Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vivement l'Ecole!

education

Lire la suite

Les lycéens pourraient commencer leur journée à 9h... Et les collégiens?...

12 Janvier 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Education

Les lycéens pourraient commencer leur journée à 9h... Et les collégiens?...

"Moi m'sieur je me réveille tous les matins à 5h15..."

Voici la réponse que m'a donnée, il y a quelques temps, un élève de 5ème à la question de savoir à quelle heure se préparaient mes élèves le matin pour partir au collège... Sept autres entendaient la sonnerie à 6h30, onze à 6h45 et les cinq derniers, les chanceux, à 7h. Je laisserai de coté les horaires de retour dans ce collège rural de 400 gamins.

Il ne s'agit pas d'un sondage. Ce questionnaire et les réponses obtenues n'ont aucune valeur scientifique. Néanmoins cet élève n'est pas unique en France. Je le sais... Ils existent, doivent être performants de 8h à 16h, parfois 17. Encore heureux que leur semaine s'étale sur quatre jours et demi offrant la possibilité de terminer plus tôt ou de commencer, deux fois par semaine, à 9h. Ces deux fois-là, mon élève - nous l'appellerons Antoine - peut faire la grasse matinée jusqu'à 6h! Le paradis!...

Ces réalités perdurent depuis des décennies dans les collèges. Sans parler de l'organisation des journées! Celui qui n'a pas VECU un emploi du temps d'élève de classe de 4ème option "européenne" ne sait pas à quel "enfer" il a échappé.

Bien entendu, beaucoup d'élèves - et de parents de ces mêmes élèves - sont très satisfaits d'un tel système. Ces enfants réussissent  ; les résultats sont excellents; la fatigue est amortie par des notes oscillant entre 15 et 20.  Tout va très bien dans le meilleur des mondes... Ils sont faits pour le système puisque le système a été construit pour eux...

Mais, tout en félicitant ces brillants enfants, il ne peut nous échapper que d'autres, beaucoup d'autres, accumulent fatigue ET résultats médiocres, voire catastrophiques. Souvent depuis le CP. Ceux-là glisseront doucement vers la sortie du système pour rejoindre les cohortes de décrocheurs ou d'abandonnés sans l'ombre d'un diplôme. Ils disparaissent... On ne les voit plus... Et tout continue d'aller très bien dans ce meilleur des mondes... Les invisibles ne dérangent pas... C'est toujours ça de gagné...

J'appelle de mes vœux une révolution scolaire à la hauteur des enjeux. Celle-qui avait commencé en collège en 2012 était peut-être encore timide mais avait le mérite incontestable d'ouvrir la réflexion. Oh, bien entendu, les revendications des uns ne rejoignent pas toujours les aspirations des autres. Des blocages, des siècles d'habitudes, un zeste de réflexes corporatistes (Mais si!...), un peu de mauvaise foi dans tous les camps, et une désinformation rampante ont transformé le consensus de décembre 2012 en champ de bataille dès janvier 2013 pour s'achever à partir de 2017 en détricotage systématique.

Cette "révolution copernicienne" du collège et DES lycées permettrait pourtant à des milliers d' "Antoine" de se réveiller plus tard, pour travailler dans des établissements plus accueillants. Elle casserait, au sens propre du terme, des grilles d'emplois du temps absurdes et - au risque de la polémique - s'il faut que l'enseignant que je suis doive rester plus longtemps sur son lieu de travail mais pour exercer de manière plus détendue et plus efficace pour chacun, alors je serai un "révolutionnaire"! Elle devra réécrire tous les programmes, refonder tout l'édifice de l'orientation et engager une formation des enseignants en conformité avec les exigences du XXIème siècle.

Alors et alors seulement, les "Antoine" à venir ne me diront plus jamais  :

"Moi m'sieur je me réveille tous les matins à 5h15..."

Christophe Chartreux

Lire la suite

Salaire enseignant : Comment le ministère tente de discréditer les stylos rouges...

11 Janvier 2019 , Rédigé par Le Café Pédagogique Publié dans #Education

Salaire enseignant : Comment le ministère tente de discréditer les stylos rouges...

EXTRAITS

Après 18 mois de politique assumée de restriction budgétaire, le gouvernement vient d'effectuer une surprenante volte-face dans sa communication. " Le Gouvernement travaille depuis 18 mois pour améliorer le pouvoir d’achat et les conditions de travail des enseignants", affirme un communiqué gouvernemental du 10 janvier adressé de surcroit aux stylos rouges. Comme il y a peu de chance que les enseignants soient collectivement frappés d'amnésie, cette réponse aux stylos rouges vise le grand public pour qu'il ne soutienne pas le mouvement enseignant. Mais à affirmer des contre vérités on prend le risque d'un rappel des réalités...

(...)

(...) "700 M€ consacrés à l’avancement de carrière des personnels de l’Education nationale chaque année" ; "+1 Md€ sur le quinquennat pour financer le protocole" (...)

Des chiffres insincères

Tout cela est-il réel ? Notons d'abord que les chiffres indiqués ne correspondent pas à ceux du budget. Le glissement vieillesse technicité (GVT), c'est à dire la hausse automatique des salaires suite à l'avancement à l'ancieneté, est évalué à 379 millions et non 700 millions en 2019. L'application des accords PPCR est estimée à 264 millions en 2019. On atteindra bien un milliard sur le quinquennat. Mais on a l'impression que le gouvernement a ajouté le PPCR au GVT en 2019 pour arriver à 700 millions. Il le compterait donc deux fois ! La prime de Rep+ est créditée à hauteur de 57 millions pour 2019. Enfin, comme nous l'avons déjà signalé, la hausse des heures supplémentaires dans le second degré est chiffrée à 18 millions dans le budget et non 64 comme le ministère le dit. On peut conclure qu'iln'ya pas beaucoup de sincérité dans les chiffres données par le gouvernement.

Une succession de mesures pour réduire le salaire des enseignants depuis 2017

Il y a t-il de la sincérité sur le fond ? " Cela fait 1 an et demi que (le gouvernement) travaille à améliorer les conditions de travail et le pouvoir d’achat des enseignants", affirme le communiqué officiel.

C'est quand même oublier que le gouvernement n'a eu de cesse de réduire la dépense d'éducation, et notamment les salaires des enseignants, depuis l'alternance politique.

D'abord en rétablissant le gel de la valeur du point Fonction publique, la base sur laquelle se calculent les salaires. Gelé sous Sarkozy, le gouvernement Hollande l'a dégelé en 2016 permettant une hausse de 1.2% du point. Une des premières mesures du gouvernement d'E Macron a été de geler le point à nouveau à partir de 2018.

Le 16 octobre 2017 G. Darmanin annonçait également le gel des accords PPCR décidés par le gouvernement précédent, violant ainsi un engagement de l'Etat. Les 264 millions versés en 2019 auraient du être versés en 2018 et devraient déjà se trouver dans la poche des enseignants sans cette mesure gouvernementale. Cette soustraction effectuée sur les fonctionnaires n'avait pas plus été annoncée par le candidat Macron que le gel du point.

En octobre 2017, le gouvernement annonçait tout d'un coup la couleur."L’évolution de la masse salariale de l’État et de ses opérateurs fera l’objet d’une maitrise stricte. En particulier le point d’indice est stabilisé en 2018 et un jour de carence est introduit pour réduire le micro-absentéisme. Par ailleurs, les effectifs de l’État et des opérateurs s’inscriront en baisse sur le quinquennat. Les créations d’emplois prévues dans les ministères stratégiques comme les armées, l’intérieur ou la justice seront ainsi compensées par des réductions d’effectifs plus importantes dans les autres domaines", disait le dossier ministériel.

La prime Rep+ promise par le candidat Macron a été elle aussi décalée. Finalement elle ne sera versée qu'à la rentrée 2018 de façon très partielle et on ne sait pas encore comment et quand elle sera versée en totalité. Il est probable que seule une minorité de professeurs "méritants" pourront toucher d'ici 2022 les 3000 euros promis en 2017.

Cette volonté de baisser le salaire enseignant s'est retrouvée dans d'autres mesures. D'abord avec le jour de carence installé par Sarkozy, annulé par Hollande et rétabli début 2018 par Macron. Pour l'Education nationale il rapporterait 40 millions à l'Etat. La dernière mesure annoncée, les deux heures supplémentaires obligatoires, devrait rapporter, selon la Cour des comptes, 235 millions d'euros. Notons également que cette mesure prise par le gouvernement aboutit à augmenter les inégalités entre les enseignants aux dépens des femmes en général , des professeurs du 1er degré et au bénéfice des enseignants déjà les mieux payés (CPGE, chaire supérieure).

(...)

François Jarraud

Le billet complet est à lire en cliquant ci-dessous

Lire la suite

Blanquer ira-t-il jusqu'à "mettre la pauvreté en prison''?... Par Claude Lelièvre

11 Janvier 2019 , Rédigé par Mediapart - Claude Lelièvre Publié dans #Education

Blanquer ira-t-il jusqu'à "mettre la pauvreté en prison''?... Par Claude Lelièvre

Cela a été la formule employée par le leader de la droite cléricale au Sénat - Hervé de Saisy- en 1881 pour tenter de s'opposer à la loi d'obligation de scolarisation de Jules Ferry et aux peines prévues contre les parents contrevenants.

Jules Ferry répond ce même 14 juin 1881: " on ne passera pas notre temps à des poursuites, à des procès, à des condamnations ; ce n’est pas le gendarme qui sera le grand ressort de cette loi ; la condamnation judiciaire est nécessaire comme réserve ; mais notre loi, si vous voulez la lire, est toute faite de contrainte morale "

Il y a 10 ans, en décembre 2009, l’UMP a lancé une pétition pour une meilleure application du titre III de la loi du 31 mars 2006: " La loi du 31 mars 2006 pour l’égalité des chances prévoit, en son titre III, la création d’un contrat de responsabilité parentale et la faculté de suspendre tout ou partie des prestations familiales afférentes à l’enfant dans le cas d’un manquement de ce dernier à l’obligation d’assiduité. Si vous êtes pour une meilleure application de la loi du 31 mars 2006, signez la pétition du Mouvement populaire " ( http://www.u-m-p.org/petitions/allocation-parents )

L'antécédent de l'Angleterre qui s’était déjà engagée, depuis le début de ce troisième millénaire, dans une politique résolument répressive envers les parents jugés responsables de l’absentéisme de leurs enfants apparaissait pourtant fort peu convaincant . Entre 2005 et 2007, pas moins de 133 parents ont été emprisonnés pour cette seule raison ; ce qui n’a pas empêché par ailleurs la distribution de plus de 8000 amendes à d’autres parents (pour le même motif) dans la seule année 2008 alors que la prison infligée aux autres était sensée les faire réfléchir et ramener leurs enfants à l’école. Dans le même temps, le taux d’absentéisme est passé de 0,7% à 1%, alors même que le nombre de parents emprisonnés passait – lui - de 51 par an en 2002-2004, à 82 en 2005-2007.

Aujourd'hui (on n'arrête pas le'' progrès'') il ne s'agit plus seulement de la fréquentation scolaire mais des violences des élèves. Le 17 novembre 2018, le chef du gouvernement Edouard Philippe a chargé le député LREM StéphaneTesté d'une mission temporaire sur ''la protection de l'école'' dont la lettre de mission demande notamment des propositions sur "la responsabilisation des familles et l'accompagnement à la parentalité pour prévenir les violences, l'ensemble des comportements inadaptés ou encore l'absentéisme scolaire"

Il est vrai qu'à la suite du déferlement sur internet de "pasdevagues'' il peut sembler politiquement opportun à certains politiques de substituer une cible à une autre, et de faire retomber la ''responsabilité'' des violences scolaires sur les parents.

Et notre ministre actuel de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer en a remis une couche en proclamant jeudi dernier lors d'une visite dans les Hautes Alpes qu'il fallait prendre des mesures comme celles de retraits d'allocations familiales pour "les parents complices d'une évolution violente" de leurs enfants, une formule qu'il a reprise et confirmée plus tard avec complaisance dans la journée.

"Complices'', il faut oser ! D'autant qu'il s'agit à l'évidence d'un préjugé de classe, car ceux qui peuvent être sérieusement ''touchés au porte-monnaie'' ce sont les pauvres. "Classes laborieuse, classes dangereuses'' pense-t--on depuis longtemps dans certains milieux. Comme si les violences scolaire (et les élèves violents) pouvaient être circonscrits à la sphère des milieux socialement en difficulté. On n'est pas en plein ''pragmatisme'' (soi-disant cher à Jean-Michel Blanquer) comme le montre l'antécédent de l'Angleterre, mais en pleine idéologie et manoeuvre politique. Mais Jean-Michel Blanquer n'est-il pas toujours empressé lorsqu'il s'agit des aspects politiciens de son ministère?

Claude Lelièvre

Lire la suite

Stylos rouges: et maintenant les profs? (+ commentaire)

10 Janvier 2019 , Rédigé par Le Figaro Publié dans #Education

Un mouvement sympa qui défend une école très "plan-plan", très ancrée dans le passé, qui ne souhaite pas réformer en profondeur mais à la marge.

Le "stylo rouge" et l'idée du "20/20 à tous les élèves" est à ce titre particulièrement signifiant

La demande de retrait des réformes passés aussi.

Quant au rapprochement souhaité par certains avec les Gilets Jaunes, il est stratégiquement et politiquement particulièrement dangereux.

Enfin je n'entends aucune proposition originale d'action qui remplacerait l'inutile grève d'un jour.

CC

Ps: heureux d'entendre le SNES accorder un satisfecit à la politique éducative du gouvernement précédent. Un peu tard...

Lire la suite

Revue de Presse Education... Réformes - Divers...

10 Janvier 2019 , Rédigé par Les cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... Réformes - Divers...

Une actualité peu fournie aujourd’hui. On y parle encore et toujours des réformes.

Réformes

On commence par l’anniversaire d’une réforme : il y 60 ans, l’école devenait obligatoire jusqu’à 16 ans
“En France, l’école est obligatoire jusqu’à 16 ans. Il n’en a pas toujours été ainsi. On doit cette mesure à une ordonnance signée par le général De Gaulle, le 6 janvier 1959.”

Beaucoup plus actuel, la réforme du lycée professionnel. Quand Jean-Michel répond à Jérôme sur le « Harvard du pro » … Le blog de ELIANE LE PORT
“Interpellé par un auditeur de France Inter sur la réforme de la voie professionnelle qui supprime purement et simplement la moitié des horaires de l’enseignement général dans les programmes, Jean-Michel Blanquer ne se démonte pas et continue de défendre une réforme qui fera advenir, selon ses termes, le « Harvard du pro »…”

Les élèves s’expriment aussi sur les réformes.
« Réussir à l’école, ce n’est pas seulement avoir de bonnes notes » par Marlène Thomas
“« Libé » donne la parole à tour de rôle à des élèves de seconde pour recueillir leur avis sur le système éducatif et les réformes en cours. Aujourd’hui, Sandra, 15 ans.”

UN « LIEN DE CONFIANCE » RENFORCÉ POUR MIEUX BAILLONNER LES PROFS ?
Une mise au point efficace sur le prétendu devoir de réserve des enseignants.
“Fonctionnaires, les enseignants relèvent du statut de la fonction publique déterminé par la loi du 13 juillet 1983. Si celle-ci met noir sur blanc le respect de la laïcité, le « devoir de neutralité » et un devoir de discrétion professionnelle (c’est-à-dire ne pas dévoiler les informations qu’il détient) du fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, nulle trace d’un « devoir de réserve ». Et pour cause : Anicet Le Pors, le ministre communiste qui porta le texte à l’époque, expliquait lui-même dans une tribune publiée en 2004 que « l’obligation de réserve ne figure pas dans le statut » des fonctionnaires. Au contraire : la loi expose en son article 6 que « la liberté d’opinion (leur) est garantie ». « En définitive, rappelait alors l’ancien ministre, la question est plus politique que juridique et dépend de la réponse à une question simple : le fonctionnaire est-il un citoyen comme les autres ? (…) Est-il un sujet ou un citoyen ? »”
Service national : J.M Blanquer s’oppose au port des signes religieux (i24NEWS)

Divers

VIDÉO - Éducation : pourquoi est-il dorénavant si simple de devenir professeur ?
« “ÉCLAIRAGE - Face au manque notable de professeurs dans certains collèges et lycées, l’Éducation nationale est contrainte d’embaucher de nombreux contractuels. Malgré l’inexpérience de certains candidats.” »

Dictée guidée : un nouveau moyen de progresser en orthographe ? Marie-Line Bosse, Professeur de psychologie, Université Grenoble Alpes
« Le dispositif d’apprentissage que nous avons testé est très simple : il s’agit de pratiquer régulièrement un exercice de dictée sur un support guidant l’écriture. Chaque mot du texte est à écrire dans un « squelette », composé de cases indiquant son nombre de lettres, leur forme (avec des lettres montantes ou descendantes) et la présence de « graphèmes », plusieurs lettres associées en un seul son ou « phonème » (comme « ou », prononcé « /u/ »).
Ainsi, les élèves sont aidés dans leur production et obligés, à chaque fois que leur premier choix orthographique ne correspond pas au squelette fourni, de réfléchir activement (par exemple en se remémorant une règle d’accord qu’ils allaient oublier d’appliquer) et de modifier leur production en conséquence. »

Les étudiants français n’ont pas trop la "bougeotte" ! Seuls deux lycéens sur dix quittent leur académie après le bac
Marie-Christine Corbier
“Une étude de l’Insee, publiée ce mardi, révèle une mobilité encore relativement limitée des jeunes bacheliers pour leur entrée dans l’enseignement supérieur.”

L’université de Chicago va construire un immense campus à Paris
“L’université de Chicago va implanter à Paris une base arrière pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient de 9 500 mètres carrés. Des passerelles sont prévues avec des établissements comme Sciences Po.” La question reste le prix des études dans cet établissement.

Parution de "SOS Parcoursup"​ Auteur : Bruno MAGLIULO, livre publié par L’Etudiant Editions, et disponible en librairies et sur l’Internet (www.editionsopportun.com) à partir du 10 janvier 2019.

Géraldine Duboz

Lire la suite

Entre les enseignants, des écarts de salaires qui persistent - Par Claude Lelièvre

10 Janvier 2019 , Rédigé par The Conversation - Claude Lelièvre Publié dans #Education

Entre les enseignants, des écarts de salaires qui persistent - Par Claude Lelièvre

Depuis fin décembre, le collectif « les stylos rouges » milite sur les réseaux sociaux en faveur de meilleures conditions de travail pour les enseignants et d’une hausse de leur rémunération, appelant à cette occasion à un « arrêt de la différenciation entre le premier et le second degré ». « Nous voulons les mêmes avantages, salaires et traitements pour tous », ont-ils lancé dans une liste de vingt revendications publiée sur leur compte Twitter.

Ces écarts et inégalités ne datent pas d’hier. On peut citer par exemple cette observation de l’historien anglais Théodore Zeldin dans son Histoire des passions françaises :

« En 1914, les instituteurs d’Alsace-Lorraine (alors sous souveraineté allemande) recevaient un salaire deux fois plus élevé que celui de leurs collègues français et, dans une enquête internationale, les enseignants du primaire en France furent classés comme les plus mal payés d’Europe, venant à la vingt-cinquième place, à égalité avec ceux du Monténégro. »

Des professeurs des écoles désavantagés

Lorsque, à la fin des années 1880, les instituteurs sont devenus fonctionnaires d’État, l’écart de leurs rémunérations par rapport aux professeurs du secondaire est resté très important : un professeur de collège gagnait alors trois plus qu’un instituteur en début de carrière, et deux fois plus en fin de carrière (un agrégé huit fois plus en début de carrière, et six fois plus en fin de carrière).

On aurait pu croire que la création en 1990 du corps des professeurs des écoles (à égalité indiciaire de principe avec celui des professeurs certifiés du secondaire, et avec le même niveau académique de recrutement) allait renvoyer tout cela aux oubliettes de l’histoire. On en est cependant encore loin, même si ces inégalités ont diminué.

Selon une étude de la DEPP (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) de 2017, et le bilan social du ministère de l’Éducation publié en avril 2017, les professeurs des écoles de moins de 30 ans ont un revenu net moyen de 1 831 euros, contre 1 990 euros en moyenne pour les certifiés et 2 517 pour les agrégés de la même tranche d’âge.

Les professeurs des écoles de plus de 50 ans ont eux en moyenne un revenu net de 2 567 euros – contre 2 996 euros pour les certifiés et 3 940 euros des agrégés de plus de 50 ans. La différence entre les professeurs des écoles et les certifiés tient en partie à ce que ceux-ci ont davantage d’indemnités, et surtout ont la possibilité de faire des « heures supplémentaires années ».

Comparaisons internationales

L’étude comparative internationale serrée (et tenant compte pour la première fois de l’ensemble des revenus) menée sous l’égide de l’OCDE à partir des données de 2012 a établi de façon difficilement contestable les disparités de revenus des différentes catégories d’enseignants selon les pays.

Le salaire moyen des professeurs des écoles françaises est de 17 % inférieur à la moyenne des pays de l’OCDE. Mais ceux des professeurs de collège ou de lycée – eux- atteignent presque la moyenne des 34 pays de l’OCDE ; ils sont seulement 3 % en dessous pour les professeurs de collège, et 2 % en dessous pour les professeurs de lycée.

Poussant plus loin l’analyse, les experts de l’OCDE ont comparé ces revenus avec ce que ces professeurs à haut niveau de diplôme universitaire gagneraient s’ils avaient opté pour une autre carrière. Le professeur des écoles est encore le grand perdant en gagnant seulement 72 % de ce qu’il pourrait escompter avec son niveau de diplôme s’il travaillait ailleurs que dans l’Éducation nationale. La perte est moindre au collège (86 %) et presque nulle au lycée (95 %).

On notera toutefois que le professeur de lycée français gagne nettement moins que ses collègues de même niveau dans certains pays : 14 % de moins que l’enseignant finlandais ou américain, 28 % de moins qu’un Néerlandais, et surtout 54 % de moins que son voisin allemand.

La question des heures supplémentaires

On doit insister sur le fait que l’augmentation des « heures supplémentaires années » n’est pas de nature à corriger les inégalités frappant pour l’essentiel les professeurs des écoles, bien au contraire. Sans fermer la voie à d’autres mesures, c’est pourtant l’annonce qui a été privilégiée dimanche dernier par le ministre de l’Éducation nationale, Jean‑Michel Blanquer, 250 millions étant déjà prévus pour cela.

Certes, dans son rapport « Gérer les enseignants autrement », la Cour des comptes a mis en avant que, sur le plan budgétaire, « le coût moyen d’un emploi à temps plein (hors charge) est de 42 800 euros pour un certifié, 34 830 euros pour un contractuel, et de 24 551 euros seulement pour l’équivalent en heures supplémentaires ».

Mais il y a déjà eu à ce sujet un précédent édifiant dans le cadre du mot d’ordre sarkozyste : « Travailler plus pour gagner plus ». En 2007 le ministère de l’Éducation nationale a mis en place une politique incitant les enseignants à effectuer des HSA avec des mesures générales (défiscalisation des heures supplémentaires instituée par la loi du 21 août 2007) ou spécifiques à l’Éducation nationale (création d’une prime de 50 euros au bénéfice des enseignants qui assurent au moins trois HSA).

In fine, le rapport de la Cour des comptes a mis en évidence que ces rémunérations supplémentaires « ont été réparties très inégalement entre les enseignants dans la mesure où le nombre d’HSA varie fortement selon le type d’établissement et le niveau d’enseignement ». Ainsi, « 46 % des enseignants du secondaire n’effectuent aucune heure supplémentaire ; cela va de 52 % en collège à 12 % en classes préparatoires aux grandes écoles […]. Les professeurs certifiés assurent en moyenne 0,9 HSA par semaine ; les professeurs agrégés enseignant en CPGE ont en moyenne 4 HSA ».

Claude Lelièvre

Lire la suite

L’écran populaire... "Que font les individus des images et des personnages qu’ils reçoivent ainsi tous les jours?"

9 Janvier 2019 , Rédigé par La Vie des Idées Publié dans #Education, #Médias

L’écran populaire... "Que font les individus des images et des personnages qu’ils reçoivent ainsi tous les jours?"

EXTRAIT

Souvent allumé du matin au soir, le petit écran rythme plus que jamais la vie quotidienne des classes populaires. Mais que font les individus des images et des personnages qu’ils reçoivent ainsi tous les jours à leur domicile ?

Le regard du sociologue n’est jamais aussi perçant que lorsqu’il scrute des réalités banales qui semblent relever des seuls choix personnels des individus. La réception quotidienne de la télévision en est une au même titre que les goûts alimentaires et beaucoup d’autres comportements apparemment soustraits à l’injonction de toute norme sociale.

La télévision est aujourd’hui présente dans la quasi-totalité des foyers : plus de 95 % en sont équipés. Sa massification la banalise au point d’en faire une réalité quotidienne, si bien entrée dans les mœurs qu’elle apparaît dépourvue de tout relief social. Les sociologues eux-mêmes ont fini par s’en désintéresser.

Pourquoi si peu d’études aujourd’hui sur la réception de la télévision, alors que depuis les années 1960-1980, la durée moyenne de réception a quasiment doublé, et plus encore au sein des catégories sociales populaires ? Olivier Masclet pointe les effets pervers des travaux de deux grands sociologues, Bourdieu et Hoggart ! Le premier réduit l’attrait de la télévision dans les milieux populaires à un degré zéro des pratiques culturelles. Richard Hoggart suppose lui que la culture populaire traditionnelle est assez forte pour rendre imperméables ceux qui la partagent aux « illusions » des messages délivrés par les médias. Moralité : circulez, il n’y a rien à voir pour le sociologue dans les relations des classes populaires à la télévision.

L’enquête menée par Olivier Masclet démontre le contraire. Renouant avec l’objectif fixé par G. Friedmann dans les années 1960 de décrire la « télévision vécue », il cherche à comprendre comment les usages que font de la télé les familles populaires modifient ou non leur identité sociale, transforment leurs styles de vie et donnent forme à leur rapport au monde. Pourquoi Karine, femme au foyer et sans diplôme, préfère-t-elle Cristina Yang à Meredith Grey qui est pourtant l’héroïne principale de la série Grey’s Anatomy ? Pourquoi, au lieu de s’identifier à la première, tout entière orientée vers l’altruisme, se sent-elle plus proche de Cristina, virile, ambitieuse et sans pitié, « cash et rentre-dedans » ? Les dimensions morales de l’interaction se révèlent ici décisives. Le projet est ambitieux et délicat à réaliser. L’accès à l’intimité des familles implique un climat de confiance. Le sociologue doit convaincre celles et ceux qu’il interroge qu’il est aussi familier qu’eux des univers très variés qu’ils fréquentent à travers leurs écrans, sans manifester le moindre jugement de valeur qui risquerait de transformer l’entretien en examen de légitimité culturelle. La tâche est d’autant plus rude que la fracture culturelle entre ces univers et ceux dont les milieux intellectuels sont familiers est profonde : les chaînes du service public, Antenne 2, Arte, la Cinq n’ont presque jamais droit de cité sur les écrans des familles populaires enquêtées !

L’auteur a pris le parti d’interroger des personnes qu’il connaissait parce que leurs enfants étaient scolarisés dans la même école que les siens ou qu’il les rencontrait dans le cadre d’associations ou d’autres activités au sein d’une même ville. Compte tenu d’un cahier des charges aussi lourd et d’une population aussi réduite, l’intérêt et la richesse de cette enquête relèvent du tour de force.

(...)

À propos de : Olivier Masclet, L’invité permanent, la réception de la télévision dans les familles populaires, Armand Colin, 2018, 272 p., 24 €

Christian Baudelot, « L’écran populaire », La Vie des idées , 2 janvier 2019. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/L-ecran-populaire.html

Suite et fin à lire en cliquant ci-dessous

Lire la suite

Universités : «L’excellence, on sait faire, c’est juste qu’on a zéro thune»...

9 Janvier 2019 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Universités : «L’excellence, on sait faire, c’est juste qu’on a zéro thune»...

L’université de Lille accuse un déficit de 600 000 euros et a de plus en plus recours à des vacataires pour faire des économies. Des contrats précaires et mal payés souvent assurés par des doctorants

«Je finis ma thèse. Je vais essayer d’avoir un poste d’enseignant à la fac. Sinon je retourne à l’agriculture…» ironise Benjamin (1), doctorant lillois en sciences politiques. «Moi, si je n’ai pas de poste, je serai fleuriste», annonce pour sa part Estelle, 27 ans, chercheuse en sociologie qui vient de décrocher une place d’attachée temporaire d’enseignement et de recherche (Ater) à l’université de Lille, payée 1 230 euros net par mois, pendant un an, renouvelable une seule fois. Douze mois de répit.

Mi-octobre, l’université de Lille a annoncé une «année blanche» pour la prochaine campagne de recrutement universitaire. La deuxième plus importante université de France, qui compte 67 000 étudiants et 6 700 salariés, a fini l’année dans le rouge, avec un déficit de 600 000 euros, alors que le budget prévisionnel anticipait moins 6 millions. Un plan de redressement, étalé sur cinq ans, prévoit de laisser vacants 73 postes d’enseignants-chercheurs et d’administratifs remplacés parfois par des contrats précaires. Des établissements, comme à Orléans ou Rennes-I, sont aussi concernés par des mesures d’austérité. Leur situation financière, ainsi que celle de huit autres universités et deux écoles d’ingénieurs, inquiète la Cour des comptes.

Alors à Lille, comme ailleurs, les espoirs des jeunes chercheurs ont fondu. Durant cette attente à durée indéterminée, beaucoup font des vacations. «Un prérequis pour le CV», explique Estelle. Par endroits, avec la progression du nombre d’étudiants et le manque de professeurs titulaires, des filières sont dépendantes de ces postes temporaires pour pouvoir continuer à assurer les cours.

Tension

En France, le domaine des lettres et des sciences humaines ainsi que les disciplines droit, économie et gestion, sont les plus concernés par le recours aux vacataires. «C’est un rite de passage, estime Pierre, un autre chercheur en fin de thèse. Il faut en passer par là et il ne faut pas trop cracher dans la soupe parce que d’autres n’ont rien.» Lui donne des cours dans la composante droit, sciences juridiques, politiques et sociales à Lille, pour la première fois depuis la rentrée. Entre 2010 et 2018, le nombre de vacataires dans ces filières est passé d’environ 400 à 600 personnes.

«Il y a un turnover important dans les équipes d’une année sur l’autre. Il faut les chercher, les recruter, les former. C’est une surcharge de travail importante pour tout le monde, y compris pour les personnels administratifs», note Anne-Cécile Douillet, enseignante-chercheuse et responsable pédagogique de la filière sciences politiques à Lille, l’une des plus en tension au sein de l’université lilloise. Seulement «35 % de nos besoins en heures sont couverts par des titulaires». Le reste est partagé entre des salariés en CDD et des vacataires. «Chez les juristes, il y a beaucoup d’avocats mais nous, par exemple, ce sont surtout des doctorants sans poste», précise Anne-Cécile Douillet. Ils représentent 23 des 55 personnes recrutées pour la rentrée 2018.

Initialement, la vacation a été pensée pour que des professionnels (juristes ou médecins par exemple) partagent leur expertise avec les étudiants. D’où la nuance de Jean-Christophe Camart, le président de l’université de Lille : les vacataires, au nombre de 105 596 dans les établissements français en 2017, «apportent aussi des compétences à l’université. Vacataire, ce n’est pas forcément être précaire. On ne peut pas tous les comparer». Effectivement, la catégorie agglomère des doctorants en situation fragile et des juristes bien établis (travaillant en entreprise, ayant un cabinet d’avocat…) dont les cours ne sont qu’une activité complémentaire. D’après une note du Conseil national des universités (CNU), le nombre de vacataires a progressé de 9 134 personnes depuis 2014.

En théorie, ils sont tenus de prouver qu’ils ont d’autres revenus et un autre métier que l’enseignement dans le supérieur. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Alors certains rusent avec des contrats de travail bidons, de fausses fiches de paye ou la création d’auto-entreprises… Payées 41,41 euros brut de l’heure, les vacations ne tiennent compte que du temps de présence devant les élèves. Pierre, 31 ans, a ramassé quelque 250 copies d’étudiants de licence en sciences politiques depuis la rentrée. Mais le temps qu’il passe à corriger n’est pas payé. «Il y a un moment où on met un minuteur. Ils ont une dissertation dans le semestre : c’est huit minutes par copie, raconte le doctorant. La correction n’est pas bonne. On aimerait commenter, développer, mais on ne peut pas.»

Incertitude

En prenant en compte toutes ses heures de préparation et de correction, Estelle a calculé qu’elle flirtait avec un salaire réel de 7,5 euros brut de l’heure. Moins que le smic. «Je gagnais 11,29 euros de l’heure dans le restaurant où je bossais avant», compare-t-elle un peu désabusée. Elle attend toujours de toucher 1 030 euros pour des vacations datant de l’année universitaire 2017-2018. «On est en train d’acquérir le plus haut diplôme de l’enseignement supérieur. Je présente mes recherches devant des institutions internationales, mais je ne touche pas d’argent, déplore la jeune chercheuse. En France, on n’accorde pas de valeur à ce que je fais. L’excellence, on sait faire, c’est juste qu’on a zéro thune.»

En mai, avec des dizaines d’autres vacataires lillois excédés, elle a participé à la rédaction de «Paye tes vacations», une lettre ouverte adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal. Leur initiative est relayée un peu partout en France. «Il y a une inertie», reconnaît Jean-Christophe Camart, le président de l’université de Lille, qui s’est engagé à mensualiser le paiement des vacations. Damien, un ingénieur de recherches lillois de 34 ans, s’est tourné vers l’université privée pour faire les siennes : «Au moins là-bas, t’es payé tous les mois.» Comme d’autres, le trentenaire a appris à composer avec l’incertitude permanente. Il débite tout de son parcours sur un ton détaché et grave à la fois. «Du boulot, j’en ai jamais manqué, j’ai juste manqué parfois de revenus. Sur le papier, t’es docteur. T’as fait des publications, t’as un parcours sans faute et t’es au RSA… Ce qui est inquiétant, c’est que c’est devenu la norme que des tas de gens brillants soient en galère.»

(1) Le prénom a été modifié.

Sheerazad Chekaik-Chaila Correspondance à Lille

Lire la suite

L'école de la confiance?...

9 Janvier 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Education

L'école de la confiance?...

Début octobre 2018 revenait le plat réchauffé du latin et du grec. De son enseignement "réhabilité".

C'était dans le JDD:

"Latin et Grec sont la sève vivante au sein de notre langue. Offrir cet enseignement approfondi à nos élèves est un enjeu de civilisation et de justice sociale."... "Le latin continuera de rapporter des points au bac".

Le Ministre de l'Education nationale

Alors me reviennent encore et toujours - je ne m'en lasse et ne m'en lasserai pas - ces question auxquelles il n'est jamais répondu de manière satisfaisante: pourquoi le latin et le grec en options? Pour maintenir l'entre-soi minimal des latinistes/hellénistes? 20% en collège/4% en terminale/1% après le bac...

Pourquoi ces deux sublimes langues - je suis un latiniste/helléniste - ravalées au rang de "points" que celles-ci "rapporteraient"? Est-ce cela les Humanités? Des points?

Quant à l'enjeu de civilisation, ne concernerait-il qu'une partie éclairée de nos élèves? 

Les professeurs de lettres classiques ont des raisons de s'inquiéter de la réforme du lycée. Reparler d' "enjeu de civilisation" (Ah la civilisation en danger sans le latin et le grec que Najat Vallaud-Belkacem a osé supprimer! Ce qui est totalement faux!), faire allusion à une "justice sociale" (?) sont des éléments de langage désormais datés et qui ont trouvé leurs limites. La réforme du collège autorisait le plus grand nombre à partager l'enjeu de "civilisation", aujourd'hui de nouveau réservé à quelques-uns.

L'école de la confiance ?

Au-delà de cette sempiternelle ritournelle au sujet du latin et du grec, le monde enseignant, au nom duquel je ne parle pas, ne donnant ici qu'un ressenti, s'interroge à propos d'un slogan: "L'école de la confiance". Le monde enseignant bien au-delà de celui des lettres classiques.

Le professeur qui se construit, dans une école qui se déconstruit, ne passe pas. La reprise en mains des ESPE qui deviennent des "Instituts", le contrôle tatillon par des évaluations permanentes, la fin programmée des pédagogies, les neurosciences en réponse à tout et n'importe quoi, cette école ultra-libérale peuplée d'enseignants/collaborateurs sommés d'adhérer au projet d'une Macronie "pensant comme une start-up nation" - je cite Emmanuel Macron - tout cela ne rencontre pas l'adhésion. Je l'entends. Je le lis. Je le vis. Le mouvement #pasdevague puis celui des "Stylos rouges" sont venus rappeler aux observateurs que non, les enseignants ne soutiennent pas unanimement les "réformes " en cours.

Le risque est désormais réel de voir l’enseignant passer du statut de concepteur à celui d' évaluateur permanent, appliquant docilement les "recommandations" venues d' "en-haut". Une conception très libérale de l'éducation, tournant le dos à TOUT ce qui se fait de mieux en Europe!

Non, vraiment, tout cela ne passe pas... Et la "civilisation" n'a rien à faire dans tout ça! Pas plus que le latin ni le grec...

Attention! Dégâts en vue...

Christophe Chartreux

Lire la suite