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Vivement l'Ecole!

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En Gironde, les professeurs des écoles invités à repasser un entretien d'embauche

16 Mars 2021 , Rédigé par Le Cafe Pedagogique Publié dans #Education

En Gironde, les professeurs des écoles invités à repasser un entretien d'embauche

EXTRAITS

Il était une fois des professeurs qui passaient un concours et finissaient par être titulaires de leur poste. Ce bon vieux temps devient légendaire en Gironde où déjà environ un professeur des écoles sur  cinq est invité à passer un entretien d'embauche ou à déguerpir là où il pourra. Cette situation violente, mise en place avec les dédoublements des classes de l'éducation prioritaire, gagne cette année les grandes sections de  maternelle.

 

Des postes de GS en éducation prioritaire deviennent à profil

 

"La priorité c'est de faire du ménage , se débarrasser des "vieilles" pour les remplacer par du sang neuf genre start'up". Clémentine (1) enseigne en grande section de maternelle en Gironde et ne décolère pas. Elle qui enseigne depuis plusieurs années à ce niveau et est titulaire de son poste en éducation prioritaire est convoquée à un entretien à Bordeaux. Si elle n'est pas retenue elle devra laisser sa place et trouver un point de chute là où ce sera possible.

 

Tous les enseignants de grande section du département en Rep ou Rep+ ont reçu une fiche "d'appel à candidature pour poste spécifique donnant lieu à commission d'entretien" qui n'hésite pas à faire appel à "l'école de la confiance".

 

(...)

 

Une volonté managériale

 

"On voit une volonté managériale s'affirmer et apparaitre un controle sur les enseignants", dit M Vieceli. " Il y a davantage de choses descendantes, de "bonnes pratiques" qui nient la liberté pédagogique des enseignants. Davantage de pression managériale comme ces entretiens. Au final on voit des enseignants avec de bons états de service prendre des avis réservés parce qu'ils n'ont pas su répondre à une question dans un entretien".

 

(...)

 

F Jarraud

 

Billet complet à lire en cliquant ci-dessous

 

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« La réforme du lycée fait jouer aux maths un rôle sélectif et punitif »

16 Mars 2021 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education

« La réforme du lycée fait jouer aux maths un rôle sélectif et punitif »

EXTRAITS

A l’occasion de la semaine des mathématiques, Pierre Arnoux, professeur à l’université d’Aix-Marseille et vice-président de la commission française pour l’enseignement des mathématiques, revient sur le faible niveau des élèves en mathématiques et sur les difficultés de la discipline.

(...)

La dernière enquête Trends in International Mathematics and Science Study (Timss), publiée en décembre 2020, place la France dernière élève des pays européens. Comment expliquer ce niveau des Français en mathématiques ?

J’ai entendu les critiques de ceux qui disent que les critères de cette enquête internationale ne seraient pas adaptés aux petits Français. Mais de Timss à PISA [Programme international pour le suivi des acquis], en passant par l’étude Cèdre du ministère, les résultats sont cohérents sur la longue durée : le niveau de l’élève moyen d’aujourd’hui est celui du cancre d’il y a trente ans.

La principale raison de la chute de niveau en primaire est connue : c’est le manque de formation des professeurs des écoles en mathématiques ; ils viennent dans leur grande majorité des filières de sciences humaines, ont abandonné les maths depuis longtemps, et n’ont droit qu’à une trentaine d’heures de mathématiques à l’Inspe [institut national supérieur du professorat et de l’éducation]… Malgré des améliorations, la formation continue, trop faible, ne permet pas de rattraper cela.

Comment voulez-vous qu’ils enseignent bien cette discipline qu’ils connaissent mal, et que certains parmi eux n’aiment pas ? Le ministère a longtemps interdit les licences pluridisciplinaires qui pourraient renouveler leur profil. J’attends de voir ce que vont donner les nouveaux parcours préparatoires au professorat des écoles [PPPE], mais sans illusions.

(...)

Quand on recule le concours d’un an, comme ce fut le cas en 2009 avec la réforme de « mastérisation », on diminue fortement le nombre de candidats car bien des jeunes ne peuvent reculer d’un an leur premier salaire. La réforme de la formation actuelle prévoit de repasser le concours du master au master 2. Les étudiants réagissent à des incitations matérielles, même ceux qui ont la vocation. Il n’y a pas d’amour envers les enseignants, il n’y a que des preuves d’amour.

Qui est « responsable » de la situation actuelle ?

On brosse régulièrement un tableau sombre – et justifié – de la situation, puis on se tourne souvent vers les professeurs, considérés comme paresseux ou incompétents. Nul ne parle des responsables : les ministres qui n’ont jamais proposé de plan de recrutement sur cinq ans que le code de l’éducation rend pourtant obligatoire, les députés qui ne leur demandent pas de comptes, ceux qui bloquent les salaires depuis des années et font des enseignants français les plus mal payés d’Europe, les responsables ministériels qui traitent les recrutements comme une variable d’ajustement, ceux qui font des économies sur la formation initiale et continue, ceux qui imposent à tous les niveaux des réformes précipitées, non préparées, non suivies, sans formation, et qui s’opposent depuis trente ans à toute évaluation de leur action… Ce sont eux, les vrais (ir) responsables de la situation. Ce qui est en train de se passer est grave, et on en verra les effets dans quelques années, au-delà des effets que l’on voit déjà.

(...)

C’est-à-dire ? Quel peut être selon vous l’impact de la réforme du lycée sur l’enseignement des mathématiques ?

Donner du sens aux mathématiques demande de créer des liens entre disciplines, pour apprendre à les manipuler dans divers contextes. En faisant exploser le groupe classe et les emplois du temps, en forçant une spécialisation précoce, en mettant en concurrence les matières, la réforme du lycée renferme sur elles-mêmes les disciplines.

Les mathématiques disparaissent en 1re du tronc commun ; elles n’y sont présentes que dans les deux heures d’« enseignement scientifique » à côté de la physique, de la chimie, et des SVT. L’enseignant de mathématiques a donc devant lui un groupe disparate d’élèves, originaires de spécialités différentes, et ne peut sortir des mathématiques pures ou mener un projet avec les enseignants des autres disciplines.

La discipline reste comme spécialité, pour ceux qui la choisissent. Le programme de terminale en maths est, dans ce cadre, il est vrai, plus ambitieux que celui de l’ancienne série scientifique, mais il effraie par son formalisme de nombreux élèves qui abandonnent la spécialité en terminale (40 % d’abandon). L’option « mathématiques complémentaires » en terminale, pour les élèves qui cessent la spécialité mais ne veulent pas abandonner les maths, ne permet pas d’accéder à une même diversité de formations dans le supérieur.

La réforme restreint donc la matière à un rôle de sélection, et baisse le nombre d’heures de mathématique suivies par la moyenne des élèves, en particulier les filles et les élèves d’origine populaire. Cela ne va pas revaloriser l’image de la discipline, ni remettre à niveau les élèves en mathématiques !

Séverin Graveleau

Article complet à lire en cliquant ci-dessous

https://www.lemonde.fr/education/article/2021/03/16/la-reforme-du-lycee-fait-jouer-aux-maths-un-role-selectif-et-punitif_6073269_1473685.html?xtor=EPR-33281056-[education]-20210316-[_titre_1]

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Antihéros ou super-héros : l’image tronquée du professeur au cinéma

15 Mars 2021 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education, #Cinéma

EXTRAITS 

A l’occasion de la 46e cérémonie des Césars, dont la sélection met une nouvelle fois en avant plusieurs figures de professeurs, focus sur la façon dont le septième art dépeint les enseignants.

Les Choristes, La Journée de la jupe, Etre et avoir, Entre les murs… Régulièrement, dans leur sélection, les Césars, dont la 46ᵉ cérémonie aura lieu vendredi 12 mars, choisissent des films mettant en scène la figure de l’enseignant. Le cru 2021 ne fait pas exception. Tandis qu’Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal a pour héroïne une institutrice – certes, plutôt montrée hors de sa salle de classe, Eté 85 de François Ozon propose, cette fois-ci dans un second rôle, Melvil Poupaud en professeur de lycée.

Entre les enseignants et le grand écran, l’histoire ne date pas d’hier. Mais elle n’est pas vraiment d’amour… Auteurs du passionnant ouvrage L’Ecole à travers le cinéma (Mardaga, 2020), les chercheurs de l’université de Mons (Belgique) Antoine Derobertmasure, Marc Demeuse et Marie Bocquillon estiment que la première apparition d’un enseignant au cinéma dans un rôle majeur remonte à Topaze, signé Louis Gasnier en 1933, adaptation d’une pièce de théâtre de Marcel Pagnol.

(...)

La figure de l’enseignant sauveur

Car, à l’autre bout du spectre cinématographique, on trouve un autre archétype : l’enseignant sauveur. Celui qui ne compte pas ses heures, quitte à mettre son couple en péril comme dans Ecrire pour exister (2007). Qui tente, à l’instar de l’enseignant de Ça commence aujourd’hui (1999), de régler les difficultés sociales de ses élèves. Et qui finalement, est moins utile en transmettant du savoir qu’en « remplissant les vides laissés par les services sociaux », estime Marc Demeuse.

On peut aussi compter sur celui qui éclaire la conscience des élèves, est indéfectiblement à leur écoute, révèle les potentiels les plus enfouis… Dans cette catégorie, il existe une statue du Commandeur : John Keating, l’enseignant de littérature du Cercle des poètes disparus (1989), incarné par Robin Williams. Il incite ses élèves d’une stricte école américaine à penser par eux-mêmes et à s’écarter du troupeau. Difficile de ne pas trouver sympathique celui qui a fait soupirer d’envie des millions de spectateurs rêvant de se trouver face à lui dans une salle de classe.

(...)

Réalité tronquée du métier

Il semble par ailleurs que, pour bon nombre de cinéastes, le bon enseignant soit un enseignant seul. A l’instar du Cercle des poètes disparus, il doit faire face à une hiérarchie obtuse, à des collègues ternes. S’il n’est pas formé pour ce métier et réussit là où ses collègues ont échoué, comme l’ancienne militaire d’Esprits rebelles (1995), ou le publicitaire au chômage d’Opération Shakespeare (1994), c’est encore mieux. « Ce que nous disent ces films, c’est que le bon enseignant l’est sans formation initiale. Sous-tendant, par là même que ceux qui ont été formés sont mauvais », relève Antoine Derobertmasure. Autre motif récurrent de Will Hunting (1997) à Les Grands Esprits (2017) en passant par Les Choristes (2004) : la relation privilégiée avec un élève dont l’enseignant va déceler puis développer les talents.

(...)

Un film semble toutefois échapper aux clichés : Entre les murs (2008). Couronné d’une Palme d’or, le long-métrage de Laurent Cantet dépeint le quotidien d’une classe de collège d’un quartier populaire de Paris. Il est adapté du livre également intitulé Entre les murs (Verticales, 2006), de François Bégaudeau, lequel fut lui-même enseignant et joue le rôle du professeur dans le film. Un dispositif et une mise en scène qui le font parfois flirter avec le documentaire.

« La vue la plus complète que j’ai vue du métier, estime Nada Chaar. L’enseignant est montré dans sa confrontation à une réalité socioscolaire, mais aussi face à ses propres limites. » Ce n’est pas l’enjeu d’Antoinette dans les Cévennes qui dépeint majoritairement l’enseignante hors de sa classe. Chose étonnante d’ailleurs : sorti à une semaine d’écart, Les Apparences (2019) de Marc Fitoussi met aussi en scène une enseignante ayant une liaison avec un père d’élève. Deux personnages de « maîtresses » dans tous les sens du terme… Coïncidence ou volonté de montrer qu’au-delà de tout ce qu’on peut projeter ou espérer sur son métier, l’enseignant est, avant tout, un être humain comme les autres ?

Joséphine Lebard

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Covid-19 : la moitié des jeunes se sont sentis très isolés depuis le début de l'épidémie, selon un sondage

15 Mars 2021 , Rédigé par France Info Publié dans #Education, #Jeunesse

Covid-19 : la moitié des jeunes se sont sentis très isolés depuis le début de l'épidémie, selon un sondage

La crise a eu un impact négatif sur les sorties, les loisirs et la vie sociale des jeunes pour une large majorité d'entre eux.

Une solitude généralisée. La moitié des jeunes âgés de 18 à 25 ans se sont sentis très isolés depuis le début de l'épidémie de Covid-19, selon les résultats d'une étude Ipsos pour France Télévisions. D'une manière générale, ils sont 69% à trouver que la situation liée au coronavirus est difficile à vivre.

Les difficultés ont été multiples pour les jeunes durant cette année. Ainsi, 16% d'entre eux affirment avoir cherché un stage sans en trouver et 13% déclarent avoir changé de voie d'études ou professionnelles. Pire, 9% indiquent avoir perdu leur travail et 7% avoir arrêté leurs études, selon cette enquête.

La crise a eu un impact négatif sur les sorties, les loisirs et la vie sociale des jeunes pour une large majorité d'entre eux. En revanche, elle a eu peu d'impact direct sur leur vie amoureuse et leur état de santé.

Etude réalisée sur 800 jeunes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 à 25 ans, interrogés par internet du 9 au 11 mars 2011.

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Claude Lelièvre : L'école d'aujourd'hui à la lumière de l'histoire

15 Mars 2021 , Rédigé par Le Cafe Pedagogique Publié dans #Education

École d'aujourd'hui à la lumière de l'histoire | Éditions Odile Jacob

 

EXTRAIT

 

Comment mettre en perspective les questions éducatives qui agitent médias et politiques ? Claude Leliève, historien de l'éducation et professeur émérite de l'Université Paris V, réussit le défi. En 52 chapitres et 300 pages fluides, il revient sur les débats contemporains pour en donner les origines, confronter les paroles d'aujourd'hui aux écrits d'hier. Il est question (liste non limitatives) des femmes et de leur place dans l'Ecole, de l'opposition pédagogues / républicains, des fondamentaux, du roman national, de la laïcité, des uniformes scolaires, des vacances ou encore des retraites enseignantes. Sur chaque sujet, quelques pages reviennent à l'origine, citent les sources et remettent les pendules actuelles à l'heure. La lecture est facile et agréable. Au passage on apprend beaucoup et on a des surprises, comme la révélation de la tricherie au bac d'un certains Georges Pompidou. Impossible de revenir sur tous les thèmes de cette histoire de l'Ecole à l'usage d'aujourd'hui. Claude Lelièvre revient pour nous sur quelques questions.

 

L'ouvrage se défend d'être un livre d'actualité. Pourtant de nombreux sujets abordés renvoient à l'actualité la plus récente. L'Ecole ferait-elle du surplace ?

Le livre parle de l'Ecole d'aujourd'hui à la lumière de l'histoire. Il est donc bien question d'actualité. Mais ce n'est pas un livre de combat. Il éclaire les débats actuels en prenant de la profondeur historique. Je me suis centré sur les polémiques sur l'Ecole en laissant des pans entiers de l'histoire de l'éducation. Je n'entre pas dans la polémique vis à vis de tel ou tel.

Par ailleurs je ne pense pas que l'Ecole fasse du surplace. Evidemment il n'arrive jamais que tout change. Et on a souvent l'impression quand on est sur le terrain que les choses ne changent pas vite. Si on prend par exemple la démocratisation de l'Ecole. Il y a des changements dans la façon dont on la considère. La démocratisation voulue par Jean Zay apparaitrait aux hommes d'aujourd'hui comme celle de N Sarkozy. Alors que dans son contexte, il était à l'avant garde. La question de l'égalité des filles est probablement celle où il y a eu le plus d'évolution, même si des inégalités existent toujours. Donc on ne peut pas dire qu'il n'y a pas de changement ou qu'il y a un éternel retour.

 

Le livre revient sur le fameux clivage républicains / pédagogiques. Pour vous c'est une fausse opposition ?

Mon livre a comme sous titre "Surprises et contre vérités historiques". Et je l'ai conçu comme une "histoire de l'éducation pour les nuls". Une des contre vérités c'est cette opposition. C'est une pure invention qui ne tient pas la route comme je le montre dans le livre. C'est un éternel recommencement depuis 40 ans, comme quoi les contre vérités peuvent avoir la vie dure.

(...)

 

Propos recueillis par François Jarraud

 

Claude Lelièvre. L'École d'aujourd'hui à la lumière de l'histoire. Odile Jacop. ISBN 9782738154866. 22.90€

Sur le site de l'éditeur

 

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Revue de Presse Education... Inégalités H/F - Harcèlement - Covid - Enseignement supéireur...

15 Mars 2021 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... Inégalités H/F - Harcèlement - Covid - Enseignement supéireur...

Dans cette revue de presse, il sera beaucoup question d’aspects peu réjouissants pour notre système éducatif, bien éprouvé par la pandémie et quelques contrecoups. Il sera ainsi de question des inégalités hommes-femmes, de l’école à l’ère de la pandémie, de l’enseignement supérieur lui aussi aux prises avec le COVID, de prévention du harcèlement et des violences en milieu scolaire ainsi que de la très lassante polémique autour de l’islamophobie, de l’islamo-gauchisme et de ses conséquences pour les libertés académiques. Je conclurai tout de même avec des informations diverses un peu plus réjouissantes.

Inégalités hommes-femmes

En cette semaine du 8 mars, la question des inégalités hommes-femmes et ce que fait l’école pour les résorber est un thème abordé sous plusieurs angles.
Ainsi, l’excellent podcast 7 milliards de voisins de RFI aborde la question délicate et brûlante de l’impact du Covid sur l’éducation et scolarisation des jeunes filles : « Plus de 11 millions de filles dans le monde sont menacées de ne pas retourner à l’école après la crise de la Covid-19 (Unesco), elles manquent à l’appel essentiellement en Afrique.
Déscolarisées, certaines ont été contraintes au mariage ou ont été victimes d’abus sexuels. La pandémie va-t-elle anéantir des années d’effort vers l’égalité filles garçons ? Quels choix politiques pour protéger la scolarité des filles ?
 »
Le Monde aborde la question du contrôle social des jeunes filles en milieu rural, un entretien là aussi très intéressant mais hélas réservé aux abonnés :« Des Deux-Sèvres, en passant par les Ardennes désindustrialisées et les touristiques presqu’île de Crozon (Finistère) et massif de la Chartreuse, Yaëlle Amsellem-Mainguy, sociologue à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, a étudié les trajectoires des « filles du coin », dans l’ouvrage du même nom à paraître le 18 mars (Presses de Sciences Po, 264 p., 23 €). Celles qui, souvent de catégorie populaire, voient leur destin scolaire et professionnel largement déterminé par la géographie, et qui jouent la carte de la débrouille, loin des grandes villes. Celles, encore, qui doivent composer avec la polarisation genrée des rôles sociaux et des emplois disponibles dans leur territoire. » Les loisirs y sont plus limités pour elles que pour les garçons, et la question de la réputation, déjà assez genrée, est encore plus contraignante en milieu rural où le relatif anonymat n’est guère possible.
L’Etudiant pointe des obstacles persistant sur le chemin de l’égalité hommes-femmes dans l’enseignement supérieur. Ils sont très classiques, et on retrouve la maternité au premier rang de ces écueils : « Les trajectoires de carrières dans l’enseignement supérieur sont toujours défavorables aux femmes par rapport aux hommes. Il existe en effet plusieurs points de blocage, dont la maternité, qui favorisent le décrochage des femmes dans leurs parcours. Décryptage. »
Enfin, le gouvernement propose son édition 2021 des données statistiques sur les différences de parcours entre filles et garçons, de l’école à l’enseignement supérieur. Il y a encore du boulot.


Lutte contre le harcèlement et les violences en milieu scolaire

A la suite de la mort tragique d’une jeune fille, victime de harcèlement et retrouvée noyée dans la Seine à Argenteuil après avoir été frappée par deux camarades, Marlène Schiappa annonce la création d’un comité des parents contre le harcèlement, rapporte franceinfo :« Marlène Schiappa annonce dimanche 14 mars sur franceinfo la création d’"un comité" pour "mieux outiller les parents" contre le harcèlement scolaire. Invitée du 8.30 franceinfo, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, chargée de la Citoyenneté, estime que "face à la question du harcèlement", les parents "n’ont pas encore été assez partie prenante". "Je crois qu’aucun parent n’imagine que son propre enfant est en train de participer à un phénomène de harcèlement ou de cyberharcèlement". »
Dans le même esprit, France 3 relaie la proposition d’un chef d’établissement de Seine-Saint-Denis d’inscrire dans les programmes l’éducation aux réseaux sociaux : « La mort d’Alisha, une adolescente de 14 ans, frappée puis noyée par deux de ses camarades de classe à Argenteuil ce lundi a ravivé de nombreuses problématiques liées au harcèlement subit par certains adolescents sur les réseaux sociaux. Radouane M’Hamdi, chef d’établissement d’un lycée à Livry-Gargan en Seine-Saint-Denis, pose un diagnostic "alarmant" qui relève des "problèmes de harcèlement scolaire de plus en plus nombreux et complexes".
Face à cette constatation, il propose en tant que secrétaire départemental du Syndicat National des Personnels de Direction de l’Education Nationale d’inscrire dans les programmes scolaires l’éducation aux réseaux sociaux.
"Il faut sensibiliser les élèves à ces problématiques graves, afin qu’ils puissent en prendre conscience et agir en conséquence lorsqu’ils y sont confrontés", a-t-il confié à France 3 Paris Ile-de-France . Pour se faire, il demande, entre autres, le passage à 30 heures de vie de classe par an contre 10 actuellement
. »
Signalons également une tribune d’élus sur le sujet du harcèlement dans l’Opinion.
Dans un autre registre, France Bleu évoque la mobilisation des parents d’élèves d’une petite école pour améliorer le climat scolaire très dégradé dans une classe. Il semblerait qu’il devienne nécessaire de bloquer une école pour obtenir des moyens décents pour s’occuper des élèves en difficulté :« Ils tirent la sonnette d’alarme depuis des mois et avaient prévenu, si rien n’est fait, ils bloqueraient l’école ce vendredi 12 mars. Parents et élus de Saint-Éloi-de-Fourques sont donc passés à l’acte. Toute la journée, ils se sont relayés devant l’établissement pour alerter sur la situation. "On veut que nos enfants retrouvent une scolarité tout à fait normale, parce que là, ils ont plus de trois mois de retard, les tables de multiplication ne sont pas encore faites, ni le présent, ni le futur" explique Sophie, la mère d’Emma, scolarisée dans la classe de CP-CE1. Les parents formulent plusieurs demandes : le dédoublement de la classe, la présence d’un maître G (enseignant spécialisé) et d’AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap) pour aider les enfants qui causent des troubles. Selon les parents et le maire de la commune, il n’y a pas en effet un seul enfant à l’origine des violences et des incivilités mais "cinq ou six" avance la petite Emma, qui a été agressée par un camarade. »
Enfin, des élus et anciens élus du PS réclament dans une tribune des cours d’éducation sexuelle à l’école pour prévenir les agressions et autres comportements de ce type : « De #MeToo à #MeTooInceste en passant par #MeTooGay, la question du consentement demeure au cœur de l’actualité. Pourtant, rien ne semble être fait pour construire collectivement une approche commune du consentement, nécessaire à l’établissement d’une véritable culture renouvelée des relations affectives et sexuelles pour toutes et tous. La notion de consentement est pourtant une des conditions sine qua non à la prévention des violences sexuelles, mais aussi à la construction d’un vivre-ensemble autour de valeurs communes. »


Ecoles et COVID

La Croix tire un bilan intéressant de la continuité pédagogique pendant le premier confinement et d’un an de pandémie :« Depuis mars dernier, l’éducation nationale, souvent dépeinte en « mammouth », a su faire preuve d’agilité, même si la continuité pédagogique s’est appliquée diversement. Elle a surtout entrepris un réel effort de rattrapage en matière de numérique. »
France Info souligne également les efforts fournis par les enseignantes (semaine du 8 mars oblige) pendant le confinement : « Depuis le début de la pandémie de coronavirus Covid-19 il y a un an, elles ont souvent dû faire bien plus que leur métier, voire le réinventer. Émilie et Caroline, enseignante dans les Bouches-du-Rhône, cheffe d’établissement en Essonne, n’ont jamais hésité.
D’abord, pendant le premier confinement, à Marseille, lors duquel Émilie a dû gérer pour certains de ses élèves la fracture numérique, bien sûr, mais pas uniquement. "J’ai fait des exercices au téléphone, explique-t-elle, et des dictées aussi au téléphone. On s’est aussi occupé de livrer des paniers alimentaires à des familles qui n’avaient plus accès à l’aide alimentaire."
 »
Je vous recommande également de lire un excellent entretien avec Mélanie Héard paru sur le site des Cahiers pédagogiques. On y parle de la balance coûts/bénéfice de l’ouverture des écoles en temps de COVID et de la nécessité de sécuriser l’ouverture pour tous ( partie qu’oublie régulièrement M. Blanquer) : « Au départ, il y a une nette différence d’appréciation du risque encouru à l’école par les élèves et les enseignants. La note de Terra Nova, « Pour une autre stratégie de lutte contre le Covid à l’école », commence par cette phrase : « Les connaissances scientifiques accumulées depuis près d’un an ne laissent plus aucun doute : 1) les enfants sont des vecteurs de transmission de l’épidémie, et 2) l’école est impliquée dans sa diffusion. »
Or, le 2 mars dernier, sur France Inter, Jean-Michel Blanquer, se référant à une « étude du professeur Fontanet », réaffirmait : « Bien sûr qu’il y a des contaminations à l’école, mais pas plus qu’en dehors. Pour l’enseignement primaire, c’est même moins que dans le reste de la société. »
Mélanie Heard décrypte : « Il s’agit d’un édito, pas d’une étude, ce n’est pas la même chose. Ce papier d’Arnaud Fontanet dans le British Medical Journal explique que les enfants sont à risque à l’école dès lors que l’incidence est forte dans la population générale (ce que personne ne conteste en France aujourd’hui), et que le problème majeur est qu’ils vont transmettre le virus à leurs parents et grands-parents, et donc qu’il faut sécuriser les écoles. Il n’y a pas de controverse scientifique, il y a un consensus sur la réalité du risque à l’école. L’école ne protège pas du Covid ! »
Pour autant, la note publiée par Terra Nova n’a pas été écrite dans un objectif polémique, mais dans une approche constructive, pour appeler à mettre autour de la table « toutes les énergies disponibles et volontaires », explique Mélanie Heard.
 »
Et puisque je parlais de M. Blanquer, il nous offre ces jours-ci un festival de voeux pieux et de pensées magiques qui, à coup sûr, vont beaucoup nous aider à lutter contre le virus. Le dernier exemple en date ? Cette interview au Parisien où pêle mêle, il "espère" sans aucune espèce de supposition raisonnable que les épreuves terminales du bac pourront se tenir normalement (ou comment se préoccuper davantage du sort de sa réforme que de l’intérêt des élèves), il explique qu’on ne doit fermer les écoles seulement après avoir tout essayé (tout en n’essayant rien) en est une nouvelle (et lassante) illustration :
« Au moment où les chiffres épidémiques s’emballent et que la rumeur d’un nouveau confinement — total ou partiel — plane sur le pays, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer entend tout faire pour préserver l’école et éviter le même scénario qu’au mois de mars 2020.
Inquiet face aux phénomènes de violences entre jeunes et de harcèlement, il livre pour notre journal ses premières pistes. Il affirme que « cette violence que l’on voit chez les plus jeunes serait pire si les écoles avaient été fermées ».
Quant à la prochaine présidentielle et les régionales de juin, il défend l’idée d’un front républicain pour contrer le RN, même si cela devait être au détriment d’Emmanuel Macron et de sa majorité. Enfin celui qui a renoncé à être la tête de liste d’En Marche en Ile-de-France pour le prochain scrutin, n’exclut pas d’être candidat lors des prochaines élections législatives en 2022.
 »
Toujours dans le Parisien, une piqûre de rappel à M. le ministre : si on maintient les écoles ouvertes, il serait bon de vacciner les enseignants en priorité : « « Je suis toute la journée au contact d’enfants potentiellement porteurs du Covid-19. Ils ont moins de six ans, donc ne portent pas de masque. On est dans la même pièce pendant sept heures. Chaque soir, je rentre chez moi en craignant d’avoir chopé le coronavirus … Et je ne vais pas faire un test PCR tous les matins ! » Coralie, professeure des écoles en Seine-Saint-Denis, espère toujours être vaccinée « très rapidement ». Las : à 36 ans, et sans aucune comorbidité, il lui faudra patienter quelques mois. La priorité aux profs, souhaitée dès le début de la campagne de vaccination par Jean-Michel Blanquer, est pour l’instant passée à la trappe. »
De toute évidence, les grands discours sur l’école, poumon de la République, comme les promesses (surtout celles de M. Blanquer), n’engagent vraiment que ceux qui les croient.


L’enseignement supérieur sous COVID

Il semblerait que Mme Vidal décide de faire au moins un peu mieux semblant de s’intéresser à la détresse étudiante. Ouest France annonce quelques mesures en ce sens : « « Je voudrais souligner le courage des étudiants. » Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, a salué « l’engagement » des étudiants malgré une « période très compliquée », ce mercredi, sur Europe 1.
Rappelant le panel des aides apportées aux étudiants depuis le début de la crise sanitaire, la ministre a annoncé « le gel des droits d’inscription pour la deuxième année consécutive », alors qu’ils augmentent, habituellement, au rythme de l’inflation. S’inscrire en fac ne coûtera donc pas plus cher en 2021 qu’en 2019.
Autre annonce de Frédérique Vidal, « le gel des loyers des résidences Crous », dans la mesure où il n’est pas certain que les étudiants puissent retrouver normalement des petits emplois cet été pour financer leurs études.
 »
Par ailleurs, le Parisien signale que le site destiné à permettre aux étudiants de faire valoir leur droit à un soutien psychologique gratuit est enfin ouvert depuis mercredi. Il valait mieux ne pas avoir de problèmes trop urgents ou ne pas compter dessus : « Tous les jeunes qui s’y connecteront auront la possibilité de prendre rapidement rendez-vous – par visioconférence ou en cabinet – chez un psychologue à côté de chez eux, sans débourser un centime. Et ainsi bénéficier des « chèques psy », le forfait d’accompagnement psychologique, promis en janvier par Emmanuel Macron, qui n’était pour l’heure accessible que dans certains départements.
Une condition pour y prétendre : être orienté par son médecin généraliste ou le service de santé universitaire (si vous êtes inscrit à la fac). « L’anonymat de l’étudiant sera respecté, insiste-t-on dans l’entourage de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal. Toutes les données présentes sur le site resteront confidentielles. »
 »
Enfin, Parcoursup, dont les qualités intrinsèques ne sautaient déjà pas aux yeux, inquiète encore davantage les lycéens en temps de COVID et de réforme du bac : « "Plus que d’être perdu par rapport à la plateforme de Parcoursup, ce qui ajoute beaucoup de trouble, c’est la réforme du bac et le fait d’avoir peu de visibilité" par rapport à la sélection par l’enseignement supérieur, a souligné jeudi 11 mars sur franceinfo Sylvie Amici, présidente de l’Association des conseillers d’orientation-psychologues de l’éducation nationale. Les lycéens de terminale qui ont jusqu’à ce jeudi soir pour faire les vœux d’orientation ne posent "pas que des questions techniques, il y a beaucoup d’inquiétudes", souligne-t-elle, notamment parce que certains ont décroché ou raté des cours à cause de l’épidémie de Covid-19. »


Islamophobie, islamo-gauchisme ou comment abîmer les libertés académiques

Mme Vidal, déjà à la pointe de la lutte contre la détresse des étudiants (non), s’autocongratule pour le contre-feu dangereux qu’elle a allumé dernièrement en évoquant avec beaucoup de légèreté "l’islamo-gauchisme" qui règnerait dans les universités. Quelques indignations (justifiées pour la plupart) et une mise en pâture de centaines d’enseignants-chercheurs par un blog d’extrême droite plus tard, Mme Vidal se pose maintenant en garante des libertés académiques,en s’appuyant sur les incidents à Sciences Po Grenoble : « La ministre de l’Enseignement supérieur a ajouté : « c’est mon travail que de protéger l’université et cette liberté d’expression contre des radicalités. C’est traiter quelqu’un d’islamophobe qui peut le tuer et c’est ce que, malheureusement, nous avons vu avec l’assassinat de Samuel Paty. Et, évidemment, je ferai tout pour que cela n’arrive pas dans le monde universitaire. » »
Pour retrouver un peu d’intelligence et de mesure sur le sujet, on lira avec profit la tribune de François Dubet dans Alternatives économiques, qui montre très bien combien il est dangereux de confondre le militantisme borné et idiot de quelques uns avec des pans entiers des sciences humaines : « Le théorème de Thomas affirme que la croyance dans un phénomène social finit par engendrer sa réalisation. C’est la prophétie auto-réalisatrice. Par exemple, la crainte de la faillite bancaire conduit les individus à retirer leurs avoirs et à vendre leurs actions, provoquant ainsi une crise économique réelle, la crise qu’ils voulaient justement éviter.
Ce théorème s’applique à une foule de phénomènes dans lesquels les croyances se transforment en faits objectifs. En demandant une enquête sur l’islamo-gauchisme dans l’enseignement supérieur et la recherche, la ministre Frédérique Vidal est en train de produire l’islamo-gauchisme qu’elle voulait justement combattre.
 »
On pourra également lire la tribune d’Etienne Balibar dans Libération, qui souligne que le conflit fait tout à fait partie des lieux de savoir : « Alors que le gouvernement reproche aux universitaires leur militantisme, le philosophe s’interroge : quel rapport y a-t-il en sciences sociales entre la nécessité de prendre parti et celle du savoir pour le savoir ? L’université doit, plus que par le passé, ouvrir ses portes et ses oreilles à l’extérieur de la société. »
Plus navrant, le retour sur une semaine de polémiques à l’IEP Grenoble Au départ de cette histoire, le collage imbécile, relayé par un syndicat local, sur les murs de l’école qui a jeté en pâture deux enseignants dont les opinions (et peut-être aussi la manière de faire) n’avaient pas l’heur de plaire à certains étudiants. Il serait peut-être bon de réapprendre le goût de la controverse argumentée au lieu de jeter l’autre en pâture en se contentant de le traiter d’islamophobe (cela vaut aussi pour le reproche d’islamo-gauchisme...).
L’affaire s’envenime d’ailleurs, puisque ce ne sont plus deux, mais trois enseignants de l’IEP qui sont placés sous protection policière. Eh oui : le collègue qui se plaignait à juste titre d’avoir été jeté en pâture a utilisé le même procédé contre une collègue : « L’enseignante, ayant dit avoir été menacée à son tour, elle a donc été placée sous surveillance policière le 6 mars dernier, tout comme Vincent T. et Klaus K.
La direction de Sciences Po Grenoble s’est refusée à tout commentaire. Rappelons qu’une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet de Grenoble, pour tenter de retrouver les auteurs du collage sauvage et que le ministère de l’Enseignement Supérieur a diligenté sur place deux inspecteurs généraux pour auditer l’IEP de Grenoble.
 »
Souhaitons que cette école et l’enseignement supérieur puissent retrouver un peu de sérénité...


Et si nous gardions un peu de positif pour la fin ? Voici un compte rendu, paru sur le site des Cahiers pédagogiques, du lancement d’un nouveau collectif, Convergence(s) pour l’éducation nouvelle : « Le distanciel, bien sur, c’est froid, ça encourage le magistral, ça empêche les interactions, ça déshumanise un peu, beaucoup ! Et pourtant, ça permet aussi facilement, en direct, de communiquer des quatre coins du monde, avant des rediffusions qui amplifient l’audience.
C’est ce qui a incité les organisations qui sont à la base de Convergence(s) pour l’éducation nouvelle à lancer le 6 mars sur une webtélé une « visio » célébrant à la fois cette naissance et le centenaire du Congrès de la Ligue internationale pour l’éducation nouvelle. Cet événement eut lieu à Calais en 1921, et c’est dans cette même ville, avec le soutien de la municipalité, que devait se dérouler une manifestation regroupant les huit associations, dont le CRAP-Cahiers pédagogiques, qui étaient déjà à l’initiative des deux premières Biennales de l’éducation nouvelle. En attendant , on l’espère, une vraie célébration en présentiel début juillet
 »
Pour conclure cette revue de presse, je me permets de vous ajouter ce petit lien vers le crowdfunding pour la refonte du site des cahiers pédagogiques.

Aurélie Gascon

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Chers amis...

14 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Education

CAHIERS DU JOUR : 1er mai ¨ Aujourd'hui comment je pense à demain. -  Littér'auteurs

Chers amis,

Pas de publications - ou TRES peu -  aujourd'hui en raison d'un emploi du temps chargé.

L'actualité tient en une ITW du Ministre de l'Education Nationale dans le JDD. (Voir ci-dessous)

PERSONNE ne demandant à JM Blanquer de fermer les écoles. Ce discours ne sert qu'à "coller" politiquement à la doxa présidentielle. En revanche, ce qui lui est demandé, ce sont des protocoles applicables et la vaccination massive des enseignants, cadrage national pour l'ensemble des établissements, mise en place de l'enseignement hybride pour tous, adaptation des examens (les programmes ne seront pas terminés pour ceux qui passent le bac en hybride)...

Le blog reprendra sa route demain.

Bon dimanche à toutes et à tous...

Christophe

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Dans les cours de récré, ce nouveau jeu dangereux inquiète

13 Mars 2021 , Rédigé par Ouest France Publié dans #Education

Dans les cours de récré, ce nouveau jeu dangereux inquiète

De nouveaux défis idiots et dangereux font, de temps en temps, leur apparition dans les cours d’écoles. Le dernier en date consiste à entourer un camarade et le bousculer, parfois, par surprise. Ce jeu stupide a failli coûter la vie à un élève. Explications.

C’est la nouvelle tendance idiote et dangereuse qui apparaît dans certaines cours de récré. Plusieurs écoliers encerclent un camarade pour le bousculer et se le renvoyer, en plaçant leur bras en croix sur leur torse. L’enfant du centre est parfois prêt. Parfois, au contraire, il est pris par surprise. Et c’est là que ce « jeu » peut devenir dangereux.

Coup du lapin

Si l’enfant est poussé par-derrière sans s’y attendre, attention au coup du lapin. Mais gare également à la chute. C’est ce qui est arrivé récemment à un garçon de 10 ans, en Ile-de-France, raconte RTL . Poussé violemment, il a percuté une barrière en métal en tombant, au niveau du cou.

La douleur était là, mais pas très forte. Plusieurs jours plus tard, en revanche, l’enfant a soudainement éprouvé des difficultés à parler, à trouver ses mots en classe. Une première alerte, suivie d’une deuxième, lorsqu’il a été victime d’une paralysie sur la moitié du visage. Il a alors passé une IRM, révélant un AVC (accident vasculaire cérébral), très rare à cet âge.

Les radiologues se sont aperçus qu’il s’était fait une dissection de l’artère carotide, lors de sa chute sur la barrière. Un caillot de sang s’était alors formé et des petits morceaux avaient fini par s’en détacher, pour circuler jusqu’au cerveau. Il a été victime, du coup du lapin, comme on l’appelle couramment.

Le risque de certains jeux

Après plusieurs jours d’hospitalisation, le jeune garçon va désormais mieux et a pu retourner à l’école. Sous anticoagulants, il doit cependant se protéger et ne peut donc plus jouer avec ses camarades pour le moment. Ses parents ont demandé d’alerter les enfants et les parents sur les risques que peuvent représenter certains « jeux ».

Cette histoire rappelle les défis parfois farfelus que les enfants inventent sans réaliser combien ils leur font prendre des risques inconsidérés. On se souvient notamment du défi du piment qui consistait à écraser sur le visage ou dans la bouche d’un camarade du piment. Ou encore plus proche de ce cas récent : le jeu de l’escalier qui consistait à provoquer une bousculade dans les escaliers des établissements.

(...)

Bruno Alvarez

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Harcèlement scolaire : “Il faut renforcer et épauler les enfants vulnérables"

13 Mars 2021 , Rédigé par Télérama Publié dans #Education

Harcèlement scolaire : “Il faut renforcer et épauler les enfants vulnérables"

Et si, au lieu de se focaliser en priorité sur les harceleurs et les sanctions, l’Éducation nationale aidait les “victimes” à trouver la force de résister ? C’est l’idée défendue par la thérapeute Emmanuelle Piquet, fondatrice du centre Chagrin scolaire. Rencontre.

L’adolescente morte noyée lundi 8 mars, après avoir été battue et jetée dans la Seine, était victime de harcèlement scolaire depuis plusieurs semaines. Comment en arrive-t-on à de telles extrémités ?

Ce cas était connu, la maman avait rapporté les faits au lycée, un conseil de discipline était prévu début avril, donc les protagonistes étaient au courant. Le protocole, qui s’appuie en général sur la sanction dans l’Éducation nationale, a été mis en branle. Les méthodologies destinées à faire cesser le harcèlement ne sont pas encore très bien évaluées, mais s’il y a une chose qu’on sait, c’est que faire la morale au harceleur puis le sanctionner n’est pas efficace, ou très peu. Et pour autant, c’est quasiment la seule réponse de l’institution, qui s’adresse à l’auteur des violences, lui intime l’ordre d’arrêter, brandit la menace d’une punition. En réaction, celui-ci aura tendance à agir de manière plus subreptice, plus indirecte, en s’appuyant par exemple sur les réseaux sociaux, qui échappent davantage à la vigilance des parents et des professionnels de l’éducation. Le message implicite que lui envoie l’Éducation nationale, c’est que sa cible était la bonne puisqu’elle a besoin des autres pour s’en sortir. Ce type d’approche peut parfois fragiliser encore plus l’enfant harcelé.

(...)

Marion Rousset

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Dans l’éducation nationale, la pandémie relance le chantier sur la protection des données

13 Mars 2021 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education

La protection des données personnelles au Japon | Direction générale du  Trésor

EXTRAITS

Depuis le début de la crise sanitaire, l’explosion du numérique à l’école a mis le doigt sur les nombreuses failles en matière de respect des données personnelles. Les opérations de sensibilisation, indispensables, se multiplient. Le point, à l’occasion du lancement d’In-FINE, forum international du numérique pour l’éducation.

La protection des données personnelles dans le cadre scolaire ? Sophie (le prénom a été modifié), prof d’histoire-géographie dans un lycée du 93, n’en avait qu’une vague idée, lorsque l’annonce du confinement l’a obligée, il y a un an, à basculer ses cours en distanciel. Pris d’assaut, les outils collaboratifs mis à disposition par les établissements ou par l’éducation nationale ont vite saturé.

Et les premiers temps, pour récupérer ses élèves perdus dans la nature « en l’absence de consignes », Sophie s’est « débrouillée » : Gmail d’abord, puis Google Drive pour poster ses cours en audio et un groupe WhatsApp pour échanger au quotidien. Beaucoup de ses collègues ont aussi utilisé Zoom ou Discord. La plupart ignoraient alors qu’en recourant à ces solutions américaines, qui ne respectent pas le règlement européen pour la protection des données (RGPD), « ils risquaient de voir leurs données personnelles stockées à l’étranger, analysées et exploitées à des fins commerciales »alerte Nathalie Sonnac, présidente du comité d’éthique pour les données de l’éducation.

Une manne pour les géants du numérique

En montrant les limites de la mise en œuvre du RGPD dans l’éducation, le début du confinement, présenté par certains comme un « immense crash test », a contribué à remettre sur le devant de la scène l’enjeu crucial de la protection des données personnelles, largement ignoré. Gilles Braun, ancien délégué à la protection des données des ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, fraîchement retraité, s’en félicite.

(...)

Une sensibilisation indispensable

Les enseignants ont également fait l’objet d’une campagne d’information. Pour Jean-François Clair, responsable du groupe numérique du Snes-FSU, la formation reste très insuffisante. « Dans quelques académies, des modules de sensibilisation ont été proposés. Mais ils sont fondés sur le volontariat et touchent un nombre assez réduit de personnes, alors que tout le monde devrait être concerné ! »

Hélène Josso-Bouchard, déléguée à la protection des données dans l’académie d’Aix-Marseille, s’ingénie également à sensibiliser les collectivités qui équipent les établissements. « Certaines poussent pour utiliser des solutions issues des Gafam, qui ne présentent pas toutes les garanties en matière de protection des informations personnelles »assure-t-elle.

Joël Lamoise approuve : cette crise doit reposer la question de l’omniprésence dans les établissements de solutions proposées par les géants du numérique. « Même s’ils s’engagent à respecter le RGPD, ils gèrent de telles masses de données qu’en croisant deux bases, ils n’auraient aucun mal à retrouver l’identité d’une personne, décrypte Thierry de Vulpillières, ancien directeur des partenariats sur l’éducation de Microsoft, désormais à la tête de la start-up EvidenceB. La réglementation européenne l’interdit, mais ce n’est pas le cas partout et rien ne l’empêcherait techniquement. C’est pour cela qu’il vaut mieux être prudent. »

(...)

Les acteurs du numérique pour l’éducation et la formation, réunis sous la bannière de l’Afinef, comptent sur leur code de (bonne) conduite en cours de rédaction pour montrer patte blanche. Des organismes, labellisés par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), certifieront les solutions qui respectent la réglementation. Avec à la clef, pour « le chef d’établissement, la certitude que les données sont vraiment sécurisées », assure Hervé Borredon, vice-président de l’Afinef. Sortie prévue pour fin 2021.

Cet article est réalisé dans le cadre d’un partenariat avec In-FINE, Forum international du numérique pour l’éducation, dont le premier « temps fort » est une conférence en ligne autour du thème « Eduquer au numérique », le 11 mars 2021, de 14 heures à 16 heures. Sur inscription.

 

Cécile Peltier

Article complet à lire en cliquant ci-dessous

 

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