Sortir... « Marcel Proust, un roman parisien » - Musée Carnavalet/Paris
Le musée Carnavalet – Histoire de Paris commémore le 150e anniversaire de la naissance de Marcel Proust (1871-1922).
Consacrée aux rapports de Marcel Proust à Paris, où se déroule l’essentiel de son existence, l’exposition Marcel Proust, un roman parisien interroge pour la première fois la place de la ville dans le roman proustien.
La première partie de l’exposition explore l’univers parisien de Marcel Proust. Né et mort à Paris, la vie de l’écrivain s’est déroulée au coeur d’un espace fort restreint, un quadrilatère allant du Parc Monceau à la place de la Concorde, de la Concorde à Auteuil, d’Auteuil au Bois de Boulogne et à l’Étoile.
Paris a une dimension décisive dans l’éveil de la vocation littéraire de Marcel Proust, depuis ses premiers textes à la fin des années 1890 avec ses condisciples du Lycée Condorcet, jusqu’à ses débuts dans la haute société parisienne et la rencontre de personnalités déterminantes.
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Marcel Proust, un roman parisien
Le musée Carnavalet - Histoire de Paris commémore le 150e anniversaire de la naissance de Marcel Proust (1871-1922). Consacrée aux rapports de Marcel Proust à Paris, où se déroule l'essentiel...
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Organisation du système scolaire : le Sénat lance une consultation en ligne des élus locaux
Le Sénat lance aujourd’hui une consultation en ligne auprès des élus locaux afin de connaître leur perception d’un système scolaire français dont ils sont devenus des financeurs et des acteurs majeurs depuis l’adoption des premières lois de décentralisation.
« A quelques mois d’échéances électorales majeures, le Sénat souhaite entendre la voix des élus sur notre organisation scolaire territoriale, désormais à la croisée des chemins. Notre système scolaire parvient-il mieux qu’hier à répondre aux spécificités des territoires ? Quel est l’état des relations entre les acteurs locaux et les services de l’État en général et de l’Éducation nationale en particulier ? » précise Laurent Lafon, Président de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication.
Cette consultation, ouverte pour cinq semaines, du 10 décembre 2021 au 14 janvier 2022 est accessible https://participation.senat.fr .
Ses résultats seront présentés le 26 janvier prochain dans le cadre d’une « Agora de l’éducation » organisée au Sénat au cours de laquelle des membres de la communauté éducative, des représentants des collectivités et des experts seront invités à analyser les attentes des Français vis-à-vis de l’école, à s’interroger sur ses missions et à débattre de la capacité du système scolaire à s’adapter à la diversité des territoires et des parcours.
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Organisation du système scolaire : le Sénat lance une consultation en ligne des élus locaux - Sénat
Organisation du système scolaire : le Sénat lance une consultation en ligne des élus locaux Le Sénat lance aujourd'hui une consultation en ligne auprès des élus locaux afin de connaître leur...
Najat Vallaud-Belkacem : « Les morts des migrants sur nos côtes ne sont pas une fatalité »
EXTRAITS
Carte blanche : L’ancienne ministre de l’Education nationale aujourd’hui directrice de l’ONG One analyse et dénonce la somme « de nos inactions, de nos erreurs et de nos renoncements » qui aboutissent à la noyade de dizaines de migrants dans la Manche.
Le 24 novembre dernier, 27 personnes, dont sept femmes et trois jeunes, ont trouvé la mort dans la Manche en tentant de rejoindre l’Angleterre. Cette tragédie frappe par son ampleur. C’est, depuis 2018, le drame le plus meurtrier que la Manche ait connu, qui porte à trente le nombre de décès en mer depuis le début de l’année, auxquels s’ajoutent quatre disparitions. En 2020, six migrants avaient trouvé la mort et trois autres étaient portés disparus. Quatre autres décès avaient été recensés en 2019. Et encore, il ne s’agit que des recensements officiels, car la mer ne rend pas tous les corps. Et ces chiffres viennent s’ajouter aux autres vies fauchées sur les routes de l’exil qui ne font pas les gros titres des journaux. Selon les associations, au moins 336 personnes sont mortes à la frontière avec l’Angleterre depuis 1999.
Face à ce drame, la première réaction, c’est celle du cœur. Notre commune humanité ne peut supporter sans réagir que la mer rejette sur nos côtes des hommes, des femmes et des enfants dont le seul crime est de chercher dans notre monde un avenir un peu meilleur que celui que le destin ou les circonstances leur ont infligé. En mer, tout particulièrement, la sauvegarde des vies humaines doit primer sur toute autre considération, de statut, de nationalité, ou de politique migratoire. Le cynisme de ceux qui cherchent à rejeter sur les victimes la responsabilité de leur sort, qui assortissent leur émotion feinte devant les caméras de « oui, mais… » lourds de sous-entendus, ou qui tentent d’instrumentaliser politiquement de tels drames, n’a d’égal que leur indécence et n’appelle que le mépris de tous ceux qui se sentent frères et sœurs en humanité avec ceux qui souffrent. L’empathie et la compassion ne peuvent s’épuiser qu’à mesure que notre humanité recule.
Mais ce n’est pas simplement d’absence de cynisme que nous avons besoin pour renouer avec notre humanité. Derrière les chiffres, il y a des vies, des destins, des souffrances et des espoirs.
Il est insupportable, et tristement révélateur, qu’aucun hommage officiel, qu’aucune condoléances présidentielles, qu’aucune reconnaissance ministérielle, qu’aucune minute de silence parlementaire, ou qu’aucune période de deuil et de décence n’ait suivi le drame.
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Najat Vallaud-Belkacem, directrice de l’ONG One/France
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Najat Vallaud-Belkacem : " Les morts des migrants sur nos côtes ne sont pas une fatalité "
Carte blanche : L'ancienne ministre de l'Education nationale aujourd'hui directrice de l'ONG One analyse et dénonce la somme " de nos inactions, de nos erreurs et de nos renoncements " qui ...
Coup de coeur... Viet Thanh Nguyen...
Nous étions les indésirables, les inutiles, et les ignorés, invisibles à tous sauf à nous-mêmes. Moins que rien, nous ne voyions rien, cent cinquante aveugles entassés dans le ventre sans lumière de notre arche, destinée non pas à nous autres mammifères, mais aux poissons de la mer. Pendant que les vagues nous ballottaient de tous côtés, nous parlions dans nos langues natales. Pour les uns, cela voulait dire des prières ; pour les autres, des insultes. Quand un changement dans le mouvement des vagues a secoué notre esquif avec un peu plus de force, un des rares marins parmi nous a murmuré, Maintenant on est sur l’océan. Après des heures passées à louvoyer sur la rivière, l’estuaire et le canal, nous avions quitté notre patrie.
Le navigateur a soulevé la trappe et nous a demandé de monter sur le pont de notre arche, que le monde indifférent dénigrait du nom de bateau. Sous le croissant de lune au sourire oblique, nous nous sommes vus seuls à la surface de ce monde aquatique. Pendant quelque temps, nous sommes restés étourdis de bonheur, jusqu’à ce que l’océan ondulant nous étourdisse d’une tout autre manière. Partout sur le pont, et les uns sur les autres, nous nous sommes vidés, et même quand il ne restait plus rien nous avons continué de hoqueter et de haleter, pitoyables jusque dans nos vomissements. Ainsi avons-nous passé notre première nuit en mer, frissonnant sous les vents océaniques.
L’aurore est venue, et dans toutes les directions nous ne voyions que l’horizon reculant infiniment. La journée était torride, sans ombre ni répit, sans rien à manger qu’une bouchée et à boire qu’une cuillerée. La durée de notre voyage était inconnue et nos rations limitées. Mais même en mangeant si peu, nous laissions nos traces humaines partout sur le pont et dans la cale. Le soir, nous baignions dans notre propre saleté. Quand au crépuscule nous avons repéré un bateau à l’horizon, nous avons hurlé à nous érailler la voix. Mais le bateau a gardé ses distances.
Au troisième jour, nous avons croisé un cargo qui fendait le vaste désert de l’océan, un dromadaire dont la passerelle dominait la poupe, ses marins sur le pont. Nous avons crié, salué, sautillé. Mais le cargo a poursuivi sa route, ne nous touchant que de son sillage. Aux quatrième et cinquième jours, deux autres cargos ont paru, chacun plus proche que le précédent, chacun battant pavillon différent. Les marins nous montraient du doigt, mais nous avions beau supplier, implorer et brandir nos enfants, les navires ne se sont pas déroutés et n’ont pas ralenti.
Au cinquième jour, un premier enfant est mort. Avant que nous rendions le corps de cette petite fille à la mer, le prêtre a dit une prière. Au sixième jour, ç’a été un garçon. Les uns priaient Dieu avec une ferveur redoublée ; d’autres se sont mis à douter de Son existence ; certains qui ne croyaient pas en Lui changeaient d’avis ; et certains qui ne croyaient pas croyaient encore moins. Le père d’un des enfants morts pleurait, Mon Dieu, pourquoi nous fais-Tu ça ?
Et à cet instant elle nous est tous tombée dessus, la réponse à l’éternelle question des hommes, Pourquoi ?
Viet Thanh Nguyen - Le Dévoué
Education nationale : des serviteurs corvéables et jetables
En décidant de ne pas renouveler le contrat de Monsieur R., 57 ans, assistant d’éducation depuis onze ans, le rectorat l’abandonne à Pôle Emploi sans autre forme de procès. Illustration d’une régression généralisée à travers un cas parmi tant d’autres.
«Ne parlons pas de chômage mais de fin de contrat.» Dans ces propos tenus au rectorat de Paris par une conseillère en ressources humaines, il n’y a rien de moins qu’un concentré de violence sociale, euphémisée dans les éléments de la novlangue managériale. En somme : «Ne parlons pas de mort mais de fin de vie.» On pourrait même imaginer, dans ce langage châtié, évoquer plutôt des «décrutements» que des licenciements… C’est ainsi que l’Etat – et en l’espèce l’Education nationale – traite ses personnels, qu’il considère comme des serviteurs corvéables, puis jetables. Telle est, en tout cas, la réponse qui a été faite à la délégation venue soutenir Monsieur R., 57 ans, agent dans l’Education nationale depuis onze ans sous divers statuts et contrats, et désormais au chômage, sans autre forme de procès : laissé là comme une vieille chaussette.
Il se trouve que Monsieur R. est notre collègue dans la cité scolaire où nous travaillons : nous le connaissons depuis des années, tout comme lui-même connaît chaque élève, chaque membre du personnel. Toutes et tous, nous avons fait l’expérience de sa bienveillance, du goût qu’il a de son travail : sa présence rassurante est appréciée depuis si longtemps à l’accueil de notre établissement. Son départ subit est d’autant plus incompréhensible. On nous dira que c’est la loi : qu’un assistant d’éducation, au bout de six ans, est nécessairement soumis au refus implacable qu’oppose l’administration au renouvellement de son contrat. «Nous ne pouvons pas être hors-la-loi», nous assène-t-on au rectorat.
Ces scrupules de respect pour le droit pourraient paraître honorables, si ce droit-là n’était stupide et inique. Stupide puisqu’il conduit à chasser de son emploi une personne qui l’accomplissait jusque-là avec soin et dont, tous, nous avons besoin. Inique car sans la moindre considération humaine, il abandonne à son sort, aux bons offices de Pôle Emploi, une personne dont l’avenir est désormais incertain, rétréci, fermé.
Cette expansion de la précarité est une régression généralisée
Le sort de Monsieur R. est partagé par des milliers de personnes embauchées par l’Education nationale, véritable championne de la précarité, sous des contrats divers : AESH, AED-AVS, CUI, APS… Derrière cet inventaire d’acronymes que Prévert n’aurait pas aimé, il y a la détresse et le désarroi d’hommes et de femmes soumis à l’arbitraire d’un employeur plus soucieux de logique comptable que de qualité et a fortiori d’humanité. Derrière cette litanie, il y a des professionnel·le·s de l’Education nationale qui accumulent, au mépris de toute déontologie, des contrats de courte durée sans espoir d’une titularisation et d’une reconnaissance par l’institution.
On dira à ces agents, comme on a dit avec un brin de condescendance à Monsieur R. et aux collègues qui l’ont accompagné : mais pourquoi n’avez-vous pas anticipé cette fin de contrat ? On leur proposera, comme à Monsieur R, d’autres contrats aux noms divers, sans se soucier du rapport entre le poste proposé et la compétence de la personne que l’on a face à soi. On regrettera qu’ils et elles refusent. Pire : on le leur reprochera. «Mais enfin, il faut s’adapter !» On leur suggérera de se former, d’améliorer leur «employabilité». On leur fera comprendre que le problème vient d’eux et non de l’administration. Or, cette expansion incessante de la précarité est une régression généralisée : elle rappelle le tâcheronnage qu’on pratiquait au XIXe siècle, quand l’on vivait «au jour la journée». Le temps est morcelé, découpé, brisé en morceaux par ces contrats de courte durée où se multiplient pressions, sanctions et licenciements abusifs.
Soutenir Monsieur R. dans notre cité scolaire est à nos yeux une nécessité : nous ne pouvons pas rester sans rien faire devant cette mise au chômage arbitraire même si l’administration se retranche derrière la réglementation. Le temps qui sans cesse presse nos vies et nos métiers voudrait qu’on oublie Monsieur R., maintenant qu’il n’est plus là et que sa place, selon le rectorat, est à Pôle Emploi. Cependant, nous ne nous laisserons pas happer par cette spirale : nous demandons un vrai contrat. Evoquer Monsieur R. et se mobiliser avec lui, c’est contribuer, partout où l’on est, à ne pas laisser faire. Précarité, chômage, humains jetables, indifférence, cynisme : est-ce ainsi que nous voulons vivre ? Nous avons confiance dans la réponse collective à cette question : «C’est non».
Un collectif de professeurs de lycée
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Education nationale : des serviteurs corvéables et jetables
En décidant de ne pas renouveler le contrat de Monsieur R., 57 ans, assistant d'éducation depuis onze ans, le rectorat l'abandonne à Pôle Emploi sans autre forme de procès. Ce cas non isolé t...
« Plus de moyens », mais pas de postes en plus : les drôles de comptes de l’Éducation nationale
Le ministère confirme la priorité accordée au primaire. Mais pour abaisser à 24 le nombre d’élèves en CP et CE1, sans recruter, il devra mécaniquement augmenter le nombre de CDD.
Le ministère de l’Éducation nationale vient de dévoiler ses prévisions d’effectifs enseignants pour la rentrée 2022. Officiellement, le ministère évoque « une augmentation ou une stabilité des moyens d’enseignement dans toutes les académies ». En pratique, aucune création nette de postes n’est envisagée. Le second degré perd même 410 postes.
Quelles sont les perspectives pour la rentrée 2022 ?
Les projections font état d’une baisse de 67 000 élèves dans le primaire à la rentrée de septembre, et de 6 600 dans le secondaire. Le ministère évoque pourtant une augmentation ou une stabilité des moyens d’enseignement dans toutes les académies
. En réalité, aucune création de poste n’est budgétée, pour la première fois depuis le début du quinquennat. L’augmentation
des moyens
est assurée par des CDD, des heures supplémentaires et des heures de stages pour les profs en formation.
Y aura-t-il plus ou moins de profs en face des élèves ?
La question est sensible, alors que 22 783 heures de cours ont été «
perdues » cette année, selon la FCPE. Dans le premier degré, le budget restera stable. En revanche, 410 postes d’enseignants seront supprimés dans le second degré. En compensation, mais cela n’a rien à voir, 300 postes de conseillers principaux d’éducation sont créés, ainsi que 50 d’infirmiers et d’assistants sociaux et 60 d’inspecteurs qui seront chargés de contrôler les écoles hors contrat et l’instruction en famille.
Quels moyens pour le primaire ?
Il reste la priorité du ministère, qui dit vouloir lui consacrer 1 965 «
moyens d’enseignement » supplémentaire. Ce qui devrait permettre de limiter les effectifs à 24 élèves en CP et CE1 dans toutes les écoles et de poursuivre le dédoublement des classes de grande section de maternelle en éducation prioritaire. Le ministère annonce «
un taux d’encadrement inédit » de 5, 94 professeurs pour 100 élèves, contre 5, 46 en 2017.
Pour le secondaire ?
Le ministère évoque « 1 615 équivalents temps plein supplémentaires ». Mais les 410 postes réellement supprimés, après 1 800 cette année, ne passent pas. « La casse continue », fustige le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
Et pour les élèves en situation de handicap ?
Quatre mille créations d’emplois d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) sont prévues à la rentrée. Ils s’ajouteront aux 23 000 emplois créés depuis le début du quinquennat. « Au total, en cinq ans, les moyens dédiés à l’accompagnement des élèves en situation de handicap auront augmenté de 51,5 % en équivalents temps plein », assure le ministère.
Arnaud Bélier
Une journée pour encourager les filles à se tourner vers les carrières scientifiques
Les filles sont sous-représentées dans les filières scientifiques qui souffrent encore de stéréotypes genrés. L'association "Filles et maths" organise des rencontres entre des lycéennes et des femmes scientifiques pour casser les clichés et créer des vocations.
Les filles sont toujours sous-représentées dans les filières scientifiques et notamment en maths et informatique. Des différences qui se constatent à tous les niveaux, que ce soit au lycée ou dans l'enseignement supérieur, comme dans certains métiers. Pour encourager une plus grande mixité dans ces milieux, l'association Filles et maths organise des journées de rencontre entre des lycéennes et des femmes scientifiques comme celle du jeudi 16 décembre à Paris, à l'institut Henri Poincaré.
L'idée est notamment de montrer à la centaine d'adolescentes présentes différents profils de scientifiques. Azélie témoigne devant un petit groupe d'élèves en classe de première, captivées par le parcours brillant de l'étudiante. "Je suis étudiante en deuxième année de master en mathématique. L'objectif est de faire une thèse et de la recherche", explique-t-elle aux lycéens. "Quand est-ce que tu as su que tu voulais faire une prépa ?", demande Angèle, 16 ans. Elle et ses copines trouvent qu'on ne leur parle pas assez des filières scientifiques : "Par exemple, les filles pour faire leur choix pour Parcoursup, on ne va pas leur dire directement vous allez faire ça alors que les garçons on leur dit qu'ils feront des maths et de la physique. C'est comme une évidence pour eux alors que les filles doivent avoir peur. Elles n'ont pas vu assez de femmes scientifiques qui peuvent leur montrer qu'en fait c'est possible."
Des exemples pour les adolescentes
Proposer des modèles, des exemples inspirants, c'est justement le but de cette journée. L'une des intervenantes, Marie, est développeuse informatique, chez un éditeur de logiciel : "Je ne me suis jamais trop posé la question. Mon père faisait ça et ça me paraissait naturel d'aller vers ça." Elle a eu des modèles dans sa famille mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Elle accepte donc, modestement de servir elle-même d'exemple pour les adolescentes d'aujourd'hui. "Je ne me sens pas légitime d'être un méga-modèle mais en tout cas je suis là-dedans et je suis bien. Donc ça montre que ça existe, que ça à l'air sympa et que j'ai l'air normal et à ma place", rigole-t-elle.
L'autre objectif de cette journée est aussi de déconstruire les nombreux stéréotypes de genre liés aux choix de spécialité : sciences pour les garçons et santé-social pour les filles. Des clichés qui perdurent et la réforme du lycée n'aide pas, affirme l'une des organisatrices des rencontres entre lycéennes et étudiantes. "Il y a davantage de filles qui allaient en filière S parce que c'était le bac d'excellence, explique Véronique Slovacek Chauveau. Maintenant qu'il n'y a plus les filières, les choix sont encore plus stéréotypés." Au lycée, seulement 13% des élèves qui suivent la spécialité numérique et sciences informatiques (NSI) ou la spécialité sciences de l’ingénieur (SI) sont des filles. L'association Filles et maths organise régulièrement ce type de journée, la prochaine se tient le 11 janvier, à Laval.
Noémie Bonnin
Nous encourageons les jeunes filles qui le souhaitent à suivre un cursus scientifique, en particulier en mathématiques et en informatique.
Ecole de la fracture ou Ecole de la culture ? (Vidéos)
![[Vidéos] Rencontre CICUR - Bibliothèque nationale de France - 20 novembre 2021](https://image.over-blog.com/-mxuMOX6q-Ta4IongW3dB6hTcWg=/170x170/smart/filters:no_upscale()/http%3A%2F%2Fcurriculum.hypotheses.org%2Fwp-content%2Fcleo-commons%2Fimages%2Ffavicon_150x150.png)
[Vidéos] Rencontre CICUR - Bibliothèque nationale de France - 20 novembre 2021
Matinée Ouverture [Vidéo] Pourquoi le Comité universitaire d'information pédagogique (CUIP) est-il à l'initiative de cette Rencontre? Par Laurent Gutierrez, président du CUIP [Vidéo] Pourquo...