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Vivement l'Ecole!

Antoine...

31 Janvier 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Tiphaine Samoyault... "Météorologie du rêve"

31 Janvier 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Litterature

Météorologie du rêve par Samoyault

«Camarades-manifestants, vous occupez déjà la partie sud-est du Quartier latin; il s’agit maintenant pour vous d’étendre la révolution. Vous disposez de dés, de plus de mille barricades, de trois cents pièces représentant des immeubles, des tronçons d’artères, des pâtés de maisons. Après avoir lancé les dés et avancé vos barricades d’autant de points, vous gagnez des quartiers, grâce aux pièces du puzzle remportées.» Le jeu s’appelle «Mai 68», vous y jouez sur quelques vieux pavés brûlés. Coincés entre le jeu de l’oie et le Monopoly, vous devenez capitalistes en même temps que vous faites la révolution. Les lieux les plus chers ne sont plus la rue de la Paix ou l’avenue Foch, mais le boulevard Saint-Michel ou la rue d’Ulm, vous agrippez le pavé de vos deux mains, le désir de gagner, la peur de perdre, s’il y a une rue que vous voulez c’est celle dite de Tournon, ou la rue Garancière, vous lancez les dés avec de gestes superstitiels, vous inventez le monde, il est à vous, c’est un jeu d’adresse, ma vie c’est ma révolte, vos idées politiques font pousser vos cheveux, vous poussez devant vous vos barricades comme des oies, vous tenez des immeubles, des quartiers entiers, vous les rendrez plus tard, demain après-demain jamais vous n’avez pas peur de mourir, vous avez entre vos mains des paquets de joie, vous avancez à coups de dés, vous y croyez, entre vos mains des idées à vous que vous partagez avec les autres pour les jeter dans la tempête et reployer la division et passer fiers, vous jetez vos dés avec des gestes de vaisseaux, vous jetez des mots entiers à la mer, mais quoi que vous fassiez vous devenez propriétaires. Déjà un coup de dés pour savoir qui commence, la rivalité s’installe, et avec elle, le désir de posséder surpasse l’ardeur révolutionnaire, le jet des pavés. «Mai 68», je suis dans le ventre de ma mère. La propriété m’est un miroir.

(...)

On mit en place une rhétorique sauvage, langue enfermée dans les nacelles de l'enclume, avec la ressource des figures qui cognent. Syllepses simples – Ne prenez plus l'ascenseur, prenez le pouvoir –, paronomases pittoresques – Les motions tuent l'émotion, Autrefois, nous n'avions que le pavot, aujourd'hui le pavé –, antimétaboles tapageuses – Manquer d'imagination, c'est ne pas imaginer le manque, Les armes de la critique passent par la critique des armes, Les murs ont des oreilles, vos oreilles ont des murs.

Tiphaine Samoyault - Météorologie du rêve

https://assets.edenlivres.fr/medias/3c/a34ecca02833545054eb9067062a59cbadd0dd.pdf

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Migrants : 25 000 disparus en Méditerranée… - Par Najat Vallaud-Belkacem

31 Janvier 2023 , Rédigé par Liberation Publié dans #Migrants

25 000. C’est le nombre insoutenable de personnes qui ont péri en Méditerranée depuis 2014, selon un récent rapport de l’Organisation internationale pour les migrations.

Transports, rénovation industrielle, végétalisation… En 2023 Libé explorera la thématique de la transition écologique lors d’une série de rendez-vous inédits. Objectif : trouver des solutions au plus près des territoires. Première étape, Bordeaux, les 4 et 5 février (entrée libre sur inscription). Un événement réalisé en partenariat avec la ville de Bordeaux, le département de la Gironde, l’université de Bordeaux, le Crédit coopératif, Velux, La Plate-forme d’observation des projets et stratégies urbaines (Popsu).

Comment en est-on arrivé là ? L’Union européenne ne soutient aucune opération de recherche et de sauvetage en Méditerranée, laissant de facto cette responsabilité aux seuls Etats membres frontaliers et aux ONG. Suite à l’arrêt du programme Mare Nostrum, coordonné par l’Italie entre 2013 et 2014 et qui avait permis de sauver plus de 166 000 personnes, l’Union n’a déployé que des missions militaires ou des opérations de Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes, qui visent à démanteler les réseaux de trafiquants, et non à sauver des vies.

Les Etats ont le devoir de prêter assistance aux personnes en détresse en mer en vertu du droit maritime international, pourtant ces derniers se dédouanent toujours plus de leurs responsabilités. Au lieu de protéger et de promouvoir le respect des droits humains, les pays de l’Union européenne en première ligne s’évertuent à mettre en œuvre des politiques migratoires de plus en plus sécuritaires, non seulement envers les personnes migrantes mais également vis-à-vis des ONG qui les assistent. Derniers exemples en Grèce, où 24 humanitaires sont accusés de trafic de migrants vers l’Europe – ou encore en Italie, où un récent décret limite la capacité des ONG à porter secours aux exilés en détresse en mer.

Développer les voies légales

En parallèle, l’Europe axe sa coopération avec les pays tiers sur l’objectif d’empêcher les départs depuis les côtes africaines plutôt que sur le sauvetage en mer. Pire, les accords conclus directement ou indirectement avec la Turquie ou la Libye continuent d’entraîner des renvois sommaires de plusieurs milliers de personnes en besoin de protection vers des pays où les droits humains sont bafoués, en violation du principe de non-refoulement, et ce avec le concours de Frontex.

Comment, alors, mettre fin aux tragédies en Méditerranée ? Depuis des années, les ONG, dont «France terre d’asile», ne cessent de le répéter : il faut développer des voies légales et sécurisées de migration et renforcer la coopération euroméditerranéenne, dans une approche équilibrée.

Entre-temps, il est indispensable que l’Union européenne assume ses responsabilités, soutienne les opérations de recherche et de sauvetage coordonnées par les Etats membres, et place les secours en mer au cœur du mandat de Frontex.

Timides accords temporaires

D’autres crises comme l’Ocean Viking sont à craindre. Les Etats membres doivent donc se doter, sans plus attendre, d’un mécanisme pérenne de débarquement dans un port sûr et d’un vrai système de répartition solidaire, au-delà des timides accords temporaires déjà adoptés.

Alors que plusieurs textes qui abordent ces enjeux majeurs sont en cours de négociation dans le cadre du Pacte européen sur la migration et l’asile, il est temps que les États membres sortent de l’indifférence et mettent un terme aux drames humains qui se jouent en Méditerranée. Nos enfants nous regardent, et nous jugeront sévèrement.

Najat Vallaud-Belkacem, directrice France de ONE

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Trouver un emploi, le garder et gagner sa vie : les attentes des jeunes des classes populaires

31 Janvier 2023 , Rédigé par The Conversation Publié dans #Education, #Jeunesse

Une caissière compile des anecdotes : "Si tu ne travailles pas bien à  l'école, tu finiras caissière comme la dame" - Paris (75000)

Trouver un emploi, le garder et gagner sa vie : les attentes des jeunes des classes populaires
Nicolas Roux, Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) et Julie Couronné, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)

Les statistiques nous apprennent qu’en France le diplôme reste le meilleur atout pour avoir accès à l’emploi, d’autant plus quand il s’agit d’un contrat stable, à durée indéterminée – surtout en temps de crise. C’est l’enseignement que nous livre la crise financière de 2007-2008, comme l’explique le Céreq :

« En 2010, soit trois ans après avoir quitté le système éducatif, 73 % des jeunes travaillent. Parmi les diplômé·es de l’enseignement supérieur, 85 % sont en emploi. C’est le cas de seulement de 48 % des non diplômé·es. »

Alors que nous n’analysons pas encore complètement l’impact de la crise actuelle sur le travail et l’emploi, que sait-on aujourd’hui de cette jeunesse non étudiante, et peu ou pas diplômée ?

Depuis plusieurs années, nous réalisons des enquêtes de terrain auprès des jeunes des classes populaires, issus de familles qui ont un accès précaire à l’emploi, de faibles niveaux de revenus et de diplôme, et qui sont les plus concernés par les politiques publiques d’insertion.

Ces recherches ont fait tomber d’emblée l’idée d’une jeunesse qui n’aurait jamais travaillé ou n’aurait pas fait les efforts nécessaires pour trouver du travail.

Depuis leurs débuts dans la vie active, ces jeunes alternent des périodes d’emploi ou de formation avec des épisodes de chômage plus ou moins longs, plus ou moins récurrents. Pour une grande partie d’entre eux, les horaires de travail ne sont pas toujours fixes et sont décalés, et leurs contrats de travail de courte durée.

Certains sont embauchés en CDI, mais pas forcément à temps plein. D’autres enchaînent les missions d’intérim avec des durées variables, allant de quelques jours à quelques mois. Les niveaux de salaire de leurs emplois ouvriers et employés se situent autour du SMIC.

La loi du marché

Alors que les nouvelles générations sont de plus en plus diplômées, ces jeunes paient au prix fort leur sortie précoce du système éducatif, surtout les immigré·es ou descendant·es d’immigré·es d’origine maghrébine et d’Afrique subsaharienne, confronté·es aux discriminations à l’école et pendant les débuts de leur carrière.

Les jeunes que nous avons rencontrés se confrontent au jugement des employeurs, souvent négatif, leur reprochant la faiblesse ou l’absence de leur diplôme et leur manque d’expérience. Ils et elles envoient parfois des dizaines de candidatures spontanées, sans jamais recevoir de réponse, même négative.

Les entretiens montrent à quel point le marché du travail et de l’emploi s’est complexifié. Il se caractérise aujourd’hui par une injonction très forte à la flexibilité et par une mise en compétition de plus en plus dure. Ainsi, Karima, rencontrée au sein d’un foyer de jeunes travailleurs, espère obtenir un emploi d’hôtesse de caisse dans une grande enseigne de supermarché (« une bonne place »), car elle a déjà de l’expérience en tant que caissière. Elle a passé des tests de sélection pendant deux jours :

« On devait comparer deux tickets de caisse et trouver les fautes qu’il y avait. Sauf que tout ça, c’était chronométré en fait. On devait faire le plus de tickets de caisse ».

Quand elle se rend aux entretiens collectifs, il y a quatorze jeunes femmes pour cinq places à l’essai. Au final, une seule d’entre elles aura le CDI. Après une période d’essai de deux mois, le contrat de Karima n’est pas reconduit : « On m’a reproché d’être trop proche des clients… J’ai pas compris… »

Pénibilités du travail

Autre fait marquant : ces jeunes, conscients de la faiblesse relative de leur qualification, s’accommodent d’emplois peu rémunérateurs et de conditions de travail parfois éprouvantes. C’est le cas d’Ibrahim, préparateur de commandes depuis quelques semaines. « Je scanne, je scotche, je scanne, je scotche », dit-il pour illustrer ce travail répétitif.

Quand nous lui demandons si son activité n’est pas trop difficile, sa réponse rejoint les propos que nous avons régulièrement entendus auprès des travailleur·euses les plus exposé·es aux pénibilités. Celles-ci sont minimisées, sinon déniées, ou sont valorisées lorsqu’ils parviennent à les surmonter. « Franchement, ça va, c’est pas physique, c’est pas des poids lourds », déclare Ibrahim. Il précise toutefois qu’il est obligé de s’asseoir pendant ses pauses pour soulager ses douleurs au dos, « des petites douleurs » selon ses mots.

Conscients de la faiblesse relative de leur qualification, ces jeunes s’accommodent d’emplois peu rémunérateurs et de conditions de travail parfois éprouvantes. Shutterstock

Pour Rébecca, rencontrée dans une mission locale, la préparation de commande, « c’est sympa ». Mais comme beaucoup d’autres, elle aspire avant tout à avoir un travail régulier (un CDI à temps plein) pour pouvoir emménager dans un appartement avec son compagnon.

Solidarité familiale

Le fort attachement au travail et à l’emploi salarié est donc un résultat central de nos recherches et de bien d’autres. C’est ce que confirme la manière dont ils se représentent, à l’inverse, leur « inactivité » forcée lors des deux confinements de 2020, ainsi que la nécessité d’avoir recours aux aides sociales.

« C’était dur de pas travailler », affirme Samir. Contrairement à des idées reçues sur les « assisté·es », toucher une allocation (allocation chômage, allocation Garantie jeunes…) n’est pas anodin pour ces jeunes. Ils distinguent clairement les revenus issus des aides sociales de ceux issus du travail. Et ils ne se satisfont pas de cette situation de dépendance financière.

Au contraire, ils souhaitent stabiliser leur situation par le travail et ainsi à avoir « une vie comme les autres » (une expression qui revient souvent). « J’aimerais bien dépendre de mon salaire », affirme par exemple Laura. Son propos traduit le coût symbolique d’être dépendant·e des aides sociales.

L’usage qu’ils en font est par ailleurs révélateur de leur condition sociale. Alors qu’ils sont à un âge où la norme voudrait que ce soit leurs parents qui les soutiennent financièrement (par exemple pour le permis de conduire), une majorité d’entre eux redistribue à leur famille les revenus provenant des aides sociales comme du travail.

Cette « solidarité familiale inversée » se caractérise par des transferts financiers (« Je donne 100 euros tous les mois à ma mère ») ou par des achats de biens matériels pour leur famille : « mettre de l’essence dans la voiture », « remplir le frigo », « racheter un matelas ».

Conscience sociale

Au cours de la crise sociale, économique et politique que nous traversons, on s’est à juste titre inquiété de la condition étudiante et des situations de grande détresse que ces jeunes peuvent connaître. Mais on a eu tendance à oublier qu’une partie d’entre eux a travaillé durant cette période.

Celles et ceux des classes populaires ont été chauffeurs-livreurs, hôtes et hôtesses de caisse, préparateurs et préparatrices de commandes dans la grande distribution, employé·es de rayons, aide-soignant·es ou parfois ouvriers du bâtiment.

Si la crise a permis de remettre en cause l’idée que 20 ans est « le plus bel âge de la vie », nos recherches rappellent que les jeunes ne sauraient être dépeints au travers de stéréotypes sociaux qui ont la vie dure : celui de la fête, de l’insouciance, de la légèreté voire de l’égoïsme d’un côté ; celui de la défiance, de la déviance et de la « délinquance » de l’autre.

En réalité, au-delà de spécificités liées à certains âges de la vie, les jeunes enquêté·es ont globalement les mêmes préoccupations majeures que leurs aînés des classes populaires : trouver un emploi, le garder et gagner sa vie. Et l’usage solidaire qu’ils font des aides sociales n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une conscience sociale qui a tendance à être sous-estimée.The Conversation

Nicolas Roux, Maître de conférences en sociologie, Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) et Julie Couronné, Chargée d'études et de recherche à l'Injep, affiliée au CEET, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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"Les élèves, ils ne vont avoir que des vieux profs devant eux !"

31 Janvier 2023 , Rédigé par France Inter Publié dans #Education, #Grève 31 janvier

Trop vieux pour enseigner !

De nombreux professeurs étaient présents le 19 janvier, lors de la première journée de mobilisation contre les retraites. Comme tous les Français, les 800.000 enseignants devront travailler deux ans de plus. Mais pour beaucoup, cette marche semble impossible à atteindre.

Avec

Sonia Princet Journaliste à la rédaction de France Inter

Actuellement, l'âge moyen de départ à la retraite est de 60 ans pour un professeur des écoles et de 63 ans pour un professeur du second degré. Se sentent-ils capables de faire cours jusqu'à 64 ans et plus s'ils n'ont pas suffisamment cotisé ?

Au lycée Hélène Boucher à Paris, de nombreux enseignants sont en fin de carrière. Sur son estrade, Gilles Boué commence son cours d'histoire géographie face à ses élèves de première. À 64 ans, le professeur prendra sa retraite dans deux semaines, au moment des prochaines vacances scolaires. Il a commencé sa carrière dans un collège difficile "le 1 septembre 1983 précisément", se souvient-il.

40 ans d'enseignement et tous ses trimestres validés grâce à des emplois étudiants. Il est encore en forme et s'estime privilégié : "Je n'ai jamais eu de gros souci de santé, dit-il, donc c'est beaucoup plus simple. Une collègue qui a pris sa retraite il y a 2 ans, est partie suite à un problème de santé." Mais Gilles Boué l'admet : être professeur demande beaucoup d'énergie. "C'est l'un des rares métiers que je connaisse où lorsque l'on est face à son travail, sur les 50 minutes d'un cours, on ne peut rien lâcher. C'est pour cela que j'ai une admiration très forte pour les professeurs des écoles qui, dans les petites classes, sont 26 heures par semaine devant des petits et là, il ne faut rien lâcher du tout !"

"Ils ne peuvent plus vraiment enseigner"

Sa collègue Sophie aurait pu travailler un an de plus, mais elle a décidé de s'arrêter à la rentrée prochaine. Elle aura 63 ans en juin. "Certains disent qu'ils font une année de trop, confie-t-elle, c'est à dire l'année fatigante, où nous en avons assez… Et je ne veux pas de ça justement. Ici, il y a quand même 36 élèves par classe, alors c'est fatiguant. Je pense qu'à partir de 62 ans, une fatigue s'installe vraiment. L'année dernière, j'étais fatiguée par exemple. Quand je rentrais chez moi, j'étais plus fatiguée qu'avant, et puis le matin, c'était plus difficile aussi. Pendant les cours, c'est dur de trouver ses mots parfois ou d'expliquer. Il y a des moments où on se dit 'Oh, la, la, est-ce que la fin de l'heure est arrivée ?' Et puis il y a l'histoire des copies. C'est quand même 36 copies à chaque fois ! Je pense qu'on les supporte moins".

Face au lycée, dans un café, des élèves sont en terrasse. Quand on leur demande à quel âge ils partiront à la retraite, l'un d'eux répond : "70 ans ?! Et encore je suis optimiste !" Tous éclatent de rire. Ils sont élèves au lycée Hélène Boucher, en classe de terminale. Du haut de leurs 17 ans, ils ne sont pas tendres avec leurs professeurs proches de la retraite. Adèle raconte : "Moi j'ai une prof d'anglais qui paraît très très vieille. ça s'entend à sa voix. Elle parle très, très doucement, très bas et très lentement. C'est un peu compliqué de suivre le cours. Il faudrait partir à la retraite quoi !"

A côté de la jeune fille, Yann complète : "J'ai l'impression que certains professeurs…Ça se voit que quand même ils sont assez vieux et qu'ils ne peuvent plus vraiment enseigner, mais ils aiment leur métier, du coup ils vont peut-être un petit peu se voiler la face". "Je pense qu'il faudrait arrêter à partir d'un certain âge, tranche Léna, deux ans de plus, ça commence à devenir vraiment long."

"Comment faire pour tenir"

Mais avec la réforme, les professeurs devront souvent aller au-delà des 64 ans en raison de leurs années d'études. Ce sera le cas d'Alice Cardoso, 56 ans. Elle a commencé à enseigner à 25 ans et devra travailler encore plus de 10 ans. "J'ai des enfants mais malgré tout, explique-t-elle, cela ne va pas suffire pour pouvoir partir à 64 ans avec une retraite complète et je crois qu'on est nombreux et nombreuses, passés 55 ans, à sentir vraiment que ça use, que toute notre activité, notre vie tourne autour de comment faire pour tenir. On se sent obligés de faire du sport, de se coucher tôt, de faire du yoga, etc, pour tenir nerveusement. Il devient plus difficile de supporter le bruit par exemple. Je me suis rendu compte que j'avais beaucoup plus de mal à supporter un brouhaha, même si c'est normal lorsque les élèves travaillent par petits groupes dans la classe. Ce n'est pas du chahut. Mais lorsqu'on vieillit, on a moins de patience."

Certains professeurs continuent à travailler pour ne pas subir de décote par rapport à une retraite à taux plein. Actuellement, un enseignant sur quatre part avec une décote dans le second degré et un professeur des écoles sur trois. "Les élèves, ce ne sera plus la génération de nos enfants, conclut Alice Cardoso, mais ce sera la génération de nos petits-enfants quand on va finir ! C'est terrible. Ils ne vont avoir que des vieux profs pour certains devant eux".

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"J'ai peur de partir en retraite à 70 ans" : sept lycéens nous racontent pourquoi ils se mobilisent contre la réforme du gouvernement

30 Janvier 2023 , Rédigé par France Info Publié dans #Education, #Grève 31 janvier

Réforme des retraites: pourquoi les journées de grève ont souvent lieu le  jeudi?

En colère, inquiets pour leur avenir, par solidarité avec leurs aînés… De nombreux lycéens s'engagent contre le projet du gouvernement. Sept d'entre eux se sont confiés à franceinfo.

La retraite peut leur paraître lointaine. Pourtant, nombre de lycéens se sentent concernés par la réforme présentée par le gouvernement et dont l'examen a débuté à l'Assemblée nationale. Plusieurs organisations lycéennes ont appelé, dans un communiqué commun sur Twitter, au blocus des lycées lundi 30 et mardi 31 janvier, journée de manifestation intersyndicale contre le projet de l'exécutifDevant le lycée Jean-Macé de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), une petite centaine d'élèves ont bloqué l'établissement, lundi, pour exprimer leur mécontentement, notamment contre le recul de l'âge de départ à 64 ansFranceinfo leur a donné la parole.

Gwen, 17 ans : "C'est une réforme antisociale"

C'est la cinquième fois que Gwen bloque son lycée. La deuxième qu'il le fait pour contester la réforme des retraites. "Nous nous étions déjà mobilisés le 19 [janvier] lors de la journée de grève générale organisée par l'intersyndicale, raconte le lycéen. A cause de la grève et de l'absence des profs au lycée, le mouvement de blocus n'avait pas été énormément suivi." Cette fois, il espère que les jeunes répondront présents. Membre aguerri de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Gwen est là depuis 7 heures du matin, et n'arrête pas de courir entre les groupes d'élèves, parents et enseignants mobilisés, pour veiller à la bonne organisation de la journée. 

Pour lui, "c'est une certitude", la réforme est "entièrement antisociale". Il n'hésite pas à le crier, du haut des poubelles disposées devant les grilles de l'établissement. "On va se mobiliser jusqu'au bout", lance le lycéen dans son porte-voix. L'adolescent estime que la réforme est un "non-sens" du point de vue financier. "Les 12 milliards euros de déficit dont parle le gouvernement, on peut facilement les financer. Il faut taxer les plus riches et les grandes entreprises", avance-t-il.

Pauline, 15 ans : "Il est important de prendre ce combat à cœur dès notre plus jeune âge"

"Il est important de prendre ce combat à cœur dès notre plus jeune âge", affirme Pauline. D'autant que pour elle, "la retraite, c'est hyper important" "C'est une récompense pour le travail qu'on a effectué, un temps pour profiter de la vie sans l'angoisse du travail, détaille-t-elle. Il faut absolument la préserver." 

"Il faut aussi se mobiliser pour les citoyens de la génération d'au-dessus, les personnes plus âgées." Pauline, en seconde au lycée Jean-Macé de Vitry-sur-Seine à franceinfo

Même si elle n'est encore qu'en classe de seconde, Pauline admet craindre que ce recul de l'âge de départ à la retraite à 64 ans ne soit qu'un début. "Si on ne se mobilise pas maintenant, on prend le risque que la retraite soit de plus en plus reculée, au fil des années", explique-t-elle, de concert avec plusieurs autres jeunes interrogés. "Si je ne manifeste pas aujourd'hui, j'ai peur de partir à 70 ans", ajoute-t-elle. L'adolescente, qui souhaite se diriger vers des études de cinéma, anticipe déjà les effets qu'une telle réforme pourrait avoir sur sa santé. "Si je deviens cadreuse, par exemple, je serai plus vite usée."

Abdel, 16 ans : "Je ne veux pas laisser passer ça" 

La pénibilité, c'est précisément la raison pour laquelle les 64 ans "non négociables" martelés par la Première ministre Elisabeth Borne ne sont pas envisageables pour Abdel. Le lycéen de première raconte qu'il voit déjà son père rentrer "exténué", tous les soirs, au regard des "dures conditions" qu'impose son métier de chauffeur routier. "Je ne veux pas laisser passer ça. A la fois pour mes parents, mais aussi pour les générations futures", affirme-t-il.

A moins de deux ans du bac, cette réforme l'angoisse et aggrave son "stress" vis-à-vis de son orientation future. Abdel a l'intention de se diriger vers une prépa scientifique puis une école d'ingénieurs. Il hésite entre le métier d'ingénieur en cybersécurité et celui de développeur web. Mais dans tous les cas, il l'assure : "Si ça ne paie pas bien, je me rabattrai sur un choix de raison. Et à terme, on n'aura plus d'autre choix que de privilégier un travail qui paie bien, et pas trop pénible."

Eden, 17 ans : "Cette réforme est inégalitaire"

Manifester "en solidarité avec les travailleurs" : c'est le mot d'ordre d'Eden, qui proteste contre un projet "inégalitaire", "surtout par rapport aux minorités". Le lycéen évoque ainsi les "métiers pénibles" et "les femmes", qui, "du fait de leurs carrières hachées""vont encore plus souffrir" de la réforme.

Il raconte avoir eu un "déclic" lors d'une assemblée générale de son association, Révolution permanente, lorsqu'une femme a raconté les séquelles que son métier avait laissées sur son corps. "Forcément, j'ai comparé avec ma mère. A 38 ans, elle a déjà subi pas mal d'opérations. C'est donc une situation qui m'est familière."

Manon, 17 ans : "J'ai peur pour ma retraite"

Quelques dizaines de mètres plus loin, au sein de la chaîne humaine qui bloque l'entrée de l'établissement, Manon écoute attentivement les prises de parole des jeunes lycéens. En terminale, la sœur aînée de Pauline admet se sentir cependant entièrement concernée par la réforme. "Qui sait ce qui pourra se passer par la suite ?" se questionne la jeune fille de 17 ans, qui se voit déjà professeure.

"En tant que future enseignante, j'ai peur pour ma retraite." Ce qui l'inquiète particulièrement, c'est de voir tous ses professeurs se plaindre de la réforme. "La charge de travail est quand même importante", rappelle Manon. En outre, le salaire peu conséquent qu'on lui décrit lui fait craindre une pension tout aussi faible.

Bianca, 16 ans : "Je n'ai pas envie de faire le même métier jusqu'à 64 ans"

Cette réforme est aussi une source d'angoisse de plus pour certains lycéens, qui s'apprêtent à entrer dans le monde du travail. "Est-ce qu'on va pouvoir seulement y entrer ?" s'interroge Bianca, en seconde au lycée Jean-Macé. Pour elle, et pour l'ensemble des lycéens interrogés, le recul de l'âge de départ à la retraite risque d'entraîner une hausse du chômage chez les jeunes. Faire travailler les gens plus longtemps "aggrave le manque de possibilités auquel on est déjà confrontés en sortie d'études", estime la lycéenne. 

Bianca a du mal à imaginer sa vie professionnelle, avec la réforme. "On a l'impression qu'on sera obligés de se tenir à une seule carrière pour bien cotiser et atteindre une retraite acceptable assez tôt", explique la lycéenne, qui veut travailler dans le marketing ou le commerce. Elle l'affirme pourtant : "Je n'ai pas envie de faire le même métier jusqu'à 64 ans." La lycéenne a peur de perdre une forme de liberté. "Est-ce qu'on aura le choix de changer d'orientation en cours de route ?" Pour elle, rien n'est moins sûr : "Il va falloir être stratégique, et choisir les métiers avantageux. C'est quelque chose qu'on fait déjà avec Parcoursup."

Louison, 17 ans : "On a le droit d'être mécontents et de l'exprimer"

Au premier plan du cortège, Louison reste de marbre, bras dessus, bras dessous, avec ses camarades, dans la chaîne humaine devant la grille de l'établissement. Comme Gwen, la lycéenne est là depuis 6h30 et a même participé à l'installation des premières poubelles. Elle veut contester la réforme du gouvernement, mais pas uniquement. "Nous sommes aussi présents pour nous opposer à Parcoursup, à la tenue des examens en mars, et à la loi en discussion pour interdire les blocus dans les lycées", précise-t-elle. 

Louison explique être en colère vis-à-vis d'un gouvernement "qui ne [les] écoute pas" et se contente de "passer des lois derrière [leur] dos""On nous demande souvent ce qu'on ferait, en nous reprochant parfois de n'être que dans la contestation. Mais je ne trouve pas ça normal, déplore-t-elle. Ce n'est pas à nous de faire le boulot du gouvernement. On a le droit d'être mécontents et de l'exprimer."

Rachel Rodrigues

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Coup de coeur... James Joyce...

30 Janvier 2023 , Rédigé par christophe Publié dans #Litterature

Gens de Dublin - broché - James Joyce, Valery Larbaud, Jacques Aubert -  Achat Livre | fnac

 

Deux hommes en pardessus, adossés à la cheminée, parlaient familièrement avec Miss Healy et le baryton. C'étaient les reporters du Freeman et M. O'Madden Burke. Le reporter du Freeman était venu dire qu'il ne pouvait pas attendre le concert, ayant à faire le compte rendu de la conférence d'un prêtre américain, à la mairie. Il dit qu'on n'avait qu'à déposer le compte rendu au bureau du Freeman et qu'il veillerait à ce que cela parût. C'était un homme grisonnant au langage spécieux et aux manières prudentes. Il tenait un cigare éteint d'un l'arôme flottait autour de lui. Son intention n'avait pas été de rester parce que concerts et artistes l'excédaient prodigieusement ; mais il n'en demeurait pas moins appuyé contre la cheminée. Miss Healy debout devant lui bavardait et riait. Il était assez âgé pour soupçonner la raison de cette amabilité, mais encore assez jeune d'esprit pour en faire son profit. La chaleur, le parfum et la couleur du corps de la jeune fille parlait à ses sens. Il se plaisait à penser que la gorge qu'il voyait se soulever et retomber lentement se soulevait et retombait pour lui, que le rire, le parfum, les œillades lui étaient donnés en tribut. Quand il ne put rester davantage, il la quitta à regret.

 

- O'Madden Burke écrira la notice, expliqua-t-il à M. Holohan, et je veillerai à la faire passer.

 

James Joyce - Gens de Dublin

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"Quand la jeunesse descend dans la rue, il y a un effet d'entraînement de la population", prévient un sociologue

30 Janvier 2023 , Rédigé par France Inter Publié dans #Retraite, #Jeunesse, #Education

Réforme des retraites : Les organisations de jeunesse soutenues par LFI  défilent à Paris

Les organisations lycéennes appellent au blocage des lycées dès lundi pour dénoncer la réforme des retraites. La dernière fois qu'ils se sont mobilisés, le projet de loi sur le Contrat première embauche en a fait les frais, rappelle le chercheur Vincent Tiberj.

"Une fois que la jeunesse descend dans la rue, il y a un effet d'entraînement symbolique de la population", prévient lundi 30 janvier sur France Inter, Vincent Tiberj, sociologue et chercheur au centre Émile Durkheim, alors que les organisations lycéennes appellent au blocage des lycées dès lundi pour dénoncer la réforme des retraites, à la veille de la deuxième journée de grève interprofessionnelle.

Cette mobilisation de la jeunesse doit être prise au sérieux, car "la dernière fois qu'un mouvement social a empêché une réforme de passer, c'était le CPE", explique Vincent Tiberj. En effet, en 2006, le projet de loi sur le Contrat première embauche à destination des moins de 26 ans a entraîné de nombreux blocages de lycées et d'universités en mars et avril, avant d'être officiellement abandonné.

Le sociologue, professeur des universités à Sciences Po Bordeaux, s'interroge sur le suivi de cette journée de mobilisation, car cette génération "n'a pas connu de grand mouvement social" jusqu'ici. Elle "n'est pas fortement connectée aux syndicats lycéens et étudiants", ajoute-t-il. Mais Vincent Tiberj rappelle que "cette jeunesse a une possibilité de se mobiliser de façon très vaste en utilisant les réseaux sociaux, les pétitions et le militantisme proche".

Une génération sacrifiée ?

Vincent Tiberj estime par ailleurs que les jeunes Français ont de nombreuses raisons de descendre dans la rue lundi et mardi. "La jeunesse, ce n'est pas forcément l'âge de l'insouciance bien au contraire", affirme le sociologue. Il évoque notamment les conditions de précarité qui se sont exacerbées durant la crise sanitaire, avec des jeunes qui "ont connu une période où les jobs étudiants disparaissaient". En ce sens, "pour beaucoup, les études représentent un coût". À cela, s'ajoute le cas de ceux qui appellent les "premières générations", ces jeunes "qui arrivent dans le supérieur pour la première fois dans leur famille et qui ont des problèmes financiers majeurs". Vincent Tiberj détaille aussi les sacrifices qui incombent à cette génération "qui devrait rentrer sur le marché du travail à 21 ans".

"C'est une génération à laquelle on empêche toute bifurcation : ils ont connu Parcoursup qui leur demande de penser dès 18 ans à leur projet professionnel et ils vont subir une réforme qui va les obliger à rentrer sur le marché du travail après leurs études."  Vincent Tiberj, sociologue et chercheur à franceinfo

Cette mobilisation lycéenne peut être d'autant plus forte que la "politique de la jeunesse" réalisée par le gouvernement se résume principalement "en Parcoursup, la réforme des retraites et le Service national universel (SNU)". Ce qui se joue à travers la mobilisation de la jeunesse lundi c'est donc "une redite du débat qui n'a pas eu lieu lors du débat de l'élection présidentielle", observe Vincent Tiberj. Il rappelle qu'Emmanuel Macron "n'était pas le candidat de la jeunesse", sauf pour "une partie minoritaire".

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On a tous un prof dans le cœur

30 Janvier 2023 , Rédigé par France Culture Publié dans #Education

Je suis amoureux-se de mon prof | Fil santé jeunes

Retour sur des institutrices et instituteurs qui ont marqué pour la vie, en permettant à leurs élèves de trouver leur place et de s’y épanouir.

Emma, 33 ans, garde un souvenir précis de Jean-Jacques Fier, son instituteur en 1980.

“Il n’y a pas une semaine de ma vie où je ne pense pas à lui. Il m’a énormément aidée pour le soutien scolaire, mais aussi en tant qu’individu, en tant que petite personne que j’étais.” Emma

Alors qu’elle était mise à l’écart du reste de la classe, un lien particulier s’est créé avec ce professeur.

“Il mettait plus en valeur la moindre chose qui était bien chez moi. J’étais bien avec lui, je m'épanouissais.” Emma

En plus de ses progrès en orthographe, passant de 0/20 à 11,5/20 en dictée, elle a appris auprès de cet instituteur l'importance du respect de l’individualité des enfants.

“J’ai un souvenir de petites fleurs qui étaient plus heureuses dans la classe de cet instituteur que dans la cour ou chez elles. Il faisait en sorte qu’on fleurisse.” Emma

“Les moments de gratification, de bonheur, d’avoir envie de réussir des choses, c’est à lui que je les dois.” Emma

“Je l’ai cherché dans les pages blanches, mais je ne l’ai jamais retrouvé. Peut-être que je lui dirais que c’est l’homme le plus formidable que j’ai jamais rencontré. Je le remercierais d’avoir contribué à faire de moi ce que je suis maintenant.” Emma

Bernard a grandi dans un orphelinat à Dunkerque.

« A l’orphelinat, il y avait trois portes de sortie après le certificat d’études : l’usine, les bureaux ou les champs. Mais une sœur m’avait dit : “Bernard, vous apprenez bien. Est-ce que ça vous intéresserait de continuer vos études jusqu’au brevet et un petit peu après ?” » Bernard

Les encouragements de cette religieuse cachaient en fait sa volonté de le faire entrer au séminaire, pour devenir prêtre. Un autre instituteur, Monsieur Courtois, le pousse à poursuivre ses études et à décider lui-même de ce qu’il souhaite faire ensuite.

“A 18 ans, j’ai eu mon bachot et ça a été la grande trahison. J’ai dit à la soeur que j’allais travailler dans une banque.” Bernard

Maria se souvient de Madame Rouatel, qui lui a permis de trouver sa place dans la salle de classe alors qu’elle venait d’arriver en France.

“Elle avait su me donner ma place. C’était des petites choses, un regard perçant pour ceux qui osaient se moquer de l’accent, ce n’était pas grave quand je ne savais pas donner une réponse, elle me donnait des petits livres de contes…” Maria

Maria a alors pris la décision de devenir elle-même institutrice. Une profession qu’elle exerce depuis maintenant dix-huit ans.

“Je ne sais pas si je fais quelque chose de particulier, mais ces souvenirs je ne les ai pas oubliés. J’essaie d’avoir ce même regard positif porté sur les enfants, parce que finalement je me dis que c’est ça qui est le plus important.” Maria

Merci à Emma, Bernard Pouchèle, Pierre, Thierry, Maria Meirel et Jean-Pierre Guéno.

Première diffusion : 04/05/2005

Reportage : Anne Riou

Réalisation : Charlotte Roux et Jean-Christophe Francis

A partir du 16 janvier 2023, Karine Le Loët prend les commandes des Pieds sur terre. Sonia Kronlund sera de retour le 27 février 2023.

Musique de fin : Bonjour monsieur le maître d’école par Bourvil

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