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Vivement l'Ecole!

Antônio Carlos Jobim...

31 Octobre 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Paulo Coelho....

31 Octobre 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Litterature

 

Pour arriver jusqu’au trésor, il faudra que tu sois attentif aux signes. Dieu a écrit dans le monde le chemin que chacun de nous doit suivre. Il n’y a a qu’à lire ce qu’il a écrit pour toi. »

« Quand on veut une chose, tout l’univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve »

« - Mon coeur craint de souffrir, dit le jeune homme à l’alchimiste, une nuit qu’ils regardaient le ciel sans lune.

- Dis-lui que la crainte de la souffrance est pire que la souffrance elle-même.

Et qu’aucun coeur n’a jamais souffert alors qu’il était à la poursuite de ses rêves. »

« Chaque Homme sur terre a un trésor qui l’attend, lui dit son coeur. Nous, les coeurs, en parlons rarement, car les Hommes ne veulent plus trouver ces trésors. Nous n’en parlons qu’aux petits enfants. Ensuite, nous laissons la vie se charger de conduire chacun vers son destin. Malheureusement, peu d’Hommes suivent le chemin qui leur est tracé, et qui est le chemin de la Légende Personnelle et de la félicité. La plupart voient le monde comme quelque chose de menaçant et, pour cette raison même, le monde devient en effet une chose menaçante. »

 

Paulo Coelho - L'Alchimiste

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Lycée: la spécialité Humanités, Littérature et Philosophie est un échec

31 Octobre 2022 , Rédigé par VousNousIls Publié dans #Education, #Lycee, #Philosophie

Philosophie – Académie de Lyon – Site sous la responsabilité de M. Michel  Nesme, IA-IPR de philosophie

EXTRAIT

Pour l’Association des professeurs de philosophie, leur discipline est en danger depuis la réforme du bac. Explications.

 

En juin et coefficient 8

Dans une tribune, Marie Perret, Présidente de l’APPEP, l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public, alerte sur la situation dramatique de la philosophie au bac. Seule matière passée à l’écrit par tous les élèves de terminale générale et technologique en juin, cela signifie que « les élèves continueront à préparer, après le mois de mars, l’épreuve de philosophie. » Donc une fois qu’ils auront passé les épreuves de spécialité, aux plus forts coefficients…

(...)

Sandra Ktourza

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Comment je vois l’avenir des lycées professionnels, comme celui que je dirige

30 Octobre 2022 , Rédigé par The Conversation Publié dans #Education, #Lycee pro

La voie professionnelle - Onisep

EXTRAIT

TEMOIGNAGE - « Parmi les propositions du gouvernement figure la rémunération des stages. Lorsque l’on connaît finement la voie professionnelle, celle-ci est une fausse bonne idée ! » affirme ce chef de lycée agricole.

LYCEE - Le sujet de la réforme de la voie professionnelle est sur toutes les lèvres depuis plusieurs années et non pas seulement la dernière campagne présidentielle ! L’idée de réforme est toujours suspecte se terminant toujours ou la plupart du temps par une réduction de moyens ou comment mettre le critère de l’efficacité éducative en miroir avec une rationalisation de l’argent public. Est-ce pourtant la question ? Je ne le crois pas !

Le succès de l’apprentissage a mis un vrai coup d’accélérateur à cette réflexion. Et le passage de la réflexion à l’action, c’est pour la rentrée 2023. Dans l’enseignement agricole, les réformes qui se sont succédé ont, depuis le passage du Bac professionnel de 4 ans en 3 ans consisté en des ajustements de contenus et non plus d’architecture. Comme si, une fois cet alignement sur les autres voies de formation en termes de durée réalisée, tout avait été dit et fait !

Des concertations sont prévues, une co-construction avec les organisations syndicales aussi. Je crains les demi-mesures… Les défis sont pourtant majeurs. Il s’agit à la fois de ne pas « casser » ce qui fonctionne et commence à culturellement changer. Je veux parler de l’apprentissage, voie d’excellence, mais de restructurer un fonctionnement de notre système éducatif tellement jacobinisé qu’il est à bout de souffle. La compétence de l’apprentissage a été ôtée aux Régions qui connaissaient pourtant parfaitement les territoires pour être confiée à France Compétences. Si cette recentralisation de la démarche a bénéficié davantage aux métropoles et moins au milieu rural, il n’en reste pas moins vrai que l’explosion du nombre de contrat a été aussi le fait des aides accordées par l’État aux Maîtres d’apprentissage et à des coûts contrat parfois élevés.

(...)

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Bertrand Gaufryau, Chef d'établissement de lycée agricole, économiste, militant de la pédagogie, citoyen engagé

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Conférence de Mme Najat Vallaud Belkacem - Université Euro Méditerranéenne de Fès (vidéo)

30 Octobre 2022 , Rédigé par Université Euro Méditerranéenne de Fès Publié dans #Environement, #Education, #Pauvreté

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Cher-e-s ami-e-s... A lundi...

28 Octobre 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #divers

On fait quoi le week-end de l'Ascension dans le Var ? - Var -  Frequence-sud.fr

Chers amis,

Bon week-end à toutes et tous.

Et à lundi de bonne heure et de bonne humeur.

CC

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Fabian Ordonez...

27 Octobre 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Francis Scott Fitzgerald...

27 Octobre 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Litterature

Je me tuerais pour vous, de Francis Scott Fitzgerald, Marc Amfreville |  Éditions Grasset

Dans une cuvette des montagnes de Caroline s’étendait le lac, un reflet rose de soir d’été à la surface. Une presqu’île s’avançait, et là, un hôtel en stuc d’inspiration italienne changeait sans cesse de couleur au fur et à mesure que le soleil se couchait. Dans la salle à manger, quatre personnes du monde du cinéma étaient attablées.

« Puisqu’ils sont capables de reproduire Venise ou le Sahara, disait la jeune femme, alors je ne vois pas pourquoi ils ne pourraient pas copier Chimney Rock sans nous envoyer tous dans ce coin perdu de l’Est.

– On va pas mal réinventer le décor, expliqua Roger Clark, le cameraman. On pourrait faire les chutes du Niagara et Yellowstone, si c’était seulement une question de décor. Mais là, le héros de cette histoire, c’est le Rocher.

– On peut même parfois surpasser la réalité, déclara Wilkie Proust, l’assistant réalisateur. Je n’ai jamais été aussi déçu que quand j’ai vu le vrai Versailles en comparant le château à celui qu’avait bâti Conger en 29.

– Mais la règle d’or, pour nous, c’est la vérité, reprit Roger Clark. C’est là où les autres metteurs en scène ratent leur coup. »

La jeune femme, Atlanta Downs, n’écoutait pas. Ses yeux – des yeux où brillait une étrange poussière d’étoile qui se retrouvait sur la pellicule – avaient quitté la table pour se poser sur un homme qui venait d’entrer. Au bout d’une minute, le regard de Roger suivit le sien. Il parut pour le moins surpris.

« Qui est cet énergumène ? demanda-t-il. Je sais que je l’ai déjà vu quelque part. Il a fait la une des journaux à un moment ou à un autre.

– Il ne m’a pas l’air si sensationnel que ça, commenta Atlanta.

– C’est quelqu’un, je te dis. Bon sang, je sais tout de lui sauf que je ne me rappelle pas son nom. Quelqu’un qu’on avait du mal à prendre en photo. Le genre à casser des appareils et tout le bataclan. Pas un scénariste, pas un acteur...

– Imagine-toi un peu un acteur qui casserait le matériel, ironisa Proust.

– Pas un joueur de tennis, pas un mannequin – attendez une seconde, on se rapproche.

– Ce type est en fuite, suggéra Atlanta. C’est ça. Regardez un peu comment il se cache les yeux derrière la main. C’est un criminel. Qui recherche-t-on en ce moment ? Quelqu’un ? »

Schwartz, le technicien, essayait d’aider Roger à se rappeler. Soudain, il s’exclama sans hausser la voix :

« C’est Delannux, tu te souviens ?

– Exact, dit Roger. C’est lui. Le suicide Carley.

– Mais qu’a-t-il fait ? demanda Atlanta. Il s’est suicidé ?

– Absolument. C’est son fantôme que tu vois là.

– Je veux dire, est-ce qu’il a essayé ? »


Les convives s’étaient légèrement penchés les uns vers les autres, bien que l’homme en question fût trop loin pour les entendre. Roger expliqua toute l’affaire.

« Tout l’inverse. C’étaient ses petites amies qui se suicidaient pour lui. Ou qui étaient censées l’avoir fait.

– Pour ce type-là ? Mais il est presque moche.

– C’est probablement des foutaises. Mais une fille est morte dans un accident d’avion, elle a laissé une lettre, et une autre...

– Deux ou trois en fait, l’interrompit Schwartz. C’était une histoire extraordinaire. »

Atlanta réfléchit.

Francis Scott Fitzgerald - Je me tuerais pour vous

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Sciences : 12 émissions sur le réchauffement climatique

27 Octobre 2022 , Rédigé par France Culture Publié dans #Education

Définition | Réchauffement climatique - Changement climatique -  Réchauffement global | Futura Planète

EXTRAIT

Fonte des glaciers, sécheresses, méga-feux, impact sur la biodiversité : en ce début de XXIe siècle, le changement climatique est au centre de toutes les préoccupations. Une sélection d'émissions pour en saisir les nombreuses manifestations, les conséquences et les moyens de remédier à ce phénomène.

L’urgence climatique ne cesse de faire les gros titres de l’actualité. Qu'on parle de réchauffement, de changement ou de dérèglements climatiques, tous ces termes renvoient au même constat d’une augmentation de la température terrestre moyenne mesurée sur une longue période. Depuis l'apparition de la vie sur Terre, l'homme est la première espèce en mesure d'en bouleverser les conditions climatiques. Les experts sont aujourd'hui sûrs à 95% que l'activité humaine est la cause principale du changement climatique. C'est en effet l'augmentation de l'effet de serre, conséquence d'un usage croissant des énergies fossiles, qui provoque un réchauffement sans précédent de notre planète. Sa cause principale sont les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère. Les experts sont formels : le phénomène prend de l’ampleur et ses effets sont de plus en plus notables. Il est, par rapport à l’ère pré-industrielle, de 1,1° à l’échelle de la planète. Episodes de canicules, sécheresses, inondations, tempêtes et ouragans se font réguliers et n’auront de cesse de se manifester si les mesures prises ne sont pas suffisantes. Depuis 1988 pourtant, date du premier Sommet de la terre de Rio, la communauté internationale a mis le climat à son agenda politique. Dire que rien n'a été fait depuis serait faux, comme en atteste l'important "Accord de Paris", le tout premier accord mondial juridiquement contraignant sur le changement climatique, adopté lors de la conférence de Paris sur le climat (COP21) en décembre 2015. Mais au-delà des décisions politiques, les défis posés par le réchauffement climatique imposent aussi la nécessité de changements radicaux et urgents sur de nombreux plans - économique, financier, intellectuel, moral, institutionnel. Cette sélection d'émissions propose de mieux comprendre les causes, les conséquences et les moyens mis en œuvre par les Etats pour lutter contre le réchauffement climatique, un sujet au centre des préoccupations actuelles.

Pôles, littoraux, déserts : des postes d'observation pour un constat accablant

Qu’ils soient chauds ou froids, les déserts sont un bon poste d’observation du réchauffement climatique. La région Arctique, pour ne citer que cet exemple, se réchauffe deux à trois plus vite que le reste de la planète.

(...)

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Ces comédies de Molière qu’on étudie encore et toujours à l’école

27 Octobre 2022 , Rédigé par The Conversation Publié dans #Education

6°E ET 6°A Sur les traces de Molière - JBCLireEcrire

Ces comédies de Molière qu’on étudie encore et toujours à l’école
Une scène du Bourgeois Gentilhomme, par William Powell Frith WilPublic domain, via Wikimedia Commons
Isabelle Calleja-Roque, Université Grenoble Alpes (UGA)

« Au voleur ! Au voleur ! À l’assassin ! Au meurtrier ! Justice, juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent » : composée en 1668, la célèbre tirade de L’Avare résonne encore dans des théâtres du monde entier. Et dans les classes des collèges.

Dans les manuels scolaires du XXIe siècle, Molière est en effet toujours très présent, et les pièces qu’on fait lire aux élèves demeurent en grande partie celles qui étaient étudiées par les générations précédentes. Au-delà de L’Avare, les parents retrouvent ainsi dans les classeurs de leurs enfants collégiens des cours sur Les Fourberies de Scapin, Le Médecin malgré lui, Le Malade imaginaire, ou encore Le Bourgeois gentilhomme pour le collège.

Au lycée, ce sont plutôt des textes de L’École des femmes, Dom Juan, Le Misanthrope, ou du Tartuffe qui sont proposés. Pourquoi étudie-t-on encore et toujours ces comédies en cours de lettres ? Retour sur la scolarisation de ces comédies et son histoire.

Un corpus assez stable

Depuis les premiers programmes scolaires, rédigés en 1803, Molière est présenté comme une figure incontournable de la littérature française. Jusqu’en 1880, seules trois pièces y sont présentées : Le Misanthrope, L’Avare et Les Femmes savantes et leur étude, de 1880 à la fin du siècle, se renforce. Mais, c’est aussi au cours de cette période, alors qu’en 1880, Jules Ferry est au pouvoir, que le français comme discipline se développe au lycée.

Dans ce cadre, le panel d’œuvres de Molière pris en considération s’ouvre de façon manifeste. Trois nouvelles comédies entrent alors dans le répertoire des classes : Le Tartuffe, Le Malade imaginaire et Le Bourgeois gentilhomme. En 1900, le corpus canonique des œuvres de Molière est donc constitué de six pièces. Trois d’entre elles sont manifestement réservées aux grandes classes : Le Misanthrope, Le Tartuffe et Les Femmes savantes. Les trois autres sont les comédies que l’école républicaine estime être les mieux adaptées à la formation des jeunes élèves.

Si ce n’est l’introduction des Précieuses ridicules, en 1941, sous le gouvernement de l’État français, c’est surtout dans le dernier quart du XXe siècle que le corpus va s’étendre à de nouvelles pièces. Cette ouverture qui débute à la fin des années 1970, peut certainement être mise en lien avec l’impact que le film Molière d’Ariane Mnouchkine, sorti sur les écrans en 1978, va avoir sur le grand public.

Extrait du Molière d’Ariane Mnouchkine (Théâtre du Soleil).

La nouveauté réside d’abord dans l’introduction de la farce dans les petites classes du collège. En 1977, Le Médecin malgré lui et Les Fourberies de Scapin entrent respectivement en sixième et en cinquième. Les textes officiels de 2008 confirment l’ouverture du corpus farcesque avec l’apparition de nouveaux titres en classe de sixième, comme Le Médecin volant, Le Sicilien ou l’Amour peintre, L’Amour médecin.

En ce qui concerne le lycée, les programmes de 1987 introduisent L’École des femmes. Parmi les pièces étudiées actuellement, seule Dom Juan n’a jamais été officiellement inscrite aux programmes alors qu’elle recueille tous les suffrages des auteurs des manuels du second cycle depuis les années 1980. Longtemps mise au purgatoire, elle est aujourd’hui l’objet de toutes les attentions.

Relecture des personnages

Qu’en est-il de la fortune de ces comédies ? Leur mobilisation est-elle la même au fur et à mesure que les années passent ? Si l’on excepte Les Femmes savantes, les autres comédies ne cessent d’être remises en avant dans les manuels. Seule cette pièce, victime d’une lecture axiologique trop restrictive, témoigne d’un retour de fortune. Son héroïne Henriette, considérée par l’école républicaine comme l’égérie de la femme française, focalise pendant des décennies toutes les lectures et l’exploitation de la pièce se sclérose dans cette image de la femme idéale.

La comédie ne résistera pas à la révolution féministe des années 1980 détrônée par l’ingénue Agnès de L’École des femmes, plus en phase avec les valeurs d’une société qui prône l’égalité des sexes. La disparition des Femmes savantes dans les manuels témoigne ainsi du lien étroit qui unit la littérature scolaire à la société. Elle reflète les changements sociaux qu’opère le dernier quart du XXe siècle.

Les textes littéraires ne sont désormais plus considérés comme les garants d’une éducation morale ; ils s’inscrivent plutôt dans une tradition humaniste, une culture ouverte, libératrice, qui se doit d’être le reflet de la société de son temps.

Le Malade imaginaire vu par Honoré Daumier. Philadelphia Museum of Art, Public domain, via Wikimedia

En ce qui concerne l’analyse des pièces, elle varie peu au cours des temps. C’est toujours en tant que critique sociale et/ou morale qu’une comédie de Molière est appréhendée. On constate aussi que les ouvrages scolaires ont souvent modélisé la lecture qui en est faite. Ainsi, les anthologies ont fait du Bourgeois gentilhomme l’archétype de la comédie-ballet et du Médecin malgré lui celui de la satire de la médecine.

En règle générale, ce sont toujours les mêmes morceaux choisis qui sont sélectionnés, et ce, depuis plus d’un siècle. Par exemple, c’est toujours la première scène de l’acte I du Misanthrope qui constitue le morceau privilégié des anthologies du second cycle pour illustrer les caractéristiques de la scène d’exposition.

C’est surtout dans l’approche du personnage et non dans la lecture globale de la pièce que l’on peut constater des évolutions. À chaque époque correspond sa vision des « héros » moliéresques.

Ainsi, Harpagon est exploité pendant longtemps comme un contre-exemple à proposer à la jeunesse pour ancrer les sacro-saintes valeurs de la famille. Jusqu’au milieu du XXe siècle, dans une perspective axiologique, c’est son côté odieux et inquiétant qui intéresse les auteurs des manuels. La lecture s’inverse ensuite en donnant à lire avant tout le personnage comme un rôle comique.

L’exemple de Dom Juan est, lui aussi, très révélateur. Jusque dans les années 1970, on le stigmatise en contre-exemple et on condamne le « grand méchant homme ». À partir des années 1980, la tendance s’inverse et les manuels interrogent la complexité du personnage qui incarne la volonté de puissance de l’être humain, un désir forcené et désabusé de liberté qui fascine.

L’angle de la représentation théâtrale

La modification du regard institutionnel sur la visée de l’enseignement de la littérature à l’école n’est cependant pas la seule explication à cette modification du point de vue sur l’analyse des personnages. Elle va de pair avec l’importance accrue, depuis le début du XXIe siècle, de l’étude du théâtre en lien avec la représentation.

« L’Avare » à la Comédie Française, en 2000 (INA Culture).

C’est l’intérêt de plus en plus croissant porté au travail du plateau qui permet le renouvellement dans les manuels de la lecture du personnage moliéresque. En effet, c’est souvent dans la confrontation des mises en scène d’une pièce à différentes époques que se situe la richesse de l’analyse d’une comédie de Molière. Cette constatation illustre le fait qu’aujourd’hui, la lecture scolaire d’une pièce de Molière ne peut être dissociée de ce qui en fait une œuvre théâtrale.

La lecture du théâtre de Molière passe toujours par le prisme du penseur par le rire mais l’image du dramaturge est celle d’un artiste complet. Aux côtés de mises en scène classiques, on montre aux élèves des choix scénographiques qui transposent les comédies de Molière dans un autre univers que celui de sa création initiale. Par ces photographies, le texte de Molière entre en résonance avec le monde d’aujourd’hui.

Ainsi, dans les manuels, depuis plus d’un siècle, les mêmes comédies demeurent toujours très présentes ; mais, elles ne peuvent être accessibles à la jeunesse que si elles sont actualisées par des photographies de mises en scène qui permettent aux adolescents de comprendre que la lecture de Molière est toujours d’actualité parce qu’il nous parle de problèmes qui nous concernent encore.The Conversation

Isabelle Calleja-Roque, Chercheuse en didactique de la littérature, Université Grenoble Alpes (UGA)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

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