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Vivement l'Ecole!

Coup de coeur... Roger Nimier...

24 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Histoire d'un amour - Roger Nimier - Folio - Site Folio

Les lourds chariots sortaient de la nuit, les boeufs pataugeaient et une jeune fille, pâle comme la mort, fixait les brouillards qui encombraient le ciel, comme une autre boue. Le convoi gravit la petite colline couverte d'arbres, le chemin tourna. On aperçut les eaux du Danube. C'était Nikopol.

La jeune fille sauta de son siège et, précédant la colonne, entra dans une rue endormie. Ça et là, des toiles militaires, des caisses à moitié pourries de l'aigle d'Autriche. Un soldat qui portait sur sa capote de toile l'écusson de l'infanterie de marine, apparut. Il agitait le canon de son fusil de gauche à droite. Il reconnut sans doute le fanion de la Croix-Rouge, car il s'écarta. On entendit deux coups de feu qui venait du fleuve.

Le convoi reprit sa marche et s'arrêta devant une sorte de marché, à moitié couvert d'un toit de chaume.

Roger Nimier - Histoire d'un amour

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Blanquer - Des chiffres et des fables...

24 Mars 2021 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Blanquer - Des chiffres et des fables...
Blanquer - Des chiffres et des fables...

Des chiffres et des fables

Par Sy. C.

«Blanquer a menti sur les tests salivaires, ce n'est pas normal !» Stanislas Guerini, cité ce matin par le Canard enchaîné, était remonté hier, à l'occasion du petit-déjeuner des dirigeants de la majorité. Le boss de LREM est comme nous tous : étonné de voir Jean-Michel Blanquer jongler avec les chiffres du Covid à l'école, quitte à dire un peu n'importe quoi. Sur les tests salivaires opérés en primaire, par exemple, le ministre de l'Education nationale semble peu rigoureux et peu précis. Et souvent, chiffres varient, comme l'a montré le grand bazar des chiffres de contamination à l’école...

Vendredi dernier sur BFMTV, Blanquer a ainsi parlé de 150 000 tests salivaires effectués dans le primaire la semaine précédente - du 8 au 14 mars. Selon le Point, le nombre de tests réalisés était en fait de 73 400, les 150 000 correspondant plutôt à un objectif. «Le ministère avait prévu un certain nombre de tests. 70, 80% des parents ont accepté que leur enfant soit prélevé. Et c'est ce chiffre que donne le ministre : le nombre de papiers signés par les parents. Ça ne veut pas dire du tout que les tests ont été réalisés», expliquait vendredi sur LCP la journaliste Géraldine Woessner.

150 000 = 300 000

Il y a donc une ambiguïté savamment entretenue entre objectif et réalité. Dimanche, sur LCI, Blanquer avançait le chiffre de 300 000 tests par semaine dans le primaire, présenté d'abord comme un but à atteindre avant de devenir une opération accomplie. «Lors de la semaine dernière [du 15 au 19 mars], on a proposé 300 000 tests salivaires. J'attends encore les retombées mais je pense qu'on en aura fait aux alentours de 250 000», indiquait le ministre de l'Education nationale. Mais le lendemain selon le Canard, à l'occasion de la réunion hebdomadaire des ministres, il assurait à son N+1 Jean Castex que 150 000 tests salivaires avaient été effectués la semaine dernière dans le primaire. 

Le même jour, à l'occasion d'un déplacement dans une école élémentaire de l'Aisne, il se félicitait d'une «montée en puissance» des tests salivaires. «A l'école primaire, on est à 300 000 tests par semaine», affirmait Blanquer devant les journalistes. Tiens, les mêmes 300 000 que le ministre avait présentés comme un objectif début mars... Une nouvelle preuve qu'on peut faire dire n'importe quoi aux chiffres, surtout quand on veut dire n'importe quoi. 

Libération - ChezPol - @chez_pol

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Générations désenchantées ? - Jeunes et démocratie

24 Mars 2021 , Rédigé par La Documentation Française Publié dans #Education

Générations désenchantées ? - Jeunes et démocratie

 

Paris, le 23 mars 2020. L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, publie un nouvel ouvrage aux éditions La Documentation française : « Générations désenchantées ? Jeunes et démocratie ». Co-écrit par des professeurs et des politologues, il interroge la nature de la relation entre les nouvelles générations et la vie politique, dans un contexte de fragilisation apparente de la confiance des jeunes dans leurs institutions démocratiques (abstention, défiance à l’égard du personnel politique, affaiblissement des allégeances partisanes…).

 

À partir des résultats de la dernière enquête européenne Valeurs (European Values Survey [EVS]) conduite en 2018, les chercheurs et chercheuses invitent à poser un regard plus nuancé sur la question de l’érosion démocratique venant des nouvelles générations. Les dix chapitres du livre attestent plutôt d’aspirations nouvelles chez les plus jeunes pour une démocratie plus directe et davantage tournée vers des valeurs d’égalité et de justice globale.

 

Abordant à la fois la question des inégalités entre jeunes et leurs effets sur la polarisation des valeurs politiques, économiques et sociales, la participation politique et le rapport aux institutions, ou encore le sentiment d’appartenance locale, nationale, européenne et supranationale, ce livre montre combien les nouvelles générations (et celles qui les ont précédées) oscillent entre désenchantement politique et ré-enchantement démocratique. Nombre de citoyens qui émergent témoignent ainsi d’aspirations nouvelles vers plus d’horizontalité, en réaffirmant avec vigueur un désir de participer plus directement au débat public.

 


Sommaire

 

Introduction - Le plus bel âge pour la démocratie française ?

 

Première partie - Inégalités entre jeunes et polarisation des valeurs

Chapitre 1 : Des jeunes et des inégalités

Chapitre 2 : Les valeurs économiques et sociales des jeunes : plus interventionnistes, plus altruistes

Chapitre 3 : Individualisation ou valeurs traditionnelles ? Idéal familial, libéralisme des mœurs et valeurs de tolérance

Chapitre 4 : Une jeunesse moins « ouverte » que par le passé sur les questions touchant aux immigrés et aux minorités ?

 

Deuxième partie - Participation politique, démocratie et rapport aux institutions

Chapitre 5 : Les jeunes Français sont-ils moins attachés à la démocratie que les autres ?  Une exploration des déterminants du soutien aux alternatives non démocratiques

Chapitre 6 : Ni pires, ni meilleurs… différents ! Comment la citoyenneté évolue parmi les jeunes

Chapitre 7 : Trop apathiques ou trop remuants ? Générations et participation politique

Chapitre 8 : « Tout est chaos ? » Prendre position en politique dans les années Macron

 

Troisième partie - Sentiment d’appartenance locale, nationale, européenne et supranationale

Chapitre 9 : Entre cosmopolitisme et fierté nationale : des sentiments d’appartenance hybrides

Chapitre 10 : Les jeunes Français et l’Union européenne : une relation contrariée

Présentation des auteurs et autrices

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La littérature pour réparer le monde

24 Mars 2021 , Rédigé par France Culture Publié dans #Littérature

L’écriture comme thérapeutique, comme clinique du monde social, ou comme instrument de développement personnel, la littérature contemporaine se veut désormais non une fin en soi, mais un dispositif destiné à opérer sur les consciences et les cœurs.

L’idée d’une fonction réparatrice de l’écriture et de la lecture, la promesse d’une littérature qui guérirait, qui soignerait, qui aiderait, qui sauverait, ou du moins, qui "ferait du bien" a fait retour dans une littérature française contemporaine. Celle-ci a l’ambition de prendre soin du moi, mais aussi des individus fragiles, des oubliés de la grande histoire, des communautés ravagées, de nos démocraties inquiètes, en offrant à chacun la possibilité d’inventer sa propre forme de vie. C’est sur cette transformation de la  littérature au XXIe siècle que nous voudrions réfléchir.

Tout de même la littérature est une affaire sérieuse, pour un pays, elle est, au bout du compte, son visage. Louis Aragon

 

Une rencontre enregistrée en octobre 2019, dans le cadre du Forum du CNRS organisé à la Cité de sciences et de l'industrie à l'occasion de ses 80 ans.

Alexandre Gefen, chercheur en lettre

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Etre élève pauvre en milieu rural...

24 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Education

La vallee de la scie a pourville par Claude Monet sur artnet

La vallée de la Scie à Pourville - Claude Monet

 

                                Des conséquences de toutes les pauvretés en milieu rural...

 

Professeur pendant trente-six ans dans le même collège rural en Pays de Caux (Seine-Maritime, quelque part entre Rouen et Dieppe, sur les bords de la vallée de la Scie), j'ai pu observer les ravages provoqués par les pauvretés de toutes sortes, pauvretés alourdies par le fait qu'elles naissent et se développent en milieu rural :

 

  • pauvreté financière;

  • pauvreté intellectuelle;

  • pauvreté des ambitions. (Comment être ambitieux quand il y a si peu à ambitionner);

  • pauvreté des situations familiales (Mères isolées ; divorces difficiles);

  • pauvreté des moyens de divertissements (A peine 10% des enfants du collège partent en vacances)

 

On parle souvent et à juste titre des difficultés des enfants des cités. Beaucoup moins souvent de celles des élèves en milieu rural. Elles sont certes d'un autre ordre mais mériteraient une attention plus soutenue. 

 

Ce tableau très noir n'est évidemment pas le seul. Il existe un tableau blanc. Avec des élèves et des familles heureuses. Mais la croissance des « grandes misères » doit nous inquiéter. Leur gravité et leur durée également. La pandémie survenue en 2020 ne faisant qu'aggraver une situation très difficile pour beaucoup. Tout enseignant ne peut ignorer, lorsqu'il est dans sa classe, qu'il a face à lui des élèves évidemment, mais toutes et tous porteurs d'un vécu social, bagage léger pour certains, extraordinairement lourd pour d'autres. Aucun professeur ne peut ignorer cela sous peine de passer à coté d'une réalité qui vit pourtant chaque jour sous ses yeux et que les « enfants/pré-adolescents » ne cherchent même plus à cacher.

 

Sans verser dans la compassion, il est néanmoins criant d'évidence que lorsqu'on est pauvre, quelle que soit cette pauvreté qui n'est pas circonscrite à la misère financière (on peut être riche et « pauvre »...), l'effort demandé à l'élève pour s'élever est souvent surhumain. Contrairement à des idées reçues et véhiculées par confort ou par lâcheté, l’École est certes un havre de paix, de transmissions de savoirs et de savoirs-faire, mais elle n'est pas, par je-ne-sais quel enchantement, dispensée des malheurs qui frappent celles et ceux dont nous partageons les journées.

 

Il nous faut donc repenser la pauvreté, repenser nos manières d'y répondre, cette pauvreté aux mille visages qui frappe des filles et des garçons auxquels on demande l'excellence sans se soucier parfois des obstacles invisibles, cachés, tus dans un lourd silence qui rendent l'objectif absolument inaccessible.

 

Alors ils deviennent des « mauvais élèves ». Et s'ils étaient déjà en difficultés, c'est la double peine qui les attend au sortir des conseils de classe : pauvres chez eux et pauvres en classe, pauvres partout.

 

Pourtant -et je me pose souvent la question- le « mauvais élève » n'est-il pas tout simplement un bon élève laissé à lui-même, depuis la maternelle ? Les seules explications culturelles à la pauvreté sont très éloignées de la réalité. Très insuffisantes en tout cas.

 

Si seulement on pouvait comprendre vite, très vite et très tôt, que beaucoup de « mauvais » élèves le seraient moins si l'institution les aidait, ainsi que leurs parents, à prendre les bonnes décisions, à faire les bons choix, à saisir les bonnes opportunités, à s'engager dans la bonne orientation.

 

Hélas, ces bonnes décisions, ces bons choix, ces bonnes opportunités, ces bonnes orientations semblent encore trop souvent réservés à ceux qui ont échappé -et heureusement pour eux!- aux pauvretés accablantes, qu'elles soient sociales, morales, intellectuelles ou toutes à la fois !

 

Christophe Chartreux

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Covid-19 : les écoles au bord de l’implosion… et menacées de fermeture

24 Mars 2021 , Rédigé par Europe 1 Publié dans #Education

Covid-19 : les écoles au bord de l’implosion… et menacées de fermeture

La pression sanitaire dans les établissements scolaires ne faiblit pas, notamment en Île-de-France et dans les Hauts-de-France, où les chiffres de suivi de l'épidémie de Covid-19 atteignent chez les plus jeunes des niveaux inédits. Les professionnels réclament de nouvelles mesures et le gouvernement envisage même à mots couverts une fermeture.

ENQUÊTE

Malgré le contexte épidémique, maintenir les écoles ouvertes reste une priorité pour le gouvernement. Mais ces dernières semaines, les cas positifs au Covid-19 et les fermetures de classe se sont multipliés, notamment dans une grande partie des 16 départements replacés sous confinement. Sur le terrain, les enseignants et les soignants en milieu scolaire se disent exténués. Dans les coulisses de l'exécutif, on s'inquiète d’une dégradation plus importante de la situation, une dégradation qui forcerait à durcir encore un peu plus le ton, et pourquoi pas, désormais, en fermant les écoles.

Une forte augmentation des contaminations chez les plus jeunes

Sur les deux dernières semaines en Île-de-France, l'incidence a doublé chez les moins de 10 ans, passant de 129 à 275 cas positifs pour 100.000 habitants. La situation est aussi inquiétante dans les Hauts-de-France, avec une incidence qui passe de 138 à 258 en un mois. Ces niveaux n'avaient encore jamais été mesurés chez les plus jeunes dans ces deux régions sous surveillance. 

À ce stade, le ministère de l'Education nationale refuse de donner les résultats académie par académie des tests salivaires déployés en maternelle et en primaire. Le ministre Jean-Michel Blanquer a toutefois indiqué que nationalement le taux de positivité des tests pratiqués était de 0,5%. Mais selon des données de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France, dont Europe 1 a pu prendre connaissance, ce taux est presque trois fois supérieur dans la région francilienne : 1,37 %. 

Des données potentiellement sous-estimées dans les collèges et les lycées

Les chiffres d'incidence interpellent aussi chez les 10-19 ans, c'est-à-dire chez les collégiens et les lycéens. Car là, on approche de la barre des 500 cas pour 100.000 adolescents dans les Hauts-de-France, tandis que l'Île-de-France affiche une incidence de 673 cas pour 100.000 adolescents. Et ces chiffres sont potentiellement sous-estimés, car les tests salivaires n'ont pas encore été déployés dans les collèges et les lycées ; seuls les tests antigéniques avec prélèvement nasal y sont proposés, mais seulement 10% des élèves accepteraient de s'y soumettre. 

Dans l'ensemble, les données de suivi de l'épidémie chez les moins de 20 ans en Île-de-France et dans les Hauts-de-France sont bien au-delà de la moyenne nationale, même si les cas positifs chez les plus jeunes augmentent partout en France. Au total, 2.000 classes ont été fermées la semaine dernière, un chiffre multiplié par quatre depuis le début du mois.

Sur le terrain, des infirmiers scolaires sous pression

"Tous les jours on a au moins un ou deux élèves suspicieux Covid. On l’isole et il va se faire tester. On est obligé de condamner l’infirmerie 15 minutes, on aère tout, on désinfecte", témoigne auprès d'Europe 1 Laurent, infirmier scolaire au Lycée Voillaume à Aulnay-Sous-Bois. Dans cet établissement de 2.400 élèves, les deux infirmiers scolaires sont débordés. "On a plein de nouveaux cas. Il faut que je fasse des mails pour annoncer aux familles que les classes sont fermées." 

Une situation qui s'ajoute à la gestion des problèmes du quotidien : les petites blessures, les maux de tête, mais aussi la détresse psychologique des élèves, car certains ont perdu des proches et peuvent avoir des pensées suicidaires, rapporte Laurent. "Je sais qu’en rentrant à la maison j’ai besoin d’une bonne heure avant de reparler de choses qui sont de l’ordre de la banalité, parce que c’est de plus en plus compliqué…"

Privilégier un fonctionnement par demi-groupes

"Il vaudrait mieux prendre des mesures de freinage maintenant plutôt que d'attendre encore plusieurs semaines", observe au micro d'Europe 1 l'épidémiologiste Dominique Costagliola. À ses yeux, il est urgent de dédoubler toutes les classes, alors que dans les départements confinés seuls les lycées sont contraints à un système de demi-jauge. "Il est préférable de couper les classes en deux, ce qui implique d'avoir des locaux supplémentaires. Si toute la classe est là pendant une semaine et pas celle d'après, l'impact n'est pas le même que si les élèves viennent chaque jour, mais seulement réunis par demi-groupes", explique-t-elle.

"Il faudrait du moins que des mesures soient prises pour le collège", insiste Raphaël, un professeur de collège en Seine-Saint-Denis, également interrogé par Europe 1 sous couvert d'anonymat. "En France, on n'a pas de tables individuelles, c'est-à-dire que les élèves partagent une table double et donc, forcément, ils sont contraints de se toucher. Il n'y a aucune distanciation qui peut être mise en place en l'absence de demi-groupes, puisque je rappelle que le ministre s'est opposé à une mise en place de ce système manière généralisée sur le long terme", observe-t-il.

Dans les couloirs du gouvernement, l'hypothèse d'une fermeture

Pour l'instant, l'exécutif reste les yeux rivés sur les secteurs les plus inquiétants, dont les hôpitaux et les établissements scolaires. "Pour début avril, les projections ne sont pas bonnes", nous confie un conseiller. En haut lieu, on évoque discrètement l'obligation de fermer les écoles, ce qui pourrait être un premier désaveu à la stratégie du "freiner sans enfermer" prônée par le Premier ministre Jean Castex.

Europe 1
Par Anne Le Gall, Virginie Riva, Joanna Chabas, Michaël Darmon et Romain David
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Coronavirus : Faut-il supprimer le grand oral du bac cette année ?

24 Mars 2021 , Rédigé par 20 Minutes Publié dans #Education

Comment vaincre sa peur de parler italien ? - Mordus d'Italie

Plusieurs syndicats demandent que cette nouvelle épreuve, prévue fin juin, n’ait pas lieu, faute d’une préparation suffisante des lycéens.

  • Des syndicats comme le Snes-FSU, le SE-Unsa ou le Snalc demandent l’annulation du grand oral, prévu fin juin pour les candidats au nouveau bac.
  • Ils estiment que les élèves n’y seront pas bien préparés dans ce contexte de classe en demi-jauge.
  • Mais pour l’heure, Jean-Michel Blanquer y tient mordicus.

L’épreuve star de la réforme du bac verra-t-elle bien le jour en 2021 ? Cela ne semble plus si sûr en raison de l’aggravation de la situation sanitaire liée au coronavirus. Plusieurs syndicats, à l’instar du Snes-FSU, de SE-Unsa ou du Snalc demandent l’annulation du grand oral, prévu fin juin pour les candidats. « L’inaugurer dans ce contexte ne serait pas raisonnable. Il faut y renoncer pour redonner de la sérénité aux élèves et aux enseignants », suggère ainsi Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa. Le sujet sera d’ailleurs abordé mardi matin lors d’une réunion entre le ministère et les organisations syndicales sur les mesures sanitaires dans l’Education.

Pour l’heure, Jean-Michel Blanquer ne semble pas prêt à annuler cette épreuve emblématique de son nouveau bac. « La situation sanitaire devrait être normalement plus détendue en juin », a-t-il déclaré récemment dans une interview au  Parisien. « Donc, logiquement, le bac de Français pour les élèves de première, les épreuves de philosophie et le nouveau grand oral se tiendront dans les conditions normales du contrôle terminal », a-t-il ajouté. Interrogé par 20 Minutes, son entourage précise « qu’à ce stade, c’est toujours sa position ».

« Le système de demi-classe va encore plus impacter la préparation des élèves »

La donne a pourtant changé la semaine dernière, avec le reconfinement régional annoncé par le gouvernement, qui a imposé aux lycées des 16 départements concernés de ne plus accepter en classe qu’un élève sur deux. Ce qui va compliquer encore plus la préparation de cette épreuve, comme l’explique Sophie Vénétitay, la secrétaire générale adjointe du SNES-FSU : « Le système de demi-classe va encore plus impacter la préparation des élèves. Sachant qu’elle était déjà difficile avant. Car selon les textes, elle devait démarrer dès la classe de 1re, ce qui a été impossible avec le premier confinement l’an dernier ».

Un retard à l’allumage qui s’est prolongé après la rentrée, selon la syndicaliste : « Les enseignants n’ont été formés à cette nouvelle épreuve qu’à partir de novembre. On a perdu du temps ». Stéphane Crochet est du même avis : « Les enseignants ont d’abord été focalisés sur la préparation des épreuves de spécialités, qui devaient avoir lieu entre le 15 et le 17 mars, avant qu’elles ne soient annulées le 21 janvier. Et depuis, ils ont du mal à trouver du temps pour travailler en équipe sur ce sujet et sont plus préoccupés par l’objectif de boucler leur programme dans un contexte pédagogique difficile ».

« Ça ne s’apprend pas en trois mois, c’est impossible »

Autre souci, selon Sophie Vénétitay : « La rupture d’égalité dans la préparation de cette épreuve. Car dès novembre, certains lycées ont organisé des cours à distance pour une partie des élèves, alors que des lycées privés ont préféré maintenir les cours en présentiel à 100 % pour ne léser personne. » La partie de l’épreuve, qui consiste en une discussion à propos du projet d’orientation de l’élève, pose aussi question selon Stéphane Crochet : « Le moral des lycéens est en berne actuellement et leur confiance en eux est mise à mal. Ce n’est pas idéal pour réussir une prestation orale. Nombre d’entre eux ont déjà beaucoup de mal à se projeter l’année suivante, donc parler de leur projet à plus long terme va s’avérer difficile, voire douloureux. »

Du côté des lycéens, le compte à rebours avant l’épreuve est également vécu difficilement : « Un oral se prépare afin d’acquérir des qualités rhétoriques. Ça ne s’apprend pas en trois mois, c’est impossible », témoigne ainsi Clara, en Terminale à Versailles. « Les cours à distance ne permettent pas de travailler correctement les deux questions de spécialités sur lesquelles nous serons interrogés le jour J », ajoute-t-elle. Et l’enseignement hybride (à la fois en présentiel et à distance) « a entraîné pour beaucoup des lacunes et un grand retard sur les programmes de leurs spécialités », affirme-t-elle.

« On sent bien que c’est le dernier totem du bac Blanquer »

Et bien que le grand oral ait fait couler beaucoup d’encre même avant la pandémie, il semble encore mal appréhendé par les élèves : « Nous ne savons pas qui seront les jurys, nous ne savons pas comment doit être la forme de la présentation. Et nous ne savons pas si l’épreuve aura lieu avec ou sans le masque », insiste Clara. Un flou également souligné par Sophie Vénétitay : « Les modalités pratiques ne sont toujours pas connues. Car aucun protocole sanitaire n’a été défini. »

Reste à savoir si le ministre entendra ces arguments. Sophie Vénétitay n’en est pas certaine : « On sent bien que c’est le dernier totem du bac Blanquer auquel le ministre s’accroche ». Les syndicats s’accordent sur le fait que si annulation de l’épreuve il y a, il faut que la décision tombe vite. « Non seulement pour déstresser les élèves, mais aussi parce qu’il faudra changer les coefficients des matières dans lesquelles les candidats seront évalués », précise Stéphane Crochet.

Delphine Bancaud

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Vilde Frang joue Mozart, Schubert, Bartok...

23 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Emil Cioran...

23 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Dans ces instants, quand nous résonnons dans l’espace et que l’espace résonne en nous, dans ces moments de torrent sonore, de possession intégrale du monde, je ne peux que me demander pourquoi je ne suis pas l’univers. Personne n’a éprouvé avec une folle et incomparable intensité le sentiment musical de l’existence, s’il n’a pas été pris du désir de cette exclusivité absolue, s’il n’a pas fait preuve d’un impérialisme métaphysique irrémédiable, en désirant abolir les frontières qui séparent le monde du moi.

(...)

La liberté est un joug trop lourd pour la nuque de l'homme. Même pris d'une terreur sauvage, il est plus assuré que sur les chemins de la liberté. Bien qu'il la considère comme la valeur positive par excellence, la liberté n'a jamais cessé de lui présenter son revers négatif. La route infaillible de la débâcle est la liberté. L'homme est trop faible et trop petit pour l'infini de la liberté, de sorte qu'elle devient un infini négatif. Face à l'absence de borne, l'homme perd les siennes. La liberté est un principe éthique d'essence démoniaque. Le paradoxe est insoluble.

La liberté est trop grande et nous sommes trop petits. Qui, parmi les hommes, l'a méritée ? L'homme aime la liberté, mais il la craint.

Emil Cioran – Le livre des leurres

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Debout les damnés de la terre, destins de communards (20h35/Arte/23 mars)

23 Mars 2021 , Rédigé par France Culture Publié dans #Histoire

La Commune de Paris est une insurrection populaire durant laquelle se sont révélées des personnalités diverses. Parmi elles, des populations jusque-là exclues de la scène politique dont des femmes et des étrangers. Qui sont les communards et qu'ont-ils apportés à la démocratie ?

Victorine Brocher, Eugène Varlin, Marguerite Tinayre, Lucien Henry, Zéphirin Camélinat, ouvriers et ouvrières, artistes, infirmières, barricadières, responsables politiques ou militaires, journalistes, syndicalistes, français ou étrangers : ils et elles sont des milliers à avoir pris part à l'insurrection de la Commune de Paris en 1871. Que leurs noms soient devenus célèbres ou restés anonymes, qu’ils aient péri dans les massacres de la semaine sanglante ou poursuivi des engagements politiques, la Commune a profondément marqué leur vie.

150 ans après ces événements, plusieurs travaux d’histoire font revenir jusqu’à nous le souvenir de celles et ceux qui ont fait la Commune et rendent hommage à ces destins bouleversés. Les damnés de la Commune, film d’animation de Raphaël Meyssan réalisé entièrement à partir de gravures d’époques, nous fait traverser la Commune de Paris à travers les yeux de Victorine Brocher, brancardière du bataillon des enfants perdus, tandis que paraît le Maitron des communards, La Commune de Paris 1871. Les acteurs, l’événement, les lieux, somme impressionnante regroupant des centaines de notices biographiques.
Qui étaient les communards ? Où retrouver la mémoire de ces vies prises dans l’histoire ? Et comment ces milliers de destins ont-ils été marqués par la Commune ?

Avec Raphaël Meyssan, graphiste et auteur du roman graphique en 3 volumes Les Damnés de la Commune (Éditions Delcourt, 2017,2019) dont il a réalisé une adaptation audiovisuelle diffusée sur Arte pour les 150 ans de la Commune de Paris le 23 mars 2021. 

Et Jean-Louis Robert, professeur émérite d'histoire à l’Université Paris 1, spécialiste de l'histoire sociale contemporaine, ancien directeur du Centre d’histoire sociale du XXe siècle, président d’honneur des Amies et Amis de la Commune. Il est également président de l’association des Amis du Maitron. Il a dirigé Le Paris de la Commune - 1871 (Belin, 2015) et, avec Claude Pennetier, Édouard Vaillant, de la Commune à l’Internationale (1840-1815) (L'Harmattan, 2016). Jean-Louis Robert est conseillé historique du film de Raphaël Meyssan Les damnés de la commune et co-auteur du scénario de la bande dessinée Rouges estampes, une enquête pendant la commune de Paris (Éditions Steinkis, 2021).

Avec nous aussi, Michel Cordillot, professeur émérite à l'Université de Paris.  Il est le coordinateur du nouveau volume du Maitron, La Commune de Paris 1871. Les acteurs, l'événement, les lieux (Éditions de l'atelier, 2021) et auteur d'Aux origines du socialisme moderne : la première Internationale, la Commune de Paris, l'exil (Éditions de l'atelier, 2010), d'Eugène Varlin, internationaliste et communard (Spartacus Éditions, 2016).

Xavier Mauduit

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