Coup de coeur... Walter Benjamin...
Notre enquête se propose de montrer comment les formes de vie nouvelle et les nouvelles créations à base économique et technique que nous devons au siècle dernier entrent dans l’univers d’une fantasmagorie. Ces créations subissent cette ‘illumination’ non pas seulement de manière théorique, par une transposition idéologique, mais bien dans l’immédiateté de la présence sensible. Elles se manifestent en tant que fantasmagories. Ainsi se présentent les ‘passages’, première mise en oeuvre de la construction en fer ; ainsi se présentent les expositions universelles, dont l’accouplement avec les industries de plaisance est significatif ; dans le même ordre de phénomènes, l’expérience du flâneur qui s’abandonne aux fantasmagories du marché. A ces fantasmagories du marché, où les hommes n’apparaissent que sous des aspects typiques, correspondent celles de l’intérieur, qui se trouvent constituées par le penchant impérieux de l’homme à laisser dans les pièces qu’il habite l’empreinte de son existence individuelle privée. Quant à la fantasmagorie de la civilisation elle-même, elle a trouvé son champion dans Haussmann, et son expression manifeste dans les transformations de Paris. Cet éclat cependant et cette splendeur dont s’entoure ainsi la société productrice de marchandises, et le sentiment illusoire de sa sécurité ne sont pas à l’abri des menaces ; l’écroulement du Second Empire et la Commune de Paris le lui remettent en mémoire. A la même époque, l’adversaire le plus redouté de cette société, Blanqui, lui a révélé dans son dernier écrit les traits effrayants de cette fantasmagorie. L’humanité y fait figure de damnée. Tout ce qu’elle pourra espérer de neuf se dévoilera n’être qu’une réalité depuis toujours présente ; et ce nouveau sera aussi peu capable de lui fournir une solution libératrice qu’une mode nouvelle l’est de renouveler la société. La spéculation cosmique de Blanqui comporte cet enseignement que l’humanité sera en proie à une angoisse mythique tant que la fantasmagorie y occupera une place.
Walter Benjamin - L'Essai sur les passages parisiens
Rentrée : comme si de rien n’était
C’est dans un contexte épidémique hors du commun que le SNUipp-FSU a été reçu au ministère. Aux questions posées, fruits des remontées du terrain et questionnement des personnels, peu voire pas de réponses. Face à cette situation inacceptable, le SNUipp-FSU maintient ses revendications et dépose une alerte sociale.
La réunion entre les organisations syndicales et le ministère s’est tenue ce jeudi 30 décembre dans un contexte hors du commun. Plus de 200.000 cas positifs quotidiens depuis le 29 décembre hier. Malgré des alertes répétées, sans aucune réponse de sa part, le ministère semble se satisfaire du mode dégradé qui existait avant les vacances et ne prend pas la mesure de la réalité de terrain. Ce qui rend l’appréhension de cette reprise avec le variant Omicron encore plus grande.
Si le ministère assume le maintien du niveau du protocole, il précise que toutes les décisions sont prises selon les directives des autorités de santé.
Concernant l’aspect purement sanitaire, le ministère confirme qu’en décembre les contaminations étaient plus importantes à l’école primaire : pour la dernière semaine avant les vacances, 62 % des cas y étaient recensés.
Le ministère a donc décidé de maintenir le protocole actuel au niveau 3 pour la rentrée de janvier. C’est une forme de « stabilité » qui est choisie sauf pour la règle des cas contacts et des sorties. Cela devrait être actualisé dans la FaQ.
Le débat qui est ouvert est celui du dépistage (nombre de tests à réaliser lorsqu’un enfant est positif dans une classe). Il pourrait être demandé un test obligatoire à 7 jours après le premier cas positif dans une classe. Ce sont les autorités de santé qui trancheront dans les prochains jours.
Concernant les remplacements, le Ministère envisage une possible difficulté dans le remplacement des personnels.
Pour répondre à la complexité de la situation, il certifie que certaines activités seront suspendues et que des consignes ont été données pour alléger tout ce qui n’est pas lié à la crise sanitaire (réunions en présentiel, formations constellations).
En matière d’équipement, la rue de Grenelle précise que les préfets vont agir pour « obliger » les communes à équiper les écoles en capteur de CO2.
La question du jour de carence, suspendu actuellement pour les agents publics en congé maladie dû au Covid-19 jusqu’au 31 décembre 2021, n’est toujours pas revue.
Enfin, le ministère conclut par une annonce essentielle : l'interdiction de manger ou boire du café debout dans les salles des maîtres !!!
A 4 jours de la rentrée, de nombreuses zones d’ombres persistent. La FaQ n’est pas actualisée, la question de l’isolement n’est pas tranchée… Encore une preuve du peu de cas fait au vécu dans les écoles.
Pour le SNUipp-FSU, il faut au plus vite revenir à la règle de fermeture de la classe au premier cas de Covid. La doctrine actuelle a montré en décembre que le délai d’incubation provoquait de nouveaux cas positifs. Cela sans compter les difficultés actuelles d’accès aux tests. Le SNUipp-FSU rappelle par ailleurs son opposition totale au cumul présentiel/distanciel.
Une énorme inquiétude perdure sur la question des remplacements et la possibilité solution de recruter des contractuels ou des jeunes retraité·es n’est pas une solution. Faut-il rappeler que ce type de recrutement n’a pas trouvé suffisamment de candidat·es l’année dernière ?
Le conseil scientifique annonce un tiers des enseignant·es touché·es par le Covid d’ici quelques semaines, il va donc y avoir des classes sans enseignant·es. La demande du SNUipp-FSU est de faire appel aux listes complémentaires jusqu'à épuisement pour des recrutements pérennes.
Il s'agit également d'organiser une campagne de tests systématiques et hebdomadaires pour tous les élèves et les personnels comme cela se pratique en Allemagne, au Royaume-Uni ou en Autriche.
En terme d’équipement, le SNUipp-FSU exige la fourniture de masques FFP2 pour les personnes qui le souhaitent et de masques chirurgicaux pour les personnels comme les élèves. L’annonce d’un équipement en capteur CO2 est une bonne nouvelle mais il repose toujours sur les collectivités. L’État doit reprendre la main et équiper immédiatement toutes les écoles.
Enfin le SNUipp-FSU a rappelé la situation très anxiogène vécue par les personnels. Il faut donc soulager les équipes. En ce sens il demande :
- de suspendre toutes les évaluations d’écoles mais aussi les rédactions de projet d’école qui nécessitent de se réunir en présentiel pour discuter et échanger.
- d’annuler les évaluations CP de janvier, les classes vont être suffisamment perturbées.
- de suspendre toutes les actions de formations en présentiel, animations pédagogiques et formations en constellations qui nécessitent du brassage entre les écoles
Face au variant Omicron, le Ministère doit agir immédiatement : équiper, tester, isoler, recruter. A bientôt deux ans du premier confinement, cette reprise ressemble au film « un jour sans fin ». La réponse systématique d’une “école ouverte” coûte que coûte est inconséquente au regard des demandes légitimes des personnels de sécuriser l’école et leurs conditions de travail. Pour permettre à l’école de rester ouverte, il faut au contraire protéger les élèves, les personnels et leurs familles.
Il est temps que le Ministère entende les nécessités impérieuses de l’instant et, dans un temps plus long, abonde un plan d’urgence pour l’école. C’est le sens de l’alerte sociale déposée par le SNUipp-FSU.
/https%3A%2F%2Fsnuipp.fr%2Fsystem%2Fimages%2FW1siZiIsIjIwMjEvMTIvMzEvNDJjeGtobXN2Yl9hbGVydGVzb2NpYWxlLnBuZyJdLFsicCIsInRodW1iIiwiNjQ0eDMyMiNuIl0sWyJwIiwiY29udmVydCIsIi1xdWFsaXR5IDgwIl1d%2Falertesociale.png)
Rentrée : comme si de rien n'était
Actualités > Syndicales > Expressions min de lecture C'est dans un contexte épidémique hors du commun que le SNUipp-FSU a été reçu au ministère. Aux questions posées, fruits des remontées ...
https://snuipp.fr/actualites/posts/rentree-comme-si-de-rien-n-etait
Canada - Un nombre record d’enfants hospitalisés
EXTRAITS
La vague Omicron frappe de plein fouet les jeunes enfants, de plus en plus nombreux à être hospitalisés en raison de la COVID-19. Un nombre record qui inquiète les pédiatres.
Le jour de Noël, 11 enfants de moins de 10 ans atteints de la COVID-19 ont été admis à l’hôpital, soit le plus grand nombre depuis mars 2020 au Québec, selon les plus récentes données de l’Institut national de santé publique du Québec. Le 26 décembre, 9 enfants de cette tranche d’âge ont aussi été hospitalisés, puis 6 les 27 et 28 décembre respectivement.
« Les enfants ne sont pas chanceux, parce que la vague est arrivée avant qu’ils ne soient tous vaccinés », déplore le Dr Christos Karatzios, spécialiste en infectiologie pédiatrique à l’Hôpital de Montréal pour enfants.
(...)
"Il y a des sécrétions qui entrent plus rapidement dans les poumons et qui vont congestionner la respiration de façon plus importante que le [variant] Delta."
La Dre Julie St-Pierre, pédiatre
« Ça va apporter une réaction d’enflure et d’inflammation dans le système qui atteint les poumons. Ça, c’était peu présent, voire presque inexistant, dans les autres vagues. »
Plusieurs symptômes alarmants peuvent indiquer que des tout-petits doivent recevoir des soins médicaux, indique la Dre St-Pierre. Les très jeunes qui ne veulent plus manger ou boire et qui n’ont pas uriné depuis quelques heures, par exemple. Ou encore une fièvre persistante (les bébés de moins de 2 mois devraient toujours aller à l’hôpital en cas de fièvre), un vomissement ou une diarrhée trop abondante, ou une rétraction des muscles entre les côtes. De plus, un parent devrait consulter pour un bébé qui fait des efforts supplémentaires avec ses narines pour respirer ou dont le contour de la bouche devient bleuté, ou encore qui peine à se réveiller et devient irritable.
Rappelons que le 17 décembre, un nourrisson a succombé à la COVID-19 au CHU Sainte-Justine, devenant le premier enfant de moins de 10 ans à mourir du virus au Québec.
(...)
Lila Dussault
Article complet à lire en cliquant ci-dessous
/https%3A%2F%2Fmobile-img.lpcdn.ca%2Fv2%2F924x%2Fr3996%2F98036d397c493bbb90feec73b896e9db.jpg)
Un nombre record d'enfants hospitalisés
La vague Omicron frappe de plein fouet les jeunes enfants, de plus en plus nombreux à être hospitalisés en raison de la COVID-19. Un nombre record qui inquiète les pédiatres. Le jour de Noël,...
https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-12-30/un-nombre-record-d-enfants-hospitalises.php
Covid-19 : les hospitalisations chez les enfants explosent à New York
ÉTATS-UNIS - Les admissions pédiatriques ont quadruplées dans la métropole de l'Est des États-Unis. Dans la moitié des cas, cela concerne des enfants de moins de cinq ans.
Les hospitalisations pédiatriques explosent à New York. Au lendemain de Noël, les États-Unis font face à une vague épidémique extrêmement puissante avec près de 190.000 nouveaux cas quotidiens sur les sept derniers jours. Conséquence, les admissions à l'hôpital augmentent également.
Seul 1 patient sur 4 âgé de 12 à 17 ans est complètement vacciné
Dans l'État de New York, la situation sanitaire se complique alors que les admissions pédiatriques inquiètent. Rien que pour la ville de New York, "les admissions ont quadruplé" entre la semaine du 5 décembre et celle du 19 décembre. Le département de la santé de l'État de New York a déclaré que services "surveillaient de près" cette tendance.
L'État explique en outre, que sur cette même période, seul un patient sur quatre âgé de 12 à 17 ans était complètement vacciné.
Pour un cas sur deux, les patients concernés sont âgés de moins de cinq ans. Un public qui n'est pas encore concerné par la vaccination. À ce jour, seuls les individus de plus de cinq ans peuvent y avoir accès aux États-Unis.
Le 24 décembre dernier, l'État de New York exhortait "les parents de vacciner leurs enfants le plus rapidement possible". À cette même date, seuls 16% des 5-11 ans étaient complètement immunisés par la vaccination d'après l'autorité de santé.
/https%3A%2F%2Fphotos.lci.fr%2Fimages%2F1280%2F720%2Fcoronavirus-etats-unis-hopitaux-covid-a96762-0%401x.jpeg)
Covid-19 : les hospitalisations chez les enfants explosent à New York
ÉTATS-UNIS - Les admissions pédiatriques ont quadruplées dans la métropole de l'Est des États-Unis. Dans la moitié des cas, cela concerne des enfants de moins de cinq ans.. International : vi...
Covid-19 : flambée des cas positifs chez les enfants, le dépistage seul en cause ?
Le taux d’incidence dépasse désormais 1 000 chez les enfants âgés de 6 à 10 ans, et le nombre de tests réalisés atteint lui aussi des niveaux record. Mais ce n’est pas la seule raison à la très forte augmentation des cas positifs.
« Le mot est trop fort ! », s’est insurgé Jean-Michel Blanquer mardi matin. Pas question, pour le ministre de l’Education nationale, d’accepter l’idée d’une « explosion » des contaminations chez les enfants.
Le taux d’incidence, soit le nombre de cas positifs pour 100 000 personnes sur la semaine écoulée, est pourtant en très forte hausse chez les plus jeunes. Il dépasse désormais 1 000 dans la tranche des 6-10 ans, par exemple. Cela signifie qu’en une semaine, plus d’un enfant sur 100 dans cette tranche d’âge a été testé positif. « On ne peut pas dire qu’il y ait une explosion », a insisté Jean-Michel Blanquer sur RTL, mettant en avant la forte accélération du dépistage. Qu’en est-il réellement ?
Taux d’incidence et taux de dépistage en forte hausse
Factuellement, il est vrai que le taux d’incidence « explose » chez les enfants. Dit de façon moins abrupte, il augmente très fortement. En un mois, il est passé de 50 à 1 000 chez les 6-10 ans (contre 210 lors du pic de la deuxième vague, début novembre 2020, et 350 à celui de celle d’après début avril 2021). Chez les 3-5 ans, l’incidence a grimpé de 40 à 460 sur la même période. Rappelons que les moins de 12 ans, contrairement aux adolescents, ne sont pas vaccinés (les piqûres pour les 5-11 ans devraient débuter le 15 décembre pour ceux fragiles, puis à partir du 20 décembre pour tous les autres).
Cela étant, le taux d’incidence ne reflète pas le nombre réel de contaminations. En effet, il s’agit uniquement des cas positifs qui sont recensés. Cet indicateur dépend donc très fortement du nombre de tests réalisés. Plus on teste, donc plus on cherche, et plus on peut s’attendre à détecter des enfants ayant été infectés. Et il se trouve que le dépistage s’est également très fortement accéléré chez les plus petits ces dernières semaines.
Parmi 100 enfants âgés de 6 à 10 ans, près de 20 ont été testés durant la semaine qui vient de s’écouler. C’est 14 fois plus qu’au pic de la deuxième vague, durant l’automne 2020, et quasiment 3 fois plus qu’à celui de la troisième vague, au printemps dernier. Le taux de positivité, lui, n’augmente que légèrement ces dernières semaines, un peu en dessous de 6 %.
Alors, pas de quoi s’alarmer ?
Du coup, aurait-on trouvé autant d’enfants positifs si on en avait testé autant il y a six mois ou un an ? Sans doute pas. Dans son point épidémiologique hebdomadaire paru ce jeudi soir, Santé publique France indique que le taux de positivité chez les enfants de 6 à 10 ans grimpe à 19% si l’on se concentre sur seuls symptomatiques. Ce qui fait dire à l’agence sanitaire que « le taux d’incidence important dans cette classe d’âge n’est pas seulement dû au fort taux de dépistage ».
L’épidémiologiste Mahmoud Zureik estime lui aussi qu’il serait « faux de dire que la hausse du nombre de cas est entièrement expliquée par celle du nombre de tests ». « Généralement, le nombre de tests suit le taux d’incidence car il y a tous les cas contact à dépister, et pas l’inverse », développe-t-il.
Certes, des opérations de dépistage sont parfois menées dans des écoles, sans forcément qu’il y ait des suspicions d’enfants positifs. Mais on est loin de campagnes « itératives » de tests, par exemple à raison d’un ou deux prélèvements chaque semaine pour un maximum d’enfants. C’est la stratégie qu’a mise en œuvre l’Autriche, par exemple.
Une autre explication tient aux caractéristiques du variant Delta, absent du paysage jusqu’à la fin du printemps dernier. Celui-ci est très transmissible (50 % fois plus que le variant Alpha, ultra-présent durant les premiers mois de l’année 2021 et lui-même 50 % plus contagieux que la souche d’origine). Ce qui fait dire à Mahmoud Zureik qu’on « n’aurait sans doute pas trouvé autant d’enfants positifs avant Delta pour un même nombre de tests ».
Les hospitalisations, l’indicateur crucial
Il y a des données qui ne sont pas perturbées par le nombre de tests réalisés : les hospitalisations et les décès. Si les enfants sont beaucoup moins à risques de formes graves, « des complications existent », nous rappelait récemment le Pr Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur.
Sur ce point, la situation semble déjà critique lors de cette cinquième vague. 98 enfants de moins de 10 ans sont actuellement hospitalisés suite à une infection par le SARS-CoV-2, d’après Santé publique France. C’est quasiment un niveau record : il y en a eu jusqu’à 109 lors de la première vague et 112 lors de la deuxième vague.
Les admissions de jeunes enfants à l’hôpital (le « flux », à distinguer du « stock »), elles, sont mises à jour chaque jeudi soir. Les dernières disponibles portent sur la semaine du 29 novembre au 5 décembre, avec 137 hospitalisations d’enfants âgés de 0 à 9 ans (138 la semaine précédente et 107 celle encore d’avant). Là aussi, on est tout proche du record absolu de 148 admissions, début novembre 2020.
Or, on sait qu’il y a toujours un décalage d’environ 10 à 15 jours entre les contaminations, donc les cas positifs, et les formes graves (lorsqu’elles surviennent). Ainsi, on peut s’attendre à ce que les nombres de lits occupés et d’admissions à l’hôpital chez les moins de 10 ans atteignent voire dépassent, ces prochains jours, les pics atteints lors des vagues précédentes. Ce qui témoignerait d’un plus grand nombre de contaminations.
Nicolas Berrod
/https%3A%2F%2Fwww.leparisien.fr%2Fresizer%2F3DckJdqqjZAX3cHrdKC2B1iUc2c%3D%2F1200x675%2Fcloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com%2Fleparisien%2FFF5TFVN5MNBDJBL3AQNVC46JR4.jpg)
Covid-19 : flambée des cas positifs chez les enfants, le dépistage seul en cause ?
Le taux d'incidence dépasse désormais 1 000 chez les enfants âgés de 6 à 10 ans, et le nombre de tests réalisés atteint lui aussi des niveaux record. Mais ce n'est pas la seule raison à la ...
Coup de coeur... Cesare Pavese...
Et pourtant, ce pays était grand, il y en avait pour tout le monde. Il y avait des femmes, il y avait de la terre, il y avait de l'argent. Mais personne n'en avait assez, personne, quoi qu'il possédât, ne s'arrêtait, et les champs, et même les vignes, avaient l'air de jardins publics, de plates-bandes factices comme celles des gares, ou bien ils étaient incultes, des terres brûlées, des montagnes de ferraille. Ce n'était pas un pays où l'on pouvait se résigner, poser sa tête et dire aux autres: ' ' Quoi qu'il arrive, vous me connaissez. Quoi qu'il arrive, laissez-moi vivre. ' ' C'était ça qui faisait peur. Même entre eux, ils ne se connaissaient pas; en traversant les montagnes, on comprenait à chaque tournant que personne ne s'était jamais arrêté là, que personne ne les avait jamais touchées avec ses mains.
Cesare Pavese - La lune et les feux
Nicolas Bays, compagnon de la ministre de l’Industrie, nommé chef de cabinet de Jean-Michel Blanquer
Nicolas Bays avait dû démissionner au printemps de son poste de chef de cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, un ministre ne pouvant employer son conjoint. Sa nomination comme chef de cabinet du ministre de l’Éducation nationale est critiquée par les syndicats. La CGT dénonce notamment sa proximité avec le Qatar.
Le Journal officiel annonce, ce jeudi 30 décembre 2021, la nomination de Nicolas Bays au poste de chef de cabinet du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Il succède à Aline Poulain, en poste depuis avril 202. Elle était auparavant cheffe de cabinet adjointe depuis juillet 2020, après avoir occupé pendant deux ans les fonctions de responsable des relations avec la presse au cabinet du président des Républicains.
À peine annoncée, la nomination de Nicolas Bays fait déjà parler. Fils d’ouvrier, né à Béthune en 1977, ancien député socialiste du Pas-de-Calais (de 2012 à 2017) et ancien mari de la députée LREM Aurore Bergé (à l’époque cadre à l’UMP), il est un Marcheur de la première heure. Mais, à la surprise générale, il avait annoncé quitter ses fonctions politiques en 2017.
Une nomination contestée
En octobre 2020, il était revenu à la politique par la petite porte en devant conseiller politique d’Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée à l’Industrie, puis chef de son cabinet. Fonction qu’il avait dû quitter, en mai 2021, quand la ministre, annonçant sa candidature aux élections régionales dans les Hauts-de-France, avait donné comme adresse celle de son conseiller, officialisant leur relation conjugale.
Or, depuis le mois de décembre 2020, la loi interdit à un ministre d’employer son conjoint. Nicolas Bays avait démissionné. Il y a quelques semaines, il avait fait connaître son intention de rejoindre le groupe Soitec, le leader mondial des semi-conducteurs.
La Haute autorité pour la transparence de la vie publique avait refusé ce « pantouflage » dans le privé, au motif que celui-ci entrait directement en conflit avec ses anciennes fonctions au ministère de l’Industrie. Une position validée par le Conseil d’État le 13 décembre.
Rentrée et partiels à l’université : malgré la déferlante omicron, les étudiants toujours dans le vague
Alors que de nombreux étudiants sont positifs au coronavirus ou cas contact, plusieurs facultés ont annoncé organiser des sessions de substitution. Mais à quelques jours des examens, beaucoup ignorent la mise en place de ces solutions.
A quatre jours de la rentrée universitaire, les partiels sont bien maintenus en présentiel, a confirmé Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, mercredi matin sur France info. Les cours reprendront également dans la continuité du premier semestre, pour la plupart en personne, après une année hybride au mieux, à distance au pire. Pourtant, la situation sanitaire nationale empire partout pendant ces fêtes de fin d’année. En pleine cinquième vague de la pandémie de coronavirus, la France a atteint mardi les 208 000 nouveaux cas positifs en 24 heures, un record. Lundi, le Premier ministre, Jean Castex, annonçait de nouvelles mesures restrictives, tandis que Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education, précisait mardi avec difficulté le protocole de retour à l’école.
Haut taux de vaccination
Dans le supérieur, les reports d’examens ne seront étudiés qu’au cas par cas, alors qu’une soixantaine de clusters de 4 à 30 étudiants ont été répertoriés depuis septembre. La ministre souligne le haut taux de vaccination de cette tranche d’âge, plus de 92%, dont 30% de triple vaccinés. Les absents aux épreuves, positifs au coronavirus ou cas contact, pourront être notés lors de sessions de substitution. «Les étudiants ne seront pas envoyés au rattrapage» de juin, et le contrôle continu sera maintenu. «Les établissements ont tout mis en place pour que tout se passe le mieux possible», a assuré Frédérique Vidal.
Les étudiants le savent-ils ? Le sujet inquiète notamment ceux en troisième année de licence, qui soumettent leur dossier d’entrée en master bien avant les rattrapages de fin de l’année. Paul Mayaux, président du syndicat étudiant la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), qui compte 300 000 adhérents, souligne ainsi que plusieurs universités n’ont pas communiqué sur l’organisation de sessions de substitution. «Et, sans aucune information, la plupart des étudiants pensent qu’ils vont automatiquement basculer en rattrapage», confirme Mélanie Luce, présidente du syndicat Unef (Union nationale des étudiants de France).
«Pas d’inquiétude à aller à l’université»
Les présidents d’universités contactées par Libération maintiennent le protocole de rentrée arrêté avant les vacances, en amont de la nouvelle vague et de la prise de parole de la ministre. «Si on peut mettre 2 000 personnes dans une salle de spectacle pendant trois heures, je ne vois pas d’inquiétude [à l’idée] d’aller à l’université», estime Hugues Kenfack, président de l’université Toulouse 1-Capitole et professeur de droit. L’autonomie de chaque structure est selon lui appréciable : «Dans mon cas, une université de centre-ville, nous avons quelques grands amphis, mais beaucoup de petites salles. On a donc juste revu les emplois du temps pour que le nombre maximum d’étudiants sur site au même moment soit réduit.»
L’université Rennes-1, où une partie des 30 000 étudiants débuteront leurs partiels le 9 janvier, a déjà prévu son calendrier : «Dans chaque faculté, UFR et institut, un conseil où des étudiants votent ont arrêté les dates des épreuves de substitution, qui sont distinctes des épreuves de rattrapage», retrace son président, David Alis, professeur de sciences de gestion.
Même constat à l’université de Strasbourg, où la majorité des épreuves de partiels ont lieu à partir de lundi. «Seule variable manquante, le nombre d’étudiants qui seront concernés par le coronavirus», s’interroge son président, Michel Deneken, professeur de théologie. Mais rien de déstabilisant pour son administration. «Chaque année, sur 60 000 étudiants répartis dans nos 35 facultés, plusieurs centaines ne peuvent pas être présents aux examens, pour des raisons de santé ou familiale. Ils se présentent aux épreuves de substitution.»
«Question de morale civique»
En France, certains étudiants isolés ont déclaré publiquement qu’ils se présenteraient aux épreuves, même s’ils sont positifs, de peur d’être calés sur les épreuves de rattrapage. «C’est une question de conscience, de morale civique», fustige Michel Deneken. Cette perspective inquiète Paul (1), 20 ans, étudiant en sociologie à Aix-en-Provence qui attaque deux semaines de partiels lundi et craint d’être contaminé. «Je ne comprends pas. L’année dernière, on passait les partiels en distanciel pour moins que ça.» Paul a déjà perdu un proche du coronavirus, il est lui-même à risque, tout comme plusieurs personnes dans son entourage.
Mathias, 23 ans, étudiante en master 2 à Lyon, craint de contaminer un parent vulnérable. «Côté master, on a de la chance, on n’est d’une vingtaine en classe. Mais nos salles ne sont pas aérées, les profs enlèvent parfois leurs masques et c’est difficile de leur faire remarquer.» Elle compte s’acheter des masques FFP2, plus efficaces que les masques chirurgicaux. «Mais je ne sais pas si je peux me le permettre financièrement», redoute-t-elle. A Lyon-1, pour éviter du stress supplémentaire, la direction a décidé de fournir un masque FFP2 pour les examens en présentiel, «en espérant les recevoir à temps». Dommage, Mathias étudie à Lyon-2.
Miren Garaicoechea
(1) Le prénom a été modifié.