Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vivement l'Ecole!

Éducation. 900 postes de professeurs des écoles en moins aux concours 2021

21 Mars 2021 , Rédigé par L'Humanité Publié dans #Education

Éducation. 900 postes de professeurs des écoles en moins aux concours 2021
Lire la suite

En Ile-de-France, les écoles en état de siège face à la circulation du Covid-19

21 Mars 2021 , Rédigé par L'Express Publié dans #Education

En Ile-de-France, les écoles en état de siège face à la circulation du Covid-19

Dans la région francilienne, environ 1% des tests salivaires réalisés sont positifs, le double du niveau national. Alors que les contaminations des enseignants sont en forte hausse, le système peine à tenir.

L'ennemi est à l'intérieur. Longtemps présentée comme une citadelle imprenable, l'école est de plus en plus touchée par la pandémie de Covid-19. Notamment en Ile-de-France où le taux d'incidence, qui dépasse les 400, ne cesse de progresser. Sandra*, enseignante dans une école du XIXe arrondissement de Paris, sent l'étreinte se resserrer, inexorablement. "Chaque matin je dois aller travailler la peur au ventre", confie-t-elle. Dans son établissement, cinq enseignants sont absents sur les sept qu'il compte habituellement. Tous sont positifs au SARS-CoV-2 ou cas contacts. Non loin de là, dans le XXe arrondissement, ce n'est pas moins de onze élèves qui ont contracté le virus dans une école maternelle...

(...)

Yohann Blavignat

Suite et fin en cliquant ci-dessous (Abonnés)

Lire la suite

"Comment la Finlande a-t-elle vaincu les "fake news" ?" - Par l'Ecole...

21 Mars 2021 , Rédigé par France Inter Publié dans #Education, #Médias

Ce que contient la loi française contre les "fake news"

On part en Finlande qui a trouvé la solution contre les FakeNews. Les Finlandais ont même une arme secrète : leurs enfants ! Alors qu’a priori ce sont eux qui sont le plus souvent victimes de la désinformation – le portable étant une prolongation d’eux-mêmes - ; la Finlande a trouvé le moyen d’en faire la solution.

Le tout mesuré par l’Union européenne dans un classement annuel d’éducation aux médias. La Finlande est largement en tête des 35 pays de l’enquête, alors que la France, par exemple, se classe misérablement entre la Slovénie et l’Espagne à la 15e place.

La recette est simple : éducation aux médias et ce depuis le plus jeune âge. C’est-à-dire à compter de six ans ! Depuis 2014, dans toutes les matières enseignées et à tous les âges, on apprend à critiquer les infos ou à repérer les mensonges.

La Russie pour bruyant voisin

L’annexion par la Russie de la Crimée a rappelé de très mauvais souvenirs aux Finlandais – qui ont gagné leur indépendance de Moscou en 1917 – mais surtout, la Finlande et l’Estonie – la république balte sœur – ont servi de banc d’essai à Moscou.

Attaques informatiques en règle, campagnes de désinformation et… multiplication des fake news : la Finlande était une cible de choix : elle n’est pas encore membre de l’OTAN mais se prépare à le devenir.

Donc, face à Moscou, Helsinki a dégainé le meilleur de son modèle social, à savoir l’éducation. Après tout, la Finlande est encore aujourd’hui en tête des pays de l’UE dans le classement PISA des systèmes éducatifs pour « la compréhension de la lecture ».

Bien nommer le problème

D’abord "fake news" est trop général et recoupe mal des réalités différentes : 

- il y a la mésinformation, c’est-à-dire la simple erreur factuelle ; 

- la désinformation, c’est-à-dire le mensonge délibéré pour nuire.

Mais aussi la malinformation ou le ragot qui peut être vrai mais qui est diffusé dans le seul but de blesser. Et puis il y a les travaux pratiques. En maths, par exemple, on décortique des stats pour montrer qu’elles peuvent être manipulées, en art on étudie l’utilisation des images et des vidéos, en histoire on s’attarde sur la propagande et ses conséquences et en littérature sur la polyphonie des mots.

Avant tout, les enfants adorent le côté "petit détective de l’info" que ce programme met en avant et il y a des résultats concrets : lorsqu’il s’est agi de vacciner contre le papillomavirus, les parents se sont montrés d’emblée réticents. Ce sont leurs filles qui les ont convaincus et cette campagne a été un vrai succès. L’arme secrète de Finlandais, l’éducation, a parfaitement joué son rôle.

Anthony Bellanger

Lire la suite

Sean Rowe...

20 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

Lire la suite

Coup de coeur... René Char... (Vidéo)

20 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Lire la suite

A lire... Une Histoire des inégalités, de l'âge de pierre au XXIe siècle - Walter Scheidel

20 Mars 2021 , Rédigé par Liberation Publié dans #Sociologie, #Inegalites, #Histoire

 

EXTRAITS

Dans une vaste enquête historique, le chercheur autrichien soutient que la réduction massive des privilèges ne peut se produire que dans des périodes extrêmes : guerre de masse, révolution, faillite de l’Etat ou pandémie. Faudra-t-il se résoudre à choisir entre la paix et l’égalité ?

Considérez-vous que l’actuelle pandémie est une manifestation du quatrième cavalier de l’apocalypse ?

Je ne le pense pas, notamment pour des raisons démographiques. Dans le passé, les grandes épidémies entraînaient une forte mortalité qui s’avère toujours propice à la réduction des inégalités. Le patrimoine des classes populaires se morcelle moins d’une génération à l’autre ; la force de travail devient plus rare, et elle est donc mieux payée, etc. Avec le Covid, il y aura cette fois-ci –et c’est heureux– proportionnellement moins de victimes, donc peu d’effets de ce type.

Nous savons aussi aujourd’hui mieux gérer les crises et maintenir une forme de statu quo social, politique et économique : les milliards d’euros et de dollars dépensés pour éviter une dépression économique majeure, les nouvelles technologies qui permettent de poursuivre le travail dans de nombreux secteurs, la science qui avance vite sur les vaccins et les traitements… Plus la stabilité est assurée, moins des bouleversements susceptibles de réduire les inégalités ont des chances de se produire. En fait, il se pourrait même que l’on ait un peu plus d’inégalités après la crise, car les personnes les plus aisées sont aussi les mieux protégées sur le plan sanitaire comme économique –celles qui peuvent télétravailler, qui ont une meilleure protection sociale, etc.– alors que les plus pauvres ne le sont pas.

L’effet de la crise sur les inégalités sera donc faible ?

Il y a une seconde hypothèse. Si la crise n’est pas aussi facilement gérée qu’on peut l’espérer aujourd’hui, si l’économie est plus endommagée que prévu, alors cela affectera les systèmes politiques, qui seront contraints de prendre des mesures de réduction des inégalités afin de limiter l’ampleur des mouvements de contestation sociale susceptibles de naître de la crise. Je ne pense pas que cela arrivera, mais c’est une possibilité.

Jusqu’à activer d’autres cavaliers de l’apocalypse, comme l’effondrement de l’Etat ou certaines révolutions ?

Ce n’est pas impossible, puisque certains Etats sont faibles, notamment en Afrique subsaharienne ou au Moyen-Orient. Ce risque vaut pour la pandémie, mais aussi pour le changement climatique et la destruction des écosystèmes qui pourraient entraîner des guerres, des mouvements révolutionnaires, des effondrements d’Etats, comme on a pu le voir en Syrie et au Yémen ces dernières années. Il y a donc un potentiel dans les décennies à venir pour que cela se produise et que ces chocs réduisent les inégalités. Mais sans doute pas en Occident où les Etats restent solides.

Votre enquête historique remonte au Néolithique. L’actuel creusement des inégalités répond-il aux mêmes logiques qu’à l’époque ?

Si l’on s’en tient aux fondamentaux, oui. Et justement, le fait d’étudier les inégalités à des époques et dans des territoires variés montre que les mêmes schémas se reproduisent. Lorsqu’apparaissent les systèmes de production agricole avec la mise en place de l’agriculture et de l’élevage, on observe une appropriation de la terre, la constitution de droits de propriété et de succession. Alors, vous évoluez inévitablement vers une société marquée par des inégalités. Les structures du pouvoir politique –rappelons que les premiers Etats naissent au Néolithique– tendent souvent à renforcer ces disparités sur le temps long. Seuls les chocs violents que constituent les quatre cavaliers de l’apocalypse sont susceptibles de s’opposer à l’ancrage de plus en plus fort des inégalités.

(...)

Une autre règle semble se détacher de vos analyses : plus un système politique et social vieillit, plus les inégalités augmentent.

Oui, car cette stabilité permet aux élites une bonne maîtrise des mécanismes de contrôle du pouvoir. Elles parviennent à surmonter de nombreuses instabilités et à transmettre leurs privilèges à la génération suivante. Cela entretient et renforce les inégalités. C’est pourquoi on observe un retour des inégalités depuis quelques décennies, après une période égalisatrice à la suite des guerres mondiales. Les bouleversements de la première moitié du XXe siècle se sont estompés. Nous avons acquis une plus grande stabilité, mais aussi une plus grande inégalité.

Pourtant, les contestations sont nombreuses, que l’on pense au mouvement Occupy, aux gilets jaunes, etc.

Ces mouvements ne changent rien, parce qu’ils ne sont pas si violents. Le mouvement des 99% aux Etats-Unis, les gilets jaunes en France, ou les mobilisations en Grèce après les mesures d’austérité de 2008 n’ont rien à voir avec une guerre civile ou une révolution. Il faut se souvenir qu’aujourd’hui, les gouvernements ont aussi beaucoup plus de moyens, que ce soit avec la police ou les technologies de surveillance, pour garder le contrôle de la situation. Cela complique la possibilité pour des mouvements vraiment transformateurs d’émerger, notamment dans les pays riches. Il faut aussi ajouter d’autres facteurs, comme le vieillissement de la population des pays riches, qui contribue à diminuer le potentiel de violence.

Il nous faut donc choisir entre paix et égalité ?

S’il fallait s’en tenir à une phrase, je crois que c’est ce que je dirais ! Mais nous pouvons aussi refuser l’alternative. Et dans ce cas, il va nous falloir inventer des moyens non violents et efficaces de réduire les inégalités. Ce n’est pas impossible, mais l’histoire ne nous aide pas à le faire. Il va nous falloir être bien plus créatif que nous ne le sommes, car c’est une tâche beaucoup plus difficile que ce qu’on aime parfois à penser. Mais cela ne veut pas dire que nous ne devrions pas essayer.

Thibaut Sardier

Lire la suite

Demi-jauge en lycée ne signifie pas demi-classe...

20 Mars 2021 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Demi-jauge en lycée ne signifie pas demi-classe...

Jeudi soir, Jean Castex a annoncé que les lycées des départements confinés resteraient ouverts en «mode hybride». Mais cela ne signifie pas pour autant que les élèves auront cours seulement en demi-groupe. Explications.

Jeudi soir, Jean Castex a annoncé une ribambelle de nouvelles restrictions pour seize départements. Les établissements scolaires, a-t-il dit d’emblée, resteront ouverts, même si «les lycées basculeront tous en demi-jauge». Le commun des mortels a compris que, désormais, les élèves des lycées concernés auraient donc cours seulement en demi-groupe, pour éviter les contaminations. En fait, non. C’est plus compliqué que ça

La demi-jauge s’entend à l’échelle de la classe… ou de l’établissement ?

C’était un détail d’importance que le Premier ministre n’a pas précisé jeudi soir. La règle de la demi-jauge s’applique à l’échelle de l’établissement et non pas dans chaque classe. Le ministère de l’Education l’a confirmé à Libération ce matin. Concrètement, cela veut dire que, dans un même lycée, certains pourront continuer à avoir cours en classe entière, à 100 %… tandis que d’autres élèves seront assignés à un rythme d’une semaine sur deux, un jour sur deux voire moins pour respecter la demi-jauge. Chaque établissement est libre de s’organiser comme il l’entend. Une direction de lycée pourra donc très bien décider de garder les classes prépa à 100 % en présentiel, et renvoyer à la maison les secondes et les premières. Depuis ce matin, le téléphone de Philippe Vincent, le secrétaire du SNPDEN (le syndicat des chefs d’établissement) sonne sans arrêt. «Les collègues de prépas sont les plus inquiets. Ils n’ont qu’une peur, c’est d’arrêter le 100%. A quelques encablures des concours, cela aurait été une catastrophe. Je les ai rassurés : les prépas pourront continuer comme avant.»

Qu’est-ce que cela va changer par rapport à aujourd’hui ?

Difficile à dire. Le Premier ministre rappelait jeudi soir que les deux tiers des lycées en France (et une partie des collèges) fonctionnent déjà depuis novembre «en mode hybride». C’est vrai, même si le terme «hybride» est flou : dans certains lycées, c’est 60% de l’effectif qui est dans les murs, quand d’autres tournent autour de 80%…

La règle des 50% dans les départements concernés aura forcément un impact, mais difficile de l’évaluer. Cela va raviver encore plus les dilemmes cornéliens des équipes pédagogiques, et donc les sources de tension. Du type : faut-il privilégier la venue des élèves de seconde qui sont les plus susceptibles de décrocher ? Ou, au contraire, faire en sorte que les terminales soient en cours au maximum parce qu’ils ont un bac à préparer ? «Les choix vont encore varier d’un établissement à l’autre, en fonction des équipes. La direction ne peut pas décider seule, ce n’est pas tenable. Il faut aussi tenir compte de la pression des parents, qui joue beaucoup», explique Philippe Vincent. Pression qui va dans les deux sens, selon lui : entre ceux qui s’inquiètent que les règles sanitaires soient bien respectées et ceux qui stressent pour la réussite de leurs enfants avec «la crainte que ce soit un jour sur deux de vacances».

La question de l’inégalité de traitement entre les élèves se pose-t-elle ?

Cette question se pose en réalité depuis novembre, au moment où le ministre a laissé les établissements s’organiser comme ils le souhaitent. Avec des stratégies diverses, donc, faisant passer parfois au second plan l’aspect sanitaire. Si, dans sa communication, le ministre de l’Education insiste sur la continuité pédagogique, sur le terrain, profs et élèves le savent depuis le début : le distanciel ne remplace pas le présentiel. «La progression n’est pas du tout la même. Travailler en demi-groupe peut permettre de renforcer des acquis, mais on n’avance pas aussi vite dans le programme avec un cours sur deux, ce n’est pas vrai. Et c’est bien un cours sur deux, car les professeurs ne peuvent pas faire double journée», rappelait ce matin un personnel de direction d’un lycée parisien.

La semaine dernière, des lycéens d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), avec qui nous discutions, faisaient part de ce sentiment d’être pénalisés. «De base, on sait très bien qu’on doit travailler plus que les lycéens qui sont dans de bonnes conditions. Mais là, avec la moitié des cours depuis novembre, alors que d’autres ont cours tout le temps, c’est même pas la peine.» Philippe Vincent, du SNPDEN, plaide depuis des mois pour que le sujet soit sur la table du ministre. «On a enfin obtenu que l’administration centrale ouvre des groupes de travail sur ces inégalités, et sur leur traitement. C’est aussi cela qui se joue : il faut que, à la rentrée, on en tienne compte.»

Marie Piquemal

Lire la suite

Des dizaines de musées vous ouvrent les yeux... Wherevart...

20 Mars 2021 , Rédigé par LCI Publié dans #Art

Des dizaines de musées vous ouvrent les yeux... Wherevart...

Wherevart est un site qui permet d'accéder à plus d'une centaine de musées partout dans le monde. Derrière cette idée se trouvent trois Français. Au départ, ces derniers ont créé un studio spécialisé dans les tournages de visites virtuelles dans les musées avec des caméras 3D et ont vendu leur technologie à différentes institutions. Mais ils ont également décidé d'agréger des lieux culturels dans les quatre coins de la planète et de proposer Wherevart. C'est le premier confinement qui a donné l'impulsion à ce site lancé en janvier dernier. Le but est d'allécher les gens afin de les inciter à visiter les lieux culturels. Que peut-on découvrir sur Wherevart ?

Cliquer ci-dessous

Lire la suite

Jean-Michel Blanquer - "précariser, diviser, surveiller. Et punir, bien sûr."

20 Mars 2021 , Rédigé par Blog Mediapart Publié dans #Education

Épier et contrôler – La ligne de mire

EXTRAITS

Le rêve panoptique de Jean-Michel Blanquer

Jean-Michel Blanquer se fout du réel. Il soumet sans relâche celui-ci à ses propres désirs. Sa dernière leçon : déconnecter des outils scientifiques de leur utilité réelle pour en faire des objets de raisonnement creux et stérile. Sa stratégie pour imposer cette vision à l'école : précariser, diviser, surveiller. Et punir, bien sûr.

Le réel n'a aucune prise sur notre ministre. Le fait que celui-là contredise en permanence celui-ci n'a absolument aucune importance. 

Ainsi, en ce vendredi 19 mars 2021, Jean-Michel était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM-TV, chaîne qui a, depuis de nombreux mois remplacé tous les canaux de communication officiels. Et le moins que l'on puisse dire, après le visionnage de la séquence en question, est que la communication du ministre n'a absolument aucune différence avec sa politique. Il applique à soi-même ce qu'il préconise pour une large part d'élèves de ce pays. On analysant son discours on peut donc se faire une image de ce que deviendra la société si on continue d'appliquer ses méthodes miraculeuses : une sorte d'idiocratie où le capital s'imagine prospérer sans entraves. 

Pour faire entrer pleinement l'école dans le 21ème siècle, le ministre exige qu'on se recentre sur les fondamentaux, à savoir : "lire, écrire, compter et respecter autrui". Cela suffirait, d'après lui, à former des "citoyens éclairés de demain". Tout le reste serait superflu et ces 4 domaines se suffiraient à eux-mêmes. Or, il me semble, à moins que je ne sois pas encore pleinement entré dans ce siècle, que la lecture et les mathématiques sont des outils pour la compréhension du monde qui nous entoure et que des outils, quels qu'ils soient, doivent être utilisés à bon escient et de façon réfléchie. 

Prenons un tournevis. De toute évidence il s'agit d'un outil tout à fait commun. On peut très bien acquérir la technique du vissage mais encore faut-il qu'on sache à quel moment faire appel à cet outil. Imaginons maintenant une étagère qui devient bancale et qui, de toute évidence aurait besoin d'un coup de revissage. Naturellement, nous devrons nous munir du fameux tournevis, se rappeler de la non moins fameuse technique de vissage, et ainsi résoudre ce problème assez banal.

Que dirait-on d'une personne, appelons-le Jean-Eustache (1), qui, étant en possession d'un tournevis et ayant par le passé acquis la technique du vissage, ne pense pourtant pas à utiliser cet outil et cette technique pour résoudre ce problème d'étagère? Et même : quand on lui suggère d'utiliser le tournevis, il ne considère pas notre suggestion comme pertinente. En gros : "Pourquoi me parlez-vous de tournevis alors que j'ai des vis à resserrer?" Il y a de fortes chances qu'on considère Jean-Eustache comme ayant un manque de logique.

M Blanquer, qui a acquis un certain nombre de compétences mathématiques, entretient avec celles-ci un rapport  qui est similaire à celui que Jean-Eustache entretient avec son tournevis et sa technique de vissage. En effet, lorsque M Bourdin questionne M Blanquer sur les résultats des tests concernant le Covid-19 effectués dans les écoles il s'en suit un échange qui nous rappellera certainement le précédent paragraphe :

- Que donnent ces résultats?

- Ces résultats nous donnent un taux de contamination en moyenne d'environ 0,5%

- C'est à dire 500 pour 100 000.

- Ça fait ça fait zéro cinq oui ça fait cinq ça fait cinq pour mille, zéro cinq pour cent ça fait cinq pour mille

- Ça fait 500 pour 100 000.

- Ça fait donc 500 pour 100 000 on peut (rire, bras qui mime une courbe de proportionnalité, preuve que les compétences mathématiques fondamentales sont acquises)

C'est au-dessus du taux d'incidence.

 (simultanément avec le journaliste) Cinq mille pour un million (rire devant sans doute signifier que la proportionnalité est une compétence qu'il maîtrise parfaitement et qu'il trouve, du coup, évidente)

-  C'est au-dessus du taux d'incidence.

- Oui mais c'est c'est tout à fait euh normal.

-  Ça veut dire que le virus circule dans les écoles. Et largement.

(...)

Il a fallu donc que M Bourdin change de registre et qu'il formule explicitement le problème pour que le ministre daigne feindre d'avoir compris. Donc : "Ça veut dire que le virus circule dans les écoles. Et largement."

A ce moment-là, on se dit que le ministre est coincé et qu'il devra bien se mettre à raisonner en lien avec la réalité. Mais ce serait encore une fois mésestimer ses capacités de raisonnement étanche au réel. Voici ce qu'il nous dit :

"Les enfants qui sont contaminés, la plupart du temps quand on remonte la chaîne de contamination, c'est pas du tout à l'école qu'ils se sont contaminés, ils se sont contaminés en famille. C'est plutôt qu'ils peuvent éventuellement contaminer à l'école quand ils arrivent de leur famille."

Concernant la première phrase, cela fait des mois que les enseignants demandent sur quelles études se base le ministre pour tenir de telles affirmations. Puis la deuxième phrase vient tout simplement démentir la première en affirmant que les enfants "peuvent contaminer à l'école".

S'ils contaminent à l'école c'est bien la preuve que d'autres enfants sont contaminés à l'école. 

Ce que fait le ministre dans cet exercice où il excelle, c'est du raisonnement dans le vide. Il raisonne mais se refuse d'en tirer un quelconque enseignement réel. Il utilise des compétences mathématiques, la technologie des laboratoires, en feignant que tout ceci n'a aucun rapport avec le lieu, les personnes et les conditions de travail ou d'études de ces dernières. Les résultats des tests n'auraient aucun lien avec la réalité de la situation sanitaire. 

(...)

Ainsi, nous pouvons apercevoir les contours de l'école rêvée par M Blanquer : rabougrie et centrée sur les fondamentaux, n'offrant plus aucune possibilité de fournir aux élèves des outils d'émancipation effective, réservant comme unique perspective pour les enseignants la possibilité de surveiller leurs propres collègues, plaire à l'hiérarchie et gravir quelques échelons minables pour obtenir une reconnaissance symbolique censée compenser la perte du pouvoir d'achat. Censée aussi compenser la perte du statut de concepteur et d'expert en didactique et pédagogie. Car bien entendu, les fameuses bonnes pratiques seront livrées clés USB en main par des logiciels et l'intelligence artificielle.

(...)

Jadran Svrdlin

Billet complet à lire en cliquant ci-dessous

Lire la suite

Covid - Cela ne choque personne que l'incidence soit plus élevée à l'école qu'en population?

19 Mars 2021 , Rédigé par Yahoo actualités Publié dans #Education

Covid - Cela ne choque personne que l'incidence soit plus élevée à l'école qu'en population?

Alors que 16 départements sont de nouveau confinés et que le taux d'incidence bondit chez les plus jeunes, enseignants et médecins s'inquiètent de l'absence de mesures pour l'école.

Reprise des cours de sport dans les gymnases, demi-jauge imposée dans les lycées des 16 départements confinés et... c'est tout. Les quelques annonces de Jean Castex sur l'école ont laissé dubitatifs enseignants et scientifiques, qui estiment que l'école est la "grande oubliée" des mesures du Premier ministre pour lutter contre la troisième vague.

"Le gouvernement présente des mesures pour freiner l'épidémie, parle de troisième vague, mais ne renforce pas le protocole sanitaire dans les écoles. Il y a une totale contradiction entre les paroles et les actes, qui sont inexistants", déplore Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du syndicat SNES-FSU qui dénonce la sourde oreille du gouvernement aux demandes du personnel de l'Education nationale.

"Incidence plus élevée à l'école qu'en population"

D'autant que le virus circule activement dans les écoles. Selon les dernières données publiées par Santé Publique France, il n'y a jamais eu autant de cas de Covid-19 ayant été en lien avec le milieu scolaire que la semaine dernière. Près de 12 500 cas ont été relevés la semaine passée soit un doublement par rapport à la semaine précédente. Ce vendredi matin, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, a annoncé sur BFMTV un taux de contamination de 0,5% à l'école après les premiers résultats de la campagne de tests salivaires menée à l'école.

"Le ministre annonce un taux d'incidence de 500 pour 100 000 habitants, mais aucune mesure pour freiner l'épidémie à l'école. Cela ne semble pas le choquer que l'incidence soit plus élevée à l'école qu'en population", déplore Eric Billy, chercheur en immuno-oncologie à Strasbourg, qui rappelle que des solutions sont à disposition des autorités depuis plusieurs mois.

La question épineuse des cantines

À titre de comparaison, en France, le taux d'incidence se situe entre 250 et 300 cas par habitants ces derniers jours. En Île -de France, région confinée, le taux d'incidence approche les 450, et dépasse les 500 en Seine-Saint-Denis. "Le taux d'incidence à l'école est supérieur à celui des régions confinées mais aucune mesure n'est prise pour autant", remarque Eric Billy, également membre fondateur du collectif Du Côté de la science.

Parmi les pistes pour améliorer ce protocole, évoquées depuis plusieurs mois : l'installation de capteurs de CO2 dans les classes, ou de purificateurs d'air pour les cas où l'aération des pièces est difficile, ou encore l'amélioration de la situation dans les cantines, une demande répétée depuis la rentrée scolaire par syndicats et scientifiques.

Au point que le 14 mars, Jean-Michel Blanquer reconnait dans Le Parisien que les cantines sont "le maillon faible de la vie scolaire", et envisage une fermeture. "Une nouvelle fois, il n'ont qu'une vision ouverture / fermeture, et ne pensent pas à l'amélioration des protocoles. La cantine est importante pour de nombreuses familles, il faut la sécuriser", martèle Sophie Vénétitay.

"Castex a parlé des cantines d'entreprise, mais rien sur les cantines scolaires"

Lors de l'annonce du confinement de 16 départements, Jean Castex a annoncé le renforcement du protocole dans les cantines d'entreprise. "Il a parlé des cantines d'entreprise, mais rien sur les cantines scolaires, on ne comprend pas. On fait des propositions depuis des mois pour réorganiser les cantines, mais ce n'est jamais pris en compte" déplore la secrétaire générale adjointe du syndicat SNES FSU. La dernière étude de l’Institut Pasteur du 17 décembre révèle que les repas et les moments de convivialité jouent un rôle principal dans les contaminations.

Autre annonce de Jean Castex, la possibilité de reprendre les cours de sport dans les gymnases, c'est-à-dire dans un lieu clos et sans masque, alors que l'étude de l'institut Pasteur rappelle que les contaminations se déroulent principalement en lieu clos.

Laisser circuler le virus à l'école ? "Un très mauvais pari"

"Avec l'ouverture des gymnases, l'absence de mesures plus fortes en classe on a l'impression que le gouvernement veut accélérer la circulation du virus dans les écoles pour atteindre une immunité. Mais cela met en danger les parents, puisque les enfants vont ramener le virus à ma maison", redoute Elise, parent d’élève et cofondatrice du collectif Ecole et familles oubliées.

Un sentiment partagé par Eric Billy. "Si l'idée est d'obtenir une immunisation collective par l’infection des enfants pour compléter la vaccination, c'est un très mauvais pari. On voit qu'en réanimation ce sont des personnes plus jeunes, qui ont l'âge d'avoir des enfants à l'école, ce ne sont plus les grands-parents", met en garde Eric Billy, alors que les enseignants réclament d'être considérés comme prioritaires pour la vaccination, et que les livraisons massives de doses de Pfizer en avril pourraient permettre un élargissement à certaines populations. En Allemagne et dans certains États américains, les enseignants du primaire notamment sont considérés comme prioritaires.

Lire la suite
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>