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Vivement l'Ecole!

Pourquoi enseignez-vous? «Parce que chaque heure de cours peut être un petit miracle» - VIDEO

31 Janvier 2022 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Redonner la parole aux professeurs ? Le projet peut paraître incongru : on a l’impression de les entendre souvent. Et pourtant, quand leurs mots surgissent dans l’espace public, ce sont surtout des slogans de manifestations, des réponses à un ministre peu amène ou des réactions à une actualité polémique ou tragique. Mais sur le fond de leur métier, qu’ont-ils à dire, ces enseignants, si souvent décriés ? Et si on les écoutait ?

Libération leur a posé cette question ouverte «Pourquoi enseignez-vous ?» à 40 enseignants et 6 d’entre eux ont prolongé cette introspection en face de la caméra, dans la vidéo en tête de cet article. Un aperçu des quarante témoignages lisibles sur notre site ou dans notre édition papier du 1er février (en kiosques jusqu’au 4) qui dessinent un panorama du pourtant si divers «corps enseignant» : de la petite section à la terminale, des établissements difficiles aux écoles tranquilles, des centres-villes aux zones rurales, des banlieues aux outremers, tous, qu’ils aient la vocation dans le sang ou qu’ils soient arrivés là par hasard, sont guidés par ce besoin d’être utile. «Libération» est entré avec eux dans leur salle de classe.

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Charlotte Planchou...

31 Janvier 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Léon Tolstoï...

31 Janvier 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

A la vue de cette ville étrange, d'une architecture inconnue et insolite, Napoléon éprouvait cette curiosité un peu envieuse et inquiète qu'éprouvent les hommes à la vue des formes d'une vie étrangère qui les ignore. À n'en pas douter, cette ville vivait de toutes les forces de sa vie propre. À ces signes indéfinissables auxquels, à une grande distance, on distingue sans se tromper un corps vivant d'un cadavre, Napoléon voyait du mont Poklonni palpiter la vie de la ville et sentait comme le souffle de ce grand et beau corps.
« Cette ville asiatique aux innombrables églises, Moscou la sainte. La voilà donc enfin, cette fameuse ville ! Il était temps. » dit Napoléon, et, mettant pied à terre, il fit déployer devant lui un plan de cette Moscou et appela l'interprète Lelorme d'Ideville. « Une ville occupée par l'ennemi ressemble à une fille qui a perdu son honneur. » pensait-il (comme il l'avait dit à Toutchkov à Smolensk). Et c'est sous cet angle qu'il contemplait la beauté orientale étendue devant lui et qu'il voyait pour la première fois. Même à lui, la réalisation d'un rêve depuis longtemps caressé et qu'il avait cru irréalisable semblait étrange. Dans la clarté limpide du matin, il regardait tantôt la ville, tantôt le plan, vérifiant les détails, et la certitude de la possession le remplissait d'émotion et d'effroi.
« Mais pouvait-il en être autrement ? se dit-il. La voici cette capitale ; elle est à mes pieds, attendant son sort. Où est maintenant Alexandre et que pense-t-il ? Quelle ville étrange, belle, majestueuse ! Et quel instant étrange et majestueux ! Sous quel jour me voient-ils ! se demandait-il en pensant à ses soldats. La voici, la récompense pour tous ces gens de peu de foi, et il jetait un regard sur son entourage et sur les troupes qui approchaient et s'alignaient. Un seul mot de moi, un seul geste de ma main et elle est perdue, cette antique capitale des Czars.. Mais ma clémence est toujours prompte à descendre sur les vaincus. Je dois faire preuve de magnanimité et de vraie grandeur... Mais non, il n'est pas vrai que je sois à Moscou, songeait-il soudain. Pourtant, la voici à mes pieds avec ses coupoles dorées et ses croix qui jouent et vibrent dans le soleil. Mais je l'épargnerai. Sur ces antiques monuments de la barbarie et du despotisme, j'inscrirai les grands mots de justice et de clémence. C'est à cela qu'Alexandre sera le plus douloureusement sensible, je le connais » (Il semblait à Napoléon que l'essentiel de ce qui se passait consistait en une lutte personnelle entre lui et Alexandre.). « Du haut du Kremlin - oui c'est bien là le Kremlin, oui - je leur donnerai de justes lois, je leur montrerai ce qu'est la vraie civilisation, je forcerai des générations de boyards à rappeler avec amour le nom de leur vainqueur. Je dirai à la députation que je ne voulais pas et que je ne veux pas la guerre ; que je n'ai fait la guerre qu'à la politique perfide de leur Cour, que j'aime et respecte Alexandre et que j'accepterai à Moscou des offres de paix dignes de moi et de mes peuples. Je ne veux pas profiter de la fortune de la guerre pour humilier un souverain respecté. « Boyards, leur dirai-je, je ne veux pas la guerre, je veux la paix et le bien-être de tous mes sujets. » D'ailleurs, je sais que leur présence m'inspirera et que je leur parlerai comme je parle toujours : clairement, solennellement et avec grandeur. Mais est-il possible que je sois vraiment à Moscou ? Oui, la voici ! »
Léon Tolstoï - La Guerre et la Paix
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Najat Vallaud-Belkacem : « La politique doit regarder la France qui est ‘sous nos yeux’ »

30 Janvier 2022 , Rédigé par L'Obs Publié dans #Sociologie, #Politique

Carte blanche – L’ancienne ministre de l’Education nationale, aujourd’hui directrice France de l’ONG One, prolonge la réflexion de l’essai à succès « la France sous nos yeux », de Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely, et souligne les mérites de toute immersion dans la réalité sociale et culturelle du pays.

Il y a, dans la vie éditoriale de notre pays, des livres auxquels nous devons une attention particulière. Les prix peuvent nous aider à les repérer, mais aussi leur réception critique dans la presse et les revues spécialisées, la recommandation de nos libraires, le bouche-à-oreille social, le pedigree de leurs auteurs, le nombre d’exemplaires vendus, l’ambition affichée de l’ouvrage, la coïncidence heureuse, voulue ou non, d’un projet avec un moment particulier de notre histoire… Bref, un faisceau d’indices qui appartient à chacun, mais qui parfois s’impose au plus grand nombre. Certains de ces livres cumulent en effet plusieurs de ces attributs qui nous font signe, et nous intiment de les lire.

Au cours de ces derniers mois, l’un d’entre eux m’a semblé concentrer sur lui ces petites lumières qui clignotent, m’enjoignant de faire attention et de ne pas me contenter d’une lecture de seconde main, avant de passer à autre chose. Ce livre, c’est « la France sous nos yeux » (Seuil) de Jérôme Fourquet et Jean-Laurent Cassely. « Prix du livre d’Economie 2021 », « Livre de l’année » pour le magazine « Lire »… Il cumule les honneurs, mais aussi un écho médiatique important et durable, il suscite le débat dans bien des endroits de la société, des sphères académiques aux comptoirs du bistrot télévisuel, en passant par la politique.

Il faut dire que son ambition est grande : peindre avec un regard neuf, et des données nouvelles, le tableau complet de la France d’aujourd’hui, c’est-à-dire celle d’après les années 1980, moment de bascule que les auteurs ont identifié comme majeur. Economie, territoires et paysages, modes de vies, travail, culture, vote… Tout y passe, en près de 500 pages qui associent cartes et graphiques, enquêtes de terrain, références littéraires dans un enchaînement assez vertigineux qui prend soin de ne jamais trop s’éloigner de la vie concrète des Françaises et des Français dont c’est, en dernier ressort, le portrait collectif.

A la rencontre des Français

Mais je ne suis pas ici pour en faire une nouvelle recension critique. L’originalité et la valeur de la démarche des deux essayistes sautent aux yeux, si j’ose dire, alors même que l’ambition des auteurs, je crois, n’est pas de produire une connaissance scientifique nouvelle. Ce qui m’intéresse ici, c’est plutôt de partager une forme de révélation d’expérience, plutôt qu’une expertise : ce que l’on ressent, ce que l’on comprend à la lecture de l’ouvrage est très comparable, dans le fond, à ce que l’on vit dans une campagne électorale. On part à la rencontre de la France telle qu’elle est, dans son immense diversité, mais aussi de ce qui fait d’elle un ensemble cohérent et qui s’impose comme une nation, un corps républicain qui se tient debout. On se confronte dans un espace très vaste mais dans une durée très courte à une réalité sociale, politique et culturelle du quotidien dont la vérité vous saute littéralement aux yeux.

Vous n’apprenez rien de nouveau, vous connaissez ces paysages de villes et de campagnes, ces vies, les désirs et les frustrations, les accomplissements et les souffrances, les volontés et les peurs, mais tout se recompose et s’éclaire différemment. Vous connaissez les chiffres, les faits, leurs causes et leurs conséquences, mais vous n’en vivez jamais l’expérience totale.

Puissance de la littérature

La grande question qui se pose à l’issue d’une telle expérience qui vous est forcément très personnelle, si vous la vivez avec honnêteté et sincérité en vous débarrassant au préalable de vos certitudes, c’est évidemment, qu’en faire ? Comment la transformer en un récit qui vous appartient et dans lequel chacun peut se reconnaître ? Comment en rendre compte avec ce qu’il faut de raison, d’émotion et de conviction ? Comment en tirer une vision et des propositions avec des mots qui parleront, et qui s’imposeront ? C’est sans doute cela qu’on appelle dans la formule consacrée la rencontre d’un homme – ou d’une femme – et d’un peuple. Cette rencontre qui semble ne plus vouloir se produire dans la France d’aujourd’hui.

A cette question, je n’ai pas de réponse, mais je sais qu’avant de prétendre à la regarder dans les yeux dans cette rencontre mythique à laquelle chaque candidat aspire, il faut accepter de regarder « en face » cette France que nous avons « sous nos yeux ». Bien sûr, tous les regards sur une même réalité sont différents, comme nous le montrent les œuvres romanesques convoquées avec justesse dans le livre, en particulier celles de Nicolas Mathieu et de Michel Houellebecq. En cela, la politique doit réussir à se hisser à la puissance d’évocation, et de différenciation, de la littérature. En cela, je crois surtout que les idéologues coupés du monde, aveuglés par leurs dogmes d’un autre temps, si nombreux à mener campagne aujourd’hui, ne pourront jamais sortir vainqueurs de l’élection présidentielle. Celles et ceux qui prennent aujourd’hui le risque d’une campagne immergée dans la France décrite par Fourquet et Cassely finiront par en tirer le plus grand bénéfice.

Najat Vallaud-Belkacem ex-ministre et directrice France de l’ONG One

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Fleetwood Mac...

30 Janvier 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... René de Obaldia...

30 Janvier 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Moi aussi, moi aussi j’aimerais être comme vous, un homme quotidien, avec des problèmes quotidiens, des mœurs quotidiennes, partageant les idées quotidiennes de mon quotidien… Une mesure. Un équilibre. Une santé !… Je me lève, je me lave, je me vêts, je prends mon petit déjeuner, j’embrasse ma femme sur le front, mes enfants sur la bouche, je me rends sur le lieu de mon travail. Salutations. Considération. Augmentation. Le soir, dès mon retour, je me déchausse ; je bredouille quelques mots et me noie dans la télévision. (Prenant la voix sucrée de la speakerine.) « Bonsoir, chers téléspectateurs, chers petits enfants de troupe… J’espère que vous avez grandi depuis hier »… Et voici les actualités toutes fraîches : Le cadavre du Pape flotte dans ma soupe, on saute à la perche au milieu de mes spaghetti, j’avale Miss Univers avec mon petit suisse… (Epuisé.) … Oui, je dors ! Je passe une nuit noire… Merci ! Le dimanche je mets mon habit du dimanche et pars en voiture avec toute ma famille. Objectif : absorber de l’air frais comprimé entre deux villes. Nous rentrons épuisés, mais contents. Le lundi, je remets mon habit du lundi, et si parfois il m’arrive de prendre celui du jeudi pour celui du mercredi, c’est ce qu’on appelle faire une « frasque ». Par nature, l’homme est sujet aux frasques. Aussi, ma femme me pardonne-t-elle. Elle ouvre la porte et me tend ses bras de femme en pleurant, et je pleure avec elle… La joie est peut-être triste ?… Voilà. Voilà tout. Un homme quotidien.

« Mais vous avez vu ! Vous avez vu !… Du Grand Guignol, tout simplement. Je suis condamné à la grandeur, au Grand Guignol ! La grandeur confine aux abîmes et les abîmes grouillent de monstres. Le Capitaine Kraspeck est légion. Je dors debout, je veille couché, sans cesse à monter la garde de ma peau. Peut-être aurais-je dû me laisser étrangler ? Je serais passé enfin de l’autre côté – le côté du plus fort – sans armes ni bagages, embrigadé sur-le-champ dans l’Armée Céleste. (S’enflammant à cette merveilleuse idée.) Anges, Archanges, Chérubins, Séraphins, Trônes, Dominations, Vertus, venez, emmenez-moi !… Je ne suis qu’un pauvre général, tout nu sous son uniforme, un aspirant de la dernière heure… Emportez-moi sur vos ailes flamboyantes, déposez-moi là-haut sur un tapis de mousse, entouré d’arbres et d’oiseaux inaltérables, et je contemplerai les vierges, jeunes filles invincibles assemblées auprès d’un ruisseau étincelant, se pinçant et riant, lavant les draps énormes de l’azur… (Il tombe à genoux et invoque ardemment le Ciel.) … Trônes qui reposez sur vos trônes, Chérubins glacés… Vous tous, amis du Ciel : petites sœurs corpuscules, mes frères les protons, les neutrons, les ions, Lord Archibald. Isotope, Lady Bactérie… Sir Pollution Atmosphérique… »

René de Obaldia - Le général inconnu

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Chers amis...

29 Janvier 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Divers

Chers amis,

Le blog reprendra sa route demain matin...

A très bientôt donc...

CC

 

 

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Vivaldi...

29 Janvier 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Matthieu Zaccagna...

29 Janvier 2022 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Courir, déterminé, en un bloc solide, résistant. Se faire violence, serrer les dents, plisser les yeux, broyer l’asphalte. Courir vite, sentir la vie, maintenir l’urgence, ne jamais ralentir, jamais faiblir. Respirer fort, mécaniquement, trois inspirations, trois expirations, toujours, même dans les montées. Sentir qu’on brûle, qu’on arrache cette chose, qu’on tient bien là, doigts moites, mains tremblantes. Cette chose qu’on serre, qu’on use, qu’on épuise, ce corps qu’on purge, que diable peut-il contenir pour qu’on l’éprouve ainsi? Courir avec méfiance, avec défiance, sans compromis, sans concession, slalomer entre les voitures, les piétons, les deux-roues, les laisser derrière, tous. S’échapper, partir d’ici, partir de soi. J’avance dans les quartiers nord de la ville. Mes cuisses sont en vrac. Mes genoux, pareil. Je ne m’arrête pas. J’abîme la douleur. Dans l’aube naissante, la brume se dissipe sur l’eau du canal. J’ignore combien de temps je vais pouvoir tenir comme ça.

Asphalte - Matthieu Zaccagna

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Le virus accélère encore à l’école...

28 Janvier 2022 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Ma Citroen Berlingo cale quand j'accélère, que faire ?

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Le virus accélère encore à l’école. Les contaminations dans les établissements scolaires ne cessent de grimper, selon des chiffres publiés ce vendredi par le ministère. Au total, 572 072 cas de Covid ont été confirmés chez les élèves en cumul sur les sept derniers jours, contre 463 197 la semaine dernière, selon ces données arrêtées jeudi à la mi-journée. Au sein du personnel, le ministère a compté 35 558 cas sur les sept derniers jours, contre 30 774 la semaine précédente.

(...)

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