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Vivement l'Ecole!

Sur la retraite des enseignants, les syndicats dénoncent le flou de la réforme...

14 Décembre 2019 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education

Sur la retraite des enseignants, les syndicats dénoncent le flou de la réforme...

EXTRAITS

Pour les syndicats, les gages donnés mercredi par le premier ministre ne sont pas suffisants.

(...)

  • Pourquoi l’augmentation des primes inquiète-t-elle les enseignants ?

Le nouveau système de calcul des pensions de retraite prend en compte les primes – c’est pourquoi le gouvernement veut revaloriser les enseignants par ce biais, même s’il engagera aussi des revalorisations salariales. « C’est sur les primes que se portera l’effort le plus important », a répété Jean-Michel Blanquer, le 11 décembre, précisant que « leur montant et leur rythme d’augmentation supposent un dialogue social ».

Les primes des enseignants sont faibles par rapport à celles des fonctionnaires de niveau équivalent. Ils cumulent une part fixe et une part variable : la charge de directeur d’école, le fait d’être professeur principal ou d’enseigner dans certaines zones, déclenchent des primes supplémentaires.

Les enseignants craignent que le gouvernement instaure des primes variables et indexées sur de nouvelles missions, qui pourraient éventuellement rogner les vacances. Le 11 décembre, le ministre Blanquer n’a-t-il pas évoqué le fait de « repenser » de manière « systémique » les fonctions de l’enseignant « du XXIe siècle » ?

« Il va falloir comprendre que les enseignants travaillent déjà à temps plein, martèle Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du SGEN-CFDT. S’il s’agit d’indexer des primes supplémentaires sur de la formation ou de la mobilité, ce sera non. »

Les syndicats réclament une augmentation « indiciaire », c’est-à-dire une revalorisation des salaires, indépendamment de la hausse des primes destinée à compenser le retard des enseignants dans le nouveau calcul des pensions de retraites.

(...)

  • Le gouvernement a-t-il les moyens de revaloriser les enseignants à hauteur de ce qu’il faudrait ?

« De 400 à 500 millions d’euros » par an, voilà le budget que Bercy pourrait allouer à la revalorisation « progressive » des enseignants à partir de 2021, selon un chiffre avancé le 5 décembre par Gérald Darmanin. Mais cette fourchette, jamais confirmée depuis, contribue à inquiéter les enseignants, y compris parce que le gouvernement ne s’est pas engagé sur un calendrier.

« Ça ne suffit pas, s’inquiète Stéphane Crochet, du SE-UNSA. Quand Edouard Philippe dit que la revalorisation s’étalera sur dix ans, est-ce qu’on parle de 400 à 500 millions d’euros par an pendant dix ans ? »

La somme avancée paraît modeste au regard du chantier engagé. A titre de comparaison, elle correspond au coût de la création de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves créée sous le précédent quinquennat. D’un montant de 1 200 euros brut par an, elle concernait les seuls professeurs des écoles exerçant des missions d’enseignement (les enseignants du collège et du lycée touchaient déjà une prime similaire).

Jean-Michel Blanquer a évoqué, le 11 décembre, une « loi de programmation », qui devrait permettre de « sécuriser » une trajectoire budgétaire sur plusieurs années. Sans plus de précisions.

Violaine Morin

L'article complet est à lire en cliquant ci-dessous

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Yves Montand...

13 Décembre 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Bernard Giraudeau...

13 Décembre 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Je vous aime pour ce regard attentif, cette main sur la mienne, cette présence discrète, cet amour non dit, cette compréhension chaleureuse tout en vous démenant dans l'invisible pour me sortir de cette impasse. Merci doux fantôme de mes nuits et de mes jours, femme au chevet de mes incertitudes. Je vous aime, sans doute, mais comment le savoir? Amour, reflet de mon impuissance, de mon ignorance, qu'est ce que je sais de toi? Que sais-je de cet inaccessible? J'ai confiance, vous êtes quelque part et j'aime déjà ce qui sommeille en vous car je crois beaucoup plus en ce qui nous échappe qu'en ce que nous croyons saisir.

Bernard Giraudeau - Cher amour

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La compétition ne vient plus de l'école, mais de la famille...

13 Décembre 2019 , Rédigé par Slate Publié dans #Education

La compétition ne vient plus de l'école, mais de la famille...

EXTRAIT

J'ai découvert que des parents donnent des devoirs supplémentaires à leurs enfants et ça m'a plongée dans des abîmes de perplexité.

Il y a vingt ans, je me souviens qu'on parlait des parents américains avec un air effaré: ils étaient tellement obsédés par la réussite scolaire qu'ils se battaient pour que leur bambin entre dans la meilleure maternelle. Ces gens étaient tarés. Même Docteur House avait été contaminé, un épisode le mettait en scène entraînant sa belle-fille de 24 mois pour réussir les tests d'admission dans le meilleur établissement scolaire.

Eh bien, je suis au regret de vous annoncer que nous y sommes, la compétition scolaire extrême est arrivée chez nous. Vous me direz que le système scolaire français a toujours été compétitif, il est fondé sur la compétition entre élèves, et entre établissements. Certes, mais cette fois, la compétition ne vient plus de l'école mais de la famille.

On sait déjà que le marché des cours particuliers continue son irrésistible progression. Mais il se passe quelque chose de différent. Dans les cours particuliers, on parle plutôt d'adolescent·es, collégien·nes et lycéen·nes. Moi je parle d'élèves de primaire (maternelle et élémentaire, donc). Deuxième différence: on paye des cours particuliers à son ado en général parce qu'il ou elle a des difficultés dans une matière. Là, il ne s'agit pas de difficultés.

Des cahiers de devoirs de «pas vacances»

J'ai découvert que des parents donnent des devoirs supplémentaires à leurs enfants et ça m'a plongée dans des abîmes de perplexité. (Surtout que certains m'ont regardée comme une alien pour ne pas le faire. Et je tiens à préciser que parmi ces parents, il y a des profs.) J'ai retourné cette idée dans tous les sens. J'ai même fini par demander à mon fils de 7 ans s'il aimerait que je lui donne du travail en plus, à quoi il m'a fait cette réponse pour le moins inattendue: «À partir de janvier, oui.» (Je n'ai pas obtenu davantage d'explications.)

Et puis, j'en ai déduit que c'était sans doute une pratique très marginale et je suis passée à autre chose.

Mais avec les grèves et l'enfant hurlant d'ennui et moi devant travailler, j'ai fini par me rendre dans un magasin pour acheter un cahier de devoirs de vacances. J'ai été une enfant qui adorait ça et j'ai réussi à transmettre cet amour à ma progéniture. Sauf que dans les rayons, alors que je cherchais un Passeport quelconque, je suis tombée sur des rayonnages de cahiers de devoirs de «pas vacances». Des cahiers pour toute l'année. (Je ne parle pas des cahiers pour enfants dys, qui nécessitent un accompagnement particulier.)

(...)

Titiou Lecoq

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"Retraites : Comment le gouvernement veut réformer le travail enseignant"... (Une alarme essentielle!)

13 Décembre 2019 , Rédigé par Le café Pédagogique Publié dans #Education

"Retraites : Comment le gouvernement veut réformer le travail enseignant"... (Une alarme essentielle!)

EXTRAITS

(...)

L'annualisation, une réforme clé

Prenons l'augmentation du temps de travail. Concrètement la façon la plus simple de la faire c'est l'annualisation du service. En 2015 déjà, la Cour des comptes, dans son rapport sur "le suivi individualisé des élèves" demande l'annualisation du temps de travail des enseignants. Annualiser cela revient à sortir de la définition hebdomadaire des services pour une définition annuelle, qui peut d'ailleurs correspondre à 36 fois l'obligation hebdomadaire (648h pour un certifié par exemple). En apparence rien ne change. En réalité, tout un tas d'événements indépendants de l'enseignant font en sorte que son service d'enseignement n'est pas totalement rempli. Par exemple il y a des semaines où il fait passer des examens ou ses élèves sont en révision d'examen. Il y a des journées de formation. Il y a des réunions diverses et variées sur temps de travail. Actuellement ces heures perdues ne sont pas dues. Elles le sont avec l'annualisation. L'annualisation a pour effet par exemple de régler facilement le problème du remplacement. Elle permet d'économiser instantanément au moins 10% des postes d'enseignants (ou d'en créer autant). La Cour des comptes est revenu régulièrement à la charge sur ce point, la dernière fois dans son rapport de 2017.

Une autre piste promue à répétition par la Cour, c'est la bivalence dans le 2d degré et même développer la polyvalence au collège. Cela permet de gérer plus facilement les professeurs et de  diminuer le nombre d'enseignants en sous emploi.

Des tentatives de modifier les ORS...

Une autre modalité c'est de modifier les obligations de service (ORS). La Cour des comptes l'a proposé à plusieurs reprises dès 2010 où elle demande que ces ORS comprennent "la diversité des missions" comme l'accompagnement des élèves et l'orientation. Aujourd'hui le temps de travail des enseignants est défini comme pour les autres fonctionnaires par une référence à 1607 heures annuelles. Or les professeurs sont nettement moins longtemps devant élèves (par exemple 648 heures pour un certifié). Evidemment on sait qu'en réalité les enseignants travaillent plus de 1607 heures. Cela a été évalué par la Depp (service du ministère) avec le travail effectué à la maison. Mais certains trouvent qu'il y a de la marge. Le meilleur exercice en ce sens reste le rapport du sénateur G Longuet en 2016 qui estimait que les certifiés devaient 1296 heures devant élèves soit 36 heures hebdomadaires d'enseignement ou d'encadrement, un record !

Inepties d'un parlementaire ? Lisez alors le rapport des sénateurs Brisson, inspecteur général si proche de JM Blanquer, et Laborde de 2018 où apparaissent l'annualisation, les 2 heures supplémentaires obligatoires, les 5 jours de formation sur congé, tout cela bien avant la loi Blanquer. Ou encore rappelez vous  le curieux amendement gouvernemental déposé le 17 mai 2019 pour la loi de transformation de la Fonction publique qui demandait "un décompte (du temps de travail des enseignants) sur la base d'une durée annuelle de travail effectif de 1607 heures". Il avait été soutenu, avec peine, par Olivier Dussopt.

Ca se précise avec la loi Blanquer

Mais le puzzle se précise quand on relit la loi Blanquer. L'article 38 sur les expérimentations pose déjà le principe de l'annualisation. " Ces expérimentations peuvent concerner l'organisation pédagogique de la classe, de l'école ou de l'établissement, la liaison entre les différents niveaux d'enseignement, la coopération avec les partenaires du système éducatif, l'enseignement dans une langue vivante étrangère ou régionale, les échanges avec des établissements étrangers d'enseignement scolaire, l'utilisation des outils et ressources numériques, la répartition des heures d'enseignement sur l'ensemble de l'année scolaire, les procédures d'orientation des élèves et la participation des parents d'élèves à la vie de l'école ou de l'établissement." L'article 50 précise que " La formation continue est obligatoire pour chaque enseignant". Un décret d'application publié le 8 septembre 2019 permet d'imposer une semaine de formation continue sur le temps des vacances. " Dès lors qu'elles sont réalisées à l'initiative de l'autorité compétente, ces actions de formation n'excèdent pas, pour une année scolaire donnée, cinq jours lors des périodes de vacance de classes. L'autorité compétente informe les personnels, dès le début de l'année scolaire, des périodes de vacance de classes pendant lesquelles pourraient se dérouler de telles actions de formation."

(...)

L'heure du changement est venue

On mesure la puissance de l'Institut Montaigne. Pratiquement tous les points cités dans Cap 22 sont passés soit dans la loi Blanquer, soit dans la loi Fonction publique. Il restait la création d'un nouveau corps enseignants travaillant plus et acceptant plus de souplesse dans sa gestion. Ce nouveau corps nous le voyons se dessiner : ce sont les enseignants nés après 1975. Ceux à qui on va proposer de travailler plus et autrement pour mériter leur retraite. Pour JM Blanquer, si proche de l'Institut Montaigne, c'est l'heure H. Il manquait juste l'occasion politique d'imposer cette réforme de fond. Elle arrive avec le nouveau régime de retraite. Et on comprend mieux la détermination gouvernementale.

François Jarraud

Le texte (essentiel) complet est à lire en cliquant ci-dessous

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Dans l’éducation, les syndicats sans illusions avant de rencontrer le ministre...

13 Décembre 2019 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

Dans l’éducation, les syndicats sans illusions avant de rencontrer le ministre...

Jean-Michel Blanquer doit détailler aux enseignants les réformes qui les visent, sur les retraites mais aussi leur métier en général.

Ils rient presque quand on évoque le sujet. «Négocier ? Avec le ministre Blanquer ? Il ne sait pas ce que c’est une négociation ! Depuis le début, il n’écoute rien», répond la première. «Vous voyez l’exercice imposé en patinage artistique ? Eh bien, c’est exactement ça : le ministre nous reçoit pour la forme», dit l’autre. Ce sont deux têtes de pont de syndicats enseignants, éloignés politiquement : Frédérique Rolet est secrétaire générale du Snes-FSU, le syndicat majoritaire du secondaire, Jean-Rémi Girard préside le Snalc (minoritaire et classé conservateur). En pleine crise sur les retraites, ils sont «conviés», comme tous leurs pairs, rue de Grenelle ce vendredi et lundi prochain pour un entretien en tête à tête. Sans espoir de négocier, ils espèrent au moins en ressortir avec des informations un peu claires. Qu’enfin Jean-Michel Blanquer étale sur la table le projet qu’il a en tête. «C’est du délire complet, s’énerve quant à elle Francette Popineau, du SnuiPP (principal syndicat du primaire). On a une réforme des retraites dont on ne veut pas. Le gouvernement reconnaît qu’elle désavantage les profs, il nous promet une revalorisation des salaires que l’on réclame depuis des années… Et sans gêne, il ajoute : "Ah mais si on vous augmente, ce sera en échange de contreparties." Même un enfant de 5 ans se rendrait compte de l’entourloupe.»

«Coup de poker»

En communication politique, on dit «repenser le métier». Ainsi le Premier ministre, dans son discours de mercredi : «Le temps doit nous donner l’ambition de véritablement repenser le métier et la carrière d’enseignant.» Blanquer le répète aussi depuis plusieurs semaines, il l’a même écrit dans sa lettre aux organisations syndicales mi-novembre : «Cette discussion [sur la revalorisation, ndlr] devra prendre place dans le cadre d’une approche plus globale permettant de définir ce que sera le métier d’enseignant au XXIe siècle».

A quoi ressemble l’enseignant rêvé, dans la tête de Jean-Michel Blanquer ? Francette Popineau reste convaincue que le ministre n’a pas de plan précis : «Je pense qu’il ne sait pas où il va, comme ce gouvernement d’ailleurs. Ils avancent tous à l’aveugle, ils n’ont rien préparé.» C’est une hypothèse. Il en existe une autre, à l’opposé : le ministre de l’Education nationale aurait une feuille de route bien précise et rédigée de longue date. L’un de ses proches s’en inquiète : «C’est d’ailleurs tout le problème aujourd’hui. Il veut garder le rythme, avancer comme il avait prévu au départ, sans réviser son agenda en fonction des circonstances.» Jean-Michel Blanquer utiliserait la réforme des retraites, qui s’impose à lui, comme levier pour faire passer de nouvelles réformes. Claude Lelièvre, historien de l’éducation et très critique sur la politique menée par le ministre, suit, un peu scié, l’épisode politique du moment : «Il joue un coup de poker. La question des retraites est déjà explosive en soi. Mais ajouter à cela des injonctions pour "faire travailler les professeurs autrement", là, c’est le risque maximal.»

«Combats collectifs»

Certes, pour l’instant, Blanquer est resté flou sur ses intentions, comme s’en plaignent les syndicats. Mais son projet n’a rien de secret, il est détaillé dans son livre l’Ecole de demain (Odile Jacob), publié en pleine campagne présidentielle. Dans son école idéale, les professeurs n’ont plus un nombre d’heures de cours défini par semaine, mais étalé sur l’année. «L’annualisation du temps de service… Vieille idée déjà appliquée dans le supérieur, commente, dépitée, Frédérique Rolet. Cela permet d’augmenter le temps de travail des enseignants. Vous avez un contingent d’heures à faire sur l’année, quels que soient les jours fériés et autres.» Autre idée chère au ministre et redoutée par les syndicats : la volonté d’individualiser les carrières, et donc les salaires, en versant des primes sous conditions. Frédérique Rolet : «Au bon vouloir des chefs d’établissement, et donc de l’arbitraire. Cette personnalisation réduit à néant les combats collectifs.»

Il y a aussi cette phrase, que le ministre répète ces derniers temps : «Je suis le ministre de l’Education, mais aussi de la Jeunesse.» Une façon de dire aux enseignants qu’il serait bien que demain, ils aient tous des missions dans le périscolaire ? Catherine Nave-Bekhti, du Sgen-CFDT, prévient : «Si c’est pour reconnaître des tâches que les enseignants font déjà dans les faits, oui. Mais si c’est pour rajouter de nouvelles missions, intensifier encore la charge de travail des enseignants, c’est non.» Autre idée : réduire le temps de vacances des enseignants. Depuis peu, leur hiérarchie peut leur imposer cinq jours de formation continue (rémunérée 60 euros brut la demi-journée) pendant les vacances scolaires. Un premier pas pour aller plus loin ? «Il a déjà semé plusieurs petits cailloux, avec quelques mesures ou simplement des déclarations, évalue Claude Lelièvre. Il a une vision libérale de l’école, qu’il commence à montrer.» Contacté pour des précisions, le ministère n’a pas répondu.

Marie Piquemal

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Revue de Presse Education... Grèves — Ailleurs...

13 Décembre 2019 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... Grèves — Ailleurs...

L’actualité est toujours occupée par la grève. On ira ailleurs pour terminer cette revue.

Grèves

Retraites : Edouard Philippe promet aux enseignants une revalorisation « dès 2021 »
Des discussions vont démarrer, ce vendredi, entre le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, et les syndicats pour fixer, selon Edouard Philippe, « le cadre, sur les dix prochaines années, de la reconstruction des rémunérations, des carrières et des organisations du travail ». Elles devront s’achever « à l’été 2020 ». L’intersyndicale de l’éducation a appelé à reconduire la grève.”

Retraites : Les enseignants devront accepter une redéfinition de leur métier sur le Café pédagogique
"La seule solution c’est travailler un peu plus longtemps", a déclaré E Philippe le 11 décembre en présentant son projet de réforme des retraites. Le gouvernement promet que les enseignants auront une retraite comparable à celles des cadres A de la Fonction publique. Mais pour cela ils devront accepter une redéfinition de leur service. Ni E. Philippe, ni JM. Blanquer n’ont voulu parler concrètement des engagements budgétaires de la revalorisation ou de ce qui pourrait changer dans les carrières et "l’organisation du travail" des enseignants. Soit le gouvernement n’a pas compris les inquiétudes exprimées lors des deux journées du 5 et du 10 décembre. Soit il a décidé de passer en force et de laisser pourri le mouvement d’opposition à sa réforme.”

Retraites : La réforme gouvernementale fait l’unanimité syndicale contre elle sur le Café pédagogique
Le gouvernement a visiblement décidé d’engager le bras de fer avec les syndicats. Comment expliquer autrement qu’il réussisse à réunir toutes les fédérations syndicales contre son projet et dans l’appel à la grève le 17 décembre. Du coté des syndicats enseignants la condamnation a des intensités variables mais le rejet est lui aussi unanime. La troisième journée de mobilisation , le 17 décembre, suffira t-elle à faire bouger E Philippe et JM Blanquer ?

Réforme des retraites : pourquoi les inquiétudes des enseignants ne sont toujours pas levées
Ce mercredi 11 décembre, Jean-Michel Blanquer a confirmé que les efforts pour améliorer la rémunération des enseignants concernés par la réforme des retraites se concentreront sur les primes. Pas de quoi atténuer les craintes sur un possible alourdissement des tâches pour ces enseignants. Un problème de calendrier risque également de se poser.”

Réforme des retraites : pourquoi les enseignants ont le sentiment d’être les grands perdants des annonces du gouvernement
Le Premier ministre a assuré mercredi que des discussions seraient engagées "très rapidement" entre le ministre de l’Education et les syndicats pour fixer "le cadre" de la réforme des retraites.”

« Les enfants, au fil du temps, ils te bouffent » : le mal-être des enseignants en fin de carrière Par Dominique CAU-BAREILLE, maître de Conférences en Ergonomie, Université Lumière Lyon 2
La problématique de vieillissement au travail se pose avec acuité dans l’éducation, où les seniors représentent 30 % des enseignants en activité. Les profs accumulent en fin de carrière des problèmes de santé, physiques et psychologiques. Ils témoignent.”

Ailleurs

Le taux de redoublement reste un objet de préoccupation en Fédération Wallonie-Bruxelles
Les taux de redoublement dans les enseignements primaire et secondaire restent relativement stables depuis plusieurs années en Fédération Wallonie-Bruxelles mais constituent encore un objet de préoccupation important, selon les indicateurs de l’enseignement 2019 présentés jeudi. La ministre de l’Education Caroline Désir (PS) souhaite diminuer le recours au redoublement, « inefficace sur le plan pédagogique », à l’aide du Pacte pour un Enseignement d’excellence et de l’accompagnement personnalisé des élèves. Selon ces indicateurs de l’enseignement, qui dressent un état des lieux du système éducatif en Fédération Wallonie-Bruxelles pour l’année scolaire 2017/18, le taux de redoublement atteignait 3% dans le primaire et 12,1% dans le secondaire de plein exercice. Il varie fortement selon les années d’étude.”

FATICK-KAOLACK – Enseignement des sciences et mathématiques : Le modèle japonais expérimenté dans le Sine Saloum
L’enseignement des sciences et mathématiques dès le bas âge peut susciter des vocations chez les enfants dans les secteurs les plus pointus. A Kaolack, les élèves de l’école Mouhamed Mansour Ba baignent dans cette ambiance grâce à l’encadrement d’un volontaire japonais et d’un inspecteur de l’éducation qui a effectué un stage de perfectionnement au Japon.”

Bernard Desclaux

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Foray... (Qui sera demain dans mon collège. Un de mes anciens élèves)...

12 Décembre 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Christophe Donner...

12 Décembre 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Le 5 mars 1865, tirée par quatre chevaux blancs du meilleur effet, la première voiture-bureau fabriquée par l’Agence Oller sort de l’atelier de la rue de Gramont, elle est haute de plus de cinq mètres, et flanquée de grands panneaux qui annoncent la nouveauté nationale :Paris-Mutuels-Oller. Cette machine de guerre à trois essieux, intégralement peinte en jaune canari, est percée de huit guichets qui proposent deux sortes de mises : cheval gagnant ou cheval placé. La valeur des tickets allant de un franc à vingt francs, mais on peut en acheter autant qu’on veut.

Cet énorme véhicule emprunte le boulevard des Italiens, c’est l’attraction du jour. Si les frères Oller avaient cherché à se faire remarquer, ils n’auraient rien inventé de mieux que cette encombrante curio- sité, une des premières voitures publicitaires à pro- fiter de l’élargissement haussmannien du boulevard. Elle passe devant les échafaudages du futur Opéra de Paris et, après trois heures de route, arrive devant l’hippodrome de La Marche.

Il est midi. Pas question d’entrer au pesage, il n’y aurait pas la place. Elle s’installe au milieu de la pelouse. Les bookmakers n’en croient pas leurs yeux :

- « Paris mutuels », what’s that ? Ils n’ont jamais entendu ce mot-là. Les employés de la maison, reconvertis en guichetiers, ont préparé des plaques avec le nom des douze chevaux de la première course, le Prix de Belzunce, qu’ils accrochent sur les panneaux latéraux de la voiture. Les pelousards s’approchent, curieux, et inter- rogent, soupçonneux :

- A quelle cote, Eliza ?

- A quelle cote, Négrophile ?

- Il n’y a pas encore de cote. C’est vous qui allez faire la cote. On a des calculatrices.

- Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? On joue à l’aveuglette ?

- C’est mutuel, tentent d’expliquer les frères Oller.

- Ça pue l’arnaque, votre truc.

D’autant que les frères Oller ont cru bon de s’habiller à l’identique pour se donner l’apparence d’employés d’une maison sérieuse. Le résultat c’est qu’ils n’ont pas du tout l’air de personnages normaux, ils n’inspirent aucune confiance, et lorsqu’ils parlent de leur machine à calculer la cote, on les regarde comme les trois pantins d’une foutue machination.

Il se trouve que les turfistes aiment ça, les machinations, les combines.

Les plus téméraires commencent à jouer, deux francs sur Eliza, cinq francs sur Négrophile ou sur Welldone, selon les chances qu’ils accordent à ces concurrents.

Les Paris-Mutuels-Oller enregistrent pour neuf cents francs de paris. C’est peu, mais dix minutes avant la course, Joseph décide de sortir les premières cotes, calculées selon les enjeux.

C’est là que se produit le phénomène qui va bouleverser l’histoire des courses françaises et qui fera écrire à Maurice Talmeyr quelques années plus tard : «Le pari mutuel est l’une des plus formidables pompes à argent qui ait jamais vidé les poches, celles des riches comme celles des pauvres ! »

En effet, Joseph inscrit les cotes sur les tableaux géants : Eliza est la favorite à deux contre un, Négrophile à trois contre un, mais Pamphile est à vingt, Angora à cent, et Prospectus à sept cent cinquante contre un, puisque personne ne l’a joué.

- Ça veut bien dire que si je parie un franc sur Prospectus, il va me rapporter sept cent cinquante francs ?

- Il suffit qu’il gagne.

Mais ça, c’est presque un détail, car la gagne est un souci secondaire dans l’esprit des turfistes. Ce qu’ils aiment avant tout, c’est réfléchir, et réfléchir longtemps avant de se précipiter dans le désastre. Ce qui les attire dans cette histoire de pari mutuel, c’est la possibilité de se libérer de cette réflexion trop intense, oublier la science et prendre un pari non sur le gagnant probable mais sur celui qui présente le plus fort potentiel de gains. Le potentiel de Prospectus est fabuleux : sept cent cinquante fois la mise, même à la roulette on ne voit pas ça. Certes, Prospectus n’a en principe aucune chance de l’emporter, mais tout peut arriver aux courses : une chute collective, une erreur de parcours qui élimine tous les favoris, ou encore mieux : une arnaque. Le parieur adore les arnaques, il les cherche et les trouve même là où elles ne sont pas. Les courses sans arnaques c’est comme la religion sans miracle : elles sont le mythe qui les rend réelles.

Fascinés par les cotes que proposent les frères Oller et sur lesquelles les bookmakers ne peuvent pas s’aligner, les pelousards font maintenant la queue devant les huit guichets pour parier sur Prospectus, dont les chances sont quasiment nulles, mais à cette cote-là, les turfistes ne résistent pas, ils le jouent. Ils achètent du rêve, dix minutes de rêve pour trois minutes de désolation.

La course part, Joseph et ses frères ne la regardent pas, trop occupés à revérifier leurs comptes.

La rumeur monte sur le champ de courses, elle éclate au passage du poteau, et la vigie grimpée sur le toit de la voiture passe la tête par la trappe pour annoncer l’arrivée :

- Eliza l’emporte. Deuxième Pamphile, troisième Angora.

Pas la moindre émotion à l’annonce de ce résultat, car les guichetiers des Paris-Mutuels-Oller ont l’interdiction absolue de jouer.

Eliza rapporte 3,50 francs pour 1 franc à la gagne. Si les rapports du mutuel sont nettement supérieurs à ce que les bookmakers ont proposé à leurs clients, c’est grâce à l’afflux de paris qui se sont portés au dernier moment sur Prospectus à sept cent cinquante contre un, et qui, d’ailleurs, n’est plus qu’à vingt contre un.

- C’est magique, votre histoire !

- Non, c’est mathématique, tentent encore d’expliquer les frères Oller.

En trois courses, les cinq mille pelousards de La Marche ont compris le fonctionnement du pari mutuel. Ils trouvent assez logique, après tout, que les chevaux les plus joués affichent les cotes les plus basses. On dirait un concept démocratique, inventé exprès pour le peuple. D’ailleurs, la voiture-bureau des Oller n’ayant pas eu accès au pesage, le mutuel semble réservé aux pelousards, comme un privilège pour les pauvres. Ce qui décuple encore leur enthousiasme. Ainsi, sans l’avoir imaginé, Joseph Oller a créé le premier acquis social du prolétariat hippique.

Le plus prodigieux de cette affaire, c’est que tous les gains qu’ils peuvent réaliser dans une course sont aussitôt réinvestis par les joueurs dans la course suivante. Ainsi, compte tenu du prélèvement que les frères Oller pratiquent sur les mises, même en gagnant de l’argent, le joueur enrichit les Paris- Mutuels-Oller.

En fait, à la fin de la réunion, ayant misé, gagné, perdu, remisé et reperdu, ces nouveaux « mutualistes » se retrouvent au même point que les clients des bookmakers, c’est-à-dire rincés comme du beau linge. Et sans jamais que la police du baron Haussmann ne se manifeste.

De retour rue de Gramont, les frères Oller ne savent plus où mettre leur argent, comme on dit, mais ils le savent très bien : il sera déposé chez Rothschild, le banquier des sportsmen, dès le lendemain.

Quatre jours après ce premier exploit de l’hippodrome de La Marche, les courses ont lieu à Longchamp, et la voiture-bureau de l’Agence Oller, après une nouvelle traversée de Paris sensationnelle, fait son apparition sur la pelouse du plus sélecte des hippodromes. Elle est aussitôt assaillie par les turfistes.

Huit guichets, huit files d’attente. Il y en aurait cent, on verrait cent files d’attente. Et jusqu’à la dernière course.

De Vincennes à Chantilly, de Versailles à Fontainebleau, les frères Oller sautent d’un hippodrome à l’autre, ramassant chaque fois le pactole, et laissant les bookmakers hagards.

- Il faut construire d’autres voitures, annonce Joseph.

Il veut s’imposer aux quatre coins de la France à la fois. Il embauche de nouveaux menuisiers, des carrossiers, il choisit lui-même les chevaux. Des chevaux blancs. Cette fois-ci, il est en train de faire fortune. Mais il va devoir relever un nouveau défi, et descendre dans l’arène face à un certain Gladiateur.

Christophe Donner - A quoi jouent les hommes

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Ecriture poétique et rencontre avec une artiste (Mon ex lycée et Fischbach, mon ex élève)...

12 Décembre 2019 , Rédigé par youtube - Les cahiers Pedagogiques Publié dans #Education

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