education
"La dispute" : la séparation des parents vue à hauteur d'enfants
Mohamed El Khatib a rencontré des enfants de parents séparés, partout en France, et a créé avec eux un spectacle, au titre emprunté à Marivaux. "La dispute" est un documentaire qui raconte les coulisses de ce spectacle. Un film touchant aux allures de joyeuse thérapie collective.
Je vous ai parlé il y a quelques mois de Mohamed El Khatib : il avait consacré un documentaire formidable à son périple en voiture, en Renault 12, sur les traces de sa famille au Maroc. Gros coup de cœur. J’attendais avec beaucoup d’impatience son nouveau film, le voici : "La dispute" est à voir sur France 2 mercredi 18 mai à 23h, ou en replay.
"La dispute" est un titre emprunté à Marivaux. Mohamed El Khatib est un auteur et metteur en scène de théâtre. Ici, le point de départ est une pièce faite avec des enfants. Il voulait s’attaquer à un sujet d’une immense banalité et dont pourtant on parle peu : la séparation des parents. Il a rencontré des enfants partout en France, des gamins de toutes les origines sociales, pour fabriquer avec eux une pièce de théâtre, dans un décor de Légo et de Playmobil géants. Ce film est, en quelques sortes, le making-off du spectacle.
Le socle, ce sont des questions, souvent adressées aux parents. Pourquoi vous êtes-vous séparés ? Est-ce que vous allez vous remettre ensemble un jour? Quand vous aurez un nouvel amoureux ou une nouvelle amoureuse, est-ce qu’on sera obligé de l’aimer ?
Des questions importantes, qui sont ici abordées avec beaucoup de finesse. On parle de la vie d’avant et de la vie d’après. De l’absence du père, souvent. De l’alternance aussi, avec le doudou qu’on trimballe d’une maison à l’autre. Du conflit de loyauté, aussi : un terme que les enfants n’emploient pas mais qui infuse leurs témoignages : la peur de devoir choisir, la peur de trahir l’un des parents en aimant toujours l’autre parent.
Ils parlent aussi de la façon dont ils ont appris la séparation. L’annonce est un moment souvent gravé dans leur mémoire. Les maladresses des parents, dans les mots employés, sautent aux oreilles.
Ce documentaire, j’en suis convaincue, est précieux pour tous les parents séparés ou en voie de séparation. Il ne s’agit pas de donner des leçons, ou de raisonner en termes d’échec ou de réussite du couple, pas du tout. Chacun bricole comme il peut. Mais les mots de ces enfants offrent un ancrage. D’ailleurs, ils prennent le pouvoir, au milieu du documentaire, ils s’emparent de la caméra, et ce sont eux qui posent les questions : c’est très drôle.
Cette pièce de théâtre, résume l’une des mères interrogées, a été « un cadeau de la vie » : elle a permis à ces enfants de mettre des mots sur leur histoire, d’y poser un regard positif, d’apprivoiser leurs émotions. D’en rire. Ce fut une joyeuse thérapie collective.
Ces gosses, par ailleurs, sont excellents sur scène. Ils ont un sens du récit impressionnants. L’un des enfants explique que ses parents lui ont donné le choix : habiter chez papa ou chez maman. Alors il a pesé le pour et le contre. Chez papa, on se lave moins souvent. Chez maman, on mange trop de légumes, et elle n’a pas beaucoup d’humour. Donc il a décidé d’aller vivre… chez maman. Réaction du père ? Il a dit : « c’est normal, tous les enfants sont de droite ». Mais le petit garçon ne savait pas ce que ça voulait dire, être de droite. Alors son papa lui a répondu : « Tu comprendras quand tu seras de gauche ».
Dorothée Barba
/https%3A%2F%2Fcdn.radiofrance.fr%2Fs3%2Fcruiser-production%2F2022%2F05%2Fe18b54f7-648f-41f5-8cf8-8dc4bbbedbb3%2F1200x680_la-dispute.jpg)
"La dispute" : la séparation des parents vue à hauteur d'enfants
Mohamed El Khatib a rencontré des enfants de parents séparés, partout en France, et a créé avec eux un spectacle, au titre emprunté à Marivaux. "La dispute" est un documentaire qui raconte l...
https://www.franceinter.fr/emissions/capture-d-ecrans/capture-d-ecrans-du-mercredi-18-mai-2022
17 000 établissements en moins : pourquoi plus d’un quart des écoles ont fermé en France en quarante ans ?
EXTRAITS
Evolutions démographiques, politiques territoriales et choix politiques se mêlent pour expliquer cette baisse du nombre d’établissements.
A Sauvebœuf (Dordogne), à Bolbec (Seine-Maritime), à Blaincourt-sur-Aube (Aube), à Abbeville (Somme), des mobilisations sont en cours contre la fermeture d’une école. Les mesures de carte scolaire, annoncées en février et éventuellement renégociées jusqu’à la rentrée, font l’objet de tensions entre les différents échelons de l’éducation nationale, les élus locaux, les syndicats enseignants et les parents d’élèves.
Chaque année, depuis 1963 et la création de la carte scolaire, l’offre scolaire est rationalisée en fonction des prévisions démographiques et des postes d’enseignants disponibles, ce qui implique souvent de regrouper, fusionner ou fermer des écoles.
Selon des données fournies au Monde par le ministère de l’éducation nationale, on comptait 61 373 établissements scolaires publics de niveau maternelle ou élémentaire en France en 1982, et seulement 44 312 à la rentrée 2021, soit une baisse de 17 061 écoles en quarante ans. Or, pendant cette même période, le nombre d’enfants d’âge scolaire est resté globalement stable.
(...)
Dans les années 2000, un grand plan de modernisation de l’administration publique (la « révision générale des politiques publiques », RGPP), se traduit par d’importantes suppressions de postes dans la fonction publique, dont l’école. En 2003, la loi prévoit la création obligatoire d’un RPI pour toutes les communes comptant moins de quinze élèves, contraignant les municipalités distantes de moins de 3 kilomètres à se regrouper scolairement. « Dans le premier degré, si les élus locaux sont associés au processus, ce sont les acteurs étatiques des administrations scolaires déconcentrées qui sont chargés d’évaluer les besoins et restent maîtres du nombre de postes d’enseignants. En supprimant un ou plusieurs postes, ils peuvent procéder à une fermeture de classe ou d’école, sans nécessairement solliciter l’accord des élus communaux », détaille Malorie Ferrand, historienne de l’aménagement scolaire du territoire rattachée à l’université Lyon-II.
Si le président de la République, Emmanuel Macron, a souvent affiché sa volonté de « ne pas fermer d’école primaire en milieu rural sans l’accord du maire », la tendance en cours reste d’éviter les écoles de petite taille et de tendre vers « l’équité territoriale ». Autrement dit : que le taux d’encadrement des élèves soit à peu près identique de la Guyane à la Creuse en passant par Paris. S’y ajoutent quelques objectifs apparus durant le dernier quinquennat, comme le dédoublement des classes dans les réseaux d’éducation prioritaires et le seuil maximum, partout en France, de vingt-quatre élèves par classe en grande section, CP et CE1.
Ainsi l’école de Ponthoile, village de la Somme de 611 habitants, ne rentrait plus dans les cases. « Nous avions deux classes, l’une allant de la maternelle au CP, l’autre du CE1 au CM2. Les effectifs se sont progressivement étiolés pour atteindre vingt-cinq élèves en tout, en 2017 », rappelle le maire, Henri Poupart. Le couperet tombe en 2018 : l’inspection académique décide de supprimer un poste, l’école est condamnée. « On a tenté de se regrouper avec d’autres communes, ça n’a pas fonctionné », déplore l’édile, qui regrette surtout de perdre le fil avec la jeunesse. L’attention médiatique n’y changera rien. Malgré le succès de la chanson Les Oubliés de Gauvain Sers, dont le clip est tourné entre les murs de l’école, celle-ci est close et va être transformée en centre culturel.
(...)
Cette « rationalisation » se poursuit. En témoigne l’histoire de La Cabanasse, commune de 681 habitants située dans la partie montagneuse des Pyrénées-Orientales (département dont les 0-10 ans ont augmenté de 18 % entre 1990 et 2018 mais où le nombre d’écoles a diminué de 10 %). Elle appartient actuellement à un « regroupement pédagogique intercommunal dispersé » de quatre petites écoles, dans des villages limitrophes, qui ont chacune leurs locaux et leur direction. Celles-ci seront bientôt « fusionnées » selon les mots de la directrice de l’école de La Cabanasse, Ingrid Sarda, une transformation d’abord prévue pour la rentrée 2023 mais retardée du fait de la crise sanitaire. « Nos écoles vont fermer et nous serons transférés dans un seul et même bâtiment neuf construit à La Cabanasse, un pôle enfance aux normes, équipé d’une cantine et d’une garderie », raconte l’enseignante. L’accord n’a pas été facile à trouver, car les communes perdant leur école se sont inquiétées d’un déclin général de leur bourg.
« Au niveau pédagogique, on y voit des avantages et des inconvénients. Il n’y aura plus qu’un poste de directeur d’établissement, donc moins de cumuls de fonctions. Les collègues isolés le seront moins, les difficultés d’apprentissage parfois plus faciles à appréhender. Mais le risque est de se retrouver dans un engrenage menant à des fermetures de classe. Si, en fusionnant, on se retrouve en moyenne à vingt élèves par classe quand l’objectif national est de vingt-quatre, il est possible que nous perdions un poste. Localement, c’est toujours un événement difficile à encaisser », s’inquiète-t-elle.
Lorsqu’on interroge l’éducation nationale, du ministère aux recteurs d’académie, personne ne le nie. « Même si les évolutions d’effectifs s’anticipent et se discutent sur le long terme, les décisions quant aux suppressions de poste ne sont jamais évidentes à prendre », dit Catherine Moalic, inspectrice de l’académie des Ardennes. « Il est alors crucial de faire comprendre qu’on travaille dans un souci d’équité entre les territoires », explique-t-elle. Dans son département des Ardennes, où le nombre d’enfants est en baisse constante depuis les années 1990, la « mue » vers des écoles regroupées est ainsi presque terminée. Sur 449 communes, seules 130 possèdent une école. Aucune ne fermera cette année.
et
Dans les Hauts-de-France, une lycéenne obligée de se changer avant le bac pour cause de «tenue indécente»
Lors des premières épreuves du bac qui se déroulaient mercredi, une élève de Saint-Omer a dû se changer, rapporte «la Voix du Nord», ses vêtements ayant été jugés inappropriés par la direction de l’établissement.
Mercredi, au petit matin, Jeanne (1), élève de terminale, file à son lycée à Saint-Omer (Pas-de-Calais). La jeune fille s’apprête à passer, à 14 heures, sa première épreuve – celle de spécialité – de baccalauréat. Dans l’enceinte du lycée Alexandre-Ribot, Jeanne est stoppée par la direction de l’établissement. La jeune fille aurait une tenue «indécente», aux dires du proviseur Alain Prévost.
Précisément, elle porte un mini-short, des collants résille troués, un crop-top – les tee-shirts laissant entrevoir le nombril – et une veste en jean, rapporte la Voix du Nord. Des vêtements que la direction décrit comme «contraires au règlement intérieur», qui stipule que «les élèves doivent porter une tenue vestimentaire convenable et compatible avec la vie collective».
Alors que l’heure de l’épreuve approche, l’adolescente doit faire un détour par le bureau du proviseur. Il lui demande alors de «se changer», raconte-t-elle, et appelle dans la foulée ses parents pour qu’ils lui apportent des habits plus appropriés. Pour elle, sa tenue n’a «rien d’extravagant» et correspond à son look habituel. Pour elle, «la direction s’acharne contre les élèves avec les styles originaux».
Trente petites minutes avant l’examen, Jeanne se plie aux directives et se change à la hâte dans les toilettes du lycée. Elle ne décolère pas. «Elle a alors tenu des propos assez déplacés», accuse le proviseur, qui finit par la menacer de «sanctions supplémentaires», voire d’un «conseil de discipline». «Elle est souvent dans la provocation, se justifie-t-il. Je ne peux pas laisser se créer un trouble dans l’établissement pour une tenue déplacée. Le règlement existe, je suis là pour le faire appliquer, mais à aucun moment je ne l’ai menacée de ne pas pouvoir passer son épreuve du bac.» Et précise que Jeanne n’en est pas à son premier rappel à l’ordre. Mais c’est la première fois que la direction lui impose de se changer. Le lendemain, la lycéenne s’est présentée devant les grilles de l’établissement en pantalon, rapporte la Voix du Nord.
Le quotidien régional rappelle qu’en septembre 2020, les élèves de Ribot s’étaient mobilisées pour soutenir leurs camarades du lycée Branly de Boulogne-sur-Mer. Elles avaient subi des réflexions sexistes parce que leurs vêtements étaient soi-disant «trop courts».
Estelle Aubin
(1) Le prénom a été modifié.
Journée Mondiale contre l’Homophobie 🏳️🌈 - A mes élèves homosexuels, trans, bi...
C'est aux adolescents, nos élèves, auxquels je pense en écrivant ces lignes. Aux adolescents, filles et garçons, qui sentent confusément ou de manière absolument certaine qu'ils sont et seront homosexuels.
A quoi peuvent penser ces jeunes filles et garçons en voyant et en écoutant des milliers de Français, avec, parmi eux peut-être, des parents qui ignorent tout de la sexualité de leurs propres enfants, défiler en hurlant leur opposition, pour beaucoup leur haine, au mariage pour tous, mais d'abord à l'homosexualité, cette "déviance", cette "inversion", cette "atteinte intolérable à l'ordre naturel de l'humanité" ? Ne sont-ils/elles pas, ces jeunes homosexuels/elles, en droit d'avoir peur, tout simplement peur, face à ce déferlement d'intolérance ?
J'ai eu, j'ai et j'aurai des élèves homosexuels. Devenu athée mais d'éducation traditionnellement catholique, baptisé, communié et confirmé, je peux concevoir les interrogations, les doutes, les interpellations. Je ne peux, en revanche, accepter les appels à l'ostracisation, à la stigmatisation, au rejet, à l'isolement, à l'enfermement dans des caricatures abominables amenant certains à comparer les homosexuels à des singes. A des singes!!!
Alors, pour mes élèves homosexuels, avec tant d'autres je me suis battu à ma manière afin que leur droit à l'égalité de choix - celui de se marier ou pas civilement, celui d'adopter ou pas - leur soit reconnu comme il l'est déjà dans de nombreux pays très catholiques comme l'Espagne et le Portugal.
Je pense à ces centaines, peut-être ces milliers de filles et garçons moqués, insultés, traités de PD, de tapettes, de fiottes, de gouines, de goudous, de lopettes, d'invertis, de tarlouzes. Le corpus dans ce domaine est d'une "richesse" infinie. Au XXIème siècle le triangle rose a disparu. Les mots sont restés. La honte aussi.
Pour mes élèves homosexuels, je me battrai encore - car les haines n'ont pas disparu; les agressions violentes en témoignent encore - afin que soit effacée cette honte qui n'a pas lieu d'être. Je me battrai au nom de traditions familiales chrétiennes - mais oui - qui m'ont permis d'être d'abord à l'écoute, d'être d'abord dans le partage, d'être d'abord dans l'amour des autres et du prochain, quelle que soit son orientation sexuelle.
Pour mes élèves homosexuels, je défendrai et appelle à défendre la dignité à laquelle ils ont droit.
Pour tous mes élèves enfin, je me battrai pour construire une société civile tendant le plus possible vers l'égalité et vers la compréhension des uns entre les autres, hétérosexuels, homosexuels, trans et bi dont le point commun est d'AIMER...
Christophe Chartreux
"Diplômée de Sciences-Po, j'ai décidé d'être paysanne" : portrait de ces jeunes qui "bifurquent"
Ils ont 20 ans, sortent des écoles les plus prestigieuses et ils ont décidé de quitter l'autoroute d'une carrière toute tracée pour prendre un chemin de traverse plus en phase avec leurs convictions écologiques. Dans le Quart d'Heure on donne la parole aux "bifurqueurs", un phénomène qui prend de l'ampleur. On s'intéresse aussi à la fin du port du masque dans les transports en commun et à la médecine esthétique qui séduit de plus en plus les moins de 35 ans qui s'offrent des lèvres plus pulpeuses ou des abdominaux dessinés.
Dans les métros, les bus, les taxis, les avions... Dans les transports en commun, la majorité des visages sont démasqués depuis ce matin. C'est un petit cadeau de départ du gouvernement alors que Jean Castex a démissionné dans l'après midi. Certains sont heureux de montrer leur visage, quand d'autres préfèrent continuer à cacher leur bouche et leur menton. La question du physique est omniprésente dans la société, depuis des années, mais depuis peu, les Français ont recours de plus en plus tôt à la médecine esthétique. Jérôme Jadot, reporter à franceinfo, a enquêté sur ces jeunes adeptes des "Russian Lips", des nez redessinés et des fesses bombées. Il nous raconte comment les réseaux sociaux influencent les moins de 35 ans. Cette tranche d'âge représente la moitié de la patientèle du groupe de médecine esthétique leader en France, contre 5% il y a 12 ans.
La révolte des jeunes
Vous avez sans doute vu la vidéo, sur les réseaux sociaux, du discours de huit étudiants lors de leur remise de diplôme de la prestigieuse école d'ingénieur AgroParisTech. Ces "agros qui bifurquent" rejettent les enseignements reçus qui ne sont pas à la hauteur des enjeux climatiques. Un discours loin d'être isolé. De plus en plus de jeunes "élites" décident de changer radicalement de parcours comme Laura, Victor et Sam. Interrogés par le Quart d'Heure, ces diplômés de Sciences Po Lille ou des Mines d'Alès se sont dirigés chacun vers une activité professionnelle en lien avec leurs valeurs écologiques. Selon la journaliste Marine Miller, auteure de La révolte, aux éditions du Seuil, ce phénomène de désertion, apparu en 2018, va s'amplifier dans les prochaines années.
Céline Asselot
/https%3A%2F%2Fwww.francetvinfo.fr%2Fpictures%2FL5ap5Z8Sl1T7TyhOKByuFu-Bvrg%2F1500x843%2F2022%2F05%2F16%2FphpPHRbiX.jpg)
"Diplômée de Sciences-Po, j'ai décidé d'être paysanne" : portrait de ces jeunes qui "bifurquent"
Ils ont 20 ans, sortent des écoles les plus prestigieuses et ils ont décidé de quitter l'autoroute d'une carrière toute tracée pour prendre un chemin de traverse plus en phase avec leurs convi...
Numérisation des copies du bac : proviseurs et enseignants dénoncent des bugs en cascade
Depuis jeudi, le site internet dédié à la numérisation des copies du baccalauréat connaît de très fortes perturbations. Le ministère affirme que tout est revenu à la normale et que 90% des épreuves ont été transmises.
Alors que des proviseurs et des enseignants de lycée ont dénoncé de nombreux bugs sur le site "Santorin" dédié à la numérisation des copies des candidats au bac, le ministère de l'Éducation nationale assure que 90% des copies des épreuves de spécialités du baccalauréat ont été numérisées vendredi 13 mai, au matin. Ce sont plus d'un million de copies qui ont donc été traitées, soit deux millions de feuillets.
Depuis jeudi après-midi, le site a été fortement ralenti jusqu'à planter complètement. Parfois, une seule copie a pu mettre cinq minutes à être numérisée. Un incident a été identifié jeudi à 18h30, lié à une erreur de manipulation, précise le ministère. L'origine a été identifiée et le fonctionnement normal a repris jeudi à 21h.
"On ne peut pas continuer ainsi"
La numérisation est "un gage de progrès mais il faut surtout que les services informatiques de l'Education nationale prennent en compte le taux de charge et de montée en puissance. On ne peut pas continuer ainsi", a expliqué Olivier Beaufrère, proviseur dans l'Essonne, et secrétaire national du SNPDEN, principal syndicat des chefs d'établissement. La manipulation a déjà été testée depuis 2019, mais sa généralisation ne semble pas fonctionner à 100%.
Face aux difficultés rencontrées, les services de l'Éducation nationale ont décidé une mesure de souplesse. Il est possible d'envoyer les copies jusqu'à samedi midi, au lieu de ce vendredi soir. Mais l'objectif reste le même. Toutes les copies des 524 000 candidats au bac doivent être numérisées au plus tard samedi midi pour les répartir dès lundi aux 45 000 correcteurs.
/https%3A%2F%2Fwww.francetvinfo.fr%2Fpictures%2FFtE5mH_9CIaGvoBb_3pIk7EMTMk%2F1500x843%2F2022%2F05%2F13%2FphpCzHC7W.jpg)
Numérisation des copies du bac : proviseurs et enseignants dénoncent des bugs en cascade
Depuis jeudi, le site internet dédié à la numérisation des copies du baccalauréat connaît de très fortes perturbations. Le ministère affirme que tout est revenu à la normale et que 90% des...
« Le prochain gouvernement devra répondre à l’urgence sanitaire et sociale à l’école »
EXTRAITS
Quand cessera-t-on de « faire des économies » sur les crédits destinés aux élèves pauvres ?, s’interroge, dans une tribune au « Monde », Jean-Paul Delahaye, ancien directeur général de l’enseignement scolaire. La priorité, pour le prochain gouvernement, sera de renforcer en urgence l’accompagnement sanitaire et social des élèves.
En France, 20 % des élèves des écoles, collèges et lycées vivent dans des familles pauvres. L’école n’est certes pas responsable de toutes les inégalités à l’œuvre dans une société qui continue à produire de la précarité, du chômage, de l’exclusion, des ghettos urbains, de la grande pauvreté.
Si les pauvres étaient moins pauvres, évidemment, leurs enfants viendraient à l’école avec une plus grande égalité de droits. Comment, en effet, entrer sereinement dans les apprentissages quand on rencontre des difficultés pour se loger, pour s’habiller, pour se nourrir, pour participer à une sortie scolaire, pour se cultiver, pour acheter les fournitures, pour se soigner ?
Mais l’école n’est pas sans possibilité d’action. Or, il faut reconnaître qu’on est loin du compte pour la partie de l’action sanitaire et sociale qui est de la responsabilité de l’éducation nationale.
(...)
Augmenter le niveau des bourses
Il faut en particulier que le prochain gouvernement, quel qu’il soit, renforce en urgence l’accompagnement sanitaire et social des élèves. En nombre insuffisant, les assistants et assistantes des services sociaux s’épuisent dans l’accompagnement des élèves et des familles. (...)
(...)
Il faut aussi augmenter le montant des bourses qui ne sont pas aujourd’hui au niveau qu’il faudrait : par exemple, malgré la revalorisation effectuée en 2016, le montant maximal d’une bourse de collège n’est que de 459 € par an, soit 2,50 euros par jour de classe (...)
Il faut aussi mieux accompagner les familles pour réduire le taux de non-recours aux bourses, car la numérisation récente de la procédure d’accès à ce droit entraîne de lourdes difficultés. (...
(...)
Enfin, les crédits consacrés aux fonds sociaux des établissements du second degré (pour permettre l’achat d’une tenue de sport, l’accès à la cantine scolaire, le paiement de la sortie scolaire…) doivent cesser d’être des variables d’ajustement budgétaire et être augmentés de façon significative.
(...)
Jean-Paul Delahaye - A notamment publié Exception consolante, un grain de pauvre dans la machine (Editions de la Librairie du Labyrinthe, 2021) et L’Ecole n’est pas faite pour les pauvres, pour une école républicaine et fraternelle (Le Bord de l’eau, 168 p., 14 euros).
Tribune à lire dans son intégralité en cliquant ci-dessous
Certification de langue obligatoire pour les étudiants : la part belle au privé
Tous les étudiants en fin de licence, de DUT ou de licence professionnelle, quelle que soit la discipline – et pas seulement les étudiants en langues, doivent passer une certification en anglais pour valider leur diplôme. Problème : les universités sont souvent mal outillées pour.
L’an dernier le dispositif ne s’appliquait qu’à une partie des étudiants. Cette année, il est généralisé à environ 400.000 étudiants : en fin de licence, de DUT ou de licence professionnelle, peu importe la discipline, qui ont désormais besoin d'une certification en anglais. La plupart des universités sont donc obligées de faire appel à des organismes privés de certification, de type TOEFL ou TOEIC. Un coût exorbitant pour des tests contestés sur le plan pédagogique.
Les universités publiques mécontentes
"Depuis cette année, on nous oblige à faire passer une certification en anglais aux étudiants qui sont en troisième année de licence et qui vont valider leur diplôme", explique Lise, professeur d'espagnol dans une université des Hauts de France. Sans cela, les étudiants ne peuvent pas obtenir leur diplôme de licence. Mais ce passage obligé par des organismes privés fait grincer des dents dans les universités publiques. "Notre université a passé un accord avec un organisme étranger", précise Lise, "et cela va coûter 49 euros par étudiant. L'université va prendre en charge cette somme, ce ne sont pas les étudiants qui doivent payer. Mais cela représente un budget conséquent pour notre département de langues : environ 5.000 euros pour notre seul département. Le budget annuel du département tourne normalement autour de 2.000 euros."
Il existe pourtant une certification proposée par les universités françaises, et appelée Cles, Certification en langues de l’enseignement supérieur, "avec des sujets préparés par des enseignants du supérieur qui sont formés pour cela, selon Lise, et qui est reconnu au niveau international". Mais il est impossible de faire passer les 400.000 étudiants de licence, de DUT et de licence professionnelle sur une même année avec ce seul dispositif. "Nous travaillons à améliorer et à déployer le Cles, explique François Germinet, président de la commission formation et insertion professionnelle à France Universités [instance qui représente les présidents d’universités]. Actuellement, nous pouvons déployer une offre par le Cles pour 30 000 étudiants."
Jusqu'à 230 euros le test
"Au départ, cette certification n’était pas une demande de notre part, reconnaît François Germinet de France universités. Pour les formations qui débouchent directement sur le monde professionnel, comme les DUT et les licences professionnelles, travailler les langues et avoir une certification, pour les jeunes, c’est un plus vis-à-vis des employeurs. Mais pour les étudiants en licence générale qui sont censés poursuivre en master, on peut se poser la question de l’intérêt de cette certification, d’autant qu’elle sera redemandée en master".
Pour cette prise en charge, les universités bénéficient d’une aide financière de l’État de 30 euros par certification passée, qui correspond au prix du Cles. "On espérait plutôt un montant de 40-50 euros. Certaines universités ont choisi des types de certifications plus onéreux, alors elles en seront de leur poche cette année et elles protestent face à ce surcoût", ajoute François Germinet. Certains tests peuvent coûter jusqu’à 100 euros, voire 200 euros pour les plus réputés comme le TOEIC à 132 euros ou le TOEFL à 230 euros.
Pas besoin de le réussir, passer le test suffit
Paradoxe, les étudiants ne sont pas tenus de réussir le test de langue. Ils doivent simplement attester qu'ils l'ont bien passé. Pour Léna Pallier, présidente de la Fnael, la Fédération nationale des associations étudiantes linguistes, qui représente les étudiants en licences de langues, "pédagogiquement, ce n’est pas très intéressant. Les étudiants passent une certification mais ne vont pas devenir meilleurs en anglais pour autant parce que le gouvernement ne nous propose pas de rajouter des cours. Les professeurs qui leur enseignent l'anglais pendant trois ans sont suffisamment compétents pour que leur niveau soit reconnu et il n’y a pas besoin de certification."
"C’est toute la subtilité", confirme François Germinet. On certifie seulement que l’étudiant a passé la certification. A la limite, s’il ne maîtrise pas l’anglais, cela n’a pas d’importance". "S'ils n'ont pas un bon niveau d'anglais, ce n'est pas grave", renchérit Lise, d’une université des Hauts de France. "On a l'impression que c'est vraiment pour pouvoir financer certains organismes de formation et nous ça nous pose d'autant plus problème que nous sommes enseignants de langue et que nous n'allons pas les former pour cela. Et nous n'avons rien à redire quant à la qualité de ces tests puisque ce n'est pas nous qui les mettons en place".
Un recours déposé au conseil d'Etat
"C’est quand même une incitation", relativise François Germinet, lui-même président de Cergy-Paris-Université. "Si l’employeur demande la certification, ce sera un très mauvais point pour le jeune s’il a échoué au test. Nous sommes de plus en plus nombreux à proposer dans nos universités des cours de préparation, en plus des cours de langue prévus. Nous mettons aussi à disposition les centres de langues pour que les étudiants viennent se tester et s’entraîner, mais certains ne viennent jamais !" Avec 14 autres associations, la Fnael a déposé un recours au conseil d'Etat pour demander l'annulation de cette mesure et dénoncer le "tout anglais".
"Ce qui nous pose problème, notamment pour moi en tant qu'enseignante d'espagnol, c'est la remise en cause du plurilinguisme", regrette également Lise. Une critique relayée par le SNESUP-FSU, syndicat des enseignants du supérieur, qui écrit dans un communiqué : "Cette obligation de passer un examen externe à la formation pour obtenir le diplôme remet en cause de manière inacceptable les politiques de langues de nombreuses universités où l’anglais n’est pas imposé et où le choix de la langue peut parfois être fait parmi plus de 20 langues".
Le syndicat s'interroge aussi sur la finalité : "Cette politique de certification est d’autant plus ridicule que seul le fait de passer la certification compte pour obtenir le diplôme, et non le niveau. L’objectif du gouvernement serait-il d’enrichir des sociétés privées avec des fonds publics ?"
Sonia Princet
/https%3A%2F%2Fcdn.radiofrance.fr%2Fs3%2Fcruiser-production%2F2022%2F05%2F2f65fa8b-5c95-4455-9845-4a067b9ae364%2F1200x680_gettyimages-200446112-013.jpg)
Certification de langue obligatoire pour les étudiants : la part belle au privé
Tous les étudiants en fin de licence, de DUT ou de licence professionnelle, quelle que soit la discipline - et pas seulement les étudiants en langues, doivent passer une certification en anglais ...
Blanquer : la casquette avant la veste ?
Législatives: A Montargis, Jean-Michel Blanquer incongru à cette adresse
Le clivant ministre de l’Education tractait samedi dans la 4e circonscription du Loiret, détenue par LR depuis vingt ans, où il joue son avenir politique.
Tout chez Jean-Michel Blanquer crie son besoin d’être aimé. L’exemplaire de la République du Centre plié sous le bras suggère son intérêt pour la région. Le blouson en daim zippé sur quelques centimètres, laissant apparaître une chemise claire déboutonnée au niveau du col, subtilement dépareillé avec un chino bleu ciel, reflète l’idée que tout Parisien se fait du chic décontracté au-delà du périphérique. Et cette casquette… Arborée fièrement dans le dernier reportage de Paris Match consacré à sa campagne législative dans le Loiret, elle est encore là, vissée sur la tête du ministre de l’Education nationale. Ce samedi matin, il ne s’en sépare que pour en acheter une nouvelle, à rayures celle-là, qu’il ne quittera plus pendant ses deux heures de tractage sur le marché de Montargis, dans le Loiret.
L’objet ne lui facilite pas la tâche. Blanquer est constamment obligé de se découvrir pour que les passants le reconnaissent. Ici, le médiatique et clivant ministre, objet de tant de passions en salles des profs et sur les réseaux sociaux, passerait presque inaperçu. Sa présence ne suscite ni enthousiasme débridé, ni rejet, si ce n’est un «McKinsey» lancé par un militant de gauche ou un ex-élu de droite qui vient l’apostropher pour lui reprocher d’être parachuté. Beaucoup d’indifférence polie et une maigre poignée de selfies. «Je suis contente, exulte Bénédicte, agente hospitalière, après s’être fait prendre en photo avec le candidat. C’est bien de venir sur place pour voir la ville.» A une heure et quart de Paris, l’effort reste mesuré.
Dans le Gâtinais on est vite le parachuté de quelqu’un
«Alors, vous visitez ?» La pique est lancée par Ariel Lévy, le candidat LR que Blanquer est venu saluer dans sa permanence de la rue Dorée. Que Lévy lui reproche de débarquer ici en quête d’un mandat, c’est l’histoire de la paille et de la poutre. Le concurrent LR était lui-même adjoint au maire du XVIe arrondissement de Paris jusqu’en mars 2021, date de son départ pour briguer un siège de conseiller départemental du Loiret. Dans le Gâtinais, on est vite le parachuté de quelqu’un. Thomas Ménagé, le poulain du RN, était lui-même candidat en 2017 dans le Loir-et-Cher. «Je n’ai même pas eu le temps de décoller, le vol était court !, dit cet ex-directeur de cabinet de Nicolas Dupont-Aignan pour minimiser sa migration.
Quant au turbulent gilet jaune et militant anti-pass sanitaire, Olivier Rohaut, plus connu pour ses clashs sur le plateau de Cyril Hanouna sous le pseudonyme d’Oliv Oliv, il débarque à peine de Nice. «Le Gâtinais attire. J’en suis ravi pour mon territoire», ironise le candidat dissident de droite Philippe Moreau, le seul avec le représentant de la Nupes le communiste Bruno Nottin, à pouvoir se targuer d’être un élu local pur sucre depuis 2008. «Monsieur Blanquer se dit certainement qu’il pourra continuer à vivre à Paris. Il a de la chance, il pourra se faire soigner là-bas. Ici c’est l’un des pires déserts médicaux de France», persifle Nottin. «Il est venu en voiture, mais on va le renvoyer en canoë à Paris. Le Loing [rivière traversant Montargis, ndlr] est un affluent de la Seine», se marre le maire LR de Montargis, Benoit Digeon avant d’engloutir un petit LU.
«Ici, rien n’est simple»
«La seule question à poser est : avez-vous vu son passage sur BFM ?» Comme les autres concurrents de Blanquer, Ariel Lévy se délecte du mauvais quart d’heure passé par le ministre sur le plateau d’Apolline De Malherbe vendredi, où il s’est montré incapable de définir son intérêt pour la région de Montargis autrement que par des banalités sur les «atouts extraordinaires» et la «très grande richesse de l’histoire» du département. «C’était précisément pour dire que le Loiret est un concentré de France», répond Blanquer à Libération.
Selon lui, on s’acharnait beaucoup moins sur le parachutage de Jean-Luc Mélenchon en 2017 à Marseille, où le leader insoumis vient de faire atterrir à son tour son successeur Manuel Bompard. «Avec moi, on a toujours un peu plus d’acide», se plaint Blanquer, qui assume son absence de lien avec le Loiret au-delà d’un vieil oncle ingénieur des canaux dans le département : «Dans le mot parachuté, il y a l’idée que vous arriveriez dans un endroit tout cuit pour vous. Ici, rien n’est simple.» Faute d’avoir obtenu une piste d’atterrissage plus confortable dans les Yvelines, le ministre est prié de faire ses preuves dans une circonscription détenue depuis vingt ans par un député LR qui ne se représente pas, et où Marine Le Pen a réuni près de 52% des voix au deuxième tour de la présidentielle.
Pour les régionales, «il s’est bien foutu de notre gueule»
Il n’y a que la division de la droite locale entre Moreau et Lévy pour lui faciliter la tâche. Pour plusieurs cadres de la majorité en Ile-de-France, Blanquer a été exilé ici en raison de son refus de mener la campagne des régionales l’an dernier. Pressenti pour en être la tête de liste, il a assisté à plusieurs réunions préparatoires avant de refiler le mistigri au député Laurent Saint-Martin. «Il s’est bien foutu de notre gueule. Ce n’était pas très classe vis-à-vis de Laurent et méprisant vis-à-vis de nous, se lâche une députée LREM. Ses tergiversations ont agacé le Président.»
A Montargis, le premier prof de France joue son avenir politique à quitte ou double. S’il n’est pas reconduit au gouvernement cette semaine, l’Assemblée sera sa seule bouée de sauvetage. Pour convaincre les électeurs de cette circonscription en mal de médecins et d’une offre post-bac adaptée, il met en avant son CV de spécialiste de la formation. Il se voit déjà œuvrer à l’installation d’une institution d’enseignement supérieur dans le coin. «Je suis très heureux», assure-t-il en distribuant des tracts, sans pour autant se départir d’une certaine réserve. Faire campagne, c’est un métier pour lequel son suppléant, l’élu local Christophe Bouquet, semble plus à l’aise dans son costume sobre. Blanquer risque de se raidir un peu plus en retrouvant sur sa route les trublions du collectif Ibiza et son «sosie», l’élu EE-LV parisien Nour Durand-Raucher. Ils ont déjà prévu de venir lui rendre une petite visite surprise, d’ici le 12 juin, pour donner un coup de pouce à Bruno Nottin. Ne reste plus qu’à trouver la date.
Jean-Baptiste Daoulas
/https%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Fresizer%2Fjgvq--7nw243jseTIbhdDnGSsyQ%3D%2F1200x630%2Ffilters%3Aformat%28jpg%29%3Aquality%2870%29%3Afocal%283310x1926%3A3320x1936%29%2Fcloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com%2Fliberation%2FDJW3E6LXNJARNNTWAG5OVDK7BE.jpg)
Législatives: A Montargis, Jean-Michel Blanquer incongru à cette adresse
Tout chez Jean-Michel Blanquer crie son besoin d'être aimé. L'exemplaire de la République du Centre plié sous le bras suggère son intérêtpour la région. Le blouson en daim zippé sur quelqu...
Recrutement enseignant : une crise des plus inquiétantes pour l’avenir de l’école.
EXTRAIT
La crise de recrutement enseignant atteint cette année un niveau largement plus inquiétant que les années précédentes dont les conséquences seront gravissimes pour le service public d’éducation. Elle témoigne, au-delà de ses dénis, de l’échec de la politique de Jean-Michel Blanquer.
Les données concernant les concours de recrutement des enseignants commencent à être connues.
Dans certaines disciplines et dans certaines académies, le nombre de candidats admissibles est largement inférieur au nombre de postes ouverts au recrutement.
Dans le premier degré, dans l’académie de Créteil, il y a un candidat admissible pour deux postes. Dans celle de Versailles, c’est encore pire et même l’académie de Paris généralement plus attractive aura cette année un nombre d’admissibles inférieur au nombre de postes.
Dans le second degré, certaines disciplines (allemand, mathématiques) connaissent les mêmes résultats et la situation est particulièrement critique en mathématiques.
Deux conséquences quantitatives évidentes :
- Tout d’abord, celle d’une rentrée particulièrement catastrophique qui laissera des élèves sans professeurs.
- Ensuite, celle d’une difficulté accrue à pouvoir remplacer les enseignantes et enseignants en congé maladie.
Mais aussi des conséquences qualitatives :
- Face à une telle pénurie de recrutement, les concours voient diminuer leurs exigences. Pour réussir à compenser le déficit, on accepte des candidats dont les difficultés ne seront pas compensées par la formation qui s’est vue fortement réduite.
- Le déficit de poste rendra impossible l’organisation de la formation continue du fait de l’absence de remplaçants.
(...)
Paul Devin
Suite et fin en cliquant ci-dessous
/https%3A%2F%2Fwww.mediapart.fr%2Fassets%2Ffront%2Fimages%2Fsocial%2Fog_image%2Fbillet_blog.png)
Recrutement enseignant : une crise des plus inquiétantes pour l'avenir de l'école.
La crise de recrutement enseignant atteint cette année un niveau largement plus inquiétant que les années précédentes dont les conséquences seront gravissimes pour le service public d'éducat...