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Vivement l'Ecole!

Michelle Blades...

30 Avril 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... John Fante...

30 Avril 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Coup de coeur... John Fante...

Même pas fini le lycée. Elle s’appelait Maria Bandini, mais avant son mariage, son nom était Maria Toscana, qui n’acheva jamais ses études secondaires. C’était la benjamine d’une famille composée de deux filles et d’un garçon. Tony et Teresa – qui avaient tous deux terminé le lycée. Mais Maria ? Sa famille la maudit, elle, la lie des Toscana, qui n’en fit qu’à sa tête et refusa de continuer ses études. La brebis galeuse des Toscana. La seule à ne pas avoir son diplôme de fin d’études – trois ans et demi de lycée, mais pas de diplôme. Tony et Teresa avaient le leur, et Carmela Ricci, l’amie de Rocco, était même allée à l’université du Colorado. Dieu était contre lui. De toutes ces femmes, pourquoi était-il tombé amoureux de celle qui reposait contre lui, de cette femme qui n’avait même pas son diplôme de fin d’études ? — Noël sera bientôt là, Svevo, dit-elle. Fais une prière. Demande à Dieu de nous accorder un joyeux Noël.

John Fante - Bandini

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Najat Vallaud-Belkacem – Élue coqueluche des complotistes...

30 Avril 2019 , Rédigé par Les rencontres de Michelle Publié dans #Politique

Najat Vallaud-Belkacem – Élue coqueluche des complotistes...

Najat Vallaud-Belkacem est une femme jeune qui a collectionné les Maroquins prestigieux et les trolls en tous genres. Première femme Ministre de l’Education. Première femme issue de la diversité. Soupçonnée d’avoir changé de prénom, d’être une petite fille éleveuse de chèvre. Elle a vraiment cohabité avec la bêtise.

Cette femme, vous l’avez souvent vue sur BFM. Elle faisait de la traduction politique, du damage control gouvernemental. Vous connaissez l’intonation de sa voix, ses regards, son sourire. Là devant vous, il y a une femme plus vraie, plus juste. Une femme qui ne se ment pas, qui ne cède pas : « critiquer Moix quand on est patron de chaîne, c’est très intéressant, mais est-ce que quelqu’un peut m’expliquer où sont passées les animatrices de télévision de plus de 50 ans ? »

Najat Vallaud-Belkacem est une Ministre qui finit par vous dire : « Être une femme ? C’est douter ». Oh bien sûr on pourrait penser à une forme de fausse modestie, une rhétorique politique un peu trop rodée. Ce qu’on entend, c’est une femme qui, dans l’intimité avec elle-même, ne se donne pas d’autre choix que l’action. Tant mieux pour nous, on l’attend.

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"Ecole-collège"... La France comme la Finlande? Absolument pas!

30 Avril 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Education

"Ecole-collège"... La France comme la Finlande? Absolument pas!

Lire ici et là que la France suit l'exemple de la Finlande en matière d'éducation, ceci en s'appuyant sur le TRES controversé projet de réforme voulu par le Ministre de l'Education Nationale, a le don de m'exaspérer.

Car la comparaison est intenable.

Si l’« intérêt de l’école du socle » - scolarisation de 6 ans à 16 ans adoptée par la Finlande entre autres – « tient à la mutualisation des personnels et des moyens », il s'agit pour ce pays du nord de l'Europe d'un ensemble bien plus conséquent que la réforme en cours.

La France va se contenter d' ajouter un ersatz de changement, un de plus, sur un mille-feuilles devenu indigeste. Voire incompréhensible. Tellement, que le projet fait naître davantage de questions qu'il n'apporte de réponses.

Il organise différemment mais la structure de la "machine école" reste identique à celle des années passées. En clair, la Rue de Grenelle construit une petite marche quand il conviendrait de construire un escalier monumental et toute la maison autour!

Voir ci-dessous

L'école finlandaise n'a strictement rien à voir avec cette Ecole qui se construit sans concertation. Très verticalement.

La preuve...                                                                                         

"L’école finlandaise, un modèle d'éducation dont pourrait s'inspirer la France

Entre tableau noir et écran numérique, Maria Hukkanen n'a pas choisi. Elle utilise les deux. " Je passe de l'un à l'autre, c'est un atout pour capter l'attention des élèves ", glisse cette professeure à la blondeur toute nordique, qui enseigne à l'école de Siltamäki, quartier résidentiel de la périphérie d'Helsinki. Dans sa classe, il y a aussi un piano, une guitare, des piles de déguisements et… un profond canapé. " Chez leurs parents, les enfants font souvent leurs devoirs dans le salon, ce canapé leur permet de retrouver les conditions auxquelles ils sont habitués pour se concentrer ", explique l'enseignante.

Ici, tout est fait pour rendre l'apprentissage le plus ludique possible. Jeux de piste pour découvrir les cinq continents, initiation à la physique grâce à de petits robots… " J'attends des enseignants qu'ils sachent motiver leurs élèves et les tirer vers le haut. Qu'ils soient des leaders pédagogiques ", déclare très solennellement Anna-Mari Jaatinen, la directrice de l'école. Un mot d'ordre valable sur tout le territoire. En Finlande, les notes sont quasi inexistantes en primaire et ne descendent jamais en dessous de 4 sur 10 au collège. Les emplois du temps sont près d'un quart moins chargés qu'en France et les redoublements rarissimes. Dès qu'un élève décroche, il est pris en charge par un enseignant spécialisé, doté d'une formation en pédagogie de deux ans plus longue que celle de ses collègues. Et si besoin, il passe des tests d'orthophonie, de dyslexie…

Profondes réformes

Et ça marche ! Le 6 décembre, la Finlande est à nouveau sortie dans le peloton de tête du classement Pisa, loin devant la France, élève plus que moyen (voir graphique). Le tout avec une dépense de 5,7 % de sa richesse nationale, à peine plus élevée que la nôtre (5,3 %). Même si elle reste de 20 % supérieure dans le primaire. Une fierté nationale pour ce pays de 5,5 millions d'habitants. " Chaque Finlandais a conscience que l'éducation est un élément-clé de notre indépendance, souligne Anita Lehikoinen, secrétaire d'Etat au ministère de l'Education. L'école n'est pas un sujet de clivage chez nous, mais de rassemblement. " Un consensus qui n'empêche pas de profondes réformes : accent sur l'enseignement professionnel au début des années 2000, promotion d'enseignants chargés de plusieurs disciplines, récemment.

« La principale leçon du modèle finlandais pour la France, c’est sa formidable capacité à se remettre en cause sans se perdre dans des querelles politiciennes », relève Eric Charbonnier, spécialiste de l’éducation à l’OCDE. Au moindre signe de faiblesse, le gouvernement finance des équipes de chercheurs pour en comprendre les causes, comme il l’a fait début 2016 pour analyser l’échec scolaire des enfants d’immigrés.

Chefs d'établissement autonomes

Certes la Finlande dispose de gros atouts - langue phonétique très facile à assimiler pour les enfants, population homogène -, mais surtout il repose sur un management original : les chefs d’établissement sont autonomes. « Ce sont les proviseurs qui recrutent les professeurs et ça change tout ! assure Marie- Aude Boucher, principale adjointe du lycée franco-finnois d’Helsinki et ancienne professeure en Seine- Saint-Denis. Toute l’équipe est associée et mobilisée derrière le projet d’établissement. »

Conséquence : très valorisé socialement et payé entre 10 et 20 % de plus qu’en France, le job d’enseignant attire la crème des étudiants. Une fois en poste, ils jouissent d’une grande liberté pour adapter les enseignements et travaillent en équipe. Ils passent en moyenne deux à trois heures par semaine en réunion pour discuter des cours, des élèves en difficulté, des temps forts de l’école… Des pratiques encore trop rares sous nos latitudes."

Laurent Fargues

Et je vous fais grâce des différences de salaires...

La "réforme Blanquer" n'a donc, on le voit, aucun rapport avec ce qui se fait en Finlande.

Comparons, soit. Mais à condition de ne pas sombrer dans l'approximation.

Christophe Chartreux

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La directrice d’une école du Havre sanctionnée pour avoir critiqué la réforme Blanquer...

30 Avril 2019 , Rédigé par christophe

La directrice d’une école du Havre sanctionnée pour avoir critiqué la réforme Blanquer...

La directrice d'une école du Havre a été sanctionnée après avoir critiqué la réforme Blanquer, via sa messagerie professionnelle. Une manifestation de soutien a lieu le 29 avril.

Une sanction « disproportionnée », « totalement injuste ». Les syndicats SNUIPP FSU (Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles) et CGT Éducation appellent à une manifestation lundi 29 avril 2019, à la suite d’un blâme et d’une sanction reçue par la directrice d’une école maternelle du Havre (Seine-Maritime).

La directrice a reconnu son erreur

La directrice d’une école maternelle du Havre devra quitter son poste en juin prochain. C’est la décision que l’inspection académique a prise à son encontre récemment. En cause, un mail adressé par cette dernière via la messagerie de l’école, aux parents d’élèves expliquant son opinion contre la réforme Blanquer.

La directrice a reconnu son erreur, celle d’avoir communiqué en tant que directrice aux parents d‘élèves ses critiques à l’encontre de la loi Blanquer. Mais en plus d’un blâme, elle se voit contrainte à une mutation forcée, c’est assez surréaliste, indique une syndicaliste havraise de SNUIPP-FSU.

Contactée par 76actu, la directrice a confirmé qu’elle ne contesterait pas la décision d’un point de vue juridique et n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur cette affaire.

« Un blâme aurait suffi »

Pour les syndicats, « c’est faire pression plus qu’autre chose sur notre droit à nous exprimer, un blâme aurait suffi, mais non, cette directrice très appréciée des parents, qui mène depuis des années des projets formidables pour son école, va devoir quitter les lieux en juin ». 

Nul doute que ces derniers interrogeront lundi soir les élus du conseil sur les raisons qui selon eux ont poussé « la Ville du Havre à avertir l’inspection académique de ce mail adressé aux parents ». Interrogée également par la rédaction, la première adjointe au maire en charge de l’éducation et de la petite enfance Florence Thibaudeau-Rainot indique : « Nous étions destinataires de ce mail qui avait pour objet de prévenir la ville qu’une journée de grève aurait lieu en mars dernier au sujet de cette réforme. Comme à chaque fois que c’est le cas, la Ville se met en lien avec les services de l’Inspection académique afin d’organiser le service minimum. » L’adjointe explique en outre : « Sur la décision de l’inspection académique au sujet de cette directrice, je n’ai aucun commentaire à faire. »

Dans un courrier envoyé au Dasen (Directeur académique des services de l’Éducation nationale), les syndicats soutiennent :

Cette mutation d’office n’est pas légitime, nous ne la reconnaissons pas comme telle. Notre mobilisation contre les réformes Blanquer et pour une école et des services publics de qualité pour tous va se poursuivre ainsi que la mobilisation contre la répression dont nous sommes victimes.

L’inspection académique n’a pas, pour le moment, donné suite à notre demande d’entretien sur le sujet.

Ils crient à « la délation »

Lors du conseil municipal, vers 19 heures, une soixantaine de personnes, enseignants et parents d’élèves est intervenue dénonçant cette situation et criant en fin de conseil : « délation ». 

Des élus de l’opposition ont ainsi demandé à ce qu’un courrier soit envoyé à l’inspection académique afin de « reconnaître la disproportion de cette sanction. » Le maire Jean-Baptiste Gastinne a invité ces élus à rédiger un vœu « qui sera examiné en fin de séance ». Devant l’impatience des personnes dans le public et de l’opposition, le maire a alors pris la parole. 

« Nous n’avons pas à juger une sanction disciplinaire » , a insisté le maire Jean-Baptiste Gastinne. 

Les manifestants ont alors investi le conseil municipal.

Actu Normandie Havre

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Annonces d'E Macron "pour l'école" - Qui paiera? Quelle efficacité?

30 Avril 2019 , Rédigé par Café Pédagogique Publié dans #Education

Annonces d'E Macron "pour l'école" - Qui paiera? Quelle efficacité?

EXTRAIT

(...)

Qui paiera le prix de ces mesures ?

Sur Twitter des professeurs des écoles ont immédiatement souligné l’impasse entre les annonces et la réalité de la politique gouvernementale. « Ce qui nous inquiète, c'est que nous voyons que les effectifs de profs des écoles sont en baisse…Nous savons qu'il n'y aura pas assez de profs pour réaliser ce bel objectif. Même si on décrètait aujourd'hui l'augmentation mirifique du nombre de profs au concours, on ne parlerait que du concours 2020, donc titularisés en 2021 (dernière année scolaire du quinquennat). C'est cela qui nous inquiète : quand le gouvernement annonce l'application progressive dès cette rentrée 2019, c'est donc forcément au détriment des classes de PS, MS, CE2, CM, qui sont déjà très chargées, et des remplacements, déjà sinistrés », écrit une enseignante.

« L'annonce de la fin des fermetures d'écoles, celles des d'hôpitaux, plus de fonctionnaires sur le terrain... n'est pas compatible avec  le dogme de la baisse des dépenses publiques qu'il a pourtant confirmé », a tout de suite souligné la FSU. « Le ministère devra donc expliquer rapidement comme il entend procéder, sauf à charger encore un peu plus les autres niveaux de classes », réagit immédiatement le Snuipp Fsu.

Pour le Se Unsa, ces mesures nécessitent « un accompagnement budgétaire spécifique. Sans cette garantie, les logiques déjà à l’œuvre de redéploiement depuis le second degré vers le premier degré jusqu’à l’intérieur même des écoles sont appelées à s’amplifier. Au regard du projet de loi Fonction publique et de son objectif d’accentuer le recours aux emplois contractuels, rien n’assure non plus que les moyens alloués riment bien avec des recrutements de professeurs des écoles formés et sécurisés… Pour le SE-Unsa, il faut dès aujourd’hui un plan prévisionnel des recrutements pour les 3 années à venir ».

Une politique inefficace ?

Les créations de postes dans le premier degré depuis 2018 ont été financées en supprimant autant de postes dans le second degré. Ainsi en 2019 cela concerne 2600 postes. Les mesures annoncées imposent d’aller encore plus loin jusqu’en 2022. Même si les réformes du lycée et du lycée professionnel vont permettre de supprimer des postes, puisque les volumes horaires diminuent et que le système de spécialités permet de maximiser le remplissage des classes, l’étalement sur trois ans ne pourrait se faire qu’au détriment des lycéens et aussi des écoliers du CE2 au CM2.

Dès maintenant les regards se portent sur le budget 2020. Comment JM Blanquer, qui jusque là n’a pas su négocier avec Bercy une revalorisation de son budget, compte-il s’y prendre pour appliquer ces mesures ? Comment Bercy , qui mise sur la suppression de 50 000 fonctionnaires d’Etat pour équilibrer son budget, compte-il faire ?

Alors qu’une étude vient de souligner que la réduction des effectifs des classes n’est pas plus efficace que l’apport de maitres surnuméraires mais est beaucoup plus couteuse, c’est le choix gouvernemental qui est interrogé. En généralisant les réductions d’effectif par classe, le gouvernement envisage une mesure qui est politiquement porteuse. Mais il semble que faute d’un budget suffisant, la mesure ne soit atteignable qu’en aggravant la situation dans les autres niveaux d el’enseignement au point d’en affaiblir encore l’efficacité.

François Jarraud

Billet complet à lire en cliquant ci-dessous

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L’école et « le sentiment d’appartenance à l’Union européenne » - Par Claude Lelièvre

30 Avril 2019 , Rédigé par The Conversation Publié dans #Education

L’école et « le sentiment d’appartenance à l’Union européenne » - Par Claude Lelièvre

En proposant la création d’un « espace éducatif européen » juste après la signature du traité de Maastricht, la Commission européenne – suivie par les ministres et le Parlement européen – a choisi dès 1994 de privilégier toutes les initiatives, linguistiques et culturelles, qui, de l’école à l’université, « contribuent à renforcer le sentiment d’appartenance à l’Union européenne » selon les propres termes d’Antonio Ruberti, alors commissaire européen à l’Éducation et à la Formation, dans Le Monde du 23 juin 1994.

Le décret d’application du 11 juillet 2006 de la loi d’orientation (dite loi Fillon) relatif au socle commun de connaissances et de compétences relaie ce cap, indiquant – quant aux « compétences sociales et civiques » – qu’il s’agit aussi de « développer le sentiment d’appartenance à son pays, à l’Union européenne, dans le respect dû à la diversité des choix de chacun et de ses options personnelles ».

Idem pour la loi d’orientation qui a suivi, celle de juillet 2013. Portée par Vincent Peillon, elle dispose que :

« L’Ecole doit favoriser l’intégration des futurs citoyens français dans l’espace politique de l’Union européenne […]. Elle assure conjointement avec la famille l’éducation morale et civique qui comprend, pour permettre l’exercice de la citoyenneté, l’apprentissage des valeurs et symboles de la République et de l’Union européenne ».

Les programmes de 2015

Qu’en est-il des programmes scolaires de l’école obligatoire, parus en 2015 ? En quatrième, dans le programme d’histoire, l’un des libellés des trois grands thèmes à étudier comprend l’Europe (« L’Europe et le monde au XIXe siècle »), deux des huit questions à traiter durant l’année y sont liées : « L’Europe des Lumières » et « L’Europe et la révolution industrielle ».

En troisième, toujours en histoire, l’un des libellés des trois grands thèmes porte à nouveau sur l’Europe – « L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945) » – et l’une des neuf questions à traiter durant l’année la concerne directement : « Affirmation et mise en œuvre du projet européen ».

En géographie, en cette dernière année de collège, l’un des trois principaux sujets, « La France et L’Union européenne », se décline en deux questions (sur les sept à traiter durant l’année) : « La France et l’Europe dans le monde », « L’Union européenne, un nouveau territoire de référence et d’appartenance ». À propos de ce sujet, il est précisé que :

« L’analyse géographique permet d’aborder l’Union européenne dans une perspective de construction et de politiques territoriales. Cette étude est complémentaire de celle menée au thème 2 d’histoire (« Affirmation et mise en œuvre du projet européen ») pour cette même classe de troisième. On présente les caractéristiques du territoire de l’UE en insistant sur la position du territoire français dans cette géographie européenne et le potentiel que l’UE représente pour notre pays. »

(...)

Claude Lelièvre

Suite et fin en cliquant ci-dessous

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Najat Vallaud-Belkacem - «Les politiques libérales étouffent l’Union européenne»...

30 Avril 2019 , Rédigé par L'Observateur du Maroc et d'Afrique Publié dans #Politique

Photo L'Observateur du Maroc et d'Afrique

Photo L'Observateur du Maroc et d'Afrique

EXTRAITS

Najat Vallaud-Belkacem a quitté la vie politique, mais la politique ne la quitte pas. L’ancienne ministre des Droits des femmes puis de l’Education nationale sous le quinquennat de François Hollande est sur tous les fronts. Depuis un an et demi, elle multiplie les expériences : elle est à la fois directrice générale déléguée des études internationales et de l’innovation pour l’institut de sondage Ipsos et directrice d’une collection d’essais nommée « Raison de plus » au sein de la maison d’édition Fayard. Le mois dernier, elle a enfilé une nouvelle casquette en écrivant les paroles d’une chanson nommée «Lampedusa» en hommage aux réfugiés et en soutien à l’association SOS Méditerranée.

Dans sa nouvelle vie, Najat Vallaud- Belkacem voyage beaucoup, rencontre des sociologues, des économistes, des climatologues et essaye de repenser le monde dans son ensemble, au-delà des frontières de la France. Sans ne jamais faire de «plan sur la comète» comme elle aime le répéter, Najat Vallaud-Belkacem ne s’interdit rien. «La vie a plus d’imagination que toi», cette phrase de sa mère et titre de son autobiographie est son leitmotive. Elle évoque «une parenthèse» et non pas un retrait de la vie politique. L’ex-élue du parti Socialiste a rejoint le privé, mais l’engagement lui reste chevillé au corps.

Erigée en exemple de la méritocratie française, l’ancienne ministre n’oublie pas d’où elle vient. À 5 ans, elle quitte les montagnes du Rif où elle n’a pas accès à l’eau et à l’électricité pour s’installer avec sa famille dans une cité du nord d’Amiens. C’est dans son histoire qu’elle puise sa force et sa détermination.

Pendant un entretien d’une heure dans les locaux d’Ipsos, Najat Vallaud-Belkacem est revenue pour nous sur son enfance, son parcours, sa vie actuelle, mais également sa relation à la France et au Maroc. Elle a répondu aux questions de notre correspondante à Paris, Noufissa Charaï. @Noufissachara

(...)

La politique vous manque-t-elle ou avez- vous l’impression de vous engager différemment ?

Je continue à suivre de très près ce qui se passe dans l’actualité française. Mais ce que j’ai gagné, c’est un horizon plus vaste et la possibilité de penser les sujets à l’échelle du monde et pas seulement à l’échelle de la France. Je peux procéder bien plus aisément à des comparaisons, je me forme chaque jour à des outils de compréhension de l’opinion, de ses perceptions, de ses choix, de ses biais, qui me permettent d’appréhender bien mieux les phénomènes qui traversent nos sociétés.

Vous avez également lancé votre propre collection d’essais baptisée « Raison de plus », chez Fayard. Est-ce également un moyen pour vous de rester engagée politiquement ?

Quand j’ai voulu faire une parenthèse dans ma vie politique, j’ai pensé qu’il fallait que j’apporte néanmoins une contribution au débat public auquel je n’allais plus prendre part au premier plan, mais dont en qualité de citoyenne, je continuais à espérer qu’il soit de meilleure qualité que celui que j’avais connu quand j’étais aux responsabilités . J’ai toujours été frappée par la façon dont les grands sujets qui traversent nos débats publics sont malmenés parce que, sauf exception, ceux qui viennent vous en parler n’ont pas de science particulière qui puisse vous éclairer. Cela nous donne toujours des débats très idéologiques et passionnels, qui reposent davantage sur des préjugés et des idées toutes faites que sur un véritable savoir. J’ai eu l’idée de créer cette collection d’ouvrages, dont je suis la directrice , pour répondre à ce manque : sur les sujets qui me paraissent importants, demander à des chercheurs un éclairage et une prise de position nourrie des seuls résultats de leurs travaux. Et ce dans une forme accessible au plus grand public, ce sont donc des essais courts, et pas des travaux académiques. Et ils se concluent dans la mesure du possible par des recommandations d’action. Dans le dernier « Civiliser le Capitalisme », l’auteur Xavier Ragot défend, par exemple, l’idée d’un Etat providence en Europe pour redonner du sens à l’Union européenne. Le prochain essai portera sur les politiques publiques, qui parfois confortent les inégalités sociales au lieu de lutter contre les injustices.

(...)

Dans la chanson ("Lampedusa" - Parole de Najat Vallaud-Belkacem/Note du webmaster), vous évoquez donc la situation des réfugiés. Vous avez dénoncé les propos du ministre français de l’Intérieur qui a accusé les ONG d’être parfois « complices de passeurs ». François Hollande n’a pas emboité le pas à Angela Merkel pour l’accueil des réfugiés et Emmanuel Macron non plus. La France a-t-elle été à la hauteur du drame humanitaire qui se joue en Méditerranée ?

Je ne mettrai pas sur le même plan l’attitude du gouvernement de François Hollande et celle du gouvernement actuel. J’ai souvenir de la véritable mobilisation organisée par le précédent gouvernement auprès des maires notamment pour que les réfugiés accueillis le soient dans de bonnes conditions un peu partout en France. Souvenir surtout de discours qui jamais n’ont cherché à crisper la situation, amplifier les peurs envers les réfugiés ou se dédouaner de ses responsabilités. S’agissant de l’actuel gouvernement , le refus d’accueillir l’Aquarius ou le récent discours du ministre de l’Intérieur sur la «complicité de certaines ONG avec les passeurs» émeuvent à juste titre tous ceux qui, comme moi, pensent qu’à chaque fois qu’on adopte les réactions et les arguments de l’extrême droite, on la fait progresser. Dans toutes nos démocraties, les populistes sont aux aguêts, prêts à prendre le pouvoir, et cela devrait tous nous obnubiler car il n’y a pas que le traitement des réfugiés qu’une telle arrivée des populistes au pouvoir affaiblit, mais bien toute la cohésion de nos sociétés. Après tout, on est toujours l’étranger de quelqu’un. La question aujourd’hui pour chaque gouvernement est donc non seulement humaine car accueillir des gens en souffrance ou les rejeter à la mer c’est une question d’humanité. Mais elle est aussi politique au sens de la cohésion nationale menacée par les populistes et extrémistes de tous bords. Je crois personnellement beaucoup, pour des défis de cette ampleur, à la gestion supranationale, soit à l’échelle de l’Europe soit à l’échelle des institutions internationales comme l’ONU. Si l’Italie a fini par se donner à des forces populistes c’est en grande partie parce qu’elle s’est retrouvée bien seule parmi les États européens à devoir gérer l’afflux de réfugiés. Avec des règles européennes claires de répartition de l’effort entre pays, je persiste à penser que le cours des événements eût été différent.

Il y a effectivement une montée du populisme en Europe qui va de pair avec une réelle remise en cause de l’Union européenne et de son fonctionnement actuel. Faut-il réformer l’Europe quitte à revoir les traités fondateurs ?

Je pense que pour l’Union européenne, il faut repenser le fond avant de repenser la forme. La façon dont on répond au Brexit depuis des mois et des mois me frappe : il n’est question que du type de traité de sortie de l’Union européenne sur lequel les parties prenantes pourraient se mettre d’accord. Mais à quel moment répondra-t-on au cri d’alarme lancé par une partie de la population britannique qui au fond, derrière le mot « Brexit », a exprimé d’abord et avant tout la même chose que les Gilets Jaunes en France : la frustration de vies inégales qui semblent compter pour si peu. La question donc, avant d’être celle des traités et de l’interprétation que nous pouvons en faire, estd’abord celle des politiques conduites. Les politiques libérales menées depuis trop longtemps étouffent. Par exemple, comment l’idée d’un salaire minimum européen est tournée en dérision par les libéraux . Il fut pourtant une époque où l’Europe faisait bien davantage. C’est cela la bataille de fond qu’il nous faut reprendre à l’occasion de cette élection européenne.

(...)

Que pensez-vous de la liste Parti Socialiste (PS) aux élections européennes menée par Raphael Gluksmann ?

Le Parti socialiste, réduit à sa plus simple expression, vit depuis des mois des moment difficiles. Que cette perception soit justifiée ou pas il passe pour le grand perdant de 2017 et c’est tout juste si les commentateurs prononcent encore son nom quand ils évoquent les débats politiques. Pourtant il travaille, il s’oppose, il se régénère. Mais ça ne semble pas suffire. Alors oui, dans ces conditions, s’allier avec Place Publique est une bonne chose. Elle permet de faire revenir des intellectuels et des gens qui ne voulaient pas forcément s’encarter, mas qui partagent les valeurs du parti. Cette alliance n’amoindrit pas le PS, au contraire, elle l’augmente, elle l’amplifie. Et Raphaël Glucksman a un vrai talent.

Certains élus PS critiquent le retour médiatique de François Hollande et craignent qu’il empêche le PS de se reconstruire. Quel est votre avis ?

Un ancien président de la République a évidemment des choses à apporter au débat public. L’entendre sur les plateaux de télévison, le voir écrire un livre pour tirer le bilan de son quinquennat, ça me parait complètement naturel. Son expertise apporte au débat public. Jamais je n’ai vu ses expressions publiques comme une limitation du PS ou de sa capacité à se reconstruire, les deux ne sont pas antinomiques.

Vous avez confié à Paris Match que «le sort de la gauche me colle aux tripes». La gauche a-t-elle définitivement perdu la bataille des idées ou peut-elle se renouveler?

On pourrait croire qu’elle a perdu cette bataille des idées, et pourtant pas tant que cela : Lorsque nous faisons des études à Ipsos et que nous interrogeons les gens sur leurs valeurs, sur les politiques publiques, nous notons que les idées de gauche sont largement partagées. Elles ont une assise beaucoup plus grande que ce que nous pensons. La question c’est toujours qui, aux yeux des électeurs, en est la bonne incarnation. Par exemple en 2017, une partie de gens de gauche ont cru qu’Emmanuel Macron pouvait en être un représentant… Dans une forme de confusion, mais aussi disons-le de fatigue à l’égard de la sociale démocratie, beaucoup de gens n’ont tout simplement plus la moindre idée de qui pourrait représenter ce courant de pensée.

Pour ma part, je pense que c’est une erreur que de vouloir passer par pertes et profits la sociale démocratie qui est une force de gauche et de complexité, raison pour laquelle elle peut parfois apparaître insuffisamment radicale a certains. Mais on a besoin de complexité. Tous les populismes cherchent à nous convaincre qu’ils pourront répondre aux défis d’un monde de plus en plus entremêlé, compliqué, par des solutions simplistes qui généralement se résument à exclure une partie de la population, pour certains les étrangers, pour d’autres l’élite, etc. C’est clairement plus facile de porter des idées aussi caricaturales, cela demande moins d’explication de texte. Mais c’est un mensonge. A la complexité du monde ne peut répondre qu’une offre politique sérieuse arrimée à des convictions fortes et capable de faire pousser des arbres (complexité) plutôt que de détruire des forêts (simplicité) .

(...)

Vous parlez fièrement de vos origines berbères. En 2011, le Maroc a reconnu le Tamazight comme langue officielle aux côtés de l’Arabe, c’était important pour vous ?

Durant toute ma prime enfance, les récits que j’ai écoutés étaient en Tamazight et donc se dire qu’il y a une reconnaissance et une volonté de trouver un alphabet pour le traduire en écrit, c’est plaisant, c’est une partie de moi, j’y suis donc extrêmement sensible. Après tout, avec une diaspora éparpillée aux quatre coins du monde, c’est une langue qui est parlée non seulement au Maghreb, mais aussi en Europe et parfois même aux États-Unis. Qu’elle puisse donc être mieux valorisée et reconnue me paraît assez naturel .

Quelle est votre relation avec le Maroc aujourd’hui ?

J’ai une forme de curiosité évidente pour le Maroc, je regarde l’actualité, je vibre quand il se passe des choses qui me semblent aller dans le bon sens et je m’inquiète quand c’est le contraire. Le pays où je suis le plus moi-même c’est la France, parce que j’ai grandi là, que je vis ici et que j’aime ce pays , mais le Maroc est le pays de mes racines. J’ai donc une appétence évidente pour sa culture, sa musique, son cinéma…

Quel a été votre regard sur les manifestations d’Al Hoceïma ?

Cela fait partie des choses douloureuses. Comme je vous l’ai dit, je vibre pour les bonnes nouvelles comme le travail sur la constitution et la volonté d’instaurer plus de démocratie, mais il y a des moments plutôt cruels et douloureux comme les procès des manifestants d’Al Hoceïma. Je ne suis pas au Maroc, mais j’espère toujours une issue heureuse.

(...)

Le titre de votre ouvrage est une phrase de votre mère «La vie a plus d’imagination que toi». Comment imaginez-vous la suite pour vous ?

Cette phrase me correspond bien car je suis quelqu’un qui a rarement planifié sa vie de façon stratégique, ce n’est pas dans ma nature, j’aime bien laisser place à une part d’imprévu. Je pense que c’est un état d’esprit qui est en fait assez bienvenu dans le monde qui est le nôtre, car si peu de choses peuvent aujourd’hui être prises pour acquises, si peu de chemins sont tout tracés : nous ne passons pas toute notre carrière dans la même entreprise, vos études peuvent ne pas correspondre à votre travail, les possibilités de rencontres sont infinies . Personnellement, compte tenu du milieu où j’ai grandi mais également compte tenu d’une forme de timidité naturelle qui ne se prête pas à la politique, je n’étais pas vraiment destinée à en faire. J’ ai compris que je voulais faire de la politique quand Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour de l’élection présidentielle de 2002. Aujourd’hui, je suis incapable de vous dire où je me trouverai dans 10 ans, mais pour l’heure je suis heureuse des choix que j’ai faits, de m’être donnée entièrement en tant qu’élue locale, de n’avoir jamais fait de figuration en tant que ministre . J’ai mené des combats compliqués. Aussi bien comme ministre des droits des femmes, comme la loi pénalisant les clients de la prostitution qui fut une vraie bataille difficile, à contre courants , mais qui trois ans plus tard recueille l’adhésion de 75% de la population ; que comme ministre de l’éducation lorsque j’ai entrepris de multiples réformes pour lutter contre les inégalités et les injustices sociales. Aujourd’hui, le secteur privé élargit mes horizons et dans ce processus d’élargissement, l’imprévu peut se produire aussi, je ne sais pas si l’échelle sera française ou internationale, je ne sais pas quelle forme cela prendra et si cela sera dans le secteur privé, dans une fondation, dans une ONG ou même en politique dans le sens classique du terme. Ce que j’ai compris, c’est que l’engagement revêt différentes formes et je ne me mets pas de limite.

Propos recueillis par Noufissa Charaï

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« Les épreuves d’histoire-géographie du bac 2021 deviennent un ensemble incohérent, à l’image de la réforme »

29 Avril 2019 , Rédigé par Le Monde Publié dans #Education

« Les épreuves d’histoire-géographie du bac 2021 deviennent un ensemble incohérent, à l’image de la réforme »

EXTRAITS

Avec la fin de l’épreuve de composition, le ministère de l’éducation retire aux élèves « un levier d’excellence », estime dans une tribune au « Monde » le professeur agrégé d’histoire Thibaut Poirot.

Il aura donc fallu attendre six mois, six longs mois, entre la révélation des projets de programme dans le cadre de la réforme du lycée et la publication des conditions nouvelles d’examen. Six longs mois pour savoir : à quoi je sers, à quoi je prépare, quelle ambition j’ai pour mes élèves. Le 18 avril, la nouvelle est tombée après des rumeurs, plus ou moins alarmantes, sur un radical changement de philosophie d’examen. L’histoire-géographie en est l’exemple le plus parlant.

Depuis les annonces du ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, sur l’architecture générale de la réforme, personne ne se faisait d’illusion sur des changements dans le format du bac en histoire-géographie. Le passage d’une épreuve en fin de terminale à trois épreuves en cours de formation annonçait la couleur. Avec la révélation des programmes de tronc commun, clairement infaisables, je restais parmi les derniers naïfs à croire que le pire était passé. Face à l’absurde, je restais comme d’autres persuadé d’un possible sursaut du bon sens, pour apaiser une colère déjà grande dans le corps enseignant.

Le résultat est là, brutal. Les épreuves d’histoire-géographie qu’auront à subir les prochains bacheliers deviennent un ensemble incohérent, à l’image de la réforme. Les élèves devaient jusqu’ici fournir un écrit long de type composition (une introduction, une problématique, un plan, une conclusion) puis une étude de documents ou un croquis, sur une durée d’épreuves variant entre trois et quatre heures suivant les séries générales. Nos élèves passaient un temps important à construire un discours argumenté, en ordonnant des connaissances et une méthode qui leur était utile pour le reste de leurs études.

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La composition était un vrai exercice de « différenciation ». Il correspondait pour les élèves en difficulté au sommet d’une montagne : faire l’effort d’une rédaction claire, révolutionner sa méthode d’apprentissage qui consistait à relire vaguement son cours sans le comprendre. Habitude désastreuse qui explique en grande partie le taux d’échec dans le supérieur.

Pour les meilleurs, il s’agissait d’aller plus loin, de plonger dans des articles, de comprendre que rien ne peut jamais se résumer de manière simpliste. On aurait pu imaginer renforcer ces aspects, corriger les défauts de la composition et parvenir enfin à un vrai exercice tant intellectuel que professionnel. Il n’en est rien avec les nouvelles épreuves.

Cette « compétence » acquise était utile autant à l’étudiant en BTS communication qu’à un élève de classe préparatoire aux grandes écoles ou en médecine. Synthétiser une masse d’informations de manière intelligente, argumenter en faisant des choix et en hiérarchisant, ce n’est pas de l’apprentissage de leçon : c’est la compétence fondamentale des métiers d’aujourd’hui.

Dans une société où le « nouveau monde » rêve d’une « société de la connaissance », on a du mal à comprendre l’adéquation entre la fin et les moyens. La composition d’histoire-géographie apprenait malgré ses défauts une grammaire du monde, comment le décrire et comment le comprendre dans le temps et l’espace. Le scandale n’est pas le retour vers une épreuve type brevet. Il est plutôt dans ce choix funeste du ministère : désormais le lycée ne prépare plus à l’enseignement supérieur.

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On notera ainsi la schizophrénie d’une réforme qui, après avoir imposé sans concertation des programmes infaisables, révèle dans son étape ultime un cruel manque d’ambition pour les lycéens. En choisissant un format d’épreuves inadapté pour l’entrée dans le supérieur, que choisit le ministre de l’éducation nationale ? Il choisit de mettre fin à une ambition collective, celle de préparer à la poursuite d’études, aussi diverses soient-elles, une génération de bacheliers.

L’objectif de la réforme qui était de mieux préparer à l’entrée dans le supérieur s’est totalement perdu dans les mirages d’une réforme « vendue » comme un big bang. Elle n’aura été d’un bout à l’autre qu’une suite de petits calculs à courte vue.

Ce texte est paru dans « Le Monde de l’éducation ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à cette nouvelle newsletter hebdomadaire en suivant ce lien.

Thibaut Poirot (Professeur d’histoire en lycée)

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Angèle... "Balance ton quoi?"...

29 Avril 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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