Coup de coeur... Thomas King...
Il y a des nuits où je ne peux pas dormir, où je garde les yeux grands ouverts. Des nuits où tout ralentit, où tout bouge très lentement, même les sons.
C’est une de ces nuits-là. Je suis étendu sur le lit et j’écoute les craquements et les gémissements habituels des vieilles poutres de l’école. Elles rétrécissent avec le froid, elles changent de position pour être plus confortables.
J’entends quelqu’un ronfler. Je ne sais pas qui.
Pas moi.
Passé une heure du matin, j’abandonne l’idée de dormir et je me lève. Au moment où j’allume le portable, un message sur l’écran m’accueille.
BONJOUR M. PHELPS,
VOTRE MISSION, SI VOUS L’ACCEPTEZ, CONSISTE À DÉCOUVRIR POURQUOI CES MILLIARDAIRES SONT EN TRAIN DE MOURIR. COMME TOUJOURS, SI VOUS OU UN MEMBRE DE VOTRE ÉQUIPE ÊTES DÉCOUVERT OU TUÉ, LA SECRÉTAIRE NIERA TOUTE CONNAISSANCE DE VOS AGISSEMENTS.
Très drôle.
Thomas King - Seuil de tolérance
« Dis-moi, pourquoi il y a le réchauffement climatique ? » - Le podcast qui répond aux questions des enfants
La surface de la Terre se réchauffe, on observe ce phénomène presque partout sur la planète, mais il est très différent selon les endroits. Par exemple, les températures du pôle nord augmentent plus vite qu’ailleurs. Le changement climatique est dû aux fameux gaz à effets de serre, qu’est-ce que c’est ? Comment cela fonctionne ? Et surtout comment lutter contre ?
Les enfants posent naturellement beaucoup de questions, ce qui correspond à un besoin essentiel de comprendre l’environnement dans lequel ils évoluent. Depuis 2019, notre média propose des articles de vulgarisation scientifique à destination des plus petits et de leurs parents. Réalisés avec des chercheurs, ils répondent à des questions posées par les enfants et apportent des explications claires et ludiques à leurs interrogations. Retrouvez l’ensemble des réponses à ces questions dans « Dis-moi, pourquoi… ? » Le podcast qui répond simplement aux questions des enfants.
Crédits : Une production Making Noise par Making Waves et The Conversation France. Conception, Benoît Tonson et Fabrice Rousselot. Direction artistique, Alexandre Plank. Coordination, Hervé Marchon. Réalisation, Romain Masson assisté de Rodrigue Dibanzila et Momar Fall. Musique, Emma Esdourrubailh. Mixage, Martin Delafosse.

Cet article est publié dans le cadre de la Fête de la science, qui a lieu du 1er au 11 octobre 2021 en métropole et du 5 au 22 novembre 2021 en outre-mer et à l’international, et dont The Conversation France est partenaire. Cette nouvelle édition a pour thème : « Eureka ! L’émotion de la découverte ». Retrouvez tous les événements de votre région sur le site Fetedelascience.fr.
Benoît Tournadre, Chercheur post-doctoral en sciences du climat et de l’environnement, Mines Paris
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
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" Dis-moi, pourquoi il y a le réchauffement climatique ? "
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Sortir... Exposition. Fabrice Hyber... La Vallée. Du 8 décembre 2022 au 30 avril 2023 / Fondation Cartier Paris
EXTRAIT
Du 8 décembre 2022 au 30 avril 2023, la Fondation Cartier présente La Vallée, une grande monographie consacrée à la peinture de Fabrice Hyber. Dans ses toiles peintes « du bout des doigts », l’artiste français donne à voir le déploiement d’une pensée libre et vivante. Réunissant une soixantaine de toiles dont près de quinze œuvres produites spécifiquement pour l’exposition, Fabrice Hyber crée au sein de la Fondation Cartier pour l'art contemporain une école ouverte à toutes les hypothèses. Le visiteur est invité à traverser différentes salles de classe selon un parcours qui suit les méandres de la pensée de l’artiste.
Artiste, semeur, entrepreneur, poète, Fabrice Hyber est l’auteur d’œuvres prolifiques précisément répertoriées. Faisant fi des catégories, il incorpore dans le champ de l’art tous les domaines de la vie, des mathématiques aux neurosciences, en passant par le commerce, l’histoire, l’astrophysique, mais aussi l’amour, le corps et les mutations du vivant.
(...)
Suite et fin en cliquant ci-dessous
Coup de coeur... Paul Valéry...
Paris enferme et combine, et consomme ou consume la plupart des brillants infortunés que leurs destins ont appelés aux professions délirantes… Je nomme ainsi tous ces métiers dont le principal instrument est l’opinion que l’on a de soi-même, et dont la matière première est l’opinion que les autres ont de vous. Les personnes qui les exercent, vouées à une éternelle candidature, sont nécessairement toujours affligées d’un certain délire des grandeurs qu’un certain délire de la persécution traverse et tourmente sans répit. Chez ce peuple d’uniques règne la loi de faire ce que nul n’a jamais fait et que nul jamais ne fera. C’est du moins la loi des meilleurs, c’est-à-dire de ceux qui ont le cœur de vouloir nettement quelque chose d’absurde… Ils ne vivent que pour obtenir et rendre durable l’illusion d’être seuls, - car la supériorité n’est qu’une solitude située sur les limites actuelles d’une espèce. Ils fondent chacun son existence sur l’inexistence des autres, mais auxquels il faut arracher leur consentement qu’ils n’existent pas…
Paul Valéry - Monsieur Teste
Lire des histoires aux enfants, pourquoi c’est important
Lorsqu’elle est pratiquée de façon régulière, la lecture présente un certain nombre de vertus sur le plan cognitif et le plan émotionnel. Dès lors, identifier les facteurs qui favorisent cette activité revêt un intérêt notable, en particulier pour permettre aux plus jeunes de bénéficier le plus tôt possible, et de façon durable, de ces bienfaits.
Parmi ces facteurs, il en est un qui peut particulièrement exercer un effet précoce sur le goût pour la lecture : le fait de lire des histoires à son enfant, ce qu’on appelle aussi la lecture partagée.
Découvrir la « langue des livres »
Simple de prime abord, cette activité pourra néanmoins susciter une expérience forte. Découvrons comment Maryanne Wolf, professeure de développement de l’enfant et de neurosciences cognitives aux États-Unis, décrit avec acuité et sensibilité la dimension phénoménologique de cette activité conjointe dans l’ouvrage Proust et le calamar :
« Imaginons la scène suivante. Un enfant est blotti contre l’un de ses proches et écoute attentivement les mots prononcés coulant comme un ruisseau, des mots contant des histoires de fées, de dragons et de géants vivant dans des contrées lointaines encore jamais imaginées ».
Selon la professeure, le cerveau de l’enfant à qui on lit des histoires se prépare à lire bien plus tôt que ce que l’on pourrait penser. Par exemple, le traitement de mots comme « elfe » ou d’expressions comme « il était une fois », que l’on rencontre rarement dans les conversations ordinaires, familiarisera l’enfant de façon précoce à la « langue des livres ».
Ainsi, les deux activités qui se produisent en parallèle pendant la lecture partagée, « entendre la langue écrite et ressentir un sentiment d’amour », seraient « les meilleures fondations de ce long apprentissage qu’aucun spécialiste des sciences cognitives ou de l’éducation ne peut mettre en œuvre », poursuit Maryanne Wolf.
Développer son langage oral et écrit
Plusieurs recherches ont été menées ces dernières décennies pour déterminer les effets de la lecture partagée sur le développement de l’enfant. Dans une méta-analyse publiée en 2011 dans le journal scientifique Psychological Bulletin, Suzanne Mol et Adriana Bus de l’Université de Leiden aux Pays-Bas les ont répertoriés.
Dès l’introduction de l’article, il est indiqué, références à l’appui, que la lecture partagée est considérée comme l’une des activités les plus importantes pour le développement des connaissances préalables aux succès ultérieurs en lecture. La mise en place avant l’âge de deux ans d’une habitude de lecture partagée exposerait l’enfant à une variété de stimuli linguistiques qui stimulent le développement de son langage et posent les jalons d’une pratique régulière de la lecture.
Ainsi, les enfants à qui on a fréquemment lu des histoires entrent à l’école avec un vocabulaire plus important et de meilleures capacités de compréhension. Cet effet significatif pourrait s’expliquer, au moins en partie, par le fait que les livres pour enfants contiennent trois fois plus de mots peu fréquents que les contenus télévisés ou que les conversations entre adultes et enfants selon Donald Hayes et Margaret Ahrens dans un article publié dans Journal of Child Language en 1988.
Par ailleurs, une méta-analyse d’Adriana Bus et de ses collègues, publiée en 1995 dans Review of Educational Research, montrait déjà que 64 % des enfants bénéficiant de la lecture partagée étaient les meilleurs lecteurs à l’école, ce nombre chutant à 36 % pour les enfants n’en bénéficiant pas. Ainsi, la lecture partagée aurait un impact significatif sur le développement des enfants en favorisant les habiletés nécessaires pour apprendre à lire et en suscitant une attitude positive vis-à-vis de la lecture.
Les résultats de la méta-analyse de 2011 vont dans le même sens en pointant les corrélations positives entre les activités de lecture partagée avec des enfants entre 2 et 6 ans et leur niveau de langage oral, tout comme l’étendue de leur vocabulaire et la capacité à l’utiliser et, enfin, le niveau atteint par la suite en lecture.
Compétences et goût pour la lecture
Pour en revenir aux liens entre lecture partagée et goût pour la lecture, regardons les résultats de l’étude d’Elsje van Bergen et de ses collègues réalisée aux Pays-Bas et publiée en 2017 dans The Journal of Child Psychology and Psychiatry. Les chercheurs ont exploré les liens de causalité entre les capacités de lecture et le goût pour la lecture, mesuré en tenant compte uniquement de la lecture pour le loisir à la maison – et pas de celle d’ouvrages proposés par l’école – chez plus de 11 000 jumeaux ayant un âge moyen de 7,5 ans.
Après avoir mis en évidence dans un premier temps la corrélation positive (0,41) significative entre les capacités de lecture et le goût pour la lecture chez ces enfants, les auteurs de l’étude ont fait une analyse statistique supplémentaire qui leur a permis d’en conclure que ce sont les capacités de lecture, variables d’un enfant à l’autre, qui déterminent le goût pour la lecture plutôt que l’inverse.
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Ainsi, selon les résultats de cette étude, c’est l’aisance par rapport à la lecture qui amènerait les enfants âgés de 7-8 ans à lire davantage pour le plaisir et non pas le goût pour la lecture qui déterminerait les capacités de lecture.
Si nous reprenons maintenant l’ensemble des résultats décrits dans cet article, nous constatons qu’ils étayent le postulat proposé par Fletcher et Reese dans un article publié en 2005 dans le journal Developmental Review, selon lequel la lecture partagée déclenchera la mise en marche d’une causalité spirale : la lecture partagée stimulera le développement des capacités de langage et de lecture, ce qui en retour stimulera le goût pour la lecture.
Il ne faut bien évidemment pas pour autant écarter la possibilité que la lecture partagée puisse exercer un effet direct sur le goût pour la lecture. Cependant, les études scientifiques publiées à ce jour nous amènent à ne pas faire l’impasse sur le fait de considérer l’aisance par rapport à la lecture comme une variable intermédiaire entre lecture partagée et goût pour la lecture.
Frédéric Bernard, Maître de conférences en neuropsychologie, Université de Strasbourg
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
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Lire des histoires aux enfants, pourquoi c'est important
Lorsqu'elle est pratiquée de façon régulière, la lecture présente un certain nombre de vertus sur le plan cognitif et le plan émotionnel. Dès lors, identifier les facteurs qui favorisent cet...
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A lire... "Cours de poétique", par Paul Valéry - Edition de William Marx (Sortie le 5 janvier)
EXTRAIT
Le cours de Poétique de Valéry enfin publié
Pr William Marx
Février 2022
De 1937 jusqu’à sa mort en 1945, le poète et penseur Paul Valéry donna au Collège de France un cours de Poétique qui marqua durablement l’histoire de la critique et de la théorie littéraire. Longtemps perdu, ce monument de la pensée est aujourd’hui édité pour la première fois sous la direction du Pr William Marx, chaire Littératures comparées. Retour sur une aventure littéraire menée avec le soutien de la Fondation du Collège de France et ses donateurs.
Entrée d’un non-universitaire au Collège de France
En 1937, l’écrivain et poète Paul Valéry fut élu professeur au Collège de France, sur une chaire de Poétique spécialement créée à son intention. À l’âge de soixante-six ans, quand d’autres songent plutôt à la retraite, et alors que rien ne le prédisposait à faire profession d’enseignant, il avait présenté sa candidature sur l’invitation du médiéviste Joseph Bédier, administrateur du Collège et confrère de l’écrivain à l’Académie française.
Depuis les années 1920, en effet, Valéry avait développé, en maints textes et conférences, une réflexion originale considérable sur la création littéraire et sur l’esthétique – c’était la version publique des analyses qu’il déroulait en privé dans les Cahiers depuis ses vingt ans. Il avait reçu en 1931 un doctorat honoris causa de l’université d’Oxford. Il était connu pour être l’ami des scientifiques, de Paul Langevin en particulier, professeur de physique au Collège. Son prestige littéraire et intellectuel était au plus haut, en France, bien sûr, où il jouissait pour ainsi dire d’un statut d’écrivain officiel, renforcé par le Front Populaire, comme à l’étranger, où on le considérait, en général, comme le plus grand auteur français vivant.
(...)
William Marx
Suite et fin en cliquant ci-dessous
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Le cours de Poétique de Valéry enfin publié - Collège de France
De 1937 jusqu'à sa mort en 1945, le poète et penseur Paul Valéry donna au Collège de France un cours de Poétique qui marqua durablement l'histoire de la critique et de la théorie littéraire ...
https://www.fondation-cdf.fr/2022/02/08/le-cours-de-poetique-de-valery-enfin-publie/
Coup de coeur... David Foenkinos...
Il pensa : si elle commande un déca, je me lève, et je m'en vais. On n'avait pas le droit de boire un déca à ce genre de rendez-vous. C'est la boisson la moins conviviale qui soit. Un thé, ce n'est guère mieux. A peine rencontrés et déjà s'installe une sorte de cocon un peu mou. On sent qu'on va passer des dimanches après-midi à regarder la télévision. Ou pire : chez les beaux-parents. Oui, le thé est incontestablement une ambiance de belle-famille. Alors quoi? De l'alcool? Non, ce n'est pas bien à cette heure-ci. On pourrait avoir peur d'une femme qui se met à boire comme ça, d'un coup. Même un verre de vin rouge ne passerait pas. François continuait d'attendre qu'elle choisisse ce qu'elle allait boire, et il poursuivait ainsi son analyse liquide de la première impression féminine. Que restait-il maintenant? Le Coca-cola, ou tout autre type de soda...non, pas possible, cela ne faisait pas du tout femme. Autant demander une paille aussi, tant qu'elle y était. Finalement, il se dit qu'un jus, ça serait bien. Oui un jus, c'est sympathique. C'est convivial et pas trop agressif. On sent la fille douce et équilibrée. Mais quel jus? Mieux vaut esquiver les grands classiques : évitons la pomme ou l'orange, trop vu. Il faut être un tout petit peu original, sans être toutefois excentrique. La papaye ou la goyave, ça fait peur. Non, le mieux, c'est de choisir un entre-deux, comme l'abricot. Voilà, c'est ça. Le jus d'abricot, ça serait parfait. Si elle choisit ça, je l'épouse... - Je vais prendre un jus... Un jus d'abricot, je crois, répondit Nathalie. Il la regarda comme si elle était une effraction de la réalité.
David Foenkinos - La délicatesse