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Vivement l'Ecole!

Edward Grieg...

30 Juin 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Lilia Hassaine...

30 Juin 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Amazon.fr - Soleil amer - Hassaine, Lilia - Livres

L'ex-professeure s'était prise d’affection pour son jeune voisin et l'accompagnait tous les mercredis à la bibliothèque. Elle lui expliquait les pouvoirs magiques des livres et de la littérature : « Peu importe d’où tu viens, peu importe la tête que tu as, si tu connais la correspondance de Flaubert, quelques vers de Rimbaud et la musique de Proust, tu as les passeports diplomatiques de toutes les sociétés et de tous les États.

Le seul trait d'union entre les hommes c'est la culture, cette culture qu'on dit élitiste mais qui est universelle car elle a traversé les siècles. Les sonates de Beethoven sont arrivées jusqu'à nous parce qu'il y a dans cet art, comme dans la musique classique arabe ou le chant des oiseaux, une permanence du sentiment, une sorte d’âme supérieure. L'excellence de l'art dépasse les préférences, elle est la caisse de résonance de Dieu...»

Lilia Hassaine - Soleil amer

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Pourquoi les « jeunes de cité » défient les institutions

30 Juin 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Banlieues, #Sociologie, #Jeunesse

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Pourquoi les « jeunes de cité » défient les institutions
Eric Marliere, Université de Lille

La mort de Nahel.M, 17 ans, abattu par un tir policier lors d'un contrôle de véichule à Nanterre mardi 27 juin au matin a déclenché une série d'émeutes dans plusieurs communes populaires en Ile-de-France et une vague d'indignation dans le pays. Les destructions et dégradations ont conduit le chef de l'Etat jeudi 29 à dénoncer « des scènes de violences » contre « les institutions et la République » qui sont « injustifiables ».

Pourquoi tout casser, tout détruire ? Les histoires de bandes ou de violences dans les quartiers populaires, notamment lors d'événements déclencheurs (interpellations, blessures ou comme ici, un décès après une intervention policière) défrayent régulièrement la chronique.

Si les parcours sociaux des individus sont plus hétérogènes qu’il n’y paraît, comme je le montre sur mon terrain mais aussi comme le font de nombreux travaux universitaires dont ceux de la sociologue Emmanuelle Santelli, il existe également des déterminismes sociaux mais aussi ethno-raciaux qui scellent la plupart des destins des jeunes des quartiers populaires urbains qui les conduisent, certes en fonction des trajectoires spécifiques, à des confrontations avec les institutions d’encadrement comme la police, l’école ou le travail social.

Nous sommes donc en droit de nous demander si ces différentes manifestations de violence et d’agressivité véhiculées par certains jeunes adultes ne sont-elles pas en quelque sorte l’expression de formes politiques par le bas ? Une forme de résistance infra-politique qui prend la forme d’incivilités, que l’anthropologue James C. Scott appelle le « texte caché ».

Cette question nous paraît désormais centrale dans la mesure où les revendications politiques et sociales de la majorité des habitants des quartiers populaires et notamment des différentes générations de jeunes n’ont jamais été véritablement prises en compte par les institutions.

L’exemple des révoltes urbaines récurrentes depuis les années 80

L’un des moments marquants illustrant cette hypothèse est l’épisode des « émeutes de 2005 ». Les médias avaient ainsi relayé leur incompréhension, indignation et condamnation morale face aux incendies de nombreuses écoles primaires. Or comme l’explique le sociologue Didier Lapeyronnie, le fait d’incendier les écoles – parfois occupées par les petites sœurs ou petits frères – ne peut être appréhendé comme un geste de violence « gratuite », mais plutôt comme un sentiment de revanche contre une institution, l’école, perçue comme humiliante et excluante.

Cette forme d’ostracisme n’est pas sans conséquence pour ces jeunes dans la mesure où la sélection sociale cautionnée par l’institution scolaire a condamné définitivement leur avenir notamment pour celles et ceux qui en sortiront sans diplôme.

INA, Emeutes, 2005, Villers le Bel.

L’action de brûler les écoles constitue pour ces jeunes le moyen d’occasionner un mouvement de rébellion, écrit Lapeyronnie, bien que dépourvus d’idéologie et de règle, mais visant à provoquer une « réaction » ou des « réformes » de la part de ces mêmes institutions.

Se faire entendre par des institutions qui ne vous écoutent plus

Il s’agit également de se faire entendre par des institutions qui ne vous écoutent plus et de stopper momentanément un « système » qui tourne sans vous et se passe de votre existence depuis des années comme l’affirme Didier Lapeyronnie un peu plus loin :

« L’émeute est une sorte de court-circuit : elle permet en un instant de franchir les obstacles, de devenir un acteur reconnu, même de façon négative, éphémère et illusoire et d’obtenir des « gains » sans pour autant pouvoir contrôler et encore moins négocier ni la reconnaissance ni les bénéfices éventuels. »

Les formes de provocations et autres « incivilités » véhiculées par certains jeunes des « quartiers » envers les enseignants pourrait être appréhendée comme une réponse quotidienne au rôle central de l’école comme moyen verdict social pour l’avenir des jeunes.

Affrontements permanents avec la police

Sur nos terrains d’enquête, nous avons aussi constaté des attitudes quelque peu ambiguës de la part d’agents de police dans l’espace public à l’égard de jeunes et parfois même de moins jeunes.

Par exemple, tel dimanche, en début d’après-midi, lorsque cinq jeunes adultes âgés de trente à trente-cinq ans, qui sont pour la plupart mariés et ont une situation professionnelle plus ou moins stable, se retrouvent dans la cité comme à l’accoutumée, avant d’aller voir jouer l’équipe municipale de football plus tard. Survient alors une 106 blanche « banalisée », avec à son bord des inspecteurs qui regardent de façon soupçonneuse les jeunes adultes en pleine conversation ; l’un des policiers baisse la vitre de la voiture et lance de manière impromptue : « Alors, les petits pédés, ça va ? ! » La réaction des jeunes adultes et des trentenaires présents se mêle de rires et d’incompréhensions face à une interpellation insultante et gratuite mais qui traduit aussi un ordinaire.

Cet ordinaire reflète une forme de négligence vis-à-vis de ces « quartiers populaires » où l’exception en matière de régulation policière, mais aussi en termes de politique de la ville, du logement, de marché du travail…

La recherche de la confrontation avec la police

Il est également vrai que certains jeunes ne sont pas en reste avec les forces de police. L’historique et l’expérience sociale ont fait que certains jeunes récemment n’hésitent pas non plus à provoquer ou à narguer la police. Si certains trafiquants sont parfois dangereux en raison des enjeux économiques inhérents aux trafics, d’autres jeunes ayant intériorisé les pratiques agonistiques de rue perçoivent la police comme un ennemi.

Il existe donc des représailles de la part des jeunes : au bout de plus de 30 ans de confrontations, une sorte de cercle vicieux s’est ainsi instauré entre certains jeunes et certains policiers.

Pour autant si la prise de recul est nécessaire pour appréhender la nature de ces rapports de force – qui tourne le plus souvent à l’avantage des policiers à moyen terme – nous observons que les tensions étudiées qui ont cours dans les quartiers populaires sont liées à un quadrillage policier spécifique à l’encontre de ses jeunes perçus comme indésirables qui est sans commune mesure entre la police et les autres groupes sociaux (hormis les groupes extrêmes et récemment les « gilets jaunes »).

Du côté du bras gauche de l’État

Du côté des politiques sociales, on a constaté une suspicion générale des jeunes envers les formes d’accompagnement proposés par le travail social par exemple.

En effet, contrairement aux discours médiatiques, beaucoup de jeunes adultes en grande difficulté préfèrent le plus souvent contourner les institutions et fuir les conflits notamment avec les forces de l’ordre et les institutions en général car leur survie sociale et/ou physique en dépend.

Les questions relatives à l’illégalité, à la déviance, au mensonge se situent aux confins de la débrouillardise et du « système D » et constituent un moyen de défense et de survie pour les classes populaires en grande difficulté.

Mais lorsque ces stratégies de survie entre des économies parallèles ne peuvent plus s’opérer en raison de conjonctures économiques défavorables ou d’institutions trop répressives dans les quartiers populaires urbains, le « système D » s’efface au profit des résistances, de révoltes ou des formes d’agressivité à l’égard d’agents de l’État appréhendés comme opposés aux possibilités de s’en sortir des personnes rencontrées sur le terrain.

Une situation de tensions permanentes

Depuis les années 1970, une fraction des classes populaires urbaines se retrouve de plus en plus confrontée aux forces de police en période pourtant stable du point de vue politique. Si auparavant des conflits éclataient entre paysans et agents royaux durant l’Ancien Régime, et à partir du milieu du XIXe siècle entre ouvriers et la police, c’était le plus souvent en périodes de troubles sociaux ou politiques conséquence d’émeutes à répétition.

Même constat au sujet de la naissance du mouvement ouvrier à la fin du XIXe siècle – période de déstabilisation pour les classes populaires assujetties aux travaux rugueux et normatifs du monde industriel naissant – où les résistances et parfois les révoltes se développent à l’encontre des pouvoirs.

Au sujet des quartiers populaires urbains, la question semble quelque peu différente, car même en période d’« accalmie » ou stable, la police paraît toujours présente pour contrôler les jeunes, et ce quelles que soient leurs activités.


L’auteur a récemment publié « Les quartiers (im)populaires ne sont pas des déserts politiques Incivilités ou politisation des colères par le bas », aux Éditions du Bord de l’Eau.The Conversation

Eric Marliere, Professeur de sociologie à l'université de Lille, Université de Lille

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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Aux enfants de banlieue...

30 Juin 2023 , Rédigé par Médiapart Publié dans #Education, #Banlieue

C'est quoi un "jeune de banlieue" ? - Ensemble en France

De notre fonction d’enseignants, nous avons un objectif viscéral : tout faire pour contrer le piège tendu des inégalités sociales. La banlieue brûle, le monde a les yeux rivés sur elle. Nous savons, pour notre part, les richesses qu’elle détient. Cette force vive qu’elle retient. À nous d’aller la mettre en lumière, à nous de ne jamais renoncer.

La banlieue brûle. Les médias accourent, ils s’excitent, diffusent en boucle les seules images qu’ils sont capables d’en montrer : feu, voitures calcinées, jeunes en furie, violence.

Un jeune homme de 17 ans est mort. Le jour même, à l’autre bout de la France, Emmanuel Macron se rendait à Marseille, petit tour des écoles et puis s’en va. Les débats s’enchainent à la télé. On y parle police, refus d’obtempérer, légitime défense, émeutes de quartier, contrôle au faciès, bavure policière. Et c’est toujours la même rengaine, le même débat. Toujours les mêmes jeunes montrés et remontrés sous leur plus mauvais jour, brûlant des voitures, tirant des mortiers. Nanterre, Asnières, Colombes, Suresnes, Clichy-sous-Bois, Mantes-la-Jolie…La banlieue brûle. Une cellule de crise se réunit. C’est l’urgence. Vite, éteindre le feu, stopper l’agitation, ramener les jeunes au calme. Passer au karcher toute cette racaille ?

Le silence reviendra un jour, les feux cesseront, les caméras iront voir ailleurs et la vie reprendra son cours. La banlieue intéresse, inquiète, préoccupe par son côté sombre. On y craint les soulèvements, on y redoute les radicalisations mais tant qu’elle dort et ne fait pas de bruit, on n’en montre rien. Quelques associations par ci par là, quelques initiatives de temps à autre, et puis plus rien. C’est sans doute pour cette raison, cette injustice aussi que le collectif Territoires Vivants de la République est né. Rassemblant une quarantaine de personnes, professeurs du primaire et secondaire, directeurs d’école, inspecteurs, dispersés dans toute la France et motivés par une seule cause : rendre justice aux jeunes de banlieue.

De notre fonction d’enseignants, nous avons un objectif viscéral : tout faire pour contrer le piège tendu des inégalités sociales, tout faire pour que les élèves que nous côtoyons au quotidien puissent se saisir de l’école comme d’un instrument d’émancipation, tout faire pour dire que non, la banlieue n’est pas ce lieu où ne s’inscrivent que le pire, la violence, l’errance et l’échec. C’est bien à ce combat que nous nous livrons chaque jour dans nos classes, nos écoles reléguées.

Nous ne nous voilons pas la face, ne nous racontons pas d’histoires. Il y a des difficultés, des inégalités, des tensions, des quêtes, des bagarres parfois. Tout cela nous le savons. Mais nous savons aussi la part de réussite qu’il est possible de provoquer. Aller chercher un jeune dont on n’attendait plus rien et le voir changer, s’ouvrir, se questionner, remettre en question ses idées…Oui, la banlieue a ses succès.

En 2018, nous publiions Territoires Vivants de la République (La Découverte). En 2022, nous publiions Parce que chaque élève compte (Éditions de l’Atelier). Deux ouvrages qui disent comment et combien il est possible de déjouer, en partie, la fatalité sociale. Deux ouvrages qui témoignent de nos interrogations et nos réussites en banlieue. Loin des lieux communs, nous refusons l’idée d’une focalisation à sens unique sur les jeunes des quartiers, refusons le fait que les projecteurs ne soient braqués sur eux uniquement lorsque les feux s’allument, refusons également que l’école de la banlieue soit traitée d’abord (et parfois seulement) en terme « quantitatif ». Plus d’heures d’école, plus de profs, plus de chauffage, moins de vacances d’été.

À Marseille, visitant une école, Emmanuel Macron n’a pas saisi l’ampleur de la tâche. La forme a pris le dessus sur le fond. Il a évité les sujets essentiels, mis de côté les dossiers incontournables. Que fait-on dans les murs de l’école ? Quels projets avec les élèves de Marseille ? Quelle attitude face aux enfants qui se montrent « difficiles » ? Quel regard sur les élèves ? Quelle exigence vis-à-vis d’eux ? Quelle part accordée à la culture ? Quelle relation instaurée avec les familles ?

À Marseille, il a été question d’allongement du temps de travail. Mais l’école n’est pas une entreprise, l’école ne se gère pas à coup de mesurettes.

On ne sauve pas les enfants de la misère en colmatant des trous béants sans même regarder ce qu’il y a dans le fond. Les élèves enlisés dans leurs problèmes de vie, les rétifs, les jeunes plein de rage et de rancœur ne s’attrapent pas à coups de vide. C’est par la relation, la pédagogie et la mise en œuvre de projets où ils s’engagent pleinement, et qui font sens, que les enfants s’élèvent. C’est par un regard porté sur eux, un regard empli d’ambition et d’exigence qu’ils ouvrent leurs propres perspectives. Une école qui n’est ni un laboratoire d’expériences du futur, ni un lieu d’accueil pour « pauvres enfants dont on ne sait plus quoi attendre ».

La banlieue brûle, les médias accourent. Où sont-ils lorsque, de leurs classes, les élèves réalisent des projets, gagnent des concours, parlent fraternité, débattent laïcité, peignent des fresques contre les concurrences mémorielles ? Tous ces jours où les quartiers sont calmes, où les Nahel, Mohamed, Fatuma, Tourkia, Djoumo, Mehdy, Ali, Inès ne brûlent pas de voitures, tous ces jours où le poids des inégalités sociales pèse jusque dans leur cartable mais qu’ils nous suivent, prêts à s’en sortir, prêts à se dépasser. Donnons-leur une école exigeante, capable de les embarquer plus haut que les tours Aillaud, plus loin que les vilaines images renvoyées par CNews. Rendons justice à tous ces enfants qui, non, ne sont pas les mauvais habitants de territoires « perdus », ni les futurs délinquants caricaturés.

La banlieue brûle, le monde a les yeux rivés sur elle.

Nous savons, pour notre part, les richesses qu’elle détient. Cette force vive qu’elle retient. À nous d’aller la mettre en lumière, à nous de ne jamais renoncer.

Elsa Bouteville, Kamel Chabane, Marguerite Graff du collectif Territoires vivants de la République

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Kaoutar Harchi, écrivaine, sur la mort de Nahel M. : “Si eux vont sans honte, nous n’irons pas sans révolte”

30 Juin 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Sociologie, #Société

https://images.rtl.fr/~c/770v513/rtl/www/1600369-une-marche-blanche-a-ete-organisee-jeudi-29-juin-a-nanterre-pour-rendre-hommage-a-nahel-17-ans-tue-par-un-policier.jpg

Dans Comme nous existons (2021), récit autobiographique d’une grande puissance littéraire, Kaoutar Harchi passait de l’intime au politique, pour dire son refus de l’assignation identitaire et sa révolte face à « l’injustice de race et de classe ». Un chapitre du livre était consacré à la mort du jeune Ahmed, frappé par la police lors d’un contrôle arbitraire, au bas de son immeuble : « La violence s’est alors mêlée à notre vie, dans l’indécence, dans l’impudeur. Nous fûmes dépouillés de nous-mêmes. La violence nous contraignit à nous regarder et à regarder autrement. Parfois, nous ne voyions plus rien, sauf la violence elle-même », écrivait-elle alors. L’écho avec le meurtre de Nahel, 17 ans, abattu par un policier à Nanterre mardi 27 juin est saisissant. C’est que tous les hommes racisés vivent avec ce « risque permanent de la peine de mort », selon Kaoutar Harchi, qui nous a envoyé ce texte après sollicitation de notre part.

Il faut l’écrire, le dire et le répéter : être perçu comme un jeune homme noir ou arabe entraîne un risque vingt fois plus élevé de subir un contrôle de police. Par ailleurs, depuis 2017, le nombre de personnes tuées suite à un refus d’obtempérer a été multiplié par cinq. En une année, ce sont treize personnes qui ont été tuées. A cette liste, s’ajoute désormais le nom de Nahel. Une liste qui elle-même s’ajoute à la liste séculaire des victimes de crimes policiers.

Pourtant, l’écrire, le dire, le répéter n’a que peu d’effets car, à peine survenu, le meurtre de Nahel a été, sur les plateaux télévisés de la guerre civile, justifié. J’entends : un sens a été donné à sa mort : il n’était que. Qu’un jeune, qu’un impoli, qu’un fuyard, qu’un délinquant, qu’un récidiviste, qu’une racaille. Pareille décriminalisation du crime commis contre Nahel révèle la violence par laquelle, en France, les hommes racisés des fractions populaires sont chassés de la communauté humaine – soit la communauté morale. Animalisés. Et rendus tuables.

La police est l’organe de cette tuerie, cette grande chasse. Le contrôle d’identité est la traque. Les hommes racisés vont et viennent dans l’espace enclavé. Et, d’un coup, c’est l’arrestation, la capture. Le feu est ouvert.

Avant que Nahel ne soit tué, il était donc tuable. Car il pesait sur lui l’histoire française de la dépréciation des existences masculines arabes. Il pesait sur Nahel le racisme. Il y était exposé. Il courait ce risque d’en être victime. La domination raciale tient tout entière en ce risque qui existe.

Alors que faire lorsque le risque se précise ? Que faire lorsque le risque a un visage, une voix, une arme ? Que faire lorsque le risque s’intensifie au point de devenir une menace ? Que faire lorsque ça hurle « shoote-le » ? Lorsque ça hurle « je vais te mettre une balle dans la tête » ? Ce qu’a fait Nahel, il a fui. Fui ce risque qui était la police. Nahel a voulu garder cette vie que la police allait lui prendre. Et cela est intolérable, n’est-ce pas. Qu’un homme racisé tienne à la vie, défende sa vie, lutte pour elle, n’est pas toléré.

Alors, vouloir sauver sa vie a coûté la vie à Nahel.

Vivre une vie d’homme arabe, d’homme noir, dans une France structurellement racialisée, c’est vivre à bout portant de la mort. La mort a été la peine de Nahel. Et maintenant Nahel est notre peine.

Le Président Emmanuel Macron parlait, il y a peu, de la « décivilisation » de la société française. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin évoquait, lui, son « ensauvagement ». Désormais, face aux caméras, ça prend un air grave, ça présente ses condoléances aux proches de Nahel, ça veut montrer que ça a du cœur. Ça sait, surtout, que le monde entier a vu la vidéo du meurtre de Nahel. Ça ne peut plus miser sur le doute et le mensonge.

Si eux, alors, vont sans honte, je voudrais dire que nous, qui refusons l’ordre du racisme et de sa violence, nous n’irons pas dans le calme, nous n’irons pas en paix, nous n’irons pas sans révolte, nous n’irons pas sans lutte, sans résistance, nous n’irons pas sans organisation, sans rassemblement, sans manifestation, nous n’irons pas sans vérité, sans justice. Et cela tant que les hommes arabes, les hommes noirs, ne réintégreront pas la communauté politique des égaux. Et le dire : l’égalité ne peut être blanche. L’égalité est entre tous et toutes. En attendant, alors, nous n’irons pas, sans tenter de protéger, comme nous le pouvons, les vies menacées. Je veux dire : comme nous aurions tous et toutes aimé protéger Nahel.

Kaoutar Harchi, écrivaine, sociologue.

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Russian Red...

29 Juin 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Jules Vallès...

29 Juin 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

L'Insurgé, Jules Vallès, Roger Bellet | Livre de Poche

Quelle journée !
Ce soleil tiède et clair qui dore la gueule des canons, cette odeur de bouquets, le frisson des drapeaux, le murmure de cette révolution qui passe, tranquille et belle comme une rivière bleue ; ces tressaillements, ces lueurs, ces fanfares de cuivre, ces reflets de bronze, ces flambées d'espoir, ce parfum d'honneur, il y a là de quoi griser d'orgueil et de joie l'armée victorieuse des républicains.
Ô grand Paris !
Lâches que nous étions, nous parlions déjà de te quitter et de nous éloigner de tes faubourgs qu'on croyait morts !
Pardon, patrie de l'honneur, cité du salut, bivouac de la Révolution !
Quoi qu'il arrive, dussions-nous être de nouveau vaincus et mourir demain, notre génération est consolée ! nous sommes payés de vingt ans de défaites et d'angoisse.
Clairons ! sonnez dans le vent ! Tambours ! battez aux champs !

Jules Vallès - L'Insurgé

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La discrimination positive à Harvard : la fin d’une conception contestée de la justice ?

29 Juin 2023 , Rédigé par The Conversation Publié dans #Education

Collegeboxes School of the Month: Harvard University - Collegeboxes

La discrimination positive à Harvard : la fin d’une conception contestée de la justice ?
Jean-François Amadieu, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

En 2014, une ONG a attaqué les universités de Caroline du Nord et de Harvard, les accusant de discriminer les étudiants asiatiques au profit des étudiants blancs à travers les pratiques d’« affirmative action » censées promouvoir la diversité ethno-raciale. Après plusieurs années de procédure, la Cour suprême des États-Unis doit enfin rendre sa décision en ce mois de juin 2023.

Cette décision s’imposera à toutes les universités qui pratiquent cette discrimination positive mise en place dans les années 60 en réaction à l’exclusion dont les noirs américains avaient souffert. Ce n’est pas la première fois que la Cour suprême est amenée à se prononcer sur sa légalité. Dans de précédentes décisions, elle avait notamment interdit les quotas ainsi que les systèmes de points supplémentaires automatiques selon la race.

La cour avait expliqué, en 2013 puis en 2016, que les universités devaient chercher d’autres moyens de diversifier leurs promotions, c’est-à-dire neutres du point de vue racial. Mais pour peu que la race ne soit pas le seul critère de choix, la Cour suprême acceptait jusqu’à aujourd’hui la discrimination positive. On considère que la nomination de plusieurs juges conservateurs par Donald Trump à la Cour suprême pourrait faire pencher la balance du côté des opposants à l’« affirmative action ».

Cette décision importante impactera aussi les pratiques en usage dans les entreprises. L’enjeu est de tourner la page de politiques de discrimination positive qui ont un impact négatif sur certaines minorités éthno-raciales. Ce qui n’est envisageable qu’en s’attaquant aux discriminations en raison de l’origine sociale avec des politiques neutres du point de vue racial. L’exemple d’Harvard est à cet égard crucial pour comprendre les limites des politiques mises en œuvre jusqu’alors.

Les biais des évaluations subjectives de la personnalité

Pour sa défense, Harvard a été obligée de communiquer des données inédites sur ses recrutements. Jamais autant de détails sur la réalité de la sélection des étudiants n’avaient été disponibles. Ce que montrent les données transmises est que non seulement les étudiants asiatiques seraient victimes de discrimination (Harvard s’en défend) mais surtout que la procédure de recrutement favoriserait les enfants de riches au détriment des autres.

À côté d’une discrimination positive au bénéfice des noirs et des Hispaniques, que Harvard reconnait, perdurerait une discrimination en raison de l’origine sociale, discrète et de grande ampleur. C’est ce que détaille un économiste de Duke University, Peter Arcidiacono qui a exploité la masse d’informations concernant tous les recrutements d’Harvard sur plusieurs années.

D’une part, à Harvard comme dans les autres universités, il apparaît que les candidats asiatiques sont défavorisés bien que leurs scores académiques soient nettement meilleurs. Pour expliquer ce phénomène, Harvard note que la sélection des étudiants repose sur d’autres critères, plus personnels ou extrascolaires. Il y a les lettres de recommandation, l’engagement dans la vie associative et surtout le « personal rating ». La note est attribuée au regard d’un essai rédigé par le candidat, d’un entretien avec un ancien, d’un avis d’un membre du personnel ayant parfois rencontré les candidats lors d’une visite du campus, de rapports de ses enseignants.

Il n’est pas donné par Harvard de définition précise de ce critère. L’évaluation des qualités personnelles donne lieu à des jugements de la personnalité supposée des candidats que l’on retrouve pêle-mêle dans les documents de l’université : « l’intégrité, la bienveillance, le courage, la gentillesse, la serviabilité, la capacité de résilience, l’empathie, la confiance en soi, les capacités de leadership, la maturité, la persévérance ». Ce qui est certain en revanche c’est que ce « personal rating » est déterminant pour être admis (80 % des admis ont 1 ou 2 sur une échelle de 5) et, curieusement, les étudiants asiatiques sont mal jugés sur ce critère.

Harvard’s Secretive Admissions Process Unveiled in Court Documents (Wall Street Journal, 2019).

On peut émettre trois hypothèses pour expliquer ce constat : la première est que l’université aurait des objectifs quantitatifs à atteindre chaque année par groupe ethno-racial ce dont l’université se défend. La deuxième est que les candidats asiatiques seraient réellement différents (du point de vue de leur personnalité par exemple) et la dernière que les recruteurs aient vis-à-vis des asiatiques un jugement biaisé par des stéréotypes.

Notons que l’évaluation de la personnalité est faite à travers un entretien avec un ancien diplômé qui n’est nullement un psychologue ou un professionnel du recrutement. Comme le souligne le département de la justice, Harvard semble pratiquer des quotas de manière officieuse, ceci notamment via ses subjectives évaluations de la personnalité. Le département de la justice en fait la démonstration en posant une question à laquelle Harvard ne peut répondre aisément : pourquoi le Personnal Rating des asiatiques est-il chaque année inférieur à celui des blancs et les pourcentages par groupes ethno-raciaux stable ?

Des étudiants héritiers

Ce n’est pas la première fois qu’Harvard est accusé d’utiliser des appréciations relatives à la personnalité supposée pour diminuer drastiquement les admissions d’étudiants de qualité mais jugés trop nombreux. Dans les années 20 et 30, ce sont les candidats juifs qui en furent victimes ; ils n’avaient pas alors le « character and fitness » approprié. Il y avait 20 % d’étudiants juifs à Harvard en 1920, 28 % en 1925 et après la mise en place du processus d’admission tenant compte du caractère leur part est tombé à 15 %. Plusieurs grandes universités ont mis en place ces évaluations de la personnalité pour écarter les candidats juifs comme l’a décrit un professeur de sociologie de Berkeley dans son livre The Chosen : The Hidden History of Admission and Exclusion at Harvard, Yale, and Princeton. Dans une recension du livre, un professeur de sociologie d’Harvard souligne que c’est jusqu’à aujourd’hui ce système d’admission dont l’origine remonte à l’antisémitisme des années 20 qui doit être réformé.

D’autres critères jouent un rôle lors des sélections des étudiants comme le fait d’être enfant de diplômé. Cette discrimination positive au bénéfice des familles d’anciens, parfaitement assumée et officielle, s’explique par le sens du collectif qu’elle développerait et les soutiens financiers des anciens étudiants – autant d’aspects qui bénéficieraient à tous et donc aussi aux moins favorisés. Ces héritiers représentent 14 % des effectifs d’étudiants et ils ont près de 6 fois plus de chances d’être admis que les autres.

Harvard n’est pas un cas particulier. On estime que, dans les grandes universités, surtout les plus sélectives et celles qui sont privées, le taux d’enfants d’anciens diplômés se situe entre 10 et 25 %. Le problème est assez grave pour que des universités aient déjà renoncé à ces pratiques et que certains États commencent à obliger les établissements à fournir les chiffres de ces admissions (Californie) ou même interdisent les coups de pouce donnés à ces héritiers (Colorado).

Il y a ensuite les étudiants qui ont la chance d’être les enfants des gros

donateurs. Ils sont sur ce que l’on nomme la « Dean’s List » à la discrétion de la direction et comptent pour 9,5 % des admis en 2019. Puis, les enfants du personnel de Harvard (enseignants, administratifs) représentent 1,3 % des étudiants.

Enfin, Harvard pratique aussi une discrimination positive en faveur des athlètes, expliquant qu’ils aideraient à développer le sens de la communauté sur le campus et sont un élément de diversité profitable aux autres étudiants.

On peut se dire que ces groupes favorisés ne sont pas si nombreux or ils composent 29 % des effectifs. En fait, 43 % des blancs qui sont à Harvard appartiennent à l’un de ces groupes privilégiés (et seulement 16 % des étudiants qui sont noirs, hispaniques ou asiatiques). Pire, 75 % de ces étudiants (enfants de donateurs, enfants du personnel, athlètes et enfants d’anciens d’Harvard) n’auraient jamais intégré l’université d’Harvard sans ces gros coups de pouce au vu de leurs compétences.

Sport et reproduction sociale

Des économistes se sont intéressés de près à ces heureux enfants bien nés ou sportifs émérites. Commençons par les sportifs, qui représentent 10 % des étudiants. Ceux-ci ont des scores aux tests inférieurs aux autres et ne seraient jamais rentrés dans cette prestigieuse université sans être des athlètes. Ils ont 14 fois plus de chances d’être admis (86 % de chances contre 5,5 % pour le candidat de base). On pourrait se dire que cela participe de la diversité ou que le prestige des exploits sportifs est un atout pour Harvard.

Et puis on imagine intuitivement que ces grands sportifs appartiennent à tous les milieux sociaux (le sport comme ascenseur social) et que, par le sport, des profils plus divers intègreraient Harvard. Il n’en est rien. En réalité, le recrutement des « athlètes » fonctionne comme un discret mécanisme de reproduction sociale. Les athlètes blancs admis sont 3,2 % à être économiquement désavantagés quand les admis ordinaires sont 14,6 %. En 2019, 26 % de ces athlètes blancs avaient des parents gagnants plus de 500000 dollars par an alors que la moyenne est de 15,4 % dans l’université. Harvard est l’université qui propose, curieusement, le plus grand nombre de sports en compétition (42) de sorte que nombre de sports justement pratiqués par les plus riches sont proposés (squash, hockey sur gazon, ski, etc.). Et on découvre que ce ne sont pas seulement des athlètes de haut niveau qui bénéficient d’un coup de pouce (tip) mais également de simples pratiquants.

Depuis 2019 et le scandale des faux sportifs de bonne famille qui étaient intégrés dans les meilleures universités au moyen de faux documents préparés à grands frais par des consultants, la lumière commence à être faite sur le recrutement des fameux « athlètes ». Parmi les athlètes admis à Harvard, on ne trouve que 3 % de jeunes de milieu modeste alors qu’ils sont 14 % parmi les admis ordinaires.

Si Harvard ne tenait plus compte de la race ou de l’ethnie pour ses admissions, il en résulterait un changement important des taux d’admissions au détriment des étudiants noirs et hispaniques. Mais ce résultat, observé dans d’autres universités qui ont été amenées à renoncer à l’affirmative action, ne tient pas compte d’autres modifications qui pourraient être réalisées dans le processus de recrutement. D’autres critères de sélection des étudiants pourraient être décidés comme le lieu de résidence, le revenu des parents, leur catégorie sociale ou leur niveau d’instruction.

Par ailleurs, si l’université cessait d’accorder une prime aux enfants d’anciens, de gros donateurs et aux athlètes, la part d’étudiants blancs baisserait et la part d’étudiants dont les parents sont fortunés baisserait nettement. Corriger les effets de l’origine sociale en abandonnant les passe-droits et les effets de réseau est à la fois juste et apporte une contribution à l’égalité d’accès y compris ethno-raciale.

La décision de la Cour suprême va mettre la question de l’origine sociale au cœur des politiques dans le domaine éducatif et du travail alors que le prisme racial était jusqu’alors dominant aux États-Unis. L’autre conséquence est de remettre en cause l’idée que la poursuite de la diversité, faisant parfois des perdants (les Asiatiques), justifierait toutes les pratiques. Enfin, dans les universités comme les entreprises, les privilèges tirés du réseau familial seront de plus en plus scrutés et c’est là que se trouve sans doute l’effet principal du grand déballage sur les procédures d’Harvard auquel on assiste et de cette décision de la Cour suprême.The Conversation

Jean-François Amadieu, Professeur d'université, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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Les vacances d'été pour les élèves en France durent-elles plus longtemps qu'avant, comme l'assure Emmanuel Macron ?

29 Juin 2023 , Rédigé par France Info Publié dans #Education

Les vacances d'été pour les élèves en France durent-elles plus longtemps qu'avant, comme l'assure Emmanuel Macron ?

Lors d'un déplacement à Marseille le 27 juin 2023, le président de la République a estimé que les vacances d'été étaient trop longues et responsables de l'épuisement des élèves.

Emmanuel Macron a appelé à "repenser" le temps scolaire et la durée des vacances d'été , pendant une visite à Marseille mardi 27 juin. Selon lui, certains enfants ont deux mois et demi ou trois mois de vacances pendant la belle saison et la conséquence ", c'est qu'on bourre les semaines de nos enfants".

"C'est parce que les enfants partent trop tôt et ont des vacances qui se sont plutôt allongées ces 20 dernières années que vous avez vos mêmes enfants qui arrivent crevés tous les soirs", a-t-il assuré. D'où la question : les fameuses grandes vacances sont-elles plus longues aujourd'hui qu'il y a 20 ans ?

10 jours de vacances d'été en moins en 20 ans

L'affirmation du président de la République est fausse. C'est même le contraire : les vacances d'été se sont franchement raccourcies ces 20 dernières années, en perdant près de 10 jours, selon les calculs de franceinfo à partir des archives des calendriers scolaires de 1960 à aujourd'hui, mises en ligne par le ministère de l'Éducation. Elles duraient 65 jours au début des années 2000, mais ont progressivement diminué pour ne durer plus que 56 ou 57 jours dans les années 2020.

À l'année, d'ailleurs, le nombre de jours de vacances scolaires est assez stable, voire il y a une très légère baisse. Depuis les années 2010, les écoliers, collégiens et lycéens ont 112 ou 113 jours de congés par an, alors que ceux qui étaient scolarisés dans les années 2000 en avaient 115 environ. Les vacances scolaires duraient donc deux ou trois jours de plus il y a 20 ans.

La durée des vacances scolaires est stable, car la réduction des vacances d'été est compensée par l'allongement des vacances de la Toussaint. Celles-ci ne duraient qu'une semaine il y a 20 ans, puis 10 jours, avant de passer à deux semaines pendant l'année scolaire 2012-2013.

La durée cumulée des vacances stable depuis des décennies

Si l'on remonte plus loin dans le temps, on retombe d'ailleurs toujours à peu près sur les mêmes chiffres et surtout sur la même tendance à une légère baisse. Par exemple, pendant l'année scolaire 1960-1961, les élèves ont eu 119 jours de vacances au total, soit une semaine de plus que les élèves des années 2020.

À l'époque, les vacances d'été étaient encore plus longues et duraient 80 jours, soit plus de deux mois et demi, alors que les autres vacances de la Toussaint et d'hiver étaient beaucoup plus courtes, atteignant seulement quatre et cinq jours.

Connaissant cette stabilité, l'antenne lilloise du syndicat enseignant SE-Unsa a répondu au président de la République sur Twitter que "le seul allongement des vacances [était] la fuite des lycéens cette année, suite à la réforme du bac d'un certain Emmanuel Macron", alors que les épreuves écrites de spécialité ont eu lieu en mars.

 

Armêl Balogog - franceinfo

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