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Vivement l'Ecole!

Remplacement: JM Blanquer doit faire appel à des retraités - Quel constat d'échec !

30 Décembre 2021 , Rédigé par Le Parisien Publié dans #Education

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Pour remplacer les professeurs absents, les retraités appelés à la rescousse

L’Éducation nationale manque cruellement de bras. Pour pallier les absences non remplacées des enseignants, de plus en plus dénoncées par les parents d’élèves, elle contacte des fonctionnaires à la retraite.

Établissements scolaires cherchent professeurs retraités. Voilà la bouteille à la mer lancée il y a quelques jours par l’Éducation nationale, dans plusieurs départements. Alors que certaines classes, tous niveaux confondus, n’ont pas de professeurs depuis des semaines, pour cause d’absence non remplacée, les autorités éducatives en appellent aux vétérans.

Par exemple en Seine-et-Marne, où la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) a envoyé un mail à plusieurs enseignants à la retraite, ainsi que dans l’Eure, où ceux-ci ont reçu un appel un peu désespéré. Parmi eux, Christophe, 63 ans, qui a quitté son école des Andelys l’année dernière. « Je suis retraité depuis un an, c’est quelqu’un de la DSDEN qui m’a appelé — je ne me souviens plus de sa fonction. Il m’a expliqué qu’il manquait cruellement de bras pour compenser les absences, puis m’a demandé directement si j’étais prêt à faire des remplacements », explique le jeune retraité.

Il coupe court à l’appel : « J’ai immédiatement fermé la porte, lui disant qu’enseigner sous Covid était un enfer. Les protocoles qui changent toutes les semaines, le masque obligatoire, ou l’impossibilité de sortir de l’école, ne sont pas des conditions supportables pour moi », développe Christophe. À l’autre bout du fil, l’homme lui demande si c’est un « non définitif ». « Oui », répond Christophe, qui connaît d’autres anciens collègues contactés, mais aucun qui a accepté.

« Des bouts de ficelle »

Dans l’email adressé aux enseignants retraités de Seine-et-Marne, les raisons de cette demande sont précisées. « La situation sanitaire impacte fortement notre capacité à assurer la continuité du service public d’éducation », est-il écrit, avant d’évoquer « l’étendue du département, la difficulté d’accès à certaines zones rurales, le nombre important de petites écoles, sont tout autant de problèmes auxquels il faut rajouter les conditions imposées par le protocole sanitaire et qui ne facilitent pas le recrutement de personnels contractuels ».

« Nous ne sommes pas actuellement en mesure d’assurer la présence d’un enseignant dans chaque classe du département », poursuit la DSDEN. Une rémunération est évidemment prévue, mais pas précisée. Mathilde Marnière, porte-parole du Snuipp-FSU de l’Eure, estime que les autorités sont tellement dans le besoin que « tout est bon à prendre pour un mi-temps ou un remplacement ».

Dans ce département, 50 classes avaient un enseignant non remplacé, uniquement dans le primaire, selon un comptage de la semaine précédente. « Il y a urgence, lance la professeur des écoles. Mais ce n’est pas avec des bouts de ficelle qu’on va régler la situation. »

Thomas Poupeau

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A lire... Le Retournement - Manuel Carcassonne

30 Décembre 2021 , Rédigé par France Inter Publié dans #Littérature

Le Retournement

EXTRAIT de l'émission de France Inter

(...)

"Pourquoi ne pas additionner nos identités plutôt que de les soustraire ?"

Dans "Le Retournement", il est aussi question d'identité, dans une période où "nous sommes tous menacés d'un débat stérile sur l'identité". "On doit s'appeler Alfred et pas Mohamed, on doit avoir un seul culte... je veux montrer que c'est idiot, complètement absurde. Pourquoi ne pas additionner nos identités plutôt que de les soustraire ? C'est tellement plus simple et sympathique. On doit pouvoir vivre avec plusieurs identités, on doit pouvoir les coudre, les fusionner, les rassembler et non pas les diviser. On ne va nul part en divisant."

Manuel Carcassonne ajoute que "l'identité est en soi un sujet intéressant" mais on ne doit "pas laisser cette notion aux mains de sectateurs".

                                    ______________________________________

EXTRAIT (du livre)

« Quand on rendra la terre aux gens de ma race »

Souvent, Nour et moi, nous nous disputions.

Je m’en prenais à son pays, le Liban, aux pressions affectives du clan familial, au chaos qui nous engluait tous, rendant parfois impossible de faire cent mètres en voiture. Nour parlait mal l’arabe, se perdait dans les rues qu’elle prenait à contresens, partageant avec moi une cécité de la géographie urbaine.

Un jour, elle planifiait de renverser le gouvernement. Elle écrivait une lettre ouverte au président de la République française afin qu’il gèle les avoirs bancaires de « tous ces malfrats criminels » qui étaient au pouvoir.

Le lendemain, comme une pile vidée, elle traînait en chaussons informes, sans que j’en sache ma part de responsabilité, m’accusait d’avoir fait d’elle « une bonniche ». Une Française mal fichue, comme les autres. Elle était fatiguée. Nour proposait alors à ses amis beyrouthins de « prendre un verre, mais sans se parler ». Le moindre effort lui coûtait.

Le banal et l’historique se côtoyaient en empirant chaque année. Son visage qui souriait à la caresse du vent se fermait comme une herse.

Nour prenait son masque de Syrienne. Bachar miniature, elle me donnait des coups secs et répétés. Elle plissait ses yeux de concentration, puisque frapper quelqu’un était un acte physique, donc une source de fatigue. La fatigue et Nour allaient toujours ensemble.

« Tu m’as fatiguée. Je ne comprends pas pourquoi tu dis toutes ces méchancetés contre nous. Tu as vu ta tête ? Tu as l’air d’un Arabe. Tes mains ont les mêmes taches de rousseur que mes vieux oncles. Tu as la même peau. Tu es lyrique comme un Oriental. La première fois que je t’ai vu, je croyais que tu étais tunisien, mais je me trompais, tu es d’ici. Tu es arabe, un Oriental levantin comme moi. Ton seul problème, c’est que tu es agressif comme un israélite. »

« Israélien ! pas israélite ! » n’avais-je pas le temps de me récrier qu’elle me traitait déjà d’hébraïque.

Un soir que nous regardions Monsieur Klein, le film si troublant de Joseph Losey, Nour sommeillait en maugréant. Je devais lui résumer l’intrigue comme si j’étais un prompteur télévisuel – alors que je lui expliquais qu’Alain Delon était pris au piège d’une confusion avec un homonyme juif du nom de Klein, soudain bien réveillée, elle protesta : « Mais il n’a pas les traits sémites, Alain Delon, ton film est idiot ! » Nous nous chamaillions encore, tant sa remarque m’avait agacé.

Elle choisissait ses mots, elle en atténuait la portée par des euphémismes. Je traduisais son dialecte, je déchiffrais ses signaux.

« Il est connoté, ce nom, Klein, ce ne serait pas l’un de tes cousins, comme l’un de ceux qu’on a vus à Beyrouth ? »

Je m’énervais. Dans un mouvement d’humeur mêlé de désir, je passais mes mains sur elle.

« Tu vois comme j’ai raison, un rien te rend aussi agressif que tes cousins, les Israéliens. »

Elle s’endormit soudain, exhalant un soupir béat.

Nour confondait, et tout le Moyen-Orient avec elle, « israélite » et « israélien ». À moins qu’elle ne joue à me provoquer, qu’elle ne me pousse à bout.

Moi, arabe ? Cela me semblait incongru.

Manuel Carcassonne - Le Retournement, Grasset, Paris 2021

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Jacno... (et Elli)

29 Décembre 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Jérôme Chantreau...

29 Décembre 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

TOUT EST VRAI. Je n’aurais jamais quitté ma vie, à sept cents kilomètres de là, si cela n’avait été qu’une de ces légendes qu’on prête aux enfants singuliers. Je serais resté chez moi, au Pays basque, où j’étais professeur. Je n’aurais jamais eu l’idée de suivre un mort.

Ce soir, je réside à l’hôtel La Marine, à Dinan, dans les Côtes-d’Armor. Je peux voir par la fenêtre le petit port, et la nuit tomber. Des passants rentrent chez eux, d’autres boivent une bière en terrasse. Sur le quai, la carcasse d’un chalutier darde vers les étoiles les os de son squelette. Des talons dérapent sur les pavés inégaux. Les enfants jouent à longer le bord du quai, en équilibre au-dessus des eaux noires. C’est une soirée d’août, tiède et longue. Qui donne envie de monter dans la nuit en marche.

Juste au-dessus de la cime des arbres, sur l’autre rive de la Rance, la lune vibre comme une cymbale. J’évite de la regarder. Je connais les illusions dont elle est capable. Je sais qu’elle est la dernière demeure du lapin blanc.

Lors de mes premières visites, j’enquêtais. J’arpentais le port à la recherche d’indices. Je pensais pouvoir retrouver dans l’air des particules de souvenirs, comme de la poussière déposée sur les meubles. Je voulais respirer le vieux parfum du crime. Pendant des années j’ai cherché là où il n’y avait rien. C’était avant que tu m’apprennes à regarder. Je n’ai plus besoin de preuves à présent. J’ai vu palpiter ton monde sous le vernis de la réalité. J’en ai trouvé le passage.

Cette nuit, je n’irai pas me mêler aux noctambules. Je resterai dans ma chambre. Je n’ai plus de raisons d’en sortir. Car la porte est en dedans. Demain matin, j’entrerai dans le labyrinthe. Pour toute autre personne ce n’est qu’un champ dans la campagne bretonne. Ça l’était pour moi aussi. Ton père avait beau me répéter que Tout est jeu, je ne comprenais pas, je n’écoutais pas. Mais aujourd’hui, après des années de recherches et de découragement, après que tout autour de moi s’est écroulé et que tout s’est redressé, je touche au but.

Je vais venir vers toi, et cela veut dire que je ne sais pas où je serai le jour d’après. Ni s’il y aura un jour d’après.

Serai-je le prochain mort sur la liste macabre qui s’attache à ton histoire ? Cette question qui m’a tant effrayé, jusqu’à m’empêcher d’écrire, ne provoque plus chez moi aucun frisson. C’est étonnant comme la peur passe. J’ai laissé des pans de ma vie en chemin, j’ai fait ma mue et payé le prix du Regardeur de soleils. J’avance vers toi, tranquille, malgré les protestations de ceux qui m’ont dit que j’étais fou, que j’allais me perdre. Qu’importe. J’entrerai dans le labyrinthe, car tu m’y appelles.

 

Je t’ai connu, il y a une dizaine d’années, le temps de ton passage au Pays basque. Tu étais l’un de ces enfants dont l’acuité intellectuelle peut mettre mal à l’aise les adultes. Ta longue gabardine en cuir, ta collection de timbres que tu vendais sous le manteau, tes devoirs tapés à la Remington, tes inventions quotidiennes… Tout ce folklore était devenu célèbre.

Mais tu es bien autre chose.

 

Jérôme Chantreau - Bélhazar

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Covid-19 : à l’école, omicron brouille l’équation du protocole sanitaire

29 Décembre 2021 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Arrivée du variant Omicron : faut-il privilégier le masque médical? | La  COVID-19 en Atlantique | Radio-Canada.ca

Le ministère de l’Education nationale a dû nuancer les propos de Jean-Michel Blanquer, ce mardi, au sujet d’un deuxième test pour les élèves de primaire en cas de Covid identifié dans une classe alors que le corps enseignant réclame davantage de restrictions.

Les établissements scolaires rouvriront bien leurs portes pour la rentrée scolaire lundi. Mais avec quel protocole sanitaire ? Sur France Inter mardi matin, Jean-Michel Blanquer a fait sursauter plus d’un parent d’élève en annonçant un ajustement substantiel : «Pour revenir à l’école [après un cas de Covid-19 dans une classe, ndlr], il ne faudra plus seulement présenter un test négatif, mais plusieurs tests, à plusieurs jours d’intervalle», a déclaré le ministre de l’Education nationale sur un ton très affirmatif. «Cet intervalle, nous sommes en train de le travailler en dialogue avec les autorités scientifiques», a-t-il ajouté. Il n’aura fallu que quelques heures pour que le ministère de l’Education nationale nuance ses propos, indiquant que Jean-Michel Blanquer s’exprimait en fait au conditionnel. Cette «hypothèse de travail», a expliqué à Libération le ministère, «sera examinée en lien avec le Conseil scientifique, dans les jours à venir, selon les connaissances qui sont en train de s’affiner sur le variant omicron».

Les syndicats de parents d’élèves et enseignants dénoncent une nouvelle fois le manque de préparation. «Ils lancent une idée et ajustent en fonction de la réaction. Plus de fermeté serait plus crédible», réagit Laurent Zameczkowski, porte-parole de la Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public (Peep). Pour le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire dans le premier degré, il n’y a aucune garantie que lundi, les conditions seront réunies pour éviter les contaminations massives dans les écoles. «On va reprendre exactement dans les mêmes conditions sanitaires déplorables qu’avant les vacances de Noël… Et maintenant, il y a omicron en plus !» s’agace la porte-parole Guislaine David. Pour elle, pas de doute : dès la rentrée, il y aura des clusters dans les écoles. Le protocole actuel ne prévoit plus la fermeture d’une classe dès le premier cas de Covid détecté. Depuis fin novembre, les enfants peuvent revenir en cours après avoir réalisé un test négatif. A la veille des vacances, 3 150 classes étaient fermées en raison de l’épidémie, un chiffre stable selon le ministère.

Le renforcement des dépistages, un vœu pieux

Pour Guislaine David, l’option des tests multiples évoquée par le ministre est «irréalisable». «Comment les parents vont-ils pouvoir faire tester leurs enfants tous les deux, trois jours ?» s’interroge-t-elle. Pour éviter les fermetures de classe qui doivent n’intervenir qu’en «dernier recours», le Premier ministre avait affirmé lundi, à l’issue d’un Conseil de défense sanitaire qui a abouti à des mesures peu contraignantes, vouloir renforcer les dépistages au sein même des établissements scolaires. Un vœu pieux selon les acteurs de terrain : «Le gouvernement n’a pas mis en place une logistique suffisante» en matière de capacité de tests dans les écoles, pointe Laurent Zameczkowski, amer. Seulement 200 000 tests salivaires étaient réalisés chaque semaine avant les vacances à l’école primaire, sur les 400 000 proposés. La raison pointée par le ministère : le faible taux d’acceptation des parents. La moitié d’entre eux refuserait de faire passer leur progéniture par la case «dépistage».

Le ministère reste dans tous les cas loin de son objectif initial, fixé à 600 000 tests hebdomadaires. Au-delà des parents récalcitrants, l’Education nationale manque de bras. Les quelque 1 700 médiateurs Covid recrutés au début de la pandémie ne suffisent pas à tester les 12 millions d’élèves des écoles, collèges et lycées, pointe Laurent Zameczkowski. Les tests réalisés sont ciblés et ponctuels. «Rien à voir avec la campagne de tests massive promise ! Certes, quand le taux d’incidence est élevé, ils sont présents… Mais c’est un fonctionnement en mode pompiers, on parle de prévention, là.»

Le ministère se veut aussi rassurant face aux alertes du Conseil scientifique sur le risque de désorganisation de la société due au variant omicron. La semaine dernière, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet prévoyait un absentéisme massif au sein des enseignants, environ un tiers d’ici fin janvier, à cause de l’explosion des contaminations. «Nous déployons des moyens, notamment chez les vacataires et les jeunes retraités de l’Education nationale», rappelés en renfort, a assuré Jean-Michel Blanquer. Objectif : assurer la continuité pédagogique. Sauf que dans les faits, les contractuels manquent à l’appel, en raison notamment d’un manque d’attractivité du métier, que la pandémie continue d’aggraver.

Justine Briquet-Moreno

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Covid-19 : "On ne va pas pouvoir protéger tout le monde dans nos écoles", s'alarme un syndicat d'enseignants

29 Décembre 2021 , Rédigé par France Info Publié dans #Education

Covid-19 : en moyenne, dans le monde, les enfants ont perdu 74 jours d'école

Le Snuipp-FSU réclame le retour de la doctrine initiale alors que le ministère de l'Éducation réfléchit à la possibilité de rendre obligatoire un deuxième test dans le 1er degré après un cas avéré de Covid-19 dans une classe.

"On ne va pas pouvoir protéger tout le monde dans nos écoles", s'alarme mardi 28 décembre sur franceinfo Guislaine David, porte-parole et co-secrétaire générale du Snuipp-FSU. Alors que le ministère de l'Éducation réfléchit à la possibilité de rendre obligatoire un deuxième test dans le 1er degré après un cas avéré de Covid-19 dans une classe, la représentante des enseignants réclame le retour de la doctrine initiale.

"Un cas positif, on ferme la classe pendant sept jours" pour éviter que les enfants se contaminent. Elle a aussi mis en doute "la capacité des parents à pouvoir faire les tests", car "ils ne trouvent pas de créneaux disponibles".

franceinfo : Plusieurs tests obligatoires après un cas avéré dans le premier degré, cela vous paraît une bonne idée ?

Guislaine David : Le test, quand il est fait à J-0, il peut être négatif, mais cela ne tient pas compte du délai d'incubation de la maladie. On s'en est rendu compte au mois de décembre que des enfants au bout de plusieurs jours étaient finalement positifs alors qu'ils avaient été testés négatifs et étaient revenus en classe. Donc, cela pose problème. La question qu'on peut se poser quand même en passant deux ou trois tests, c'est la capacité des parents à pouvoir faire les tests. Avant les vacances, on a eu cette difficulté des parents qui ne trouvaient pas de créneaux disponibles pour faire les tests. Et on n'était pas encore sous la vague Omicron. Donc on imagine très bien que là, en janvier, on n'en aura pas suffisamment. Donc, on va certainement créer du désordre auprès des parents pour pouvoir revenir en classe.

Vous demandez toujours la fermeture des classes après un cas avéré dans une classe ?

On demande à revenir sur la règle : un cas positif on ferme la classe pendant sept jours et pendant sept jours, on met en place l'enseignement à distance et les enfants ne reviennent pas. Au bout de 7 jours, on peut être sûr qu'il n'y a pas eu de contamination. On sait qu'on a du brassage dans nos écoles. Au moment de la cantine où les enfants se brassent, où le virus peut circuler. On a de la contamination et il faut qu'on protège tout le monde. On sait très bien qu'avec cette vague, on ne va pas pouvoir protéger tout le monde dans nos écoles.

Vous attendez les précisions de Jean-Michel Blanquer ?

On aura une réunion dans la semaine. On attend des précisions aussi sur d'autres mesures de protection parce que ça ne sera pas suffisant. Il faut protéger aussi les personnels et notamment les personnels vulnérables. On n'a toujours pas dans nos écoles de masques FFP2 ou de masques chirurgicaux. L'Éducation nationale ne nous en fournit pas. Il va falloir aussi prévoir les absences des enseignants qui seront touchés par le Covid-19. Le Conseil scientifique annonce un tiers des enseignants absents d'ici trois semaines, le ministre a annoncé des recrutements de néo-retraités ou de contractuels. On sait très bien qu'on n'arrivera pas à recruter des personnels pour un mois, pour deux mois. Le recrutement de contractuels, ça ne fonctionne pas dans cette période parce que les gens ne veulent pas venir travailler un mois en période de Covid-19. Il va y avoir des problèmes d'absences non remplacées, donc il y aura des classes qui fermeront. Il ne faut pas que les parents pensent que les classes ne fermeront pas.

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Rentrée : des collèges et des lycées loin d’être « sanctuarisés » contre le Covid19 !

28 Décembre 2021 , Rédigé par Snes FSU Publié dans #Education

https://photos.lci.fr/images/1280/720/enfants-en-classe-portant-le-masque-9e84bd-0@1x.jpeg

Face à la 5eme vague, les mesures prises par le gouvernement restent insuffisantes. Informations et moyens d’action, le SNES-FSU fait le point sur la situation.

Des paroles, sans les actes

« Une situation sanitaire extrêmement tendue »« l’École à sanctuariser »« oui le virus circule à l’école »…les expressions employées par Jean Castex et Olivier Véran lors de leur conférence de presse du 27 décembre ont confirmé la gravité de la situation mais aussi la prise de conscience de l’exécutif sur le rôle des établissements scolaires dans la circulation du virus et ce, après des mois de déni, en particulier de la part de Jean-Michel Blanquer. Mais après avoir constaté la singularité de cette 5eme vague et l’arrivée d’un variant particulièrement contagieux, le Premier ministre et le Ministre de la Santé ont expédié le sort des collèges et des lycées en quelques mots : maintien de la rentrée selon le calendrier prévu, un vague engagement à « amplifier » la politique de tests et quelques mots sur l’aération des salles sans engagement précis, et c’est tout ! La contradiction entre le constat et les propositions est immense et l’absence de solutions pour sécuriser les établissements scolaires confirme le peu de considération que ce gouvernement porte à notre système éducatif en temps de crise.

Les revendications du SNES-FSU

L’absence d’annonces gouvernementales pour les collèges et les lycées en pleine 5eme vague, avec un variant qui circule rapidement, est irresponsable.

Le SNES-FSU exige que les personnels soient protégés dans l’exercice de leur métier (fourniture de masques chirurgicaux, voire FFP2, équipement des établissements scolaires avec des dispositifs de surveillance et de renouvellement de la qualité de l’air). Les chaînes de contamination doivent être cassées le plus rapidement possible, ce qui suppose une capacité à tester à la hauteur et des règles d’isolement claires. Des clarifications doivent être rapidement apportées en particulier sur les conditions de rentrée, la situation des personnels vulnérables, les moyens pour soulager des vies scolaires sous tension. Il y a également urgence à prendre en compte les considérations pédagogiques et les conséquences de cette crise pour cette année scolaire : les épreuves de spécialité du bac, prévues en mars, doivent être repoussées en juin.

A ce jour, mardi 28 décembre, le ministère n’a pas toujours pas programmé d’échanges avec les organisations syndicales d’ici la rentrée, tout juste sait-on que le principe de cette réunion est sur la table, pour reprendre une expression très utilisée rue de Grenelle.

Le SNES-FSU a déposé un préavis de grève pour la semaine de la rentrée et met à disposition de toute la profession les outils pour faire valoir leurs droits (cf fiches actions en fin d’article). Dès la rentrée, en lien avec les collègues dans les collèges et lycées, il fera la lumière sur la réalité des conditions sanitaires d’exercice.

École ouverte, un faux débat

Ces annonces sont l’occasion pour Jean-Michel Blanquer, Jean Castex et une bonne partie de la majorité présidentielle de reprendre en cœur le refrain de l’École ouverte : Jean-Michel Blanquer aurait triomphé de toutes les oppositions pour maintenir les écoles ouvertes et ainsi sauver les élèves français, faisant de la France une sorte d’avant garde mondiale que tous les pays observeraient avec envie.

La fable de l’École ouverte ne sert en réalité qu’à masquer la vacuité de la politique sanitaire en milieu scolaire de ce gouvernement. En effet, bien peu de voix, et aucune au SNES-FSU, se sont élevées pour demander la fermeture des collèges et des lycées depuis le début de la crise sanitaire. En revanche, le SNES-FSU, avec la FSU, a exigé des mesures de protection et de prévention pour protéger au mieux élèves et personnels. Le ministre se garde bien de prendre de telles mesures et répond systématiquement « École ouverte » à presque toutes les interpellations, enfermant les discussions dans un débat binaire, sans doute utile pour se construire une certaine identité politique (et littéraire…quoi que…) mais qui ne répond en rien aux besoins des personnels sur le terrain.

Provocation

Le ministre a continué sur le mode de la provocation le 28 décembre au matin sur France Inter. Tout en faisant le service après vente des maigres annonces gouvernementales, Jean-Michel Blanquer a évoqué « l’absentéisme » des professeurs en cette période de Covid. Les mots ont un sens ! Les professeurs absents pour cause de Covid19 n’élaborent pas de stratégie pour être systématiquement absents, ils sont malades et donc en congés maladie. Il a ensuite assuré que des recrutements de contractuels, y compris de « jeunes retraités » de l’Éducation nationale étaient en cours pour assurer le remplacement de ces professeurs absents. Le ministre qui porte une lourde responsabilité dans la disparition des moyens de remplacement, en particulier parce qu’il a supprimé des postes par milliers (7900 sur tout le quinquennat), se soucie maintenant de ce sujet. Et nul doute que les retraités, dans les tranches d’âge les plus à risque, vont venir par centaines, dans des établissement où le virus circule très largement et où les personnels sont mal protégés du virus.

Et maintenant ? Les moyens pour agir

Les collèges, lycées et CIO sont toujours aussi peu équipés pour faire face à l’épidémie : peu d’établissements sont dotés en capteurs de CO2 (et quand ils le sont, c’est souvent un nombre infime), les travaux sur l’aération des salles que le SNES-FSU exigeait dès juin 2020 que l’été soit mis à profit pour faire les travaux nécessaires dans les établissements. Les personnels ont reçu des masques en tissu en début d’année, sans renouvellement depuis septembre dans de nombreux établissements : l’immense majorité des personnels s’équipe donc en masques chirurgicaux, voire en FFP2, à ses frais. Enfin, les autotests distribués péniblement au printemps dernier semblent avoir disparu.

L’absence d’annonces gouvernementales pour les collèges et les lycées en pleine 5eme vague, avec un variant qui circule rapidement, est irresponsable. Le SNES-FSU agit avec les personnels pour sécuriser les conditions de travail et d’apprentissage dans les établissements scolaires. Ci-dessous plusieurs outils à utiliser.

Préavis de grève

Le SNES-FSU dépose un préavis de grève pour la semaine du 3 au 7 janvier, et le fera tout au long du mois de janvier, pour couvrir les mobilisations décidées localement. Rapprochez vous de votre section académique pour organiser le mieux l’action.

Fiche « santé et sécurité au travail : quels sont mes droits ? Comment agir ?

Tous les employeurs ont l’obligation de protéger la santé mentale et physique de leurs salariés ou de leurs agents (fonctionnaires). Selon la jurisprudence, ils ont dans ce domaine une obligation de moyens renforcés. Retrouvez toutes les références dans notre fiche ci-dessous et les modalités pour remplir les fiches SST.

Fiche « CHS dans l’établissement »

La commission hygiène et sécurité peut jouer un rôle à ne pas négliger en matière de santé au travail. Les informations dans notre fiche ci-dessous. Transmettez également toutes les informations à vos élus FSU en CHSCT en contactant votre section académique.

Fiche « Droit de retrait »

Tout salarié a le droit de se retirer d’une situation de travail dont il a un motif raisonnable qu’elle peut porter gravement atteinte à sa santé. Le droit de retrait est un droit individuel, très encadré juridiquement. Consultez la fiche ci-dessous et contactez votre section académique avant d’engager une telle action.

Les réactions du SNES-FSU dans la presse

BFM : Les syndicats d’enseignants vent debout après les annonces gouvernementales

France Info TV « aucune annonce pour les collèges et les lycées ! »

France Info radio « on a surtout une école ouverte au virus »

RTL : débat – replay audio/vidéo « Fallait-il reporter la rentrée scolaire ? L’école est-elle assez sécurisée pour faire face à la pandémie ? Quels moyens sont mis en oeuvre par les autorités pour protéger les élèves et enseignants ? »

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Pete Murray...

28 Décembre 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Simonetta Greggio...

28 Décembre 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Milan, 29 avril 1945

 

– Mussolini, c’est fini ! Boule-à-zéro est mort ! Pendu par les pieds cola so putana, avec sa pute ! Ghe più el crapun, on a crevé le Duce, vive les Ricains, vive les Anglais ! Vive l’Italie !

La foule envahit Piazzale Loreto, les rues sont noires de monde. Mussolini a été fusillé le jour précédent, en même temps que sa compagne Clara ; maintenant il gît mort sous les yeux de milliers de personnes qui ont fait irruption sur la place, courant en tout sens, s’amassant les uns sur les autres, riant, pleurant, maudissant la guerre et ceux qui l’ont voulue.

Dansant sur la paix revenue.

Depuis ce matin à l’aube, avant que – suprême insulte – on pende le Duce tête en bas auprès des hiérarques qui ont fait le beau et surtout le mauvais temps du fascisme, les carabinieri ont du mal à retenir ces gens qui font la queue pour cracher sur les cadavres jetés pêle-mêle au sol ; on a même vu des hommes ouvrir leur braguette et pisser sur les morts.

Il fut un temps où l’Italie entière était à quatre pattes devant Mussolini, roi des assassins, des délinquants, des pervers, des faux héros, des têtes de nœud, des balourds, exaltés, ignorants, obtus, violeurs, impuissants, tripoteurs de couilles incompétents, crétins dépassés par ce qu’ils avaient eux-mêmes invoqué, une guerre qui a fait des millions de victimes, des millions de réfugiés.

 

Un photographe américain présent sur les lieux déplace Benito et Clara. Il pose la tête de l’homme sur les seins de la femme, prend plusieurs photos sous des angles différents. Lui a les paupières baissées sur des iris vides, elle semble sourire, énigmatique, mystérieuse – dernier orgasme mis en scène par les vainqueurs.

À la fin de la journée, le dictateur n’est plus qu’une chose informe, un masque d’argile ramolli, un pantin désarticulé.

On a même joué au foot avec sa tête. Tous les os du crâne sont brisés.

Une photo prise juste avant l’autopsie montre ce visage en gros plan, un œil plus haut que l’autre, lèvres étirées sur dents brisées ; le menton est de la pâte à modeler, les joues et les oreilles sont distendues, écrasées.

On a effacé le visage de celui pour qui le mot fascisme fut inventé.

Parmi ses crimes, on compte les lois raciales contre les Juifs, citoyens italiens à part entière jusqu’en 1938.

 

Maman est née en 38, justement. Plus de quatre-vingts ans plus tard, c’est l’image du Duce défiguré qu’elle contemple, muette, à mes côtés.

Sa mère l’a chargée dans un train alors qu’elle était une fillette pas plus grande qu’une poupée. Elle l’a fait adopter par des lointains parents, priant pour que sa cadette, en changeant de nom, change aussi de destinée.

Un jour, bientôt, cette soif de mort s’achèvera, ma grand-mère en est convaincue. Tout a une fin, l’univers lui-même explosera, et de cette folie ne restera qu’un poudroiement doré dans un ciel noir, vide et silencieux.

 

Bellissima   –   Simonetta Greggio

 

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Pataquès sur le nombre de tests négatifs nécessaires pour revenir à l’école

28 Décembre 2021 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

EXTRAIT

11h21

Au moins deux tests négatifs pour revenir à l’école après un cas positif en classe. Les élèves des classes de primaire où un cas positif de Covid a été diagnostiqué devront présenter au moins deux tests négatifs à plusieurs jours d’intervalle, contre un actuellement, pour revenir à l’école, a annoncé mardi le Ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer. La rentrée des classes aura lieu comme prévu le 3 janvier mais le dépistage du Covid-19 sera élargi dans les établissements scolaires, a indiqué lundi Jean Castex, maintenant la ligne gouvernementale de ne fermer les établissements qu’en «dernier recours».

13h13

Rétropédalage au ministère de l’Éducation. Il n’aura pas fallu plus d’une demi-journée pour que le ministère démente le ministre. Mardi matin, Jean-Michel Blanquer annonçait une modification substantielle du procotole sanitaire dans les écoles puisqu’il expliquait que désormais «pour revenir à l’école, il ne faudra plus seulement présenter un test négatif, mais plusieurs tests, à plusieurs jours d’intervalle.» Quelques heures à peine après les propos du ministre sur France Inter, le ministère précise que Jean-Michel Blanquer a bel et bien évoqué cette hypothèse, mais... au conditionnel. «Elle sera examinée en lien avec le Conseil scientifique, dans les jours à venir, selon les connaissances qui sont en train de s’affiner sur le variant omicron», précise à Libération le ministère. Un potentiel ajustement du niveau du protocole dans les écoles n’a donc rien de sûr. Sauf que la rentrée est (pour l’instant) maintenue au lundi 3 janvier.

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