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Vivement l'Ecole!

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Le projet Macron en matière d'éducation... Que de lacunes!!!!

10 Novembre 2016 , Rédigé par christophe - L'Obs Publié dans #Education, #Politique

Le projet Macron en matière d'éducation... Que de lacunes!!!!

Il dévoile enfin son programme. Dans un long entretien, à lire dans "l'Obs" en kiosque jeudi 10 novembre, Emmanuel Macron détaille ses ambitions pour la France. Voici ses 8 principales propositions.

1 - Autonomie des établissements dans le primaire

Parce qu’il pense que la mère des batailles se joue dans le primaire et qu’il veut aider plus ceux qui en ont le plus besoin, il prône "une vraie autonomie pédagogique pour les établissements" (méthodes différentes, plus de profs par classes et des professionnels plus expérimentés et mieux payés dans les écoles des quartiers les moins favorisés). Il faut selon lui leur donner "beaucoup plus de moyens et beaucoup plus d’autonomie. Il faut arrêter de saupoudrer et assumer d’y investir de façon différenciée. [...]"

2 - Réforme de la carte scolaire

Pour assurer une véritable mixité sociale, pour que les écoles accueillent des publics vraiment divers, que les enfants des quartiers aient le droit d’aller dans les établissements des centres-villes, Emmanuel Macron défend une vraie réforme de la carte scolaire. "On doit absolument la faire évoluer", affirme-t-il, s’appuyant sur l’exemple d’une mère de famille de La Paillade, à Montpellier, qui lui a confié : "Moi, avec la carte scolaire, je n’ai pas le droit de mettre mon gamin à l’école en centre-ville, c’est injuste. Il n’y a plus de petits blonds dans nos écoles".

                                            ________________________________

La suite (d'où sont extraites certaines citations ci-dessous) est à découvrir en suivant le lien en bas de page ou en achetant L'Obs (version papier) paru ce jour

Commentaires:

C'est hallucinant...

- Il faudra "rendre totalement autonomes les écoles primaires"

Totalement irréaliste et dangereux. Ou quand l'ultra libéral Macron croit qu'il suffit de prononcer le mot magique "autonomie" pour résoudre les problèmes de l'école primaire. C'est exactement le contraire qu se produira et TOUJOURS à l'encontre des mêmes élèves, des mêmes familles, des mêmes quartiers!

- "modifier la carte scolaire"

Ohhhhhhhhhhhhhhhhh quelle originalité! Je n'en dirai pas davantage. A quoi bon?

- " donner plus de moyens aux établissements les plus en difficulté"

Non???? Sérieusement? Emmanuel Macron suit décidément très mal l'actualité de l'éducation. C'est exactement ce qui se fait sous la houlette de Najat Vallaud-Belkacem.

- "remettre les classes bilangues et les options qui permettaient aux colleges en mieux fonctionner avant"

Avec cette proposition, Emmanuel Macron démontre qu'il ne maîtrise pas DU TOUT le dossier. Où a-t-il vu que les "collèges fonctionnaient mieux" avec classes bilangues et options?

Fonctionnaient mieux POUR QUI?

Triste candidat au sourire charmeur mais dont le charme ne pallie pas les graves et lourdes lacunes.

Christophe Chartreux

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Revue de Presse Education... Trumpisme - Forme scolaires - Contenus scolaires - Polémique... (+ commentaire)

10 Novembre 2016 , Rédigé par Les Cahiers Pédagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... Trumpisme - Forme scolaires - Contenus scolaires - Polémique... (+ commentaire)

Suite aux élections américaines certains s’intéressent aux propositions sur l’éducation du candidat élu. Il y aura beaucoup de réflexions sur les formes scolaires, et un peu sur les contenus.

Trumpisme

Le candidat élus avait fait des déclarations à propos de l’éducation.

Le Figaro, Élection américaine : les principales mesures de Donald Trump sur l’éducation. “Donald Trump vient d’être élu président des États-Unis. Retour sur son programme en matière d’éducation, d’enseignement supérieur et ses positions concernant le problème majeur de la dette étudiante.” Mais il n’y a pas que le supérieur dans son collimateur. “Point déterminant de la campagne de Donald Trump en matière d’éducation, le « Common Core », le tronc commun enseigné de la maternelle à la fin du lycée adopté par 42 états américains. Le New York Times rappelle que Donald Trump s’est largement positionné contre ce qu’il dénonce être « un désastre total » de « l’éducation par Washington D.C. », soit par les élites politiques du pays. Lui préfère « une éducation locale » et souhaite « arrêter le Common Core ». Il a également insinué au cours de sa campagne qu’il « couperait » le budget du ministère de l’Éducation. « Non, je ne coupe pas les services, mais je diminue les dépenses, a-t-il indiqué lors d’un discours. Mais je peux couper le ministère de l’Éducation ».”

Vousnousils : Élection de Donald Trump : son programme pour l’éducation. Entre autres : “Il prône une éducation plus locale, qui n’est pas « initiée par les bureaucrates de Washington », et souhaite donc revenir sur le « Common core » instauré par Barack Obama en 2010. Ce dernier prévoyait une harmonisation des programmes à l’échelle du pays.

Trump se montre favorable à une compétition entre les élèves au sein de l’école, affirmant que cela les rend « plus forts ».”

Donald Trump à la Maison Blanche : quel impact sur l’enseignement supérieur ? par Jessica Gourdon sur Educpros.

L’enseignement supérieur et Donald Trump : le couple ne fait pas bon ménage. Pendant toute la campagne, le monde universitaire américain a observé le milliardaire avec effroi. De son côté, Donald Trump a peu évoqué ces questions, à première vue éloignées de sa base électorale, composée essentiellement d’Américains n’ayant pas fait d’études et vivant hors des grandes villes.

Toutefois, le futur président, lui-même diplômé de la prestigieuse Université de Pennsylvanie, n’est pas resté muet sur ce sujet, qui résonne dans toute la société. Car s’il est admiré partout dans le monde, l’enseignement supérieur américain souffre.”

Formes scolaires

Collège : L’offre scolaire à l’heure de la diversification. Morceaux d’histoire française du collège et de géographie européenne. “La baisse du niveau scolaire fait plus que jamais débat en France où certains continuent de remettre en cause le collège unique. Chez nos voisins, l’offre scolaire se diversifie tandis que les choix d’orientation sont de moins en moins précoces et de plus en plus réversibles.”

Tribune : Formation à distance, système éducatif pour temps de crise économique ou pour période de plein emploi ? “La formation à distance est-elle un système éducatif pour temps de crise économique ou période de plein emploi ? La question est débattue depuis 1850, date de création du premier cours par correspondance en France par Emile Pigier. Les uns défendent l’idée que l’enseignement à distance est idéal en temps de crise afin de réajuster le marché du travail entre offres et demandes d’emplois. D’autres soutiennent la conviction que ce type de formation est surtout nécessaire en période d’euphorie économique, de plein emploi afin de répondre aux multiples sollicitations du marché de l’emploi. Alors qui a raison ?

Philippe Meirieu : Ce que nous apprend la littérature utopique sur l’entreprise éducative. “Ombre et lumière, l’activité éducative échappe aux catégories binaires faciles : il n’y a pas, d’un côté, « les bons » qui voudraient éduquer les enfants dans la liberté et, d’un autre côté, « les méchants » qui confondraient l’éducation et le dressage. Pas plus qu’il n’y a des « bons » qui veulent transmettre efficacement des contenus et des « méchants » qui, sous prétexte de respect des élèves, leur refuseraient l’instruction. Nous sommes tous, inévitablement et au nom même de l’efficacité que nous revendiquons, du côté de l’inculcation. Mais nous sommes tous aussi - il faut l’espérer - attentifs au moindre geste par lequel celui qui grandit marque sa différence. Partagés, oscillant sans cesse, ambivalents, hésitants mais ne renonçant jamais, nous naviguons à vue. Pour transmettre et émanciper à la fois.”

Réforme des collèges : école primaire, le cycle trois. Par Georges Herve.

Près de 2 millions d’élèves fréquentent l’enseignement privé catholique. “L’enseignement privé catholique scolarise un élève sur cinq en moyenne. Décryptage.”

Pour une évolution de la pédagogie en filière scientifique. “La Fédération nationale des étudiants en sciences exactes, naturelles et techniques plaide en faveur d’une évolution de la pédagogie dans les filières scientifiques. Dans une contribution publiée sur son site Internet, elle préconise notamment le développement de tiers-lieux dédiés à l’apprentissage.”

Contenus scolaires

Une approche sociocritique du numérique en éducation : appel à propositions. “Le numérique en éducation constitue un domaine de recherche dans lequel les disciplines s’articulent plus ou moins étroitement les unes aux autres depuis la conception d’environnements numériques d’apprentissage jusqu’à l’étude des usages numériques éducatifs (Baron, 2014). Ce colloque international de l’Université de Sherbrooke les 15 et 16 mai s’inscrit dans cette dernière thématique et souhaite donner un aperçu de l’intérêt d’une approche sociocritique à cet égard.”

Et encore un rapport, cette fois-ci sur l’orthographe !

Orthographe : le niveau des écoliers baisse. “Il y a du boulot. Alors que des experts planchent aujourd’hui sur l’apprentissage du français, une étude montre que le niveau des écoliers baisse énormément.”

Orthographe : La nouvelle chute des résultats interroge le statut de l’orthographe. “La France ton orthographe fout le camp. C’est ce que montre une nouvelle étude de la Depp (division des études du ministère). Sur la même dictée d’une dizaine de lignes (67 mots) donnée depuis 1987 et évaluée en Cm2, le nombre d’erreurs a encore progressé. Le pourcentage d’élèves faisant moins de 6 fautes est passé de 31 % en 1987 à 16% en 2007 et 8% en 2015. L’erreur orthographique, longtemps discriminante socialement, est maintenant socialement très partagée. C’est bien le statut de l’orthographe classique dans la société qui est interrogé. La ministre réunit le 9 novembre une grande conférence sur l’apprentissage du français.”

Polémique

Une réponse à Najat Vallaud-Belkacem : « Le devoir d’un ministre de l’éducation est de défendre les professeurs » ?Quand la profession est dénigrée à la télévision, la ministre de tutelle se doit de rétablir la vérité, faute de quoi elle participe à l’amenuisement de toute autorité.” (article pour les abonnés)*

Bernard Desclaux

* A ce sujet, notre collègue agrégée aurait du relire les déclarations de la Ministre et faire le travail minimum nécessaire de revisionner ses déclarations aux télés et radios avant d'affirmer que Najat Vallaud-Belkacem ne soutenait pas la profession.

Avec Vincent Peillon, elle est celle qui a effectué le plus de déplacements sur le terrain en rappelant toujours son attachement aux fonctionnaires de l'Education Nationale et sa profonde connaissance des dossiers dont elle a la responsabilité.

Concernant cette émission, le reportage pointait du doigt un dysfonctionnement que la Ministre a eu parfaitement raison de souligner en se projetant dans le passé et dans l'avenir:

1- dans le passé avec l'assèchement des viviers de remplaçants par la droite sous la présidence Sarkozy;

2- dans l'avenir en demandant comment la droite s'y prendra pour pourvoir tous les postes en en supprimant 50 000 au bas-mot.

A aucun moment la Ministre n'a abandonné, au cours de son intervention dans cette émission, son soutien aux enseignants.

Christophe Chartreux

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Brexit... Trump... Et demain?... Mon collège à l'heure FN?...

9 Novembre 2016 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Politique

Photo Majid Bouzzit - Charente Libre

Photo Majid Bouzzit - Charente Libre

Mon collège à l'heure FN (Ceci est une fiction... Pour l'instant)

C'était un printemps comme tous les printemps. Il flottait dans l'air cette douceur oubliée pendant l'hiver. Un jour de 2020, l'avant-dernière de ma carrière d'enseignant.

Après un coup d'oeil distrait et machinal à la caméra vidéo surplombant le portique électronique filtrant les entrées, puis au drapeau tricolore qui flottait dans le vent, je retrouvai quelques collègues dans la salle des professeurs. Celle-ci avait été redécorée par notre chef d'établissement, arrivé après le cataclysme électoral de 2017... Un portrait de la Présidente de la République, un drapeau tricolore (encore!) et les photographies des élèves "méritants", ceux ayant obtenu des moyennes supérieures à seize sur vingt. Les "tableaux d'honneur". Sur le mur faisant face à celui des brillants élèves, les photographies de ceux n'ayant pas dépassé sept sur vingt. Le "mur du déshonneur". Et puis sur un troisième support, la liste des professeurs "cités à l'ordre du collège" pour leurs résultats au Brevet. Chaque matin, je ressentais ce même écoeurement, ce même dégoût... Et j'enrageais devant l'inutilité de telles méthodes. Car les pourcentages de réussite n'avaient pas évolué depuis cette "Révolution Nationale" qui se disait éducative et les résultats des élèves de notre établissement rural présentaient même de bien inquiétants signes de faiblesse aggravée. Mais il ne fallait pas en parler. C'eût été prendre le risque d'une convocation et d'un blâme de la part de notre hiérarchie qui avait tout pouvoir, y compris celui de nous licencier sur le champ  ! En toute discrétion, je prenais un malin plaisir pourtant à railler ces absurdités. Résistance...

A la sonnerie du matin, les élèves, en uniformes, se rangeaient deux par deux dans la cour face au drapeau (encore!), cette fois au pied du mât. Et gare aux retardataires, aux récalcitrants. Les surveillants, tous ayant dépassé la trentaine - il était loin le temps des "étudiants pions" - munis d'un sifflet, "chassaient" les trublions. Une fois le calme et l'ordre obtenus, une fois les rangs militairement formés avec prise de distance réglementaire, une Marseillaise était diffusée par la sono de l'établissement, reprise - c'était la règle- par tous les élèves. Deux d'entre eux, désignés la veille pour leurs classements remarquables, avaient l'honneur de hisser les trois couleurs, lentement, en gestes mesurés. La cérémonie terminée, et au coup de sifflet du Chef d'établissement lui-même, les rangées pouvaient rejoindre leur salle respective, accompagnées des enseignants, tous en costume-cravate. Chaque salle portait un nom. Il y avait la salle "Bayard", la salle "Du Guesclin", la salle "Charlemagne", la salle "Jeanne d'Arc"... A l'intérieur, au-dessus de chaque tableau, trônait le portrait du Chef de l'Etat. Cette dame qui avait su si bien lisser son discours qu'elle avait séduit même les plus brillants d'entre nous. Au moins n'avait-elle pas imposé l'apprentissage par coeur de ses discours nombreux. Elle intervenait une fois par semaine sur toutes les chaînes de télévision  !

Les cours devaient, c'était la règle et les inspecteurs nouvellement nommés y veillaient avec rage, être "frontaux". Des tables rangées en colonnes, un bureau sur une estrade faisant face aux élèves, les surplombant. Le maître sait! Le maître domine! Le "pédagogisme" n'avait plus droit de cité. Les seules méthodes tolérées étaient celles inspirées par les oeuvres du Ministre de l'Education Nationale. Dans une autre vie, il avait milité contre le diable en personne, Philippe Meirieu. Il avait commis quelques articles, quelques livres, avait tenu rubrique dans un magazine "de droite". Désormais, il faisait appliquer ce qu'il avait rêvé  : l'école du par-coeur, de l'obéissance absolue, du silence imposé y compris par les châtiments corporels, de la notation chiffrée et uniquement chiffrée, avec classements et tableaux d'honneur ou de déshonneur. Il fallait bien alimenter les murs de la salle des professeurs. Chaque fin d'année se terminait, y compris en collèges et lycées, par une distribution des prix en présence des autorités de la commune. Les "cancres" n'étaient pas oubliés ce jour-là. Un bonnet d'âne leur était remis sous les huées de leurs camarades. C'est ainsi que s'opérait la sélection précoce. Qui commençait dès le primaire! Il fallait mériter la sixième. Les plus "mauvais" étaient impitoyablement obligés de redoubler puis, s'ils échouaient encore, se voyaient imposer des orientations - à neuf ans! - pré professionnalisantes. Les autres avaient droit à l'apprentissage du français, des mathématiques et de l'Histoire (celle des héros et des "grandes dates" surtout et quasi exclusivement), les matières nobles dont les horaires avaient été singulièrement alourdis. Cela correspondait à l'aberrant projet du parti de notre Présidente  :

« Le français, langue latine s’écrivant dans un alphabet latin, seule la méthode syllabique est appropriée pour apprendre à le lire et à l’écrire correctement. Son enseignement comprend le vocabulaire, l’orthographe, la grammaire et l’approche des grands auteurs. (...) S’y ajoutent d’une part des notions solides sur l’histoire de France, à partir de la chronologie et de figures symboliques qui se gravent dans les mémoires, d’autre part une connaissance de la géographie du pays, reposant sur des cartes. À l’école primaire, s’ajoute encore l’apprentissage du calcul. Tout au long de la scolarité, les enseignements doivent être délivrés dans une langue limpide, d’où sont bannis les termes jargonnant et les dernières modes qui peuvent agiter légitimement les spécialistes. L’objectif n’est pas un savoir de spécialistes, mais un viatique pour vivre ensemble. »

(Extrait du programme FN)

"Vivre ensemble"... Oui bien entendu... Mais voilà... Depuis l'arrivée au pouvoir des extrémistes "nationaux-populistes", nous ne vivions "ensemble" qu'à condition d'exclure. Bien étrange vision de l' "ensemble". Année après année, les étrangers outre-méditerranéens, les français musulmans, les français qui n'étaient pas "de souche", avaient été écartés par divers moyens, ou s'étaient exclus d'eux-mêmes, les uns en retrouvant leur pays d'origine, les autres en étant inscrits dans des écoles privées, confessionnelles ou pas. A vouloir vivre ensemble mais entre "blancs catholiques français", notre Ecole se vidaient de ses sangs...

Cela faisait plaisir aux quelques collègues membres du Collectif Racine. 

Christophe Chartreux

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Ecole 2017... Repenser une École à taille humaine dans une architecture adaptée

9 Novembre 2016 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Politique

Ecole 2017...  Repenser une École à taille humaine dans une architecture adaptée

Repenser une École à taille humaine dans une architecture adaptée

Le droit à des lieux d’étude et de travail de qualité est un droit inaliénable pour tous les acteurs de l’École

L’École donne souvent le sentiment de s’enliser : dans la routine du quotidien de la classe, dans la succession rituelle des cours, des changements de salles ou d’enseignants, dans cette image (partagée par les élèves comme les professeurs) de classes surchargées à l’intérieur d’établissements scolaires déshumanisés.

L’unité scolaire de référence : les « unités éducatives »

L’École doit profondément repenser les cadres et les structures qui se sont indurés depuis deux siècles. Pour apprendre « autrement » et « d’autres savoirs », il faut être capable d’opérer une rupture radicale dans le lieu même où elle opère. La forme scolaire dominante doit vraiment être interrogée, bousculée.

Une structure  d’établissement repensée

Dans ses grandes lignes, il faut imaginer (pour le collège et le lycée principalement) une autre vision de ce que peut être un établissement. Une structure matricielle pourrait se décliner comme suit :

- Établissements  (collèges/lycées) de 60/100 élèves :  C'est  à dire des « unités éducatives » (expression chère à  Philippe Meirieu), regroupées géographiquement par deux ou trois  de 100 élèves chacune et remplaçant les établissements/usines  pouvant dépasser 1500 élèves en collèges !

- Équipes  pédagogiques, au sens large, stables. Pour obtenir cette stabilité  il sera impératif de repenser le recrutement et les nominations  nationales qui, jusqu'à aujourd'hui, ne favorisent en aucun cas  cette stabilité souhaitable.

- Fonctionnement  souple et articulé : temps passé en grand groupe, en groupes  stables, les groupes de besoin…

- Une autre conception  du travail supposant une formation disciplinaire élargie et une  initiation à l’ensemble des savoirs que les élèves sont  supposés construire ; nouvelle compétence indispensable à un  moment où certains objets d’enseignement supposent des  collaborations interdisciplinaires, voire des recompositions  disciplinaires (la question du Développement Durable, par exemple).

Une structure souple  et modulable

Ces « unités éducatives » seront confiées à des équipes d’enseignants dont le service sera entièrement repensé, en concertation avec toutes les parties prenantes.

L’ensemble des élèves pourra ainsi être réuni régulièrement pour des mises au point institutionnelles, des propositions d’activités, des projets pédagogiques à construire mais aussi des déplacements non plus par classes mais par « unités éducatives » favorisant.

Les « classes » seront remplacées par des groupes de travail hétérogènes :

- groupes stables pour les 2/3 du temps employé

- groupes de besoins voire même de niveau pour le 1/3 restant du temps employé.

Groupes homogènes dans ce cas et très souples d’usage.

Ces groupes de travail peuvent être de taille variable selon les disciplines et très perméables à toute arrivée ou sortie d’élève, selon les difficultés ou progrès de celui-ci. En collège et dès les « groupes-classe nouveaux arrivants », il sera mis en place (entre autres outils) un système de tutorat pour les élèves décrocheurs, ceux dont les incivilités sont fréquentes et qui auront été repérés en amont grâce au travail commun des équipes pédagogiques de CM2 et de collège. Mesure qui doit rester exceptionnelle en raison des moyens mobilisés en amont. Dans ce dernier cas ultime, il conviendra de renforcer significativement les dispositifs existants : classes relais nécessitant des moyens matériels et humains. Il conviendra également de reconsidérer l’exclusion temporaire comme n’étant pas toujours sécuritaire mais bel et bien éducative.  

Christophe Chartreux et Nicole Allieu-Mary

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Comment expliquer les élections américaines aux élèves?...

9 Novembre 2016 , Rédigé par VousNousIls Publié dans #Politique, #Education

Comment expliquer les élections américaines aux élèves?...

Des ressources vidéos et audios sur les élections américaines

une page consacrée aux élections américaines

Une vidéo en anglais

vidéo explicative animée

Une autre vidéo sur le fonctionnement de l’élection générale et du collège électoral 

Une liste de vocabulaire spéciale élections.

La clé des langues publie les clips de campagne de Donald Trump et d’Hillary Clinton pour une analyse en classe

Et tout cela grâce à VousNousIls, site pédagogique toujours très informatif à suivre ci-dessous et à mettre en favori évidemment!

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Revue de Presse Education... Rab - Attirer - Enseigner - Réformer...

9 Novembre 2016 , Rédigé par Les Cahiers Pédagogiques Publié dans #Médias, #Education

telerama.fr

telerama.fr

Aujourd’hui, le mot du jour c’est avoir la frite ou pas. Quand j’entends parler de République fritière, je la perds un peu quand même. D’autres éléments sont en avant, comme l’attractivité du métier ou ce qu’enseigner veut dire au quotidien...

Rab

Aujourd’hui, tous les enfants de France en cycle 3 (et 4 d’ailleurs) veulent être "sans porc" car dans ce cas la République leur donne double ration de frites ! C’est la République MacDo ? Sur LCI on remarque que Twitter a la nausée en entendant parler de cette double ration de frites à la cantine.

Louise Tourret remarque qu’en fait jambon frite, à la cantine ça n’existe pas et rappelle que les menus sont établis avec des diététiciens ou des médecins scolaires. mais y a-t-il des pains au chocolat en dessert à Meaux ?

Challenge rappelle quetout cela est stupide. Il n’existe pas de tables de juifs et de musulmans assignées dans les cantines scolaires, l’enseignement dispensé par l’école laïque et gratuite est indépendant de ce que les enfants peuvent avoir mangé, ou pas, lors du repas de midi, la nourriture physique n’est pas la question de l’Education nationale, qui a pour seul devoir la nourriture de l’esprit par l’émancipation laïque, l’obligation laïque n’incombe qu’à l’Etat et ses services publics, ses fonctionnaires et agents liés à l’exécution du service public… Bref, tout ce que dit Nicolas Sarkozy, au regard de l’édifice politique et juridique associé à la République laïque est faux et archi-faux.

Du coup, sur Europe1, on entend queBruno Le Maire moque Nicolas Sarkozy qui veut "être Président pour régler les problèmes de frites"”. Si même Bruno Le Maire se moque...

Attirer

La Croix rend compte du rapport du Cnesco en se demandant “Comment rendre plus attractif le métier d’enseignant ?”. En effet, “le rapport conclut à l’absence de « crise d’attractivité », mais avance tout de même des pistes pour combler les carences observées par endroits.
http://www.la-croix.com/Famille/Education/Comment-rendre-plus-attractif-le-metier-d-enseignant-2016-11-07-1200801398

20 Minutes propose de "susciter des vocations chez les enseignants en cinq leçons ?". “Mais non, le métier de prof n’est pas devenu un repoussoir. Comme le montre un rapport du Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) rendu public ce lundi, il n’y a pas de pénurie globale d’enseignants en France, mais des problèmes de recrutement dans certaines disciplines (mathématiques, lettres, anglais) et dans certaines académies (Créteil ou Versailles, par exemple). Des solutions existent d’ailleurs pour renforcer l’attractivité du métier selon le Cnesco, dont certaines ont été mises en œuvre avec brio dans d’autres pays. 20 Minutes a sélectionné les cinq leviers d’action les plus intéressants.”

Le Parisien revient sur la question des salaires. “Le métier attire davantage de femmes que d’hommes, et de plus en plus de personnes en reconversion professionnelle. En 2015, un quart des admis au concours des écoles avaient eu une première vie active, contre 8% il y a dix ans. Pourtant, le niveau de salaire d’un professeur reste, en fin de carrière, inférieur de 1000 euros net par mois à celui d’un salarié non-enseignant, à âge, sexe, et niveau de qualifications équivalents.”

Enseigner

Vocation ? Est-ce à dire qu’il s’agit d’un sacerdoce ? Vousnousils semble le confirmer malheureusement car "60 % des professeurs des écoles débutants ne s’attendaient pas aux empiètements du métier d’enseignant sur leur vie privée, selon une enquête du Snuipp." du secondaire sans doute aussi. Un manque de préparation initiale apparemment... "C’est « la connaissance de la réalité d’une classe », qui a le plus fait défaut aux profs des écoles débutants (39 % des répondants). Il estiment également avoir manqué de connaissances pédagogiques (30 %) et d’accompagnement pédagogique (28 %). 17 % déplorent en outre le manque de « soutien psychologique », un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2013."

Et pourtant, Claude Lelièvre le note, "Les enseignants ne sont plus ce qu’ils étaient" mais pas pour les raisons que vous croyez...

Et donc, ces enseignants ils doutent. Du moins certains. Comme celui qui tient le blog confort intellectuel qui évoque ses doutes professionnels et ses questionnements de "pédagogiste". Rappelons toutefois que l’équité est nécessaire pour l’égalité réelle.

Réformer

Georges Herve propose sur son blog continue son rappel des précédentes réformes touchant le collège et en particulier sur le lien entre primaire et collège tout en débouchant sur une réflexion sur le cycle 3 actuel.

Dans Telerama, Lucie Martin a compilé des brèves de salle des professeurs, retour de vacances.

Emilie Kochert

Dans la librairie des Cahiers Pédagogiques

Les parents et l’école, trente ans de réflexion

Hors série numérique 41 - Coordonné par Guy Lavrilleux

La question des relations entre les parents d’élèves et l’école n’est pas nouvelle. Les Cahiers pédagogiques en parlent et y réfléchissent depuis plus de quarante ans. Ce nouveau hors-série numérique est constitué d’articles tirés de nos archives des trente dernières années, pour mettre en perspective enjeux et débats d’hier et d’aujourd’hui, pointer les problématiques qui perdurent mais aussi des pistes pour aller vers plus de dialogue et de coéducation.

N° 532 - Justice et injustices à l’école

Dossier coordonné par Marie-Christine Chycki et Émilie Pradel

L’école est traversée par tous les débats qui agitent la société. La question de la justice y est particulièrement vive et le sentiment d’injustice très prégnant chez tous les acteurs aux prises avec l’institution. Entre la subjectivité du sentiment et les conditions objectives des injustices vécues à l’école, quelles réponses pouvons-nous apporter.

 
 
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Il faut prendre (et nous donner) le temps d'écouter nos élèves...

8 Novembre 2016 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Pédagogie

Il faut prendre (et nous donner) le temps d'écouter nos élèves...

En écoutant mes élèves...

Lors d'un voyage en Italie avec mes élèves de 4è et 3è, j'ai pris le temps d'écouter, de les écouter, car nous disposions de ces heures d'échange qui manquent trop souvent au collège par la faute d'emplois du temps délirants d'absurdité. J'ai découvert d'autres pré-adolescents qui ont découvert j'espère un autre professeur.

De toutes ces conversations, avec les filles comme avec les garçons, le soir en bord de plage ou lors des pauses-déjeuner à Rome, Ostie ou Herculanum, jusque dans le train du retour, jusque dans la gare de Milan lors de notre correspondance vers Rome à l'aller puis Paris au retour, j'ai entendu leur curiosité, leur appétit de savoir, leur bonheur d'être ensemble, leurs émerveillements au Colisée ou devant les ruines  de la ville engloutie par les cendres du Vésuve...

Et puis j'ai très souvent entendu aussi leurs inquiétudes. L'avenir. Les 3è surtout. Ils quitteront le collège dans huit petits mois qui passeront si vite.

Notre société française, ce "modèle", est fondée depuis des décennies sur le fait "certain" que l'Ecole aide les enfants à, au moins maintenir un rang social, au mieux aide celles et ceux qui partaient de très bas à gravir quelques échelons. Or depuis les années 1990, l'échelle est toujours là, l'Ecole aussi, mais elle semble ne "profiter" qu'aux plus favorisés à la naissance. Loin de moi l'idée d'en vouloir à ces excellents élèves. Je les ai toujours encouragés, félicités. Ai toujours interdit les moqueries à leur encontre: "Ah oui mais lui c'est un intello !"...

Il n'empêche que, pour reprendre une réflexion de François Dubet, "On traîte mal ceux qui ne sont pas dans l'élite". Les clefs de la réussite scolaire sont détenues par les mêmes, plus fermement encore depuis la crise. Même les diplômés ne sont plus aussi certains de la valeur annoncée du diplôme obtenu. Alors, une peur en entraînant une autre, on conserve précieusement ces petits avantages personnels. On devient égoïste. On ne sait jamais. On n'est jamais trop prudent. Etc...

Et, d'émancipatrice l'Ecole a tendu un autre miroir à ses utilisateurs. celui de la "stagnation éducative". Tout s'est figé, comme les corps des suppliciés d'Herculanum enfermés dans leur prison de roche volcanique. Le divorce entre le "peuple" et les "élites" achève de se consommer. Une génération entière a désormais acquis la conviction tragique qu'il y a eu tromperie sur la marchandise. Une tromperie d'autant plus inacceptable que l'Ecole a continué de véhiculer l'idée d'un "contrat de confiance" qu'elle savait ne plus pouvoir honorer. D'où ma conviction profonde d'une urgente nécessité de refondation de l'institution toute entière. Refondation qui n'est même plus discutable. Et qui est heureusement entamée. Espérons que les français dans leur majorité permettront sa poursuite, sinon ce sera "marche arrière toute!"...

Dans les rires et les regards joyeux de mes élèves, dans les yeux gris-bleu de Sarah, dans les mots de Thomas et de Zoé, dans les colères soudaines de Jade, dans les courses folles de Pierre, Souad et Julie sur la plage, dans les mots de tous j'ai entendu leurs bonheurs présents et leurs peurs futures. Ces peurs qui sont le terreau des discours réactionnaires.

Pour ces élèves-là, comme pour tous ceux de mes collègues, je souhaite une autre Ecole. Non pas une Ecole adaptée à la société qui va (mal) mais une Ecole qui ait un sens, qui donne du sens et qui indique quelle société nous voulons plutôt que d'accepter celle que nous subissons et, pire encore, faisons subir à nos élèves.

Christophe Chartreux

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Ecole 2017... Le droit à l’éducation pour chacun est inaliénable... Quatre principes préalables...

8 Novembre 2016 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Politique

Ecole 2017... Le droit à l’éducation pour chacun est inaliénable... Quatre principes préalables...

Ecole 2017... 

Dans une quête de cohérence, il s’agit de proposer à nos concitoyens - avec l'espoir que beaucoup s'en emparent – les fondements éthiques d’un nouveau contrat pour l’École. Déjà engagé par Najat Vallaud-Belkacem et qui doit être consolidé.

- Aucun  individu, pour quelque raison que ce soit, ne doit être privé du  Droit à l'éducation, par quelque empêchement que ce soit : l’État  et les collectivités territoriales s’engagent à en permettre  l’égal accès à tous. Premier principe.

- La localisation  géographique, le milieu social ne doivent pas être des variables  d’inégalité non maîtrisées et donc considérées comme des  fatalités : l’État et les collectivités territoriales  s’engagent à en réduire les effets. Ne  faudrait-il pas poser une question « tabou » (parmi tant  d’autres concernant l’École, et y répondre même si ce n'est  pas l'objet de ce livre) : quid  du traitement différentiel des lieux défavorisés ? Pourquoi  ne pas provoquer un débat sur la localisation des établissements  d’excellence ? Second principe

- Les enfants et les  jeunes handicapés, ceux en maladie de longue durée, ceux victimes  de phobie scolaire… doivent avoir leur place, à part entière,  dans l’école : soit dans des structures adaptées, soit dans les  structures traditionnelles, soit en bénéficiant de soutiens  particuliers, en fonction des spécificités de chaque situation et  en dialogue entre les familles et les milieux professionnels  concernés. L’État et les collectivités territoriales s’engagent  à conjuguer leurs moyens pour assumer la part qui leur revient aux  côtés des familles. Troisième principe

- La société est  solidairement responsable de son projet d’éducation : toutes  les composantes de la société doivent y contribuer puisque chaque  enfant qui échoue, chaque jeune qui sort du système éducatif,  déjà exclu du monde de la connaissance et de celui du travail,  interpelle la société des citoyens toute  entière. Quatrième principe

Des conditions d’exercice à la hauteur des enjeux

Ce droit inaliénable à l'éducation englobe tout à la fois un cadre éducatif plaisant, des conditions de scolarisation exigeantes, des conditions d’accès aux ressources documentaires, culturelles et sportives offertes à chacun des élèves, une formation des personnels éducatifs optimale.

La  visée est celle de l’excellence, pour tous, des conditions mêmes  de ce droit à l’éducation. Qu’il s’agisse de la qualité des  lieux ; de l’offre en terme d’activités intellectuelles,  manuelles, culturelles, sportives, artistiques ; de l’accès à  tous les types de ressources documentaires ; de l’encadrement  offert pour apprendre à utiliser les formidables ressources du  monde d’aujourd’hui.

Changer  profondément le cadre de l’éducation ne peut être le fait du  court terme ni de l’addition d’ajustements à la marge. Il  s’agit d’avoir une visée ambitieuse pour l’avenir – une  « feuille de route » – afin que convergent les efforts  de tous les acteurs du système en direction de l’accès à la  connaissance, à la culture, aux TICE, aux Arts.

Il  s’agit donc de penser, dès aujourd’hui, aux types de personnels  d’accompagnement nécessaires et aux moyens concrets pour mettre  en synergie, dans les établissements scolaires, l’ensemble des  acteurs intéressés par un tel projet : étudiants devenus  tuteurs ; parents,  séniors ayant des compétences dans un domaine comme  l’informatique, la communication, etc. ; personnels  enseignants souhaitant s’impliquer dans de telles activités ;  professionnels en tous genres, citoyens tout simplement ?

Christophe Chartreux

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Revue de Presse Education... Discours politiques - A quoi sert l'école?...

8 Novembre 2016 , Rédigé par Les Cahiers Pédagogiques Publié dans #Education, #Médias

lexpress.fr

lexpress.fr

Désolé, je n’ai pu terminer cette revue avant 16h 34 ! Aujourd’hui vous aurez droit à des discours politiques et à une question de base, "A quoi sert l’école ?".

Discours politiques

Lionel Jeanjeau sur son blog nous propose L’éducation dans le programme d’Arnaud Montebourg. “Je vous propose ici le verbatim du discours d’Arnaud Montebourg, tenu en conclusion des Etats Généraux du Projet France, à Paris, le 5 novembre 2016. Je reprends ici les propos du candidat sans les commenter, laissant chacun, dans les commentaires du billet de blog, dire ce qu’il en pense. Ce verbatim se compose de deux parties : les sujets « transversaux » qui concernent l’ensemble des sujets abordés, dont l’éducation ; le passage spécifiquement dédié aux questions d’éducation.”

Jean-François Copé : “Sans éducation, il n’y a plus de communauté nationale”. “Dans une tribune exclusive pour Atlantico, Jean-François Copé revient en détails sur ses propositions relatives à l’école, afin que celle-ci puisse à nouveau remplir son rôle républicain.”

Le Café pédagogique présente "L’école de demain", le programme libéral pour l’Ecole. “La droite a-t-elle enfin trouvé son programme pour l’école ? A coté des petites phrases dérisoires des candidats à la primaire, c’est un véritable programme pour l’Education nationale que propose le nouveau livre de Jean-Michel Blanquer. Présenté comme "équilibré", "fondé sur la science" et même soucieux de ne pas perturber le système actuel, le programme que dessine "L’école de demain" est une véritable rupture avec l’école qui s’est construite ces dernières années.”

Parmi les quatre principes, il y a celui-ci présenté par François Jarraud : “Le quatrième principe en découle : c’est la hiérarchisation. Sous prétexte "d’intelligences multiples", pourtant peu développées au primaire, le nouveau "collège commun" préparerait des parcours spécifiques pour les élèves. Ceux ci seraient réunis en "groupes de compétences", une formule qui pourrait bien se réduire à des groupes de niveau dont on sait bien qu’ils empêchent la progression des plus faibles. Ce tri précoce des élèves aboutirait pour une partie d’entre eux à une voie professionnelle débouchant sur l’entrée dans la vie active. Finie la poursuite d’études supérieures pour les bacheliers professionnels. Les lycée professionnels seraient confiés aux régions et adaptés aux "besoins économiques territoriaux".”

Il y a ensuite à lire l’interview de Jean-Michel Blanquer.

En contre-point, le compte-rendu de ce livre tombe bien : Hélène Buisson-Fenet, Olivier Rey (dir.), Le politique doit-il se mêler d’éducation ? par Christophe Point. “Cet ouvrage est le produit de la première conférence publique des « Entretiens Ferdinand Buisson » qui a eu lieu le 9 décembre 2015.” Pour conclure, il est intéressant de noter que John Dewey, dans un article encore trop largement méconnu, s’était déjà en son temps posé la question des justes interactions entre le politique et l’éducatif1. Le point de vue qu’il développe n’est pas si éloigné du constat que les auteurs du présent ouvrage font ici tout au long de sa réflexion2. Les acteurs du monde éducatif, s’ils ne sont pas formés aux problèmes du monde politique sont relativement démunis face aux tentatives de réformes de celui-ci. De plus, cette absence de formation peut être également une cause de la difficulté que les enseignants rencontrent pour faire partager les valeurs démocratiques. Donc, s’il fallait répondre, nous pouvons dire que « oui le politique doit se mêler de l’éducatif », mais que l’inverse est vrai également. Il y a sans aucun doute urgence à établir une meilleur compréhension mutuelle pour ces deux mondes.”

Et pour suivre les positions des candidats américains, Vousnousils nous propose : Elections US : les programmes éducation de Trump et Clinton.

A quoi sert l’école ?

Dans La Croix, Pour les Français, la famille est l’acteur clé de l’éducation.Selon un sondage OpinionWay pour les Semaines sociales de France, les Apprentis d’Auteuil et La Croix, le rôle de l’école se limite, pour une majorité de Français, à la transmission des savoirs fondamentaux et à la préparation à la vie professionnelle.”

Le Café pédagogique présente également l’article de La Croix : L’école , le lieu des fondamentaux selon La Croix.Selon un sondage publié le 7 novembre par La Croix, "l’école est avant tout, estiment 77 % des Français, « un lieu pour apprendre les savoirs fondamentaux ». Seules 9 % des personnes interrogées lui donnent pour mission première d’enseigner les règles de vie en société"...” et “Pour Claude Lelièvre, qui commente ce sondage, on assisterait à un "tournant historique", l’école ayant d’abord été conçue pour éduquer et tout spécialement l’école catholique.”

Valeurs à l’école : la fraternité dans tous les apprentissages ? par Jean-Pierre VERAN sur son blog. “En pleine opération « Fraternité générale ! », on peut se demander comment la culture de la fraternité s’acquiert à l’école. Les travaux du séminaire de l’inspection générale -Valeurs de la République et laïcité-, tenu en 2015, apportent de précieux éléments de réponse.”

Lorant Deutsch et l’Histoire : pour un enseignement débarrassé des charlatans.La polémique récente suscitée par la venue de Lorànt Deutsch, comédien et auteur d’ouvrages de vulgarisation de l’Histoire de France, au salon Histoire de Lire de Versailles prévu le 4 novembre 2016, montre à quel point l’enseignement de cette discipline est un enjeu politique qui met à mal le respect de la laïcité à l’école.”

Luc Cédelle dans sa Lettre de l’éducation publie : Les enseignants, ces mal-aimés (en partie) imaginaires.Dans le débat public comme au comptoir du Café du Commerce, le discours « anti-profs » est une réalité. Mais les sondages qui se succèdent ces dernières années montrent, même s’il reste difficile de les en convaincre, que les enseignants sont populaires et respectés.”

Enquête : La classe inversée, l’avenir de l’école ? La classe inversée, une étude selon Jacques Tibéri, juriste & journaliste by Samuel Paulet. “Dans le cadre discret du programme « l’école à l’ère Numérique », la rue de Grenelle a lancé des initiatives de classes inversées. Un concept made in America, où l’élève reçoit les cours chez lui et les met en pratique en classe, sous l’œil de l’enseignant.”

En Nouvelle-Zélande. L’enseignement en ligne va-t-il remplacer l’école ?C’est une première : le gouvernement néo-zélandais annonce une loi qui va autoriser tous les enfants d’âge scolaire à s’inscrire à un organisme agréé d’apprentissage en ligne. Progrès ou hérésie ?

L’article se termine par ce paragraphe :

Négocier ce virage avec prudence

De par son caractère inévitable, l’évolution du secteur requiert une plus grande anticipation et un bilan de notre action actuelle. Nous devons notamment nous demander si l’innovation technologique ne nous dispensera pas d’avoir des établissements plus sélectifs, étant donné que les écoles offrent un enseignement de plus en plus adapté aux besoins et au stade de développement de chacun.

Dans les années qui viennent, l’évolution se poursuivra et un nombre croissant de disciplines seront enseignées à distance, même si c’est sous le contrôle d’un enseignant.
“Nous devrons négocier ce virage avec prudence et ne pas transférer nos enfants dans un environnement d’apprentissage virtuel sans tenir compte de ce que font nos écoles pour leur bien-être social, physique et émotionnel.”

Éducation et formation en Europe : reprise des investissements, mais l’inclusion demeure un défi. “L’édition de cette année du suivi de l’éducation et de la formation réalisé par la Commission montre que des progrès ont été accomplis en vue de la réalisation d’importants objectifs de l’UE, mais souligne également que les États membres doivent rendre leurs systèmes éducatifs plus pertinents et plus inclusifs, en particulier pour ce qui est de l’intégration des réfugiés et des migrants nouvellement arrivés.”

En France : Le métier d’enseignant attire toujours, mais pas suffisamment.Il n’y a pas de crise structurelle de recrutement : ce sont des crises localisées mais stratégiques que décrit le Conseil national d’évaluation du système scolaire dans un rapport dévoilé lundi.”

Ce même rapport est présenté ainsi par le Café pédagogique : Métier enseignant : De la durée avant toute chose...Comment renforcer l’attractivité du métier enseignant ? Trois études présentées par le Conseil national d’évaluation du système scolaire (Cnesco) le 7 novembre montrent à la fois que le métier d’enseignant attire toujours mais que des difficultés ponctuelles existent. La solution passe déjà par le maintien d’une politique de recrutement. Une leçon au moment où les candidats de droite veulent ramener le balancier en arrière ? Le Cnesco émet d’autres préconisations pour faciliter le recrutement comme un meilleur accompagnement des débutants.”

Bernard Desclaux

Dans la librairie des Cahiers Pédagogiques

Hors série numérique 41 - Coordonné par Guy Lavrilleux
La question des relations entre les parents d’élèves et l’école n’est pas nouvelle. Les Cahiers pédagogiques en parlent et y réfléchissent depuis plus de quarante ans. Ce nouveau hors-série numérique est constitué d’articles tirés de nos archives des trente dernières années, pour mettre en perspective enjeux et débats d’hier et d’aujourd’hui, pointer les problématiques qui perdurent mais aussi des pistes pour aller vers plus de dialogue et de coéducation.

N° 532 - Justice et injustices à l’école

Dossier coordonné par Marie-Christine Chycki et Émilie Pradel
L’école est traversée par tous les débats qui agitent la société. La question de la justice y est particulièrement vive et le sentiment d’injustice très prégnant chez tous les acteurs aux prises avec l’institution. Entre la subjectivité du sentiment et les conditions objectives des injustices vécues à l’école, quelles réponses pouvons-nous apporter

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Mettre l’élève au cœur du système éducatif et dépasser l’opposition sclérosante « transmission/construction » des savoirs

7 Novembre 2016 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Pédagogie

Mettre l’élève au cœur du système éducatif et dépasser l’opposition sclérosante « transmission/construction » des savoirs

Mettre l’élève au cœur du système éducatif, c’est dépasser l’opposition sclérosante « transmission/construction » des savoirs

Un tournant professionnel – déjà engagé quoique en disent les détracteurs de l’École – est à approfondir, à élargir, rejoignant ainsi d’autres pays européens plus efficients sur ces questions. Soyons sérieux : aucun enseignant (enfin presque) ne pense sincèrement que parce qu’il a énoncé quelque chose, cela s’imprime par miracle sur le cerveau d’un élève. Et ce, quelle que soit la discipline scolaire : l’histoire comme les mathématiques ; la physique comme la littérature.

En revanche, des injonctions institutionnelles peu claires sur la nécessaire mise en activité des élèves, ont conduit par le passé à des pratiques scolaires qui font plus référence à de l’activisme qu’à de réels apprentissage. Nous avons déjà cité les cas courants d’actes du métier d’élèves (colorier une carte, recopier le résumé dans le cahier, reproduire le schéma fait par l’enseignant…) qui peuvent être effectués sans y réfléchir vraiment. Sans réfléchir DU TOUT!

Nous pensons que :

- Tout acte  d’enseignement doit favoriser des situations de « réelle »  activité des élèves, donc d’apprentissage:

Les possibles pédagogiques sont nombreux : situations-problèmes en sciences ; situations problématiques en sciences humaines ; écritures intermédiaires au sein du cours dans toutes les disciplines ; créations sous tous les canaux de communication ; recherches individuelles ; travaux de groupe pour répondre à une question de connaissances ; communications à faire devant une autre classe (jumelée) ; recherches internet sur l’objet du cours… Ces pratiques existent : mais quid de leur diffusion, de leur circulation, de l’analyse critique de didacticiens, d’une mise en synergie de l’existant… et de leur généralisation.  

- Les moments  d’enseignement-apprentissage que sont les temps de formalisation,  d’analyse, de synthèse et d’institutionnalisation des savoirs  ne doivent pas être négligés:

Menés par le maître, ce sont des moments forts où le groupe (classe ou groupes de besoins) est confronté à une stabilisation d’un savoir commun et collectif, validé par l’enseignant. Pourquoi ne pas privilégier également une inversion du moment de travail « à la maison » (qui peut se faire dans l’établissement scolaire, dans des lieux appropriés) ? C’est en amont (avant le cours) que l’élève peut être stimulé au plan de la curiosité en ayant à faire une tâche de mise en éveil : un très court texte à lire ; des documents à observer avec pour but de trouver des questions à se poser ; une définition à trouver… Le cours devient alors le moment où des échanges constructifs permettront au maître d’apporter éclairages et compléments d’explication. Le travail personnel n’est pas répétition mécanique, mais au contraire heuristique. Et le temps de la classe, un véritable moment de travail et non de simple écoute.

Trois  « fondamentaux pédagogiques » doivent  être désormais mis au cœur des pratiques :

- L’expérimentation (au sens large) par l’élève lui-même : 

- La recherche documentaire sous toutes ses formes, en intensifiant les efforts en direction des TICE, et en privilégiant une approche critique des sources et leur usage raisonné.

- La création de textes (littéraires, poétiques, synthétiques, documentaires, compte-rendu, description…) ; d’œuvres artistique, technique, théâtrale ; d’outils de communication.

Christophe Chartreux et Nicole Allieu-Mary

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