Coup de coeur... Victor Segalen...
Une femme comparut la première, et fut accusée de « Fornication ». Elle ne parut point comprendre ce que les juges entendaient par là. Car le mot, comme tant d'autres, était piritané d'origine. Noté lui expliqua, non sans réticence et ennui, qu'on désignait ainsi, pour une femme, l'acte de dormir auprès d'un homme, et, pour un homme, l'acte de dormir auprès d'une femme. Elle rit alors, à pleines dents : si le mot lui avait paru neuf, la chose elle même était assez familière. Et toute la foule rit avec elle : Pourquoi donc inventer de tels mots extravagants, pour signifier une si ordinaire aventure ? Les noms maori ne manquaient point là-dessus, et renseignaient davantage !
Mais le Tribunal gardait sa majesté. Si la chose semblait banale quand on lui donnait ses appellations coutumières, elle n'en restait pas moins détestable aux yeux de Kétito, qui l'avait marquée de ce nom de mépris : Fornication. Dès lors, elle relevait de la Loi, partie dix-neuvième, où il est dit : « La Fornication sera punie de travail forcé pour un temps déterminé, fixé par le Tribunal. Les coupables seront, en plus, obligés à dire le nom de ceux qui ont commis le crime avec eux »
La femme riait plus; bien qu'à vrai dire, la menace de « travail forcé» lui parut plaisante plutôt que redoutable :- et qui peut se vanter d'avoir contraint une fille à remuer ses doigts ou ses jambes quand elle veut dormir ?—Mais elle serrait la bouche, obstinée à ne pas dénoncer ses fétii. Alors, on la conduisit rudement à l'écart. D’autres la remplacèrent, craintives un peu, rieuses quand même : elles ne semblaient pas davantage comprendre l’impiété des leurs actes; on les sentait, au contraire, toutes fières de pouvoir accomplir chaque jour, et si aisément, une action dont se préoccupait la Loi !... - Un cri jaillit, de l’entour, suivi de plusieurs noms d'hommes jetés au hasard, précipités : la première coupable avouait tous ses complices. Et l'on connut que la Loi, par le moyen de robustes disciples, forçait à parler même les plus récalcitrantes.
La femme revint, la poitrine secouée ; pleurant et pressant ses hanches : on les avait ceinturées d'une corde glissante, et meurtries. Elle déclara ce qu'on voulut, tous les noms de tané dont elle avait le souvenir; et, pour qu'on n'essayât point de lui en arracher d'autres encore, elle inventa quelques-uns de plus. Ses compagnes l'imitèrent, en hâte. L'un des juges écrivait, à mesure, tous les aveux. — Mais une fille surprit le Tribunal par un dire imprévu : - « La faute n'est pas sur moi ! » criait-elle, « il l'a réclamée toute, pour lui !» On la pressa de questions : elle avoua que l'étranger auprès duquel on l'avait surprise, était le chef de ce pahi farani si accueillant, si bienvenu. Elle n'avait consenti à suivre l'homme que sur la promesse d'en obtenir, après chaque nuit, un livre, un beau livre, avec des figures bleues et rouges, et l'histoire de Iésu.
- « Il t'en a donné ? » demanda l'un des juges.
- « Douze ». Le Farani en possédait d'autres encore, et les distribuait volontiers aux femmes avides de conserver la Bonne-Parole. Elle répéta :
- « Mais il m'avait promis de garder toute la faute, pour lui. Et puis, je n'ai pris aucun plaisir. Et nous avions une couverture. »
Victor Segalen - Les Immémoriaux
Des pokémons à l'Elysée ? Comment repérer un site satirique (1er degré)...
Le CLEMI produit une série de modules vidéo à destination des enseignants, illustrant des cas concrets d’éducation aux médias et à l’information dans le premier et le second degrés. Objectif ? Développer l'esprit critique des élèves. Ces modules vidéo ont été réalisés et montés à partir d'ateliers filmés en classe (les "ateliers Déclic' Critique") d'une durée d'environ 1h. Ils sont l'illustration d'une séance pédagogique dans une classe donnée.
Pour ce septième numéro, nous nous sommes intéressés au site satirique Le Gorafi. Comment des élèves de CM1 réagissent-ils devant des articles du Gorafi ? Comment identifier un site satirique ? Quels sont les bons réflexes à acquérir pour vérifier la nature d'un site web ? C’est le thème de ce nouveau numéro de Déclic’Critique.
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Suite et fin en cliquant ci-dessous
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Des pokémons à l'Elysée ? Comment repérer un site satirique (1er degré)
Le CLEMI produit une série de modules vidéo à destination des enseignants, illustrant des cas concrets d'éducation aux médias et à l'information dans le premier et le second degrés. Objectif...
Marseillaise et drapeaux à l'affiche de la rentrée scolaire?... Par Claude Lelièvre...
La loi publiée au BO du 26 juillet indique que "l'emblème national de la République française, le drapeau tricolore bleu blanc rouge, le drapeau européen, la devise de la République et les paroles de l'hymne national sont affichés dans chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degrés publics et privés sous contrat".
Et cela dès cette rentrée scolaire, avec quelles applications et quels commentaires? On le sait, cela a commencé par une opération foncièrement politique (voire politicienne).
Le 11 février 2019, le député ''LR'' Eric Ciotti défend un amendement qu'il a déposé avec quelques autres parlementaires lors de la discussion à l'Assemblée nationale du projet de loi.: ''cet amendement tend à faire en sorte que le drapeau français soit installé dans chaque classe de . chaque école de la République. Nous avons évoqué La Marseillaise ; nous parlons maintenant du drapeau français. Nous devons aujourd’hui réaffirmer la nécessité de poser sur le chemin des élèves de l’école de la République des repères, d’ériger des digues contre les fléaux qui les menacent, notamment le radicalisme et l’islamisme. Adhérer aux valeurs de la République, la faire aimer, faire aimer le drapeau français et faire chanter La Marseillaise participent de cette volonté de restaurer, au sein de l’école de la République, la prééminence des valeurs qui ont fait la force et la grandeur de notre nation''.
Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer répond dans un premier temps en s'inscrivant sur ce point dans la continuité de ses prédécesseurs (en faisant valoir des arguments qui méritent d'être connus et rappelés): ''Que les enfants connaissent la Déclaration des droits de l’homme, qu’ils chantent La Marseillaise et que le drapeau soit présent dans l’école est un objectif fondamental. Comme vous le savez, le code de l’éducation prévoit déjà chacun de ces éléments à l’échelle de l’école. Vous proposez qu’ils soient dorénavant présents à l’échelle de la classe.
Je ne dis pas que c’est une proposition absurde, mais je ne pense pas qu’il soit souhaitable de multiplier les affichages en classe pour des raisons pratiques assez évidentes. Nous devons, en revanche, nous attacher à ce que les élèves acquièrent une véritable connaissance de ces éléments. Or cela ne dépend pas tant d’une présence dans la classe que dans les programmes et dans la formation continue des professeurs, et tout simplement du fait que les inspecteurs de l’éducation nationale s’assurent de l’effectivité de ces apprentissages.C’est exactement le sens des consignes que j’ai pu donner depuis que je suis au ministère, dans la continuité des mesures importantes prises au cours des deux quinquennats précédents. J’ai approfondi ce sillon, notamment au travers des repères annuels que nous avons fixés pour l’école primaire''.
Mais d'autres députés ''LR'' prennent la parole et soutiennent l'amendement présenté par Eric Ciotti. Il y a une suspension de séance à l'issue de laquelle est proposé (et voté) un ''compromis historique''(?) à la suite de ''propositions faites par le Gouvernement, avec l’aval du premier signataire de l’amendement no 102 (Eric Ciotti).'' Cet amendement, rectifié, est désormais ainsi rédigé : « La présence de l’emblème national de la République française, le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge, du drapeau européen ainsi que des paroles du refrain de l’hymne national est obligatoire dans chacune des salles de classe des établissements du premier et du second degrés, publics ou privés sous contrat. ».
On ne sait pas en quoi la présence dans toutes les classes du drapeau tricolore et du drapeau européen va (par magie?) être de nature à assurer la compréhension et l'intégration du sens des'' valeurs'' invoquées. Et lesquelles? Cela en dit long sur la méconnaissance du travail effectivement possible et nécessaire dans le cadre de l'Ecole; et sur la dénégation (voire l'arrogance) en la matière portée par nombre de parlementaires avant tout soucieux de se placer sans vergogne dans la sphère politique (voire politicienne)
L'hebdomadaire "Le Point'' n'hésite pas à titrer le 12 février 2019: ''Les drapeaux français flotteront bientôt dans les classes''. A vrai dire la dépêche AFP reprise en-dessous de ce titre ronflant est plus proche de ce qu'il vient de se passer et qui va être mis en place: "Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a jugé ''important'' de jouer le jeu de l'ouverture en prenant en compte des propositions de l'opposition parlementaire. Il a assuré que la mesure pouvait s'appliquer ''de façon très simple avec une affiche à des coûts tout à fait assummables par le ministère". On y est, en cette rentrée scolaire 2019 ...
Eric Ciotti n'en triomphe pas moins sur son compte tweeter le 14 août dernier: "Grâce à mon amendement, chaque classe est ornée d'un drapeau français et des paroles de la Marseillaise. Nos enfants doivent être éduqués et bercés dans l'amour de la France"
Il se pourrait en effet qu'Eric Ciotti soit moins sensible qu'on le croit aux "mâles accents'' de la Marseillaise ( on sait qu' il a fait intervenir en son temps François Fillon lui-même pour échapper au service militaire) et qu'il préfère la version ''berceuse''
On indiquera donc à la ''nounou berceuse'' Eric Ciotti que cette version existe bien d'ores et déjà. Images correspondant à '' marseillaise'' version ''berceuse''
Quant à ''l'affiche'', c'est parti pour les éditeurs scolaires. On en prendra pour exemple celle déjà disponible chez Berger-Levrault
La Marseillaise - Plaque/Affiche rigide (Loi Blanquer)
En prime ( et en clair si l'on peut dire) les 7 couplets de la Marseillaise reproduits sur l'affiche
I.
Allons enfants de la Patrie, Le jour de gloire est arrivé ! Contre nous de la tyrannie, L’étendard sanglant est levé, (bis) Entendez-vous dans les campagnes Mugir ces féroces soldats ? Ils viennent jusque dans vos bras, Égorger vos fils, vos compagnes !
Refrain
Aux armes, citoyens Formez vos bataillons, Marchons, marchons ! Qu’un sang impur Abreuve nos sillons !
II.
Que veut cette horde d’esclaves ,De traîtres, de rois conjurés ? Pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? (bis) Français, pour nous, ah ! quel outrage ! Quels transports il doit exciter ! C’est nous qu’on ose méditer De rendre à l’antique esclavage !
(Refrain)
III.
Quoi ! des cohortes étrangères, Feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! ces phalanges mercenaires Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis) Grand Dieu ! par des mains enchaînées Nos fronts sous le joug se ploieraient De vils despotes deviendraient Les maîtres de nos destinées !
(Refrain)
IV.
Tremblez, tyrans et vous perfides L'opprobre de tous les partis, Tremblez ! vos projets parricides Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis) Tout est soldat pour vous combattre, S'ils tombent, nos jeunes héros, La terre en produit de nouveaux, Contre vous tout prêts à se battre !
(Refrain)
V.
Français, en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups ! Épargnez ces tristes victimes, À regret s'armant contre nous. (bis) Mais ces despotes sanguinaires, Mais ces complices de Bouillé Tous ces tigres qui, sans pitié,Déchirent le sein de leur mère !
(Refrain)
VI.
Amour sacré de la Patrie Conduis, soutiens nos bras vengeurs Liberté, Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! (bis) Sous nos drapeaux, que la victoire Accoure à tes mâles accents, Que tes ennemis expirants Voient ton triomphe et notre gloire !
(Refrain)
VII. (Couplet des enfants)Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n’y seront plus Nous y trouverons leur poussière Et la trace de leurs vertus (bis )Bien moins jaloux de leur survivre Que de partager leur cercueil Nous aurons le sublime orgueil De les venger ou de les suivre !
On souhaite bien du plaisir aux enseignants ( de la maternelle à la terminale..) pour expliquer et commenter l'affiche placée dans chaque classe. Et d'abord ''le sang impur'' qui l'éclabousse.
Claude Lelièvre
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Marseillaise et drapeaux à l'affiche de la rentrée scolaire?
La loi publiée au BO du 26 juillet indique que "l'emblème national de la République française, le drapeau tricolore bleu blanc rouge, le drapeau européen, la devise de la République et les pa...
Paco Ibanez...
Paroles de Federico Garcia Lorca exécuté le 19 août 1936 entre Viznar et Alfacar par des milices franquistes. Il avait 38 ans...
Coup de coeur... Correspondance 1911-1949, par Jacques Copeau et Louis Jouvet
Et j'absorbe tout cela, je regarde, j'écoute, je vois, je m'imbibe comme une éponge de toute cette quotidienneté, de cette banalité, de cette vie quotidienne - vue à la loupe - vue au stéréoscope - et je n'aurai qu'à me pressurer, vous n'aurez qu'à me presser un peu du doigt pour en extraire ce que vous voudrez dans la joie - dans le comique - dans la satire - dans la haine même - la vraie haine - la haine en soi - mais hors de soi - ou dans la tristesse - dans la douleur - dans la tristesse quotidienne, banale - dans la tristesse qui va du grave au doux à l'aigu et au déchirant - depuis la tristesse qui asphyxie - qui vous asphyxie - jusqu'à celle qui vous foudroie.
Adieu, je vous embrasse de tout mon coeur - comme je prie pour vous.
Votre L. Jouvet
Correspondance. 1911-1949,
par Jacques Copeau et Louis Jouvet,
édition établie et annotée par Olivier Rony,
Gallimard
"Le retour à la semaine de quatre jours ne résout pas du tout la question du mercredi"... Le « plan mercredi » de Blanquer ne fait pas recette.
(…)
La question non résolue du mercredi
Le retour à la semaine de quatre jours ne résout pas du tout la question du mercredi. Au total, 39 % des communes pratiquant les quatre jours reconnaissent ne pas avoir prévu d'activités ce jour-là, une proportion qui monte à 55 % dans les communes de moins de 2.000 habitants. En revanche, les trois quarts des communes qui ont gardé les quatre jours et demi conservent des activités périscolaires le mercredi.
Le périscolaire plus intercommunal
Les communes conservent encore à plus de 80 % le pouvoir scolaire, 12 % revenant aux syndicats intercommunaux et 2 % aux communautés. Mais les intercommunalités montent en puissance dans la gestion du temps périscolaire, un tiers des communes ayant transféré la gestion des accueils du mercredi ou des autres jours à leur communauté.
Et l'enquête montre que le « plan mercredi » lancé à la rentrée par le ministre de l'Education ne fait pas encore recette auprès des maires. Dévoilé en juin, à deux mois de la rentrée scolaire, ce dispositif aide le financement d'accueils de qualité pour les communes prêtes à contractualiser. Si leur projet est validé, la Caisse d'allocation familiale augmente son aide de 54 centimes par heure et par enfant à 1 euro.
Les collectivités pas convaincues
Seules 15 % des collectivités revenues à quatre jours l'ont adopté pour la rentrée dernière et 60 % des collectivités ne prévoient pas d'y recourir. Un chiffre à nuancer car l'enquête a été réalisée alors que les élus ne connaissaient pas précisément les règles du plan. En revanche, les auteurs de l'étude expliquent aux « Echos » que les petites communes vont certainement bouder le dispositif, 75 % d'entre elles excluant d'y recourir dans l'année à venir. Son coût mais aussi une annonce trop tardive du plan expliquent l'essentiel des réticences pour cette année.
Le « plan mercredi » ne convainc pas encore non plus les usagers puisque les deux tiers des collectivités enregistrent un taux de fréquentation inférieur à 25 % des élèves scolarisés.
L'AMF craint enfin que le « plan mercredi » butte sur le plan de rationalisation du contrat enfant-jeunesse de la Caisse d'allocations familiale qui devrait aboutir à une baisse des aides aux communes.
Matthieu Quiret
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Ecole : le " plan mercredi " de Blanquer ne fait pas recette
La moitié des communes qui pratiquent encore les quatre jours et demi de classe dans les écoles primaires envisagent de revenir à la semaine de quatre jours de cours. Mais le " plan mercredi " ...
Loi Blanquer - A propos de l'obligation d'assiduité en maternelle...
EXTRAIT
(…)
Un décret sur l'assiduité en maternelle
Le plus important concerne l'aménagement de l'obligation d'assiduité en petite section de maternelle. Jusque là il n'y avait pas d'obligation d'instruction à 3 ans. Si la quasi totalité des enfants étaient déjà scolarisés en maternelle, les enseignants avaient la possibilité d'aménager les horaires des enfants de 3 ans à la demande des parents. L'obligation d'instruction change tout pour ces enfants si petits. C'est aussi un changement d'atmosphère en maternelle qui devient une école obligatoire, comme l'élémentaire. Sur cet aspect on pourra lire l'analyse de Pascale Garnier.
Le décret, qui entre en application à la rentrée, précise que " l'obligation d'assiduité peut être aménagée en petite section d'école maternelle à la demande des personnes responsables de l'enfant. Ces aménagements ne peuvent porter que sur les heures de classe prévues l'après-midi".
(…)
F Jarraud
Décret sur l'assiduité en maternelle
Le billet complet est à lire en cliquant ci-dessous
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La loi Blanquer appliquée dès la rentrée
Après validation par le Conseil constitutionnel, la loi Blanquer a été promulguée le 28 juillet. De premiers décrets d'application, concernant l'aménagement de l'obligation d'assiduité en pe...
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2019/08/19082019Article637018030732998701.aspx
Histoire contemporaine - La Russie est-elle une dictature?... (Vidéo)
Peut-on qualifier la Russie de Vladimir Poutine de dictature ? C'est la question au cœur des Idées claires, notre programme hebdomadaire produit par Franceinfo et France Culture et destiné à lutter contre les désordres de l'information, des fake news aux idées reçues.
Le 25 octobre 2018, le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov recevait le prix Sakharov "pour la liberté de l’esprit" du Parlement européen.
Si la porte-parole de la diplomatie russe a immédiatement dénoncé "une décision politique", le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a quant à lui salué "un symbole de la lutte pour la libération des prisonniers politiques détenus en Russie et dans le monde."
Cet opposant notoire à la politique de Poutine avait entamé une grève de la faim 5 mois auparavant depuis sa prison sibérienne pour protester contre le sort des prisonniers ukrainiens détenus en Russie. Le cinéaste ukrainien purge une peine de 20 ans pour "terrorisme" et "trafic d’armes". Son procès avait été qualifié en 2015 de "stalinien" par Amnesty International.
Le cas Sentsov illustre bien les difficultés pour les voix dissonantes du régime de Vladimir Poutine de s’exprimer librement. Mais il illustre également les incompréhensions culturelles entre la Russie et l'Europe occidentale, notamment sur le concept de pouvoir légitime.
Sur le papier, la Russie de Vladimir Poutine a tout du régime autoritaire et autocratique : assassinats des opposants politiques, fraude électorale massive, longévité du président, répression des manifestations, climat de menace pour les journalistes. Pourtant, sur le terrain, la popularité de Poutine est réelle et rendrait jaloux beaucoup de dirigeants européens. Pour autant, même si Poutine a été élu par un vote, peut-on dire que son régime est démocratique ?
Pour répondre à nos questions, nous avons demandé à Anna Colin-Lebedev, spécialiste de la Russie et maîtresse de conférences à l'université Paris-Nanterre.
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Les idées claires : la Russie est-elle une dictature ?
Peut-on qualifier la Russie de Vladimir Poutine de dictature ? C'est la question au cœur des Idées claires, notre programme hebdomadaire produit par Franceinfo et France Culture et destiné à lu...