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Vivement l'Ecole!

Une dérogation de déplacement pour les enseignants qui accueillent des enfants de soignants fait débat

7 Avril 2021 , Rédigé par L'Obs Publié dans #Education

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Plusieurs académies ont annoncé aux professeurs accueillant des enfants de travailleurs essentiels qu’ils pourraient se déplacer dans une autre région pour se confiner à la fin de la semaine de cours.

Un passe-droit pour certains enseignants ? Depuis l’annonce de la fermeture des écoles pour le troisième confinement, plusieurs académies ont annoncé aux professeurs accueillant des enfants de travailleurs essentiels, les seuls qui peuvent continuer à se rendre physiquement à l’école, qu’ils pourraient se déplacer dans une autre région pour se confiner à la fin de la semaine de cours.

Sur le site de l’académie de Versailles est ainsi précisé : « Les personnels volontaires bénéficieront d’une dérogation aux règles de limitation des déplacements pour pouvoir rejoindre en fin de semaine un lieu de villégiature pour les congés de printemps. »

La même phrase est rédigée dans un mail l’académie de Créteil que France Info a pu consulter. Contactée par le site, elle se défend précisant que c’est une « mesure nationale adoptée en cellule interministérielle de crise ». Les enseignants auront le droit à « une justification de leur académie pour rejoindre leurs familles dans les congés de printemps », comme les autres professeurs des écoles ont pu le faire durant le week-end de Pâques, a précisé le rectorat.

Des enseignants indignés

Mais la décision passe mal du côté de certains enseignants. Christophe, professeur des écoles à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), explique à France Info ce mardi 6 avril « J’ai reçu vendredi en fin de journée ce mail, comme tous les autres enseignants de l’académie. L’information avait déjà commencé à circuler, mon directeur d’école en avait été informé plus tôt lors d’une réunion avec l’inspection académique ».

« L’expression lieu de villégiature a beaucoup choqué. On nous parle comme si on avait des résidences secondaires, c’est totalement hors-sol. Ça reste un avantage pour ceux qui viennent d’une autre région, c’est certain », reconnaît-il. « J’étais un peu blasé à la réception de ce mail. Il y a un sentiment de mépris, on jette aux enseignants quelque chose, bien en deçà des promesses du gouvernement. »

Des mesures similaires ont été prises dans l’académie d’Orléans-Tours, selon une circulaire qu’a également pu consulter franceinfo. Les vacances scolaires ont été unifiées sur tout le territoire et commenceront vendredi 9 avril au soir, pour deux semaines.

L'Obs

 
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Cours à distance : "J'étais prête, mais ce n'était visiblement pas le cas de l'Education nationale...

7 Avril 2021 , Rédigé par France Info Publié dans #Education

Les écoles en informatique en France - Liste complète

EXTRAIT

Le retour de l'enseignement à distance, mardi matin, a été perturbé par de nombreux bugs informatiques, en raison de serveurs numériques inaccessibles ou défaillants.

"Et voilà, ça a planté à 9h02". "J'étais prête pour faire cours à distance, mais ce n'était visiblement pas le cas de l'Education nationale." Voici le genre de commentaires que l'on pouvait lire mardi 6 avril sur les réseaux sociaux. L'école à la maison, (re)mise en place dans le cadre du nouveau confinement, a de fait débuté dans un grand cafouillage. Professeurs, parents et élèves ont signalé de nombreux bugs informatiques sur les plateformes d'enseignement à distance.

Des ralentissements ou une paralysie totale des espaces numériques de travail (ENT), gérés par les collectivités territoriales, ont été repérés mardi matin dans au moins six régions, a appris franceinfo auprès du Snes-FSU. Selon le principal syndicat des enseignants du second degré, des problèmes ont été observés dans les régions Ile-de-France, Hauts-de-France, Occitanie, Normandie, Centre et Grand Est. 

Or, l'accès aux ENT est indispensable pour assurer le bon déroulement des cours à distance puisqu'ils permettent, par exemple, aux enseignants d'échanger avec les élèves et les parents, de transmettre des documents ou encore de réaliser des appels en visioconférence. 

Capture d'écran du portail de l'ENT Ile-de-France, le 6 avril 2021, vers 11h45. (ILE DE FRANCE)

D'autres services d'enseignement à distance, comme "Ma classe à la maison", proposé par le Cned (Centre national d'enseignement à distance), ou Pronote, le système de gestion de la vie scolaire, étaient également concernés par ces dysfonctionnements. 

"Surcharge" des serveurs informatiques

"C'est rageant de se retrouver avec des outils qui ne fonctionnent pas quand on a préparé tous les cours", tempête Laurent*, professeur dans un collège de Normandie, auprès de franceinfo. "Au bout de deux heures et demie", et après de multiples tentatives, cet enseignant a finalement réussi à assurer son cours avec une dizaine d'élèves, "les plus tenaces, qui ont tenté plusieurs fois de se connecter"

"Ce matin, je n'avais accès à rien sur l'ENT", déplore quant à lui Thomas*. Ce professeur dans une école primaire de l'agglomération lilloise avait pourtant "anticipé" dès la semaine dernière le passage des cours en distanciel, en "familiarisant" les élèves avec l'outil de visioconférence de la plateforme. "On a fait tout ça pour rien", souffle l'enseignant, qui a finalement dû avoir recours au dispositif du Cned. 

"La pilule est difficile à avaler quand on s'investit autant sur le terrain."

Thomas*, professeur dans une école de l'agglomération lilloise 

à franceinfo

(...)

Alice Galopin

*Les prénoms ont été modifiés à la demande des intéressés

 

L'article complet est à lire en cliquant ci-dessous

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Crash de l’école en ligne : «La situation est déjà compliquée, elle le devient encore plus»

7 Avril 2021 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

JIM.fr - Bug informatique et financier à l'AP-HP : un parfum de scandale

Au premier jour des cours à distance pour les collégiens et lycéens, les plateformes pédagogiques ont planté rendant très difficile la connexion pour les élèves, parents et professeurs. Un gros bug qui fait suite aux nombreux ratés du premier confinement.

Sacrée plantade informatique… et politique. Jour 1 d’enseignement à distance pour tous : les serveurs informatiques mis à disposition des profs ont pédalé dans la choucroute. «Error 503 Backend fetch failed», «503, il semble que nous rencontrions un problème technique», «A situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles […] Désolé pour cette contrainte. Revenez et essayez à nouveau d’ici quelques minutes». Mardi matin, à la première heure, un personnel de direction d’un lycée parisien nous envoyait des captures d’écran de sites en carafe, sur les nerfs. «J’ai fait le tour : absolument toutes les plateformes pédagogiques qui nous sont proposées en tant que lycée public ont planté ce matin. Toutes. On a l’air de quoi ?»

Rendez-vous manqué aussi pour Camille (1), prof d’histoire-géo dans un collège parisien qui avait demandé à ses élèves de troisième de se connecter sur les coups de 10 heures sur le site du Cned (Centre national d’enseignement à distance). «Une heure et demie à essayer de me connecter, en vain. Le pire, c’est que je n’avais aucun moyen de contacter mes élèves pour les prévenir !» L’espace numérique de travail (ENT), la plateforme sur laquelle les profs échangent et partagent des documents avec élèves et parents, était aussi inaccessible. Camille est dépité : «C’était une séance importante, on devait discuter ensemble de l’organisation de leur travail dans les semaines à venir, de leur brevet et de leur orientation au lycée. Ils sont à une période charnière où ils ont besoin d’explications. La situation est déjà compliquée, elle le devient encore plus.»

Face aux problèmes, le ministère prend du champ

Même situation – et désarroi – aux quatre coins de la France : «L’Ile-de-France, dans le Grand Est, les Hauts-de-France, l’Occitanie», listait le ministère de l’Education dans un communiqué à la mi-journée. Le plantage concerne plusieurs plateformes : le Cned, géré directement par les services de l’Etat, et les fameux ENT qui sont, eux, mis à disposition par les collectivités territoriales. La charge incombe aux régions pour les ENT des lycées et aux conseils départementaux pour ceux du collège, pendant que les mairies commencent doucement à équiper les écoles.

Comment expliquer que tous les serveurs aient planté en même temps ? Dans son message de la mi-journée, le ministère pointait des problèmes «liés à des prestataires», affirmant qu’ils «devraient se résoudre rapidement». Et de positiver : 150 000 classes virtuelles étaient actives à 10 heures, 500 000 élèves et professeurs connectés. Un chiffre à rapporter, toutefois, aux 12,7 millions d’élèves et 800 000 professeurs que compte la France, même si tous n’étaient pas censés être branchés sur les ENT ce mardi. Dans la matinée, en déplacement dans une école parisienne accueillant des enfants de publics prioritaires, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, évoquait même une «très forte attaque informatique venue de l’étranger» et «l’incendie à Strasbourg» des serveurs d’OVH survenu le 10 mars. Deux coupables peut-être un peu trop rapidement trouvés…

"Deux fois le même coup"

Seuls devant leurs ordis, profs et élèves se fichent pas mal de l’origine de la panne. «La deuxième fois ! Deux fois le même coup. C’était sûr que ça ne tiendrait pas, c’est à l’image de l’état du réseau informatique dans nos établissements», répétait en boucle le chef d’établissement d’un lycée parisien. Le souvenir est encore frais. L’année dernière, en effet, lors du premier confinement, quand l’école a basculé dans le distanciel du jour au lendemain, les serveurs ont planté. Les mêmes messages d’erreur qu’aujourd’hui. Sophie Vénétitay, du Snes-FSU : «Aucune leçon n’a été tirée. Ça nous rend d’autant plus amers que ça fait des mois qu’on dit qu’il faut préparer une nouvelle bascule dans l’enseignement à distance, le ministère n’a jamais voulu ouvrir ce dossier.» Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa (minoritaire), d’habitude mesuré, rage aussi : «C’est exaspérant, notamment parce que ça arrive après un énième couplet de “tout est prêt”. Ça aurait pu être anticipable si on avait fait un galop d’essai, en simulant une journée ou une demi-journée d’enseignement à distance, qui pouvait se faire un mercredi après-midi par exemple.»

Voilà des mois que Jean-Michel Blanquer répète que tout est prêt pour assumer un nouvel épisode de cours à distance. Chaque académie s’était notamment dotée d’une «cellule de continuité pédagogique», chargée entre autres de s’assurer que les serveurs informatiques étaient suffisamment solides – c’est donc loupé – et de former les profs à l’enseignement à distance. La semaine dernière, l’entourage du ministre se félicitait des quelque 200 000 profs (un sur 4) formés aux cours en distanciel cette année. Alice (1), professeur d’arts plastiques dans un collège de Saint-Denis, devait suivre une formation ce mardi à 14 heures mais… en ligne et donc inaccessible. Raté.

«On a juste besoin d’outils qui fonctionnent»

Comme beaucoup, Thomas (1), enseignant en SVT dans un lycée de Seine-Saint-Denis, a «appris sur le tas» et «développé sa manière de faire». Lui aime les classes virtuelles qui permettent d’échanger en direct avec les élèves, d’autres préfèrent les pastilles vidéo ou les enregistrements audios. «Tout ça prend du temps.» Et nécessite aussi des plateformes opérationnelles pour que les contenus pédagogiques puissent être transmis. «Là, on a juste besoin d’outils qui fonctionnent…. Ça fait un an qu’on est dans cette situation, donc en toute bonne foi, je me disais que tout était prévu et vérifié. J’avais préparé mes cours. Encore une fois, on doit s’adapter et c’est vraiment fatigant.»

A une semaine des vacances imposées à toutes les zones, le découragement guette. «On se demande si on doit s’acharner pour réussir à bricoler quelque chose sur les neuf jours de cours à distance [ceux de cette semaine, ainsi que celle du 26 avril pour les élèves du secondaire, ndlr], s’interroge Alice. En même temps, depuis la rentrée, les élèves sont moins concentrés. C’est normal vu le contexte. Les cours, c’est peut-être tout ce qu’ils ont en ce moment, ça les maintient.» Camille considère les classes virtuelles comme «une parenthèse» dans le quotidien des enfants. «J’ai beaucoup d’élèves très stressés. Beaucoup viennent de milieux sociaux modestes», explique-t-il. Pour lui, il ne s’agit «pas seulement de faire cours», c’est aussi et surtout un «moment d’échange» pour «leur demander s’ils vont bien», et guetter les éventuels décrocheurs. «Le premier confinement a laissé des traces, ni les élèves ni les enseignants ne souhaitent qu’il recommence de la même manière.»

Juliette Delage, Elsa Maudet et Marie Piquemal

(1) Les prénoms ont été modifiés

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Julien Clerc...

6 Avril 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Dany Laferrière...

6 Avril 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Amazon.com: L'odeur du café (French Edition) eBook: Laferrière, Dany:  Kindle Store

Une fois par mois, mon grand-père allait voir ses terres, près du cimetière, en face de la vieille guildive de Duvivier. Il y passait toute la journée et ne rentrait que fort tard dans la soirée. Son dîner l'attendait sous le couvre-plat en plastique rose, dans la salle à manger. Quelques mouches volaient autour des plats, par principe. Son repas favori: banane, mirliton, aubergine, très peu de riz (cuit sans sel) avec du pois noir en sauce. Pas de viande, ni de carotte. Da dit toujours qu'il n'y a que mon grand-père et les enfants qui n'aiment pas les carottes. Il s'asseyait, mangeait lentement et se servait toujours une tranche d'ananas pour dessert. Après le repas, mon grand-père se nettoyait longuement les dents. C'était sa fierté. Il a conservé toutes ses dents jusqu'à la fin.

Un soir, il avait l'air plus fatigué que d'ordinaire. Il a à peine touché à son repas, s'est longuement brossé les dents avant d'aller se coucher. Une dernière fois.

 

Dany Laferrière - L'odeur du café

 

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Cours à distance : face à l’afflux d’élèves, le crash des ENT

6 Avril 2021 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Licence Informatique - Université Paris 8

Logiquement pris d’assaut en ce premier jour d’école à distance mais censés être désormais correctement calibrés, les espaces numériques de travail sont restés inaccessibles pour un certain nombre de profs et d’élèves.

Un an plus tard, on prend les mêmes et on recommence ? Ce mardi matin, premier jour de l’école à distance saison 2, nombre d’enseignants et d’élèves se sont retrouvés face à un mur : en voulant se connecter sur l’espace numérique de travail (ENT) ou l’interface du Cned (Centre national de l’enseignement à distance), ils ont trouvé des messages d’erreur ou les invitant à patienter. «Pour permettre à chacun d’accéder à son réseau éducatif dans de bonnes conditions, nous avons limité le temps des sessions et instauré une logique de quotas. Quand le nombre d’utilisateurs maximum est atteint, il vous faut patienter pour y accéder à votre tour», peut-on lire.

«On a l’impression qu’aucune leçon n’a été tirée»

Des profs, syndicats de parents d’élèves et élèves eux-mêmes s’en sont émus, notamment sur Twitter. «Ce matin nous avons identifié des problèmes de connexion en Ile-de-France, dans le Grand-Est, en Normandie, vers Orléans-Tours… et sur le site virtuel du Cned, a indiqué à l’AFP Sophie Vénétitay, du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. On se retrouve exactement dans la même situation que l’an dernier, on a l’impression qu’aucune leçon n’a été tirée. Il y a beaucoup de colère et d’amertume.» «L’impossibilité d’utiliser les outils institutionnels aux premières heures de cette nouvelle période d’enseignement à distance risque d’aggraver encore le décrochage», a réagi de son côté Sud Education dans un communiqué.

Mercredi, Emmanuel Macron annonçait une nouvelle fermeture des écoles pour trois semaines au moins, afin de faire face à la troisième vague de Covid-19 qui frappe le pays. Un an après la première annonce de ce type. A l’époque, l’impréparation était totale et les classes virtuelles vite saturées face à l’afflux de connexions. Un an plus tard, chaque académie a été dotée d’une «cellule de continuité pédagogique», chargée entre autres de soutenir les initiatives venant du terrain, d’organiser des formations pour les profs et de s’assurer que les serveurs informatiques étaient suffisamment solides… C’est donc raté.

Jean-Michel Blanquer s’enorgueillissait pourtant dès fin août de la préparation du gouvernement : en cas d’aggravation de la situation, «nous sommes prêts», assurait le ministre de l’Education nationale dans les colonnes du Parisien.

Elsa Maudet

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Sortir - Le Louvre ouvre une nouvelle base de données...

6 Avril 2021 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Art, #Education, #Histoire

La Pyramide du Louvre fête ses 30 ans ce week-end | Vogue Paris

La base de données Collections présente plus de 480 000 œuvres du musée du Louvre et du musée national Eugène-Delacroix. Enrichie quotidiennement, elle est issue d’un travail continu de recherche et de documentation mené par le personnel scientifique des deux musées.

Les muséophiles confinés en rêvaient, le Louvre l’a fait. L’institution vient de lancer Collections.louvre.fr, une vaste base de données permettant de visualiser ses œuvres. S’y ajoutent celles du Musée Eugène-Delacroix, rattaché au Louvre depuis 2004, ainsi que les sculptures du jardin des Tuileries et du Carrousel et les œuvres MNR (Musées nationaux récupération), récupérées en Allemagne après la seconde guerre mondiale et confiées au musée dans l’attente d’une restitution à leur légitime propriétaire.

Au total, Collections répertorie à ce jour plus de 482 000 œuvres et objets d’art, soit environ 75 % des œuvres exposées, prêtées ou en dépôt au Louvre. A titre de comparaison, l’ancienne base Atlas qu’elle vient remplacer n’en comptait « que » 30 000. « Cela permet de ne plus se limiter à ce qui est visible au Palais et d’avoir une vue d’ensemble de nos fonds, notamment de fouilles archéologiques qui ne peuvent pas être exposées », commente Néguine Mathieux, directrice de la recherche et des collections du musée.

(...)

Anissa Bekkar

Suite et fin en cliquant ci-dessous

https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/04/01/le-louvre-leve-le-voile-en-ligne-sur-ses-collections_6075253_3246.html?xtor=EPR-33281056-[education]-20210406-[_titre_1]

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Claude Lelièvre : « Les débats passionnés sur l’école en France laissent libre cours aux images d’Epinal et aux contre-vérités »

6 Avril 2021 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education, #Histoire

Claude Lelièvre : « Les débats passionnés sur l’école en France laissent libre cours aux images d’Epinal et aux contre-vérités »

EXTRAITS

Dans son dernier ouvrage « L’Ecole d’aujourd’hui à la lumière de l’histoire », l’historien de l’éducation souligne les nombreuses « fake news historiques » et idées reçues qui parsèment les discours sur l’institution scolaire.

Pourquoi cette envie d’écrire, en 2021, sur les contre-vérités historiques sur l’école : la période actuelle est-elle plus propice à ces images tronquées sur l’institution scolaire ?

J’ai écrit cet ouvrage comme un livre d’histoire de l’éducation « pour les nuls », mais aussi pour faire une sorte de désintox des « fake news » historiques sur l’institution scolaire. Car ils sont nombreux ! Les débats sur l’école sont en effet passionnés en France, et l’histoire régulièrement convoquée dans les argumentations des uns ou des autres de façon un peu rapide, approximative. Cette tendance ancienne laisse libre cours aux images d’Epinal au mieux, aux contre-vérités au pire, même chez certains ministres.

Cette passion française pour l’école s’explique par les rôles politiques qui ont été donnés très tôt à cette institution très centralisée : pérenniser l’ordre politique menacé par les révolutions grâce à l’éducation, faire survivre une laïcité balbutiante face à l’Eglise, etc. Depuis, les débats et les contre-vérités sur l’école n’ont jamais cessé. J’ai mis une quarantaine d’années à les décrypter, à les compiler, et à en sourire parfois comme dans ce livre.

Parmi les 52 thématiques abordées dans votre ouvrage, quelles sont, selon vous, les contre-vérités les plus importantes ?

Elles ont à voir avec la figure et la philosophie de Jules Ferry, régulièrement mise en avant ces derniers temps. On entend souvent dire qu’il faudrait revenir aux enseignements « fondamentaux » ou aux « rudiments » de l’école républicaine de Jules Ferry, à savoir le « lire, écrire, compter ». Quel paradoxe, quand on sait que le père de l’instruction obligatoire et gratuite ne cessait de répéter que son école se distinguait de celle de l’Ancien Régime dans le fait qu’elle avait pour objectif, justement, de dépasser le « lire, écrire, compter ». Plus précisément, il souhaitait inverser la hiérarchie entre les enseignements « fondamentaux » et ceux « accessoires » : dessin, histoire naturelle, leçon de choses, etc.

Sur le même principe, Jules Ferry s’est battu pour apporter aux élèves non plus seulement des connaissances mais aussi leur « apprendre à apprendre ». Il disait que les méthodes pédagogiques comptaient plus que les programmes et il défendait la liberté pédagogique des enseignants. Bien loin de ce que l’opposition historiquement fausse entre pédagogues et républicains pourrait laisser penser.

(...)

Le récent projet de réécriture des programmes de maternelle a été vivement critiqué pour son approche tournée vers une exigence de résultat. Quel a été historiquement le rôle donné à l’école maternelle ?

Ce débat s’inscrit pleinement dans celui qui oppose depuis toujours les deux grandes orientations pour la maternelle : doit-elle être un lieu d’instruction préparant à la suite de la scolarité ou un lieu de développement et d’éveil intellectuel ? Si le récent projet de programme penche franchement pour la première option, cela n’a pas toujours été le cas, notamment chez Pauline Kergomard, la créatrice des écoles maternelles en 1882.

Cette grande figure historique de l’école française estimait d’ailleurs que la maternelle était un « mal nécessaire », que l’enfant doit prioritairement rester auprès de sa mère pour son « développement intellectuel ». Mais que si cela n’est pas possible, l’école maternelle nouvellement créée pouvait prendre le relais, mais sans jamais tomber dans l’instruction. Les conceptions ont évolué.

(...)

Une dernière « fake news » éducative : les périodes de vacances scolaires ne sont pas un héritage de la France agricole…

Il y a cette idée que les deux mois de vacances d’été auraient été calés sur le calendrier des travaux des champs : il n’en est rien. Ce rythme fut d’abord celui de l’enseignement secondaire avant d’être celui du primaire. Or, comme l’a bien montré l’historien Antoine Prost, le secondaire n’accueillait sous la IIIe République que 2 % à 3 % des enfants, les plus favorisés. S’ils ne participaient pas aux travaux agricoles, la seconde moitié de l’été était par contre un moment propice pour développer leurs réseaux de sociabilité à la campagne, notamment autour de la chasse… Une forme de nostalgie de la France rurale alimente sans doute cette contre-vérité.

Séverin Graveleau

Entretien complet à lire en cliquant ci-dessous

https://www.lemonde.fr/education/article/2021/04/06/claude-lelievre-les-debats-passionnes-sur-l-ecole-en-france-laissent-libre-cours-aux-images-d-epinal-et-aux-contre-verites_6075670_1473685.html?xtor=EPR-33281056-[education]-20210406-[_titre_1]

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Texas...

5 Avril 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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