Coup de coeur... Marie Darrieussecq...
C’est sa mère qui l’a convaincue de faire cette croisière. Une façon de prendre de la distance. De réfléchir à son mariage, à son métier, au déménagement à venir. Partir seule avec les gosses. Changer d’air. Changer d’eau. La Méditerranée. Pour une fille de l’Atlantique. C’est plat. Une mer petite. Les côtes sont rapprochées. On a l’impression que l’Afrique pousse de tout son crâne contre l’Europe, d’ailleurs c’est peut-être vrai. Une mer tectonique, appelée à se fermer.
Marie Darrieussecq - La mer à l'envers
Scolarisation précoce des petites filles et "fondamentalisme islamiste" : les approximations de Jean-Michel Blanquer...
Sur France Culture, le ministre de l'Education nationale a déclaré que les petites filles étaient moins nombreuses que les petits garçons à bénéficier de la scolarisation précoce, en raison du "fondamentalisme islamiste". Une affirmation contredite par les chiffres du ministère.
Appelons un chat, un chat, et une approximation, une approximation. Invité samedi 31 août sur France Culture, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a utilisé un argument approximatif pour justifier l'instruction obligatoire à partir de 3 ans. "Aujourd'hui, il y a plus de petites filles que de petits garçons qui ne vont pas à l'école maternelle, pour des raisons sociétales. Et appelons un chat un chat, le fondamentalisme islamiste dans certains territoires a fait que certaines petites filles vont à l’école le plus tard possible ou avec une assiduité plus faible", a-t-il déclaré.
Une affirmation en partie fausse, selon les chiffres de l'Education nationale repérés par un journaliste sur Twitter. Dans un rapport sur la rentrée 2018 (PDF), il est écrit noir sur blanc que "les filles sont plus nombreuses à bénéficier de la scolarisation précoce". Dans le tableau joint, on constate que 50,3% des élèves de 2 ans dans les écoles publiques et privées sont des filles. Il n'y a guère que dans le privé que les filles sont minoritaires parmi les enfants scolarisés dès 2 ans (48,9%).
Difficile en revanche de vérifier la deuxième phrase du ministre sur la situation dans certains territoires. Aucun chiffre plus détaillé géographiquement, par département ou région, n'est indiqué dans ce rapport. On peut toutefois rappeler que le taux de scolarisation des enfants de moins de 3 ans, tous sexes confondus, varie d'un département à l'autre, comme nous l'expliquions en février. En Corse, 87% d'entre eux sont scolarisés, contre 93% à Paris. Quant au fondamentalisme islamiste, le ministre n'a pas donné d'éléments pour étayer cette affirmation.
A Lire... "Guerre scolaire" et "assassinat de l'école"...
Vers une nouvelle guerre scolaire - Philippe Champy, La Découverte
Ils ont tué l'école - Marion Armengod, Seuil
(Absolument pas anti pédagogue comme le titre pourrait le laisser croire)
A écouter en particulier à partir de 4 minutes le témoignage concernant les classes dédoublées en REP+
Fin des vacances... Rentrée des classes... Nostalgie musicale (Libération)
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Il y a ceux qui sont pressés de promener leur (provisoire) forme olympique dans les couloirs, de raconter aux collègues leurs merveilleuses pérégrinations estivales ou d'exhiber fièrement leur...
https://next.liberation.fr/musique/2019/08/30/spleen-de-rentree_1748341
REPERES PROGRESSIFS POUR LES APPRENTISSAGES DE LA MARSEILLAISE A L'ECOLE (Merci C Lelièvre)
Quelles suites donner à l'affichage des drapeaux et de la Marseillaise?
Les affiches sont déjà à disposition chez certains éditeurs scolaires. Qui va les commander et les placer? Qui va les financer? Dans les salles de classes où elles seraient absentes, les chefs...
Revue de Presse Education... Rentrée et prérentrée — Ressources...
Après les colibris, le ser(e)in ! Ensuite viendront les noms d’oiseaux sans doute. Un bon paquet de ressources pour faire passer.
LE PARISIEN WEEK-END. “« Réformer c’est essentiel », assure Jean-Michel Blanquer qui se dit « serein » avant sa 3e rentrée de ministre de l’Education nationale.”
La rentrée des profs compliquée par les nouveaux programmes : "Je ne sais pas exactement ce que l’on attend de moi"
“Trois jours avant les élèves, les professeurs font leur rentrée vendredi. Ils vont découvrir leur emploi du temps pour ceux qui ne les ont pas encore, et retrouver leurs collègues avant leurs élèves lundi. Mais cette rentrée s’annonce particulière notamment pour les enseignants en classe de première qui essuient les plâtres de la réforme du lycée.”
La presse locale s’inquiète également
Vannes. La réforme du baccalauréat, changement majeur de cette année scolaire
“C’est la nouveauté de la rentrée 2019. À quelques jours de la rentrée, les lycées vannetais sont prêts pour la réforme du baccalauréat. Décryptage pour y voir plus clair.”
Sondage : la popularité de Jean-Michel Blanquer s’effondre de 16 points par rapport à février 2018
“Seuls 46% des Français ont une bonne opinion du ministre de l’Education nationale alors que ses réformes sont majoritairement approuvées, d’après ce sondage pour franceinfo et Le Figaro.” Info reprise largement par la presse.
Rentrée des enseignants : "nous n’allons pas nous contenter de paroles et de bonnes intentions" explique le SNIUPP
“Avant les élèves, les enseignants font leur rentrée vendredi 30 août. Une rentrée sous le signe d’une réforme globale de l’enseignement, qui ne fait pas que des heureux…”
Au BOEN Transition écologique Nouvelle phase de généralisation de l’éducation au développement durable - EDD 2030 NOR : MENE1924799C circulaire n° 2019-121 du 27-8-2019 MENJ - DGESCO
Portant création notamment des “éco-délégués”
Le gouvernement veut doper l’enseignement du français à l’étranger
“Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé ce jeudi que 25 millions d’euros supplémentaires vont être débloqués en 2020 pour l’enseignement du français à l’étranger. Et les frais de scolarité seront rabaissés.”
“Le métier d’enseignant est tout à la fois populaire et méconnu. Chacun s’en forge une représentation d’après ses souvenirs d’élèves – situation dans laquelle n’apparaît que la partie émergée de l’iceberg. Quid des copies à corriger et de la préparation des cours ? Et si enseigner veut dire « faire passer » un savoir, cette transmission n’est pas un simple travail d’assimilation et de présentation des connaissances.
L’enseignant qui « jongle avec sa matière lorsqu’il est avec ses élèves » se montre inventif pour s’adapter sans cesse au contexte pédagogique. En quoi tous les enseignants sont-ils créatifs dans l’exercice de leurs missions ? De quelle créativité s’agit-il ? Quels en sont les enjeux pour leur formation ?”
Philippe Champy : Vers une nouvelle guerre scolaire
“"Depuis les années 2000, une partie croissante des hauts technocrates de l’Education nationale s’est ralliée à l’agenda néo libéral. Le numérique et les neurosciences sont les deux piliers qui, par leur emprise, doivent servir à accentuer la pression sur les enseignants, à rogner leurs autonomies professionnelles et leurs pouvoirs d’action". Ces quatre cavaliers de l’apocalypse pédagogique fondent particulièrement sur les enseignants depuis le retour de JM Blanquer rue de Grenelle. Dans un nouveau livre (Vers une nouvelle guerre scolaire, La Découverte), Philippe Champy met en lumière l’évolution de sa pensée politique et aussi les liens qui unissent la technostructure du ministère à une partie des neuroscientifiques et le petit noyau étatiste des acteurs du numérique. Au coeur de la tempête, l’édition scolaire, que connait bien Philippe Champy, étroitement liée aux acteurs de terrain, est en première ligne. L’enjeu de cette nouvelle guerre scolaire tient dans le mot liberté. Particulièrement la liberté pédagogique des enseignants , soumis aux pressions d’instructions de plus en plus tatillonnes, d’une évangélisation neuroscientifique et d’outils numériques qui vérifient et recadrent les pratiques, comme les évaluations nationales. L’Ecole de la confiance c’est celle de la mise sous contrôle. On l’avait compris. Philippe Champy le démontre. Ce livre est important.”
Faut-il avoir confiance dans l’éducation ? Par François Dubet Sociologue
“Malgré le caractère indiscutable de ses principes, le long processus de massification scolaire n’a pas eu que des conséquences heureuses. Si l’ancienne école républicaine pouvait sembler « innocente » face aux inégalités de classes, l’école démocratique s’est constituée en système d’agrégation de « petites inégalités » au long de la scolarité. Le sort des vaincus de la sélection scolaire s’est dégradé et a engendré colères et frustrations, affaiblissant sensiblement la confiance dans les valeurs démocratiques portées par l’école.” pour abonnés
54H INS’IDE Une application de l’ONISEP
“Cette application numérique est dédiée aux équipes éducatives de 2nde générale et technologique. Objectif : les aider dans leur mission d’accompagnement à l’orientation.“
Le rapport Charvet (2019) : une reprise du plan Laurent (1967), par Jean Guichard Professeur émérite de Psychologie au CNAM et Professeur titulaire de la chaire UNESCO « Orientation et conseil tout au long de la vie » de l’Université de Wroclaw.
"Jean Guichard analyse à travers un écrit lucide et percutant, les préconisations du rapport dit "Charvet"/ "Refonder l’orientation : un enjeu État-régions". texte récupérable sur le site."
Bernard Desclaux
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Revue de presse du vendredi 30 aout 2019
Après les colibris, le ser(e)in ! Ensuite viendront les noms d'oiseaux sans doute. Un bon paquet de ressources pour faire passer. Réforme du lycée et du bac : " J'irai jusqu'au bout ", promet ...
https://www.cahiers-pedagogiques.com/Revue-de-presse-du-vendredi-30-aout-2019
"Blanquer est très fort en communication" : des enseignants raillent la hausse de salaire promise par le ministre...
Après l'annonce d'une hausse de salaire de 300 euros par an, des professeurs interrogés par franceinfo expliquent pourquoi cette mesure ne comble pas leurs attentes.
Quand Alexandra a entendu dans les médias qu'elle allait voir son salaire augmenter de 300 euros, elle s'est brièvement réjouie. Très brièvement, le temps de réaliser que cette somme correspondait en réalité à une augmentation annuelle brute qui ferait gonfler sa fiche de paie de… 18 euros. "Je ne sais pas quoi faire de tout cet argent !" ironise cette professeure de français dans un collège de l'Essonne.
Mercredi 28 août, le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a en effet promis une hausse de "300 euros en moyenne" du salaire des professeurs en 2020. Une annonce qui, rappellent les syndicats, n'est que l'application d'une mesure décidée sous François Hollande. "Blanquer est très fort en communication !" raille ainsi Hélène, professeure de français et de latin à Paris.
Pour Anna, prof de sciences économiques à Cergy (Val-d'Oise), l'annonce de Jean-Michel Blanquer est "complètement décalée" par rapport aux revendications des enseignants. "Nous avions certes des revendications salariales, mais ce que nous réclamions, c'était surtout le retrait de la réforme du bac, qui à mon sens détruit le service public de l'enseignement", rappelle cette jeune professeure qui a participé au printemps au mouvement de grève des surveillances et à la rétention des notes lors des épreuves du bac.
"Je suis clairement sous-payée"
Pour les enseignants interrogés par franceinfo, cette modeste augmentation n'est pas de nature à redorer la rémunération d'une profession mal payée par rapport à nos voisins européens. A l'occasion d'un voyage outre-Rhin il y a deux ans, Hélène a comparé ses revenus avec ceux de ses confrères allemands. "Pour un mi-temps, c'est pas mal !" lui ont-ils répondu en plaisantant.
"Cela pose la question de ce que l'on considère comme important en France. Est-ce que l'éducation et la culture sont prioritaires, ou pas ?"
à franceinfo
Alors qu'elle s'apprête à effectuer sa quatorzième rentrée, Alexandra vient tout juste de dépasser la barre des 2 000 euros net de rémunération mensuelle. "Si je compare à la majorité des gens qui ont le même niveau d'études que moi, je suis clairement sous-payée", observe-t-elle. "Et en même temps, par rapport à la majorité des salariés, je ne suis pas défavorisée", nuance-t-elle, refusant de s'apitoyer sur sa condition.
Un pouvoir d'achat qui se dégrade
A 32 ans, Lucile, elle, n'a pas encore atteint les 2 000 euros, même si elle s'en approche. "Ni pauvre ni riche", elle estime que son salaire lui "permet de vivre de façon correcte". En partie parce qu'elle a "la chance", précise-t-elle, de vivre à la campagne, dans l'Aveyron, et donc de pouvoir se loger sans payer un loyer exorbitant.
Professeure d'EPS à Saint-Maur-des-Fossés, une banlieue cossue du Val-de-Marne, Annie, 55 ans, a vu son pouvoir d'achat se dégrader depuis plusieurs années, les gouvernements successifs ayant gelé le point d'indice des fonctionnaires entre 2010 et 2016, et à nouveau depuis 2018. "Notre salaire n'est vraiment pas mirobolant", juge-t-elle, se consolant toutefois de travailler "dans de bonnes conditions, ce qui est loin d'être le cas de tous les profs".
Annie pense notamment aux jeunes professeurs : "Ils font cinq ou six ans d'études et sont envoyés dans l'académie de Créteil où les logements sont chers." L'un de ses collègues, raconte-t-elle, a dû se résoudre à vivre en colocation, pour des raisons financières. Lucile, elle, plaint les contractuels de l'Education nationale, recrutés sans avoir passé les concours, moins bien payés que les titulaires et devant composer avec des contrats précaires. "Une collègue prof d'anglais ne parvenait pas à vivre de son temps partiel, raconte Lucile. Elle a préféré chercher un autre travail dans la distribution. Maintenant, elle est caissière."
Ilan Caro
Coup de coeur... Jacques Prévert...
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur