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Vivement l'Ecole!

Coup de coeur... Anaïs Nin... A propos de Paris...

2 Octobre 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Litterature

Journal, tome 3 : 1939 - 1944 - Anaïs Nin - Babelio

Parfois je pense à Paris non comme une ville mais comme un havre. Protégé, fermé, abrité, intime. Le bruit de la pluie de l'autre côté de la fenêtre, l'esprit et le corps enclins à l'intimité, aux amitiés, aux amours. Encore une journée intime et abritée d'amitié et d'amour, une alcôve. Paris intime comme une chambre. Tout conçu pour l'intimité. Cinq à sept c'était l'heure magique des rendez-vous d'amour. Ici c'est l'heure des cocktails. New York est tout le contraire de Paris. On se soucie bien d'intimité ! On ne porte aucune attention à l'amitié et à son développement. Rien n'est fait pour adoucir la dureté de la vie elle-même. On parle beaucoup du « monde », de millions, de groupes, mais aucune chaleur entre les êtres. On persécute la subjectivité qui est le sens de la vie intérieure ; on désapprouve celui qui se soucie de croissance et de développement personnel.

Anaïs Nin - Journal Tome 3 / 1939 - 1944

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A voir... « La Cour des miracles » : une école rêvée, lieu de tous les possibles

2 Octobre 2022 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Cinema, #Education

EXTRAITS

Issus du monde de l’enseignement, Carine May et Hakim Zouhani évoquent, sur le mode de la comédie dramatique, les effets pervers de la carte scolaire.

Voici une fiction écolière qui met le doigt précisément là où ça fait mal. Une société dans laquelle les inégalités se creusent et qui pèse de tout son poids et de tous ses maux sur l’école. Un enseignement à deux vitesses, avec ses écoles pour riches et ses écoles pour pauvres. Des calculs de sectorisation qui se complexifient, mais qui ne changent pas grand-chose. L’impuissance et l’usure des profs face à un système sélectif qui ne dit pas son nom et qui les épuise. Des parents, enfin, qui, puissants ou misérables, feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour que leur progéniture bénéficie de la meilleure fortune.

Ce sujet, les auteurs de La Cour des miracles, Carine May, qui fut enseignante, et Hakim Zouhani, qui fut animateur, le connaissent bien. Alors qu’ils ont grandi tous deux à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), ils y ont tourné une poignée de films, longs ou courts (Rue des cités en 2011, La Virée à Paname, en 2013…), qui les ont fait remarquer. Ils débarquent aujourd’hui avec une comédie dramatique dont l’enjeu, proprement politique, confère au film son intrigue même. Autant dire qu’ils désertent le cœur du réacteur (la pédagogie, la classe, la transmission) pour s’intéresser à ce qui lui permet de fonctionner (la carte scolaire, le classement et la réputation de l’établissement, le panel socio-économique qu’il recouvre).

Nous voici donc à l’école Jacques-Prévert, quelque part en Seine-Saint-Denis (le film est tourné à Aubervilliers). Un homme et une femme cherchent l’école parmi des travaux et des friches qui les désorientent. Tous deux, par hasard, vont au même endroit, tous deux sont des enseignants nouvellement affectés à Jacques-Prévert. Parvenus au but, ils tombent sur une bande d’enseignants revenus d’à peu près tout, qui naviguent entre colère et apathie. Du côté de la colère, et du stress qui l’accompagne, seule en tête, Zahia (Rachida Brakni), la principale, se désespère du déclassement de l’établissement, de la non-mixité qui a fini par y prévaloir, de la gestion de l’indigence à quoi se réduit sa tâche.

(...)

Jacques Mandelbaum

Suite et fin en cliquant ci-dessous

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Nino Ferrer... Les enfants de la patrie...

1 Octobre 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Jean-Luc Nivaggioni....

1 Octobre 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Litterature

Coup de coeur... Jean-Luc Nivaggioni....
Le bonheur de Douglas
 

Heureux qui comme toi, a voyagé sans fin guidé par les étoiles

Moi qui suis resté là, à t’attendre sans fin, n’ai pas connu ces joies

Si j’ai connu la joie, c’est celle du lac calme reflétant les montagnes, et mon amour pour toi.

 

Je ne serai jamais heureux, dit Douglas. Et, plus tard : Je ne serai plus jamais avec une femme – ce qui signifie : « Je ne serai jamais aimé. »

Cette mélancolie, le sentiment que le bonheur et l’amour sont impossibles est en chacun de nous. Circonscrite, acceptée chez certains, vénérée chez d’autres comme le Soleil noir, refusée par d’autres encore qui l’appellent faiblesse ou complaisance.

La mélancolie est en moi, j’en connais la source, je la sens couler, je l’observe, lui laisse libre cours ou lui fait barrage. Car dans le même temps, elle me dégoûte.

 

Les femmes de ta vie t’ont quitté parce qu’elles ne supportaient plus ta mélancolie et son corollaire d’excès. Elles t’ont quitté lorsqu’elles ont compris qu’elles ne pourraient pas te sauver. Car tu ne veux pas être sauvé.

Tu le sais, le bonheur ou l’amour n’existent pas en soi. Il n’y a que ce que tu crées pièce à pièce pour échapper à la solitude et à la mort, ou pour t’y consacrer. Ce qu’il te faut, c’est un compagnon, quelqu’un qui marche avec toi sans idée de bonheur ou de rédemption. C’est cela que tu dois chercher : pas l’amour de celle que tu attendris, qui espère te sauver, et que tu ne pourras pas aimer en retour comme et quand elle en a besoin ; mais un autre mélancolique.

 

Jean-Luc Nivaggioni - L'arrachement, le souvenir, le sentiment

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Najat Vallaud-Belkacem "Le féminisme c'est de rétablir l'équilibre, et les lois parité servent à ça" - Vidéo

1 Octobre 2022 , Rédigé par Les Temps Qui Courent Publié dans #Droit des femmes, #Feminisme, #Femmes

La loi sur la parité est la source de divisions originelles des féministes. Et Najat-Vallaud Belkacem, ancienne ministre du droit des femmes est l’héritière de ce combat. Fille d’immigrée (00:46), la « petite paysanne de la terre aride du Rif » est tiraillée entre la place que sa famille lui assigne en tant que fille et son désir d’intégration. Elle tient bon et débarque à Sciences-Po (04:03) à 20 ans, alors que les féministes se déchirent sur la question des quotas en politique. Attachée parlementaire auprès d’une députée femme (05:23), elle découvre la violence des débats sur la parité, la mauvaise foi des partis qui accusent les femmes d'incompétence. La déflagration du 21 avril 2002 sert de « déclencheur » à son ascension politique fulgurante (08:25) qui aiguise la jalousie des hommes. Elle avoue parce que femme travailler trois fois plus, ignorer les blagues sexistes de ses collègues politiques et des médias, fustige l’image de « cruche » de la candidate Ségolène Royal, alors qu’elle est sa porte parole. Douze ans après le vote de la loi sur la parité, c’est elle qui en tant que Ministre du droit des femmes durcit les sanctions financières à l’encontre des partis (13:09). Et pourtant elle concède « On n’est pas prêt pour avoir une femme Présidente de la République et c'est déprimant » !

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