La nouvelle du jour, c’est le service national universel. Sinon, on polémique toujours à propos des réformes et du métier d’enseignant. On parle enfants et éducation. Plusieurs tribunes exposent des points de vue.
Service national universel
Réveil à l’aube, salut au drapeau et uniforme... On en sait un peu plus sur le futur service national universel
« Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse a esquissé mercredi le déroulé du service national universel, qui doit s’articuler en deux parties, l’une en communauté, l’autre d’intérêt général, et qui concernera à terme 800.000 jeunes. »
13 départements pilotes pour un test dès juin
« Les premiers centres SNU seront donc implantés dans les Ardennes, le Cher, la Creuse, l’Eure, la Guyane, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Saône, la Loire-Atlantique, le Morbihan, le Nord, le Puy-de-Dôme, le Vaucluse et le Val-d’Oise pour l’Ile-de-France. Cependant, si le gouvernement réaffirme vouloir rendre à terme le SNU obligatoire pour tous les jeunes de 16 ans ou d’un âge équivalent à la fin de la classe de seconde, cela n’interviendra pas avant « quelques années ». »
« Le service national universel n’est pas un service militaire »
On peut aussi directement écouter le secrétaire d’État Gabriel Attal, chargé de la mise en œuvre du SNU, bientôt obligatoire pour les jeunes âgés de 16 ans.
Réformes et polémiques
Hier les syndicats demandaient l’abandon des évaluations en CP, aujourd’hui Blanquer refuse.
« Plusieurs organisations syndicales ont écrit à Jean-Michel Blanquer pour lui demander l’abandon de la deuxième salve d’évaluations des élèves de CP, prévues la semaine prochaine, une requête refusée par le ministre de l’Éducation qui les juge "essentielles". » Où l’on apprend que le ministère a fait une enquête de satisfaction auprès des consommateurs, pardon, des enseignants.
Liberté et égalité, des valeurs menacées par la réforme des baccalauréats « Un collectif de professeurs estime que le nouveau bac proposé par Jean-Michel Blanquer serait profondément inégalitaire. Il se mobilise ce jeudi à Gaillac, dans le Tarn. »
Collectif qui dénonce en vrac le choix restreint des spécialités, la forte proportion de contrôle continu...
Les enseignants ne pourront plus refuser « la deuxième heure sup »
« La mesure, qui doit être actée à la fin du mois pour la rentrée 2019, devrait permettre de compenser les suppressions de postes au collège et au lycée. Avec le retour de la défiscalisation, elle se veut aussi un « coup de pouce » pour le pouvoir d’achat. »
Rappelons que les heures supplémentaires ne sont pas une augmentation de salaire et que beaucoup d’enseignants n’y ont pas accès.
Non, les enseignants ne vont pas si mal, d’après cette analyse d’une enquête de la MGEN.
« Ce fut l’objet de l’enquête nationale « Qualité de vie des enseignants » réalisée en 2013 par la Fondation d’entreprise MGEN pour la santé publique, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale. Après cinq ans d’investigation, sept articles scientifiques ont été publiés à partir de ces données, d’autres sont en cours.
La présente synthèse dresse un état des lieux tout en nuances de la qualité de vie des enseignants et déconstruit certains clichés associés à la profession. Au final, le tableau n’est pas forcément si noir qu’on pourrait le croire. » A la lecture de l’article on s’aperçoit tout de même que les enseignants ont quand même quelques soucis de santé.
Enfants
Six ans et demi, déjà chercheurs !
« En tant que doctorante en génétique humaine, je vis dans une vraie bulle de sciences, pleine d’échanges stimulants. [...] Convaincue que la diversité est nécessaire à l’innovation et que les scientifiques ont un devoir de formation à la recherche, et par la recherche, j’anime chaque semaine des ateliers périscolaires auprès d’une vingtaine d’élèves de CP et de CE1.
Cette rencontre est possible grâce au programme « Savanturiers-Ecole de la recherche », dirigé par le Centre de Recherches Interdisciplinaires (CRI). L’objectif est de faire découvrir les sciences aux enfants de façon ludique et pédagogique afin qu’ils développent leur regard critique vis-à-vis de la démarche expérimentale. »
Comment apprendre aux enfants et ados à parler en public ?
« Que l’auditoire soit vaste ou restreint, peu importe, le stress, la boule au ventre, les mains moites vous accompagnait à chaque prise de parole… Parler en public, un cauchemar éveillé, une phobie, un grand stress pour la plupart d’entre nous… Quelles sont les règles fondamentales de l’éloquence et de la rhétorique ? »
Enfants placés « Considérés comme "en danger", des mineurs sont parfois placés en lieu sûr, foyer ou famille d’accueil. En lieu sûr ? Pas toujours, semble-t-il… Un journaliste de "Pièces à conviction" a réussi à s’infiltrer dans un foyer d’accueil d’urgence et a filmé, en caméra cachée… »
Points de vue
Macron : vers un dédoublement généralisé du CP et du CE1 ?
« C’est du moins ce qu’il vient d’évoquer. Comment comprendre cette annonce singulière ? Est-ce crédible ? Est-ce possible ? Y a-t-il eu des précédents ? Quels peuvent être les enjeux ? »
Claude Lelièvre réagit à l’annonce du président hier.
Violences scolaires et suppression des allocations familiales : la fausse bonne solution
« Le ministre de l’Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, se dit prêt à étudier la proposition de suppression des allocations familiales aux parents des élèves violents à l’école. Alors que l’éducation a toujours cherché à privilégier la prévention à la répression, l’apprentissage à la sanction, l’accompagnement à la punition, Jean-Michel Blanquer entend blâmer ceux à qui il attribue la seule responsabilité des comportements violents de leurs enfants, à savoir les parents. Or, si l’adage explique qu’il faut tout un village pour élever un enfant, c’est bien parce que lorsqu’un enfant faillit, il en va aussi d’une responsabilité collective. »
Tribune de Philippe Mérieu
L’école obligatoire peut être mieux pilotée selon Marc Bablet
« On a vu dans les trois précédents billets comment est conduit le pilotage du premier degré. Il s’agit maintenant de comprendre les enjeux du pilotage de l’école obligatoire et de faire des propositions pour améliorer ce processus dont il faut reconnaître qu’il a progressé dans le temps mais qu’il peut encore gagner en efficacité et démocratisation. »
Le délitement invisible de l’éducation
« Jean-Michel Djian En 1970, un prêtre défroqué autrichien dénommé Ivan Illich, philosophe et historien de formation, avait prédit une « bureaucratisation » et une « standardisation » croissante des institutions publiques en charge de l’éducation. L’auteur de La société sans école précisait alors que « le principe de compétition » serait, sur le seul plan de la formation de l’esprit, « parfaitement contre-productif » pour la société ».
Pour terminer une analyse.
Orientation : comment Parcoursup a changé les stratégies des lycéens
“La fin de la hiérarchisation des vœux, les dispositifs « oui si » et la définition des « attendus » dans chaque licence, apparus l’année dernière avec Parcoursup, ont modifié les comportements. Reportage dans un salon de l’orientation à Paris.”
Par Natacha Lefauconnier
Géraldine Duboz