Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Vivement l'Ecole!

Chers amis...

30 Octobre 2020 , Rédigé par christophe Publié dans #Divers

Chers amis,

les congés de Toussaint prenant fin, demain sera consacré à la conduite d'une voiture me ramenant vers la Normandie, vers le vent et les goélands... 

Un retour...

A très vite... 

CC

Lire la suite

Frazey Ford...

30 Octobre 2020 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

Lire la suite

Coup de coeur... Daniel Mendelsohn...

30 Octobre 2020 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Depuis cette petite ville, les rares survivants devaient, après la guerre, se répandre dans toutes les directions, vers de lointaines parties du monde – des lieux qui, quinze ans plus tôt à peine, leur auraient paru improbables, voire absurdes comme destinations, et plus encore comme lieux de vie : Copenhague, Tachkent, Stockholm, Brooklyn, Minsk, Beer-Shevah, Bondi Beach. Ce fut dans ces villes que j’ai dû me rendre soixante ans plus tard, pour m’entretenir avec les survivants et entendre ce qu’ils avaient à raconter sur ma famille. Le seul moyen d’atteindre le centre de mon histoire était de prendre des détours compliqués vers de lointaines périphéries.

Daniel Mendelsohn - Trois anneaux: un conte d'exils

Lire la suite

Protocole sanitaire à l'école : «La reconnaissance de la nation ça ne suffit pas»...

30 Octobre 2020 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Protocole sanitaire à l'école : «La reconnaissance de la nation ça ne suffit pas»...
Alors que les écoles, collèges et lycées doivent ouvrir lundi 2 novembre, les enseignants s'inquiètent du nouveau protocole sanitaire annoncé ce jeudi soir, qui n'a pour eux rien de nouveau. Un préavis de grève a été déposé par le Snes-FSU, syndicat majoritaire dans le secondaire.
Les enseignants se sentent méprisés, désabusés, sacrifiés. Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, devait ce jeudi soir annoncer un renforcement du nouveau protocole sanitaire pour les écoles, collèges et lycées qui resteront ouverts pour ce deuxième confinement. Mais finalement, un seul grand changement a été acté : celui du port du masque à partir de l’âge de 6 ans, obligatoire jusqu’alors seulement à partir du collège. En dehors de cette annonce, «il n’y a absolument rien de nouveau, s’insurge Frédérique Rolet, secrétaire générale du syndicat enseignant Snes-FSU (syndicat majoritaire dans le secondaire). Je suis effarée. Le protocole n’est pas du tout renforcé alors que la situation sanitaire est grave.» Le Snes-FSU a annoncé avoir déposé un préavis de grève pour la semaine de la rentrée, du 2 au 7 novembre
«Comme par magie ?»
Jean-Michel Blanquer a déroulé d’autres mesures, comme la limitation du brassage des élèves avec des arrivées et des départs étalés dans le temps, des récréations «par groupes», une meilleure aération, ventilation et nettoyage des locaux, le maintien de la restauration scolaire dans le respect de la distanciation physique ou des déplacements «limités au maximum» avec une seule salle attribuée à chaque classe dans le secondaire. «Au collège, les profs bougent déjà depuis septembre dans les classes dans la plupart des établissements. Et puis on va limiter le brassage avec le même nombre d’élèves, comme par magie ?» ironise Frédérique Rolet. Jean-Michel Blanquer n’a en effet pas dit un mot sur l’accueil de demi-groupes d’élèves, pourtant réclamé par les syndicats, via un système de rotation entre présentiel et distanciel. «Tant qu’il y a le même nombre d’élèves, la distanciation physique est impossible à mettre en place quand on a au moins 30 élèves par classe ou 75 enfants dans les cantines», assure Guislaine David, cosecrétaire générale du Snuipp-FSU, principal syndicat du primaire.
Pourquoi le plan de continuité pédagogique ficelé en juillet dernier n’est-il toujours pas mis en œuvre ? Il prévoit pourtant un accueil des classes en demi-groupe en cas de circulation active du virus. «Le Président a déclaré que cette vague était plus meurtrière que la première et on a un ministre qui est dans le déni des contaminations, qui ne va pas assurer la sécurité des élèves et du personnel, s’inquiète Guislaine David. La reconnaissance de la nation ça ne suffit pas. Nous, on veut être protégés.»
Cécile Bourgneuf
Lire la suite

Port du masque dès 6 ans à l'école : "Une mesure importante à prendre pour protéger les enseignants et les enfants"...

30 Octobre 2020 , Rédigé par France Info Publié dans #Education

Port du masque dès 6 ans à l'école : "Une mesure importante à prendre pour protéger les enseignants et les enfants"...

Christèle Gras Le Guen, cheffe du service de pédiatrie au CHU de Nantes, secrétaire générale de la société française de pédiatrie, estime que les enfants "sauront porter ce masque comme on leur demande".

"C'était une mesure importante à prendre pour protéger les enseignants, les enfants et qui devrait certainement rassurer l'ensemble des familles et les professionnels de l'enfance", estime jeudi 30 octobre sur franceinfo la professeure Christèle Gras Le Guen, cheffe du service de pédiatrie au CHU de Nantes, secrétaire générale de la société française de pédiatrie. Alors que la France est entrée en confinement vendredi 30 octobre, les écoles vont rester ouvertes. La rentrée scolaire, lundi prochain, se fera masquée pour les enfants dès six ans"Ils sauront porter ce masque comme on leur demande", a-t-elle assuré.

franceinfo : Le port du masque pour les élèves dès six ans, est-ce une bonne mesure ?

Christèle Gras Le Guen : C'était la bonne idée, qui nous paraissait absolument indispensable, à la lumière de ce qu'on avait vécu pour le premier confinement et des effets secondaires qui avaient pu être observés. Le fait de pouvoir retourner à l'école, c'est la bonne nouvelle de ce nouveau confinement. Le fait de pouvoir modifier de manière ponctuelle les préconisations qui, jusqu'à présent, étaient de ne pas porter de masque pour les moins de 11 ans, tiennent au fait qu'on observe une circulation virale renforcée, qui va probablement être encore observée quelques semaines. Avant l'efficacité de la mesure, cela va mathématiquement augmenter le nombre d'enfants infectés et susceptibles de transmettre, même si les enfants restent très peu concernés par cette maladie, très peu contaminés, et surtout très peu contaminateurs. C'était une mesure importante à prendre pour protéger les enseignants, les enfants et qui devrait certainement rassurer l'ensemble des familles et les professionnels de l'enfance.

Le port du masque pour les enfants dès six ans, n'est-ce pas l'arbre qui cache la forêt, avec le reste du protocole sanitaire qui demeure plutôt léger ?

Il est évident qu'on ne pourra pas faire parfait sur les mesures barrières, dans la mesure où le nombre d'enfants est là, et on connaît les contraintes des enseignants autour de la gestion des classes. Pour autant, il semble que sur ces premières périodes de rentrée scolaire en septembre, le nombre de contaminations à l'école a été absolument minime, et que les mesures barrières qui existent, en particulier le port du masque par les adultes, ont été efficaces. On ne demande pas aux enfants d'appliquer à la lettre le port du masque comme on pourrait l'exiger de collégiens ou de lycéens, pour autant on a vu l'efficacité du port du masque sur la transmission entre adultes. Ce port du masque, même s'il n'est pas appliqué de façon parfaite par les plus jeunes, sera certainement intéressant à évaluer et à observer.

Est-ce que ça reste l'école pour des enfants qui doivent porter le masque, et limiter les contacts les uns avec les autres ?

On a vu des images convaincantes de tout petits, de 3-4 ans, qui appliquaient de façon très rigoureuse les solutions hydro-alcooliques. Nos enfants sont extrêmement attentifs aux informations qu'ils reçoivent. Ils sauront porter ce masque comme on leur demande. Ça a été très très bien appliqué dans les collèges et les lycées. Je n'ai pas d'inquiétude quant au fait que les plus petits puissent eux aussi porter ce masque. Pour ce qui est des relations, on est confrontés toute la journée à des gens masqués et on communique, on a des relations. Je sais que les enfants en auront aussi.

Commentaire:

Pendant des mois, les français ont entendu le contraire...

Notamment par l'intermédiaire de l'inénarrable pédiatre Robert Cohen invité sur tous les plateaux.

Il a validé le port du masque à partir de 11 ans, niant l'intérêt de le porter dès 6 ans.

CC

Lire la suite

A lire... « Paroles De Femmes d’El Jadida » - Une source du mémoire de la chercheuse Fatima-Ezzahra Abid

30 Octobre 2020 , Rédigé par Mustapha Jmahri Publié dans #Femme

A lire... « Paroles De Femmes d’El Jadida » - Une source du mémoire de la chercheuse Fatima-Ezzahra Abid

« Le moment révolutionnaire anticolonial : espace d’appropriation et de redéfinition du politique pour les femmes marocaines » tel est l’intitulé du mémoire de méthodologie présenté en vue de la validation de la seconde année de master par la chercheuse marocaine Fatima-Ezzahra Abid et soutenu en septembre 2020 à l’Ecole normale supérieure de Lyon sous la direction du professeure Anne Verjus, directrice de recherche au CNRS.

Comme précisé dans l’introduction, il s’agit d’un mémoire à plusieurs voix, il a été possible grâce aux rencontres et aux témoignages de Touria Serraj, Fatima Hmed, Fatima Mohammed, Fatima Hassar, Zhour Lemseffer, Fatiha Saddas, Fatima-Zahra Al Fassi, Hind Hassar, et Fatna El Bouih. La chercheuse ajoute dans son introduction que : « Ce travail a été possible grâce à l’aide de Mustapha Jmahri qui a eu l’amabilité de me renseigner et de m’aider à entrer en contact avec les femmes d’El Jadida qui ont témoigné dans son livre ».

L’étude de Fatima-Ezzahra Abid tente de rendre justice aux résistantes marocaines des centres urbains, quelle que soit leur implication dans le mouvement de résistance. Elle a voulu leur donner la parole pour fonder ce travail les concernant. Bien que de nombreuses femmes interviewées ont, d’elles-mêmes, minimisé leur travail de résistance, toutes ont exprimé leur déception devant le traitement réservé à l’histoire des femmes au Maroc dans la société actuelle. Pour elles, le rôle des femmes et leur travail n’ont pas acquis assez de visibilité dans la société marocaine. Ainsi, en dépit de leur pudeur à raconter leurs actes de résistance, elles ont exprimé leur désir d’être reconnues dans l’histoire et elles souhaiteraient que leurs récits soient davantage diffusés et mieux entendus.

Afin d’appréhender la socialisation des femmes marocaines ayant vécu dans les années quarante et cinquante, la chercheuse s’est fondée sur des sources directes comme les entretiens menés au cours de son mémoire, et aussi, ajoute-elle, sur « les entretiens retranscrits de Mustapha Jmahri dans son livre El Jadida 1949-1969, Paroles de femmes ». Fatima-Ezzahra a également inclus les écrits de la sociologue marocaine Fatima Mernissi dans son roman Rêves de femmes : une enfance au harem (1994) dans lequel, en prenant le point de vue d’une enfant grandissant dans un harem à Fès dans les années quarante, elle décrit et analyse les rapports sociaux entre hommes et femmes, entre Marocaines et colons.

Dans son chapitre intitulé « D’El Jadida à Casablanca la mobilisation des classes populaires », la chercheuse marocaine a cité de nombreux passages du recueil El Jadida 1949-1969, Paroles de femmes notamment ceux de Zhour Lemseffer, Touria Serraj, Latifa Ayada, Khadija Benrhanem et Leïla Benallal où il était question d’école et de vision du Protectorat. Cette vision au-demeurant partagée par bien d’autres femmes interviewées a été un moment-clé dans la résistance marocaine qui a uni tout le peuple marocain dans le rejet du Protectorat.

Comme le précise la chercheuse elle-même : « La majorité des femmes ayant accepté de témoigner pour ce mémoire sont des contacts de Mustapha Jmahri. Ce sont des femmes de classe moyenne, éduquées, qui ont témoigné dans son livre. La plupart de ces femmes, tout comme celles issues des classes populaires, avaient l’impression de ne pas être assez qualifiées et informées. Souvent elles s’excusaient en début ou en fin d’entretien pour leur témoignage qu’elles estimaient ne pas être assez important ». La chercheuse conclut que l’apport des femmes, souvent invisible et pourtant essentiel dans la lutte anticoloniale, a permis aux marocaines d’accéder à de nouveaux espaces et de développer des compétences politiques. Toutefois ce travail n’est pas reconnu et elles sont trop souvent maintenues dans des rôles subalternes.

Je pense que le travail de Fatima-Ezzahra Abid a contribué, sous d’autres cieux, à faire connaitre cette histoire des femmes d’El Jadida et d’autres villes. Ainsi les témoignages que j’ai eu tout le plaisir de collecter permettent à mon livre de continuer à vivre.

jmahrim@yahoo.fr

Lire la suite

Tom Petty...

29 Octobre 2020 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

Lire la suite

Coup de coeur... Cécile Balavoine...

29 Octobre 2020 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Coup de coeur... Cécile Balavoine...

L’inquiétante étrangeté

C’était la première fois qu’il m’invitait. J’avais sonné, les bras chargés de soleils. Sa voix s’était aussitôt fait entendre. Il me priait d’entrer. J’avais trouvé la porte entrebâillée et lui assis sur le grand canapé du salon, pliant le New York Times. Il s’était levé, s’était saisi des fleurs, un peu surpris, les avait disposées dans le vase en cristal qu’il était allé chercher dans un placard de la cuisine, ce que j’avais pu observer puisque ladite cuisine n’avait pas de porte et qu’une large ouverture, sorte de bar, la reliait au salon. Puis, posant le bouquet sur une vieille table en chêne, placée sous un lustre en étain, il m’avait demandé quelle chambre je comptais choisir. La question m’avait semblé tout à fait naturelle, même si je n’étais jamais venue chez lui. Les lieux ne m’étaient pas inconnus, il le savait, tout comme moi je savais que je ne choisirais pas la chambre bleue, avec les lits jumeaux et les vestiges de sa vie conjugale. Ni non plus celle, proche du salon, où il lisait et travaillait. Il m’avait conduite à travers les pièces et quand nous étions arrivés devant un cagibi, dans le couloir, juste avant la grande chambre du fond, celle qui lui servait de bureau, la plus grande, avec sa salle de bains et son dressing, il m’avait déclaré que, s’il venait à mourir, il me faudrait en briser le cadenas afin de rassembler ses manuscrits et les remettre à l’institut dont j’ignorais alors le nom, qu’il m’avait aussitôt noté sur un morceau de papier. Il aurait pu tout simplement me dire où se trouvait la clé du cadenas à briser. Mais il ne m’en avait rien dit et j’avais, dans une sorte de panique, pensé que je risquais de ne pas savoir comment m’y prendre, n’ayant jamais brisé de cadenas.

Je m’étais rassurée en me répétant que je n’aurais pas à le faire. Il reviendrait. Bien sûr qu’il reviendrait. Pourquoi, de quoi serait-il mort à Paris ? Il n’était pas si vieux. Du moins avais-je conscience qu’il n’était vieux que de manière relative à mon âge. Il était vieux parce que moi j’étais jeune. Je venais tout juste de fêter mes vingt-cinq ans. Lui, bientôt, en aurait soixante-dix. Nous étions tous les deux nés en mai, lui à la fin, moi au début. Il n’était pas si vieux, je le savais. Mais il parlait souvent de sa mort, lorsque nous conversions parfois, dans l’ascenseur, le jeudi soir, avant de nous quitter sur University Place ou devant la bibliothèque de New York University, massif bâtiment rouge face à Washington Square. Il me parlait de la mort qui le guettait et de la mort qui l’avait déjà guetté, autrefois, étoile jaune au revers de sa veste. J’étais cependant certaine qu’il lui restait au moins deux décennies, peut-être trois s’il avait un peu de chance. Il reviendrait. Et quand il reviendrait, le parquet de la chambre que j’aurais choisie serait briqué à la cire ; sur son bureau, il y aurait un bouquet dans le vase en cristal où baignaient maintenant mes soleils ; la cuisine, récurée, sentirait le vinaigre blanc.

Nous étions finalement entrés dans la chambre du fond, avec ses étagères de livres qui recouvraient les deux pans de murs latéraux, avec l’immense fenêtre qui ouvrait sur Soho et sur les Twin Towers, avec le grand bureau auquel il écrivait. J’avais fini par décréter que c’était là, dans cette chambre, que j’allais m’installer. Et aussitôt, de sa voix caverneuse, qui m’était devenue familière au fil des mois, il m’avait rétorqué, sans aucun embarras, Nous coucherons donc ensemble par chambre interposée ! Il avait ri, cette fois d’une voix de fausset, aiguë, malgré son timbre autrement très profond. J’étais restée un instant sans bouger, figée, honteuse. Peut-être un peu flattée au fond.

Pourtant, en quelques secondes, je m’étais imaginé ce qui se serait passé si j’avais joué l’outrée : je serais partie sur-le-champ, claquant la porte pour qu’il me coure après, pour qu’il s’excuse, pour qu’il m’implore devant les ascenseurs du douzième étage, dans le corridor éclairé aux néons. Pourquoi m’étais-je imaginé cette scène alors que je me tenais là, sans intention de m’en aller, heureuse dans sa grande chambre qui serait bientôt la mienne, détournant le visage pour éviter qu’il ne remarque que sa muflerie me faisait sourire, et même plaisir ? J’avais honte, j’aurais dû avoir honte, mais je savais très bien, il était impossible de me mentir à moi-même sur ce point, que je n’avais peut-être rien attendu, cette année-là, d’autre que cela : QU’IL ME VOIE.

Nous avions finalement quitté la pièce, nous marchions l’un derrière l’autre sur le parquet fait de petits carreaux de bois pour retourner au salon. Je m’étais installée sous un portrait de Proust pâle, catleya à la boutonnière, sur l’immense canapé fleuri, fané, affaissé par les ans, dont le velours restait pourtant très doux et pelucheux. Il s’était éclipsé, était revenu avec deux verres, m’avait servi du vin, s’était assis en face de moi, était demeuré silencieux un instant. Puis, lentement, presque grave, articulant chaque mot, il m’avait dit :
— J’aimerais vous demander un service.

Je ne sais plus ce que j’avais répondu, sans doute que j’étais ravie de pouvoir l’aider mais en quoi ? J’avais sûrement accompagné ma réponse d’un geste séducteur, passant une main dans mes cheveux ou souriant tête penchée.
Derrière les vitres du salon, la pointe de Manhattan piquait un ciel torrentueux, gavé de roses, de mandarines et de violettes qui fusionnaient comme sous l’effet d’un doigt. Les Twin Towers s’allumaient peu à peu, et l’on devinait, au tout dernier étage de la tour nord, une lumière rouge montant comme en un trait, peut-être un escalier roulant bordé d’un éclairage.

J’attendais. Qu’allait-il me demander ? Il hésitait, prenait son temps, son souffle. Il paraissait troublé, comme s’il n’était pas sûr que je puisse accepter.
— J’aimerais vous demander, avait-il fini par me dire, s’interrompant à mi-phrase. J’aimerais vous demander de me renvoyer mon courrier à Paris.

Cécile Balavoine - Une fille de passage

Lire la suite

Education - STOP à l’impréparation !

29 Octobre 2020 , Rédigé par Snuipp Publié dans #Education

Education - STOP à l’impréparation !

Alors qu’il est nécessaire de maintenir les écoles ouvertes tant que les conditions sanitaires le permettent, cela ne doit pas se faire au détriment de la santé des élèves, des personnels et de la société dans son ensemble. Des aménagements doivent être réalisés de manière urgente, comme le dédoublement des groupes classes, réclame le SNUipp-FSU.

« Il est donc grand temps que le ministère active la première hypothèse du plan de continuité pédagogique avec l’accueil de demi-groupes d’élèves permettant ainsi distanciation physique et non brassage », indique le SNUipp-FSU dans son communiqué. « L’autre partie des élèves pouvant être accueillis par des structures périscolaires avec une rotation des groupes qui permet une scolarisation à mi-temps de tous les élèves ».
Aussi, dans ce nouveau contexte particulier à plus d'un titre, le syndicat réclame que  «  la rentrée des élèves soit repoussée au mardi 3 novembre dans les conditions prévues pour rendre hommage à Samuel Paty ».

Le communiqué
IL FAUT CESSER AVEC CETTE IMPRÉPARATION PERMANENTE DE L’ÉCOLE

Le maintien, tant que la situation épidémique le permet, de l’ouverture des écoles est nécessaire pour ne pas encore davantage accroître les inégalités scolaires, notamment pour les enfants des familles populaires, comme pour maintenir le rôle social de l’école. Le maintien de ce nécessaire lien scolaire nécessite plusieurs conditions. Il ne faut mettre en danger ni les élèves, ni les personnels et ni la société au final.

Il est donc grand temps que le ministère active la première hypothèse du plan de continuité pédagogique avec l’accueil de demi-groupes d’élèves permettant ainsi distanciation physique et non brassage. L’autre partie des élèves pouvant être accueillis par des structures périscolaires avec une rotation des groupes qui permet une scolarisation à mi-temps de tous les élèves.
Le ministère doit également fournir tous les équipements nécessaires à une bonne protection des personnels et des élèves (masques chirurgicaux, gel hydroalcoolique, nettoyage, sanitaires en nombre suffisants, moyens d’aération renforcés…), sans oublier le retour à une mise à l’abri des personnels vulnérables.
Le port du masque par les élèves en élémentaire ne pourrait remplacer la distanciation et le non-brassage, il ne pourrait que simplement s’y ajouter.
Pour préparer cette rentrée des vacances d’automne dans ce nouveau contexte, la rentrée des élèves doit être repoussée au mardi 3 novembre dans les conditions prévues pour rendre hommage à Samuel Paty.

Dans le cas où la circulation du virus nécessiterait une fermeture des écoles le ministère doit anticiper et fournir aux élèves et aux personnels les moyens matériels d’un maintien du lien scolaire à distance.

Le gouvernement n’a rien anticipé et n’a pas investi dans l’école en recrutant des personnels permettant une baisse des effectifs ou en aménageant les locaux (sanitaires et moyens d’aération notamment). Le ministère n’a pas non plus donné du temps aux équipes pédagogiques pour anticiper et se préparer à toutes les hypothèses du plan de continuité pédagogique. Il a préféré alléger le protocole sanitaire et évoquer une “rentrée normale”...
Il faut cesser avec cette impréparation permanente que l’école, les élèves et les personnels subissent depuis mi-mars.

Paris, le 29 octobre 2020

Lire la suite

SOS Education épinglé par la Cour des Comptes...

29 Octobre 2020 , Rédigé par Cour des comptes Publié dans #Education

SOS Education épinglé par la Cour des Comptes...

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le 29 octobre 2020


ORGANISMES BÉNÉFICIANT DE DONS

Créée en 2001, SOS Éducation se présente comme « une association militante œuvrant en toute indépendance pour que l'école transmette à chaque enfant les savoirs fondamentaux et le goût de l'excellence ». Elle indique « être totalement transparente sur son financement » et « financée exclusivement par la générosité de ses membres ».

A l'issue de son contrôle et dans la limite de ses investigations et des informations disponibles, la Cour déclare que les dépenses de l'association sur les exercices 2013 à 2018 n'ont pas été conformes aux objectifs poursuivis par l'appel public à la générosité.
 
Sur la période 2013-2018, les dons reçus par SOS Éducation se sont élevés en moyenne à 1,38 M par an, représentant 88 %, soit l'essentiel de ses ressources.
Après avoir compté 60 000 donateurs et reçu 3 M de dons en 2008, l'association a connu, entre 2013 et 2018, une forte baisse du nombre de ses donateurs et du montant de la collecte, ce qui l'a conduit à enregistrer, à partir de 2014, des résultats déficitaires.
Elle conserve toutefois des réserves supérieures à 3 M au 31 décembre 2018.


Lors de son contrôle, la Cour a constaté que :

  • les statuts de l'association organisent une gouvernance restreinte à un petit nombre de « membres participants » (entre trois et sept sur la période). Les donateurs et sympathisants (entre 40 000 et 80 000 selon l'association), dits « membres actifs », ne sont pas admis à participer aux assemblées générales, ni à siéger au conseil d'administration. Ils ne sont donc pas en mesure d'exercer un contrôle sur la gestion de l'association ;
  • l'activité principale de SOS Éducation consiste à diffuser de façon massive des publipostages par voie postale (près d'un million de courriers diffusés chaque année en moyenne entre 2013 et 2018) et électronique, qui incluent systématiquement un appel à don mentionnant l'avantage fiscal qui y est attaché. Or, en dehors de l'encaissement des dons, l'association donne très peu de suites opérationnelles à ses actions : plus de la moitié des publipostages envoyés sur la période contrôlée proposaient à leurs destinataires un « référendum national » pour l'école, mais aucun n'a fait l'objet d'une exploitation, de quelque nature qu'elle soit. 28 « pétitions » ont également été proposées, dont un quart seulement a été exploité. Il apparaît ainsi que, sous couvert d'une sensibilisation aux problèmes de l'école, les publipostages ont pour but principal, sinon unique, de collecter des dons ;
  • le compte d'emploi des ressources de l'association ne reflète pas la réalité de l'utilisation des dons. Les dépenses engagées pour les publipostages sont présentées dans le compte d'emploi comme relevant à hauteur de 85 % des missions sociales, alors qu'elles devraient en réalité être considérées comme des frais de collecte, représentant dès lors plus de la moitié des dons reçus ;
  • l'essentiel des opérations relatives à la diffusion des publipostages et à la collecte des dons a été délégué à des prestataires immuables, sans mise en concurrence, et dont plusieurs sont liés à SOS Éducation, ses fondateurs ou ses dirigeants ;
  • en dehors de l'envoi de publipostages, les actions conduites par SOS Éducation (rencontres avec des décideurs politiques, organisation de colloques et  conférences, ateliers de formation destinés aux enseignants, édition de livres, attributions de bourses au demeurant dans des conditions contestables) paraissent limitées ;
  • enfin, pendant la période contrôlée, une partie des moyens de l'association a été employée à des fins éloignées de ses missions sociales.
  • Ces constats conduisent la Cour à attester, en application des dispositions de l'article L. 143-2 du code des juridictions financières, de la non-conformité des dépenses engagées par l'association SOS Éducation au cours des exercices 2013 à 2018 aux objectifs poursuivis par l'appel public à la générosité. 
     
    Lorsque la Cour atteste de la non-conformité des dépenses engagées aux objectifs poursuivis par l'appel public à la générosité, elle assortit son rapport d'une déclaration explicite en ce sens, transmise au ministre chargé du budget et aux présidents des commissions des finances de l'Assemblée nationale et du Sénat. Le ministre chargé du budget peut décider, par arrêté, de priver de tout avantage fiscal les dons, legs et versements effectués au profit de l'organisme visé dans la déclaration.
     
     
    Lire le rapport: https://www.ccomptes.fr/fr/publications/association-sos-education

     
CONTACTS PRESSE :
Ted Marx n Directeur de la communication n Tél. : 01 42 98 55 62 n tmarx@ccomptes.fr
Etienne Chantoin n Responsable des relations presse n Tél. : 01 42 98 59 45 n etienne.chantoin@ccomptes.fr
Lire la suite
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>