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Vivement l'Ecole!

ZZ Top... Live from Texas... 1h25 de pur bonheur...

29 Juillet 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Alicia Gallienne...

29 Juillet 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Amazon.fr - L'autre moitié du songe m'appartient - Gallienne, Alicia,  Nauleau, Sophie - Livres

Je ne crains pas d'écrire. Il m'arrive seulement de redouter ce que j'écris et ce que je perçois. Personne ne devinera jamais combien la vie me fait peur, combien je lui échappe aussi. Quand j'écris, je me sens fortifiée et comme très éloignée de ma propre inquiétude. Non, je refuse que l'on associe mes pensées à quelque angoisse existentielle : ce n'est pas cela exactement. Je veux bien laisser ce grand mot aux autres, s'ils le comprennent. La vie, je le sais, est plus forte que tout et je me fais à son image. Dure et secrète est mon âme. Mais toute force est limitée par elle-même et la vie, dans ce combat singulier, est toujours victorieuse. Et elle avance au-devant de moi.

Non, je ne crains pas d'écrire car là est toute ma vie, car là est mon bonheur et ma douleur parfois. Mais lorsqu'il m'arrive de frôler ces visages de l'existence que peu de gens connaissent ou réalisent, je me rends compte que ce n'est pas moi qui suis forte : ce sont mes mots. C'est tout ce que j'ai pour vivre intensément, c'est-à-dire plus vrai, plus fort que ce que le destin me réserve. Je suis déjà réservé aux voyages les plus fous car je suis née pour me surpasser moi-même, car je suis née dans l'espoir de ne jamais mourir les mains vides.

(...)

Simple histoire d'amour pour l'homme que je ne serai jamais

Je l'ai rencontrée à l'heure où s'épanouit la disgrâce, au juste moment où l'on croit avoir fait le tour de tous les mondes reconnus. À l'instant unanime où l'on perçoit la très dernière étoile du chapelet. Je l'ai rencontrée un peu comme on s'évanouit, un peu comme on tombe de ses jambes. Je l'ai regardée à la façon dont on reconnaît quelqu'un d'inconnu. Ce fut fort et instable à la fois car j'ai vu tous mes gestes tomber à l'abandon. Elle a défriché d'un seul regard le monde alentour. Le vide pour nous deux à vie. Cette maudite étoile qui se casse comme du verre, comme le dernier éclat à saisir.
J'ai ramassé la petite flamme dorée et je l'ai portée sur moi, jusqu'à ce qu'elle contamine mon cœur. Je l'ai rencontrée un peu comme on meurt. Avec surprise. Avec enchantement. Et avec l'infinie douleur éprise d'elle-même qui reprend les mains faibles. Depuis, les miennes n'ont jamais fini de trembler : elles palpent, légères et disgracieuses, l'air balayé ; elles recherchent ces formes de femme qui coupent et démantèlent les sens. D'un coup de tête, elle a tout réduit en cendre de feu. Elle a coupé les formes et couleurs avec une aisance tranquille. Mes mains sont devenues vaines : elles ressemblent à des éventails de pays froids, elles sont magistralement inutiles. Je les vois animées par le sordide secret des rues qui tombent, parce qu'une femme est passée en regardant le ciel. En regardant le ciel comme on pardonne sans mot dire.

Le silence glissait comme une aquarelle redevenue eau. À la façon de la pluie qui court haletante. Le silence dans le bruit qui fait tout basculer d'un coup. Et le décor qui change. Je l'ai rencontrée comme on oublie de respirer une seconde. Une seconde vacante, purifiée, et ses volets qui claquent sur la poitrine. Une seconde grimaçante. Je l'ai rencontrée comme on devine une âme délivrée de son sarcophage, comme on vole à ses côtés au-dessus des cimetières marins. À l'ombre de tes cils cyprès, que l'amour repose en paix. Et ce fut tout. Tout comme une pierre qui tombe dans l'eau sans faire de bruit, ni d'ondes, sans apaiser le silence et son firmament continu. Et ce fut tout. Pour la première et déjà dernière fois.

C'est étrange, je l'ai perdue sans arrêt toute ma vie. Je l'ai perdue sans jamais l'avoir possédée du regard.

(...)

LA VITRINE D'EAU SALÉE

Tous les chemins qui mènent à la mer sont faits d'eau de mer
L'avant-goût du paradis est mis en bouteille
Pour les touristes d'amertume
Laissez-moi pleurer toutes les larmes de mon corps
Sur ces chemins de croix aux hommes de pierre
Je poursuis quelque chose qui n'existe qu'en moi-même
Que le ciel entrevoit du haut du saint calvaire
Tous les chemins qui mènent a la mer détournent les embruns
Il y a des jours où l'on se perd en allant tout droit
Et par moments la vie est basse et seule
Le niveau de la mer ne cesse de baisser
Comme la beauté qui naît du passé
Quelque chose en moi et prématurément vieilli
Les rides se creusent dans les terres de l'idéal
Cet idéal d'enfant frustré d'espace
Le jeu est le même sur la terre comme au ciel
Et cet avant-goût que nous avons dans les yeux dans le corps
En voyant se détacher les minutes d'exception
Nous rappelle comme un écho une richesse oubliée
Enfouie dans la nuit des temps
Le jeu en vaut la chandelle
Encore faut-il avoir le feu pour s'éclairer
Tous les chemins sur lesquels j'avance sont faits d'eau de mer
Comme des instances profondes qui remontent à la surface
Chaque fois que l'amertume me prend
Il m'est arrivé ce soir de perdre l'évidence
D'être désorientée par tant de vide
Pardon de douter de mes chemins d'idéal
Mais il y a des jours où l'on voudrait être loin
Loin de soi ce soi pré-fabriqué pour les autres

Alicia Gallienne, "L'Autre moitié du songe m'appartient"

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"Tous ensemble contre Blanquer ? Oui, mais…" - Les Cahiers Pédagogiques/Philippe Watrelot (Extrait)

29 Juillet 2021 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education

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EXTRAITS

« Tous ensemble contre Blanquer ! » Après la séquence de juin-juillet avec la « grève du bac » et la rétention des notes, ce début d’année scolaire est marqué par des appels à la (re)mobilisation. Une université d’été, des assemblées générales se tiennent avec des mots d’ordre de contestation de la mal nommée « loi pour une école de la confiance ».

Y a t-il une unité des enseignants contre la Loi Blanquer et la politique éducative ? La déploration générale et l’agacement face à l’omniprésence médiatique du ministre peuvent faire illusion. Mais on est loin de l’unanimisme et même de l’unité d’action. Les débats autour du bac l’ont bien montré : on peut critiquer la réforme et ne pas être d’accord avec les moyens d’action qui ont été utilisés.

Les lignes de fracture sont nombreuses et portent aussi bien sur les formes d’expression, l’analyse des politiques passées que sur la vision de l’école qui en résulte. Et l’action ne pourra être efficace et rassembleuse que si on dépasse certaines d’entre elles et qu’on réfléchit sérieusement à une alternative progressiste pour l’école. La convergence plutôt que la polarisation…

Regard sur un passé qui ne passe pas…

Pour pouvoir avancer, il faudrait déjà parvenir à solder des contentieux toujours ouverts. C’est le premier clivage qui est loin d’être négligeable car, derrière, on retrouve des positionnements politiques et syndicaux.

On pourrait résumer le débat par la question suivante : « entre la politique menée par Najat Vallaud-Belkacem et Jean-Michel Blanquer, y a t-il une différence de degré ou de nature ? »

On a l’impression que pour certains, il s’agit simplement d’une différence de degré. On en a même entendu parmi les plus « radicaux » expliquer doctement que « les 60 000 postes n’ont jamais existé ». Et, dans cette logique extrême, la politique menée par Najat Vallaud-Belkacem était tout aussi libérale et destructrice de l’école que l’est la politique actuelle qui n’en serait qu’un prolongement.

On ne va pas sans arrêt ressasser un passé qui ne passe visiblement pas. Mais il faudrait rappeler qu’à la différence de la réforme du lycée de Jean-Michel Blanquer, la réforme du collège avait été approuvée par le Conseil supérieur de l’éducation. Certes, des syndicats s’y étaient opposé. Mais, à moins de considérer que seuls certains seraient légitimes et auraient vocation à représenter toute la profession, ce n’est pas exactement le même cas de figure.

Évidemment, le coup de force de Manuel Valls, qui publie le décret le soir-même d’un mouvement social, n’avait rien arrangé. Tout cela a été dénoncé en son temps, tout comme les doutes sur la verticalité de la gouvernance. Mais ces nuances pourtant constantes, sont oubliées par certains au profit d’une polarisation facile.

Cette posture est, au final, relativement confortable intellectuellement puisqu’elle permet d’éviter les compromis et de situer toujours dans le « camp du bien » quel que soit l’adversaire qu’on se fabrique…
Et il n’est pas sûr que cette radicalité permette la transformation de l’école. Elle est malheureusement souvent l’alibi d’un certain conservatisme.

On peut aussi penser (c’est mon cas) qu’il y a une différence de nature dans les politiques menées. Aussi bien sur l’effort consenti (augmentation du budget versus réduction) que sur les finalités de la politique.

Rappelons qu’un des objectifs de la réforme du collège, outre celui de donner plus de sens aux apprentissages, était de corriger le détournement qui était fait des classes « spéciales » permettant de contourner la mixité sociale et l’hétérogénéité scolaire.

Bien sûr, tout n’était pas parfait. Mais dans une position réformiste, on peut alors soutenir et faire évoluer ce qui va dans le bon sens. On peut préférer avoir les « mains dans le cambouis » que de ne pas avoir de mains (ou seulement le poing levé). Il est utile de rappeler que le contexte n’était pas exactement le même et qu’il y a donc plutôt rupture que continuité.

(...)

Philippe Watrelot,
Professeur de SES dans l’Essonne et formateur à l’ESPE de Paris en temps partagé, ancien président du CRAP-Cahiers pédagogiques

Billet complet à lire en cliquant ci-dessous

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Enseignement à distance pour les collégiens et lycéens non vaccinés en cas de Covid-19 dans une classe : "C'est du chantage", disent certains jeunes

29 Juillet 2021 , Rédigé par France Info Publié dans #Education

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Les annonces du ministre de l'Education, sur franceinfo ce mercredi, concernant le nouveau protocole sanitaire contre le Covid-19 à la rentrée n'ont pas forcément convaincu les jeunes. Les parents, eux, demandent un peu de souplesse. 

L'enseignement à distance pour tous les collégiens et lycéens non vaccinés dès qu'un cas de Covid-19 se déclare dans une classe : voilà l'une des mesures du nouveau protocole sanitaire qui entrera en vigueur à la rentrée. Il a été dévoilé mercredi 28 juillet sur france info par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. À un peu plus d'un mois de la rentrée scolaire, prévue le 2 septembre, l'annonce ne réjouit pas forcément les adolescents et leurs parents. Certains y voient une obligation déguisée à se faire vacciner. 

"C'est du chantage !", lance un jeune d'un groupe d'adolescents. Dans cette bande de copains âgés de 11 à 15 ans, personne n'est vacciné. "Les non-vaccinés ne pourront pas aller en cours et ça sera difficile pour eux de travailler", se plaint l'un d'entre eux, âgé de 12 ans. Casquette sur la tête et baskets aux pieds, il n'a pas envie de se faire vacciner. "On est trop jeunes pour faire le vaccin. Pourquoi est-on obligés de le faire ?"

Avec seulement 11% de jeunes complètement vaccinés, les 12-17 ans sont la catégorie la moins vaccinée actuellement. La méfiance est grande. "Ce n'est pas que je n'aime pas les vaccins, c'est simplement que je n'ai pas confiance en celui-là", justifie Ninon, qui va rentrer en quatrième. Sa conviction n'est pas ébranlée par le nouveau protocole. "Si je n'assiste pas à beaucoup de cours, ça ne me dérange pas."

Les parents réclament un peu d'indulgence

La nouvelle règle devrait cependant inciter une partie des parents à sauter le pas et accompagner leurs enfants pour la vaccination. "Ils vont se dire qu'avec leur travail ils n'ont pas forcément le temps de faire les devoirs avec leur enfant pour lui éviter le décrochage scolaire", assure Marie Diop, assistante d'éducation dans un collège d'Evreux (Eure).  

Mais encore faut-il pour cela trouver des créneaux de vaccination d'ici le 2 septembre. "Le délai est assez contraint", plaide une mère de famille. "Ça va être délicat de l'appliquer. Il va falloir un peu de souplesse car la rentrée est déjà stressante pour les enfants", réclame-t-elle. Dans son cas, le délai est même encore plus réduit puisqu'elle habite La Réunion, où la rentrée a lieu à la mi-août. "On sera encore plus précocement concernés donc un peu de souplesse sera la bienvenue", demande-t-elle. Pour aider ces parents à trouver un créneau, entre 6 000 et 7 000 centres de vaccination doivent être déployés près des établissements scolaires en septembre.

Céline Autain, édité par Clémentine Vergnaud

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/vaccin/enseignement-a-distance-pour-les-collegiens-et-lyceens-non-vaccines-en-cas-de-covid-19-dans-une-classe-c-est-du-chantage-disent-certains-jeunes_4719243.html#xtor=CS2-765-[twitter]-

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Vaccination des élèves : «Une inégalité supplémentaire basée sur le choix des parents»

29 Juillet 2021 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Dossiers documentaires - Inégalités sociales de santé

Pour le sociologue François Dubet, les élèves non vaccinés à distance risquent de prendre du retard et de souffrir d’une désocialisation.

Jean-Michel Blanquer a annoncé que les élèves cas contacts non vaccinés seraient tenus de suivre les cours à distance, quand le reste de leurs camarades vaccinés étudieraient en présentiel. Le sociologue François Dubet décrypte cette mesure qui risque de creuser les inégalités scolaires.

L’enseignement à distance pour les élèves non vaccinés et cas contacts renforce-t-il des inégalités scolaires exacerbées par les deux confinements ?

La pandémie a mis au jour et accentué des inégalités scolaires existantes qu’on préférait ne pas voir. Celles-ci tiennent à un mécanisme d’agrégation de petites inégalités, liées au statut social des parents, leur investissement dans l’éducation des enfants, la composition des classes ou des établissements. Cette mesure ajoutera une inégalité supplémentaire basée sur le choix des parents de faire vacciner ou non leur enfant, qui peut être corrélée : plus vous êtes diplômé, riche et urbain, plus vous adhérez au discours scientifiquement dominant sur la vaccination. Si les professeurs font leur travail en présentiel, l’enseignement à distance ne sera pas optimal, on ne pourra pas leur demander de faire cours comme d’habitude et de remettre le couvert pour les élèves chez eux. Les élèves non vaccinés à distance vont prendre du retard et voir leur situation scolaire se dégrader.

Ces jeunes peuvent se retrouver isolés ?

Je crains que les effets sociaux ne soient plus lourds que ceux sur l’apprentissage. Un certain niveau en maths peut se rattraper par exemple, mais la désocialisation ne se récupère pas. Laisser des enfants mariner chez eux, devant leur ordi ou leur portable, coupés de contacts avec leurs amis, va laisser des traces considérables. L’école est un lieu de vie, un lieu de socialisation : les enfants grandissent à l’école et si on les prive de cet accès, on les dépossède de la capacité de grandir, de s’intégrer socialement, d’avoir des intérêts communs. Le fait que certains y aient accès et d’autres non va aussi provoquer des fractures : les enfants non vaccinés vont être isolés voire stigmatisés. Cela peut aussi engendrer des affrontements entre les enfants qui reprendront les discours qu’ils entendent à la maison. Les divergences se creuseront aussi entre les établissements, certains auront un taux de vaccination très élevé et d’autres non.

On privilégie donc l’aspect sanitaire à l’égalité scolaire ?

Oui mais, depuis le début de cette crise, on vit dans ces injonctions paradoxales. Si cette mesure va, à long terme, renforcer certaines fractures, l’alternative est de prendre un risque sanitaire épouvantable et donc de devoir fermer tout l’établissement comme au printemps. Cette option est tout aussi inégalitaire car la mobilisation des familles derrière le jeune est un facteur important de réussite scolaire : déjà au premier confinement, certains enfants lâchaient prise alors que d’autres étaient soutenus par leurs parents. Cette mesure va en revanche faire basculer la responsabilité de ces désavantages scolaires sur les parents qui choisiront de ne pas faire vacciner leur enfant. A l’image de la vaccination obligatoire pour les soignants, c’est un coup de pression adressé aux parents qui ne voudraient pas voir leur jeune pénalisé.

Propos recueillis par Alexandra Pichard

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Pause blog...

27 Juillet 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Divers

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Chers amis...

Le blog prend ses quartiers d'été et ne retrouvera une vie normale que fin août sauf actualités très importantes.

Bon été et prenez soin de vous et de vos proches :)

CC

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David Fray, Emmanuel Christien, Hélène Vigoureux, Jacques Rouvier...

26 Juillet 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Sophie Divry... "... que va-t‑il devenir, ce pays où on coupe des mains à des ouvriers et des étudiants ?"

26 Juillet 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Cinq mains coupées" de Sophie Divry

Vers 10 heures, on a laissé la voiture vers la porte d’Italie, parce qu’on est aussi un peu écolos sur les bords. Le temps de payer, de se garer, on avait faim, on a trouvé un bar pour prendre un petit déjeuner. J’ai pris un petit café avec mes deux collègues à la gare. Le départ était à 10 heures aux Champs-Élysées. On est arrivés en retard. Finalement, à la gare de Tours, on a vu personne, ou ils avaient bougé, je ne sais pas trop, finalement ça se passait place Jean-Jaurès. Le cortège a commencé à partir à 13 heures ou 14 heures. Le cortège venait juste de quitter les Champs. Des Gilets jaunes nous ont demandé si on allait aux Champs-Élysées, mais on a répondu non, on n’était pas très motivés. Notre idée, c’était de défiler Bastille-République, on avait décidé ça en famille. C’était très symbolique pour nous : partir de la monarchie et arriver à la république. Mais à Bastille, il n’y avait pas grand monde. Avec mon petit frère, on était venus pour la marche pour le cli‑ mat mais on savait qu’elle allait converger avec celle des Gilets jaunes. C’était une manifestation déclarée. On a suivi le tracé, guidés par des motards de la gendarmerie, même si après j’ai appris que le trajet avait été annulé. Place d’Italie, des flics nous ont fouillés entièrement, mais on n’avait pas d’équipement. J’avais enfilé un gilet jaune, parce que c’était le symbole et que ce jour-là il fallait le mettre. On n’avait rien d’autre à part ces mutilés. Puisque, à travers leurs mots, une même question nous est posée, une question qui revenait me tarauder à chaque rencontre, à chaque détail appris, depuis le Quick de Saint-Lazare jusqu’à l’estuaire de la Gironde, une question présente dans chaque souffrance dite, ou plus souvent devinée dans la voix de ces cinq hommes : que va-t‑il devenir, ce pays où on coupe des mains à des ouvriers et des étudiants ?

Sophie Divry - Cinq mains coupées

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La vaccination des enseignants en débat

26 Juillet 2021 , Rédigé par Le Café Pédagogique Publié dans #Education

https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/7QBqwH1kFy45xkK5NxjcyECz0os/600x400/regions/2021/03/25/605cb369751be_maxnewsworldfive386714-5246490.jpg

 

EXTRAITS

 

Faut-il rendre obligatoire ou non la vaccination des enseignants et des élèves ? Le débat est lancé dans la majorité, sondage à l'appui. Le gouvernement tergiverse mais promet de "mettre le paquet" pour la vaccination des élèves. Pour les enseignants, il semble difficile de passer du refus de vacciner les enseignants en priorité à l'obligation vaccinale... Et on attend toujours le fameux protocole de rentrée promis pour début juillet...

(...)

 

Faudra t-il vacciner les enseignants ?

 

Le 21 juillet, J Castex a écarté l'idée d'un passe sanitaire dans les établissements scolaires alors que la Haute autorité de santé publique invitait à étudier son utilisation  pour la reprise des cours dans les établissements scolaires.

 

Avec un variant indien encore plus contagieux que le variant anglais et transmissible autant aux jeunes qu'aux adultes, la question de la vaccination des enseignants se pose à la fois pour leur protection et pour celle des élèves.

 

On en a une illustration en Angleterre où, selon le Guardian, les cours ont encore lieu en cette fin de juillet. Dans un pays où le taux de vaccination est plus élevé qu'en France, plus d'un million d'élèves ne sont plus scolarisés, soit 14% des élèves et même 18% dans le second degré.  774 000 sont isolés après un contact en classe et 140 000 après un contact en dehors de l'école. Enfin 47 000 sont malades du covid.

 

Le député UDI JC Lagarde a demandé l'obligation vaccinale pour les enseignants le 19 juillet. Il s'appuie sur un sondage Ifop qui montre que 71% des français y sont favorables.

 

En fait la question est posée depuis novembre 2020. En décembre 2020 le gouvernement avait refusé d'inscrire les enseignants parmi les prioritaires. En avril 2021 ce n'était toujours pas le cas alors que la très grande majorité des pays développés l'avait fait. Selon l'OCDE, en mars 2021, dans 19 pays sur 30 les enseignants étaient prioritaires pour la vaccination. C'était le cas notamment de l'Autriche, l'Allemagne, le Chili, la Colombie, l'Irlande, Israël, la Russie, le Portugal, la Pologne, l'Espagne etc. En Allemagne, par exemple, les professeurs du 1er degré étaient au niveau 2 de priorité c'est à dire qu'ils étaient aussi prioritaires que les 70-80 ans. Et plusieurs pays où ils n'étaient pas prioritaires étaient des pays où la question de la priorité ne se posait plus comme le Japon, l'Angleterre ou les Etats-Unis.

 

En France c'est seulement le 20 mai que les enseignants entrent dans des catégories prioritaires, à un moment où la vaccination est déjà possible pour les adultes et à la veille de la levée officiel des limitations.

 

Le 8 juillet, JM Blanquer dit que 75% des enseignants sont déjà vaccinés, un nombre dont on ignore d'où il sort. Le 13 juillet, interpellé par le député LR Patrick Hetzel, JM Blanquer répond que  "il y a eu, notamment au mois de juin, des campagnes visant tant les élèves que les professeurs pour les inciter à se faire vacciner". Mais en même temps, il continue, comme en avril, à minimiser la nécessité pour les enseignants d'être vaccinés affirmant que "les professeurs sont une catégorie moins contaminée que la moyenne de la population".

 

Il apparait donc que rien n'a été préparé pour la vaccination des élèves et des enseignants.

 

(...)

 

François Jarraud

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Sultans of swing... Dire Straits et autres....

25 Juillet 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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