Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vivement l'Ecole!

Écoles ouvertes par temps de Covid, "une exception française" controversée...

18 Mars 2021 , Rédigé par France 24 Publié dans #Education

Écoles ouvertes par temps de Covid, "une exception française" controversée...

EXTRAITS

Il y a un an, la France était confinée pour freiner la pandémie de Covid-19. Les écoles avaient été fermées sur tout le territoire national. Depuis, les établissements ont rouvert, contrairement aux décisions prises dans d'autres États européens et malgré un nouveau rebond de la pandémie. Une décision qui interroge les professionnels de santé et de l'éducation.

Avec une hausse des infections au Covid-19, un variant britannique plus contagieux et des unités de soins intensifs débordées, les rumeurs autour d'un troisième confinement en France vont bon train, notamment en ce qui concerne l'Île-de-France. Le président Emmanuel Macron et son gouvernement ne sont toutefois pas encore prêts à franchir une ligne rouge : la fermeture des écoles.

"Dans les comparaisons, n'oublions pas ce qui marche et fait notre fierté : aucun pays de l'Union européenne n'a autant laissé les écoles ouvertes que la France", a ainsi tweeté, dimanche, Clément Beaune, le secrétaire d'État chargé des affaires européennes. La France a fermé ses écoles pendant 9,7 semaines au total, selon des chiffres de l'Unesco. En comparaison, l'Allemagne a fermé les siennes pendant 23,6, le Royaume-Uni 25,9, l'Italie 30 semaines. De l'autre côté de l'Atlantique, les élèves américains ont été privés de cours en présentiel pendant 43,1 semaines, tandis que les Canadiens sont restés à la maison durant 36,7 semaines.

(...)

Une ouverture "au mépris de la santé du personnel et des familles"

Guislaine David, porte-parole du SNUipp-FSU, le premier syndicat du premier degré, estime-t-elle aussi que les affirmations de Jean-Michel Blanquer sont absurdes "dans une classe, ils sont entre 25 et 30. Dans une famille, ils ne sont jamais entre 25 et 30. Ce n'est pas possible. C'est un fait indéniable. Ce n'est pas possible que ça circule plus dans les familles que dans les écoles", a-t-elle estimé auprès de France 24.

"Comme le ministre considère que le virus ne circule pas dans les écoles, il n'a pas mis en place de protocole qui permette de protéger tout le monde. Et là on voit actuellement, une explosion des cas dans nos écoles", a-t-elle insisté. Selon les derniers chiffres recueillis par le SNUipp-FSU, les cas d'infections ont augmenté de 134 % au cours de la dernière semaine chez des élèves et de 125,3 % chez le personnel avec la fermeture de 833 classes (une augmentation de 64 %).

Guislaine David considère également que minimiser le risque d'infection chez les enfants et la récente campagne de tests salivaires ont découragé les parents de faire tester leurs progénitures. "La volonté de notre gouvernement a toujours été de laisser les écoles ouvertes dans un but purement économique. C'est-à-dire que lorsque les enfants sont à l'école, les parents peuvent travailler", résume-t-elle.

D'autres s'interrogent aussi sur le choix de garder les classes ouvertes en présence de cas contact. "Si un enfant est atteint par le Covid-19 dans une classe et qu'il s'agit du variant brésilien, l'enseignant sera considéré comme cas contact parce que c'est un variant qui est problématique. Pour les autres cas, l'enseignant n'est jamais considéré comme cas contact, alors qu'on sait que dans nos classes, l'enseignant est toujours proche des élèves", s'étonne Guislaine David.

"Pendant dix jours on a eu un protocole qui disait que dès qu'il y a un cas de Covid, on ferme la classe et l'enseignant est cas contact. Et dix jours plus tard on nous dit, oh la la, attendez, variant anglais, il faut trois cas, variant brésilien un cas", décrit-elle. "C'est compliqué parce que le temps qu'ils soient testés, qu'on sache que c'est un variant différent. Il peut se passer quinze jours, entre le moment où il y a un cas dans une classe et le temps où on se rend compte qu'il y a plusieurs cas en fait et que l'on va fermer la classe". Le variant britannique représente désormais 67 % des infections dans la population française de 0 à 19 ans.

"L'objectif primordial du gouvernement est de ne pas fermer les écoles et les classes, mais au mépris de la santé du personnel et des familles", insiste Guislaine David. Le syndicat SNUipp-FSU ne souhaite pas une fermeture totale des établissements, mais milite pour une fermeture des classes dès qu'il y a une première infection confirmée : "Il vaut mieux qu'il y ait une fermeture de classe pendant quinze jours que soixante-dix élèves de contaminés et une propagation du virus au sein des familles. "On met en avant la santé".

(...)

Article traduit de l'anglais par Stéphanie Trouillard - Pour lire l'article dans sa version originale, cliquez ici

Suite et fin en cliquant ci-dessous

Lire la suite

Covid-19 : les enseignants contraints de payer le reste à charge de leurs tests salivaires

18 Mars 2021 , Rédigé par France Info Publié dans #Education

Isolation à 1 euro - Tous les détails du dispositif de l'État

Les professeurs vont devoir débourser un euro symbolique pour chacun de leur test salivaire. "Ce n'est pas pour la somme, mais c'est pour ce que cela renvoie comme image de la relation avec notre employeur", regrette une enseignante.

Les enseignants vont devoir payer le reste à charge de leurs tests salivaires déployés à l'école pour lutter contre la propagation de l'épidémie de Covid-19, révèle france info jeudi 18 mars.

Ces tests salivaires, présentés par le ministre de l'Éducation nationale comme l'outil majeur pour maintenir les écoles ouvertes, seront gratuits pour les enfants. Les enseignants peuvent en bénéficier à l'occasion du passage des équipes des laboratoires dans les établissements. Mais ils devront débourser un euro, soit le reste à charge appliqué par l'Assurance maladie. Cette somme sera prélevée sur leur prochain remboursement des frais médicaux. "Pour les personnels, une participation forfaitaire d'un euro sera appliquée automatiquement par la CPAM, par prélèvement sur le prochain acte remboursé", peut on ainsi lire dans une note d'information.

"Un euro symbolique"

Pour les principaux syndicats enseignants, cette participation est "déplacée et malvenue", au moment où l'Éducation nationale fait de ces tests un pilier de sa stratégie. L'objectif du ministère est de réaliser 300 000 tests par semaine"C'est un euro symbolique, ce n'est pas tellement pour la somme", confie à franceinfo Sarah, une professeure des écoles dans l'ouest de la France. "Mais c'est pour ce que cela renvoie comme image de la relation de notre employeur avec nous."

"On a trouvé que c'était un peu la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Si on se fait tester en ville, on ne paye rien, mais sur le lieu de travail, il faut débourser un euro."

Sarah, une enseignante à france info

Le ministère de l'Éducation nationale assure qu'il recherche une solution. Mais il explique qu'il n'a pas vraiment la main. C'est le code de la Sécurité sociale qui s'applique. Le test salivaire est assimilé à un acte de biologie médicale et est donc soumis au prélèvement d'un euro, comme pour tous les assurés de plus de 18 ans. Ce prélèvement concerne donc également les élèves majeurs.

 

Alexis Morel

Lire la suite

Jakub Józef Orliński (et Natalia Kawalek) chante(nt) Handel...

17 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

Lire la suite

Coup de coeur... Luis Sepulveda...

17 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

 

Assis sur les bonbonnes de gaz, le dentiste et le vieux regardaient couler le fleuve. De temps en temps, ils se passaient la bouteille de Frontera et fumaient des cigares à feuilles dures, les seuls qui résistaient à l’humidité.

- Merde alors, Antonio José Bolivar, tu lui as cloué le bec. Je ne te connaissais pas ce talent de détective. Tu l’as humilié devant tout le monde, et il ne l’a pas volé. J’espère qu’un de ces jours les Jivaros lui enverront un dard.

- Sa femme le tuera. Elle fait des provisions de haine, mais elle n’en a pas encore assez. Ces choses-là demandent du temps.

- Écoute, j’avais complètement oublié, avec cette saloperie de mort : je t’ai apporté deux livres.

Les yeux du vieux s’allumèrent.

- D’amour ?

Le dentiste fit signe que oui.

Antonio José Bolivar Proaño lisait des romans d’amour et le dentiste le ravitaillait en livres à chacun de ses passages.

- Ils sont tristes ?

- À pleurer, certifia le dentiste.

- Avec des gens qui s’aiment pour de bon ?

- Comme personne ne s’est jamais aimé.

- Et qui souffrent beaucoup ?

- J’ai bien cru que je ne pourrais pas le supporter.

À vrai dire, le docteur Rubicondo Loachamín ne lisait pas les romans.

Quand le vieux lui avait demandé de lui rendre ce service, en lui indiquant clairement ses préférences pour les souffrances, les amours désespérées et les fins heureuses, le dentiste avait senti que la tâche serait rude.

Il avait peur de se rendre ridicule en entrant dans une librairie de Guayaquil pour demander : « Donnez-moi un roman d’amour bien triste, avec des souffrances terribles et un Happy End… ». On le prendrait sûrement pour une vieille tante. Et puis il avait trouvé une solution inespérée dans un bordel du port.

Le dentiste aimait les négresses, d’abord parce qu’elles étaient capables de dire des choses à remettre sur pied un boxeur KO, et ensuite parce qu’elles ne transpiraient pas en faisant l’amour.

Un soir qu’il s’embêtait avec Josefina, une fille d’Esmeraldas à la peau lisse et sèche comme le cuir d’un tambour, il avait vu un lot de livres rangés sur la commode.

-Tu lis ? avait-il demandé.

- Oui, mais lentement.

- Et quels sont tes livres préférés ?

- Les romans d’amour, avait répondu Josefina. Elle avait les mêmes goûts qu’Antonio José Bolivar.

A dater de cette soirée, Josefina avait fait alterner ses devoirs de dame de compagnie et ses talents de critique littéraire. Tous les six mois, elle sélectionnait deux romans particulièrement riches en souffrances indicibles. Et plus tard, Antonio José Bolivar Proaño les lisait dans la solitude de sa cabane face au Nangaritza.

Le vieux prit les deux livres, examina les couvertures, et déclara qu’ils lui plaisaient. Pendant ce temps, on hissait la caisse à bord et le maire surveillait la manœuvre. En voyant le dentiste, il lui dépêcha un homme.

- Le maire vous fait dire de ne pas oublier les taxes.

Le dentiste lui tendit les billets déjà tout préparés, en ajoutant :

- Quelle idée. Dis-lui que je suis un bon citoyen.

L’homme retourna auprès du maire. Le gros prit les billets, les fit disparaître dans sa poche et salua le dentiste en levant la main à la hauteur de son front.

- J’en ai plein le dos, moi, de ses taxes commenta le vieux.

- Des morsures de rien du tout. Les gouvernements vivent des coups de dents qu’ils donnent aux citoyens. Et encore, nous, on a affaire à un petit roquet.

Ils fumèrent et burent encore en regardant couler l’éternité verte du fleuve.

- Antonio José Bolivar, je te vois pensif. Dis-moi ce qui te tracasse.

- Vous aviez raison. Cette affaire ne me plaît pas. Je suis sur que la Limace médite une battue et qu’elle va faire appel à moi. Vous avez vu la blessure ? Pour un simple coup de patte. L’animal est grand, et les griffes doivent mesurer cinq centimètres. Une bête pareille, même affaiblie par la faim, elle doit être sacrément vigoureuse. Et puis les pluies arrivent. Les traces s’effacent et la faim les rend plus intelligents.

- Tu peux refuser de participer à la chasse. Tu es vieux, pour des courses pareilles.

- Ne croyez pas ça. Des fois, j’ai même envie de me remarier. Un de ces jours, je vous ferai peut-être la surprise de vous demander d’être mon témoin.

- Entre nous, quel âge tu as, Antonio José Bolivar ?

- De toute manière, ça fait trop . Soixante ans, d’après les papiers, mais il faut tenir compte que je marchais déjà quand on m’a inscrit, alors disons que je vais plutôt sur mes soixante-dix.

La cloche du Sucre qui annonçait le départ précipita leurs adieux.

Le vieux resta sur le quai jusqu’à ce que le bateau disparaisse, happé par une boucle du fleuve. Puis il décida qu’il n’adresserait plus la parole à personne de la journée : il ôta son dentier, l’enveloppa dans son mouchoir et, serrant les livres sur sa poitrine, se dirigea vers sa cabane.

 

Luis Sepulveda - Les vieux qui lisaient des romans d'amour

Lire la suite

Combat ordinaire d’une enseignante précaire

17 Mars 2021 , Rédigé par Mediapart Publié dans #Education

Combat ordinaire d’une enseignante précaire

Professeure précaire d'Ile de France, j'ai comme contractuelle été appelée à remplacer des professeurs vulnérables en pleine crise sanitaire. J'ai vu mon contrat s'interrompre en février dans l'opacité la plus totale comme 5000 autres personnes. Aujourd’hui nos contrats sont renouvelés. Je suis estomaquée de la façon dont s’organise cette grande Institution qu’est l’Éducation Nationale. Témoignage.

Je fais partie des 5000 contractuels employés par l’Éducation Nationale pour la « brigade Covid » mise en place du 5 janvier au 12 février 2021.

Comme tous les vacataires, nous avons été engagés seulement sur cette période, et souvent pour des remplacements longs, car les enseignants remplacés font partie des personnes vulnérables Covid.

Reprendre une classe, qui en était à son troisième ou quatrième remplaçant, n’a pas été chose facile. Il a fallu établir un lien avec ces élèves déstabilisés par la situation depuis la rentrée. Il a fallu jauger les différents niveaux, s’adapter, etc.

Cette brigade a bénéficié de 10h de formation en distanciel, formation loin d’être complète et faite dans l’urgence. Pour mon cas on m’a mise du jour au lendemain dans une REP+ avec un dispositif ULIS. Je n’avais pas fait de choix en ce sens et n’ai jamais travaillé avec des personnes en situation de handicap.

Je me suis très bien adaptée vue mon expérience professionnelle antérieure et ma grande adaptabilité. L’équipe pédagogique et l’équipe ASH m’ont superbement accueillie et le contact avec les élèves a de suite pris ainsi qu’avec les parents d’élèves et l’enseignante remplacée.

Un climat agréable s’est instauré avec beaucoup de travail, d’installations en classe et une part d’improvisation. Nous avons pu rattraper un peu le retard pris depuis tout ce temps et j’ai pu enfin voir le niveau de chacun au bout de cette période. Oui, car il est sans dire qu’en ULIS c’est du cas par cas et ce n’est pas tous les jours facile.

Je n’ai pas été visité durant cette période mais j’ai demandé des RDV auprès d’un conseiller pédagogique de circonscription. J’ai donc eu le droit à un entretien et j’attendais le prochain avec empressement.

(...)

L’incompréhension totale, l’injustice et la tristesse m’ont envahie.

Les élèves sont laissés en carafe, les parents d’élèves ne peuvent pas aller au travail, les équipes sur place doivent jongler avec des élèves ULIS à dispatcher dans des classes, moi je pleure dans mon canapé car je ne peux rien faire à part attendre une solution pour mes élèves qui comptaient sur moi. « C’est dégueulasse ! » C’est tout ce que j’avais à dire ce jour-là…

Ce n’est pas la première fois que je suis déçue par l’Éducation Nationale mais j’espère toujours qu’un miracle va arriver.

Je connais bien ce petit monde car j’ai fait mes études il y a bientôt 20 ans pour être Professeure des Écoles. J’ai passé le concours il y a 15 ans presque et ce, 2 fois de suite. J’étais déjà halluciné de voir comment on embauche les professeurs des écoles et de la formation dans les IUFM.

N’ayant pas été promue, j’ai décidé de continuer ma route dans les écoles mais pas de cette façon. Je suis donc devenue animatrice pédagogique et formatrice. Car la pédagogie depuis toujours c’est ce qui me motive et m’anime et j’avais bien compris après ces 2 années que ce n’était pas ça qui primait dans l’Institution.

J’ai pu récolter pas mal de témoignages d’enseignants durant cette époque ce qui me confortait dans mon choix de ne pas avoir insisté dans cette voie. Le mal être des enseignants est plus que présent, un ras le bol se fait ressentir très souvent. Pas d’écoute des supérieurs, des obligations pédagogiques fondées sur on ne sait quoi, des changements inopportuns à tout va, des salaires décevants, etc, etc… La liste est longue et peu glorieuse.

(...)

Et finalement, qu’attendions nous tous ?

L’enveloppe ministérielle pour tout débloquer. Et pourquoi seulement maintenant ? Peut-être parce que c’est la fin des vacances scolaires de la dernière zone ? Une large économie faite au dépend de l’humain.

Voilà, ils n’ont tout de même pas réussi à me faire baisser les bras, et je continuerai à me battre pour les élèves, les équipes pédagogiques qui vivent ça au quotidien, les parents d’élèves, les autres acteurs qu’on a tendance à oublier : ASH, maîtres E et G, ATSEM, psychologues scolaires, infirmières scolaire et tant d’autres.

Hauts les cœurs !

Lire la suite

Enquête ouverte contre le syndicat Avenir lycéen, considéré comme proche de Blanquer

17 Mars 2021 , Rédigé par L'Obs Publié dans #Education

Enquête ouverte contre le syndicat Avenir lycéen, considéré comme proche de Blanquer

EXTRAIT

Le syndicat lycéen est accusé d’avoir dilapidé des subventions publiques et d’être téléguidé par le ministère de l’Education nationale pour soutenir les réformes du gouvernement.

Le parquet de Paris enquête depuis le 1er décembre sur des soupçons de « détournement de biens publics » dans l’utilisation des subventions accordées à l’organisation lycéenne Avenir lycéen, a indiqué ce mardi 16 mars une source proche du dossier à l’AFP.

Ce syndicat proche du gouvernement a été accusé à l’automne, dans des enquêtes de Mediapart et « Libération », ainsi que par l’opposition, d’avoir dilapidé des subventions publiques et d’être téléguidé par le ministère de l’Education nationale pour soutenir les réformes du gouvernement.

Selon cette source proche du dossier, l’enquête se penche principalement sur le premier volet de ces accusations, c’est-à-dire éclaircir l’usage fait des subventions accordées. L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la direction régionale de la police judiciaire.

Des subventions parties en frais de bouche et hôtels de luxe

Mediapart avait affirmé mi-novembre qu’Avenir lycéen, créé fin 2018 et qui défend des positions pro-gouvernementales, aurait dépensé une bonne partie des 65 000 euros de subventions reçues en 2019 en frais de bouche, déplacements et autres dépenses dans des bars et hôtels de luxe.

Au lendemain de la parution de l’article de Mediapart, Avenir lycéen avait réagi sur Twitter en dénonçant des « faits non avérés » imputés aux « mandatures précédentes », et annoncé la démission de huit de ses dirigeants. « Dans ce contexte, il ne nous est plus possible de représenter au mieux les intérêts de tous les lycéens », avaient-ils écrit.

« Libération » avait ensuite assuré que cette structure « a germé Rue de Grenelle, dans l’entourage proche de Jean-Michel Blanquer, pour servir la communication du ministre, et surtout rompre tout dialogue avec les syndicats lycéens » opposés à ses réformes, notamment celle du bac.

(...)

Article complet à lire en cliquant ci-dessous

Lire la suite

La domination scolaire des filles : un effet en trompe-l’œil

17 Mars 2021 , Rédigé par The Conversation Publié dans #Education

La domination scolaire des filles : un effet en trompe-l’œil

EXTRAITS

Certains indicateurs utilisés par l’OCDE – comme les meilleures notes obtenues par les filles en classe ou le nombre supérieur de femmes diplômées par rapport aux hommes à la sortie de l’enseignement supérieur – suggèrent une domination scolaire féminine dans les pays occidentaux, de l’école primaire à l’université.

Ce constat n’est pas récent, il est fait depuis plus d’une trentaine d’années. Dès lors, comment expliquer que les femmes continuent de faire l’expérience d’une discrimination à la fois horizontale et verticale ?

En effet, bien que surreprésentées dans les domaines des sciences humaines et sociales (SHS), dans l’éducation et la santé, les femmes demeurent sous-représentées dans les sciences, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques et l’informatique (STIM), considérées comme les filières les plus prestigieuses et menant aux carrières les plus rémunératrices selon le Forum Économique Mondial en 2019 ; c’est ce que l’on appelle la discrimination horizontale.

En outre, majoritaires et plus diplômées que les hommes de la Licence jusqu’au Master, elles sont minoritaires à partir du Doctorat, et ce, même dans certaines filières de SHS (discrimination verticale). De tels constats surprennent au regard de la supposée domination scolaire des filles.

(...)

Mais alors, comment promouvoir plus d’égalité ? À la place de cette socialisation genrée, la société en général, et l’enseignement supérieur en particulier, devraient davantage promouvoir les valeurs d’altruisme, de tolérance, de coopération. En effet, dans les études citées ci-dessus, nous avons montré que renforcer ces valeurs réduit les écarts d’ambition entre les femmes et les hommes une fois arrivés à l’âge adulte en augmentant celle des femmes sans réduire celle des hommes.

Attention, toutefois : l’altruisme, la tolérance, l’esprit de coopération ne doivent pas seulement servir à donner une bonne image de soi mais doivent être perçus comme un gage de réussite future, des caractéristiques qui permettent d’être sélectionné·e, recruté.e., mieux rémunéré·e mais aussi de progresser dans sa carrière.

Article complet à lire en cliquant ci-dessous

Lire la suite

Stevie Wonder...

16 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

Lire la suite

Coup de coeur... Eugène Ionesco... (+ vidéo/1978)

16 Mars 2021 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

M. SMITH : Je vais vous en dire une, à mon tour : « Le Serpent et le renard. » Une fois, un serpent s'approchant d'un renard lui dit : « Il me semble que je vous connais! » Le renard lui répondit : « Moi aussi. » « Alors, dit le serpent, donnez-moi de l'argent. » « Un renard ne donne pas d'argent », répondit le rusé animal qui, pour s'échapper, sauta dans une vallée profonde pleine de fraisiers et de miel de poule. Le serpent l'y attendait déjà, en riant d'un rire méphistophélique. Le renard sortit son couteau en hurlant : « Je vais t'apprendre à vivre! », puis s'enfuit, en tournant le dos. Il n'eut pas de chance. Le serpent fut plus vif. D'un coup de poing bien choisi, il frappa le renard en plein front, qui se brisa en mille morceaux, tout en s'écriant : « Non! Non! Quatre fois non! Je ne suis pas ta fille. »

 

Mme MARTIN : C'est intéressant.

 

Mme SMITH : C'est pas mal.

 

M. MARTIN (il serre la main à M. Smith) : Mes félicitations.

 

LE POMPIER, jaloux : Pas fameuse. Et puis, je la connaissais.

 

Eugène Ionesco - La cantatrice chauve

Lire la suite

Quand les diplomates parlaient français

16 Mars 2021 , Rédigé par France Culture Publié dans #Histoire

Quand les diplomates parlaient français - Ép. 2/4 - La langue française,  une histoire politique

Le premier traité international rédigé exclusivement en français date de 1714. Signé à Rastatt, il met fin à la guerre de Succession d'Espagne. Dès lors, le français est la langue diplomatique en Europe jusqu'à la Conférence de Paris en 1919. Comment expliquer ce choix puis son abandon ?

« Nos pauvres Bas-Bretons, à ce que je viens d’apprendre, s’attroupent quarante, cinquante par les champs ; et dès qu’ils voient les soldats, ils se jettent à genoux, et disent mea culpa : c’est le seul mot de français qu’ils sachent », commente Madame de Sévigné à propos de la révolte des Bonnets rouges en 1675. Cette réalité de la pratique du français en France au XVIIe siècle est d’autant plus étonnante pour nous qu’elle en côtoie une autre : c’est à cette époque que les princes et les ambassadeurs européens commencent à utiliser le français lors de leurs échanges diplomatiques. Les raisons de cet essor de la langue de Louis XIV sont nombreuses : démographiques d’abord, car la France est très peuplée ; économiques, car elle représente un marché intéressant pour les Hollandais, les Italiens ou les Suisses ; religieuses, car une grande communauté huguenote s’est dispersée en Europe où elle a répandu l’usage du français.

Cette adoption du français à l’échelle européenne ne s’est pourtant pas faite en un jour et les réticences des monarques voisins sont nombreuses. Comment la langue s’est-elle imposée peu à peu à l’oral et à l’écrit ? Quelles compétences linguistiques exige-t-on du personnel des ambassades ? Parle-t-on la même langue suivant les occasions - représentation officielle, négociation en cours, correspondances privées ou encore rédaction d’un traité ? Et surtout, quand l’anglais commence-t-il à apparaître comme un concurrent sérieux à l’hégémonie française ? 

Avec Lucien Bély, historien moderniste, professeur d'histoire moderne à Sorbonne Université, spécialiste des relations internationales. Il est notamment l'auteur de « L’usage diplomatique de la langue française, instrument de la puissance ? », Linguistic and Cultural Foreign Policies of European State, 18th – 20th Centuries, sous la direction de Karène Sanchez-Summerer and Willem Frijhoff (Amsterdam UP, 2017), L’art de la paix en Europe. Naissance de la diplomatie moderne, XVIe-XVIIIe siècle (Presses Universitaires de France, 2007). Il a contribué aux ouvrages dans Le siècle de Louis XIV sous la direction de Jean-Christian Petitfils (Perrin, 2017) et Pour l’histoire des relations internationales sous la direction de Robert Frank (Presses Universitaires de France, 2012).

Xavier Mauduit

Lire la suite
<< < 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 > >>