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Vivement l'Ecole!

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Education - Portrait d’une profession en lutte...

13 Janvier 2020 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education

Education - Portrait d’une profession en lutte...

EXTRAITS

Semaine après semaine, nos portraits du jeudi racontent un métier, ou plutôt une multitude de métiers, qui se vit intensément, une éducation qui bouge, évolue, s’adapte aux pleins et aux déliés mouvants d’une société fragile. L’enthousiasme, l’énergie, la créativité en sont des caractéristiques. Le contraste est saisissant avec les traces de malaise, voire de souffrance, laissées par des enseignants sur les réseaux sociaux, avec notamment la balise #manifvirtuelle.

Ce sont les mêmes personnes qui expriment à la fois leur plaisir de travailler pour le service public de l’éducation et leur découragement, le second grignotant petit à petit le premier. « J’enseigne depuis 24 ans, en école et depuis 8 ans en SEGPA, avec énergie et engagement. J’exige en retour du respect, 1 salaire à la hauteur de mes qualifications et de mes diplômes et la perspective d’1 retraite digne. Ce message sera quotidien. » « Je suis AESH en maternelle (je fais 2 écoles). J’accompagne 5 élèves. J’exige un statut, un salaire décent et une retraite. Pour une meilleure inclusion des élèves #ecoleinclusive. Ce message sera quotidien. »

Ce sont deux exemples pris au hasard dans la kyrielle de messages postés chaque jour sur Twitter depuis plus d’un mois, destinés au ministre de l’Éducation nationale et au Président de la République. Ils mériteraient que l’on s’y attarde, qu’on les mette bout à bout pour regarder de plus près ce qu’ils laissent apparaître d’un malaise qui s’accroît, d’une fissure dans les fondations de l’école, pilier pourtant indispensable pour une société en crise percluse d’inégalités. La durée du mouvement en signifie la densité et la profondeur. Il pousse hors des classes ceux qui pourtant au jour le jour les investissent pour exercer une mission à laquelle ils sont attachés, voient dans chaque jour de grève une mise de côté de leurs élèves, une brèche dans leur salaire aussi. Le récit de quatre enseignants, aux métiers et parcours différents, nous donne quelques clés pour comprendre en quoi cette lutte est aussi l’expression d’une urgence à retrouver la confiance.

Témoins

Benjamin est professeur des écoles en élémentaire du côté de Lyon. « C’est loin d’être une vocation et le début a été assez compliqué, notamment en raison des conditions de travail particulièrement difficiles et du manque de formation. J’ai assez vite pris du plaisir en me formant avec l’aide de mes collègues. » Il aime son métier et se voit difficilement faire autre chose tout en redoutant de continuer s’il voit ses conditions de travail continuer à se détériorer.

Gaétan est professeur des écoles en CM2 dans un quartier populaire du 19e arrondissement de Paris. Il a étudié la littérature et les sciences sociales, a découvert avec la sociologie les enjeux de reproduction des inégalités sociales liées à la langue et à la pratique de l’écriture. Son cheminement vers l’enseignement est né de là mais aussi d’un engagement militant dans le syndicat Solidaires étudiant-e-s qui lui a donné accès à la revue N’Autre Ecole où des praticiens et praticiennes développaient une approche critique sur le métier d’enseignant. « C’est la perspective d’une pratique professionnelle en constante tension entre pratique quotidienne, avec tout ce que cela a de concret, et possibilité d’une réflexion sur cette dernière qui m’a poussé vers l’enseignement. Le primaire me semblait être un espace à la fois plus libre et qui, historiquement, avait été le lieu de plus d’expérimentations... »

Marc est professeur documentaliste dans un collège REP+ (réseau éducation prioritaire renforcé) du Val d’Oise. Il enseigne l’éducation aux médias aux classes de 6e et en atelier relais pour la prévention décrochage. Il intervient également en conseil d’élèves et en travail individualisé dans le cadre des deux classes coopératives. Son père était instituteur et utilisait la pédagogie Freinet. Il s’est toujours senti proche du monde de l’éducation. « Le métier de prof-doc me paraissait moins étriqué disciplinairement (même si c’est aussi un désavantage par moments) et aussi assez diversifié dans les tâches quotidiennes. Je voyais ce poste comme étant assez propice à l’instauration d’un cadre pédagogique coopératif, donc je me suis dit “pourquoi pas ?”. »

Amélie enseigne le français dans le Val d’Oise. «  J’ai toujours voulu enseigner, surtout parce que j’avais l’exemple de ma mère, elle-même enseignante, et que je viens d’une famille qui compte de nombreux enseignants... Des profs passionnés, en somme, qui m’ont transmis leur amour du métier. »

(...)

Même la façon de se mobiliser semble emprunter un visage nouveau, ou retrouvé, dépassant le cadre catégoriel, embrassant des thèmes plus larges que le motif qui l’a déclenchée, associant nouveaux modes de communication, avec les réseaux sociaux et modalités plus classiques de la grève. Amélie confie : « Par ailleurs, cette mobilisation m’a amenée à envisager un peu différemment mon propre engagement, en faisant le choix d’un autre syndicat, plus militant et revendicatif que celui auquel j’appartenais depuis mon entrée dans le métier. Blanquer m’a radicalisée, en somme. » Lorsque le mouvement sera terminé, l’évaluation de sa réussite devra dépasser le simple comptage des revendications satisfaites pour aller voir ses conséquences du côté des salles des profs. Car dans les messages sur Twitter comme dans les témoignages, c’est une réelle difficulté à exercer son métier et à se projeter dans l’avenir qui s’exprime de plus en plus nettement.

Monique Royer

Le texte complet est à lire en cliquant ci-dessous

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"« Vous avez la parole » : On a vérifié certaines affirmations de Jean-Michel Blanquer" - (Jamais contredites en live)

12 Janvier 2020 , Rédigé par 20 Minutes Publié dans #Education

"« Vous avez la parole » : On a vérifié certaines affirmations de Jean-Michel Blanquer" - (Jamais contredites en live)

FAKE OFF Le ministre de l'Education a avancé quelques affirmations erronées ou imprécises lors de son passage dans l'émission « Vous avez la parole », jeudi 8 janvier, sur France 2

 

  • Jeudi 8 janvier, Jean-Michel Blanquer débattait de la réforme des retraites sur le plateau de l'émission « Vous avez la parole », aux côtés de Laurent Pietraszewski, le secrétaire d'Etat chargé des retraites.
  • La prestation du ministre de l'Education a été jugée convaincante par 34% des téléspectateurs.
  • Il a toutefois avancé quelques données fausses ou légèrement enjolivées.

Invité de l’émission « Vous avez la parole » sur France 2, jeudi 9 janvier, aux côtés de Laurent Pietraszewski, secrétaire d’État chargé des retraites, Jean-Michel Blanquer a longuement débattu de la réforme des retraites, alors que la mobilisation à son encontre en était à son 36ème jour de mobilisation.

Si le ministre de l’Education a globalement évoqué des chiffres et des statistiques fiables, et s’est montré convaincant auprès de 34 % des téléspectateurs selon un sondage Ipsos, il a aussi avancé quelques données inexactes ou imprécises.

FAKE OFF

Ce qu’a dit Jean-Michel Blanquer (à 0’25’46 sur le replay) : « Chaque année, [la France] consacre 14% de [son PIB] à payer les retraites. Ce chiffre de 14% restera le même. C'est le record du monde : il n'y a pas un pays qui consacre autant de moyens à ses retraites dans le monde. »

Pourquoi c’est faux : D’après les données compilées par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la France est le troisième pays à dépenser le plus pour ses retraites parmi les membres de l’OCDE, derrière l’Italie et la Grèce.

Selon Eurostat, parmi les membres de l’Union européenne, l’Hexagone partageait la troisième position avec l’italie il y a quelques années : « En 2016, les dépenses des administrations publiques liées au groupe "vieillesse", en pourcentage du PIB, ont été les plus élevées en Grèce (16,0%), en Finlande (13,7%), en France et en Italie (13,5 % chacune) ainsi qu'en Autriche (13,0 %). »

Une erreur relevée en direct sur le compte Twitter de « Vous avez la parole », hier soir, puis relayée sur le plateau directement à Jean-Michel Blanquer par Léa Salamé (à 1’15’25 du replay), le ministre ayant réaffirmé qu’il s’appuyait sur des statistiques en « pourcentage du PIB », ce qui est bien le cas des données d’Eurostat et de l’OCDE.

Ce qu’a dit Jean-Michel Blanquer (à 1'10'30 sur le replay) : « Aujourd'hui, on est le pays qui met la retraite le plus tôt possible, nous réussissons avec notre système à maintenir l'âge légal à 62 ans »

Pourquoi ce n’est pas totalement vrai : Comparée à ses voisins, la France est l'un des pays qui « met la retraite » le plus tôt possible, la plupart des membres de l’Union européenne ayant un âge de départ à la retraite fixé à 65 ans, comme le rappelle la liste comparative dressée par le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (Cleiss).

Toutefois, elle n'est pas vraiment « le » pays de référence sur ce point puisque cet âge est aussi de 62 ans en Norvège et il descend à 61 ans en Suède, avec un système de retraite dit « flexible », visant à encourager des départs plus tardifs, comme l’explique le Cleiss : « Il permet de prendre sa retraite dès l'âge de 61 ans (Suède) ou 62 ans (Norvège), à condition de remplir la condition de durée d'activité, mais le montant de la pension sera moins important qu'en cas de départ plus tardif. »

Enfin, si l’âge de départ à la retraite est fixé à 65 ans au Luxembourg, les personnes justifiant d’une cotisation de 40 années peuvent la prendre de manière anticipée dès 60 ans.

Alexis Orsini

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À Montauban, des professeurs du lycée Bourdelle n'organiseront pas les épreuves du Bac...

11 Janvier 2020 , Rédigé par La Depêche.fr Publié dans #Education

À Montauban, des professeurs du lycée Bourdelle n'organiseront pas les épreuves du Bac...

Les 70 professeurs d'histoire et géographie, langues vivantes et mathématiques du lycée Bourdelle de Montauban ne feront pas passer les épreuves du contrôle continu pour le baccalauréat fin janvier. Ils évoquent des conditions d'examen qui pénaliseraient les élèves. 540 élèves concernés.

Article complet à lire en cliquant ci-dessous

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Point de vue - Réforme du CAPES : "Le professeur pagnolesque est mort… et c'est très bien ainsi !"

11 Janvier 2020 , Rédigé par Marianne Publié dans #Education

EXTRAITS

Jean-Baptiste Jorda, professeur de Français et d'Anglais en lycée pro, défend la "professionnalisation" du futur Capes, dont la réforme est en préparation.

Si je n'adhère pas à la réforme du Capes, telle qu'envisagée par le ministère de l’Éducation nationale, je suis loin de partager la vision de Kévin Bossuet, dont la tribune a été publiée sur le site de Marianne. Que le Capes se professionnalise est pour moi une excellente chose. Ce concours, je le connais, je l’ai passé. Tout comme le CAPLP (Capes des lycées professionnels), proche du Capes "nouvelle formule".

(...)

Heureusement, les commentaires déposés à la suite de la tribune de Kévin Bossuet m'ont réconforté. Comme ce mot, laissé par un certain "Lud", pour qui "le but principal d'un pédagogue et de trouver un moyen (souvent plusieurs) pour développer chez une personne (enfant ou adulte), l'envie et le goût d'apprendre par elle-même et pour elle-même. Le savoir est somme toute relatif". C'est ce que nous faisons en lycée professionnel, par tous les moyens. Avec ardeur, passion et conviction.

La réforme du Capes formera-t-elle de pauvres moutons bons qu'à appliquer les réformes ? Je ne le crois pas. Je ne suis pas un savant, je n'en ai ni la prétention ni le savoir, pourtant je combats chaque texte que je juge nocif pour nos écoles, nos collèges et lycées. Et présenter toujours plus de diplômes au moment de l'inscription au Capes ne développera pas l'esprit critique de nos futurs collègues. Nous devons avancer sur nos deux pieds, entre pédagogie et savoirs renforcés, pour relever une éducation nationale malade de ce genre de certitudes, de ses batailles de chapelles. Nos élèves attendent davantage de nous.

Jean-Baptiste Jorda

Billet complet à lire en cliquant ci-dessous

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Revue de Presse Education... Mobilisation — Supérieur — Inégalités — Divers...

11 Janvier 2020 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... Mobilisation — Supérieur — Inégalités — Divers...

Une revue de fin de semaine assez riche, toujours marquée par la mobilisation et la réflexion sur la profession. Remarquons l’importance que prend le thème des inégalités.

Mobilisation

Education : entre 16% et 19% de grévistes pour le ministère, plus du double selon les syndicats Par Agence France-Presse
La nouvelle journée de mobilisation dans l’éducation contre la réforme des retraites se traduit jeudi par un taux de grévistes de 18,81% dans le primaire et de 16,49% dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, et de respectivement 40% et 50% d’après les syndicats.” réservé aux abonnés de Médiapart

Les portraits du jeudi, par Monique Royer Portrait d’une profession en lutte
Semaine après semaine, nos portraits du jeudi racontent un métier, ou plutôt une multitude de métiers, qui se vit intensément, une éducation qui bouge, évolue, s’adapte aux pleins et aux déliés mouvants d’une société fragile. L’enthousiasme, l’énergie, la créativité en sont des caractéristiques. Le contraste est saisissant avec les traces de malaise, voire de souffrance, laissées par des enseignants sur les réseaux sociaux, avec notamment la balise #manifvirtuelle.”

Indre-et-Loire : une directrice d’école rurale raconte son quotidien
Je crois encore à ma profession d’enseignante, mais jusque quand ? Pas jusqu’à 70 ans en tout cas ! » Comme des milliers d’autres enseignants, Nathalie (1), professeure des écoles et directrice d’une petite école rurale, sera de nouveau en grève aujourd’hui, jeudi 9 janvier, contre la réforme des retraites. « L’école restera porte close : on ne peut pas nous enlever des centaines d’euros comme ça ! », explique cette quarantenaire, qui préfère rester anonyme. Derrière ce mot d’ordre qui rejoint celui d’autres secteurs mobilisés, un ras-le-bol qui couve, jour après jour, au sein d’une profession en mal de reconnaissance. Y compris du ministre lui-même, « complètement déconnecté du terrain », selon cette enseignante.”

300 chefs d’établissements de l’enseignement catholique réunit à Angers Présentée par Thomas Cauchebrais. Trois questions à… Durée émission : 3 min
Aujourd’hui à Angers se réunissent de toute la France trois cent chefs d’établissements du premier degré pour le congrès annuel du Synadec, l’unique organisation professionnelle regroupant les directeurs d’écoles de l’enseignement catholique. L’occasion de parler de cette rencontre axée sur le numérique, mais aussi de la surcharge de travail pour les chefs d’établissements avec le directeur académique du Synadec en Maine-et-Loire et Pays de la Loire, Pierre Amar, chef d’établissement de l’école Sainte-Agnès à Angers.”

De nombreux profs mécontents de la réforme du Capes Par Marie-Estelle Pech
Ils estiment que les futures épreuves accordent trop d’importance à la pédagogie.” réservé aux abonnés

Réforme du CAPES : les professeurs de philo lancent une pétition Publié par Elsa Doladille
Une association de professeurs de philosophie a publié une pétition pour réclamer le retrait du projet de réforme du CAPES.”

Supérieur

Infochrétienne.fr reprend cet article Parcoursup, un GPS de l’orientation post-bac pas si facile à manier d’Alice Riou, Professeur Associé – Marketing et Innovation, EM Lyon. Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

Remise du 2ème rapport du Comité éthique et scientifique de la plateforme Parcoursup, Communiqué de presse - Jean-Michel Blanquer - 09/01/2020
À quelques jours de l’ouverture de la session Parcoursup 2020, le Comité éthique et scientifique de Parcoursup, instance indépendante présidée par Isabelle Falque Pierrotin, vient de remettre son rapport annuel à Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et au Parlement.”

Parcoursup 2020 : pourquoi certaines écoles ont obtenu des dérogations ? par Pauline Bluteau
Le ministère de l’Enseignement supérieur avait pourtant été formel : toutes les formations, sans exception, seront sur Parcoursup d’ici 2020. Pourtant, Sciences po Paris et 43 écoles du réseau national d’art ont bien obtenu quelques traitements de faveur. Explications.”

Guide de l’Etudiant - Etudes supérieures publié par l’Etudiant en téléchargement

Hyperconnexion en classe : la bataille n’est pas perdue par Sébastien Tran Directeur de l’École de Management Léonard de Vinci (EMLV), Pôle Léonard de Vinci – UGEI
À une époque où le digital infiltre le quotidien et les salles de classe, les chercheurs s’interrogent, voire même s’inquiètent, de cette place grandissante dans le monde de l’enseignement. D’ailleurs, quel enseignant n’a pas déjà surpris des étudiants en train de faire sur leur ordinateur des activités n’ayant aucun lien avec le cours ?
Au-delà de l’intérêt ou du désintérêt pour une matière, ces attitudes posent aussi la question des menaces sur les capacités de concentration des jeunes. Retour sur ces inquiétudes et sur quelques-unes des pistes qui se dessinent pour contrer ce phénomène
.”

L’Inrae donne naissance au plus grand organisme de recherche spécialisé en agriculture et alimentation au monde par Karine Ermenier
La fusion de l’Inra et de l’Irstea, annoncée par décrets en octobre dernier, a officiellement donné naissance le 1er janvier dernier à l’INRAE. Fort d’une communauté de 12 000 personnes et doté de plus d’un milliard d’euros, il devient par sa taille et l’étendue de ses domaines de recherche, le premier organisme de recherche spécialisé au monde en agriculture, alimentation et environnement.”

Humiliations sexuelles, homophobie, sexisme : voyage au sein des grandes écoles de commerce françaises Par Iban Rais
"Les plus grandes écoles de commerce françaises (HEC, Essec, Edhec), qui forment les élites et se disent à la pointe de la modernité, laissent prospérer les comportements indignes et dégradants, comme le montrent les films, photos et documents que nous avons récupérés.” pour abonnés

L’actu du sup : un début 2020 culturel et créatif dans l’enseignement supérieur…
Chaque semaine, l’Etudiant fait le tour d’horizon des nouveautés dans l’enseignement supérieur. Ce vendredi, culture et créativité sont à l’honneur dans les nouveaux cursus qui seront proposés en 2020 par l’ISIT, l’Efrei, l’Université Catholique de Lille et NEOMA Business School. On fait aussi un petit clin d’œil aux prépas scientifiques…

Inégalités

L’origine, le genre, le système : Comment se construisent les inégalités de réussite scolaire des enfants d’immigrés ?
Comment se combinent l’origine migratoire et le genre dans la construction des inégalités scolaires ? Dans Education & formations (n°100), Yaël Brinbaum propose une lecture fine et à jour des trajectoires scolaires des enfants d’immigrés. Les trajectoires scolaires apparaissent genrées et différenciées selon l’origine. A l’augmentation du taux de réussite, plus élevé parmi les filles, s’ajoute une forte différenciation à la fois selon l’origine, le genre, le type de baccalauréat et sa série. Surtout, Y Brinbaum donne à voir la construction de ces inégalités tout au long de la carrière scolaire de ces jeunes. Construction qui donne sa place à la famille mais aussi au système éducatif et à la société dans son ensemble.”

Avant-propos du n° 558 - Les élèves migrants changent l’école
Pour que l’égalité ne soit pas qu’un slogan par Jean-Pierre Fournier, Françoise Lorcerie
Appelons-le Fofana. Après un BTS (brevet de technicien supérieur), il prépare cette année une licence professionnelle génie de l’assainissement et des systèmes de traitement des eaux. Son parrain républicain me raconte toutes les étapes, depuis la classe d’accueil jusqu’à aujourd’hui, avec en sus le saut d’obstacles pour avoir des papiers. Cette success story pourrait être une «  défense et illustration  » de l’Éducation nationale, capable de faire d’élèves étrangers des membres à part entière de la société française, professionnellement, socialement, culturellement insérés.”

Le sens de la structure inégalitaire des sociétés Par Bernard Lahire, Sociologue
La méconnaissance des inégalités participe de leur reproduction, il importe donc aujourd’hui de sortir d’une vision artificialiste. Car même quand on admet l’existence des inégalités, ce qui est loin d’être toujours le cas, on en parle comme si elles n’avaient au fond aucune espèce de conséquence sur ceux qui les vivent. Vues à hauteur d’enfant, et singulièrement quand on regarde la question scolaire, les effets cumulés des inégalités de toutes sortes apparaissent pourtant nettement, des plus matérielles aux plus culturelles.” pour abonnés

Divers

À Villeneuve-d’Ascq, les futurs enseignants ont planché sur l’enseignement de la Shoah à l’école
L’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE) de Villeneuve-d’Ascq a consacré mercredi une journée de formation à l’enseignement de la Shoah. Historiens et enseignants-chercheurs se sont exprimés afin de donner aux enseignants des outils pédagogiques.” réservé aux abonnés

Lille : Comment enseigner la Shoah face au négationnisme de certains élèves
EDUCATION Face aux théories négationnistes, des professeurs ont été formés à un enseignement plus pointu du génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.”
avec un dossier Négationisme

Les parents, influents conseillers d’orientation Par Elodie Chermann
Les parents jouent un rôle clé dans les choix d’études supérieures des lycéens. Leur capacité à bien conseiller leurs enfants dépend de leur connaissance du système et peut être source de conflits.”

Bernard Desclaux

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URGENT- retraites : JM Blanquer cherche cours particulier de maths !

10 Janvier 2020 , Rédigé par Mediapart Publié dans #Education

URGENT- retraites : JM Blanquer cherche cours particulier de maths !

EXTRAIT

Sur LCI, ce 7 Janvier, JM Blanquer l'a affirmé : les pensions de retraite des enseignants ne baisseront pas. « Les augmentations vont faire que tout au long de cette décennie 2020 et dès 2021, ça va être progressivement plusieurs centaines d’euros, année après année » jusqu’en 2037. Un problème avec les maths, Monsieur Blanquer ?

Primes, salaires ? Certains enseignants y croient. Faire le dos rond, accepter encore : il faut laisser négocier... Peut-être la certitude que, s'ils sont « bons élèves », ils seront récompensés. C'est sans compter sur le mur....des maths ! Avec lesquelles, visiblement, Monsieur Blanquer est très fâché ( de même que nombre de journalistes qui reprennent ses propos sans que cela ne les fasse tiquer).

L'augmentation annoncée, dès 2021, concernera tous les personnels de l’Education nationale, dit le Ministre, mais «  notamment les plus jeunes ». Et d'ajouter : « Cela ne veut pas dire que les autres n’auront rien, mais ce sera davantage pour ceux qui sont concernés par la réforme des retraites ».

 « Au cours des prochains mois, nous verrons comment, année après année, cette revalorisation se réalise. C’est entre 400 et 500 millions d’euros par an » explique t-il, avant d’insister : « Les augmentations vont faire que tout au long de cette décennie 2020 et dès 2021, ça va être progressivement plusieurs centaines d’euros, année après année » jusqu’en 2037.

lci-jm-blanquer-07-01-2020

Pascale Fourier

Suite et fin en cliquant ci-dessous

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«Je suis gréviste», Lettre d'une enseignante à ses collègues...

10 Janvier 2020 , Rédigé par Mediapart Publié dans #Education

«Je suis gréviste», Lettre d'une enseignante à ses collègues...

Publication de la lettre bouleversante d'une professeure de français. «La colère est trop grande dans ce pays et l’injustice sociale trop criante — on le voit depuis plus d’un an avec le mouvement des Gilets jaunes — pour que n’apparaisse pas chez les profs et dans tous les autres corps de métier l’expression d’un ras-le-bol sur les conditions de travail par exemple. Tout est lié.»

Chers et chères collègues du Collège,

Voilà plusieurs jours que j’aimerais parler à chacun-e d’entre vous, mais vous l’avez peut être remarqué, je n’en ai guère le temps.

J’espère que vous prendrez celui de lire ces lignes qui me trottent dans la tête depuis plus d’une semaine, peut-être depuis beaucoup plus longtemps en fait.

Par quoi commencer ? Tellement d’événements, d’idées, de rencontres, de rage et d’espoir se bousculent depuis le 5 décembre que je ne sais par quel bout le prendre. Alors je vais faire comme si je pouvais enfin faire ce que la grève ne me permet pas en ce moment : me poser un peu en salle des profs, m’assoir, prendre un café, et papoter tranquillement avec l’un ou l’une qui passe par là.

J’ai la sensation, que certain-e-s d’entre vous m’évitent, pour le peu que je passe ces derniers temps en salle des profs. Comme l’impression que le contact est coupé. Alors je vous écris.

Je suis gréviste. Nous sommes plusieurs grévistes, certains « en reconductible » depuis jeudi 5 décembre, d’autres qui font grève à chaque « grande date » d’appel national à la grève.

Bon.

Vous me connaissez assez — pour la plupart d’entre vous —pour savoir que vous ne couperez pas à un argumentaire sur la fameuse « utilité de la grève ». Et je connais assez bien la plupart d’entre vous pour m’économiser un peu et ne pas vous faire une cours d’histoire, donc ça ne sera pas si long.

Depuis le 5 décembre je passe le plus clair de mon temps éveillé à tenter de convaincre des collègues, mais aussi d’autres salarié-e-s, de s’y mettre. Je suis passée dans des collèges, des lycées, des écoles primaires, des bureaux de poste, dans la rue. D’autres sont allé-e-s dans des entreprises, voir les cheminots. Qui n’ont pas besoin de nous pour s’y mettre mais justement ça fait du bien de les rencontrer. Je précise au passage pour ceux et celles qui ne le savent pas qu’ils nous donnent un coup de main pour aller voir d’autres collègues d’ici et d’ailleurs et aider à l’amplification du mouvement.

Et voilà ce que j’entends, le plus souvent : « la grève, ça sert à rien. », « Je la ferai quand tout le monde la fera. » « J’aimerais vraiment bien, mais là je ne peux pas, financièrement, tu comprends… »

Et inlassablement, je répète — la répétition est la base de la pédagogie, ah ah ! — nous répétons devrais-je dire, car à ma connaissance nous sommes plusieurs dans ce collège, ici et ailleurs, grévistes « illimités » (comme disent les élèves), ou « perlés », à répéter certaines choses que certain-e-s n’entendent pas. Ou ne veulent pas entendre.

Les collègues très engagés dans le mouvement et qui voulaient en rencontrer d’autres, ont fait le même constat que moi. Il n’est plus temps de ménager des susceptibilités, ni de brosser les collègues dans le sens du poil.

Alors je vous transcris ce qui s’est dit là, ce qui se dit parmi tous les grévistes, je crois : c’est de la mauvaise foi. C’est de l’évitement, du déni. Et pour moi, en dernière analyse, c’est aussi du désespoir. Si tu continues à me lire, mon collègue, ma collègue, et j’espère de tout mon cœur que tu n’as pas directement mis ces pages à la corbeille quand tu as vu de qui elle était signée, je pense que tu sais.

Tu sais que tes enfants si tu en as préfèreront avoir une retraite décente, te voir aussi à la retraite dans des conditions décentes, qu’avoir tout autre chose. Que ton entourage sera fier (enfin je l’espère pour toi) de toi parce que cette année ton cadeau sera pour tout le monde.

Tu connais certainement des gens moins fortunés que toi qui s’engagent dans une, deux, plusieurs journées de grève. Ou qui participent au moins en venant aux manifestations, parce-que ça aussi, ça compte dans un mouvement général en construction. Comme compte toute action de relai d’information, de discussion, de soutien. En passant merci aux collègues, aux autres travailleurs qui descendent prendre un café, juste prendre un café lorsque nous distribuons des tracts ou saluer amicalement ceux des piquets de grève.

Tu sais aussi qu’un mouvement se construit, et que si on attend que tout le monde s’y mette, il n’adviendra jamais. Parce que ce « tout le monde », c’est toi !

Qu’on ne sait jamais si « ça va marcher », et que la seule chose à faire c’est justement de tout faire pour que « ça marche ».

Tu sais très bien que les grèves d’une journée ne servent qu’à manifester son mécontentement, mais qu’elles n’ont jamais fait reculer ni plier un gouvernement, jamais suffi à éradiquer l’injustice. Tu me répondras que pourtant les syndicats multiplient ces appels à des journées isolées, dispersées, inutiles. Et je te répondrai plus longuement un autre jour sur la question.

Tu connais probablement mieux que moi les dates des grandes grèves qui ont permis aux travailleurs de conquérir certains de nos droits sociaux les plus importants, les mouvements qui ont fait reculer l’injustice, les révoltes victorieuses qui nous permettent aujourd’hui de croire — même si on fait tout pour les occulter ou nous les faire oublier — en notre capacité collective de construire un monde meilleur. Ce n’étaient pas des grèves d’une journée. Ce n’étaient pas des jacqueries éphémères. Et si aujourd’hui certain-e-s d’entre nous au collège en sont déjà à 8 jours de salaires en moins, ce n’est pas parce qu’ils ou elles sont fous, utopistes, « jeunes » ou donneurs de leçons. C’est parce qu’ils savent qu’il n’y a pas d’autre solution, qu’ils ou elles sont convaincu-e-s de l’importance de la cause à défendre, et que même si la plupart d’entre eux / elles n’ont pas d’enfants, à la fin du mouvement, quelle qu’en soit l’issue, ils sauront qu’ils auront fait ce qu’ils pouvaient.

Je fais ce que je peux. D’autres collègues, syndiqué-e-s ou pas, ou l'ayant été, font la même chose. Mais il nous faut être plus nombreux encore dans le département, ici et ailleurs. On me dit gentiment de « prendre soin de moi ». Mais je prends soin de moi, de nous !

Cela sera certes plus facile pour moi, pour nous, si nous nous sentons soutenu-e-s. Nous aurons plus de temps pour faire ce que nous avons à faire si nous sommes plus nombreux, et je ne parle pas seulement du nombre de grévistes. Je parle aussi de ceux et celles qui veulent faire quelque chose, agir, même une heure par-ci par-là.

Pour ceux et celles qui n’en auraient pas encore conscience, sachez qu’à ma connaissance nous sommes quelques profs dans le département à faire grève « à temps plein » pour que ça marche. Nos horaires dépassent largement l’amplitude du Code du Travail  ;-) et nous sommes occupés presque chaque minute de notre temps éveillé à construire ce mouvement pour que « ça marche ».

Je n’ai pas parlé des retraites, ni de l’élargissement des revendications qui émerge depuis quelques jours, vous en savez certainement plus que moi là-dessus : la colère est trop grande dans ce pays et l’injustice sociale trop criante — on le voit depuis plus d’un an avec le mouvement des Gilets Jaunes — pour que n’apparaisse pas chez les profs et dans tous les autres corps de métiers l’expression d’un ras-le-bol sur les conditions de travail par exemple. Tout est lié, et il faudra vous informer rapidement sur la « réforme » de la Fonction Publique pour comprendre l’importance de tout mettre en œuvre pour gagner la bataille en cours, car gagner ici et maintenant, c’est gagner aussi pour les autres batailles. Le gouvernement a peur, nous sommes à même de le faire reculer, et ce n’est pas le moment de faiblir !

J’espère ne pas me tromper en affirmant que vous êtes une majorité dans cette salle des profs à être révoltés, à vouloir « faire quelque chose ».

Que pouvez-vous faire ? Ce n’est pas à moi de vous le dire. Enfin, si, je ne cesse de vous dire depuis que je travaille parmi vous que seule l’action collective fonctionne, et que dans beaucoup de cas la grève est nécessaire. Même si d’autres choses sont manifestement possibles que nous pouvons trouver d’autres modes d’action, je reste persuadée que la grève générale reconductible et le blocage économique du pays est la seule arme réellement efficace que nous ayons.

Je sais que la plupart d’entre vous voulez agir. Alors proposez-moi, proposez-nous. Une bonne dizaine de collègues sont prêts et prêtes à construire ensemble au collège. À faire en sorte que nous participions de la manière la plus efficace possible et à notre façon à l’ « effort de guerre » dans la lutte en cours. Et cela se décide ensemble. Chaque action compte.

J’espère vous voir, et je ne suis pas la seule, aux manifestations dans la rue, aux tractages, aux piquets de grèves et aux ouvertures d’autoroutes.

 Il est 6h41, je ne cesse de dire que je n’ai pas de temps, mais je n’ai pas l’impression d’en avoir perdu.

 Allez bise cher-e ( ?) collègue,

A… , professeure de français

PS : Si je ne signe pas syndicalement, ce n’est pas que je me cache (ce ne serait pas possible  ;-). C’est d’ailleurs mon engagement au sein de mon syndicat qui me permet de me battre aujourd’hui comme je le fais, mais là n’est pas la question. Je ne signe pas syndicalement et je m’adresse à vous en tant que collègue, car certains ont peur des « étiquettes », et j’espère qu’ainsi tout le monde prendra la peine de lire ces pages.

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Revue de Presse Education... Directeurs - Réforme - Travail et retraite - Ressources...

10 Janvier 2020 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... Directeurs - Réforme - Travail et retraite - Ressources...

La sortie d’un rapport est l’occasion de reparler des conditions de travail des directeurs d’école. Un autre rapport permet de scruter celles des enseignants en général. On parle aussi des retraites, de la réforme du bac.

Directeurs

On en parlait beaucoup depuis le mois de septembre et le suicide de Christine Renon.
Le ministère de l’Education nationale vient de publier une enquête sur le métier de directeur/trice d’école.
“Près de 30 0000 directrices et directeurs d’école ont répondu à une consultation en ligne du 13 novembre au 1er décembre, soit 64% de la profession. Cette enquête a été lancée après le suicide de Christine Renon, « directrice épuisée » avait-elle écrit dans une lettre bouleversante avant de mettre fin à ses jours dans le hall de son établissement à Pantin.”
Trois urgences révélées par la consultation des directeurs d’école
« La mort de Christine Renon a servi de déclencheur : à partir de la synthèse des résultats publiée hier par le ministère, une concertation avec les organisations syndicales devrait débuter le 14 janvier, dans un contexte social tendu.
La réflexion en cours doit être l’occasion de reconnaître le rôle pivot des directeurs d’établissement, à l’image de ce qu’on retrouve dans la plupart des systèmes éducatifs étrangers. On pourra faire toute les réformes de l’école qu’on veut, elles n’auront aucun impact si nous ne sommes pas capables de prendre davantage soin des femmes et des hommes qui s’engagent avec professionnalisme auprès des enfants ! »

Par contre, les personnels de l’éducation ne devraient pas se satisfaire d’une enquête menée en interne ! Le malaise est profond mais n’est pas entendu...
L’inspection générale dégage toute responsabilité de l’Education nationale dans le suicide de Christine Renon
« Un rapport de l’inspection générale diligenté après le suicide de la directrice d’école Christine Renon en septembre dédouane l’institution de la responsabilité du drame mais l’impute à une série de dysfonctionnements. Au même moment, le ministère publie les résultats d’une consultation laissant apparaître que les directeurs d’école se sentent submergés par leurs tâches administratives. Mais la rue de Grenelle réfute l’existence d’un malaise dans la profession. »

Retraites : Blanquer lance des « concertations » syndicales pour les directeurs d’école
“Le ministère de l’Education a annoncé, ce mardi, l’ouverture d’un « cycle de concertations » avec les syndicats sur la fonction de directeur d’école. Il va s’articuler avec la réforme des retraites et la promesse d’une revalorisation salariale. Le ministère assure ne pas avoir tranché la délicate question de leur statut, mais indique déjà qu’il faut renforcer leurs « capacités managériales » et alléger leurs tâches administratives.” Encore un régime "spécifique" ?

Réforme

Nouveau bac : le ministre propose des ajustements pour les « E3C »
« Dans une lettre envoyée au comité de suivi de la réforme du bac, Jean-Michel Blanquer propose des aménagements en mathématiques, français et anglais, notamment pour les épreuves du nouveau bac. »

Il est vrai que ce nouveau bac inquiète beaucoup.
"On craint un bug généralisé" : le nouveau bac inquiète des chefs d’établissement à quelques jours des premières épreuves
« La première session des épreuves communes de contrôle continu au baccalauréat doit avoir lieu à partir de la mi-janvier pour les élèves de première. »
Les élèves aussi.
Réforme du bac : « Personne n’est prêt »… Les élèves de 1re qui vont passer les premières épreuves de contrôle continu racontent
« Nous sommes une génération de cobayes »
Un climat de confusion que décrit aussi Rodrigue : « Des dates d’épreuves connues au dernier moment, les contenus des épreuves floues jusqu’à peu, une réduction du temps de l’épreuve d’histoire-géographie pour des attendus presque similaires, des épreuves placées sur les heures de spécialités, au milieu d’une journée banale… Et pour nous entraîner, de rares sujets zéros et aucune annale ».

La réforme du lycée et Parcoursup devant le Sénat
« "On me taxe de vertical. Mais le comité de suivi de la réforme (du lycée) existe. Et je suis très ouvert". Pour JM Blanquer , comme pour F Vidal, auditionnés le 8 janvier par la Commission de l’éducation du Sénat, la réforme du lycée et Parcoursup se mettent en place sans problème. Mais même si les sénateurs sont majoritairement très favorables à ces réformes, leur expérience leur a permis de soulever trois questions intéressantes. »

Travail et retraite

Réforme des retraites : 40% des professeurs des écoles grévistes jeudi, "les collègues sont mobilisés" affirme le Snuipp
« De nombreux enseignants seront présents dans les cortèges jeudi pour la quatrième grande journée de grève et de manifestations contre la réforme des retraites. Les engagements répétés du ministre Blanquer ont bien du mal à convaincre les professeurs mobilisés. »

Plus de 60 % des enseignants du public ne se voient pas exercer jusqu’à la retraite
“Le ministère de l’Education nationale vient de publier la première enquête sur le climat scolaire dans les collèges et lycées. Dans le public, à peine plus d’un enseignant sur deux - et un sur quatre en éducation prioritaire - estime que les élèves apprennent bien. Près d’un enseignant sur deux déplore ne pas avoir reçu une formation « suffisante et adaptée ».”
Éducation : les enseignants croulent sous une quantité de travail excessive
« Une récente étude dévoile les raisons du mécontentement de certains enseignants. La plupart d’entre eux se plaignent de leur charge de travail.
“6%, soit moins d’un enseignant sur deux, se sentent capables d’exercer le métier jusqu’à la retraite et même 38,5% des enseignants du secteur public. Pour 2/3 des enseignants interrogés, la quantité de travail est excessive et pour la moitié d’entre eux, il y a un problème de formation, elle n’est pas suffisante, pas adaptée. (...) 75% des professeurs des collèges de l’éducation prioritaire pensent même que les élèves n’apprennent pas bien" »

Enseignants : ces élèves qui ont marqué leur carrière
« Nous avons tous en tête un enseignant qui a marqué notre scolarité. L’académie de Montpellier inverse la perspective, en proposant à des enseignants de raconter les élèves qui les ont fait évoluer professionnellement et personnellement. » (abonnés)

Une réflexion très intéressante sur l’évolution du métier d’enseignant par Marc Bablet. Métier et professionnalisation valent mieux que mission et exécution de tâches
« Dans les projets en cours du ministre qui veut profiter de la réforme des retraites pour changer le métier d’enseignant en relation avec des rattrapages salariaux supposés, il y a, une orientation politique construite hors de toute concertation véritable.
“Cette vieille opposition entre pédagogie et didactique repose sur une vieille opposition entre le premier degré qui serait le tenant de la pédagogie et le second degré qui serait celui de la didactique. Elle est parfaitement stérile. Il est bien certain que les deux sont exigibles et que pédagogie et didactique sont dans la pratique du métier un même mouvement : En contexte d’enseignement, on ne peut penser la matière enseignée sans penser la manière de l’enseigner et on ne peut penser la manière d’enseigner indépendamment de la matière concernée. Dans l’enseignement on ne peut penser les apprentissages des élèves indépendamment de la matière concernée et on ne peut penser la matière concernée indépendamment de la manière dont on sait que les élèves apprennent. “ »

Ressources

« L’école n’est pas seule responsable de la panne de l’ascenseur social »
Tribune de Vincent Troger, maître de conférence en sciences de l’éducation
“« Avant les inégalités sociales de réussite scolaire, c’est le ralentissement économique qui limite les opportunités d’ascension sociale », rappelle le chercheur en sciences de l’éducation Vincent Troger, suite aux récents résultats du rapport PISA.”

Le livre du mois du n° 558. L’origine sociale des élèves
Patrick Rayou (dir.). Coll. Mythes et réalités, Retz, 2019
“S’intéresser à L’origine sociale des élèves, c’est être guetté par deux mythes. L’école de la République aurait tissé au fil de son existence la certitude qu’elle peut tout et, à l’inverse, l’école n’y pourrait rien tant les déterminismes sont implacables.”

Les conseillers d’orientation, Un métier impossible de Paul Lehner
“Le métier de conseiller d’orientation a changé cinq fois d’intitulé en l’espace de soixante ans. Le plus récent correspond à celui de psychologue de l’Éducation nationale. Comment expliquer cette évolution ? À quelles logiques répond-elle ? En quoi peuvent-elles nous renseigner sur les finalités des politiques éducatives en matière d’orientation ? Cet ouvrage répond à ces questions en étudiant la professionnalisation du métier de conseiller d’orientation comme le résultat d’un double mouvement : celui que produit l’histoire de l’institution qui définit son rôle, et celui qu’engendre l’histoire du groupe professionnel. Dans cette perspective, ce livre montre que l’histoire du métier de conseiller d’orientation est traversée par des enjeux idéologiques, professionnels et scientifiques permettant sans doute de mieux comprendre l’instabilité de leurs missions et de leur identité professionnelle.”

Géraldine Duboz

 

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Revue de Presse Education... "On peut dire que l’inquiétude s’installe partout dans l’actualité éducative"....

9 Janvier 2020 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... "On peut dire que l’inquiétude s’installe partout dans l’actualité éducative"....

"On peut dire que l’inquiétude s’installe partout dans l’actualité éducative"....

Retraite

Tous les personnels de l’Education nationale seront concernés par l’augmentation de salaire, selon Jean-Michel Blanquer Publié par Mehdi Bautier
“Tandis que le gouvernement s’apprête à recevoir, mardi 7 janvier, les organisations syndicales pour de nouvelles négociations sur la réforme des retraites, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, était l’invité d’Elizabeth Martichoux dans la Matinale LCI ce matin. Il s’est de nouveau exprimé sur la revalorisation des salaires des enseignants, plusieurs semaines après la présentation de la réforme.”

Retraites : Bruno Le Maire entretient le flou sur la revalorisation du salaire des enseignants Par Louis Nadau
Tout en restant très flou sur son montant, le ministre de l’Economie présente, ce lundi 6 janvier, la revalorisation salariale des enseignants comme un "investissement" du gouvernement, alors qu’elle ne sert qu’à compenser la baisse de leurs pensions induite par la réforme des retraites.”

Blanquer, le champion du soi-disant « historique » Par Claude Lelièvre sur son Blog : Histoire et politiques scolaires
Le capitaine de frégate (dans la réserve) Jean-Michel Blanquer manipule le terme historique à tout va, et à propos de la « revalorisation » plus que jamais. Comme l’a remarqué l’un des fameux « Tontons flingueurs », c’est curieux, chez les marins, ce besoin de faire des phrases.”

Université de Rennes 1. Des professeurs de l’UFR mathématiques font la grève des examens
Des enseignants en mathématiques de l’Université Rennes 1 poursuivent leur mouvement contre la réforme des retraites. Ils n’assurent plus les contrôles continus ou les examens, réclamant le retrait du projet.”

Primaire

Suicide d’une directrice d’école à Pantin : un rapport reconnaît des dysfonctionnements
Un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation nationale, publié lundi 6 janvier, reconnaît plusieurs dysfonctionnements après le suicide de Christine Renon. Cette directrice d’école de Seine-Saint-Denis avait dénoncé ses conditions de travail avant de se donner la mort.”

Les directeurs d’école veulent de l’aide, pas un statut
Selon le sondage publié par le ministère le 7 janvier, seulement 11% des directeurs demandent clairement un statut. Par contre une grande majorité souhaite être aidée pour les tâches administratives et d’accueil. Le ministre devrait faire des annonces fin janvier ou début février. La question du statut pourrait revenir dans ces annonces pour les raisons évoquées ci-dessous.”

Ce que réclament les directeurs d’école, Explication par Denis Peiron
Le ministère a présenté, mardi 7 janvier, une enquête lancée après le suicide d’une directrice de Pantin. Ce document, qui aide à cerner les besoins, infirme la thèse d’un malaise généralisé au sein de la profession.”

« Que se passera-t-il si l’école ne joue plus son rôle en éducation physique et sportive ? » Tribune de Claire Pontais, Professeur agrégée d’EPS, ex-formatrice à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (INSPE) de Caen, responsable nationale au SNEP-FSU.
Claire Pontais, ex-formatrice d’enseignants en éducation physique et sportive (EPS) et responsable syndicale, s’indigne dans une tribune au « Monde », de la disparition des épreuves de cette discipline dans le cadre de la réforme du concours de professeur des écoles.”

Réforme

Réforme du lycée : Pourquoi ça coince avec les maths
"VIDEO. Réforme du lycée : Pourquoi ça coince avec les maths, une lycéenne et un prof témoignent"
Alors que se profilent les premiers E3C, ces épreuves communes de contrôle continu comptant pour le BAC introduites par la réforme du lycée, l’un des enseignements de spécialité pose particulièrement problème : les mathématiques. Explications.”

Pour la réforme du bac, Monsieur Blanquer, revoyez votre copie !
"Précipitation, impréparation et improvisation.
En cette rentrée de janvier, la réforme du baccalauréat imposée par le ministre Blanquer va connaître une étape cruciale et dans le même temps hautement problématique : il s’agit des E3c, épreuves ponctuelles portant sur les enseignements non évalués aux épreuves terminales, à savoir l’histoire-géographie, l’enseignement scientifique, la spécialité uniquement suivie en Première, les deux langues vivantes et l’EPS
.”

La réforme du bac fait écho à celles de l’université et du DUT par Thibaut Cojean
Depuis 2017 et la loi ORE, l’enseignement supérieur public est en cours de transformation. La réforme du bac, puis celle du DUT, viendront renforcer cette refonte, avec, comme mot d’ordre, l’individualisation des parcours des étudiants.”

Organisation "déplorable", risque "d’accident industriel" : les nouvelles épreuves du bac menacées par une grève des enseignants Par Anthony Cortes
À la veille de la tenue des toutes premières épreuves "continues" du baccalauréat nouvelle formule, les syndicats de l’enseignement menacent de faire grève. En cause : l’improvisation et la complexité qui accompagnent le processus.”

Des dysfonctionnements de l’Ecole... Quelques propositions - Par Christophe Chartreux
Ce qui dysfonctionne dans l’Ecole (au sens large)
Préambule nécessaire : se poser la question - très politique mais pas seulement - suivante :
Qui a intérêt au maintien en l’état d’un système éducatif qui dysfonctionne ? Car il s’agit de cela. Aussi.
La réponse est simple : une "élite" qui grâce à ce système, qui ne dysfonctionne que pour certains mais pas pour elle, trouve un outil très pratique lui permettant de conserver des places :...

École : pour Edgar Morin, « une révolution pédagogique est indispensable »
Le philosophe et sociologue Edgar Morin sort ce jeudi un livre d’entretiens avec le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, « Quelle école voulons-nous ? »

"C’est comme un désaveu de toute l’équipe" : les formateurs de l’Inspé en colère après la démission de leur administrateur provisoire
Une assemblée générale s’est tenue ce mardi à l’Institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé), à la suite de la démission de son ancien administrateur, Philippe Bourdier. Le refus de sa candidature par le comité d’audition pour la direction de l’établissement a provoqué le désarroi des formateurs.”

Prof, un métier qui n’attire plus Par Savinien de Rivet
Sur les dix dernières années, le recul du nombre de candidats aux concours est très net. Celui de leur rémunération aussi.
Les professeurs sont-ils des privilégiés ? A en croire l’évolution du nombre de candidatures, cette idée reçue a vécu : le métier n’attire plus. Sur dix ans et toutes disciplines confondues, les concours perdent un tiers de leurs candidats
.”

Orientation

Le premier trimestre, preuve ultime de l’inutilité des conseils de classe Par Thomas Messias
La réforme des retraites et la réforme du lycée ont joué le rôle de fossoyeuses.
« J’ai survécu à une autre réunion qui aurait dû être un e-mail » : cette phrase d’origine non identifiée orne un certain nombre de mugs et autres carnets proposés par des boutiques en ligne. Si vous avez déjà travaillé en entreprise ou dans une administration, vous avez forcément été victime de la réunionite, ce terrible fléau qui pousse la majorité des supérieur·es à réunir physiquement leurs subalternes pendant de longues minutes (qui peuvent devenir des heures) afin de leur fournir des informations qui auraient pu être transmises en quelques lignes
.”

Orientation : Nouvelle voie pro
"Nouvelle voie pro", le nouveau site Onisep de présentation de la voie professionnelle, propose de découvrir l’enseignement professionnel en 5 étapes. La première est une découverte de la voie avec la possibilité de contacter un conseiller. La seconde invite à découvrir la première année en voie pro et les différents parcours. La troisième parle budget et fait connaître l’apprentissage. La quatrième montre comment on apprend autrement en voie professionnelle et donne la parole à des témoignages de jeunes. La cinquième parle des débouchés : entrée dans le monde professionnel ou poursuite d’études.”

L’orientation « genrée », un horizon indépassable ? Par Soazig Le Nevé
Le système scolaire entretient l’idée que filles et garçons n’ont pas les mêmes goûts et compétences, ce qui justifierait des choix d’études supérieures différenciés.”
« Le travail est sexué, les savoirs et les compétences sont sexués, donc l’orientation est sexuée. » Simple et lapidaire, l’équation est posée par la psychologue Françoise Vouillot dans un article de 2007 de la revue Travail, genre et société. Elle y décrit « l’impensé du genre » qui caractérise la recherche en psychologie de l’orientation en France, longtemps focalisée sur des déterminismes sociaux dont le genre ne faisait pas partie.”

Bernard Desclaux

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Désintox. Non, les enseignants ne toucheront pas une « coquette somme » avec la réforme des retraites...

8 Janvier 2020 , Rédigé par France Info Publié dans #Education

C’est ce qu’affirmait le Figaro juste avant la trêve de Noël. Selon le quotidien, les profs se verront octroyer « 8 à 10 milliards de dépenses supplémentaires annuels », pour augmenter leurs revenus.

Les enseignants “grands gagnants” de la réforme des retraites ? C’est ce qu’affirmait le Figaro juste avant la trêve de Noël. Selon le quotidien, les profs se verront octroyer « 8 à 10 milliards de dépenses supplémentaires annuels », pour augmenter leurs revenus, et leur offrir une « coquette augmentation de leur pension ».

Mais c’est totalement faux. Le passage à un système à points allait en  réalité faire perdre gros aux enseignants. Actuellement, leur retraite est calculée sur les 6 derniers mois d’activité, or le nouveau système prendra en compte l’ensemble de leur carrière, y compris les premières années qui sont très mal payées. Voilà pourquoi, pour éviter la fonte des pensions, le gouvernement prévoit de revaloriser leur revenu. Avec cette enveloppe annoncée de 10 milliards d’euros.

Cependant cette somme n’est absolument pas annuelle, contrairement à ce qu’a pu écrire le Figaro. Ces 10 milliards seront en fait étalés sur des années, vraisemblablement par tranche de 400 à 500 millions par an, comme l’a confirmé le ministère de l’Education à Désintox. Celui-ci a promis que la revalorisation permettrait de maintenir à un niveau constant la retraite des enseignants. D’ailleurs, les simulateurs mis en ligne par le gouvernement disent tous la même chose : grâce à cette revalorisation des salaires, les pensions des enseignants devraient être stables, ou tout au plus augmenter de 9 euros par mois. Pas de quoi, donc, parler d’une “coquette augmentation” des pensions comme le fait le Figaro.

Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 Minutes sur Arte, présentée par Elisabeth Quin.
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