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Vivement l'Ecole!

Yves Montand... Le Chant des Partisans...

30 Novembre 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Aristote...

30 Novembre 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature, #Philosophie

Comme il y a plusieurs fins, à ce qu'il semble, et que nous en pouvons rechercher quelques-unes en vue des autres, la richesse par exemple, et en général toutes ces fins qu'on peut appeler des instruments, il est bien évident que toutes ces fins ne sont pas parfaites et définitives par elles-mêmes. Or, le bien suprême doit être quelque chose de parfait et de définitif. Par conséquent, s'il existe une seule et unique chose qui soit définitive et parfaite, elle est précisément le bien que nous cherchons; et s'il y a plusieurs choses de ce genre, c'est la plus définitive d'entre elles qui est le bien.

Or, à notre sens, le bien qui doit être recherché pour lui seul est plus définitif que celui qu'on cherche en vue d'un autre bien : en un mot, le parfait, le définitif, le complet est ce qui est éternellement digne d'être recherché en soi, et ne l'est jamais en vue d'un objet autre que lui.

Mais voilà précisément le caractère que semble avoir le bonheur : c'est pour lui et toujours pour lui seul que nous le recherchons, ce n'est jamais en vue d'une autre chose. Au contraire quand nous poursuivons les honneurs, le plaisir, la science, la vertu sous quelque forme que ce soit, nous désirons bien sans doute tous ces avantages pour eux-mêmes, puisqu'indépendamment de toute autre conséquence nous désirerions certainement chacun d'eux; mais cependant nous les désirons aussi en vue du bonheur, parce que nous croyons que tous ces avantages divers nous le peuvent assurer, tandis que personne ne peut désirer le bonheur en vue de quoi que ce soit autre que lui.

Du reste, cette conclusion à laquelle nous venons d'arriver semble sortir également de l'idée d'indépendance, que nous attribuons au bien parfait, au bien suprême. Évidemment nous le croyons indépendant de tout. Et quand nous parlons d'indépendance, nous entendons par là ce qui, pris dans son isolement, suffit à rendre la vie désirable, et fait qu'elle n'a plus besoin de quoi que ce soit; or c'est là justement ce qu'est le bonheur.

Aristote, extrait de L'Ethique à Nicomaque, trad. A. Fouillée).

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"La réforme du bac est un désastre"

30 Novembre 2021 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education, #Baccalaureat

Réforme du bac : vers une orientation (trop) précoce ? - Educpros

EXTRAITS

« Le bac en mars, une mesure qui pénalise les apprentissages de nombreux lycéens »

La réforme du bac est un désastre, estime Jean-Yves Mas, professeur en sciences économiques et sociales en lycée, dans une tribune au « Monde ». Elle pénalise les plus faibles, rend le suivi des élèves plus difficile et ampute d’un tiers leur formation.

Pendant que le gouvernement et Le Figaro font la chasse au « wokisme » dans l’éducation nationale, les professeurs qui enseignent une matière de spécialité en terminale n’ont eux qu’un seul objectif : finir impérativement le programme avant le mois de mars. En effet, cette année, la réforme du lycée, dont l’application avait été perturbée par le confinement et l’épidémie de Covid-19 en 2020 et 2021, s’applique désormais pleinement en terminale, et sa mesure la plus absurde est désormais effective : les épreuves d’enseignement de spécialité auront bien lieu à la mi-mars 2022 et non fin juin comme avant la réforme.

Rappelons que dans le nouveau « bac Blanquer », les élèves choisissent deux spécialités qui comptent pour 32 % de la note finale et qui sont évaluées par un examen terminal (coefficient 16 chacune). Autrement dit, la génération 2004, après avoir subi le confinement en 2020, et eu cours les deux tiers de l’année en demi-jauge en 2021, voit sa formation amputée d’un tiers par la réforme du bac de 2022.

En effet, la prise en compte des notes du bac dans Parcoursup est une des mesures-phares de la réforme de Jean-Michel Blanquer et de Pierre Mathiot. Les années précédentes, les dossiers de Parcoursup étaient remplis à la moitié de l’année scolaire, la sélection se faisait alors sur les résultats du premier et du deuxième trimestre. En fixant le passage des spécialités au mois de mars, la réforme permet donc d’intégrer les notes des spécialités dans Parcoursup.

(...)

... le plus grave, c’est qu’en amputant d’un tiers le temps d’apprentissage global des élèves dans les disciplines censées représenter le cœur de leur formation, la réforme du bac risque de pénaliser les élèves les plus faibles, ceux qui ont le plus besoin de temps pour maîtriser certaines compétences. Quand on voit les difficultés de certains jeunes à maîtriser orthographe et expression, on ne peut que s’indigner des effets délétères de l’avancement des dates du bac sur le niveau réel des élèves.

On pense ici notamment à l’exercice de la dissertation dans certaines spécialités (sciences économiques et sociales ; histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques ; humanités, littérature et philosophie ; langues), dont l’apprentissage commence, certes, en 1re, mais qui étaient, jusqu’à présent, approfondies surtout en terminale. Seuls les élèves qui auront acquis ces savoir-faire en 1re seront donc capables de satisfaire aux exigences méthodologiques des épreuves de spécialité. C’est donc bien une mesure qui pénalisera les apprentissages de nombreux lycéens puisque ces compétences ne seront en général pas revues à l’université.

(...)

Le bilan de la réforme du bac est tout simplement désastreux : elle pénalise les élèves les plus faibles, complexifie les emplois du temps des lycéens (qui ont parfois cours de 18 heures à 19 heures), engendre des tensions supplémentaires à propos du contrôle continu, rend le suivi des élèves plus difficile et ampute d’un tiers leur formation. En assujettissant l’enseignement au lycée au dispositif de sélection Parcoursup, le ministère de l’éducation montre qu’il considère désormais que le rôle du lycée est uniquement de sélectionner les élèves et non de participer à leur formation intellectuelle. Voilà pourquoi nous estimons qu’il doit repousser les dates du bac au mois de juin et renoncer à cette réforme absurde et inutile.

Jean-Yves Mas(professeur de sciences économiques et sociales dans le secondaire)

Article complet à lire en cliquant ci-dessous

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École inclusive : les leçons du modèle italien

29 Novembre 2021 , Rédigé par Mediapart Publié dans #Education

La généralisation des PIAL (Pôles inclusifs d'accompagnement localisés) :  des économies sur le dos de l'inclusion ! - fcpe Paris

EXTRAIT

En Italie, les élèves handicapés sont tous scolarisés dans des classes ordinaires. Un système longtemps regardé comme avant-gardiste en Europe. Alors que les militants transalpins revendiquent d'aller plus loin, la France, elle, a renoncé à s’en inspirer pour des raisons budgétaires.

« On sait bien que l’Italie est une exception, ici les écoles différenciées [réservées aux élèves porteurs de handicap –ndlr] ont disparu ou quasiment », témoignent Maria Chiara et Elena Paolini, deux sœurs de 30 et 36 ans, toutes deux en fauteuil roulant, et qui ont suivi leur scolarité dans « les classes normales de l’école publique ».

Figures de l’antivalidisme en Italie, elles tiennent un blog, Witty Wheels, dans lequel elles décortiquent les représentations du handicap qui parasitent encore les médias, et s’occupent de formations dans les écoles ou les milieux professionnels.

Une loi dès les années 1970

Alors que l’Italie est souvent présentée comme avant-gardiste en matière d’inclusion scolaire, elles mettent un gros bémol : « Ce système scolaire n’est pas discriminant en théorie, mais nous baignons encore dans une culture validiste selon laquelle les personnes handicapées auraient quelque chose en moins que les autres. »

L’Italie, en tout cas, fait mieux que la France. Dès les années 1970, elle a consacré, dans la loi, le droit pour tous les enfants handicapés à être scolarisés à l’école ordinaire – et jusqu’au lycée, depuis une loi de 1984. Les établissements et classes spécialisées ont donc fermé, et des moyens ont été déployés, essentiellement des enseignants dédiés appelés « enseignants de soutien ».

Une incongruité aux yeux de Paris, qui a dépêché sur place, en 2017, une mission d’inspection de l’éducation nationale. Verdict ? « Ce modèle peut être inspirant », ont reconnu les auteures dans leur rapport de mission. « Mais il ne pourrait être mis en place en France. »

Impossible, selon elles, de transposer le dispositif des enseignants de soutien. Selon l’Institut national des statistiques, ces derniers étaient près de 176 000 en Italie en 2019-2020, rémunérés par l’État, soit un professeur pour 1,7 élève porteur de handicap. « La création d’autant de postes d’enseignants spécialisés en France aurait non seulement un coût budgétaire très important mais poserait aussi un problème de vivier », écrivent sans fard les inspectrices.

En France, selon les derniers chiffres de l’éducation nationale, 125 000 AESH (accompagnant d’élèves en situation de handicap) accompagnaient 400 000 élèves en situation de handicap à la rentrée 2021, soit un rapport de 3,2 enfants par adulte, presque deux fois moins qu’en Italie. Et encore, nombre d’AESH n’exercent qu’à temps très partiel (lire ici).

(...)

Cécile Debarge

Suite et fin à lire en cliquant ci-dessous

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Blondie...

29 Novembre 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Virginie Despentes...

29 Novembre 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Bye Bye Blondie, Virginie Despentes | Livre de Poche

Cependant, cette Vanessa, c’est spécialement une pure sale conne. Jolie fille, dans les blonds, grosse poitrine, grands yeux clairs. Fine, elle a le cou très long et le regard un peu myope, ce qui fait qu’elle n’est pas sans rappeler la girafe. Elle est méprisante, imbue d’elle-même, d’une bêtise fracassante, qui serait hyper comique, si elle était moins souvent là. Envieuse, plus que compétitive, toujours prête à geindre. Agressive, mais féminine: de façon détournée, insidieuse. Ses réflexions sont généralement blessantes mais de manière non frontale, ce qui fait que le coup de boule, qu’elle appelle pourtant sans arrêt, passerait pour injustifié. De l’avis de Gloria, cette fille n’est parmi eux que parce qu’elle les prend pour des ploucs, et qu’elle peut ici briller à bon compte... Régner, même sur des poules et des cochons, mais régner, quelque part. Tristes obligations de princesse un peu fade.

Virginie Despentes - Bye bye Blondie

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« Les écoles publiques sous contrat risquent d’ajouter au phénomène de ségrégation »

29 Novembre 2021 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education

Confinement 2 : suis-je obligé d'envoyer mon enfant à l'école ?

Deux universitaires spécialistes des politiques scolaires, Philippe Bongrand et l’Américain Samuel Abrams, soulignent, dans une tribune au « Monde« , le bilan médiocre des « charters schools », ces établissements américains qui inspirent le programme éducatif de Valérie Pécresse, candidate à l’investiture LR pour l’élection présidentielle.

Dans son programme éducatif pour l’élection présidentielle, présenté le 12 octobre à Venoy (Yonne), Valérie Pécresse propose de transformer 10 % des écoles publiques en « un nouveau type d’écoles publiques sous contrat, inspirées des “charter schools” britanniques ou suédoises ». Ces écoles, prioritairement implantées dans les territoires en difficulté, bénéficieraient des « libertés » de gestion des personnels, des publics et des projets pédagogiques dont jouissent actuellement, en France, les écoles privées, qui représentent 15 % des 60 000 établissements scolaires. Dans ces écoles, « les élèves et leurs parents [devront] respecter une charte d’engagement (…) sous peine de devoir quitter l’établissement ».

Attribuées à tort à la Suède et au Royaume-Uni par Mme Pécresse, les charter schools ont en réalité été inventées aux Etats-Unis en 1992. Elles bénéficient de dérogations aux règles communes de financement et de fonctionnement en contrepartie de l’engagement à garantir un certain niveau de performance – par exemple, un taux de réussite à des tests standardisés. Elles représentent aujourd’hui 7 % des écoles publiques américaines. Concernant les free schools (« écoles libres ») suédoises, lancées à partir de 1992, et les academies britanniques, des écoles publiques indépendantes, créées une décennie plus tard, prime l’idée de libéralisation du marché scolaire plutôt qu’une charte d’engagement.

Le discours de Mme Pécresse reproduit les arguments types des promoteurs des charter schools. Promettant d’y « conjuguer le meilleur des méthodes pédagogiques du public et du privé », il vante leur efficacité pour accroître la qualité pédagogique et la motivation des enseignants ainsi que pour réduire les inégalités territoriales. Pourtant, les recherches accumulées depuis trente ans incitent, pour le moins, à la vigilance.

(...)

L’exemple finlandais

S’inspirer des politiques scolaires étrangères gagne ainsi à tenir compte des recherches universitaires qui leur sont consacrées. D’autres leçons peuvent, alors, être tirées. En Finlande, la performance des enfants en langues, en mathématiques et en sciences ne découle pas de l’instauration de chartes rigides, ni, plus généralement, de la privatisation de l’enseignement. L’exemple finlandais incite à mieux former et rémunérer l’ensemble des enseignants, et à mieux donner aux enfants le goût d’apprendre à l’école. Développer les cours de musique, d’art, de menuiserie ou de cuisine, tout en améliorant les compétences en mathématiques et en sciences, y contribue.

(...)

Samuel Abrams est directeur du Centre national d’étude de la privatisation de l’éducation à l’université Columbia (New York) et l’auteur d’Education and the Commercial Mindset (« L’éducation et l’esprit commercial », Harvard University Press, 2016, non traduit) ;
Philippe Bongrand, maître de conférences en sciences de l’éducation et de la formation à Cergy Paris Université et membre du laboratoire Ecole, mutations, apprentissages, coordonne un projet soutenu par l’Agence nationale de la recherche visant à étudier l’instruction en famille.

Texte intégral à lire en cliquant ci-dessous

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Najat Vallaud-Belkacem : « Nous voulons que s’expriment toutes les idées contre l’extrême pauvreté »

29 Novembre 2021 , Rédigé par La Croix Publié dans #Politique, #Pauvreté

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Entretien

Lundi 29 novembre, l’ONG internationale One lance, en partenariat avec La Croix et make.org, une consultation citoyenne pour inviter les citoyens à faire de la lutte contre l’extrême pauvreté un enjeu de l’élection présidentielle. Najat Vallaud-Belkacem, sa directrice générale France, en explique les objectifs.

La Croix : Vous lancez une consultation citoyenne sur l’extrême pauvreté, dans le but d’en faire un enjeu de l’élection présidentielle. À quand remonte l’engagement de l’ONG One sur cette question ?

Najat Vallaud-Belkacem : L’ONG One a été fondée par Bono, le chanteur du groupe U2, au début des années 2000. Malgré les trithérapies découvertes quelques années plus tôt, l’épidémie du sida continuait de faire des ravages en Afrique subsaharienne où les soins sont inaccessibles. Plusieurs millions de morts qui auraient pu être évitées ne l’ont pas été. C’est pour faire cesser ce scandale que One est née.

L’extrême pauvreté explose, des populations entières qui n’accèdent pas aux besoins fondamentaux, et une iniquité vaccinale criante entre des pays riches, où 60 % de la population est vaccinée, et des pays pauvres, qui en sont à moins de 5 %… On n’en finira pas avec le Covid si on ne protège pas l’intégralité du monde. On n’en finira pas non plus avec les désordres du monde (famines, crises climatiques, violences, files de réfugiés…) si on ne s’attaque pas aux inégalités manifestes qui empêchent des populations de sortir de l’extrême pauvreté là où elles vivent.

Il y a pour moi une légitimité évidente à ce que la campagne présidentielle d’un des pays les plus riches du monde fasse une place à ces questions. Ce n’est pas utopique que de le souhaiter. C’est au contraire rendre justice à la façon dont les citoyens français, plus éclairés qu’ils ne l’ont jamais été, perçoivent désormais ces sujets.

Ils s’indignent du pillage des ressources naturelles du Sud par de grandes multinationales du Nord. Ils s’écœurent de voir quelques grandes fortunes profiter en milliards de dollars de la crise, sans être taxées comme elles devraient l’être par des pouvoirs publics impuissants. Ils éprouvent une nausée devant les débats interminables sur les migrants et réfugiés qui ne s’intéressent jamais au fond du problème : ce que fuient ces populations et comment on pourrait leur éviter d’avoir à fuir quelque chose…

Bref, plus que jamais, le désir d’un monde plus juste s’installe dans les esprits. Le « quoi qu’il en coûte » a permis de balayer les objections des libéraux. L’imagination doit être de retour pour penser les solutions de demain. C’est cela qu’ambitionne cette consultation menée avec la plateforme make.org, qui met les « civic techs » au service de la véritable citoyenneté : celle qui ne se contente pas de répondre par oui ou non à des sondages ou de glisser un bulletin dans l’urne mais qui, en s’exprimant sur le fond, permet de créer ces consensus dont on manque tant en ces temps de polarisation permanente.

Quelles sont les solutions que vous souhaiteriez voir émerger ?

N. V.-B. : À partir de lundi 29 novembre et jusqu’à mi-janvier, nous invitons chacun à se connecter sur le site stoppauvrete.make.org et à répondre à la question suivante : « Comment l’État, les entreprises et les associations peuvent-ils mettre fin à l’extrême pauvreté et aux inégalités dans le monde ? » La question est volontairement large car nous voulons que s’expriment toutes les idées, ciblant tous les leviers : pouvoirs publics, grandes entreprises, associations.

Le projet est de déboucher sur une quinzaine de propositions qui puissent donner à voir la lucidité et l’ambition des Français sur ces sujets. L’extrême pauvreté n’est pas une fatalité, la preuve c’est qu’on a réussi à la faire diminuer : dans les années 1990 elle concernait 36 % de la population mondiale et ce chiffre était tombé à 8 %, juste avant que le Covid ne vienne balayer des années d’efforts.

Il faut donc reprendre ce combat, actualiser nos moyens, chasser les angles morts, comprendre que c’est parce qu’on laisse s’installer l’extrême richesse qu’on s’empêche d’en finir avec l’extrême pauvreté. Lutte contre les flux financiers illicites, législations plus sévères contre le pillage des ressources naturelles, plus juste représentation des pays pauvres à la table des négociations internationales, levée des droits de propriété intellectuelle sur les traitements de grandes pandémies mondiales, etc., les idées sont légion. À chacun de s’en saisir.

Recueilli par Nathalie Birchem

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" Est il normal de se dire à 16 ans qu'on n'a pas de futur ? "

29 Novembre 2021 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education, #Sociologie

Dans «Animal», le réalisateur écolo court le monde avec deux jeunes militants climat. Objectif de ce voyage initiatique : revoir les bases de notre société, en mettant le bien-être des humains et des êtres vivants, la santé et le lien social devant la croissance économique et la productivité.

Certes, le titre est Animal, et l’affiche montre une savane verdoyante et des éléphants. Mais le nouveau film du réalisateur et militant écolo Cyril Dion, en salles le 1er décembre, n’est pas un documentaire animalier. C’est plutôt le carnet de voyage de Bella et Vipulan, deux ados de la génération climat (elle, britannique, lui, français), partis à la rencontre de militants et d’intellectuels du monde entier.

En participant à des campagnes de ramassage de plastique sur les plages de l’Inde, en parlant avec un éleveur français de lapins qui produit de la viande en masse pour 350 euros par mois, en observant la reconstitution de la forêt du Costa Rica, les deux militants apprennent à connaître le «système» dans lequel nous vivons, qui contribue à l’aggravation des changements climatiques et à l’appauvrissement de la diversité.

Plus qu’une quête de solutions – c’était l’objet de Demain, documentaire à succès de Cyril Dion – le film appelle à changer de vision du monde : pour démarrer ce nouveau «récit», les humains doivent repenser leurs liens avec les autres êtres vivants, girafes, loups, baleines et autres bourdons qui croisent la route des deux héros.

Quel est le sens de ce voyage initiatique ?

Ce qui m’a beaucoup frappé chez Bella et Vipulan comme chez beaucoup de jeunes, c’est qu’ils ont une gravité qui n’est pas de leur âge. On a voulu partir de là : «Est-il normal à 16 ans de se dire qu’on n’a pas de futur ?» Par ailleurs, ce que demandent les jeunes au personnel politique durant les «grèves climat», c’est de prendre des mesures… mais sans toujours remettre en question notre récit collectif global. Comme le dit l’astrophysicien Hubert Reeves, la crise écologique est comme un train qui fonce à 300 km/h sur une montagne. On ne veut pas ralentir, on veut changer de train. Le film essaie de voir comment faire. Nous avons commencé par nous dire qu’il fallait agir plutôt que simplement parler.

En Inde, Bella et Vipulan ont aidé des activistes à ramasser les tonnes de déchets plastiques que la mer dépose sans cesse sur les plages. Mais ils se sont vite rendu compte qu’on pourrait ramasser sans fin. Pour couper le robinet du plastique, ou lutter contre la pêche industrielle, il faut changer la loi. Cela les conduit au Parlement européen, où ils voient que dans notre système démocratique actuel, les décisions politiques sont largement influencées par les intérêts privés. Ils prennent aussi conscience qu’ils sont aux prises avec un récit global organisé autour de l’idée de croissance économique.

Or, comme le leur explique l’économiste Eloi Laurent, la croissance du PIB aux Etats-Unis n’empêche pas les écosystèmes de se dégrader ou l’espérance de vie de baisser… D’où un basculement : et si le but des sociétés était plutôt de perpétuer la vie, celle des humains mais aussi des non-humains ? La seconde partie de leur voyage les conduit à ce changement de positionnement philosophique.

(...)

Thibaut Sardier

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« Le dédoublement des CP et CE1 repose sur une logique chiffrée dont l’efficacité reste encore à démontrer »

29 Novembre 2021 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education

Le dédoublement des CP et CE1 repose sur une logique chiffrée dont  l'efficacité reste encore à démontrer » | MondialNews

EXTRAITS

Yannick Trigance, conseiller régional d’Ile-de-France et secrétaire national chargé de l’éducation au sein du PS, estime, dans une tribune au « Monde », que le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer se satisfait un peu trop vite des mesures prises dans les écoles primaires des réseaux prioritaires.

Parmi les nombreuses mesures mises en avant par le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer à l’issue de son « quinquennat éducatif » rue de Grenelle, le dédoublement des classes de CP et de CE1 fait incontestablement figure d’étendard. Ne déclarait-il pas tout récemment encore au Sénat et en toute modestie qu’en matière de dédoublement, « nous avons atteint un “Graal éducatif” dans certains territoires » ?

A la rentrée 2019, l’ensemble des CP et des CE1 en réseau éducatif prioritaire (REP) et REP+ [là où se concentrent les plus grandes difficultés sociales] étaient dédoublés, auxquels s’ajoutent progressivement les classes de grande section de maternelle. Au-delà des effets de communication, cette mesure n’en cache pas moins une réalité qui devrait sérieusement tempérer l’enthousiasme ministériel.

Les conséquences sur les effectifs dans les autres classes sont dissimulées par un discours ministériel qui s’apparente à de la propagande. Malgré ce qui est affirmé dans une note de la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP, qui dépend du ministère de l’éducation) – « les dédoublements (…) n’ont pas été mis en œuvre au détriment des autres niveaux. Ils n’ont pas non plus été réalisés aux dépens des écoles rurales, où le nombre d’élèves par classe diminue également » –, les observations des inspecteurs territoriaux comme généraux ont témoigné de l’existence de CM1 ou de CM2 anormalement chargés en éducation prioritaire.

(...)

Les classes des autres niveaux ne bénéficient plus aujourd’hui du dispositif « plus de maîtres que de classes » permettant, en fonction des besoins de l’école tout entière, d’être à deux dans une classe pour mettre en œuvre des pratiques de pédagogie différenciée, donner la possibilité à des élèves de travailler en petit groupe sous la conduite d’un maître expert.

Ce dispositif a été supprimé de façon arbitraire, sans évaluation préalable, au seul profit des classes de CP et CE1 dédoublées. Mis en place sous le quinquennat précédent, il avait occasionné dans tous les départements et toutes les circonscriptions un fort engagement des différents acteurs de la formation et ce faisant, avait été à l’origine d’une réelle professionnalisation des enseignants sur la question de la différenciation pédagogique et sur les pratiques favorisant une meilleure prise en charge des élèves à besoins particuliers.

(...)

... ce dispositif (Les dédoublements CP/CE1 - Note du webmaster) a été mis en œuvre dans la précipitation sans que le terrain ait pu se préparer : il n’y a pas eu de formation la première année, ce qui a généré avec raison un grand sentiment d’impréparation et de gâchis. Il doit être pris en charge par les professeurs les plus compétents. Mais, nous le savons, ce vivier est insuffisant du fait des difficultés de recrutement et tout particulièrement dans les académies où le poids de l’éducation prioritaire est important (Créteil, Lille, Versailles, Amiens), ce qui a conduit à mettre dans ces classes dédoublées des enseignants débutants ou que l’on savait fragiles.

Dispositif particulièrement coûteux qui n’a pu voir le jour qu’en supprimant des milliers de postes dans les collèges et les lycées – près de 8 000 postes depuis 2017, soit l’équivalent de 166 collèges ! –, coûteux également pour les collectivités qui ont dû aménager des locaux, ce dédoublement des CP et CE1 repose avant tout sur une logique chiffrée dont l’efficacité reste encore très largement à démontrer.

A vouloir justifier le nouveau monde en abattant l’ancien, le ministre Blanquer aura placé son quinquennat éducatif sous le sceau du quantitatif et de l’affichage au détriment du qualitatif et de l’efficience.

Yannick Trigance est conseiller régional d’Ile-de-France et secrétaire national chargé de l’éducation au sein du Parti socialiste

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