L’université française au point de rupture...
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L'université française au point de rupture
ÉDITORIAL. Editorial. En raison d'un nombre d'étudiants plus élevés que les années précédentes et du taux de réussite exceptionnel au baccalauréat, les facs sont dans une situation périll...
https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/07/20/l-universite-au-point-de-rupture_6046710_3232.html
RECHERCHE, SANTÉ, ERASMUS… CES PROGRAMMES EUROPÉENS SACRIFIÉS AU PROFIT DE LA RELANCE...
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Recherche, santé, Erasmus... Ces programmes européens sacrifiés au profit de la relance
Pour réduire la facture et contenter les pays dits "frugaux", les 27 leaders européens qui ont approuvé mardi un plan de relance inédit ont consenti à des coupes financières dans certains pro...
La réforme des rythmes scolaires 2012-2017. Première partie. Par Jean-Paul Delahaye
EXTRAIT
Nous livrons ici la première des trois parties d'une note qui a été rédigée en 2018 pour la Fondation Jean Jaurès. Jean-Paul Delahaye, La réforme des rythmes scolaires, Fondation Jean Jaurès, Inventaire 2012-2017, retour sur un quinquennat « anormal », novembre 2018, p. 197 et s. https://jean-jaures.org/nos-productions/inventaire-2012-2017-retour-sur-un-quinquennat-anormal
La réforme des rythmes scolaires 2012-2017[1]
- Avant 2012: un consensus apparent contre la semaine de 4 jours à l’école primaire
En 2007, le gouvernement décide, sans aucune concertation préalable (mais qui s’en est plaint alors ?), la suppression d’une matinée de classe à l’école primaire dès la rentrée 2008. On prive ainsi les enfants d’un bon temps scolaire pour les apprentissages, car on apprend mieux le matin qu’en fin d’après-midi, en concentrant les 24 h de classe sur 4 lourdes journées de 6h. Une folie qu’aucun pays n’a depuis songé à imiter. De 2008 à 2013, les élèves de l’école primaire française ont donc 144 jours de classe (en réalité moins de 140 compte tenu de quelques jours fériés), contre par exemple 190 au Royaume-Uni, 210 en Italie et au Danemark. Mais il est vrai que, à la suite à cette décision nuisible aux enfants mais favorable aux adultes, les collectivités locales ont fait des économies de fonctionnement et de transport scolaire, les parents qui le pouvaient ont pu combler ce manque d’école en finançant des activités complémentaires et les enseignants ont bénéficié d’une organisation les dispensant d’une matinée de classe. Le monde des adultes « s’est entendu sur le monde des enfants », comme a pu le dire à l’Assemblée nationale en 2010 le directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO) de l’époque, Jean-Michel Blanquer, aujourd’hui ministre de l’éducation nationale[2]. S’agissant des parents, une étude récente du ministère de l’éducation nationale a montré que les parents les plus favorables à la semaine de 4 jours sont les parents des classes moyennes et favorisées et que, pour la semaine de 4 jours et demi, « les opinions positives l’emportent quand la personne de référence du ménage est ouvrier non qualifié (57 %) ou inactif (65 %) » [3]. Mais les milieux populaires ne disposent pas des relais politiques et médiatiques pour peser sur les politiques publiques et ne jouissent donc pas de moyens pour orienter ces politiques vers l’intérêt général.
De 2010 à 2012, plusieurs textes majeurs ont pourtant dénoncé la semaine de 4 jours. Rappelons-les, car il est bon de se souvenir que le retour à une semaine de 4 jours et demi n’a pris personne par surprise.
(...)
Jean-Paul Delahaye
Suite et fin provisoire en cliquant ci-dessous
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La réforme des rythmes scolaires 2012-2017. Première partie.
Nous livrons ici la première des trois parties d'une note qui a été rédigée en 2018 pour la Fondation Jean Jaurès. Jean-Paul Delahaye, La réforme des rythmes scolaires, Fondation Jean Jaurè...
La « patronne des instits » parle : « Il y a un problème Blanquer, c’est une évidence »
La porte-parole du puissant SNUipp, Francette Popineau, quitte ses fonctions ces jours-ci. Elle se livre, pour « l’Obs », à un bilan du mandat de Jean-Michel Blanquer et revient sur l’état de l’école républicaine.
Son regard singulier, tant sur le ministère que… sur ses propres troupes, nous manque déjà. Francette Popineau, la porte-parole du SNUipp, le principal syndicat du primaire, rend son tablier avec deux ans d’avance pour retrouver le terrain – en l’occurrence, une direction d’école dans la banlieue populaire de Poitiers. Pour « l’Obs », elle fait le bilan de ses quatre années parisiennes et de ses relations de plus en plus houleuses avec le locataire de la rue de Grenelle. Qu’elle juge « totalement désavoué ».
Vous quittez vos fonctions plus tôt que prévu. Vous ne verrez donc pas la fin du mandat de Jean-Michel Blanquer. Dans quel état d’esprit partez-vous ?
Je suis un peu partagée. A mon âge quasi canonique, je ressentais la nécessité de passer la main et de retrouver une dernière fois le terrain. Ce va-et-vient entre notre travail d’enseignant et l’exercice de responsabilités nationales fait partie de la tradition de notre syndicat, il est à mes yeux très vertueux, et peut-être serait-il bon d’ailleurs que nos dirigeants eux aussi s’y astreignent… Ce qui m’inquiète davantage, c’est la santé de l’école. Emmanuel Macron nous a assuré, ce 14 juillet, que l’éducation restait sa toute première priorité. Mais le maintien de Jean-Michel Blanquer [aux fonctions de ministre de l’Education nationale] est quand même un mauvais signal. On maintient quelqu’un de totalement désavoué qui, à chacune de ses sorties, crispe un peu plus la profession. Soit il le fait exprès...
(...)
Gurvan Le Guellec
Suite et fin en cliquant ci-dessous (pour abonnés)
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La " patronne des instits " parle : " Il y a un problème Blanquer, c'est une évidence "
La porte-parole du puissant SNUipp, Francette Popineau, quitte ses fonctions ces jours-ci. Elle se livre, pour " l'Obs ", à un bilan du mandat de Jean-Michel Blanquer et revient sur l'état de ...
Coup de coeur... Stendhal...
Si, en entrant à Verrières, le voyageur demande à qui appartient cette belle fabrique de clous qui assourdit les gens qui montent la grande rue, on lui répond avec un accent traînard : Eh ! elle est à M. le maire.
Pour peu que le voyageur s'arrête quelques instants dans cette grande rue de Verrières, qui va en montant depuis la rive du Doubs jusque vers le sommet de la colline, il y a cent à parier contre un qu'il verra paraître un grand homme à l'air affairé et important.
À son aspect tous les chapeaux se lèvent rapidement. Ses cheveux sont grisonnants, et il est vêtu de gris. Il est chevalier de plusieurs ordres, il a un grand front, un nez aquilin, et au total sa figure ne manque pas d'une certaine régularité : on trouve même, au premier aspect, qu'elle réunit à la dignité du maire de village cette sorte d'agrément qui peut encore se rencontrer avec quarante-huit ou cinquante ans. Mais bientôt le voyageur parisien est choqué d'un certain air de contentement de soi et de suffisance mêlé à je ne sais quoi de borné et de peu inventif. On sent enfin que le talent de cet homme-là se borne à se faire payer bien exactement ce qu'on lui doit, et à payer lui-même le plus tard possible quand il doit.
Tel est le maire de Verrières, M. de Rênal. Après avoir traversé la rue d'un pas grave, il entre à la mairie et disparaît aux yeux du voyageur. Mais, cent pas plus haut, si celui-ci continue sa promenade, il aperçoit une maison d'assez belle apparence, et, à travers une grille de fer attenante à la maison, des jardins magnifiques. Au-delà c'est une ligne d'horizon formée par les collines de la Bourgogne, et qui semble faite à souhait pour le plaisir des yeux. Cette vue fait oublier au voyageur l'atmosphère empestée des petits intérêts d'argent dont il commence à être asphyxié.
On lui apprend que cette maison appartient à M. de Rênal. C'est aux bénéfices qu'il a faits sur sa grande fabrique de clous, que le maire de Verrières doit cette belle habitation en pierres de taille qu'il achève en ce moment. Sa famille, dit-on, est espagnole, antique, et, à ce qu'on prétend, établie dans le pays bien avant la conquête de Louis XIV.
Depuis 1815 il rougit d'être industriel : 1815 l'a fait maire de Verrières. Les murs en terrasse qui soutiennent les diverses parties de ce magnifique jardin, qui, d'étage en étage, descend jusqu'au Doubs, sont aussi la récompense de la science de M. de Rênal dans le commerce du fer.
Stendhal - Le Rouge et le Noir
Sortir... Une semaine d’éducation et d’actions contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Du mercredi 16 au dimanche 20 septembre 2020....
Une semaine d’éducation et d’actions contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT.
Langagement #2
Rencontre avec Cloé Korman
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Le Grand Festival du Palais de la Porte Dorée présente du 16 au 20 septembre 2020 une programmation singulière et accessible à tous qui célèbre la diversité et l'engagement artistique. Comé...
https://www.histoire-immigration.fr/agenda/2020-02/le-grand-festival-2020
A Grenoble, fini le bleu et le rose, la récré passe au vert...
Dégenrer et végétaliser les cours de récréation, souvent centrées autour du terrain de foot, c’est le projet qu’expérimente une école grenobloise. Les travaux, soutenus par la municipalité écolo, ont débuté cet été.
Depuis le début des vacances, les tractopelles ont investi les cours de récréation de l’école primaire Clemenceau à Grenoble. Ils ont très vite défoncé une grande partie du revêtement en bitume, par endroits très dégradé, qui recouvrait la quasi-totalité des 5 000 m2 des 3 cours contiguës de l’école. Sur le vaste terrain chaotique et stérile, désormais jonché de bitume concassé, un long réaménagement débute, qui se prolongera au-delà de la rentrée de septembre.
Ce groupe scolaire massif et disgracieux, datant des années 60, accueille près de 300 écoliers durant l’année et un centre de loisirs pendant les vacances. Il a été choisi à la fin 2018 par la ville de Grenoble, parmi ses 77 écoles, pour bénéficier d’un chantier pilote de réfection de ses cours de récré. Le projet, baptisé «Libre Cour», aligne une imposante série d’objectifs : végétaliser, débitumiser, repenser les espaces pour aider les enfants à mieux les partager, notamment entre filles et garçons, créer des aménagements pédagogiques autour de la nature et de l’eau, assurer la circulation des handicapés…
A terme, le tiers de la surface des cours de l’école Clemenceau sera perméabilisé grâce à des revêtements mêlant sables et graviers, des pelouses ou prairies, des zones de copeaux de bois, des haies… Le reste des surfaces restera en bitume, soit conservé, soit neuf, notamment en bordure des bâtiments. Aux 18 arbres préexistants conservés, dont un grand platane emblématique, s’ajouteront 36 nouveaux arbres, disséminés un peu partout. Tous, même ceux situés sur les surfaces bitumées, auront à leur pied un espace perméabilisé. Un potager de 195 m² sera créé, le gymnase sera entouré d’arbustes et de plantes grimpantes. Les eaux pluviales du tiers des toits et des trois quarts des cours s’infiltreront directement dans les sols, en grande partie grâce à un «jardin de pluie» vers lequel l’eau sera amenée par des caniveaux peu profonds.
Sujets explosifs
Au-delà de l’ombre et de la fraîcheur, les arbres permettront de créer des espaces de jeux calmes, tandis que la réorganisation de la cour évitera que les jeux plus actifs, comme le foot, occupent le centre et la majeure partie des cours, reléguant les moins actifs sur les bords, comme c’est l’usage aujourd’hui : «Nous avons créé des espaces qui peuvent s’emboîter, se compléter, où chacun pourra trouver sa place», précise Virginie Chirez, cheffe du projet au sein de la direction environnement et cadre de vie de la ville. Plusieurs espaces ou aménagements permettront aux enfants de s’asseoir, discuter, jouer, lire, que ce soit sous le grand platane, sur une petite agora en gradins ou au bord des préaux qui sont tous conservés.
Ce projet fait la fierté du maire écologiste, Eric Piolle, récemment réélu, et de sa majorité verte, rouge et citoyenne. «Nous avons fait un travail colossal avec notre "plan école" ces dernières années, avec 55 millions d’euros consacrés à la construction et à la rénovation d’écoles, soit le premier budget d’investissement du mandat, auquel s’ajoutent les efforts sur l’alimentation, ou encore l’encadrement en maternelle, souligne le maire. La question des cours d’école, qui n’était pas prioritaire dans ce plan, a été identifiée au fil des années comme l’un des chantiers à mener, d’autant qu’elle est venue croiser d’autres dossiers : la lutte contre les îlots de chaleur, avec l’impact croissant des épisodes de canicule, et l’égalité entre filles et garçons.»
Eric Piolle a choisi Twitter, début juillet, pour annoncer le lancement des travaux : «Les cours d’école de nos enfants ressemblent à des parkings en bitume, brûlantes en été et trop réservées aux pratiques des garçons. La solution : débitumiser, dégenrer, végétaliser et potagiser ! Et en plus, nos enfants aident à faire les plans. Oui, on grandit aussi pendant la récré !» Le tweet a enflammé le réseau : près de 10 000 «j’aime» et un millier de commentaires, suscitant l’enthousiasme et aussi beaucoup de critiques, tant la juxtaposition de la végétalisation et de la question du genre se révèle explosive. Parmi celles-ci, on peut lire : «L’école doit-elle apprendre à parler le français ou à cultiver des légumes ?» «Faire jouer des gamins dans la boue c’est sympa, mais après, ils sont trempés et sales toute la journée…» «Croire que les jeux de ballon sont réservés aux garçons, c’est la démonstration inconsciente de votre idéologie proprement délirante.» Eric Piolle ne s’en alarme guère. «Notre société évolue très vite et certains refusent de voir des réalités, comme la sortie de la domination patriarcale ou le changement climatique, analyse-t-il. Cela génère des incompréhensions souvent très violentes. Pourtant, ce sont bien les enfants qui vont encaisser puissance 10 les effets du réchauffement. L’école est un levier majeur, un vecteur de propagation de nouveaux réflexes, de nouvelles normes sociales.»
Le projet, chapeauté conjointement par trois adjoints (Fabien Malbet, chargé des écoles, Lucille Lheureux, chargée des espaces publics et de la nature en ville et Emmanuel Carroz, chargé de l’égalité des droits), mobilise trois directions de la ville : environnement et cadre de vie, éducation et jeunesse, et enfin immobilier municipal, en plus du bureau d’études et d’aménagement des espaces publics, commun à la ville et à la métropole. «Le plus compliqué, c’est d’intervenir sur de l’existant, avec des habitudes de fonctionnement, des cloisonnements, souligne Lucille Lheureux. Si nous avons veillé à respecter les usages préexistants, comme ceux des enseignants, il nous a fallu changer des références culturelles, avec beaucoup de médiation, de formation. Cela va se poursuivre pour que cette cour perdure. Cet espace public ne vivra pas tout seul !»
«Cour de leurs rêves»
Il a fallu aussi faire avec un cadre financier contraint. Même si le budget municipal initial était limité à 230 000 euros TTC, le projet dépasse finalement les 450 000 euros grâce au soutien de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.
«Les premiers usagers, ce sont les enfants. Nous avons souhaité en faire les premiers acteurs du projet», insiste Lucille Lheureux. L’équipe enseignante a choisi de laisser la main au service périscolaire, principal utilisateur des cours, pour cette partie de coconstruction avec les écoliers. Une vingtaine d’entre eux ont participé, avec l’association lyonnaise d’éducation populaire Robins des villes, à des ateliers au printemps 2019. De leurs constats et attentes sont notamment ressortis une volonté de bien séparer les espaces pour courir et jouer au ballon, et ceux dédiés aux activités plus calmes, pour éviter les conflits. Pour ces lieux tranquilles, ils souhaitent du mobilier adapté, des arbres, de l’herbe. Ils veulent pouvoir jardiner. Invités à imaginer «la cour de leurs rêves», les enfants ont multiplié les souhaits d’équipements, cabanes, toboggans, piscine, ludothèque extérieure, laser game… C’est Virginie Chirez, la cheffe du projet, coiffée d’un casque de chantier, qui a eu la lourde charge de jouer «la briseuse de rêve» en leur faisant intégrer les contraintes budgétaires, techniques et sécuritaires. La synthèse des enfants a abouti à une douzaine de souhaits, dont plusieurs aménagements qui n’ont pas pu être retenus, ce qui a provoqué une frustration, voire une colère, chez certains parents d’élèves, dont un délégué qui dénonce «une concertation de façade» et un grave «manque d’ambition».
Si l’équipe projet reconnaît que ces attentes ont «servi d’aiguillons», elle assume le fait d’avoir limité les aménagements ludiques. «Nous n’avons n’a pas fait un Disneyland, explique Virginie Chirez. Nous avons pensé des espaces avec des potentialités, pas avec des usages définis a priori. C’est l’appropriation des lieux par les enfants qui sera déterminante ; c’est pourquoi nous allons nous faire accompagner dès la rentrée.» Emmanuel Carroz, adjoint à l’égalité et, par ailleurs, professeur des écoles, insiste : «La cour, dont les usages sont genrés, n’est pas seulement un espace de jeu : c’est un lieu éducatif, de socialisation. Les enfants doivent être acteurs et actrices de leur lieu de vie.»
«Nouveau souffle»
Parmi les intervenants, la géographe du genre Edith Maruéjouls qui travaillera avec les enfants «à une dynamique du partage de l’espace. Pour créer de la mixité, il faut animer, verbaliser. Le rôle de l’adulte est très important. Atteindre l’égalité, c’est apprendre à partager, à jouer ensemble.» La création de lieux calmes et la suppression de la place centrale du terrain de foot en béton, que les garçons s’approprient, facilitent cet apprentissage. «Les jeux collectifs sont moins dans la performance lorsque l’espace est réduit», souligne la géographe et, en parallèle, «les lieux mixtes sont bien souvent des lieux arborés, ou des jardins pédagogiques, qui neutralisent les questions de genre». Elle salue «l’originalité et l’ambition» de «la double approche de cette expérimentation grenobloise, qui se place sur un temps long».
Les équipes enseignantes et celles du périscolaire se disent prêtes à jouer le jeu. Il va falloir finaliser les aménagements des cours, notamment les traçages au sol, et inventer des usages avec l’aide de la géographe, créer le potager avec des associations locales, apprendre à préserver les espaces végétalisés fragiles et choisir les essences des arbres à planter à l’automne, avec le service «espaces verts» de la ville, travailler aussi sur le cycle de l’eau avec les équipes de l’Agence de l’eau… «C’est plutôt excitant, tout est à réinventer, et cela donne un nouveau souffle à l’équipe, témoigne la responsable du service périscolaire du secteur, Aude Grandjean. Nous sommes aussi partants pour nous saisir des questions d’écocitoyenneté et d’égalité des genres ; ces nouvelles cours sont l’occasion rêvée de travailler très concrètement à ces thèmes avec les enfants.»
François Carrel
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A Grenoble, fini le bleu et le rose, la récré passe au vert
Dégenrer et végétaliser les cours de récréation, souvent centrées autour du terrain de foot, c'est le projet qu'expérimente une école grenobloise. Les travaux, soutenus par la municipalité...
À l'Éducation nationale dont les concours occultent la dimension humaine des futurs enseignants...
Quel dommage de laisser des gens motivés, compétents en échec scolaire à bac +5.
ENSEIGNEMENT- Chère Éducation nationale, je t’écris ce jour parce que nous venons d’avoir les résultats du Concours de Recrutement de Professeur des Écoles (CRPE).
En cette année particulière teintée de Covid-19, on a quitté l’Inspe précipitamment sans savoir que l’on n’y retournerait pas. J’étais en master 2e année des métiers de l’enseignement, de l’éducation, de la formation sur Aix-en-Provence.
Nous avons été dans l’attente de la date de concours pendant un long moment. Avoir trois mois de plus pour réviser. Puis la date est tombée. Les lieux de concours ont changé. Futur cluster Covid CRPE tous agglutinés devant le portail de la face de droit pendant deux heures avec plus de trente degrés dehors, 4000 inscrits, 1800 présents pour 385 postes. Autant te dire que beaucoup ont été déçus. Comme l’an passé. Je fais partie du lot. Et aujourd’hui notre chère académie a eu la délicatesse d’envoyer les relevés de notes 10 minutes avant l’heure à ceux qui n’étaient pas reçus.
Ce n’est pas faute d’avoir travaillé. Divorcée, j’ai 42 ans, 3 enfants, 15 d’activité libérale, je connais la notion de travail. Devenir enseignant: présentez le CRPE: français et maths niveau troisième requis et un bac+3. Je décide de reprendre des études pour pouvoir continuer à avoir un rythme de vie calé sur celui de mes enfants.
Se faire recaler au centième près
Et à bac + 5, master en poche, on se fait recaler avec des notes au centième près cette année. Je ne suis pas là pour te parler de moi, mais de tous ces gens que j’ai rencontrés. Des profs assez extraordinaires portés par une vocation, un amour de leur métier qui côtoient les failles de ton système. Être étudiant à l’Inspe (Institut national supérieur du professorat et de l’éducation) c’est faites ce qu’on vous dit (de faire en tant que futur prof), mais ne faites pas ce que l’on vous fait (en tant qu’élève). Avec des profs souvent désolés de ne pas avoir assez d’heures pour nous enseigner les choses comme il le faudrait.
(...)
Claire C. - Etudiante
Suite et fin en cliquant ci-dessous
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"À l'Éducation nationale dont les concours occultent la dimension humaine des futurs enseignants"
ENSEIGNEMENT- Chère Éducation nationale, je t'écris ce jour parce que nous venons d'avoir les résultats du Concours de Recrutement de Professeur des Écoles (CRPE). En cette année particulièr...