Violence à l’école : « Pénaliser les familles ne ferait qu’accroître les inégalités »
EXTRAITS
A l’inverse de ce qui reste envisagé par le gouvernement, la mesure la plus efficace pour faire diminuer les problèmes de comportement des jeunes consiste à augmenter les ressources des familles, souligne Maria Melchior, épidémiologiste, dans une tribune au « Monde ».
Tribune. En déclarant, le 11 janvier, que « toutes les pistes sont ouvertes », le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a relancé le débat sur l’éventualité de pénaliser financièrement les familles dont les enfants « sont violents ». Une possibilité qui, par ailleurs, existe déjà par l’intermédiaire du « contrat de responsabilité parentale » figurant dans le code de l’action sociale et des familles. Ce débat n’étant, selon le ministre, « pas encore tranché », il est essentiel de prendre en compte les liens entre la situation socio-économique des familles et le comportement de leurs enfants et adolescents.
Les inégalités sociales vis-à-vis du comportement des jeunes sont établies par les chercheurs en épidémiologie et en psychologie depuis de nombreuses années. Ainsi, les enfants dont les parents sont peu qualifiés, sans emploi, et surtout ceux qui ont des revenus faibles et rencontrent des difficultés financières, ont des niveaux deux à trois fois plus élevés de troubles des conduites, ainsi que d’autres formes de difficultés comme le trouble du déficit de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH). En cause : les effets des problèmes matériels sur la capacité des parents à faire face aux besoins de leurs enfants, le stress chronique, sur fond d’insuffisance de structures adaptées au soutien à la parentalité.
Des recherches probantes
Comme le rappelle un rapport récent du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), en France, trois millions d’enfants (c’est-à-dire un sur cinq) grandissent dans une famille pauvre, la pauvreté étant définie par un revenu mensuel inférieur à 60 % du revenu médian, après impôts et prestations sociales (par exemple : 1 334 euros pour un parent seul avec un enfant de moins de 14 ans, 2 565 euros pour un couple avec deux enfants de plus de 14 ans).
Plus de la moitié des familles pauvres en France (1,7 million) sont monoparentales et cumulent souvent les difficultés financières avec d’autres facteurs de précarité, tels que l’isolement relationnel, le renoncement à des prestations et services ou la dépression, qui peuvent grever le développement psychologique des enfants.
Or, les moyens de prévention sont maintenant connus. Les recherches ont montré que l’intervention la plus efficace pour réduire les problèmes de comportement des jeunes consiste à augmenter les ressources financières des familles. Dans deux articles publiés en 2003 et 2010 dans le Journal of the American Medical Association, des chercheurs ont évalué les effets de l’octroi d’un revenu supplémentaire aux familles dans le cadre d’une « expérience naturelle », c’est-à-dire une situation indépendante aussi bien de l’étude que de la volonté des personnes.
(...)
Les comportements violents ne sont pas l’apanage des enfants de familles pauvres, et les enfants pauvres ne sont bien entendu pas tous violents. Néanmoins, le lien entre pauvreté et troubles du comportement à l’adolescence est indéniable. Les recherches récentes suggèrent que la réponse la plus evidence-based (fondée sur des éléments probants) et pragmatique pour prévenir les violences chez les adolescents consiste à augmenter les ressources de leurs familles, et non pas de les diminuer. Il n’est pas trop tard pour que ces travaux soient pris en compte dans le plan de lutte contre la pauvreté qui doit être mise en œuvre cette année.
Maria Melchior est épidémiologiste, directrice de recherche à l’Inserm
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Violence à l'école : " Pénaliser les familles ne ferait qu'accroître les inégalités "
A l'inverse de ce qui reste envisagé par le gouvernement, la mesure la plus efficace pour faire diminuer les problèmes de comportement des jeunes consiste à augmenter les ressources des familles...
Coup de coeur... Henri-Pierre Roché...
Un soir, tard, Kathe pria Jim d'aller lui chercher un livre à l'auberge. Quand il revint la maison dormait. Kathe l'accueillit dans la grande salle à manger rustique, sentant bon le bois ciré.
Elle était vêtue d'un pyjama blanc et avait poudré sa figure lisse. Il l'avait espérée toute la journée.
Elle fut dans ses bras, sur ses genoux, avec une voix profonde. Ce fut leur premier baiser, qui dura le reste de la nuit. Ils ne parlaient pas, ils s'approchaient. Elle se révélait à lui dans toute sa splendeur. Vers l'aurore ils s'atteignirent. Elle avait une expression de jubilation et de curiosité incroyables. Ce contact parfait, le sourire archaïque accru, tout enracinait Jim. Il se releva enchaîné. Les autres femmes n'existaient plus pour lui.
Henri-Pierre Roché - Jules et Jim
Ce qui soutient les élèves... (2016)
EXTRAIT
Quand des élèves accueillis dans un établissement ou un dispositif scolaire, réussissent, qu'est-ce qui leur permet de réussir ? Peut-on, au-delà de la seule évocation des qualités propres de l'élève ou de ses dispositions à l'apprentissage, comprendre ce qui les a soutenus dans leur parcours ? Ou, pour le dire autrement, comment les soutiens qui leur ont été offerts ont été utilisés, mobilisés, par les élèves ?
Si la « réussite » à l’école est évidemment polysémique (un état ou un processus ? réussite scolaire ou réussite « éducative » mesurée par la confiance en soi ?), l’étude cherche à catégoriser les différents registres de soutien qui y contribuent, en acceptant l’idée que ce qui est utile à certains ne le sera pas pour tous.
D’abord, la question du « travail personnel » est incontournable : comment le susciter, le nourrir, et susciter chez les élèves «décrochés» l’idée qu’il est un substrat essentiel à l’apprentissage ? En effet, certaines doxas pédagogiques ou psychologiques ont pu laisser penser que les « pédagogies du détour » (en vrac, et selon les contextes, tentatives d’immersion culturelle, cours de méthodologie, appui sur la motivation externe…) pouvaient suffire à modifier le sens des situations scolaires.
Ensuite, les modalités d’accompagnement, la manière de conjuguer bienveillance et exigence semblent être un contexte commun aux terrains enquêtés. Reste à comprendre comment cette articulation, prescrite par le référentiel de l’Education Prioritaire, se décline concrètement : statut accordé à l’erreur ou modalités d’évaluation positive ne s’accompagnent pas nécessairement de la capacité des équipes à analyser finement de la nature de la difficulté rencontrée dans les apprentissages, ou à modifier les situations d’enseignement/apprentissage elles-mêmes. Ainsi, si on valorise le «travail d’équipe», y compris avec des «partenaires», même quand la «mise en projet» repense la division éducative classique, on n'observe pas forcément la capacité à sortir des « malentendus scolaires », pour reprendre l’expression de l’équipe ESCOL, ou de la « pensée magique du soutien ».
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Suite et fin en cliquant sur le lien de bas de page
"En France, l'évasion fiscale c'est 100 milliards d'euros par an, le budget de l'Education"/Explosif (Vidéo)
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La (très) grande évasion - KissKissBankBank
Le prochain film documentaire de Yannick Kergoat & Denis Robert sur l'évasion de capitaux et la justice fiscale.
https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/la-tres-grande-evasion
Coup de coeur... Lettres... "Toi. Jamais ce mot ne m’a semblé plus près de l’infini..."
Camille Claudel à Auguste Rodin...
Cher ami,
Je suis bien fâchée d’apprendre que vous êtes encore malade. Je suis sûre que vous avez encore fait des excès de nourriture dans vos maudits dîners, avec le maudit monde que je déteste, qui vous prend votre santé et qui ne vous rend rien. Mais je ne veux rien dire car je sais que je suis impuissante à vous préserver du mal que je vois.
Comment faites-vous pour travailler à la maquette de votre figure sans modèle ? Dites-le moi, j’en suis très inquiète. Vous me reprochez de ne pas vous écrire assez long. Mais vous-même vous m’envoyez quelques lignes banales et indifférentes qui ne m’amusent pas.
Vous pensez bien que je ne suis pas très gaie ici ; il me semble que je suis loin de vous ! et que je vous suis complètement étrangère. Il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente.
Je vous raconterai mieux ce que j’ai fait quand je vous verrai. Je vais jeudi prochain chez Miss Faucett, je vous écrirai le jour de mon départ d’Angleterre. D’ici là, je vous en prie, travaillez, gardez tout le plaisir pour moi. Je vous embrasse.
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Jean Cocteau à Jean Marais...
Mon Jeannot,
J’ai bien envie de bavarder un peu avec toi d’autant plus que la brume recouvre le village et que seuls sortent les skieurs courageux. D’autre part j’ai honte de me promener au soleil (rare) lorsque toute la troupe traîne ses grippes. Je voudrais savoir si tu as ramené Louise et si tu n’as pas eu d’embêtements avec la frontière (Doudou a voyagé sans le savoir avec un passeport périmé. On a été aimable en Suisse). Et puis toi c’est toi. C’est égal je ne serai tranquille que si de bonnes nouvelles arrivent et quand je serai sûr que Louise rejoue et que tu ne te prives pas par crainte d’aplatir la jeune personne. Hubert me raconte avec quel bonté incroyable tu lui as rendu ce service et porté toute la pièce au dernier acte sur tes épaules.
Comme la Sévigné pour sa fille, je pourrais te parler pendant une heure de ma tendresse pour toi et des vœux que je forme afin que les Bouffes t’apportent toutes les chances et les rôles que tu mérites. J’espérais que la neige m’inspirerait et que je pourrais travailler. Mais une terrible bêtise continue son œuvre et mon esprit se fixe mal. Que je voudrais avoir cette machine de Picasso qui n’arrête pas de fonctionner. Il est vrai que les poèmes exigent beaucoup de vide autour et que je dois en être victime. Il me semble que les épreuves corrigées et le livre paru, je serai libre et que jusque-là je serai incapable de me mettre aux ordres qui me dirigent. Je l’espère sans trop y croire et quelquefois je me demande si ma bobine n’a pas déroulé tout son fil. Si c’est ainsi, nous tâcherons de remettre une ancienne pièce à neuf, comme il arrive pour La Machine infernale.
Mon Jeannot, je t’embrasse. Prends soin de ta santé. Je redoute les courants d’air des scènes et l’inconfort des loges. Il n’est pas de minute que je ne pense à toi et ne m’en inquiète.
Ton Jean
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Marguerite Duras à...
Toi.
Jamais ce mot ne m’a semblé plus près de l’infini, tant il renferme de choses vastes dans sa substance contractée. Aussi, puisqu’il a le caractère exceptionnel d’être un signe entre nous, je me permettrai de ne pas le subordonner aux choses de la grammaire, et ceci vous expliquera et me fera sans doute pardonner mon vouvoiement. Je désirerais que cette lettre soit sans origine ; hélas l’arrivée, dont je ne préjugerais pas à tort, m’oppresse et m’indique bien que je ne suis plus là. L’état mauvais, presque lamentable de ma grand-mère, l’idée d’un transport dans une clinique, à un âge où la seule lutte pour la vie consiste à vouloir mourir chez soi, ne créent pas l’atmosphère qui conviendrait à ce rapide monologue dont le plus grand mérite est de pénétrer chez vous. Mais alors je vous dirai l’estime et le prix que je porte à la vraie « joie » qu’à travers tout cela, j’éprouve à m’approcher de vous. Et je ne regrette pas le violent refoulement que j’ai imposé à ma nature qui durant toute la nuit, splendide, a effleuré tous les paysages familiers à notre pensée et à nos sens. Je ne regrette pas, car maintenant c’est une image abstraite, presque sans entité qui me hante, mais une entité qui aurait le parfum, provoquerait un espoir et laisserait dans l’être un long ravissement semblable à celui des bois dans la note endormie d’un fin pipeau agreste. Car c’est toujours à elle et à la musique qui nous a trouvés, auprès d’elle, semblables à deux prismes violents, la lumière blanche a jailli après nous en un arc-en-ciel, la corde vibrante sous un mat, a déchaîné à travers nous la puissante source d’une symphonie ; tout ceci, merveilleusement car l’intensité de la joie ou de la douleur tait égale, une, et brûlait de se fondre en un être, et il ne doit pas y avoir de dualité dans les joies semblables.
Et comment après cela, un autre toi n’aurait-il pas tressailli devant cette aube où il vivait avec vous ; jamais le rêve ne m’avait paru aussi largement sensuel dans le val un peu féérique de son caprice triomphant ; il offrait comme une chair, la plénitude de sa masse vivante, dans les contours incertains, et c’eût été là, pour vous, je pense, un inexprimable plaisir. […]
Mais sur tout cela vous jetez le long voile de votre présence chère, et la nature elle-même, sans doute mystérieusement attirée, se pare d’une attitude presque luxueuse et à travers vous, cela ne semble pas contraire à son état. Mais comment n’en serait-il pas ainsi dans ces paysages que vous avez aimés, puisqu’aussi bien la rue Chomel à la pompe discrète s’anime sous le pas furtif et frémit d’un geste cinglant ! Car le rêve avait transporté les choses au point où je désirais vous retrouver ici, partout, à travers les symboles naturels. […]
Et pourtant vous cacherai-je mon inquiétude à risquer d’arriver au point le plus décisif du calcul des probabilités ? Mais ne vous fâchez pas de cela car vous savez ma folie à me persécuter. Et il est tellement stupide de ma part d’agir ainsi quand le soir tombe et que le geste terrible va s’accomplir, de clore ma lettre, que vraiment vous m’excuserez. Vous le ferez car le lutin a cessé de badiner : la petite viole va se taire ; au petit matin elle reprendra sa ritournelle, qui sera pour vous la plus suave qu’elle sache grincer. Il vous éveillera douloureusement d’un rêve fantastique, et quand il reconnaîtra votre regard, doucement il s’en ira. Mais il vous fera encore signe, et il murmurera quelque chose. Mais les « gens » ne croient pas qu’il pare d’amour.
P.S. : Le lutin frappera peut-être aussi à l’autre porte.
Violences à l’école : le plan du gouvernement encore reporté...
Les mesures contre les violences scolaires, évoquées en octobre après le braquage d’une prof à Créteil, devaient être discutées en conseil des ministres mercredi.
Ce ne sera toujours pas pour cette fois. Selon les informations du Parisien - Aujourd’hui en France, l’annonce du plan contre les violences scolaires est de nouveau reportée à une date encore indéterminée. Les mesures, qui devaient être au moins en partie abordées en conseil des ministres mercredi, font encore l’objet d’intenses discussions entre les ministères concernés – l’Éducation nationale, l’Intérieur et la Santé –, Matignon et l’Élysée.
Un point bloque particulièrement : celui de la « responsabilisation des parents ». Évoquée en octobre après le braquage d’une professeur de Créteil (Val-de-Marne) par un élève muni d’une arme, cette piste est particulièrement sensible. La réflexion autour de la suppression des allocations familiales pour les parents d’enfants violents, révélée par Le Parisien début janvier, a crispé plusieurs députés LREM. Selon nos informations, plusieurs propositions sur ce thème sont encore en débat.
Pas de nouveau calendrier prévu
Remis après les vacances de Noël au ministère de l’Éducation nationale, le pré-rapport rédigé par quatre personnalités n’a pas satisfait les conseillers de Jean-Michel Blanquer. « Des points doivent encore être creusés », explique-t-on du côté de la rue de Grenelle. Autre cause de ce report : l’arrivée ce vendredi d’un nouveau secrétaire d’État en charge de la Protection de l’enfance, le député LREM Adrien Taquet. Plusieurs mesures du débat relèvent potentiellement de son champ d’intervention.
L’accouchement de ce plan contre les violences scolaires est mouvementé. Après un premier report en octobre pour cause de désaccords ministériels, la date du 15 décembre avait été avancée par l’exécutif. La crise des Gilets jaunes a contraint le gouvernement à ajourner de nouveau le projet à ce conseil des ministres du 30 janvier. Aujourd’hui, personne ne se risque à parier sur le nouveau calendrier.
Romain Baheux
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Violences à l'école : le plan du gouvernement encore reporté
Ce ne sera toujours pas pour cette fois. Selon les informations du Parisien - Aujourd'hui en France, l'annonce du plan contre les violences scolaires est de nouveau reportée à une date encore ...
Revue de Presse Education... Enseignants — Evaluations — Bac -3/+3 — Lycée professionnel — Ressources...
Pour clôturer cette semaine, une revue fournie pour votre week-end. Et pour commencer beaucoup de papiers à propos des enseignants. Les évaluations sont toujours questionnées ainsi que l’articulation bac -3/bac +3 ainsi que la réforme de Lycée professionnel. Enfin quelques ressources.
Enseignants
Les « Stylos rouges » de l’Académie de Rouen se mobilisent pour rendre visible le travail des enseignants
“Les Stylos rouges de l’Académie de Rouen restent mobilisés et organisent une correction collective, le 23 janvier, à 14h. Objectif : rendre visible le travail des enseignants.” (Patrick Domenget est à l’UNSA)
Manifestation des profs à Paris : « On se caille les miches, dégelez le point d’indice »
“Plusieurs milliers de professeurs et élèves ont répondu à l’appel des syndicats contre la réforme de l’enseignement en manifestant jeudi, jusque devant le ministère de l’Education nationale. Une journée de grève nationale est prévue le 5 février.”
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/lycees-en-greve-les-raisons-de-la-grogne-des-enseignants_2058989.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1548334766&fbclid=IwAR04WVs1eVn0uNMTCTtpbqzoZ3VVDU9TieCdOvwy63EGuIKCU_ruGhuB3LM#xtor=CS3-5076
“Les syndicats enseignants ont appelé à une "grève massive" ce jeudi contre la réforme du bac, qui inquiète les profs.”
Mouvement de grève faiblement suivi dans l’enseignement
“PARIS (Reuters) - A peine 4,24% des enseignants ont répondu jeudi à l’appel à la grève d’une dizaine de syndicats pour dénoncer la mise en place de Parcoursup et réclamer une augmentation de leurs salaires, selon le ministère de l’Education nationale.”
Enseignants : SOS médecine du travail
“J’étais encore à feu l’IUFM quand j’ai vu un médecin dans le cadre professionnel pour la dernière fois. Il m’a posé quelques questions, ne m’a pas ausculté, ne m’a pas demandé de lire des lettres sur le mur, mais m’a demandé si je fumais et m’a dit que c’était mal ; il n’a pas quitté son bureau, a rempli sa paperasse et m’a déclaré bon pour le service. Depuis, je n’ai pas croisé de médecin, pas une visite en quinze ans d’enseignement. Rien d’exceptionnel : demandez à n’importe quel enseignant, il y a de fortes chances qu’il vous raconte la même chose. Pourtant, la médecine de prévention (on ne parle pas de médecine professionnelle dans la fonction publique) est régie par des textes qui annoncent bien autre chose : un suivi réel, pour une population exposée. Alors, ça change quand, exactement ?” Les humeurs de Lucien Marboeuf professeur des écoles
La chronique de Philippe Watrelot sur Alternatives économiques : Enseignants : une grève de plus... ou plus qu’une grève ?
“Rémunération, réforme, stylos rouges : le mouvement de grève d’aujourd’hui pourrait être un tournant dans la mobilisation des enseignants.”
Dans le cadre des portraits du jeudi, par Monique Royer : Militer pour une école qui rend heureux, Hélène Paumier sur les Cahiers pédagogiques
“Comment naissent, grandissent les convictions qui amènent à vivre son métier en parfaite fidélité avec ses idées ? Hélène Paumier, enseignante de français au lycée pilote innovant de Poitiers, nous raconte son chemin d’apprentissages réciproques dans les contrées de l’école émancipatrice.”
Plus d’un Français sur deux considère les professeurs « mal payés »
“Les syndicats enseignants appellent à la grève ce jeudi 24 janvier. Un mouvement soutenu à 54 % par l’opinion publique qui, dans un sondage Odoxa/Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info, porte un regard positif sur le métier malgré le manque de reconnaissance que ces derniers ressentent.”
Les enseignants se mobilisent pour la planète et l’avenir de leurs élèves par le Collectif Enseignant.e.s pour la planète
“Dans la foulée de l’appel de la jeune Suédoise Greta Thunberg à faire la grève scolaire face aux urgences climatique et de l’extinction de la biodiversité, des manifestations ont rassemblé des dizaines de milliers de jeunes en Allemagne, en Suisse et en Belgique. En France, un collectif d’enseignants lance dans cette tribune un appel à soutenir la grève prévue le 15 mars.”
Evaluations
Éducation : premier bilan pour les CP dédoublés
“À seulement 12 élèves, la classe de CE1 d’une zone d’éducation prioritaire lilloise assimile rapidement les leçons de l’institutrice. Les enfants n’ont connu que les classes à effectif réduit, ils ont expérimenté le dispositif en CP. Les progrès sont réels selon l’enseignante. Les élèves sont dans de meilleures conditions et parviennent à mieux se concentrer tout en bénéficiant d’un suivi plus personnalisé.”
Education : un bilan positif pour le dédoublement des classes
“Ils étaient 60 000 au départ, ils sont 190 000 aujourd’hui dans ces classes à dix ou douze élèves. Pour rappel, la mesure avait été adoptée en 2017 dans les écoles en zone d’éducation prioritaire. Selon le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer, les élèves concernés par le dédoublement des classes ont fait "des progrès importants, plus vite qu’ailleurs". Mieux encore, le niveau des élèves en grande difficulté a largement augmenté.”
Première évaluation en demi-teinte pour les CP dédoublés par Mattea Battaglia et Violaine Morin
“Les premiers résultats du dispositif phare du ministère de l’éducation nationale viennent de tomber. Les élèves « en grande difficulté » en maths et en français sont moins nombreux dans les CP dédoublés.”
Premières évaluations du dédoublement des classes de CP en REP+, par Marc Bablet.
“Le ministère vient de communiquer sur l’évaluation conduite en 2017-2018 dans les CP en REP+. On attend avec impatience la publication détaillée de la DEPP pour avoir des réponses aux questions qui se posent à la lecture de l’annonce ministérielle.”
Rémi Brissiaud : Une évaluation de mi-CP contre productive
“Sauf à considérer qu’il conviendrait que tous les PE de France enseignent au même rythme selon une progression qui serait la même pour tous les écoliers de France, l’existence d’une évaluation nationale en milieu d’année de CP est très contestable. En effet, il est à peu près certain que divers items se trouveront inclus dans l’évaluation alors que, dans telle ou telle progression, les tâches correspondantes n’ont pas encore été étudiées à mi-parcours au CP ou qu’elles l’ont été de manière trop récente pour permettre la réussite. L’année qui suit, cela peut évidemment inciter les professeurs à vouloir « aller plus vite ». Ça ne serait pas grave si l’on était sûr qu’une étude précoce de ces tâches est bénéfique et, donc, que tous les écoliers devraient en bénéficier. Mais lorsqu’on est presque sûr du contraire, une évaluation à mi-parcours ne peut être que contre productive. Montrons-le en analysant l’un des items de l’épreuve : trouver le résultat de 8 + 5.”
L’enseignement dans le monde : les devoirs sont-ils faits ?
“Le monde traverse une crise de l’apprentissage. Si l’accès à l’éducation s’est considérablement amélioré dans nombre de pays, scolarisation n’est pas synonyme d’apprentissage. Des centaines de millions de jeunes adultes ne possèdent même pas les compétences les plus élémentaires, comme calculer la monnaie à rendre lors d’une transaction, lire une prescription médicale ou comprendre un horaire de bus, et encore moins pour bâtir une carrière professionnelle ou bien accompagner le développement de leurs enfants.”
BAC -3/+3
Réforme des lycées : le flou est dans la bergerie par Marlène Thomas
“A l’heure où les élèves de seconde s’apprêtent à faire leurs choix d’options pour l’entrée en première, les professeurs fustigent l’impréparation du dispositif et les inégalités qu’il engendre. Syndicats et lycéens appellent à la grève et se mobilisent ce jeudi.”
Réforme du bac : tous logés à la même enseigne ?
“La réforme du bac entrera en vigueur dans deux ans. Les élèves de 1ère doivent déjà choisir des matières principales.”
« Parcoursup oblige les jeunes à devenir adulte trop tôt »
“L’angoisse que provoque la plate-forme chez les lycéens est le symptôme d’une société de concurrence, où l’échec ne serait attribuable qu’à soi, affirme Thomas Schauder, professeur de philosophie, dans sa chronique bimensuelle.”
Et dans ce contexte,"Une vision extrêmement comptable" : pourquoi "L’Étudiant" cesse sa parution
“En ce mois de janvier vient de paraître l’ultime numéro du magazine-papier "L’étudiant". Un tournant éditorial pour ce média d’orientation aux quarante six années d’existence.”
Lycée professionnel
Danger mortel pour le lycée professionnel par Laurence De Cock
"La réforme du lycée professionnel soulève bien peu d’indignations. Or, elle concerne près d’un quart des lycéens que le ministère ne semble pas considérer comme dignes de suivre des enseignements généraux."
La classe flexible en lycée professionnel, c’est possible ? Un témoignage de Gwladys DUCHANOIS, enseignante de Lettres et Histoire au lycée professionnel de Montciel à Lons Le Saunier (académie de Besançon)
“La classe flexible repose sur un aménagement de l’espace classe afin de permettre aux élèves d’adopter la position la plus confortable possible pour mener à bien les activités demandées par une pédagogie innovante et adaptée.
Ceci améliore la concentration, et donc, la qualité des travaux rendus.”
Ressources
Dix-huit idées chinoises pour l’évaluation du curriculum scolaire (1) A lire.
Figures de l’éducation dans le monde n° 79, décembre 2018 de la Revue internationale d’éducation de Sèvres
"Dans son nouveau numéro, la Revue internationale d’éducation de Sèvres s’intéresse à de grandes figures qui, au fil des siècles, ont fait évoluer l’éducation et ont eu une influence au-delà de leur époque et du contexte dans lequel elles sont apparues.
De Confucius à Averroès et Ibn Khaldûn, de Dewey à Montessori, Vygotski ou Piaget, de Freire à Freud, Abreu, Condorcet, Rousseau ou Ferry, de la Paideia à l’évolution des conceptions de l’éducation en Afrique, un large éventail d’époques et de contextes est proposé au lecteur. Ce panorama, qui s’intéresse aussi bien à des personnalités qu’à des mouvements, permet de mettre en évidence quatre grands chemins, au sein de quatre civilisations, qui continuent d’être empruntés aujourd’hui.
En ces temps actuels de grandes mutations sociétales, est-il possible, en étudiant la chaîne des événements, des idées et des ruptures, d’entrevoir le cheminement futur de l’éducation ?
C’est le défi que tente de relever ce nouveau dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres."
Un numéro coordonné par Jean-Marie De Ketele, chercheur et professeur émérite à l’Université catholique de Louvain, titulaire-fondateur de la chaire Unesco de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Allez, bon week-end ou bonne fin de semaine , comme vous voulez.
Bernard Desclaux
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Revue de presse du vendredi 23 janvier 2019
Pour clôturer cette semaine, une revue fournie pour votre week-end. Et pour commencer beaucoup de papiers à propos des enseignants. Les évaluations sont toujours questionnées ainsi que ...
https://www.cahiers-pedagogiques.com/Revue-de-presse-du-vendredi-23-janvier-2019