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Vivement l'Ecole!

Coup de coeur... Franz Kafka...

16 Septembre 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

A peine tout le monde parti, K. dit aux assistants: "Sortez!" Abasourdis par cet ordre inattendu, ils obéirent, mais lorsqu'ils verrouilla la porte derrière eux, ils voulurent de nouveau rentrer et se mirent à gémir dehors en frappant à la porte. "Vous êtes renvoyés, s'écria K., jamais je ne vous reprendrait à mon service." Mais ils ne l'entendaient pas de cette oreille et martelèrent la porte à coup de poing et à coup de pied. "Laisse-nous revenir avec toi, maître!" criaient-ils comme si K. eût été la terre ferme et eux sur le point de se noyer dans les flots. Mais K. n'éprouvait aucune pitié, il attendait avec impatience que ce bruit insupportable force l'instituteur à intervenir. Cela ne tarda pas. "Laissez rentrer vos maudits assistants! cria-t-il. - Je les ai renvoyés", répondit K. en criant, ce qui eut pour effet involontaire de montrer à l'instituteur ce qui arrivait lorsqu'on avait non seulement la force de signifier à quelqu'un son renvoi, mais encore de le mettre à exécution. L'instituteur s'efforça alors de calmer les assistants en les prenant par la douceur: ils n'avaient qu'à attendre là tranquillement, K. finirait bien par être obligé de les laisser entrer. Puis il s'en alla. Et le silence aurait peut-être duré, si K. n'avait recommencé à leur crier qu'ils étaient renvoyés définitivement et sans le moindre espoir d'être repris.

Franz Kafka - Le Château

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Les évaluations du CP servent-elles vraiment à quelque chose?...

16 Septembre 2019 , Rédigé par RTL Publié dans #Education, #EvalCP

Les évaluations du CP servent-elles vraiment à quelque chose?...

Pour la deuxième année consécutive, les élèves de CP vont plancher sur les tests d'évaluation nationale. Ces derniers restent très contestés, notamment par les enseignants.

Deux semaines après la rentrée, les élèves du CP vont plancher dès ce lundi 16 septembre sur les tests d'évaluation nationale pour la deuxième année consécutive afin de savoir quels sont leurs acquis en français et en mathématiques. 

Ces évaluations sont toujours controversées, même si les syndicats ont obtenu quelques modifications. "Il y a eu des améliorations, pour autant ces évaluations perdurent. Les enseignants ont démontré qu'elles ne profitaient pas à leurs élèves et qu'elles ne profitent pas aux apprentissages. Quand on fait cela, on s'éloigne des besoins réels de l'élève", déclare Francette Popineau secrétaire générale du Snuipp FSP, qui représente les enseignants du primaire. 

Alors à quoi servent vraiment ces évaluations ? À tirer des enseignements et à influencer la politique du ministère de l'Éducation, d'après ce dernier. Ainsi, à la rentrée de septembre 2018, en CP, 23% des élèves avaient des difficultés avec la connaissance des lettres et des sons et l'utilisation des nombres. En janvier, un peu moins de 10% des enfants n'étaient pas du tout rentrés dans la lecture et n'arrivaient pas à résoudre des problèmes mathématiques. Enfin, à l'entrée en CP, les élèves en zone prioritaire avaient davantage de difficultés que les autres. En janvier, l'écart s'est réduit.

Remettre en cause le travail des enseignants

Les premières évaluations nationales ont permis un état des lieux sans qu'elles soient déroulées dans les mêmes conditions partout. Et quant à savoir si elle servent à faire progresser les élèves, il faudra attendre des éléments de comparaison. 

Les évaluations nationales sont en tout cas présentées par le ministère comme un outil pédagogique au bénéfice des élèves : les mêmes repères pour tout le monde, un diagnostic commun, détecter au plus tôt ceux qui vont rencontrer des difficultés... Mais les enseignants font savoir qu'ils n'ont jamais eu besoin d'évaluation nationale pour jauger les difficultés des élèves et adapter leur méthode. Chacun le fait dans sa classe, à son rythme. Alors ils se demandent au final si tout cela va servir à mesurer leur propre efficacité à faire progresser les élèves, et remettent donc en cause leur travail. 

Marie Guerrier

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Évaluations saison 2 mais quelles finalités?...

16 Septembre 2019 , Rédigé par Snuipp - FSU Publié dans #Education

Évaluations saison 2 mais quelles finalités?...

Alors que, malgré les nombreuses critiques, les évaluations nationales s'imposent de nouveau aux enseignantes et enseignants de CP et CE1 à partir de lundi 16 septembre, le SNUipp-FSU s'adresse au ministre avec sept autres organisations syndicales et mouvements pédagogiques pour mettre à plat ces tests et interroger leurs finalités. Un pilotage par les résultats ne pourrait engendrer que bachotage et stress. Les organisations demandent une rencontre avec le ministre pour prendre en compte l'expertise enseignante.

Le courrier

Monsieur le Ministre,

L’an dernier, la mise en place des évaluations standardisées de CP et CE1 a généré de fortes critiques de la profession et des familles.
Nos différentes alertes ont permis des modifications sur la forme et dans le contenu des items, des temps de passation, du nombre de livrets et des temps de saisie mais ne modifient ni la nature ni les finalités de ce protocole. Comme l’année dernière, elles laissent de côté de nombreux pans des apprentissages pourtant essentiels à la maîtrise des compétences visées au cycle 2.

De même, nous nous interrogeons toujours sur la finalité de ces évaluations. Nous craignons toujours un étiquetage précoce et une volonté renforcée de piloter par les résultats. Cela entraîne une modification des pratiques enseignantes préjudiciable aux élèves les plus fragiles et une défiance à l’égard du professionnalisme des collègues.
En effet la valorisation par la DEPP de la stratégie de « réponse à l’intervention » risque d’engendrer une réduction des savoirs enseignés à ce qui est évalué, la prévalence de l’entraînement et la répétition sur les autres processus d’apprentissage, tout comme une évolution du métier d'enseignant avec une place réduite pour la conception de l’enseignement.

Les différentes expériences internationales en matière d'évaluation et de pilotage des systèmes éducatifs par ce système, nous montrent déjà ce type de dérives qui génèrent des situations anxiogènes, du bachotage, un abandon des matières culturelles ou sportives et une mise en concurrence des classes et des écoles.

Notre crainte est grande que ces évaluations servent de prétexte pour assigner à la maternelle une mission réduite à une préparation à l’école élémentaire au détriment de toutes les autres finalités. Prenant ainsi le risque de créer de la difficulté scolaire notamment chez les élèves dont la culture familiale est éloignée de la culture scolaire.

L’évaluation fait partie intégrante des enseignements et des apprentissages des élèves et tou-tes les enseignant-es la pratiquent régulièrement. Cependant, plutôt que de reconnaître que les enseignant·es, pratiquent leur métier avec sérieux, votre administration envisage encore des sanctions à l’encontre de celles et ceux qui n’ont pas appliqué totalement ou en partie le protocole en 2018/2019 qui leur a été imposé alors qu’il était très mal adapté à la réalité des classes.
Dans un souci d’apaisement des tensions, de rétablissement d’une forme de confiance, et de respect de l’expertise des enseignant·es, ces sanctions (retrait de salaire, inscription au dossier personnel, restrictions du choix du niveau de classe…) doivent être levées.

Nous tenons à réaffirmer ici notre attachement à une école qui soit respectueuse des élèves, de leurs familles, du travail des enseignant·es et de leur liberté pédagogique. C'est à cette condition, en respectant les spécificités de chacun et chacune, les différents contextes de scolarisation et en accordant véritablement la confiance aux enseignant·es que notre école pourra progresser.
Nous ne rejetons pas l’idée de disposer d’outils d’évaluation nationaux, mais nous demandons que les protocoles d’évaluation continuent de mieux prendre en compte les besoins réels des classes en respectant la professionnalité et l’expertise des enseignants. Ce qui n’est pas le cas avec les évaluations standardisées actuelles et c’est pourquoi nous les remettons en question.

Dans ces conditions, nous ne sommes pas opposé-es à ce que la question de l’évaluation nationale soit posée collectivement et qu’un travail en profondeur sur les finalités, les contenus d’une telle pratique, ainsi que sur les outils et leur usage soit mené. Notamment, sur la correction et le retour des résultats aux professionnels pour que ceux-ci soient utiles à leurs pratiques en classe.
Si les protocoles d’évaluation CP-CE1 ont été constamment présentés par la DGESCO et la DEPP comme des outils au service des enseignant-es, nous souhaitons qu’ils le soient vraiment et qu’ils ne soient plus instrumentalisés à des fins d’évaluation des performances du système, de mesure de l’«efficacité » d’une politique ou de rémunération au mérite. Nous, organisations syndicales et mouvements pédagogiques signataires sommes à votre disposition pour travailler ces questions avec vous, en nous appuyant sur l’expertise des enseignants. 

Paris, le 14 septembre 2019

Les signataires

Francette Popineau, co-secrétaire générale du SNUipp-FSU
Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa
Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT
Norbert Trichard, secrétaire général du Snudi-FO
Patrick Désiré, secrétaire général de l’UNSEN-CGT Éduc’action
Isabelle Lardon, co-secrétaire générale du GFEN
Catherine Chabrun, vice-présidente de ICEM-pédagogoie Freinet
Roseline Prieur, présidente du CRAP – Cahiers pédagogiques.

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«La jeunesse rurale est souvent pensée par défaut sous l'angle des manques»...

16 Septembre 2019 , Rédigé par Liberation Publié dans #Education

«La jeunesse rurale est souvent pensée par défaut sous l'angle des manques»...

Une enquête s'est penchée sur les jeunes femmes en milieu rural, une population plutôt délaissée par la sociologie. Son auteure, Yaëlle Amsellem-Mainguy, expose les premiers résultats de l'étude qui sera publiée à la rentrée.

C’est une population souvent placée dans l’angle mort politique et médiatique : les jeunes ruraux. Bourdieu parlait des «classes objet» : plus parlées qu’elles ne parlent. Le chef de la mission «Enquêtes, données et études statistiques» de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep), Geoffrey Lefebvre, appuie ce constat d’une «population qui n’est pas le cœur de cible des politiques publiques».

A ce sujet, l’Injep a publié en juin une enquête qui dresse le portrait statistique de ces jeunes. Basée sur les données du recensement, l’étude met en lumière les spécificités de cette population qui représente tout de même 27% des 17-29 ans vivant en France. Les données recensées font état «d’un départ des jeunes ruraux vers les villes pour les études supérieures et d’un retour vers le rural assez lent plus tard», selon le chercheur. Les jeunes gens qui restent, eux, ont un profil assez spécifique : «Ils sont un peu moins diplômés, ils suivent une formation plus professionnalisanteIls entrent plus tôt dans la vie active par rapport à leurs homologues urbains et ont un besoin fort de mobilité. La voiture est un vrai sujet pour eux», détaille Geoffrey Lefebvre.

Cette étude se veut aussi complémentaire des enquêtes sociologiques publiées sur la question. A l’image de celle que dirigent les deux sociologues Yaëlle Amsellem-Mainguy et Sacha Voisin, intitulée «les Filles du coin», une catégorie de la population mise, un temps, de côté par les sciences sociales. En attendant sa publication à la rentrée, Yaëlle Amsellem-Mainguy en livre à Libération les premiers résultats.

Les sciences sociales ont-elles délaissé l’étude des jeunes femmes en milieu rural ?

Cette population a été pas mal étudiée puis sous-étudiée et de nouveau travaillée. Il n’y a pas eu de raté total. Elle a juste été moins documentée à un moment donné quand les études ont été recentrées sur les classes populaires urbaines autour des cités d’habitat social. Dans les années 2000, le sociologue Nicolas Renahy lance un nouvel élan avec son enquête sur la jeunesse rurale intitulée «les Gars du coin». Les projets qui sont lancés à ce moment-là concernent surtout les jeunes hommes en milieu rural car ils sont plus visibles dans l’espace public. Ce qui est certain, c’est qu’il y a eu une tendance à la folklorisation de cette population : les ruraux étaient considérés comme des paysans. Et il a fallu sortir de cela. Le jeune rural n’existe pas, pas plus que le jeune tout court. Il y a tout un travail de déconstruction à faire.

Quelle définition de la ruralité avez-vous retenue dans cette étude ?

On a retenu une définition subjective. C’est la manière de vivre son territoire. On n’a pas retenu le rural comme caractérisé par l’Insee. On a fait notre étude dans des intercommunalités à forte attraction touristique : la Chartreuse [en Isère et Savoie, ndlr] et Le Creusot [en Saône-et-Loire]. On a aussi été dans les Deux-Sèvres, «un territoire où les gens passent mais ne s’arrêtent jamais», comme certaines jeunes filles nous ont expliqué, et les Ardennes «où les gens ne viennent pas parce qu’ils ne savent tout simplement pas où c’est». On a choisi ces régions car on voulait casser cette homogénéisation qui est faite des «jeunes ruraux».

Votre enquête s’intitule «les Filles du coin». Qu’est-ce que ça veut dire «être d’ici» ?

C’est moins le fait d’être née ici que le fait d’être reconnue comme une fille d’ici. C’est en quelque sorte une reconnaissance par le territoire. Le lieu de naissance ne suffit pas, il faut que la famille ait une notoriété locale. On a choisi ce titre parce que c’était un contrepoint de l’étude de Nicolas Renahy [«les Gars du coin»]. Puis, lors de notre enquête, on a beaucoup entendu cette expression, «fille du coin» ou «fille du cru». On a même rencontré une jeune fille en Bretagne, qui s’est définie comme une «fille 100% pur beurre». En effet, ses parents, ses grands-parents et ses arrière-grands-parents avaient grandi dans un rayon de 25 kilomètres.

Qu’est-ce que cette enquête met en lumière vis-à-vis de l’attachement au territoire ?

On a essentiellement rencontré des filles de milieu populaire. Elles ne sont pas parties du milieu rural ou alors elles sont revenues assez rapidement. Elles doivent toutes faire face à une injonction à la mobilité. Leurs professeurs et conseillers d’orientation leur répètent qu’il faut partir du milieu rural. Elles grandissent en se positionnant par rapport à la ville. Paris est un repoussoir pour elles. Aucune des jeunes filles qu’on a rencontrées n’espère un jour aller vivre dans une ville aussi grosse que Paris, pour plein de raisons différentes. Les petites villes sont un entre-deux tout à fait satisfaisant. Des craintes existent aussi au sujet des violences urbaines qui sont surmédiatisées. Et dans le même temps, elles sont attirées par la ville car cela participe à faire partie de la jeunesse.

Qu’en est-il de la formation de ces jeunes filles ?

Leur orientation se fait en fonction de la proximité. C’est donc lié à l’économie du territoire, à la rentabilité des études aussi. On a interrogé une jeune fille qui était intéressée par la philosophie et sa mère lui a répondu : «Tu as déjà vu passer un poste de philosophe toi ?» Il y a la question du cumul des coûts. Des coûts économiques, amicaux et amoureux parfois, de soutien familial. Elles sont donc plus facilement orientées vers des métiers d’aide à la personne, de la petite enfance, de la vente, des emplois qui embauchent, souvent précaires avec des horaires fractionnés.

Les jeunes filles en milieu rural sont-elles si différentes des jeunes filles en milieu urbain ?

Non, elles aspirent aux mêmes choses. Elles ont les mêmes standards de communication, les mêmes références de consommation, les mêmes aspirations en termes de loisirs. Cependant, elles ont moins d’espace disponible de fréquentation d’autres classes sociales que les jeunes urbains. Il y a moins d’universités donc on croise moins de jeunes étudiants. La jeunesse rurale est souvent pensée par défaut, sous l’angle des manques. Mais ces jeunes ont aussi des capitaux qu’ils mobilisent comme le localisme qui est souvent plus compliqué en milieu urbain.

Quel est le but d’une telle enquête ?

C’est utile pour les travailleurs sociaux et l’action publique. Elle sert surtout pour les jeunes femmes interrogées.

Nous, on est revenus dans les territoires et on leur a présenté les premiers résultats en février.

On a pu échanger et elles se sentent moins isolées. Elles se rendent compte que ce sont des filles comme d’autres. Elles ne se disent plus «si je suis enquêtée, c’est parce que je suis bizarre». Ce sont des jeunes de leur génération.

Marjorie Lafon

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Conférence "L'école... fabrique du conformisme ?" - François DUBET (Vidéo)

16 Septembre 2019 , Rédigé par Université de Nantes Publié dans #Education, #Sociologie

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Hoshi... (et Gaëtan Roussel)

15 Septembre 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Florence Aubenas...

15 Septembre 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Le jour de la rentrée, Inès n'avait pas voulu descendre de la voiture, quand son père s'était arrêté devant l'école, rue Saint Guillaume. Ils étaient arrivés de Metz le matin, elle répétait : "je mettrais le mail de mon admission dans mon CV, ça suffira. Je suis trop fort pour eux de toute façon." Sa mère avait fini par se fâcher. " Tu nous as soûlés avec ça, alors maintenant tu y vas à France po". Sa mère n'avait jamais réussi à appeler l'école autrement.

Florence Aubenas - En France

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Soigner la démocratie - Cynthia Fleury - Conférence à l'USI (vidéo)

15 Septembre 2019 , Rédigé par Cynthia Fleury Publié dans #Education, #Politique

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Sociologie des données d’opinion...

15 Septembre 2019 , Rédigé par France Culture Publié dans #Sociologie

Doctorant au sein du Groupe d’Étude des Méthodes de l'Analyse  Sociologique de la Sorbonne (Gemass), Hugo Touzet s'intéresse à la  sociologie des données d'opinion et de leurs producteurs. Derrière la  notion d'opinion publique se trouve la volonté de saisir, et de  quantifier les valeurs et les subjectivités individuelles pour tenir un  discours sur le monde social. Cette quantification s'accompagne d'un  certain nombre de problèmes, d'ordre à la fois théorique,  épistémologique, mais aussi très concret.   Il est également intéressant de se questionner sur le métier de sondeur.  Depuis leurs origines, les instituts de sondages naviguent à la croisée  des univers marchand, scientifique et politique. Les données qu'ils  produisent viennent inonder les médias et les réseaux sociaux et  nourrissent également, de manière bien plus discrète, les stratégies  commerciales et électorales des commanditaires de sondages. En guise d’introduction à "L’opinion publique n’existe pas", Pierre  Bourdieu affirmait à propos des sondages vouloir «procéder à une analyse  rigoureuse de leur fonctionnement et de leurs fonctions.» Avec ce  travail de recherche, l'objectif est d'effectuer une étude précise des  conditions de production de ces données d'opinion.

Thèse sous la direction de Pierre Demeulenaere, professeur des  universités - Sorbonne Université et de Razmig Keucheyan, professeur des  universités - Université de Bordeaux

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Fermetures et regroupements : les écoles de campagne en lutte des classes ?

15 Septembre 2019 , Rédigé par France Culture Publié dans #Education

Plus de 350 écoles, dont 30 dans la Somme, ont fermé leurs portes cet été. Remplacées par des «usines», selon des syndicats, elles se concentrent désormais progressivement en Regroupement Pédagogiques Concentrés. Quel est le rôle des maires dans ces fermetures? Quel avenir pour les écoles rurales?

À l'ordre du jour ce soir, fermetures, regroupements d'écoles rurales et lutte de classes. En cette semaine de rentrée, Le temps du débat a choisi de se déplacer dans la Somme, département qui a été le plus touché en cette rentrée par la fermeture d'écoles. Mais qui a connu aussi la mise en place de grands regroupements pédagogiques concentrés, les RPC, que certains appellent des "usines" ou des "drive", qui rassemblent, depuis la maternelle jusqu'au CM2, des élèves et des professeurs des écoles issus des établissements fermés aux alentours.

Depuis France Bleu Picardie à Amiens, nous allons tenter de décrire une situation complexe qui met en mouvement élus politiques, personnels de l'éducation, aménageurs et parents d'élèves. Que disent ces fermetures mais aussi ces réouvertures de l'état des territoires ruraux aujourd'hui ? C'est ce que nous verrons avec nos quatre invités.

Emmanuel Laurentin

Pour aller plus loin:

Dossier de recherche de Angela Barthes, Pierre Champollion, et Yves Alpe, "École rurale et réussite scolaire", Le Canopé, le réseau de création et d’accompagnement pédagogiques, le 01/06/2016

Rapport Duhamel, le dernier des grands rapports en date sur l'école rurale: L’Évolution du réseau des écoles primaires. Rapport définitif, Duhamel (M.), Houchot (A.), Cuby (J.-F.), Moulin (Y.), 2003.

Communiqué de presse de l'Association des Maires Ruraux de France (AMRF), "Actions de l’État. Pendant le Grand débat, la démolition continue", le 28/01/2019

"Les Oubliés", chanson de Gauvain Sers dénonçant la fermeture des écoles des villages de campagne

Articles:

"Fermeture des écoles rurales : pris au piège, contraint ou désabusé, des maires expliquent leur décision" Libération, le 04/07/2019 

"Les territoires ruraux en ébullition face aux fermetures de classes", par G. Jacquot dans Public Sénat, le 19/02/2018

"Fermeture de classes : pour les communes rurales, le compte n’y est pas", La Gazette, le 20/03/2018

[Abonnés] "Dans les communes rurales, la fierté d’avoir “son” école", Le Monde, le 14/05/2019

Interviews de nos invités:

Jean-Pierre Boucq, Maire de Matigny (Somme) : "«Je suis très pris, je dirais même 24h/24», confie le maire de Matigny", Le Courrier picard, le 11/07/2017

[Abonnés] Entretien de Sébastien Vignon, maître de conférences en Science Politique à l’Université de Picardie:  « Le vote rural est loin d’être homogène », Alternatives Economiques, le 26/12/2018 

Evolution du nombre des écoles et des écoles à classe unique, enseignement public seul (France). Tableau extrait du dossier "École rurale et réussite scolaire", par Le Canopé Crédits : Repères et références statistiques sur l'éducation et la formation, MEN/DEPP
Evolution du nombre des écoles et des écoles à classe unique, enseignement public seul (France). Tableau extrait du dossier "École rurale et réussite scolaire", par Le Canopé
Intervenants

Les épisodes 3 et 4 sont à regarder via Youtube

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