Coup de coeur... Julien Gracq...
J'ai toujours aimé, depuis mon enfance, sentir autour de moi une maison s'enfoncer toute close dans le crépuscule -- toujours goûté le sentiment trouble des eaux basses, la petite mort qui rôde un moment dans les pièces vides avant qu'on allume les lampes. J'écoutais le cliquetis léger de la verrerie sur la cheminée, le tic-tac léger de la pendule que peu à peu l'obscurité libérait des bruits du jour. Je regardais dans la glace de la cheminée qui me faisait face, se ternir peu à peu, toute seule maintenant dans la pièce, une dernière flaque de jour couleur de tain. La journée oppressante finissait, et ce qui lui succédait n'était pas exactement la nuit : il me semblait plutôt que c'était -- égale et calme comme une petite flamme bougeant au milieu des pièces endormies -- la veillée.
(...)
La route de loin en loin, désincarnée continuait à nous faire signe, comme ces anges énigmatiques des chemins de la Bible qui, loin devant, du seul doigt levé faisaient signe de les suivre, sans daigner même se retourner. Elle ressemblait aux rivières des pays de sable qui cessent de couler à la saison chaude et se fragmentent en un chapelet de mares, entre lesquelles un filet d'eau gargouille parfois encore entre les cailloux ; depuis des âges lointains le sang avait cessé d'y battre de bout en bout, mais on devinait, à des passages marqués de traces plus fraîches de roues ou de sabots, que le sens une fois perdu et jusqu'à l'idée même du long voyage, le sommeil n'était pas descendu d'un seul coup : de façon discontinue, et sur des parcours de faible longueur, on avait continué à l'emprunter par endroits, comme un laboureur fait cahoter sa charrette sur un bout de voie romaine qui traverse son champ...
Julien Gracq - La presqu'île
Rentrée le 26 avril : l’inquiétude monte chez les enseignants
EXTRAIT
Moins d’une semaine avant la rentrée scolaire, la situation épidémique reste critique. Les enseignants tirent la sonnette d’alarme.
Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron confirmait que la rentrée scolaire aurait bien lieu le 26 avril, comme il en avait été décidé par le gouvernement suite à la fermeture des écoles. Ce vendredi 16 avril, c’est cette fois Gabriel Attal qui a annoncé sur Franceinfo que le calendrier de la rentrée scolaire serait maintenu : le 26 avril pour le primaire, le 3 mai pour le secondaire.
Pourtant, le nombre de contaminations n’a pas diminué, au contraire : le 31 mars, jour de l’annonce de la fermeture des écoles, la France comptait plus de 4 millions de contaminations. Au 18 avril, elle en compte plus de 5 millions. Les enseignants, eux, sont toujours nombreux à attendre d’être vaccinés.
Une pétition réunissant plusieurs syndicats de la profession appelle à mieux préparer la reprise des cours pour faire face à la situation. Sur Twitter, beaucoup déplorent les conditions sanitaires qui accompagnent cette rentrée.
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Rentrée le 26 avril : l'inquiétude monte chez les enseignants - VousNousIls
Il y a quelques semaines, Emmanuel Macron confirmait que la rentrée scolaire aurait bien lieu le 26 avril, comme il en avait été décidé par le gouvernement suite à la fermeture des écoles. C...
A lire... "La marque Macron", par Raphaël Llorca...
EXTRAIT
À « nouveau monde », nouvel outil
« Le pouvoir réside là où les gens se le figurent. Ce n’est ni plus ni moins qu’une illusion, une ombre sur le mur. » Lord Varys (Game of Thrones1 ).
Comment expliquer le mystère du pouvoir? En effet, tout pouvoir confine bien au mystère : comment expliquer qu’un collectif se laisse gouverner par une poignée d’individus, quand ce n’est par un seul? Comment un pouvoir s’échafaude-t-il, comment instaure-t-il son autorité, comment parvient-il à se maintenir dans le temps? La seule coercition ne suffit pas: le pouvoir, l’histoire l’a maintes fois montré, n’échoit pas toujours au plus fort. Pour s’instituer, le pouvoir ne peut pas être force pure ; il doit nécessairement susciter des formes de consentement. Un consentement qui est rarement un pur acte rationnel, car, ainsi que le souligne le philosophe Jean-Jacques Wunenburger (2019), le pouvoir mobilise toujours « des affects, des images, des histoires, des symboles, des mythes, bref un imaginaire collectif qui le fonde et lui confère une identité particulière ». Voilà notre point de départ: un pouvoir est intimement lié au système symbolique sur lequel il se construit. Autrement dit: pour sonder l’épaisseur du mystère du pouvoir, il faut étudier de près les technologies de l’imaginaire qu’il met en œuvre. « Gouverner, c’est faire croire », écrivait Machiavel: de fait, chaque civilisation, chaque époque et chaque régime politique a conçu sa propre construction du faire-croire, dessinant son propre agencement entre mots et images, récits et signes, visible et invisible, réel et symbolique. L’historien Ernst Kantorowicz (1989) a montré combien, au Moyen Âge, la fiction des deux corps du roi – corps mortel, corps immortel – était au cœur de la production symbolique du pouvoir, structurant en profondeur l’imaginaire politique occidental. À l’âge classique, la construction du faire-croire passait plutôt par le maniement systématique et généralisé de vastes systèmes de signes: Versailles en est l’exemple le plus abouti – et certainement l’un des plus raffinés –, où tout, de l’architecture des bâtiments aux costumes des courtisans, du parcours des jardins à la rhétorique culinaire, des cérémonies religieuses aux grandes festivités curiales, est transformé en signes du pouvoir. Au xxe siècle, meurtri par le totalitarisme, c’est le paradigme de la propagande qui prévaut, faisant de tout discours, de tout fait de langue et de toute production visuelle du pouvoir une tentative d’organisation des masses et de manipulation des esprits.
Raphaël Llorca - La marque Macron - Désillusions du Neutre
Sur table ou à distance, le grand dilemme des examens à l’université
EXTRAITS
Les facs ont dû annuler les examens en présentiel jusqu’au 2 mai. Seuls les concours et quelques autres épreuves sont maintenus dans un climat d’inquiétude sur le protocole sanitaire.
A l’approche de la fin d’année universitaire, les établissements se préparent à une session d’examens encore plus délicate qu’il y a un an lorsque les épreuves avaient intégralement basculé à distance, en catastrophe. Le troisième confinement et l’annonce par Emmanuel Macron – traduite dans un décret du 2 avril – du passage au distanciel ou du report des examens prévus entre le 6 avril et le 2 mai, contraignent à une nouvelle contorsion des universités qui pratiquent un équilibre précaire entre présentiel, distanciel et enseignement hybride depuis la rentrée.
Une circulaire publiée le 3 avril par le ministère de l’enseignement supérieur précise qu’aucun examen en présentiel ne peut être organisé durant cette période, à l’exception des épreuves en contrôle continu dans le cadre des travaux dirigés (TD) et des travaux pratiques (TP) – les étudiants conservant la possibilité de se rendre physiquement à la fac avec une jauge d’accueil fixée à 20 % des capacités. Seuls à être préservés : les concours des grandes écoles ainsi que les épreuves des études de santé qui se déroulent actuellement aux dates et lieux prévus.
Ces revirements constants exigent une grande capacité à réagir vite de la part des établissements. « Le président de la République parle en milieu de semaine puis le premier ministre nous demande d’être opérationnels la semaine qui suit, constate Jean-Christophe Saint-Pau, qui préside la conférence des doyens de droit. Mais nous sommes à la barre de véritables paquebots, chaque mouvement demande du temps ! » Pris de court, le doyen de la faculté de droit de Bordeaux a maintenu des examens le 6 avril. « En plein week-end de Pâques, nous n’étions pas en mesure de prévenir les étudiants de ne pas venir. Nous avons annulé ceux du 7 avril alors que de nombreux étudiants rentrés dans leurs familles avaient acheté leurs billets de train », relate-t-il.
(...)
A l’université d’Angers, Clément Chauvet, le directeur du département de droit a remplacé les examens blancs appelés « galops d’essai » par des « galops d’essai en travaux dirigés, c’est-à-dire en petits groupes », sous la houlette des enseignants chargés de TD. « Cela nous permet de maintenir en présentiel ces épreuves tout en étant compatibles avec les nouvelles règles édictées », explique-t-il. Il souligne que « demander la bascule à distance des examens en l’espace de deux jours est irréaliste », la nature d’une épreuve et ses modalités de passation sur une plate-forme numérique impliquant « du temps et des tâches qui de surcroît ne relèvent pas du métier d’enseignant ».
Lassée par une année universitaire en pointillé, une partie de la communauté exprime un « désir » d’examens sur table. « Certaines équipes arrivent à saturation et cela concerne même des enseignants qui étaient très innovants sur le numérique et qui le sont beaucoup moins aujourd’hui et ont envie d’un retour plus important en présentiel », témoigne Erwan Hallot, vice-président chargé de la formation, à l’université de Rennes-I.
Attroupements dans les escaliers
Parmi les étudiants, les avis sont largement plus partagés. L’inquiétude prédomine concernant les conditions sanitaires qui ne semblent pas toujours réunies lors des épreuves en présentiel maintenues pour des formations non concernées par le décret du 2 avril comme les contrats d’apprentissage, les brevets professionnels et les brevets de technicien supérieur (BTS). Des photos et vidéos postées sur Twitter le 2 avril lors d’une épreuve d’anglais de BTS à la Maison des examens d’Arcueil (Val-de-Marne) attestent d’attroupements dans les escaliers et d’une promiscuité entre des candidats coincés dans une file d’attente.
(...)
Pour Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du SGEN-CFDT, ces situations doivent inciter le gouvernement à reconsidérer les modalités de passation de ces examens mais aussi des concours des grandes écoles, véritable totem français. « Cette crise sanitaire est un scanner qu’on fait passer à l’ensemble de la société qui nous montre où existent des faiblesses. Les candidats jouent leur vie le jour d’un concours et certains viennent en ayant connaissance qu’ils sont positifs au Covid. Est-il normal qu’on s’en contente ? Ne peut-on imaginer qu’ils puissent repasser une épreuve s’ils disposent d’un justificatif ? », interroge-t-il.
Ni le décret ni la circulaire ne prévoient de dispositions pour les cas contacts, relève également Paul Mayaux, président de l’organisation étudiante la FAGE. « Pour les concours de médecine PASS [parcours d’accès spécifique santé] et L.AS, il n’y a aucune obligation de prévoir une salle réservée, déplore-t-il. Il est insupportable d’imaginer qu’un jeune attrape le Covid parce qu’il n’a pas bénéficié de conditions de protection suffisantes. »
Soazig Le Nevé
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Sur table ou à distance, le grand dilemme des examens à l'université
A l'approche de la fin d'année universitaire, les établissements se préparent à une session d'examens encore plus délicate qu'il y a un an lorsque les épreuves avaient intégralement basculé...
Rentrée : Deux semaines de perdues ?
EXTRAITS
Lors que la rentrée des classes s'annonce dans une semaine, les enseignants sont toujours dans l'ignorance des conditions réelles dans lesquelles ils retrouveront leurs élèves. Une mesure positive se détache : la commande millions d'auto tests. Malgré la proclamation d'une "priorité" qui n'a de réalité que médiatique, seule une minorité des enseignants sera vaccinée le 26 avril. Aucun plan de recrutement n'est annoncé pour le moment. On ignore tout des aménagements du protocole sanitaire ou de l'équipement des locaux scolaires dans une semaine. Avec un taux d'incidence très élevé, le gouvernement semble prêt à rouvrir les écoles à peu de frais. Il ne reste que quelques jours pour ne pas tout improviser…
(...)
Vaccination : la vraie fausse priorité
La vaccination des enseignants a été promise par le président de la République le 23 mars. Or la "priorité" accordée aux enseignants de 55 ans et plus par le premier ministre le 15 avril vient 3 jours après l'ouverture de la vaccination à tous les habitants ayant atteint cet âge. Concrètement elle ne change rien pour les enseignants concernés et ignore la grande masse des enseignants qui n'ont pas atteint l'âge demandé. On est loin de la promesse présidentiel. La mesure relève de la pure communication politique.
Les syndicats ont réagi différemment à cette annonce. "De qui se moque t-on ?" dit G David, secrétaire générale du Snuipp Fsu sur Twitter, alors que le Snalc y voit "un premier pas très loin d'être suffisant".
La vraie commande d'autotests
La seule avancée semble être dans la commande annoncée de 52 millions d'autotests. Une somme de 245 millions a été versée au budget de l'éducation nationale pour régler cette commande. Ces tests permettraient de détecter les personnes malades et de réduire les risques s'ils sont accompagnés d'un protocole strict. C'est la solution retenue en Autriche où tous les élèves et enseignants sont testés de cette façon deux fois par semaine.
Mais le plus grand flou semble accompagner la mesure. Selon le ministre de la santé les autotests vont arriver dans les écoles dès le 26 avril mais seraient réservés aux personnes de plus de 15 ans… Autant dire qu'aux enseignants dans les écoles primaires ? Le ministère ne semble pas davantage savoir comment les utiliser dans les établissements. Et on ne sait rien des décisions qui accompagneront les cas positifs.
L'effet positif de la fermeture
Une seule certitude sort de ces congés. Contrairement à ce que le ministre dit depuis des semaines, la fermeture des écoles a eu un effet sur les taux d'incidence des élèves. Alors que le nouveau confinement a peu d'effet sur la population dans son ensemble, les taux d'incidence des jeunes de 0 à 19 ans, qui étaient montés plus haut qu'en novembre, sont nettement redescendus.
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F Jarraud
Billet complet avec illustrations à lire en cliquant ci-dessous
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Rentrée : Deux semaines de perdues ?
Alors que la rentrée des classes s'annonce dans une semaine, les enseignants sont toujours dans l'ignorance des conditions réelles dans lesquelles ils retrouveront leurs élèves. Une mesure posi...
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Coup de coeur... Nikos Kazantzakis...
- Peut-être que je resterai avec toi, ici... fis-je, effrayé par la tendresse farouche de Zorba. Peut-être aussi que je reviendrai avec toi. Je suis libre!
Zorba secoua la tête:
- Non, tu n'es pas libre, dit-il. La corde avec laquelle tu es attaché, est un peu plus longue que celle des autres. C'est tout. Toi, patron, tu as une longue ficelle, tu vas, tu viens, tu crois que tu es libre, mais la ficelle tu ne la coupes pas. Et quand on ne coupe pas la ficelle...
- Je la couperai un jour! dis-je avec défi, car les paroles de Zorba avaient touché en moi une plaie ouverte et j'avais eu mal.
- C'est difficile patron, très difficile. Pour ça, il faut un brin de folie; de folie, tu entends? Risquer tout! Mais toi, tu as un cerveau solide et il viendra à bout de toi. Le cerveau est un épicier, il tient des registres, j'ai payé tant, j'ai encaissé tant, voilà mes bénéfices, voilà mes pertes! C'est un prudent petit boutiquier; il ne met pas tout en jeu, il garde toujours des réserves. Il ne casse pas la ficelle, non! il la tient solidement dans sa main, la fripouille. Si elle lui échappe, il est foutu, foutu le pauvre! Mais si tu ne casses pas la ficelle, dis-moi, quelle saveur peut avoir la vie? Un goût de camomille, de fade camomille! Ce n'est pas du rhum qui te fait voir le monde à l'envers!
Nikos Kazantzakis - Zorba
Covid-19, mieux protéger l’école de la République...
EXTRAIT
(...)
En France près d’un demi-million d’enfants et adolescents ont été testés positifs depuis le déconfinement, dont plus de 95 % depuis la rentrée scolaire de septembre. Un nombre sûrement très sous-estimé, compte tenu de la forte proportion des formes asymptomatiques chez les enfants et du sous-dépistage pour ces tranches d’âge. Selon les données d’autres pays, entre 10 à 15 %, et jusqu’à 30 %, d’enfants infectés développent des symptômes persistants ou « Covid longs », qui peuvent être handicapants. On ignore encore l’étendue des séquelles à long terme.
À l’heure où la version pédiatrique du vaccin n’est pas encore disponible, la seule option possible est la prévention de la contamination : les familles ne doivent pas avoir à choisir entre santé et scolarité. En effet, l’équilibre psychique de la communauté pédagogique, des parents et élèves est mis à rude épreuve par le manque de transparence et l'incohérence de la gestion des écoles, où les règles de sécurité sanitaire adoptées dans l’ensemble de la société ne s’appliquent pas.
L'école fait figure d’exception par l’absence de distanciation, le brassage entre les classes, le maintien de la restauration collective, et la définition différente des cas contacts et donc le non-isolement de personnes potentiellement infectées. Les valeurs de la République sont heurtées par cette rupture d’égalité, dans laquelle pourtant nos enfants doivent se construire comme futurs citoyens.
De plus, l’école ne doit pas être associée dans l’esprit des enfants au risque de tomber malade ou de pouvoir contaminer ses proches, alors qu’elle est le lieu où ils sont censés grandir et s'épanouir, apprendre à vivre ensemble.
Enfin, le rôle de l'école dans la propagation de l'épidémie doit aussi être limité par des mesures de prévention et de surveillance visant à briser les chaînes de contamination dès leur apparition : le maintien de niveaux de circulation virale importants dans la communauté a des lourdes conséquences sanitaires et économiques que nous ne pouvons plus accepter.
La circulation du virus dans les écoles favorise l'émergence des variants et risque de compromettre la vaccination, alors qu’elle n’est même pas encore accessible à la majorité de la population, toujours exposée aux risques de formes sévères ou aux Covid longs.
Aussi, pour les enfants de la République et leurs proches, ainsi que pour l’ensemble de la société, nous demandons des mesures de sécurisation de l'école, à effet immédiat :
● Pilotage par seuils prédéfinis à partir des taux d’incidence locaux, qui déclenchent automatiquement les modalités d’enseignement, les niveaux de distanciation et de brassage prescrits, et la jauge dans les classes et la cantine.
Pour assurer un enseignement sécurisé en présence :
● Mesures d'atténuation efficaces dans les écoles : détecteurs de CO2 dans tous les locaux afin de mesurer le niveau de renouvellement de l'air dans les classes, purificateurs d’air dans toutes les cantines et les locaux mal ventilés, masques de type chirurgical fourni par l’État pour tous et FFP2 à disposition pour personnels et élèves fragiles, distanciation, limitation des activités à risque ;
● Suivi épidémique : test salivaire hebdomadaire par des personnels compétents pour tous les élèves et personnels, notamment par pooling, et tests salivaires rapides pour tout élève ou personnel symptomatique ou cas contact à risque, désignation d’un référent Covid par établissement poursuivi et communication avec les familles ;
● Communication et transparence : pédagogie à destination des enseignants, élèves et familles sur la contamination par aérosols, bilan hebdomadaire destiné aux familles et personnels sur l’épidémie dans l’établissement (cas confirmés, suspects et contacts), données en open data sur le nombre et les résultats des tests dans chaque établissement ;
● Vaccination des personnels volontaires au plus vite.
Pour assurer une continuité pédagogique juste et efficace :
● Droit des familles de choisir l’enseignement à distance de manière ponctuelle s’ils considèrent que la situation sanitaire de leur école ou de leur foyer le justifie ;
● Aménagement des examens dont BTS ;
● Outils et ressources pédagogiques pour l’enseignement à distance : séquences pédagogiques clés en main, accès à des logiciels éducatifs interactifs en ligne, accès au service du Cned aux familles qui en font la demande ;
● Prise en charge sociale : fourniture sur demande aux élèves boursiers de matériel informatique et d’une connexion haut débit, proposition de repas à emporter en cas d’enseignement distanciel, aide financière pour les familles.
(1) Thierry Amouroux, Porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers SNPI ; Eric Billy, chercheur en immunologie, Strasbourg, collectif “Du Côté de la Science” ; Isabelle Boulanger, Professeur de lettres modernes, collectif "École et Familles Oubliées” ; Benoît Bourges, économiste ; Matthieu Calafiore, Médecin généraliste, directeur du département de médecine générale de Lille, collectif “Du Côté de la Science” ; Julien Cahon, enseignant-chercheur, spécialiste des politiques éducatives ; Marion Damuni, Chargée de Gestion, collectif "École et Familles Oubliées” ; Pr. Stéphane Dedieu, Professeur des Universités, Reims ; Dr Corinne Depagne, Médecin pneumologue, Lyon, collectif “Du Côté de la Science” ; Dr Jérôme Marty, médecin généraliste, président de l’Union Française pour une Médecine Libre (UFMLS) ; Pr Germain Forestier, professeur des universités, Mulhouse ; Roland Gori, Psychanalyste, professeur honoraire de psychopathologie à Aix Marseille Université, écrivain ; Dr. Claude-Alexandre Gustave, Biologiste médical, Lyon, Mélanie Heard, Pôle Santé Terranova ; Caroline Hodak, Historienne et conseil en stratégie de communication ; Benoît Hallinger, économiste ; Dr Sophie Ioos, pharmacienne épidémiologiste ; Dr Yvon Le Flohic, Médecin généraliste, collectif médical 22 ; Christian Lehmann, médecin généraliste, écrivain ; Dr Alexis Lepetit, psychiatre, gériatre, Lyon ; Pr. Jean-Michel Loubes, Professeur des Universités, Toulouse ; Arnaud Mercier, Professeur en communication, université Paris 2 Assas ; Philippe Moreau Chevrolet, Professeur de communication politique à Sciences-Po Paris ; Valerio Motta, conseiller en communication ; Myriam Oudghiri, Médecin, collectif "École et Familles Oubliées” ; Cécile Philippe, économiste, Présidente Institut Economique Molinari ; Dr Hélène Rossinot, Médecin de santé publique, collectif “Du Côté de la Science” ; Michaël Rochoy, Médecin généraliste, Univ. Lille, collectifs “Du Côté de la Science” et “Stop-Postillons” ; Barbara Serrano, Sociologue, Université de Versailles Saint-Quentin, collectif “Du Côté de la Science” ; Marie-Jean Sauret, Psychanalyste, membre de l’Association Le Pari de Lacan, professeur émérite des universités ; Olivier Saut, Directeur de Recherche CNRS, Bordeaux ; Jacques Testart, chercheur retraité et essayiste ; Elisa Zeno, Ingénieur de Recherche, Collectif "École et Familles Oubliées” ; Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, collectif “Du côté de la Science”
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Covid-19, mieux protéger l'école de la République
Elisa Zeno, ingénieur de recherche, avec le collectif " École et familles oubliées " et le collectif " Du côté de la science " (1). Les signataires demandent des mesures immédiates de " sécu...
https://www.la-croix.com/Debats/Covid-19-mieux-proteger-lecole-Republique-2021-03-28-1201148085
LES enseignants vaccinés? Non... 13% d'entre eux...
EXTRAITS
Vaccination des enseignants de plus de 55 ans : une « vraie-fausse annonce » pour les syndicats
Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé jeudi l’ouverture de « créneaux dédiés » dès ce week-end pour les personnels de l’éducation, les policiers, les gendarmes et surveillants pénitentiaires.
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« 13 % de la profession »
Lors de l’allocution présidentielle du 31 mars – officialisant le reconfinement scolaire –, Emmanuel Macron a évoqué une « stratégie spécifique » pour « toutes les professions les plus exposées », dont les enseignants. Une semaine plus tard, s’invitant à une visioconférence avec des collégiens, le président dessinait un horizon lointain, indiquant que les professeurs feraient partie des publics prioritaires quand la vaccination serait ouverte aux moins de 50 ans. Autrement dit, à la mi-juin. Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, n’a, lui, cessé de défendre un démarrage de la campagne de vaccination « mi-avril », en commençant par les personnels accompagnant des enfants en situation de handicap.
La stratégie qui semble être retenue s’adresse à tous, mais sous condition d’âge. « Les plus de 55 ans, au primaire, c’est 13 % de la profession, rappelle Guislaine David, du SNUipp-FSU ; ils sont à peu près autant dans le secondaire. A ce rythme, le jour de la rentrée, très peu de collègues seront protégés. » « Cette annonce ne peut être qu’une première étape », réagit Stéphane Crochet, porte-parole des enseignants de l’UNSA. « La suite du calendrier doit être fixée au plus vite pour rassurer l’ensemble des personnels », souligne aussi Philippe Vincent, chef de file des proviseurs du SNPDEN-UNSA. « Il manque toujours une stratégie sanitaire globale pour l’éducation conjuguant plusieurs mesures - vaccination mais aussi tests, aérateurs, etc. - et un calendrier clair », fait valoir de son côté Frédérique Rolet, du SNES-FSU.
(...)
Mattea Battaglia
Article complet à lire en cliquant ci-dessous
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Vaccination des enseignants de plus de 55 ans : une " vraie-fausse annonce " pour les syndicats
On est loin d'un début de " vaccination de masse " appelé de ses vœux par le monde enseignant. A une semaine de la réouverture des écoles primaires - à deux semaines, pour les collèges et ly...
Les nouvelles formes de l'angoisse chez l'enfant et l'adolescent (Vidéo)
Entre l’approche neuroscientifique qui méconnaît le sujet et le monde des réseaux sociaux qui laisse les passions d’amour et de haine se répandre entre les individus, quelles réponses apporter au désarroi de l’enfant et de l’adolescent ?
Internet fait apparaître de nouvelles formes d'angoisse chez l'adolescent. Un monde virtuel qui met entre parenthèses le corps dans sa présence réelle et le sollicite en même temps sans cesse. Quel rapport les adolescents entretiennent-ils avec l'angoisse moderne ?
Nous nous intéresserons aux nouvelles formes de l’angoisse de l’enfant, aux nouvelles manifestations du malaise adolescent et à la façon dont la psychanalyse permet de prendre appui sur la parole pour répondre à leur souffrance.
Freud considère que l'état d'angoisse est quelque chose de très fréquent chez l'adolescent. L'angoisse est liée à un danger que le sujet ne peut fuir. Elle exige une réponse pulsionnelle de la part de l'individu. Lacan précise que l'angoisse est un affect du sujet. C'est au moment de la mise en rapport de son propre corps avec celui de l'autre que surgit l'angoisse.
Une rencontre enregistrée en septembre 2019.
Clotilde Leguil, philosophe, psychanalyste
Philippe Lacadée, psychiatre, psychanalyste
Hélène Deltombe, psychanalyste.
Retrouvez sur notre webmagazine Balises le dossier "Psychanalyse, psychiatrie et malaise social".
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Les nouvelles formes de l'angoisse chez l'enfant et l'adolescent
Entre l'approche neuroscientifique qui méconnaît le sujet et le monde des réseaux sociaux qui laisse les passions d'amour et de haine se répandre entre les individus, quelles réponses apporter...