Chers amis...
Chers amis,
Absent ce jour et sans doute demain, le blog reprendra sa route dans la journée de lundi ou de mardi.
Amitiés.
CC
"Je ne pourrai plus rien pour eux"...
EXTRAIT
Mi-juin. Ce n’est pas encore tout à fait l’heure du bilan – trop de choses à faire, encore, durant ces trois dernières semaines – pourtant comme chaque année à la même période, fidèle au rendez-vous, s’accroche à mes basques une légère déprime qui dit bien que j’ai commencé, inconsciemment, un retour sur l’année scolaire qui s’achève.
Au moment où le drapeau à damier se profile, c’est d’abord tout ce que je n’ai pas réussi à faire qui remonte. Les satisfactions viendront, mais plus tard, pour l’heure ce sont les revers, les déconvenues qui me viennent, tout ce qui n’a pas marché, tout ce que je n’ai pas su mettre en place, concrétiser, pour le groupe, mais surtout individuellement : je ne vois plus que les failles chez mes élèves, les lacunes qui leur restent, ce qu’ils ne savent toujours pas, ou pas totalement, à faire, à comprendre, toutes ces cordes manquantes à leur arc.
Quand l’année commence, les premières semaines sont consacrées à connaitre chaque élève, une sorte d’audit individuel est établi, un point précis et détaillé est fait sur les acquis et les compétences, mais pas seulement : le rapport aux apprentissages, le contexte familial et social, la personnalité sont également examinés, pris en compte – derrière l’élève, ou avant, c’est selon, il y a l’enfant, impossible d’agir sur l’un sans avoir un minimum accès à l’autre.
Puis de manière plus moins explicite, on met en place un plan pour chacun, un projet, une feuille de route. Avec certains élèves il y a des entretiens individuels, avec d’autres ce n’est pas forcément utile, parfois il faut rencontrer les parents, parfois non.
Toute l’année, on travaille ensemble à la réussite de ce projet, semaine après semaine, il faut des réajustements, faire des points d’étape, il y a des hauts, des bas, mais à la fin, quand l’aiguille termine son tour d’horloge, quand il ne reste que quelques grains dans le sablier, on est soudain rattrapé par la réalité : c’est fini, ou presque. C’est fini, il n’y a plus d’espoirs à placer, de meilleur à espérer, d’embellie à attendre, désormais, car il n’y a plus rien à faire, plus de route devant, quand on se retourne il y a juste le long ruban des difficultés, des maigres réussites, des échecs patents, à contempler.
(...)
Lucien Marboeuf
Billet complet à lire en cliquant ci-dessous
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Je ne pourrai plus rien pour eux
Mi-juin. Ce n'est pas encore tout à fait l'heure du bilan - trop de choses à faire, encore, durant ces trois dernières semaines - pourtant comme chaque année à la même période, fidèle au re...
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Coup de coeur... Robert Pinget...
Il note dans son cahier travailler pour se passer l'envie de ne plus travailler qui mène à regretter de n'en plus avoir envie.
Sa phrase lui paraît ambiguë mais il la garde pour se donner l'illusion de la profondeur. Car il se souvient de ses lectures de moralistes qui moins il les comprenait plus ils lui paraissaient lourds de pensée.
Il ajoute aujourd'hui que lesdits moralistes mettaient tant de coquetterie à forger leurs aphorismes qu'ils ne pouvaient pas ne pas prévoir la difficulté d'être compris. Ne se privaient donc pas non plus de l'illusion de la profondeur.
Robert Pinget - Monsieur songe
"Avec moi il n’y a pas de sous-citoyens" - Najat Vallaud-Belkacem (Vidéo)
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L'Alternative en Auvergne-Rhône-Alpes avec Najat Vallaud-Belkacem.
Suivez la campagne l'Alternative de Najat Vallaud-Belkacem, candidate aux élections régionales 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes.
Avec Najat Vallaud-Belkacem - Auvergne-Rhône-Alpes: la région de tous; la région pour tous!
Et beaucoup plus d'informations en suivant ce lien Instagram
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Port du masque, cours à distance… Des conflits professionnels à l’école marqués par le Covid-19
EXTRAITS
Les enseignants ont relevé plus de litiges avec leurs collègues, la hiérarchie et les parents d’élèves au cours de l’année 2020. Des conflits notamment dus aux mesures sanitaires mises en place pour faire face à la pandémie.
C’est un bon baromètre des « risques du métier » quand on est enseignant. Les recours aux Autonomes de solidarité laïque (ASL), un ensemble d’associations plus que centenaire auquel adhèrent près de 500 000 personnels de l’éducation – la moitié de l’effectif global, estime-t-on –, en disent long sur les litiges en milieu scolaire. Litiges entre enseignants, avec les parents ou avec la hiérarchie.
Sans surprise, le bilan de l’année 2020 que viennent de divulguer les Autonomes de solidarité laïque porte l’empreinte de la crise sanitaire. Si, globalement, le nombre de sollicitations d’enseignants pour des conseils juridiques ou des demandes de protection professionnelle a diminué (de l’ordre de 20 %), l’analyse mois par mois montre des pics, qui font dire à Sylvie Guyot, secrétaire générale de l’association, que la baisse générale est un « trompe-l’œil ».
(...)
Triplement des dossiers de harcèlement
Les Autonomes relèvent par ailleurs un triplement des dossiers qualifiés de harcèlement. Ceux-ci sont davantage liés à des conflits au sein des établissements qu’aux relations avec les parents. Là encore, la pression sanitaire, et, notamment, les inflexions fréquentes du protocole scolaire ont pu jouer, observe-t-on aux ASL.
Les syndicats d’enseignants se sont aussi faits le relais de ce type de tensions, quand le nombre de classes fermées s’est envolé : « Les collègues, notamment les directeurs d’école, ont parfois fait les frais de l’anxiété et de l’énervement général, rapporte Catherine Nave-Bekhti du SGEN-CFDT. Il est très difficile pour un parent qui a déposé son enfant à l’accueil périscolaire le matin à 7 h 30, d’être rappelé à 8 h 30 pour venir le récupérer. Les réactions à chaud, il faut les encaisser. » Un énième signe des complications apportées, dans les écoles, collèges et lycées, par la gestion de l’épidémie.
Mattea Battaglia
Article complet à lire en cliquant ci-dessous
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Port du masque, cours à distance... Des conflits professionnels à l'école marqués par le Covid-19
Les enseignants ont relevé plus de litiges avec leurs collègues, la hiérarchie et les parents d'élèves au cours de l'année 2020. Des conflits notamment dus aux mesures sanitaires mises en pla...
La paupérisation des universités française contraire aux droits fondamentaux
La Commission nationale consultative des droits de l’homme tire à boulet rouge sur l’enseignement supérieur français. Entre les «biais» de Parcoursup et le manque de moyens, la CNCDH constate un accroissement des inégalités.
En France, «le manque généralisé de moyens accordés à l’enseignement supérieur remet en question le respect des droits fondamentaux». La charge est lourde. Elle vient de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), dans un avis publié dimanche.
En premier lieu, c’est le système français d’orientation, Parcoursup, qui est visé. La CNCDH a remarqué «des biais» qui éloignent «certaines populations de l’enseignement supérieur, là même où celui-ci devrait au contraire assurer une mixité sociale et une égalité d’accès au droit à l’éducation».
L’institution pointe l’asymétrie de l’accès à l’information comme «source d’inégalités». Les pouvoirs publics étant incapables d’apporter une information intelligible et de qualité aux lycéens, ce service est assuré par des acteurs privés. Au sujet de Parcoursup à proprement parler, dont les lycéens attendent le verdict définitif ces jours-ci, la CNCDH recommande la publication des «critères de classement appliqués par les établissements pour l’année en cours».
Des budgets à débloquer
Surtout, la Commission nationale consultative des droits de l’homme constate que les «capacités d’accueil de certaines formations n’ont pas suivi la croissance démographique». Pour pallier cela, elle recommande tout simplement une hausse de budget pour l’université française.
Mais c’est là que le bât blesse. Les dépenses par étudiant ont subi une baisse continue depuis quasiment une décennie. Si la ministre Frédérique Vidal a défendu une loi de programmation budgétaire sur dix ans, celle-ci ne concerne que la recherche et oublie en grande partie l’université.
Au total, le rapport liste quatorze recommandations, qui vont des effets pervers du financement sur appels à projets à «l’impérieuse nécessité» de renforcer les systèmes de santé des établissements à destination des étudiants.
Une attention particulière est portée à l’utilisation du numérique à l’université. L’obligation des cours à distance durant la crise a forcé les enseignants-chercheurs à mettre en place, à l’arrache, des cours en ligne.
Pour la CNCDH, il revient au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de mettre en place «une plateforme en accès libre, indépendante des Gafam», «un plan de recherche portant sur l’usage du numérique dans l’enseignement supérieur» et «des formations sur les nouveaux outils numériques à destination des enseignants». Le tout sans «imposer le recours au numérique».
Olivier Monod
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La Commission nationale consultative des droits de l'homme tire à boulet rouge sur l'enseignement supérieur français. Entre les "biais" de Parcoursup et le manque de moyens, la CNCDH constate un...
Jean-Michel Blanquer - "La stratégie du chaos"
Jean-Michel Blanquer est l’homme des paradoxes. D’un côté, la cohérence idéologique, de l’autre, le manque d’anticipation, la désorganisation imposée aux personnels et aux élèves. À une semaine du début des épreuves, les convocations ne sont pas toutes arrivées et les modalités d’évaluation demeurent floues…
Jean-Michel Blanquer est l’homme des paradoxes. D’un côté, la cohérence idéologique, de l’autre, le manque d’anticipation, la désorganisation imposée aux personnels et aux élèves. À une semaine du début des épreuves, les convocations ne sont pas toutes arrivées et les modalités d’évaluation demeurent floues ; à Lille, pour des évaluations spécifiques comme la DNL, on a vu des collègues convoqués alors qu’ils n’étaient pas concernés ! Le Grand Oral, qu’il défend bec et ongles, donne lieu à des recommandations diverses et variées selon les académies. Les équipes pédagogiques sont en plein désarroi. Parcoursup, en laissant de nombreux lycéens sans proposition pour l’an prochain, creuse toujours plus les inégalités et réalise pleinement son objectif : masquer, par une sélection effrénée, le manque de places à l’université. La désorganisation engendre fatigue et injustices. Qu’importe au ministre. L’intendance doit suivre.
Dans le même temps, méthodiquement, il poursuit par petites touches son entreprise de remodelage du système éducatif. C’est son Grand Oeuvre, caché mais résolu. Depuis le changement des règles de nomination des recteurs dont a bénéficié la rectrice de Versailles jusqu’à la refonte de l’Inspection générale, la mainmise du ministre sur la carrière des fonctionnaires ne cesse de se renforcer dans un système clientéliste qui relève d’une logique quasi féodale : faudra-t-il prêter serment, rendre hommage ? J.-M. Blanquer décline avec zèle la ligne gouvernementale qui consiste à opérer un glissement d’une Fonction publique de carrière à une Fonction publique d’emploi, ouvrant ainsi la voie à l’arbitraire et le clientélisme. Ajoutons, pour faire bonne mesure, un soupçon d’autoritarisme et une pincée de pression sur les personnels et le tableau sera complet.
Frédéric Rolet - secrétaire générale du SNES-FSU
Régionales 2021 - L'Alternative appelle à voter! Pensez aux procurations!
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