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Vivement l'Ecole!

cinema

A voir... "Fifi", de Jeanna Aslan et Paul Saintillan...

14 Juin 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Cinema

«J’en vois pas beaucoup qui rigolent longtemps», avait laissé tomber Fifi à propos des amoureux, au début./Libé

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La Macronie au monde de la culture : sois subventionné et tais-toi

29 Mai 2023 , Rédigé par Médiapart Publié dans #Culture, #Politique, #Cinéma

https://api.francelive.fr/resources/Pd1CzOG8h0zv6md6xYbdMOWnHfON34nEuu6MgFrvR_FmCdHS8TBavFmfpbTyXB-0ekBO0mkUDreIjuG3VN5f9cbWwZ--uu79FCT2NpvMBoxni82qBnY1Km32W46tajj9

S’en prendre à la liberté de parole de la culture, ainsi que s’y emploie la ministre Rima Abdul-Malak pour satisfaire son employeur élyséen, c’est menacer un contre-pouvoir essentiel. C’est saper la démocratie au nom de l’autorité. Tel un Druon sous Pompidou.

La ministre de la culture, Rima Abdul-Malak, prétend complaire à son patron : l’Élysée. Et elle voudrait qu’une telle attitude servile – qu’on appelle loyauté en politique – ruisselât davantage. Alors elle donne des gages en donnant des leçons, telle une cheffe régisseuse houspillant les troupes.

Nous avions eu droit à l’épisode de la 34e nuit des Molières, le 24 avril dernier. La ministre fut interpellée par deux artistes de la CGT, Toufan Manoutcheri, comédienne, et Lucie Astier, circassienne, à propos de la réforme des retraites et des protestations populaires qui s’ensuivaient.

« Les acteurs ne sont pas des chiens ! », lancèrent-elles en citant Gérard Philipe, avant de s’écrier : « Et vive les casserolades ! » Le tout non sans avoir reproché à la locataire de la Rue de Valois sa passivité : « Quand est-ce que vous allez vous décider à sortir de votre silence ? »

Qu’à cela ne tînt, quelque microphone miraculeusement mis à sa disposition permit à Rima Abdul-Malak de riposter, dans la foulée, de vive voix : « D’habitude, le rôle du ministre, c’est de rester assis à ne rien dire. Mais, là, c’est pas possible. »

© Destination Ciné

La presse d’industrie, conformiste et normative, applaudit à grands cris. La palme d’or revenant à Télérama : « Rima Abdul-Malak n’a pas flanché [...]. Elle a osé sortir de postures convenues [...]. Beau coup d’éclat [...]. Intervention courageuse, offensive [...]. Elle s’est levée dans la salle médusée pour répondre avec cran et panache. »

Observons que le mot « panache » fut aussitôt employé par l’Élysée, comme le notait Le Parisien dès le lendemain de la cérémonie des Molières, le 25 avril : « On ne manque pas de [le] souligner ce mardi dans l’entourage du président de la République. “Ça ne manquait pas de panache, estime-t-on. Elle a pris un vrai risque et aurait pu se faire huer, mais elle a été applaudie. C’est loin de l’image d’un secteur culturel qui en voudrait terriblement au gouvernement sur la politique menée ces dernières années.” »

Forte de son succès rencontré grâce au micro complice et à une presse complaisante, Rima Abdul-Malak a tenté de rejouer la scène, sur Twitter, samedi 27 mai au soir, à la suite du discours critique de la récipiendaire de la Palme d’or au titre qui fait tilt – Anatomie d’une chute : la cinéaste Justine Triet, vent debout contre la réforme des retraites et la répression gouvernementale à l’endroit du mouvement de protestation populaire « nié de façon choquante ».

La morale du gazouillis ministériel ? On ne mord pas dans la main qui vous nourrit, ne l’oublions pas. En attendant le renfort de la presse aux ordres, de petits faisans de la galaxie macronienne ont imprimé la cadence libérale-autoritariste sur les réseaux sociaux : ici Roland Lescure (qui a parlé d’« ingratitude »), là Prisca Thévenot (qui a fustigé une « rébellion de salon »)...

La palme revenant cette fois au député de la minorité présidentielle Guillaume Kasbarian, président de la commission des affaires économiques : « Ce petit microcosme, biberonné aux aides publiques comme jamais, qui fustige une politique “néo-libérale” au Festival de Cannes. Il est peut-être temps d’arrêter de distribuer autant d’aides à ceux qui n’ont aucune conscience de ce qu’ils coûtent aux contribuables. »

La régression politique et démocratique s’avère patente, ainsi que le relève l’écrivain Nicolas Mathieu sur Instagram. L’argent public n’est pas celui du gouvernement, l’exécutif n’est pas un comité de direction et « la main qui nourrit les artistes n’est pas la vôtre. C’est celle de la communauté nationale ».

« Une sébile dans une main et un cocktail Molotov dans l’autre »

Pour mesurer ce retour en arrière vers les ténèbres pompidoliennes que nous imposent le fringant président Macron et ses équipes sémillantes, il suffit de se souvenir d’un épisode intervenu voilà très exactement un demi-siècle, en mai 1973.

À l’époque, le ministre des affaires culturelles (il fut le dernier à porter ce titre malrucien), Maurice Druon, donna à l’Agence France-Presse un entretien dans lequel il prononça une phrase infâme devenue fameuse : « Les gens qui viennent à la porte de ce ministère avec une sébile dans une main et un cocktail Molotov dans l’autre devront choisir. »

Comme le montre la vidéo ci-dessous, Maurice Druon – co-auteur avec son oncle Joseph Kessel des paroles du Chant des partisans, à Londres, en mai 1943 –, allait justifier à la tribune de l’Assemblée nationale ses propos tenant du chantage : pas d’argent pour les contestataires, la culture ne saurait s’affranchir de la reconnaissance du ventre, nous saurons acheter le silence dans les rangs...

23 mai 1973 : déclaration de Maurice Druon, ministre des affaires culturelles, justifiant ses propos sur la sébile et le cocktail Molotov : « Que l'on ne compte pas sur moi pour subventionner les moyens d'expression pour lutter contre le pouvoir. » © INA Politique

Maurice Druon, interrogé à ce sujet voilà une quinzaine d'années pour « Jeux d’archives », une émission de France Culture, affirmait, l’œil encore reconnaissant à l’instance supérieure qui l’avait nommé, que le président Pompidou, en marge de l’entretien à l’AFP qui lui avait été soumis avant publication, inscrivit « très bien » au stylo rouge à propos de la fameuse petite phrase sur la sébile et le cocktail Molotov.

Rima Abdul-Malak, en service commandé – pour justifier auprès de son maître élyséen d’être passée du stade de conseillère au rang de ministre –, se « druonise » sous nos yeux. Anatomie d’une chute...

Antoine Perraud

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Discours de Justine Triet à Cannes : la palme d’or d’une main, un uppercut à la réforme des retraites de l’autre

27 Mai 2023 , Rédigé par Libération Publié dans #Cinéma, #Art, #Politique

https://www.francetvinfo.fr/pictures/EaiTJv4VBXiLRjrZD5RlcssHPcs/752x423/2023/05/27/64726250ad3a2_000-33ge7ar.jpg

Le Festival s’est ouvert sous la menace d’une coupure de courant de la CGT mais c’est finalement la réalisatrice d’«Anatomie d’une chute» qui a électrisé la cérémonie et «estomaqué» la ministre la Culture en attaquant la politique du gouvernement français sur la culture et les retraites.

Dans Anatomie d’une chute, Justine Triet imagine le procès de son héroïne. Au moment de recevoir la palme d’or de la 76e édition du Festival de Cannes, la réalisatrice a fait un autre procès : celui du gouvernement français et de la réforme des retraites d’Emmanuel Macron.

Celle à qui l’on doit Victoria et Sibyl a commencé par remercier toutes ses équipes et le jury ce samedi soir, avant de se lancer dans un discours engagé. «Le pays a été traversé par une protestation historique extrêmement puissante et unanime de la réforme des retraites», a-t-elle déclaré avant de regretter que le mouvement ait été «nié de façon choquante». Justine Triet a ainsi dénoncé les répressions contre la mobilisation.

La troisième réalisatrice à recevoir la palme de l’histoire du festival (à 44 ans elle succède à Jane Campion pour la Leçon de piano en 1993 et à Julia Ducournau pour Titane en 2021) a également pointé du doigt la «marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral défend» et qui est en train «de casser l’exception culturelle sans laquelle [elle] ne serait pas là aujourd’hui». «Ce schéma de pouvoir dominateur, de plus en plus décomplexé, éclate dans plusieurs domaines», a fait remarquer la cinéaste. D’abord socialement - «c’est là où c’est le plus choquant», dit-elle, mais aussi dans «toutes les autres sphères de la société, et le cinéma n’y échappe pas.»

La ministre «estomaquée»

La ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, s’est dite «estomaquée» par le discours «injuste» de la Française.

«Heureuse de voir la palme d’or décernée à Justine Triet, la dixième pour la France ! Mais estomaquée par son discours si injuste. Ce film n’aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma qui permet une diversité unique au monde. Ne l’oublions pas», a-t-elle écrit sur Twitter.

Dans Anatomie d’une chute, Justine Triet imagine le procès d’une femme (Sandra Hüller) accusée de l’homicide de son mari, dans un film passionnant et limpide qui avait remporté la palme des critiques de Libération. Son long métrage est attendu dans les salles françaises le 23 août.

Libération

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A voir... "Désordres" de Cyril Schäublin...

12 Avril 2023 , Rédigé par Libération Publié dans #Cinema

Le film impavide de Cyril Schäublin raconte l’introduction des idéaux anarchistes dans une horlogerie suisse à la fin d’un XIXe siècle. Et souligne la beauté des paradoxes.

Il est intéressant de constater combien le titre original du film de Cyril Schäublin contraste avec celui choisi pour la sortie en salles françaises. Unrueh désigne, en allemand (le film se passe à Saint-Imier dans le Jura suisse), le balancier au cœur du mécanisme des montres. Un mot qui évoque la précision, la régularité, l’ordre éternel des choses et du temps qui s’écoule. Soit tout l’inverse des Désordres promis par le titre français. Mais c’est dans l’écart entre les deux mots, dans l’interstice de sens qui se dégage des paradoxes, que réside une des beautés de ce deuxième long métrage atemporel et impavide. A la fin d’un XIXe siècle qui a marqué le triomphe du capitalisme industriel, dans un recoin champêtre de Suisse romande, débarque Pierre Kropotkine, géographe russe venu dessiner une nouvelle carte de la région. Un balisage du territoire qui va de pair avec d’autres grands mouvements vers la modernité dont le film est imprégné : naissance de la publicité grâce à la photographie, mesure de la productivité de plus en plus fine, contrôle de plus en plus total des populations ouvrières… C’est dans cette ambiance que se développent, en sous-main, en surimpression, les idées anarchistes, apportées par le vent internationaliste, certaines de Russie et d’autres de Paris et sa Commune.

Le pollen de la révolution

Cette dynamique de la contamination est présente dès l’ouverture du film, seule et unique séquence hors de Suisse où, sur une terrasse, des bourgeoises russes, nimbées dans une lumière fin de siècle, évoquent le nom de Kropotkine qu’elles soupçonnent à juste titre d’être devenu un anarchiste. A des milliers de kilomètres de là où il se trouve alors, elles sont pourtant au fait de son évolution politique comme si le pollen de la révolution ne pouvait manquer d’atteindre sa cible. Mouvement des idées donc mais, dès le départ, mélangé à un immobilisme que suppose par exemple le temps de pose photographique. Voici que les trois demoiselles ne doivent plus bouger pendant vingt secondes et que leurs ombrelles se figent en attendant le signal du photographe. Grâce de la suspension qui contraste avec les gestes machiniques qui sont la règle à l’usine de montres de Saint-Imier, et que le réalisateur filme avec une attention concentrée, chaque ouvrière étant un rouage à la fois indispensable et interchangeable à la fabrication d’un grand tout. L’élaboration d’un temps collectif, qui se confond ici avec la mesure et l’augmentation de la productivité, supervisées par un contremaître aussi urbain qu’implacable.

Ce que le film cherche dès lors à distiller, par ses jeux de décadrages (la caméra n’est jamais exactement là où on suppose qu’elle devrait être) et ses changements d’échelle, c’est la possibilité de ce fameux désordre, qui s’incarne également dans le jeu des actrices, ouvrières nonchalantes qui fument en discutant politique, opposant à la sécheresse de leur cadence d’usine la curiosité pour un autre temps – ailleurs, ce n’est pas le même fuseau horaire et pas la même vie. Le film, dans sa très grande intelligence, son sens mesuré de la dissension, mêle le géographique et le temporel, les limites à ne pas dépasser qui sont autant inscrites sur le sol que marquées par le tempo des horloges. En permanence, les ouvriers sont rappelés à l’ordre : «N’avancez pas, vous allez entrer dans le cadre», les sermonnent les photographes de l’histoire officielle, soucieux que ça ne déborde pas, que ça ne s’invite pas à la fête. C’est ici que le balancier rejoint le mouvement, pris dans les deux sens de son terme : un équilibre, mais aussi la possibilité d’une avancée téméraire. Le mouvement anarchiste, souterrain, entêté, passe de main en main et ne cesse de chercher, tout comme le film, une forme adéquate, moderne.

Laura Tuillier

Désordres de Cyril Schäublin avec Clara Gostynski, Alexei Evstratov, Monika Stadler, 1 h 33.

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A voir... La syndicaliste, de Jean-Paul Salomé avec Isabelle Huppert, Grégory Gadebois, François-Xavier Demaison, Pierre Deladonchamps et Marina Foïs

3 Mars 2023 , Rédigé par Le Pacte Publié dans #Cinema

LA SYNDICALISTE raconte l’histoire vraie de Maureen Kearney, déléguée CFDT chez Areva, qui, en 2012, est devenue lanceuse d’alerte pour dénoncer un secret d’Etat qui a secoué l’industrie du nucléaire en France. Seule contre tous, elle s’est battue bec et ongles contre les ministres et les industriels pour faire éclater ce scandale et défendre plus de 50 000 emplois jusqu’au jour où elle s’est fait violemment agresser et a vu sa vie basculer…

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A voir... "Les petites victoires"

2 Mars 2023 , Rédigé par 20 Minutes Publié dans #Education, #Cinema

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A voir... "La grande magie"... De Noémie Lvovsky. Avec Noémie Lvovsky, Denis Podalydès...

8 Février 2023 Publié dans #Cinema

France, les années 20. Dans un hôtel au bord de la mer, un spectacle de magie distrait les clients désœuvrés.

Marta, une jeune femme malheureuse avec son mari jaloux, accepte de participer à un numéro de disparition et en profite pour disparaître pour de bon.

Pour répondre au mari exigeant le retour de sa femme, le magicien lui met entre les mains une boîte en lui disant qu’elle est à l’intérieur.

Cependant il ne doit l’ouvrir que s’il a absolument foi en elle, sous peine de la faire disparaître à jamais. Le doute s’installe alors chez Charles…

https://www.advitamdistribution.com/films/la-grande-magie/

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A voir... "Stella est amoureuse"

14 Décembre 2022 , Rédigé par Libération Publié dans #Cinéma

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Coup de coeur... François Truffaut...

5 Décembre 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Litterature, #Cinema

 

1er septembre 1978

 

Cher Jean-Louis Bory,

 

Ces déchirements qui sont comme des morts, la sensation de trou noir, du je n’existe plus, cette irréalité des visages croisés dans la rue, tout cela je l’ai connu et aussi la certitude qu’on ne peut pas faire comprendre aux autres ce qui se passe en soi, le concret qui se dérobe, ce vide hébété.

J’ai connu cela et il m’a fallu un an et demi pour m’en sortir, avant de retrouver le ressort qui fait rebondir et puis encore trois ans avant de pouvoir revivre normalement, c’est-à-dire d’aimer sans méfiance.

Je vais plier cette lettre dans une enveloppe et la poster, mais imaginez qu’elle vous parvient roulée dans une bouteille. Vous faîtes partie de ceux qui ont la chance de pouvoir exprimer l’inexprimable et de se tirer d’affaire par la création. N’oubliez pas cela.

J’ai admiré votre courage quand vous avez bravé le sardonique Philippe Bouvard en présentant la Moitié d’orange ; chaque semaine, au Masque et la Plume, vous donniez un exemple de vaillance, gaité et vitalité. A cause de cela, je sais que vous allez trouver, le moment venu, la force de donner le coup de pied qui vous fera remonter à la surface, parmi nous.

 

toute mon amitié,

François Truffaut

             _________________

 

A JEAN-LUC GODARD [mai-juin 1973]

Jean-Luc. Pour ne pas t’obliger à lire cette lettre désagréable jusqu’au bout, je commence par l’essentiel : je n’entrerai pas en coproduction dans ton film.

Deuxièmement, je te retourne ta lettre à Jean-Pierre Léaud : je l’ai lue et je la trouve dégueulasse. C’est à cause d’elle que je sens le moment venu de te dire, longuement, que selon moi tu te conduis comme une merde.

 

François Truffaut - Correspondance

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A voir... "Nos frangins" de Rachid Bouchareb

1 Décembre 2022 , Rédigé par Divers Publié dans #Cinema

(...)

Cette sobriété extrême de la réalisation, soutenue par un usage intensif des archives d’époque, n’a d’autre but que de cerner au plus près un sentiment, qui est celui de l’injustice et du silence honteux qui l’accompagne. Le film, antispectaculaire et peu propice aux grandes orgues sentimentales, est, à cet égard, une réussite.

Jacques Mandelbaum/Article complet en cliquant ci-dessous

 

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