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Vivement l'Ecole!

"Ils sont prêts à envoyer n'importe qui au champ de bataille" : un concours exceptionnel pour titulariser des enseignants contractuels dans des académies qui peinent à recruter

28 Février 2023 , Rédigé par France Info Publié dans #Education

Champ de bataille. Fond d'écran HD à télécharger | Elegant Wallpapers

Les inscriptions s'ouvrent ce mercredi. Le concours aura ensuite lieu en mai prochain avec, à la clé, 370 postes dans les académies de Créteil, Versailles et de Guyane. Ce dispositif est nécessaire selon Éric et Jérémy, deux contractuels débordés par le rythme de travail.

L'Éducation nationale veut fidéliser ses enseignants contractuels, avec un concours exceptionnel pour devenir professeur des écoles titulaire le 3 mai prochain. Les inscriptions ouvrent mercredi 1er mars dans les trois académies qui peinent le plus à recruter. Il y aura 200 postes disponibles dans l'académie de Créteil, 120 postes dans celle de Versailles et 50 postes en Guyane.

"Je vais me lancer, ne serait-ce que pour la sécurité de l'emploi et pour pouvoir accéder à des postes qui sont plus intéressants que du remplacement ponctuel dans des écoles", explique Éric, un ancien comédien de 55 ans devenu contractuel il y a deux ans après une reconversion. Celui qui enseigne dans une classe de CE2 à Créteil répond aux critères : être contractuel depuis au moins un an et demi, dans le primaire de l'une des trois académies concernées, et avoir un diplôme au moins de niveau BAC+2.

Un concours chaque année jusqu'en 2026

L'enseignant va donc bientôt bucher son concours mais ce n'est pas simple de trouver du temps disponible, en plus de la préparation de ses cours. "Le métier d'enseignant est très chronophage. Déjà, les soirées de la semaine, j'ai tendance à finir après 23 heures tous les jours... Il faut vraiment préparer les séquences."

Avec ce concours, le ministre Pap Ndiaye veut pallier la pénurie de profs dans les établissements scolaires, et éviter les déperditions en août, quand les contrats se terminent. Aujourd'hui, l'Éducation nationale compte 35 000 enseignants contractuels, dont 4 500 nouveaux, recrutés en septembre dernier. Dans les écoles primaires, cela représente 1% des effectifs.

"Ils ont tellement de trous qu'ils sont prêts, pour combler les trous, à envoyer n'importe qui au champ de bataille." Jérémy, enseignant en Seine-Saint-Denis sur franceinfo

Certains contractuels jettent l'éponge après quelques mois, voire quelques jours, mais Jérémy, lui, s'est accroché. Il travaille cette année en Seine-Saint-Denis, dans trois établissements et niveaux différents. "Ils ont tellement de trous qu'ils sont prêts, pour combler les trous, à envoyer n'importe qui au champ de bataille, témoigne l'enseignant qui se souvient des premiers mois très compliqués. Pendant la Première guerre mondiale, on envoyait des gens hors de la tranchée et on regardait ceux qui survivaient à la fin, je le vois comme ça. Il y a zéro formation, on vous met sur des classes très difficiles. Par exemple, j'ai une classe avec deux élèves autistes, mais je n'ai aucune AESH (accompagnant des élèves en situation de handicap, ndlr) sur un double niveau, CP-CE1. S'il n'y a pas un minimum d'expérience, ça peut rapidement partir en vrille."

Le concours de professeur des écoles permet d'accéder à la sécurité de l'emploi mais, pour autant, certains contractuels n'ont pas envie de le passer, pour garder une certaine liberté dans le lieu d'affectation. Une fois fonctionnaire, il n'y a plus de marge de manœuvre. L'Éducation nationale prévoit d'organiser en tout quatre concours exceptionnels de ce type, un par an, jusqu'en 2026.

Noémie Bonnin

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Il y a deux ans, je quittais le métier... Je vous ai tant aimés...

28 Février 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Education

Porte En Bois Ouverte Dans Une Salle De Classe Vide Photo stock - Image du  conception, professeur: 195490708

Page 36... La page 36 de ma carrière se tournait il y a deux ans. Ce fut une année somme toute comme les autres car les objectifs qui sont d'enseigner, d'éduquer, de transmettre, d'échanger, d'apprendre, d'éveiller les curiosités, de partager et d'aimer sont restés inchangés... D'aimer en effet, ce mot dont Pennac nous dit, à regret, qu'il est quasiment interdit de salles des professeurs. Non! Nous sommes vingt et cent à vouloir le réhabiliter. Qu'est ce qu'aimer ?

Aimer, c'est d'abord être heureux d'aller au collège chaque matin. Oh je sais parfaitement que nombreux sont les collègues qui, en lisant ces lignes, ne peuvent pas partager mon point de vue. Et je les comprends, confrontés qu'ils sont à de multiples incivilités, voire des violences. J'ai l'immense privilège de n'avoir jamais connu ces établissements dits “difficiles”. Je ne peux donc ni ne veux donner aucune leçon à ce sujet. La souffrance enseignante existe. La souffrance sociale des élèves existe. Ce sont les rencontres de ces souffrances accumulées qui font du quotidien parfois un enfer. A ceux-là, professeurs et élèves, je veux dire toute ma compréhension et mon soutien. L'idéal n'existe pas... Mais combattre pour l'en approcher reste et restera un devoir commun.

Aimer, c'est être touché par des instants de grâce. C'est savoir encore être ému et ne pas le cacher. C'est trembler d'émotion devant telle réponse inattendue, telle erreur naïve, telle copie remplie de “fautes” mais aux propos si justes. C'est savoir toujours féliciter et encourager l'excellent élève. Mais si, ils sont encore très nombreux ! C'est, au sortir d'une séance, être épuisé mais heureux d'avoir le sentiment de la réussite. Surtout pas la certitude! La séance d'après sera différente et peut-être un échec absolu...

Aimer, c'est partager des instants tranquilles et discrets avec ses collègues. Quelle que soit leur discipline respective, quel que soit leur “niveau”, leur expérience. Nous devons travailler en commun, en équipe. J'espère que la formation des enseignants des générations futures insistera sur ce point... On peut toujours rêver... Chaque collègue est un trésor d'inventions, une mine de renseignements utiles, une oreille attentive. Ecoutons-nous ! Parlons-nous ! Partageons nos angoisses, nos soucis. avouons nos échecs. Nous ne sommes pas parfaits et ne le serons heureusement jamais. "La chair est triste hélas et j'ai lu tous les livres" pleurait Mallarmé... Nous ne ferons pas le tour de ce métier, même en partant en retraite à quatre-vingts ans.

Aimer, c'est savoir sanctionner. Souvent les anti "pédagogistes" nous caricaturent, faisant croire que nous serions une bande de Bisounours, pardonnant tout, laxistes, ne corrigeant jamais, abandonnant "l'élève au centre du système"... Nous savons et devons sanctionner quand cela s'avère nécessaire. et c'est souvent nécessaire. Mais la sanction est aussi une pédagogie. Elle a ses règles. Il serait trop long de les rappeler aujourd'hui... Sanctionner n'est pas punir. Sanctionner, c'est une autre manière d'aimer...

Aimer, c'est regretter ses élèves. C'est regretter l'odeur si particulière de la salle de classe. Elle ne laisse plus échapper celle de l'encre ou du bois ciré caressé par des mains adolescentes. Mais entre les murs de ma classe laissée vide ce jour-là, j'entendais leurs voix... Et j'en éprouve un sentiment indéfinissable... Ni nostalgie, ni tristesse... Autre chose... Parfois les mots sont inutiles.

Aimer, c'est refermer la porte derrière soi. C'est tourner la page 36 et déjà, avec gourmandise, commencer à lire la suivante. Les livres de nos carrières ont une particularité unique : ils sont vierges et c'est nous, enseignants, qui les écrivons...

Pierre, Sélim, Lucille, Flora, Arnaud, Louis, Cécile, Guillaume...

Je vous ai tant aimés !

Christophe Chartreux

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Claude Debussy... Jardins sous la pluie...

28 Février 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Guy de Maupassant...

28 Février 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Litterature

Amazon.fr - Bel-Ami (édition de Jean-Louis Bory) - Maupassant - Livres

"Je n’attends rien… je n’espère rien. Je vous aime. Quoi que vous fassiez, je vous le répéterai si souvent, avec tant de force et d’ardeur, que vous finirez bien par le comprendre. Je veux faire pénétrer en vous ma tendresse, vous la verser dans l’âme, mot par mot, heure par heure, jour par jour, de sorte qu’enfin elle vous imprègne comme une liqueur tombée goutte à goutte, qu’elle vous adoucisse, vous amollisse et vous force, plus tard, à me répondre : "Moi aussi je vous aime."

Guy de Maupassant - Bel-Ami

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La concentration des médias contre la démocratie

28 Février 2023 , Rédigé par La Vie des Idées Publié dans #Media

Sortie de Médiacritique(s) n°32 : Médias français, le grand Monopoly -  Acrimed | Action Critique Médias

EXTRAIT

Le contrôle des médias par quelques grands groupes est un danger pour le pluralisme de l’information et, par conséquent, pour la démocratie. Des mesures anti-concentration fortes et un cadre règlementaire repensé doivent absolument défendre ce pluralisme.

Un esclandre télévisuel – qui a vu Cyril Hanouna, présentateur d’une émission populaire diffusée sur C8, insulter le député Louis Boyard, qui avait critiqué le propriétaire de la chaîne – a rappelé, si besoin était, l’importance et la nature profondément politique de la question de la propriété des médias. Quelques mois plus tôt, en septembre 2022, la tentative de rachat de M6 par TF1 avait échoué à la suite d’une décision de l’Autorité de la concurrence. Celle-ci a estimé que ce futur géant de l’audiovisuel constituerait un quasi-monopole dans la publicité, la distribution des chaînes et l’achat de programmes. Le groupe allemand Bertelsmann a renoncé ainsi à vendre M6, probablement jusqu’à la prochaine tentative. En attendant, un autre magnat des médias, Xavier Niel, fondateur de Free et propriétaire du Groupe Le Monde, s’est déclaré intéressé par la fréquence qu’occupe M6 et dont l’autorisation est réexaminée en mai 2023, dans ce qui s’apparente à un jeu de Monopoly.

En effet, depuis une vingtaine d’années, l’industrie des médias en France s’est profondément restructurée au profit des grands groupes dont les activités s’étendent dans tout le spectre des industries culturelles et au-delà. Ce qui a conduit en 2021 le Sénat à former une commission d’enquête au sujet des médias qui n’a pu que constater « la prise de contrôle par des capitaines d’industrie (…) extérieurs au secteur, tantôt mécènes, chantres de la convergence ou apôtres de l’exception culturelle française face aux Gafam ». Les raisons qui expliquent ce mouvement sont multiples mais sont principalement de nature politique et économique. Les raisons politiques sont liées à l’incapacité des institutions à produire un cadre de régulation suffisamment robuste et adapté aux enjeux contemporains qui découlent des évolutions technologiques et sociopolitiques de nos sociétés. Les raisons économiques découlent de la fragilisation de l’économie des médias dans un contexte de transformation numérique de l’écosystème informationnel.

Cette transformation est concomitante à la montée en puissance de l’oligopole du numérique (Alphabet, Apple, Meta, Amazon, Microsoft, Netflix etc.), qui domine à la fois les circuits de distribution et les sources de revenus. Elle a pour conséquence l’affaiblissement de l’économie de la presse et la stagnation de celle de la télévision linéaire. Ainsi, le projet de fusion entre TF1 et M6 était présenté par ses porteurs comme une réponse française à l’hégémonie croissante des plateformes étatsuniennes comme Netflix, Disney+ ou YouTube. Il s’agit d’une idée ancienne, celle des « champions nationaux », qui par le passé n’a fait que produire encore plus de concentration. Or, la concentration de la propriété dans les médias pose un problème de nature politique, car elle constitue une menace pour le pluralisme de l’information et, par extension, pour la démocratie.

(...)

Nikos Smyrnaios

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Comment les écrans invitent les parents à repenser leur rôle

28 Février 2023 , Rédigé par The Conversation Publié dans #Education

Nouveaux écrans et nouveaux usages - CoSE - Collectif surexposition écrans

Comment les écrans invitent les parents à repenser leur rôle
Caroline Rouen-Mallet, IAE Rouen Normandie - Université de Rouen Normandie; Pascale Ezan, Université Le Havre Normandie et Stéphane Mallet, IAE Rouen Normandie - Université de Rouen Normandie

Lorsqu’on additionne les heures passées à regarder la télévision, à jouer à des jeux vidéos ou à surfer sur Internet, il apparaît que les enfants passent plus de temps sur les écrans que sur les bancs de l’école. Pour la tranche d’âge comprise entre 1 an à 6 ans, la consommation numérique a triplé depuis 2011, passant de 2h à plus de 6h par semaine.

Face à cette situation, la plupart des parents s’inquiètent des effets de ces usages. La présence envahissante des écrans au sein du foyer est d’ailleurs devenue une des sources majeures de tensions dans les relations entre parents et enfants. Avides de conseils pour limiter un temps d’écran qu’ils considèrent comme trop important, les parents sont pourtant confrontés à des contradictions difficiles à contourner : ils passent eux-mêmes en moyenne 4h30 par jour, à lire leurs mails, parcourir le fil d’actualité de leurs réseaux sociaux et regarder des séries en streaming.

Cette gestion du temps d’écran se double de doutes et de profondes inquiétudes alimentés par la nature des contenus numériques consultés par leurs enfants. Plus globalement, les parents sont exposés à un profond sentiment de perte d’autorité dans la mesure où les modèles de transmission des savoirs sont revisités à l’aune du numérique ; les adolescents se révélant souvent plus compétents que leurs parents pour appréhender les nouveaux usages des biens virtuels.

Or, les effets délétères des écrans sur les enfants sont largement documentés dans la littérature académique : impacts sur la santé physique et mentale (perte de sommeil, excès de poids, difficulté de concentration…), sur les performances scolaires et sur les relations interpersonnelles. En revanche, leurs conséquences sur les parents sont plutôt occultées, alors qu’ils sont générateurs de stress, de mauvaise estime de soi et de perte de confiance dans leur efficacité personnelle en tant qu’éducateurs, responsables du bien-être et du devenir de leurs enfants.

Les enjeux du bien-être parental

Centrée prioritairement sur le domaine médical, la notion de bien-être s’est élargie à des pans entiers de l’existence humaine, investissant des activités telles que le sport, les loisirs ou encore l’alimentation. Pourtant, définir ce qu’est le bien-être s’avère relativement complexe.

Concrètement, les travaux académiques en économie et en psychologie positive distinguent deux approches du bien-être. Le bien-être objectif est centré sur la qualité de vie. Il est mesuré à l’aide d’indicateurs comme le taux de pauvreté, le niveau d’éducation ou les risques sanitaires. Le bien-être subjectif fait référence à l’évaluation de sa propre existence par chaque individu et se traduit par le fait de « se sentir heureux ». Le bien-être subjectif articule un bien-être hédonique et eudémonique :

  • Le premier fluctue en fonction d’expériences ponctuelles, génératrices de plaisir et comporte trois dimensions : la satisfaction éprouvée par l’individu par rapport à sa vie, des ressentis émotionnels positifs, comme le plaisir, et l’absence de ressentis négatifs ;

  • Le bien-être eudémonique est plus profond et durable, il repose sur un engagement dans des activités porteuses de sens pour l’individu, propices à l’acquisition de compétences, à une bonne estime de soi et à l’existence de liens sociaux.

Au sein de la sphère domestique, le bien-être est peu investigué, alors même que la famille est perçue par les jeunes comme une source d’épanouissement et de réassurance. Dans le même temps, les médias relaient cette difficulté à être « un bon parent » et pointent la complexification des conditions d’exercice de la parentalité au sein du foyer avec l’arrivée du numérique, légitimant sans doute de repenser cette parentalité au travers du bien-être.

Favoriser la communication

Afin d’assurer leur bien-être, les parents ont recours à des outils technologiques : logiciels de contrôle parental, stockage automatique des activités en ligne de l’enfant, protection des données personnelles. Ces dispositifs ont vocation à protéger leurs enfants de façon automatisée sans avoir le sentiment de devoir se transformer en espions ou gardes du corps.

Ces solutions sont pertinentes pour préserver le bien-être des parents car elles tendent à effacer les ressentis négatifs des adultes mais elles se traduisent souvent par des ultimatums, génèrent des négociations voire des conflits. Se sentant surveillés dans leur espace privé, les adolescents adoptent des stratégies de contournement qui instaurent des relations de défiance et, au final, affectent les relations entre parents et enfants.

Dès lors, il semble essentiel de communiquer en adoptant un processus en deux temps. En premier lieu, il s’agit d’inciter les enfants à partager leurs savoirs et leurs savoir-faire pour créer du lien autour des écrans. Pour favoriser une cohabitation harmonieuse avec les écrans dans les foyers, les parents n’ont pas d’autre choix que de revoir les modèles conventionnels de transmission. Accepter tout d’abord que le transfert de compétences puisse être ascendant avec des enfants capables de leur expliquer les fonctionnalités des outils numériques.

Une fois la barrière technologique franchie, il s’agit, pour les parents, de reprendre la responsabilité d’éduquer son enfant aux règles du numérique et à l’usage qu’il fait des différents écrans en contrôlant notamment les contenus visionnés. Ces échanges d’informations et ces partages de connaissances autour du numérique doivent contribuer à leur bien-être hédonique.

Dans un second temps, il s’agit de communiquer pour réguler les pratiques applicables par tous les membres de la famille. L’instauration de règles précises (comme l’interdiction d’utiliser des écrans à table ou dans la chambre) et la limitation des temps de connexion peuvent être discutées en famille afin de parvenir à un usage équilibré et adapté à chaque âge.

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Les parents – souvent surconnectés – sont dès lors invités à réfléchir à leurs propres pratiques et aux modèles qu’ils représentent aux yeux de leurs enfants. Mettre en place ces mesures éducatives acceptées à la fois par les parents et les enfants est sans doute un moyen de favoriser le bien-être.

Des activités hors écran

L’omniprésence des écrans dans les foyers se traduit par un excès d’activités numériques plutôt individuelles, peu propices à l’échange et au partage. Il s’agit alors de renforcer le bien-être eudémonique des parents en favorisant des activités communes autour des écrans pour réduire les crispations et réinstaurer le numérique dans son rôle de médiateur de liens sociaux.

Autre possibilité, passer du temps hors écran en menant des activités qui assurent le bien-être. La crise sanitaire a été riche d’enseignements sur les capacités des familles à réinventer les relations dans le foyer et construire une bulle harmonieuse entre parents et enfants. Les périodes de confinement qui en ont découlé ont incité la plupart des familles à revisiter les activités au sein du foyer.

Repliés dans la sphère domestique devenue temporairement le seul espace de sociabilité, parents et enfants ont (ré)appris à passer du temps de qualité ensemble. Jeux de société, confection de gâteaux, activités sportives ou manuelles, autant de moments propices au partage, à la transmission de compétences et sources d’émotions positives et de sentiment d’efficacité personnelle.

Parvenir à concilier bien-être et parentalité relève aujourd’hui d’un véritable défi tant les pressions sociétales et les contradictions sont nombreuses. Mais de nombreuses solutions existent et le bien-être semble passer par la reprise en main de l’autorité parentale mais aussi par la recherche d’un équilibre entre activités numériques et non numériques afin de ne pas multiplier des plaisirs très fugaces qui, sur un temps long, ne rendent pas forcément heureux.The Conversation

Caroline Rouen-Mallet, Enseignant-chercheur en marketing, IAE Rouen Normandie - Université de Rouen Normandie; Pascale Ezan, professeur des universités - comportements de consommation - alimentation - réseaux sociaux, Université Le Havre Normandie et Stéphane Mallet, Enseignant-chercheur en marketing, IAE Rouen Normandie - Université de Rouen Normandie

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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SNU : comment Macron veut mettre la jeunesse au pas

27 Février 2023 , Rédigé par Politis Publié dans #Education

SNU : comment Macron veut mettre la jeunesse au pas

EXTRAIT

INFO POLITIS : un document interne que nous avons pu consulter révèle le plan de route du gouvernement pour un SNU obligatoire et en temps scolaire.

C’est une bombe à retardement dont le détonateur tarde à être lancé. Une promesse de campagne d’Emmanuel Macron qui pourrait se transformer en véritable lance-flamme, alors que la mobilisation contre la réforme des retraites, début mars, s’annonce déjà massive et que l’engagement des jeunes est guetté avec la plus grande méfiance.

D’après nos informations, l’exécutif préférerait généraliser le service national universel (SNU) avec une obligation en temps scolaire pour tous les jeunes en classe de seconde et en première CAP. Pour se faire, le gouvernement devra modifier la loi et donc passer par le Parlement.

Contactée, la secrétaire d’État chargée du SNU, Sarah El Haïry, confirme que la généralisation fait partie des options sur lesquelles elle travaille et qu’elle a sa préférence. « Si le SNU devenait obligatoire, il pourrait alors s’inscrire sur le temps scolaire », ajoute la secrétaire d’État. Elle précise que l’autre option serait un SNU accompagné de mesures incitatives. « Nous attendons les arbitrages du président », rappelle-t-elle, alors que le ministère utilise tous les canaux possibles pour faire la promotion du dispositif.

Par exemple, toute la semaine dernière, sur Skyrock PLM (la webradio de la station historique qui a pour partenaire le ministère des Armées), une chronique quotidienne lui était dédiée. La secrétaire d’État a eu tout le loisir d’expliquer à quel point le SNU permettait de « participer à la résilience, à la force morale de notre pays ». Les voix discordantes n’ont pas eu droit au chapitre.

La communication est donc sous contrôle. Personne ne souhaite un dérapage dans un contexte social aussi tendu. En témoigne les reports répétés des annonces du chef de l’État sur le SNU. Elles devaient d’abord avoir lieu quelques semaines après les vœux du président, le 31 décembre. Puis en février. Désormais en mars. Voire « entre mars et juin », indiquait Sarah El Haïry à l’un de ses interlocuteurs, en début de mois.

(...)

Hugo Boursier

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Catherine Le Forestier...

27 Février 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Michel de Montaigne...

27 Février 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Litterature

Les essais de Michel seigneur de Montaigne. (1781 edition) | Open Library

 

CHAPITRE LVII

DE L'AGE

Je ne puis recevoir la façon de quoi nous établissons la durée de notre vie. Je vois que les sages l'accourcissent bien fort au prix de la commune opinion. “ Comment, dit le jeune Caton à ceux qui le voulaient empêcher de se tuer, suis-je à cette heure en âge où l'on me puisse reprocher d'abandonner trop tôt la vie ?” Si, n'avait-il que quarante et huit ans, Il estimait cet âge-là bien mûr et bien avancé, considérant combien peu d'hommes y arrivent ; et ceux qui s'entretiennent de ce que je .ne sais quel cours, qu'ils nomment naturel, promet quelques années au-delà, ils le pourraient faire, s'ils avaient privilège qui les exemptât d'un si grand nombre d'accidents auxquels chacun de nous est en butte par une naturelle sujétion, qui peuvent interrompre ce cours qu'ils se promettent. Quelle rêverie est-ce de s'attendre de mourir d'une défaillance de forces que l'extrême vieillesse apporte, et de se proposer ce but à notre durée, vu que c'est l'espèce de mort la plus rare de toutes et la moins en usage ? Nous l'appelons seule naturelle, comme si c'était contre nature de voir un homme se rompre le col d'une chute, s'étouffer d'un naufrage, se laisser surprendre à la peste ou à une pleurésie, et comme si notre condition ordinaire ne nous présentait à tous ces inconvénients. Ne nous flattons pas de ces beaux mots : on doit, à l'aventure, appeler plutôt naturel ce qui est général, commun et universel.

 

Mourir de vieillesse, c'est une mort rare, singulière et extraordinaire et d'autant moins naturelle que les autres ; c'est la dernière et extrême sorte de mourir ; plus elle est éloignée de nous, d'autant est-elle moins espérable ; c'est bien. la borne au-delà de laquelle nous n'irons pas, et que la loi de nature a prescrite pour n'être point outrepassée ; mais c'est un sien rare privilège de nous faire durer jusque là. C'est une exemption qu'elle donne par faveur particulière à un seul en l'espace de deux ou trois siècles, le déchargeant des traverses et difficultés qu'elle a jetées entre deux en cette longue carrière.

 

Par ainsi mon opinion est de regarder que l'âge auquel nous sommes arrivés, c'est un âge auquel peu de gens arrivent. Puisque d'un train ordinaire les hommes ne viennent pas jusque-là, c'est signe que nous sommes bien avant. Et, puisque nous avons passé les limites accoutumées, qui est la vraie mesure de notre vie, nous ne devons espérer d'aller guère outre ; ayant échappé tant d'occasions de mourir, où nous voyons trébucher le monde, nous devons reconnaître qu'une fortune extraordinaire comme celle-là qui nous maintient, et hors de l'usage commun, ne nous doit guère durer. C'est un vice des lois mêmes d'avoir cette fausse imagination, elles ne veulent pas qu'un homme soit capable du maniement de ses biens, qu'il n'ait vingt et cinq ans ; et à peine conservera-t-il jusque lors le maniement de sa vie. Auguste retrancha cinq ans des anciennes ordonnances romaines, et déclara qu'il suffisait à ceux qui prenaient charge de judicature d'avoir trente ans. Servius Tullius dispensa les chevaliers qui avaient passé quarante-sept ans des corvées de la guerre ; Auguste les remit à quarante et cinq. De renvoyer les hommes au séjour avant cinquante-cinq et soixante ans, il me semble n'y avoir pas de grande apparence.

 

Je serais d'avis qu'on étendît notre vacation et occupation autant qu'on pourrait, pour la commodité publique ; mais je trouve la faute en l'autre côté, de ne nous y embesogner pas assez tôt. Celui-ci avait été juge universel du monde à dix et neuf ans, et veut que, pour juger de la place d'une gouttière, on en ait trente.

 

Quant à moi, j'estime que nos âmes sont dénouées à vingt ans ce qu'elles doivent être, et qu'elles promettent tout ce qu'elles pourront. Jamais âme, qui n'ait donné en cet âge arme bien évidente de sa force, n'en donna depuis la preuve. Les qualités et vertus naturelles enseignent dans ce terme là, ou jamais, ce qu'elles ont de vigoureux et de beau :

 

“Si l'épine ne pique pas en naissant, à peine piquera-t-elle jamais”, disent-ils en Dauphiné.

 

De toutes les belles actions humaines qui sont venues à ma connaissance, de quelque sorte qu'elles soient ; je penserais en avoir plus grande part à nombrer celles qui ont été produites, et aux siècles anciens et au nôtre, avant l'âge de trente ans qu'après : oui, en la vie de mêmes hommes souvent. Ne le puis je pas dire en toute sûreté de celle de Hannibal, et de Scipïon son grand adversaire ?

 

La belle moitié de leur vie, ils la vécurent de la gloire acquise en leur jeunesse ; grands hommes depuis au prix de tous autres, mais nullement au prix d'eux-mêmes.

 

Quant à moi, je tiens pour certain que, depuis cet âge, et mon esprit et mon corps ont plus diminué qu'augmenté, et plus reculé qu'avancé. Il est possible qu'à ceux qui emploient bien le temps, la science et l'expérience croissent avec la vie ; mais la vivacité, la promptitude, la fermeté, et autres parties “ bien plus nôtres, plus importantes et essentielles, se fanent et s'alanguissent.

 

“Quand les forces puissantes du temps ont brisé le corps, et que nos membres s'affaissent, nos forces. étant émoussées, l'esprit devient boiteux, l'intelligence et la langue s'égarent. ”

 

Tantôt c'est le corps qui se rend le premier à la vieillesse ; parfois aussi, c'est l'âme ; et en ai assez vu qui ont eu la cervelle affaiblie avant l'estomac et les jambes ; et d'autant que c'est un mal peu sensible à qui le souffre et d'une obscure montre, d'autant est-il plus dangereux. Pour ce coup, je me plains des lois, non pas de quoi elles nous laissent trop tard à la besogne, mais de quoi elles nous y emploient trop tard. Il me semble que, considérant la faiblesse de notre vie, et à combien d'écueils ordinaires et naturels elle est exposée on n'en devrait pas faire si grande part à la naissance, à l'oisiveté et à l'apprentissage.

 

Michel de Montaigne - Les Essais

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Éducation : inquiétude face aux fermetures de classes

27 Février 2023 , Rédigé par France Info Publié dans #Education

Plus de 150 classes devraient fermer à Paris, 141 en Bourgogne, 71 dans le seul département de l’Eure. Les fermetures comme les ouvertures annoncées par le gouvernement pour la rentrée 2023 suscitent déjà beaucoup de réactions dans l’Hexagone.

Mobilisés pour sauver leur école. Dans le village d’Ordiarp dans les Pyrénées-Atlantiques, deux demi-postes risquent d’être supprimés à la rentrée prochaine. Les parents sont en colère. Même mobilisation à Gimeaux, en Auvergne. Plus de 100 personnes ont manifesté avant les vacances, pour défendre leur école. Ici aussi, une classe est menacée de fermeture. Dans l’Allier en début de semaine, les élus de plusieurs communes ont rejoint les habitants. 

Version finale de la carte scolaire attendue avant fin mars 

Pour les maires ruraux, l’école, c’est la survie de leur village. Les fermetures de classes sont décidées académie par académie, en fonction des effectifs. La baisse démographique depuis 2016 expliquerait ces suppressions. D’après le ministère de l’Éducation nationale, à la rentrée prochaine, il y aura 64 000 élèves en moins dans les écoles. Conséquence : 1 500 postes d’enseignants supprimés dans le premier et second degré. À Paris, près de 184 classes risquent de fermer. Les académies doivent rendre leur version finale de la carte scolaire avant fin mars. Des ajustements pourront encore avoir lieu jusqu’à la rentrée prochaine.  

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