?, Nadège Azzaz, Jérôme Fourquet, Dominique Meurs, Marlène Schiappa (vidéo, 9 novembre 2017)
• Penser la ville pour toutes et tous, Chris Blache (vidéo, 6 mars 2018)
• Femmes, villes et territoires : l'exemple de Naples, Ghislaine Toutain, Amandine Clavaud (note, 24 novembre 2017)
• Droits des femmes : les actions de la Fondation en Europe et dans le monde, Ghislaine Toutain (note, 7 mars 2018)
• Quel lien entre les femmes, la santé et le climat ?, Isabelle Blin, Louisa Renoux (note, 6 mars 2018)
• La situation des femmes réfugiées et migrantes, Amandine Clavaud (note, 29 septembre 2017)
• Femme écrivain en Colombie ? Un combat inachevé, Florence Baillon (note, 16 janvier 2018)
• Diane Rwigara, femme politique au Rwanda, Serge Dupuis (note, 6 novembre 2017)
• Les combats de Simone de Beauvoir et Hélène de Beauvoir se poursuivent aujourd'hui, Françoise Morvan, Claudine Monteil (note, 2 mars 2018)
• Marguerite Thibert, femme engagée, Françoise Thébaud, Isabelle Ernot (vidéo, 3 novembre 2017)
Les enjeux méconnus de l’égalité femmes-hommes dans le système éducatif...
EXTRAITS
Le système éducatif, malgré son objectif égalitaire et le rôle crucial joué par l’école pour l’atteindre, reproduit lui aussi les inégalités entre les femmes et les hommes, que ce soit du côté des « usagers » (les élèves) ou du côté des « agents » (les enseignants). Analyse avec Ismail Ferhat et Dominique Meurs pour l’Observatoire de l’éducation de la Fondation.
I - L’école et l’égalité genrée : un paradoxe multiple
Les inégalités genrées à l’école sont marquées par un paradoxe. De très nombreux travaux en sciences sociales et une abondante production officielle existent sur le sujet. Peuvent être cités le rapport du Sénat en 2014 sur les stéréotypes scolaires, celui de France Stratégie en 2014, ou encore le travail du Haut Conseil à l’égalité en 2017. C’est un domaine apparemment bien défini, connu des pouvoirs publics et investi par la recherche. Dans le même temps, le système éducatif français est l’un des rares lieux où les filles surclassent les garçons. Du diplôme national du brevet au master, les filles sont systématiquement plus diplômées que les garçons. L’écart s’est même encore accru récemment : 79 % des filles d’une génération ont obtenu le baccalauréat, contre 74 % des garçons en 2012[1]. La sous-performance des garçons explique ainsi le fait que la France soit toujours (légèrement) en dessous des 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat.
Pourtant il faut se garder de croire que le problème est « réglé » pour l’école et que l’égalité est « déjà là ». Le système éducatif, malgré son objectif égalitaire et le rôle crucial joué par l’école pour l’atteindre, reproduit comme le reste du corps social les inégalités genrées. Celles-ci vont se manifester de manière déterminante dans les choix de filières : les garçons sont ultra-majoritaires dans les écoles d’ingénieurs et d’informatique, les filles dans les filières littéraires. Mais ces déterminants peuvent changer : depuis le début des années 2000, les filles représentent 60 % des étudiants en deuxième année de médecine.
Si les choix genrés de spécialisation scolaire sont bien suivis et connus, d’autres aspects des inégalités entre les femmes et les hommes restent des angles peu éclairés, voire absents, de l’analyse du système éducatif. Le premier aspect concerne les disparités territoriales et leurs impacts sur les différences genrées ; le deuxième, la question des différences de carrière des femmes et des hommes dans l’Éducation nationale, soit 1,1 million de personnes[2]. Avec l’idée selon laquelle le statut de fonctionnaire, accompagné d’une définition commune des indices de traitement pour un poste donné, interdit toute inégalité de salaire non justifiée entre les femmes et les hommes, on laisse ainsi de côté le fait que les carrières sont différentes et que les postes les mieux classés sont majoritairement occupés par des hommes dans un domaine où les femmes représentent près de 80 % des effectifs.
Nous proposerons ici un rappel de ces deux inégalités laissées à l’arrière-plan. Le premier point est celui des usager(e)s du système éducatif, le deuxième est celui des personnels du système éducatif et la hiérarchie genrée qui le caractérise.
II - Les usagers
Au niveau local, les inégalités de genre pèsent lourdement dans certaines difficultés éducatives. Une récente note de la Fondation Jean-Jaurès montrait combien les réformes de rythmes scolaires pèsent sur l’emploi et le temps de vie des femmes[3]. Ceci se traduit d’ailleurs de manière différenciée : les familles de milieu favorisé, plus libres dans leur gestion du temps, s’accommodaient du mercredi libre, mais les femmes cadres ont massivement augmenté leur travail le mercredi lors du passage à 4 jours et demi. Les femmes des milieux populaires (et les familles issues de l’immigration), plus contraintes dans leurs horaires de travail, défendaient tendanciellement la réforme des rythmes effectuée en 2013[4]. C’est une question d’autant plus sensible que, depuis la rentrée scolaire de 2017, les communes ont le choix entre 4 jours et 4,5 jours. De fait, les communes rurales ou celles moins dotées financièrement ont massivement fait le choix du retour à la semaine de 4 jours, avec probablement comme conséquence une dégradation des conditions d’emploi des femmes avec le plus de rigidité des horaires.
Autre élément affectant les usagers et les usagères, les territoires en difficulté scolaire sont aussi ceux, tendanciellement, où les garçons réussissent le moins[5]. Ces inégalités territoriales de genre à l’école se rejoignent avec le développement des stéréotypes. Dans les établissements dégradés, certains élèves masculins créent une construction identitaire dévalorisant le travail scolaire[6] : le « bouffon »/« bolosse » est le bon élève sous-valorisé, voire stigmatisé. Or, la politique de vie scolaire aboutit au fait que les garçons sont massivement sanctionnés : sur un échantillon des collèges de Bordeaux dans le cas de l’étude de Sylvie Airal, 80 % des sanctions sont attribués aux garçons. Ceci conforte cela pour des raisons d’ailleurs légitimes (ne pas laisser impunies les violations de la norme scolaire). Or, la force de ces stéréotypes genrés dans certains établissements nourrissent en retour des inégalités réelles. Un exemple inquiétant peut être évoqué : plus les filles sont minoritaires en lycée professionnel, plus elles risquent d’être victimes de violence scolaire[7].
(...)
Le rapport de 2016 souligne le rôle des fonctions locales des personnels éducatifs dans les trajectoires de promotions internes[13]. La première fonction des responsabilités éducatives, la direction d’école primaire, se situe ainsi dans un milieu professionnel à 85 % féminin et ne constitue pas une fonction hiérarchique. En revanche, elle peut constituer un tremplin pour des évolutions de carrière dans le premier degré. Or, cette fonction surreprésente nettement les hommes (il y a 74 % de femmes dans les directions d’école). Le plafond de verre commence donc très tôt, dès la première marche de la promotion interne de l’Éducation nationale. Pour rétablir les équilibres, il est nécessaire de comprendre pourquoi si peu de femmes acceptent de franchir cette marche et laisse leurs collègues masculins prendre ces responsabilités. Il est très probable que, comme dans le reste de l’économie, les freins aux carrières sont à chercher du côté de l’articulation entre vie familiale et vie professionnelle, et la difficulté pour les mères, dans le schéma traditionnel de partage inégal des tâches au sein du ménage, à concilier les deux lorsque les responsabilités – et les temps de réunions – augmentent. Les politiques volontaristes de quota, même si elles ne sont pas inutiles pour les postes à haute visibilité, ne peuvent pas à elles seules rétablir les équilibres. Il serait d’autant plus important de rééquilibrer la hiérarchie éducative que l’éducation des filles et des garçons à l’égalité se joue aussi dès les premiers pas dans l’école.
Ismail Ferhat, Dominique Meurs
L'article complet est à lire en cliquant ci-dessous
/https%3A%2F%2Fjean-jaures.org%2Fsites%2Fall%2Fthemes%2Ffjj%2Fimg%2Ffondation-jean-jaures.jpg)
Les enjeux méconnus de l'égalité femmes-hommes dans le système éducatif
Le système éducatif, malgré son objectif égalitaire et le rôle crucial joué par l'école pour l'atteindre, reproduit lui aussi les inégalités entre les femmes et les hommes, que ce soit du ...
La condition féminine à la télévision scolaire...
EXTRAIT
Femmes en images, images de femmes… A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Réseau Canopé, bibliothèque partenaire de Gallica, vous présente le rôle de la télévision scolaire comme outil d’émancipation et de réflexion sur la condition féminine dans les années soixante.
Dès les années 1960, la télévision scolaire a produit, en dehors des films sur l'enseignement des disciplines, des émissions sur la société dans toutes ses dimensions. La collection "Civilisations", en particulier, avait pour objectif d'initier les jeunes aux aspects politiques, économiques et sociaux du monde contemporain. La question de la condition féminine s'invite très naturellement dans le débat. C'est ainsi qu'en 1967, France Ngo-Kim et Louis-Paul Letonturier produisent une série intitulée "La femme dans la société occidentale".
"Civilisations"
La série se consacre à la femme dans l'histoire et dans le monde et contribue à un état de la question de la condition féminine, point de départ de nombreux débats en classe et hors la classe :
Partout dans la presse, à la radio, à la télévision, dans la littérature, au parlement, on aborde d’un point de vue ou d’un autre ce qu’on appelle la question féminine, ou encore l’invasion féminine et même la révolution féminine. Dans l’éducation nationale, plus de la moitié des instituteurs et professeurs sont aujourd’hui des femmes […]. Bref tout le monde en parle ! La femme fait problème ou mieux pose un problème apparemment particulier à l’intérieur de chaque problème (conflits de générations, conflits du travail, démocratisation de l’enseignement et égalité d’accès aux carrières…)
Coup d’œil sur les séries, avril 1968
(...)
Dominique Armand
Suite et fin à lire, voir et entendre en cliquant sur le lien ci-dessous
/http%3A%2F%2Fgallica.bnf.fr%2Fblog%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2Ffemme_une.png)
La condition féminine à la télévision scolaire
Femmes en images, images de femmes... A l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Réseau Canopé, bibliothèque partenaire de Gallica, vous présente le rôle de la télévis...
http://gallica.bnf.fr/blog/08032018/la-condition-feminine-la-television-scolaire
FEMMES EN POLITIQUE - Aux portes du pouvoir ? Le défi de la participation des femmes à travers le monde... (Video)
Table ronde
Le défi de la participation des femmes à travers le monde
Participantes :
Najat VALLAUD-BELKACEM
Ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement de Jean Marc AYRAULT de 2012 à 2014. Ministre des Droits des femmes dans le gouvernemenmt de Manuel VALLS en avril 2014, elle a été également ministre de la ville, de la Jeunesse et des Sports. Elle a été la première femme à détenir le portefeuille de Ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (d'août 2014 à mai 2017 dans le deuxième gouvernement de Manuel VALLS)
Maud RITZ, responsable des opérations à l’Organisationdes Nations Unies Femmes France. Fonctions dans des O.N.G féministes, à ONU Femmes au Mexique, au Conseil Supérieur de l’Égalité Professionnelle (C.S.E.P), puis au cabinet de l’ancienne ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, Laurence Rossignol
Elen DEBOST, adjointe au maire du Mans Europe Ecologie les Verts, déléguée à la jeunesse et conseillère départementale, écoféministe.
Nabila MOUNIB
Universitaire, chercheuse, docteure et professeure en endocrinologie à l’Université Hassan II de Casablanca et femme politique marocaine.
Actuelle Secrétaire Générale du Parti Socialiste Unifié Marocain. Première femme élue à la tête d’un parti politique au Maroc
Ariane CHEMIN, grand reporter au journal Le Monde.
Auteure. Derniers ouvrages : Les Strauss-Kahn, avec Raphaëlle Bacqué (Albin Michel, 2012). Le mauvais génie, avec Vanessa Schneider (Fayard, 2015), prix Bernard Mazières du livre politique. Mariage en douce
Et d'autres vidéos en cliquant ci-dessous
VIDEOS DE L'EDITION 2018 FEMMES EN POLITIQUE Aux portes du pouvoir ?
«Pour des millions de filles dans le monde, l’éducation doit devenir un futur proche»...
A deux jours de la reconstitution du Partenariat mondial pour l’éducation, organisée par Emmanuel Macron et Macky Sall à Dakar, Pierre, Nana et Wadi, un jeune français, une jeune malienne et une jeune nigériane, unissent leurs voix pour rappeler aux chefs d’Etats qui se rendront au Sénégal que 130 millions de filles dans le monde sont encore aujourd’hui privées d'éducation.
Quand nous pensons à l’éducation, il vient à chacun de nous des images, des souvenirs, des impressions. Certains verront une salle de classe avec un tableau noir, un professeur particulièrement inspirant. Certains se rappelleront du calvaire que représentaient ces tables de multiplication à apprendre par cœur, ou de la fierté de n’avoir fait aucune faute lors d’une dictée importante. D’autres se souviendront de la joie quand leur professeur d’histoire-géo arrivait en classe en poussant une vieille télévision et un magnétoscope sur une table à roulette, d’une classe surpeuplée où les élèves n’en faisaient qu’à leur tête, de leurs jeux préférés dans la cour de récréation. D’autres encore se rappelleront des sacrifices que leurs familles ont faits pour leur permettre de continuer à étudier. Nos expériences sont très différentes, et pourtant similaires dans leur finalité : Grâce à l’éducation nous avons eu la chance de recevoir, nous avons engrangé des savoirs, des compétences et des manières de penser qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui, et nous pouvons lire et écrire ces lignes.
Nous sommes trois jeunes, deux filles et un garçon. Nous nous prénommons Nana, Wadi et Pierre. Nous sommes originaires du Mali, du Nigéria et de France. Nous avons 30, 20 et 21 ans, et nous sommes, chacun à notre manière, dans nos pays respectifs, des militants pour un monde plus juste. Aujourd’hui, nous faisons partie d’une délégation de jeunes qui se rend à Dakar, au Sénégal, pour participer à la conférence du Partenariat mondial pour l’éducation, coparrainée par la France et le Sénégal, pour y faire entendre la voix de notre génération et de celles à venir. La jeunesse n'est pas seulement la génération du futur, elle est aussi actrice de changement aujourd'hui.
Nous pourrions vous parler en détails de ce que nous faisons dans la vie, de ce que nous étudions, des associations dont nous faisons partie ou que nous avons créées, de ce qui occupe nos journées, nous motive à sortir de notre lit le matin ou nous tient éveillés la nuit.
Mais si nous écrivons ces lignes aujourd’hui, ce n’est pas pour parler de nous. Aujourd’hui, à quelques jours de cette conférence internationale où tous les pays concernés se rassemblent, et où les contributions financières de chaque pays donateur seront annoncées, nous voudrions vous parler des 130 millions de filles dans le monde qui ne vont pas à l’école.
Certaines d’entre elles n’y vont pas parce que la route qu’elles devraient parcourir pour rejoindre leur école est trop longue. Pour certaines d’entre elles, la route est trop dangereuse. Certaines d’entre elles n’ont pas les moyens d’acquérir un uniforme, ou les manuels scolaires indispensables pour suivre les cours. D’autres, encore, se retrouvent dans des classes dépourvues d’enseignants. Les raisons qui poussent les filles à quitter l’école ou à ne jamais y mettre les pieds sont innombrables, mais nous refusons de les considérer comme acceptables. Le statu quo n'est pas une option.
Pour ces millions de filles dans le monde, l’éducation n’est ni un souvenir, ni un présent. Mais grâce au Partenariat mondial pour l’éducation, elle pourrait être encore mieux qu’un espoir, un futur proche. C’est pourquoi il est essentiel que cette conférence soit une réussite et que l’éducation dans le monde reçoive les moyens financiers qu’elle mérite. Pour qu’elles aussi aient la chance de pouvoir lire, de pouvoir écrire leurs propres histoires, d’avoir de beaux souvenirs en tête lorsqu’on leur parle de l’école, de devenir celles qu’elles rêvent d’être. Cette année pourrait être celle du tournant vers une réelle mobilisation collective pour le droit à l'éducation.
Pierre Jothy, France
Nana Alassane Toure, Mali
Wadi Victoria Ben-Hirki, Nigeria
/https%3A%2F%2Fwww.mediapart.fr%2Fimages%2Fsocial%2F800%2Fclub.png)
"Pour des millions de filles dans le monde, l'éducation doit devenir un futur proche"
A deux jours de la reconstitution du Partenariat mondial pour l'éducation, organisée par Emmanuel Macron et Macky Sall à Dakar, Pierre, Nana et Wadi, un jeune français, une jeune malienne et un...
Éducation: sortir les femmes de l’ombre...(+ video)
Les programmes scolaires, la littérature jeunesse et la fiction en général continuent à minorer la place des figures féminines. De fait, les femmes sont encore parfois tout simplement ignorées par les éducateurs et l’école, c’est ce que leur absence de listes d’auteurs proposés au bac français montre régulièrement. Il faut, il faudra encore et encore rappeler quels enjeux éducatifs s’attachent à l’objectif de mixité dans les programmes et le récit commun. Et puis, surtout, comment atteindre ce but? Comment changer? C’est un travail intellectuel, savant, historique, littéraire et artistique, un travail passionnant et complexe qui s’engage en ce moment dans et pour l’éducation.
À l'heure où l'on parle tant de féminisme il nous a semblé important de rappeler que mettre en avant des figures féminines est un vrai enjeu pour l'éducation. D'abord pour proposer un récit plus mixte aux enfants que l'école républicaine doit éduquer dans et à l'égalité. Dire aux filles et aux garçons qu'il n'y a pas que des hommes dans l'histoire et dans les histoires c'est loin d'être anecdotique si on veut qu'ils voient le monde différemment des générations précédentes et se conduisent peut-être aussi de manière un peu différente. En ce qui concerne les contenus proposés, ce qui est enseigné, il faut souligner que cela correspond à l'histoire telle que les historiens la font aujourd'hui, à la littérature telle qu'elle s'est écrite (et ce bien avant le XXème siècle). On peut également noter que de plus en plus de formations sur la question sont proposées aux enseignants qui sont très demandeurs. Du coté des familles, les récents succès des albums "Culottées" ou du livre "Histoires du soir pour filles rebelles" (Les arènes) montrent qu'il existe un désir et une attente autour de ce sujet et qu'un public, plus ou moins jeune, (s')éduque également aujourd'hui avec ces lectures.
(...)
Louise Tourret
Suite et fin à consulter en cliquant ci-dessous
/https%3A%2F%2Fcdn.radiofrance.fr%2Fs3%2Fcruiser-production%2F2018%2F01%2F07745671-a1e8-455e-884f-af518f320e68%2F738_pb.jpg)
Éducation: sortir les femmes de l'ombre
Les programmes scolaires, la littérature jeunesse et la fiction en général continuent à minorer la place des figures féminines. De fait, les femmes sont encore parfois tout simplement ignorée...
https://www.franceculture.fr/emissions/rue-des-ecoles/education-sortir-les-femmes-de-lombre
A Lire... DES INTRUS EN POLITIQUE - Femmes et minorités: dominations et résistances - Mathilde Larrère et Aude Lorriaux
En politique, et en particulier aux postes les plus en vue, tout semble bon pour décrédibiliser ou évincer son adversaire en l'assignant à son sexe, son origine, sa sexualité ou son origine sociale. Mathilde Larrère et Aude Lorriaux ont demandé à de nombreux responsables politiques - femmes et hommes de groupes discriminés (femmes, racisé·es, homosexuel·les...), des échelons locaux aux plus hautes fonctions nationales, comment ils vivent avec les identités auxquelles on tente de les réduire, qu'ils les masquent ou les revendiquent ou les utilisent. Le livre est aussi une réflexion sur le temps long des deux derniers siècles qui ont vu le corps civique s'élargir à de nouveaux groupes, malgré ceux qui, étant au pouvoir, n'entendent pas le partager. Il s'inscrit également dans la séquence actuelle d'injonction à l'identité nationale, qui rebattent toutes les identités individuelles et leur instrumentalisation dans le champ politique. Derrière ses attaques parfois spectaculaires se joue la question de la représentation politique de tou•tes dans notre démocratie et donc in fine une réflexion sur la République et le vivre-ensemble.
/https%3A%2F%2Fimages-eu.ssl-images-amazon.com%2Fimages%2FI%2F51dHWl3E3SL._SR600%2C315_PIWhiteStrip%2CBottomLeft%2C0%2C35_PIAmznPrime%2CBottomLeft%2C0%2C-5_SCLZZZZZZZ_.jpg)
Noté 0.0/5. Retrouvez DES INTRUS EN POLITIQUE et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Achetez neuf ou d'occasion
https://www.amazon.fr/INTRUS-EN-POLITIQUE-Mathilde-Larr%C3%A8re/dp/B0711ZYMM4
/http%3A%2F%2Fs1.lemde.fr%2Fimage%2F2018%2F01%2F25%2F644x322%2F5246992_3_3daa_des-intrus-en-politique-femmes-et-m_5ec4f7de293c705c21bb89a425c7d56e.jpg)
Etre discriminé(e) en politique
Ils sont légion, ces " intrus en politique ", à commencer par les femmes, longtemps exclues de la sphère publique, qui partagent avec d'autres minorités le sentiment d'être entrées par effrac...
http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/01/25/etre-discrimine-e-en-politique_5246994_3232.html
12e rencontre "Femmes d’Histoire" - Samedi 27 janvier - Palais des congrès du Mans - Avec Najat Vallaud-Belkacem...
La 12e rencontre "Femmes d’Histoire" se déroulera samedi 27 janvier au Palais des congrès du Mans. Cette année, elle aura pour thème : "Femmes en politique, aux portes du pouvoir ?". L’ancienne ministre des Droits des femmes puis de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, vient de confirmer qu’elle participerait à la table ronde de l’après-midi.
"Nous sommes très heureuses de pouvoir vous annoncer que Najat Vallaud-Belkacem participera à la table ronde de "Femmes d’Histoire", le 27 janvier."
Ce mardi matin, lors de la présentation de la 12e rencontre "Femmes d’Histoire" qui se tiendra au Mans à la fin du mois de janvier, Évelyne Delaistre, présidente de l’association organisatrice, a annoncé la venue de l’ancienne ministre des Droits des femmes et de l’Éducation nationale. Elle participera au débat de l’après-midi qui tournera autour de la question : "Femmes en politique, aux portes du pouvoir ?"
Femmes d’Histoire se déroulera au Palais des congrès du Mans, le samedi 27 janvier, à partir de 10 h. Entrée gratuite.
_____________________________________
Le programme de Femmes d’Histoire
Samedi 27 janvier, au Palais des congrès du Mans
10 h : Inauguration des Rencontres. 10 h 30 : Conférences. "Les femmes, des citoyennes comme les autres ?" par Fanny Bugnon, historienne. "De quoi Marianne est-elle le symbole ?" par Mathilde Larrère, historienne. 11 h 30 à 12 h : débat avec le public. 12 h 15 : Projection du documentaire Dans la jungle.
Après-midi, à 14 h 30 : Table ronde. Avec : Maud Ritz, responsable des opérations à l’Organisation des Nations Unies Femmes France, Elen Debost, adjointe au maire du Mans, Ariane Chemin, grand reporter au journal Le Monde, Nabila Mounib, secrétaire générale du Parti socialiste unifié marocain, Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre des Droits des femmes puis de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. De 17h30 à 18h : débat avec le public. A 18h15 : projection du film La Loi de Christian Faure.
Les débats seront animés par Nassira El Moaddem, journaliste et directrice du Bondy Blog.
A suivre également : la soirée hommage à l’ancienne présidente de Femmes d’Histoire, Nicole Ballon, décédée en mars 2017. Elle aura lieu le 25 janvier à 18 h, à la médiathèque Louis-Aragon. Le dimanche 28 janvier, à 18 h, projection aux Cinéastes du film de Phyllia Lloyd : La dame de fer.
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/najat-vallaud-belkacem-participera-femmes-d-histoire-au-mans-5503219
La galanterie, un mythe français brillant... France Culture (Video)
/https%3A%2F%2Fcdn.radiofrance.fr%2Fs3%2Fcruiser-production%2F2018%2F01%2F7a332d87-4d2a-4ad5-af61-0d8bc7675757%2F738_043_ban_arp4184476.jpg)
À la veille de la remise du prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes, nous recevons Michelle Perrot, historienne, professeure émérite d'histoire contemporaine à l'Université Paris-D...
https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/qui-a-peur-de-beauvoir
C'était en octobre 2017 - Balançons les porcs mais éduquons les hommes...
Chaque jour, un "article" revenant sur l'année 2017...
Un choix arbitraire...
Mais de coeur...
Christophe Chartreux
________________________________________
Il y a quelques mois, une élève de 4e, très "lookée", très "fashion victim", fut convoquée par la CPE qui lui signifia devoir modifier radicalement sa manière de s'habiller.
Devant l'incompréhension de la jeune fille, à qui il n'avait jamais été fait aucun reproche et qui n'avait pas signalé de comportements agressifs ou inconvenants de la part des garçons sous prétexte de robes trop près du corps ou de jupes considérées comme étant trop courtes, elle s'entendit répondre:
"Mais enfin mademoiselle, vous êtes tout simplement provocante!"
Elle revint le lendemain et tous les jours qui suivirent en jean, comme toutes les autres. L'uniforme qui cache.
Cette histoire, à laquelle je n'avais pas prêté une attention suffisante à l'époque, ce qu'avec le recul je regrette amèrement, m'est revenue en mémoire ces jours-ci à l'occasion du raz-de-marée provoqué par la création du mot-dièze #Balancetonporc
Pourquoi avoir exigé de cette jeune fille qu'elle change sa tenue? Comme si c'était elle la coupable de vouloir aguicher les pré-adolescents qui l'entouraient. A aucun moment ne m'est venu à l'esprit de demander qu'on éduque plutôt le regard des garçons sur les filles. J'aurais du...
Me revient aussi en mémoire cette réflexion que m'avait faite un jour, il y a quelques années, un étudiant croisé lors d'une réunion politique portant sur l'égalité Homme-Femme.
"Le vêtement "féminin" est parlant, explicite même. Il est naturellement tentateur."
Constatant mon étonnement, mon incompréhension, il poursuivit:
"Une jupe, une robe, un décolleté... Autant de "vêtements ouverts" quand l'homme, lui, ne porte que des pantalons et des chemises cravates... Des "vêtements fermés". C'est bien la preuve que les femmes seront toujours - je cite, évidemment - des opportunités à conquérir! Elles le montrent!"
Je pense urgent d'éduquer les garçons et les hommes. Très urgent...
Non, ce n'était pas à cette élève de 4e de changer de tenue et d'accepter ainsi sa "culpabilité" supposée.
Non, jupes et robes ne sont pas des signaux envoyés aux hommes. Une femme, toutes les femmes, doivent avoir le droit de choisir d'être séduisantes sans que cela signifie l'acceptation silencieuse de toutes les agressions.
Balançons les porcs mais éduquons les hommes... Le plus tôt sera le mieux...
Christophe Chartreux