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Vivement l'Ecole!

A Voir... Les Eternels - De Jia Zhang-Ke avec Zhao Tao...

27 Février 2019 , Rédigé par Liberation Publié dans #Cinéma

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Drapeaux dans les classes... "Aux député(e)s qui ont voté l’amendement Ciotti"...

27 Février 2019 , Rédigé par Mediapart Publié dans #Education

Drapeaux dans les classes... "Aux député(e)s qui ont voté l’amendement Ciotti"...

EXTRAIT

Aux député(e)s qui ont voté l’amendement Ciotti obligeant la présence du drapeau tricolore dans chaque salle de classe…

Le racisme ne cesse de ressurgir, dans les idées et dans les actes, sans que l’accès aux savoirs ne réussisse à émanciper les esprits de la tutelle de ses haines archaïques. L’éducation peine à venir à bout des préjugés par la culture et la raison. Dans un tel contexte, nous aurions voulu que, dotant l’école d’une nouvelle loi, vous fassiez preuve d’une volonté déterminée d'en faire le lieu où la culture commune constitue le creuset de la lutte contre les préjugés racistes et xénophobes. Or, vous avez préféré promouvoir comme projet essentiel d’éducation civique, l’affichage du drapeau français au fond de chaque classe.

Pour lutter contre la montée des intolérances, des mépris et des rejets, nous aurions voulu que votre volonté première eut été de proclamer que l’école avait pour mission que chacun de ses élèves reconnaisse la dignité et les droits de tous les êtres humains comme les fondements de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. Or vous avez délibérément réduit la transmission de ces valeurs républicaines et démocratiques au respect d’un symbole.    

Pour lutter contre les préjugés, nous aurions voulu que les enseignants soient incités, dès le plus jeune âge de leurs élèves, à s’approprier les œuvres culturelles par lesquelles des femmes et des hommes ont combattu le racisme et exprimé leur soif de liberté et d’égalité. Mais vous préférez vous féliciter d’un usage si intensif de la méthode syllabique que les enseignants de cours préparatoire disent qu’ils n’ont plus le temps de faire autre chose que ces exercices « fondamentaux ».

(...)

Paul Devin

Syndicaliste FSU, inspecteur de l'Education nationale, secrétaire général du SNPI-FSU, syndicat des inspecteurs (IEN et IA-IPR).
Paris - France

Le billet complet est à lire en cliquant ci-dessous

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Revue de Presse Education... Polémiques - Antisémitisme - Formation - Réforme du lycée - Divers...

27 Février 2019 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... Polémiques - Antisémitisme - Formation - Réforme du lycée - Divers...

L’omniprésence du ministre dans les médias entraîne plusieurs articles sur les polémiques actuelles (drapeau, rémunération des profs, etc). La résurgence de l’antisémitisme concerne l’école, elle-aussi. Et toujours la réforme du lycée.

Polémiques

Il était temps ! Mais au delà du constat, il ne se passe rien...
"Je reconnais un problème sur le pouvoir d’achat des professeurs", affirme Jean-Michel Blanquer
“"On a besoin d’une dignité de la mission professorale remise au centre", a estimé le ministre de l’Education nationale avant d’affirmer qu’"une vision à long terme" doit "nous amener dans les années qui viennent à rehausser le pouvoir d’achat des professeurs"...”

La preuve en est faite avec La Croix qui dresse des portraits de gens vivant au dessous du salaire médian. Cette fois-ci un prof… Baptiste Blanchard, prof en territoire rurbain
« Baptiste Blanchard est professeur de collège en Seine-et-Marne.
« La première chose qui m’ait surpris, à Perthes, c’est le prix des logements. Je débourse près de 600 € par mois pour louer un appartement de 50 mètres carrés. Si l’on ajoute l’électricité, la nourriture, le remboursement du crédit contracté pour financer mes études, il ne reste vraiment plus grand-chose d’un salaire qui avoisine les 1 500 € net », calcule Baptiste Blanchard. Par chance, il peut compter sur quelques économies constituées lorsqu’il travaillait outre-Manche et lorsque, l’été dernier, entre deux affectations, il a posé ses valises chez ses parents pour éviter de payer un loyer. »

Le ministre est, comme d’habitude, hyper présent dans les médias. Ici un entretien dans Le Parisien. Jean-Michel Blanquer : « Parler du drapeau à l’école n’est pas réac » « Le ministre de l’Éducation nationale dit ses vérités sur la profonde crise qui secoue le pays, sur ses projets de réforme, sur Emmanuel Macron et… sur ses ambitions. »

Autre polémique : la hausse des frais des inscriptions universitaires pour les étudiants étrangers. Rétropédalage du gouvernement sur les frais d’inscription des doctorants étrangers. « Dans un entretien au « JDD », Frédérique Vidal a annoncé que les étudiants étrangers en doctorat ne seront finalement pas concernés par la mesure. La hausse reste toutefois d’actualité pour les étudiants non-européens de licence et master. »

Antisémitisme

L’école est en première ligne face à la montée de l’antisémitisme.

Ecoles publiques : Emmanuel Macron veut un « audit » sur l’exode des enfants juifs
“ANTISEMITISME Le chef de l’Etat a émis ce souhait mercredi au moment du dîner du Crif mais il risque d’être confronté à plusieurs obstacles.”

Antisémitisme : « Prendre le temps de faire réfléchir ». Une tribune de Iannis Roder,
professeur d’histoire-géographie en Seine-Saint-Denis
« L’école peut agir contre l’antisémitisme « à condition de s’en donner les moyens » estime Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie en Seine-Saint-Denis et directeur de l’Observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès. »

Une autre tribune de Benoit Falaize. « En matière de haine, l’école ne peut se résoudre à aucune fatalité »
« La pédagogie et la formation des enseignants sont les pierres angulaires de la lutte contre l’antisémitisme à l’école, estime Benoît Falaize, historien spécialiste de l’enseignement de l’histoire et chercheur correspondant au Centre d’histoire de Sciences Po. »

Formation des enseignants

Formation des enseignants : ce qui va changer avec la loi "Pour une école de la confiance"
« Le texte marque la reprise en main des organismes de formation des enseignants par le ministère. Cette volonté se lit dans les articles modifiant le nom et la gouvernance des Espé (Écoles supérieures du professorat), ainsi que le pilotage du référentiel de formation désormais confié aux deux ministères de tutelle. Par ailleurs, la loi s’articule avec un déplacement du concours en fin de M2. »
Les concours de l’enseignement déplacés en master 2
“Jean-Michel Blanquer et Frédérique Vidal, ministre de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur l’ont confirmé le mercredi 20 février devant des représentants syndicaux : les concours se dérouleront désormais à la fin de la deuxième année de master. Le but de cette réforme sera d’épurer une année de master 2 jugée trop conséquente. Une seconde année dans laquelle les étudiants reçus au concours doivent concilier travail à mi-temps devant les élèves et formation dans les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE).”

Réforme

Une tribune rédigée par le collectif des enseignants du lycée Clémence Royer de Fonsorbes.
« Enseignants, nous dénonçons les incohérences des réformes du bac et du lycée
La réforme Blanquer, sous couvert de "révolution pédagogique", est destinée à faire des économies. Elle n’améliorera pas l’accompagnement des élèves, au contraire. »

Une autre façon de combattre cette réforme.
« Ces profs mettent 20 sur 20 à leurs élèves pour protester contre la réforme du lycée
La mobilisation contre la réforme du lycée ne faiblit pas, malgré la période des vacances scolaires. Dans plusieurs établissements, les professeurs ont décidé de mettre 20 sur 20 à leurs élèves pour bloquer le processus d’orientation par les notes. »

Une autre conséquence de la réforme.
La réforme Blanquer relance la concurrence entre les disciplines
« Répartition des heures, choix des cours enseignés en demi-groupe, maintien des postes dans les disciplines les moins demandées : la nouvelle architecture du lycée créé des tensions entre les enseignants. »

Divers

Parcoursup 2019 : un premier pas vers l’anonymisation des candidatures
« Nouveauté. Des dossiers d’inscriptions anonymes pour éviter la discrimination basée sur les noms, âge, adresse...
Les dossiers des lycéens et étudiants en réorientation inscrits sur Parcoursup vont être anonymisés en partie dès cette année, et ce pour presque toutes les formations de l’enseignement supérieur. »

Luchini et Blanquer dans le même bateau sur France 2 ? Le blog de Claude Lelièvre.
« ’’Deux invités exceptionnels sur France 2’’ avait-il été dit. Et on a eu hier soir ce qu’on pouvait attendre de cette rencontre au sommet animée en toute flagornerie par Delahousse. Le ministre a déroulé sans coup férir ses ’’éléments de langage’’, et Luchini a fait du ’’Luchini’’, ce qu’il sait fort bien faire. Trois petits moments n’ont cependant pas manqué de sel. »

La salle de classe est-elle ringarde ?
« À en croire le succès des outils d’apprentissage et de l’école à distance, la classe du futur ne s’encombrera ni de tables, ni de chaises, ni... d’élèves. L’avenir de l’école se joue-t-il hors des salles de classe ?
Sur internet, personne ne vous entend hurler. Surtout si vous êtes seul dans votre chambre à plancher sur un problème de maths. Alors que les outils d’apprentissage en ligne se multiplient, devrons-nous nous habituer à cette solitude ? Et aurons-nous encore besoin d’une salle de classe ? »

Géraldine Duboz

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Chers amis...

26 Février 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Divers

Chers amis...

Chers amis, une longue journée, terminée par une réunion Parents/Professeurs m'oblige à mettre le blog en repos ce jour.

A demain donc...

CC

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Agnès Bihl...

25 Février 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Marcel Proust...

25 Février 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

On ne pouvait pas remercier mon père ; on l'eût agacé par ce qu'il appelait des sensibleries. Je restai sans oser faire un mouvement ; il était encore devant nous, grand, dans sa robe de nuit blanche sous le cachemire de l'Inde violet et rose qu'il nouait autour de sa tête depuis qu'il avait des névralgies, avec le geste d'Abraham dans la gravure d'après Benozzo Gozzoli que m'avait donnée Mr Swann, disant à Sarah qu'elle a à se départir du côté d'Isaac. Il y a bien des années de cela. La muraille de l'escalier où je vis monter le reflet de sa bougie n'existe plus depuis longtemps. En moi aussi bien des choses ont été détruites que je croyais devoir durer toujours et de nouvelles se sont édifiées donnant naissance à des peines et à des joies nouvelles que je n'aurais pu prévoir alors, de même que les anciennes me sont devenues difficiles à comprendre. Il y a bien longtemps aussi que mon père a cessé de pouvoir dire à maman : "Va avec le petit". La possibilité de telles heures ne renaîtra jamais pour moi. Mais depuis peu de temps, je recommence à très bien percevoir, si je prête l'oreille, les sanglots que j'eus la force de contenir devant mon père et qui n'éclatèrent que quand je me retrouvai seul avec maman. En réalité ils n'ont jamais cessé ; et c'est seulement parce que la vie se tait maintenant davantage autour de moi que je les entends de nouveau, comme ces cloches de couvents que couvrent si bien les bruits de la ville pendant le jour qu'on les croirait arrêtées mais qui se remettent à sonner dans le silence du soir.

Marcel Proust, Du côté de chez Swann, 1e partie, Combray, chapitre I, paragraphe 31
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Luchini et Blanquer dans le même bateau sur France 2?...

25 Février 2019 , Rédigé par Mediapart - Claude Lelièvre Publié dans #Education

Luchini et Blanquer dans le même bateau sur France 2?...

''Deux invités exceptionnels sur France 2'' avait-il été dit. Et on a eu hier soir ce qu'on pouvait attendre de cette rencontre au sommet animée en toute flagornerie par Delahousse. Le ministre a déroulé sans coup férir ses ''éléments de langage'', et Luchini a fait du ''Luchini'', ce qu'il sait fort bien faire. Trois petits moments n'ont cependant pas manqué de sel.

D'abord le moment où Fabrice Luchini fait mine de s'apprêter  à lire du Péguy, mais finalement le cite ''par coeur '' en terminant sur une conclusion qu'il prête à Péguy "mon maître était un hussard noir de la République". Certes, on dit souvent que Péguy a écrit que "les maîtres d'école étaient les hussards noirs de la République". Mais c'est une contre-vérité. Et Fabrice Luchini doit le savoir puisqu'il nous sortait ce dimanche soir du ''par coeur". C'est donc un ''mensonge'' (pour la ''bonne cause''; mais de qui?)

Car les fameux ''hussards noirs'' désignés comme tels par Charles Péguy ne sont nullement les enseignants en poste mais les normaliens de l'époque, en 1880, lorsque Péguy était élève de l'école annexe de l'école normale d'instituteurs du Loiret. Et les normaliens portaient alors un uniforme (contrairement aux enseignants en poste du primaire public). Il n'était nullement question pour Péguy du "maître d'école'' d'antan ( et de sa ''maîtrise'' supposée'')!

"Un long pantalon noir, avec un liséré violet. Un gilet noir. Une longue redingote noire, bien droite, bien tombante; mais deux croisements de palmes violettes aux revers. Cet uniforme civil était une sorte d'uniforme militaire [...] Quelque chose comme le fameux cadre noir de Saumur [...]. Porté par ces gamins qui étaient vraiment les enfants de la République. Par ces jeunes hussards noirs de la République. Par ces nourrissons de la République. Ils avaient au moins quinze ans. Toutes les semaines, il en remontait un de l'école normale vers l'école annexe; et c'était toujours un nouveau" ( Charles Péguy, "Les Cahiers de la quinzaine'', 16 février 1913).

Ensuite le moment où Jean-Michel Blanquer prétend que la baisse des revenus financiers des enseignants a commencé il y a ''trente ans''. Trente ans, c'est 1989. Or c'est précisément le moment où il y a eu une revalorisation sensible des corps enseignants sous le ministère de Lionel Jospin, et où l'effort financier de la Nation a augmenté de façon significative (la part dévolue au domaine de l'éducation passant de 6,3% du PIB % à 7,4 % du PIB au cours des trois premières années du second septennat de François Mitterrand). "Bizarre !". "Vous avez dit bizarre? Comme c'est bizarre!" (pour dupliquer l'un des rôles de Louis Jouvet, si prisé par Fabrice Luchini). Vraiment bizarre ce Blanquer.

Enfin le moment où l'on reparle des distributions gratuites annuelles de ''Fables de La Fontaine'' initiées par le ministre actuel de l'Education nationale. "80000'' dit l'un "; "800000" dit l'autre (quand on aime, on ne compte pas; et de toute façon c'est nous qui payons)

C'est une longue histoire, mais elle est instructive quant à la réalité du personnage Jean-Michel Blanquer. Et il s'en vante encore!

L'histoire commence en mai 2010, par une circulaire signée par le DGESCO (directeur de l'enseignement scolaires) qu'il était alors. « En cet été 2010, qui marque le lancement de cette opération, 178  000 élèves de CM1 recevront  « Un livre pour l'été ». À la rentrée, les maîtres de CM2 conduiront des activités qui permettront aux élèves d'en parler avec leurs camarades, d'étudier le texte avec leurs enseignants. Il s'agit des Fables de La Fontaine […]. Les écoles qui souhaitent participer dès cette année scolaire à l'opération ''Un livre pour l'été'' devront produire un projet pédagogique en réponse au cahier des charges ci-dessous. C'est la qualité du projet pédagogique qui sera le critère majeur de sélection des écoles qui pourront bénéficier de cette première dotation expérimentale » C'est « expérimental ». Mais quels ont été les résultats de cette ''expérimentation'' ?Mystère!

A peine installé à la tête du ministère de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer annonce urbi et orbi le 27 juin 2017 que 150 000 élèves de CM2 vont recevoir gratuitement les « Fables » de La Fontaine. Pourquoi en fin de CM2 (ce qui interdit pratiquement le suivi après les vacances, puisque ces élèves vont changer d'établissement) ? Pourquoi 150 000 ? Pourquoi dans trois académies seulement  (Aix-Marseille, Nantes et Lille), mais dans tous les CM2 de ces académies (sans aucun projet ou suivi requis cette fois-là) .On ne sait toujours pas! Ni quels ont pu être les résultats d’une telle « distribution »...

Va-t-il recommencer ? Mais oui ! Pourquoi ne pas reprendre une opération qui est si bien ''en marche'' (pour lui) ? Le 4 avril 2018 en réponse à une interpellation de la députée (Modem) Géraldine Bannier qui interrogeait le gouvernement sur ses engagements « pour faire de la France un pays de lecteurs », le ministre de l’Education nationale termine en martelant: « nous redistribuerons des  « Fables »  de La Fontaine en juin prochain ». Et cette fois aux 800 000 CM2. Le 5 juin 2018, Jean-Michel Blanquer, remet, en compagnie de Joann Sfar, leur livre pour les vacances à 450 élèves à l'Orangerie du château de Versailles.

On n'arrête pas le progrès (de la dépense, si ce n'est de son utilité éducative) . Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer distribue tranquillement le ''Livre de l'été'' sans envisager quelque préparation ou suivi que ce soit, contrairement au DGESCO Jean-Michel Blanquer qui pensait cela tout à fait nécessaire pour que ces distributions puissent être utiles aux élèves...

En revanche, la mise en scène de « l'opération ''Livre pour l'été'' » est en marche plus que jamais. Car c'est précisément en elle que réside le sens et l'utilité (pour le ministre) de cette coûteuse opération.

Cerise sur le gâteau, Laurent Delahousse annonce qu'une "Fable "de La Fontaine va être lue en direct  dimanche soir sur France 2. On croit que l'on va avoir le plaisir d'entendre Fabrice Luchini, mais il s'agit de Jean-Michel Blanquer . On retient son souffle. Eh bien, le ministre sait lire "Le lion et le rat", et jusqu'au bout. Laurent Delahousse jure que le ministre de l'Education nationale a été pris au débotté, sans préparation. Fabrice Luchini surenchérit devant l'exploit en affirmant que La Fontaine est l'auteur le plus difficile à lire (c'est sans doute pourquoi on donne ses "Fables" aux élèves de CM2 sans aucun suivi). Un grand moment - o combien significatif - de télévision française.

Claude Lelièvre

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Couper l’aide sociale aux familles : une mesure injuste et inefficace...

25 Février 2019 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education

Couper l’aide sociale aux familles : une mesure injuste et inefficace...

EXTRAIT

Nous le savons déjà : réduire les ressources des parents après des actes délinquants commis par leurs enfants ne résout pas le problème de la violence, d’autant que cette mesure exonère de fait les jeunes des familles aisées. Il faudrait, au contraire, proposer une démarche coéducative, axée sur la prévention. L’école ne doit pas stigmatiser mais tendre la main aux plus fragiles, comme le montrent depuis des années les travaux de pédagogues et de sociologues.

Les futures mesures antiviolences esquissées par le ministre Jean-Michel Blanquer ont récemment remis à l’agenda politique l’éventualité de suspendre les aides sociales aux parents d’enfants dits violents. L’idée de supprimer ces ressources aux parents d’enfants jugés non conformes aux attentes institutionnelles date de 1959. Depuis lors, les différents gouvernements la suppriment et la rétablissent en fonction des courants idéologiques et non politiques (car le gouvernement Raffarin comme le gouvernement Hollande l’ont enlevé tour à tour).

La question que nous posons ici n’est pas tant celle de son efficacité, puisqu’au moment où l’Angleterre menait une politique fortement répressive envers les parents, le taux d’absentéisme des enfants augmentait de 30 %, selon Claude Lelièvre, historien spécialiste de l’éducation. De plus, si l’on doit se diriger vers les parents, c’est au contraire pour les accompagner davantage plutôt que de les affaiblir, comme le montrait en 2010 Eirick Prairat, professeur de philosophie de l’éducation à l’université de Lorraine. Nous proposons ici d’interroger les soubassements théoriques et les conséquences effectives induites par de telles mesures.

Typologie des « jeunes violents »

Ayant démontré les effets délétères de la violence à l’école depuis vingt ans auprès d’Éric Debarbieux, sociologue et ancien délégué ministériel à la lutte contre les violences scolaires, je ne vais pas ici en minimiser ses effets sur le climat scolaire, ni les inégalités induites selon les monographies sociales, mais de montrer les alternatives possibles, en dehors des effets d’annonces choc.

Tout d’abord, lorsque l’on évoque « les jeunes violents » de qui parle-t-on ? Ayant mené une thèse sur la violence dans les collèges de type centre ville, j’ai pu montrer que les jeunes y étaient tout aussi violents, sans pour autant être nommés déviants par l’institution. Car les violences perpétrées ne sont pas antiscolaires, mais participent au contraire d’une re-création propice aux apprentissages où l’excellence pédagogique est la norme. Ces jeunes, outre le fait d’échapper à cette catégorisation, ne verront pas leurs parents ciblés par la mesure annoncée puisqu’ils ne bénéficient guère d’aides sociales, à de rares exceptions près. Ceux qui seraient concernés sont, par effet de déduction, des jeunes issus de milieu socialement défavorisé et/ou résidant dans des quartiers de relégation. Ce focus ainsi fait sur cette typologie « de jeunes », comment enrayer ces violences de manière durable et éducative ?

Deux grandes réponses s’opposent majoritairement : la prévention des violences à l’école dans une approche globale et la répression des jeunes qualifiés de violents. Pour le dire autrement, dans la première, le jeune violent (dans son contexte) est vu comme étant en danger, et dans l’autre, comme potentiellement dangereux.

Depuis la loi de refondation de 2013 et la mise en place d’un mission interministérielle de prévention et de lutte contre les violences en milieu scolaire, les questions de violences sont envisagées sous le prisme du climat scolaire de manière systémique, et de bienêtre du jeune lorsqu’elles sont individualisées.

(...)

Johanna Dagorn

Suite et fin en cliquant ci-dessous

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Yvan Dautin...

24 Février 2019 , Rédigé par christophe

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Coup de coeur... Clémentine Autain...

24 Février 2019 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Coup de coeur... Clémentine Autain...

Je t’avais rangée, je m’étais arrangée mais il faut toujours que quelqu’un ou quelque chose me ramène à toi, c’est épuisant. Dans ma voiture avec Radio Nostalgie, je revenais d’un enterrement quand j’ai réalisé qu’il y a trente ans, nous t’avions enterrée sans un mot. Je n’avais jamais pensé à ce silence, pourtant si étrange. C’est le contraste avec les obsèques d’Annette qui m’a brusquement sauté à la gorge.

Annette était une femme élégante, généreuse, une mère comme j’en ai tant rêvé, de celles qui beurrent les tartines le matin et n’oublient pas de signer les mots sur le carnet de correspondance. À force de passer mes vacances dans leur maison cévenole, de partager les parties de tarot ou les pizzas, nos vies se sont entremêlées. C’est une famille à laquelle je me sens reliée – et j’aime bien me sentir reliée. Annette a été emportée par une embolie cérébrale à soixante-dix-huit ans. Ce n’est pas scandaleux de mourir à cet âge-là mais sa mort m’a remplie de chagrin. Et puis c’est triste un enterrement, tout simplement triste de ne plus revoir un être que l’on a aimé.

Avant la cérémonie, j’ai observé les regards échangés avec cet air emprunté que l’on a souvent dans ces circonstances : les gens ont tendance à baisser les yeux et à s’embrasser fort sans savoir quoi dire. Un parfum de malaise emplit l’atmosphère. La mort a beau être d’une banalité à crever, elle donne des vertiges aux vivants. À côté de moi, Isabelle pleurait sans discontinuer. Je lui tenais fermement le bras, comme une grande sœur qui veille au grain, tout en levant les yeux au ciel pour qu’ils ne ressemblent pas aux siens – un peu de tenue. Isabelle a demandé un mouchoir à sa mère, une amie d’Annette, en s’esclaffant dans un rire de larmes : Ça sert à ça une mère ! C’est possible. Moi je me demande souvent à quoi sert une maman.

L’hommage a commencé devant la tombe de la défunte, les récits se sont enchaînés, presque entremêlés. Les voix des uns et des autres éclairaient un seul et même portrait. Les vagues de mots ont harmonisé nos chagrins et tissé une mémoire commune. Les enfants, devenus parents à leur tour, ont remercié leur maman pour ce qu’elle leur a donné, pour l’homme heureux que je suis devenu, pour l’amour et l’attention qui n’ont jamais manqué. J’ai pensé que Jérôme et Antoine avaient enterré normalement leur maman. D’ailleurs, les Béraud forment une famille normale, selon l’idée que je me fais de la normalité et qui ne laisse pas de me fasciner.

Un peu plus tard, j’étais seule dans ma Peugeot, à l’arrêt, place Denfert, et j’ai pris conscience que toi, ma mère, tu étais partie sans un mot. Trois décennies se sont écoulées et j’ai découvert au détour d’un feu rouge ce silence assourdissant : aucune parole n’a été prononcée lors de ton enterrement. Des dizaines et des dizaines de personnes sont venues te rendre hommage et déposer à tour de rôle une rose rouge dans ton caveau mais aucun mot n’a été prononcé, aucun témoignage n’a pu être partagé. Le récit commun était-il introuvable ? L’hommage impossible ?

Clémentine Autain - Dites-lui que je l'aime

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