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Vivement l'Ecole!

Sortir... "Le monde en sphères" - Bibliothèque Nationale de France...

9 Juin 2019 , Rédigé par BNF - Le Café Pédagogique Publié dans #Histoire

(...)

Pour le public scolaire

Les professeurs peuvent organiser des visites autonomes  de l’exposition, et elles sont gratuites. Elles doivent toutefois être réservées auprès du service groupes de la BNF, visites@bnf.fr   .  La réservation doit mentionnée le jour et l’heure de la venue, ainsi que le niveau et l’effectif de la classe.

Béatrice Flammang

L’exposition « Le monde en sphères »

Les activités pédagogiques

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Le temps de l'enfance...

9 Juin 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Divers

A une amie très chère...

Le temps de l’enfance…

(À lire en écoutant le "Lascia chi'o pianga" d'Haendel par Sonya Yoncheva)

Je n’ai jamais voulu maîtriser les horloges. Je ne porte pas de montre. J’ai un téléphone portable dont je ne me sers pas. Souvent mes élèves me font remarquer que je ne sais jamais l’heure. Ce n’est pas complètement vrai. Avec le temps, l’enseignant s’habitue à se passer de lui. La séance se faufile toute seule dans le créneau imparti. Un petit miracle amusant, m’offrant le luxe d’entendre celles et ceux qui me connaissent bien, au moment de l’abominable sonnerie signifiant la fin du cours et alors que je viens de terminer telle ou telle activité :

« Pile poil ! Comme d’hab’ Msieur ! » Bonheur indicible ! Il m’en faut peu…

Enfant, j’étais toujours en avance, en retard ou à l’heure. Par hasard. Le temps ne m’intéressait pas. Il ne m’intéresse pas plus aujourd’hui…

Mon enfance, comme la tienne, n’avait pas le temps de s’intéresser à lui. Au temps. J’étais heureux. Le bonheur n’a nul besoin de montre ni d’horloge pour être mesuré. Mes journées s’étalaient au soleil, sous le ciel bleu, ou sous la pluie plus souvent que le croient les touristes et leur Maroc de cartes postales, de brochures d’agence de voyages. Mon jardin, mes livres, mes jouets, mes chats, la plage, la mer, le vent, les amis, l’école… Tout cela suffisait à faire de mes jours des instants privilégiés, des « moments d’être »… Même l’ennui des averses et des orages me retenant prisonnier passait vite. Tout pour moi était spectacle. Jusqu’à l’odeur de la terre assoiffée exhalant des parfums suaves et doux.

Quant aux jeudi et dimanche, ils me permettaient d’offrir ma peau aux éclats de sel et aux étincelles de lumière, complices épousés pour transformer mon corps en statue de cuivre. Je quittais le sable aux premières étoiles. Je ne savais rien du temps. Il ne passait pas. Il me retenait !

Je croisais parfois, sur le chemin de l’école ou de la plage, cette petite fille vue avec son père, devant chez moi, dans le champ. Sans nous parler, nous jouions à reproduire les gestes de l’autre. Nous inventions, sans le savoir, le « copié-collé » vivant. Je courais… Elle courait… Je m’arrêtais… Elle s’arrêtait… Je riais… Elle riait… Je laissais filer mes doigts autour d’un tronc de palmier… Elle en faisait autant… Ma « petite sœur »… Avant l’heure… Avant toi aujourd’hui… Elle non plus n’avait pas de montre au poignet. Elle ne m’a jamais demandé l’heure, même par signes… Elle disparaissait comme elle était venue, légère, mystérieuse, aussi belle qu’un concerto pour piano… Je ne savais jamais quand je la reverrais. Pourtant je la retrouvais toujours. J’aimais jusqu’à ses silences…

Et le temps filait… Sans rien m’annoncer d’autre que le réveil, le chocolat et les BN, le départ vers l’école… Le dimanche, les jeux solitaires ou entre amis dans la rue, chez l’un, chez l’autre, selon les envies et le temps. Celui qu’il fait. Jamais celui qui tue. L’heure du déjeuner, l’arrivée de Khadija - notre employée qui fut tout sauf ça... Une seconde mère bien davantage - qui m’accueillait. Car c’est elle qui m’accueillait chez moi, d’un sourire explosant d' humanité. Sa modestie, sa pauvreté s'offraient sans rien attendre d’autre que j’aille me jeter dans ses bras !

Ce dont je ne me privais pas tant elle était douce et belle…

Dans son sarouel, assoupi, le temps n’existait plus. Une forme d’extase. Je retrouverai cela bien plus tard en écoutant, émerveillé, Sonya Yoncheva interprêtant le « Lascia ch'io pianga » d’Haendel… Ou Alison Balsom dans l’ouverture de l’ « Atalanta », encore d’Haendel… Ecoutez-les et vous me rejoindrez contre la poitrine de celle dont je n’ai jamais pu oublier la douceur de la main sur mon front, ni la voix veloutée qui me disait « Christophe, tu es le fils que je n’ai jamais eu »… Khadija, stérile, avait adopté une petite fille, orpheline du tremblement de terre d’Agadir en 1960… Elle n’a jamais été ma bonne… Elle fut la musique de mon enfance, ma Sonya Yoncheva, mon Alison Balsom avant l’heure…

Hors du temps…

Qui pour moi n’a jamais existé…

Christophe Chartreux

“Le souvenir est l'espérance renversée. On regarde le fond du puits comme on a regardé le sommet de la tour.”

Gustave Flaubert

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Chers amis...

8 Juin 2019 , Rédigé par christophe

Chers amis...

Pris ce jour par le déménagement d'un ami que je vais aider à vider sa maison pour en remplir une autre, le blog reprendra la route demain...

Bon week end à toutes et tous!

CC

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The Dø...

7 Juin 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Dan Franck...

7 Juin 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Picasso ne répond pas. Il enfile une chemise rouge à pois blancs, un bleu de chauffe, et se noue autour du cou un foulard qu il trouve dans sa poche. Il regarde son copain. Le contraste est saisissant : un bon gros bourgeois, gilet et chaîne de montre, couvre-chef impeccable, souliers bien cirés. L' autre, pieds nus, l' allure d' un saltimbanque. Le bleu de chauffe n' est pas un déguisement, un costume ou une coquetterie. C' est la tenue des ouvriers zingueurs.
- Il n y a que les riches pour croire que la misère ça s habille, dit Picasso en frottant délicieusement sa tenue. Le bleu de chauffe, ça ne coûte pas cher, ça se lave, c est costaud, ça ne dort pas sur un cintre et c' est toujours debout.

Dan Franck - Le vol de la Joconde

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A Voir... "Les Particules" - "Entre banalité du quotidien au lycée et expérience surnaturelle..."

7 Juin 2019 , Rédigé par Slate Publié dans #Cinéma

EXTRAIT

Entre banalité du quotidien au lycée et expérience surnaturelle, le premier film du Suisse Blaise Harrison trouve sa place singulière dans le domaine très peuplé du cinéma de l'adolescence.

Il est là, tout le temps, mais pas tout à fait. On a peine à percevoir son nom, pas un nom d'ailleurs, juste des initiales, P-A. Il faudra attendre le dernier quart d'heure du film pour qu'il soit clairement appelé Pierre-André.

Sa capuche est plus visible que son visage, son silence plus présent que ses mots. Des mots le plus souvent murmurés, bafouillés, pas écoutés des autres. Surtout des filles. Mais même de ses copains.

Lui et eux sont en terminale dans un lycée d'une région rurale, entre ville moyenne, zone pavillonnaire et forêt. Pas n'importe quelle région pourtant, le Pays de Gex, à la frontière franco-suisse.

Pour toutes les métaphores que vous voudrez, la frontière est importante. Mais dans ce lieu là se trouve aussi le plus grand accélérateur de particules du monde, l'anneau cosmique et souterrain du LHC.

Les particules dont il sera ici question ne sont pourtant pas celles émises et observées par les scientifiques du CERN. Ce sont à la fois ces adolescents projetés dans le cyclotron de l'existence, et les composants prompts à entrer en collision qui font cet être réel et instable que les autres appellent P-A.

(...)

Jean-Michel Frodon

Suite et fin en cliquant ci-dessous

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Où en est l'alphabétisation dans le monde? (Vidéo)

7 Juin 2019 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education

... et 78% sont des "lecteurs efficaces"

CC

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Revue de Presse Education... L’atmosphère — Le numérique...

7 Juin 2019 , Rédigé par Les Cahiers Pédagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... L’atmosphère — Le numérique...

Tournée vers les plages de Normandie, l’actualité est morose, avec des infos très diverses mais qui dessinent une atmosphère lourde. Heureusement le numérique est là pour nous faire sourire ou relancer nos espoirs (sic).

L’atmosphère

En Europe, qui veut encore être enseignant ? par Océane Herrero
Une étude comparative révèle que la perte d’attractivité de la profession ne se limite pas à la France

Le nombre d’enseignants non-titulaires dans le secteur public a augmenté de près de 12%
La note d’information de la DEPP "Les personnels de l’Éducation nationale en 2017-2018" vient d’être publiée. Quelques chiffres clés.”

Blanquer et Roux de Bézieux mobilisés pour favoriser l’insertion des jeunes Par Corinne Caillaud
Le ministre de l’Éducation nationale et le président du Medef ont renouvelé pour deux ans -et aussi renforcé- la convention de coopération qui les lie pour mieux et plus travailler ensemble afin d’améliorer l’entrée dans la vie active des moins de 25 ans.”

Les mairies tenues de financer les maternelles privées Par Marie-Estelle Pech (réservé aux abonnés)
La facture pourrait atteindre de 100 à 150 millions d’euros par an. C’est une conséquence de la scolarisation obligatoire à 3 ans.
Grâce à la loi Blanquer encore en discussion, l’enseignement catholique devrait recevoir à partir de septembre 2019 un afflux d’argent public dont il n’osait plus rêver. Même s’il ne le dit pas trop haut pour ne pas alimenter l’éternelle guéguerre public-privé. C’est une conséquence de l’obligation de scolariser les enfants dès l’âge de 3 ans, au lieu de 6 ans
.”

"Nous sommes dans une société élitiste" : en France, les inégalités se jouent dès l’école par Céline Delbecque,
L’Observatoire des Inégalités a rendu, mardi, son troisième rapport sur les inégalités en France. Il pointe notamment du doigt les différences d’accès à l’éducation.
"Quand un enfant va à l’école, il lit tous les matins la devise de la France, qui met en avant l’égalité. Il faut comprendre que ce discours n’est pas la réalité des salles de classe." Louis Morin pèse ses mots. Dans le dernier rapport qu’il a coécrit pour l’Observatoire des inégalités, l’éducation, et en particulier l’accès au diplôme, apparaît comme une "fracture initiale". Une blessure dont l’impact dure tout au long de la vie des gens
.”

23 cités éducatives dans les starting-blocks en Ile-de-France
Le programme gouvernemental visant à coordonner et renforcer les politiques éducatives dans les quartiers sensibles entre dans le vif du sujet. Les villes n’ont plus que quelques semaines pour affiner leur dossier et espérer décrocher le label et les moyens supplémentaires. L’Ile-de-France est bien représentée.”

L’obstiné ! Fabuleux : troisième distribution gratuite des « Fables » aux CM2 Par Claude Lelièvre sur son Blog : Histoire et politiques scolaires
L’année dernière Blanquer était seul et s’était mis en avant à Versailles. Mercredi dernier, il a été plus discret et s’est allié et affiché avec Riester au Grand Palais. Mais on ne sait toujours pas en quoi cette ’’opération ’’est justifiée ; et personne ne semble se soucier de ses effets sur les élèves.”

Manifestation pour l’onisep et les CIO le 18 juin
Huit syndicats (Snes Fsu, Cgt, Sud, Sgen Cfdt, Se Unsa, Snasub Fsu, Snptes et FO) appellent à une manifestation nationale le 18 juin "pour la défense du service public d’orientation et de l’onisep". " Cette réforme emblématique de l’orientation assujettie prioritairement aux besoins économiques locaux, cristallise une conception qui va à l’encontre d’une vision émancipatrice d’une école luttant contre les freins et déterminismes sociaux. L’intersyndicale appelle la profession à continuer de combattre le projet de démantèlement de l’Onisep, de suppression de 60% des effectifs dans les Dronisep, et l’expérimentation de mise à disposition des régions des personnels impliqués dans l’orientation des élèves ; à se mobiliser pour le maintien du service public d’orientation de l’Education nationale et de l’ONISEP en participant massivement à la journée nationale de grève et de manifestation à Paris le 18 juin".”

Sujets zéro en classe de première pour le baccalauréat 2021
Deux séries d’épreuves de contrôle continu sont organisées en classe de première à partir de l’année 2019-2020. Ces épreuves portent sur des enseignements communs et l’enseignement de spécialité suivi uniquement en classe de première ; l’enseignement scientifique et la spécialité ne sont évalués que lors de la deuxième série. Vous pouvez télécharger sur cette page des exemples d’évaluation (sujets zéro) pour ces deux séries.”

« Le débat sur la mixité sociale dans les grandes écoles nous semble mal posé » Entretien
À « caricaturer » la situation des grandes écoles, on encourage « l’autocensure » chez les jeunes de milieux modestes, avertit la présidente de la Conférence des grandes écoles (CGE), Anne-Lucie Wack, alors que le gouvernement somme plusieurs de ces établissements de faire un effort d’ouverture sociale.” Recueilli par Denis Peiron

Au Danemark, un système éducatif exemplaire mais loin d’être infaillible par Anastasia Marcellin
Depuis plusieurs années, les changements bouleversent l’équilibre d’un modèle perçu comme efficace et sain, dans lequel le bien-être des élèves est primordial.
Les résultats, loin d’être à la hauteur des attentes et des moyens mis en place, posent la question de l’efficacité du système
”.

Le numérique

Parcoursup et sa sécurité
"Pouvez-vous affirmer à la représentation nationale que tout a été fait pour protéger rigoureusement les données personnelles contenues dans Orisup et donc certifier que cette base de données protège véritablement la vie privée de nos enfants et de leurs familles ?", demande la députée Laurence Trastour-Isnart dans une question posée au gouvernement le 4 juin. La réponse de Sibeth Ndiaye laisse pantois des informaticiens sur Twitter. " Les algorithmes de Parcousup ont été conçus avec l’encodage ANSI qui apporte aux différents sites gouvernementaux des éléments de sécurité importants".
Et du coup ça rigole dur sur les réseaux. Un exemple :
Pour saisir l’ampleur de la bourde, il faut savoir que ANSI est bien un système d’encodage, qui date des années... 1990, mais ça n’est même pas ça le problème
Le terme "encodage" ressemble à son cousin "codage", qui peut désigner le moyen d’écrire un algorithme ("ben oui, Parcoursup, c’est un algorithme, tout le monde dit ça") ou carrément de crypter des données pour en sécuriser l’accès ("ben oui, il y a un code d’accès, c’est de l’encodage")
Le problème, c’est que l’ANSI n’est pas du tout une norme de cryptage des données mais un simple système de correspondance entre caractères alphanumériques (en gros : pour permettre à un ordinateur d’écrire des lettres quand il ne dispose que de 0 et de 1).
Bon Ok, on ne peut pas demander à un·e Ministre de maîtriser ces notions techniques et pointues, mais quand on ne sait pas, on se tait

Education : le tournant de l’école "Big brother" Par Héloïse de Neuville Abonnés
Des applis de vie scolaire permettent aux parents de fliquer leurs enfants en temps réel : notes, comportement, devoirs, plus rien n’échappe aux familles. Au risque de renforcer l’anxiété autour des résultats et diminuer l’autonomie des élèves ?

Et si nous repensions l’éducation grâce à la data ? par Romuald Cetkovic (chroniqueur) “Si nous sommes capables aujourd’hui de proposer avec succès ce type d’évolution dans nos loisirs, nos entreprises ou encore notre santé, nul doute que nous serons capable demain de le proposer dans notre système d’apprentissage. Objectif : créer un système d’éducation épanouissant et en ligne avec nos aspirations du XXIe siècle.”

« Les technologies numériques peuvent transformer nos systèmes de santé et d’éducation » Tribune de Vera Songwe
Pour l’économiste Vera Songwe, les pays africains doivent accélérer le développement des nouvelles applications pour cibler les plus vulnérables.”

Bernard Desclaux

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Coup de coeur... Joyce Carol Oates...

6 Juin 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Des scandales que découvrait Nina, celui qui la bouleversa le plus fut le récit d'une femme au foyer habitant la 99e Rue, derrière l'école. Elle raconta « le nettoyage d'urgence » opéré dans la cour de récréation au printemps 1957 quand, après des pluies torrentielles, une boue noire fétide avait recouvert une grande partie de l'asphalte. Un matin, cette femme avait vu un véhicule de la ville s'arrêter, et une équipe de travailleurs en descendre, vêtus comme des cosmonautes : casques, bottes, gants ; il y en avait même qui portaient des masques à gaz ! Malgré cela, quelques jours plus tard, l'école rouvrait et les enfants jouaient de nouveau dans la cour. La voix tremblante, Nina dit : «C'est là que vont nos enfants ! Dans cette école ! C'est là que nous vivons ! Et ces adultes, qui travaillent pour la ville, avaient peur de respirer notre air ! Mais tout le monde nous ment. Le maire nierait cette opération. Le Service de la santé. Ils disent tous que tout est parfait ici, que c'est notre faute si nous sommes malades, parce que "nous fumons trop, nous buvons trop". Voilà ce qu'ils disent. Ils se contrefichent que nos enfants vivent ou meurent, ils se contrefichent de nous, monsieur Burnaby, pourquoi les gens sont-ils aussi mauvais ?»

Joyce Carol Oates - Les Chutes

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