Coup de coeur... Amin Maalouf...
Tu es avec une étrangère, elle te demande ce que tu es en train de lire, ou bien c’est toi qui le lui demandes, et si vous appartenez l’un et l’autre à l’univers de ceux qui lisent, vous êtes déjà sur le point d’entrer, la main dans la main, dans un paradis partagé. Un livre appelant l’autre, vous connaîtrez ensemble des exploits, des émotions, des idées, des styles, des espérances.
Amin Maalouf - Les Désorientés
"Elle se lance"... 3 octobre: Najat Vallaud-Belkacem crée sa collection d'essais, «Raison de plus», chez Fayard.
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"Raison de plus", collection d'essais de Najat Vallaud-Belkacem chez Fayard
Annoncée en janvier dernier, l'arrivée de Najat Vallaud-Belkacem aux éditions Fayard est...
Voilà donc revenu le plat réchauffé du latin et du grec...
Voilà donc revenu le plat réchauffé du latin et du grec. C'est dans le JDD.
"Latin et Grec sont la sève vivante au sein de notre langue. Offrir cet enseignement approfondi à nos élèves est un enjeu de civilisation et de justice sociale."
"Le latin continuera de rapporter des points au bac"
Le MEN
Alors me reviennent encore et toujours - je ne m'en lasse et ne m'en lasserai pas - ces question auxquelles il n'est jamais répondu de manière satisfaisante:
Pourquoi le latin et le grec en options? Pour maintenir l'entre-soi minimal des latinistes/Hellénistes? 20% en collège/4% en terminale/1% après le bac...
Pourquoi ces deux sublimes langues - je suis un latiniste/helléniste - ravalées au rang de "points" que celles-ci "rapporteraient"? Est-ce cela les Humanités? Des points?
Quant à l'enjeu de civilisation, ne concernerait-il qu'une partie éclairée de nos élèves?
Les professeurs de lettres classiques ont des raisons de s'inquiéter de la réforme du lycée. Reparler d' "enjeu de civilisation" (Ah la civilisation en danger sans le latin et le grec que Najat Vallaud-Belkacem a osé supprimer! Ce qui est totalement faux!), faire allusion à une "justice sociale" (?) sont des éléments de langage désormais datés et qui ont trouvé leurs limites. La réforme du collège autorisait le plus grand nombre à partager l'enjeu de "civilisation", aujourd'hui de nouveau réservé à quelques-uns.
Hélas!
Sans parler bien évidemment des collègues professeurs d'éducation musicale et d'arts plastiques, très en colère en constatant que les options ne sont pas toutes traîtées à égalité...
L'école de la confiance?
Au-delà de cette sempiternelle ritournelle au sujet du latin et du grec, le monde enseignant, au nom duquel je ne parle pas, ne donnant ici qu'un ressenti, s'interroge à propos d'un slogan:
"L'école de la confiance".
Le monde enseignant bien au-delà de celui des lettres classiques.
Le professeur qui se construit, dans une école qui se déconstruit, ne passe pas. La reprise en mains des ESPE qui deviennent des "Instituts", le contrôle tatillon par des évaluations permanentes, la fin programmée des pédagogies, les neurosciences en réponse à tout et n'importe quoi, cette école ultra-libérale peuplée d'enseignants/collaborateurs sommés d'adhérer au projet d'une Macronie "pensant comme une start-up nation" - je cite Emmanuel Macron - tout cela ne rencontre pas l'adhésion. Je l'entends. Je le lis.
Le risque étant désormais réel de voir l’enseignant passer du statut de concepteur à celui d' évaluateur permanent, appliquant docilement les "recommandations" venues d' "en-haut".
Une conception très libérale de l'éducation, tournant le dos à TOUT ce qui se fait de mieux en Europe!
Non, vraiment, tout cela ne passe pas... Et la "civilisation" n'a rien à faire là...
Attention! Dégâts en vue...
Christophe Chartreux
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Jean-Michel Blanquer : "Le latin continuera de rapporter des points au bac"
Le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, répond aux inquiétudes exprimées ces dernières semaines par les professeurs de lettres classiques. Extraits. "Il n'y a aucune inquiétude à av...
Guy Sorman : « Eric Zemmour a élargi le champ de la haine »...
EXTRAITS
L’essayiste estime, dans une tribune au « Monde », que le polémiste est devenu le symptôme de la droite la plus décomplexée, qui s’attaque en révisionniste aux marqueurs de notre histoire contemporaine.
Dommage, l’expression a trop servi. Mais elle vaut si bien pour Eric Zemmour : « De quoi Zemmour est-il le nom ? » Son œuvre, ses foucades, ses insultes n’ont guère d’intérêt par elles-mêmes : ce ne sont, en réalité que de pâles copies des incartades auxquelles nous a habitués Jean-Marie Le Pen. Mais ce Le Pen-là finissait toujours devant les tribunaux, récusé par tous, y compris dans son parti. M. Zemmour, c’est l’inverse : il passe pour un éminent penseur. A gauche, on l’invite, pour le tourner en dérision peut-être, mais sans succès, car le bonhomme est agile. A droite, on le soutient, on s’en réclame. Valeurs actuelles, Le Figaro, ces médias intelligents sont maintenant rangés en ordre de bataille, alignés sur les propos les plus extrêmes de M. Zemmour, telle son invitation à assassiner Maurice Audin une seconde fois, à rejeter hors de France ceux qui ont la peau trop noire – et les Arabes bien sûr, surtout les Arabes.
M. Zemmour n’est plus un trublion, mais le symptôme, l’expression en pleine lumière d’une droite dite « décomplexée », fière de son passé le plus honteux. Il se passe bien quelque chose dans la société française, et M. Zemmour en est le nom. Ce que visent M. Zemmour et ses soutiens renvoie à des marqueurs sensibles de notre histoire contemporaine : le régime de Vichy, la décolonisation, Mai 68. Pétain d’abord, et sa devise « Travail, famille, patrie », cela plaît à M. Zemmour, qui en fait l’éloge. Ce maréchal avait du bon et, au surplus, il chassait le métèque : la France telle qu’on l’aime dans la nouvelle droite.
(...)
De nouveau, pourquoi maintenant ? On a invoqué la mémoire courte qui, toujours, favorise la révision et la réaction. Il faut y ajouter le délitement contemporain des doctrines de rechange. La gauche française n’offre plus de projet collectif : elle-même macère dans la réaction à ses propres échecs. La droite ? Elle ne sait plus se situer entre nationalisme et libéralisme, ni souder les deux, comme y parvint le gaullisme. Le macronisme ? Une pensée en creux, modeste par défaut, ne peut rallier les foules. Il ne reste aux esprits faibles que le passé, malléable, dans lequel se complaire, infiniment.
Guy Sorman
Tribune à lire dans son intégralité en cliquant ci-dessous
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Guy Sorman : " Eric Zemmour a élargi le champ de la haine "
L'essayiste estime, dans une tribune au " Monde ", que le polémiste est devenu le symptôme de la droite la plus décomplexée, qui s'attaque en révisionniste aux marqueurs de notre histoire ...
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Les nouveaux polémistes : mensonges et bruit médiatique...
EXTRAITS
Moins d'experts et plus de polémistes. De nombreux plateaux de télévision n’ont pas vocation à donner du sens, mais à donner de la voix. Ils sont devenus de formidables tremplins pour les polémistes, notamment pour les jeunes voix de la droite. Analyse de l'historien des médias Christian Delporte.
(...)
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Christian Delporte
Historien des médias, Christian Delporte est professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Versailles-Saint Quentin et directeur de la revue Le Temps des médias. Il a notamment publié 'Histoire de la presse en France, XXe-XXIe siècles" ( ed Armand Colin ) ainsi que "Les grands débats politiques. Ces émissions qui ont fait l'opinion" (ed Flammarion).
Billet complet à lire en cliquant ci-dessous
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Les nouveaux polémistes : mensonges et bruit médiatique
Moins d'experts et plus de polémistes. De nombreux plateaux de télévision n'ont pas vocation à donner du sens, mais à donner de la voix. Ils sont devenus de formidables tremplins pour les ...
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Le Nouveau Magazine Littéraire
Christian Delporte Moins d'experts et plus de polémistes. De nombreux plateaux de télévision n'ont pas vocation à donner du sens, mais à donner de la voix. Ils sont devenus de formidables trem...
Coup de coeur... Carson McCullers...
Mick joignit les mains en forme de coupe les serra fort, et souffla à travers l’interstice entre ses pouces. Ses joues se gonflèrent et on n’entendit d’abord que le bruit de l’air s’engouffrant dans ses poings. Puis un sifflement aigu, perçant, retentit, et au bout de quelques secondes Bubber surgit du coin de la maison.
Elle secoua la sciure des cheveux de Bubber et redressa le bonnet de Ralph. Ralph ne possédait rien de plus beau que ce bonnet. Il était en dentelle et entièrement brodé. Le ruban du menton était bleu d’un côté et blanc de l’autre, et de larges rosettes surmontaient les oreilles. Sa tête était devenue trop grosse pour le bonnet et la broderie s’effilochait ; pourtant, Mick le lui mettait toujours quand elle l’emmenait en promenade. Ralph n’avait pas de véritable landau comme la plupart des bébés, ni de chaussons d’été. Il fallait le trimbaler dans un vieux chariot ringard qu’elle avait reçu pour Noël trois ans auparavant. Mais le beau bonnet lui donnait fière allure.
La rue était déserte : c’était dimanche, en fin de matinée, il faisait très chaud. Le chariot grinçait et bringuebalait. Bubber ne portait pas de chaussures, et le trottoir lui brûlait les pieds. Les ombres courtes des chênes verts donnaient une fausse impression de fraîcheur.
« Monte dans le chariot, dit-elle à Bubber. Et prends Ralph sur tes genoux. – Je peux très bien marcher. »
Le long été donnait toujours la colique à Bubber. Il était sans chemise, et on voyait ses côtes blêmes et saillantes. Le soleil, au lieu de le bronzer, le rendait pâle, et ses petits tétons se détachaient sur son torse comme des raisins secs bleutés.
« Ça ne me dérange pas de te tirer, insista Mick. Monte. – D’accord. »
Mick, nullement pressée de rentrer, traînait lentement le chariot. Elle se mit à parler aux gosses. En fait, c’était à elle-même plutôt qu’aux enfants qu’elle s’adressait.
« C’est curieux, les rêves que j’ai faits ces temps-ci. On dirait que je nage. Mais c’est pas dans l’eau que je nage, je pousse les bras, à travers des grandes foules de gens. La foule est cent fois plus nombreuse que chez Kresses la samedi après-midi. C’est la plus énorme du monde. Et quelquefois je hurle et je nage au travers, en bousculant les gens sur mon passage – et d’autres fois je suis par terre et on me piétine et mes intestins se répandent sur le trottoir. Ça ressemble davantage à un cauchemar qu’à un rêve ordinaire… »
Le dimanche, la maison était pleine de monde parce que les pensionnaires avaient des visites. On froissait des journaux, et il y avait de la fumée de cigare, et des bruits de pas dans l’escalier.
« Certains trucs, on veut simplement les garder pour soi. Pas parce qu’ils sont pas bien, seulement parce qu’on veut que ça reste secret. Il y a deux ou trois choses que je ne voudrais pas que vous sachiez, même vous. »
Bubber sortit quand ils arrivèrent au coin pour l’aider à descendre le chariot sur la chaussée et à le hisser sur le trottoir suivant.
« Il y a une chose pour laquelle je donnerais n’importe quoi. Un piano. Si on avait un piano, je m’exercerais chaque soir et j’apprendrais tous les morceaux du monde. Y a rien que je désire plus. »
Carson McCullers - Le coeur est un chasseur solitaire
Gérard Noiriel : « Eric Zemmour tente de discréditer tous les historiens de métier »...
EXTRAITS
Dans une tribune au « Monde », l’historien Gérard Noiriel, spécialiste de l’immigration en France, estime que le journaliste a cherché dans son dernier ouvrage à « réhabiliter une conception surannée de l’histoire ».
Dans un article publié par Le Figaro le 14 novembre 2013, Eric Zemmour écrivait : « L’Histoire – arrachée de gré ou de force aux historiens professionnels – est en train de (re)devenir l’arme politique qu’elle fut à la veille de la Révolution, et plus encore au XIXe siècle, lorsque les grands historiens comme Michelet préparèrent les esprits à l’avènement de la République. »
Son dernier ouvrage, Destin français (Albin Michel, 576 p., 24,50 euros), peut être lu comme une mise en œuvre de cette volonté de discréditer toute une profession. Selon lui, les historiens de métier « ont titres et postes. Amis et soutiens. Selon la logique mafieuse, ils ont intégré les lieux de pouvoir et tiennent les manettes de l’Etat. Ils appliquent à la lettre le précepte de George Orwell dans 1984 : “Qui contrôle le passé contrôle l’avenir. Qui contrôle le présent contrôle le passé.” »
Il ajoute que, depuis quarante ans, les historiens professionnels ont utilisé cette fantastique puissance pour opérer « un travail de déconstruction » qui « n’a laissé que des ruines ». Ils ont détruit la France, interdisant même qu’on en écrive l’histoire. Ils portent ainsi une lourde responsabilité dans les nouvelles guerres civiles qui s’annoncent.
(...)
Erreurs et amalgames
Cette manière d’utiliser l’histoire repose sur nombre d’approximations et d’amalgames. Par exemple, comme les historiens de métier ont démontré qu’en 778, ce n’était pas des « Sarrasins », mais sans doute des guerriers basques, qui avaient tué Roland à Roncevaux, Zemmour s’appuie sur la légende qui a colporté ce mythe, rédigée trois siècles plus tard, pour en faire un acte de résistance d’une Europe qui « tremble solidairement avec ceux qui s’efforcent de s’émanciper de la domination islamique dans la péninsule ibérique ».
Une autre caractéristique de cette rhétorique réactionnaire consiste à utiliser des faits vrais, souvent dramatiques, mais exceptionnels, en tout cas très minoritaires, pour en rendre responsable l’ensemble d’une communauté. Le fait qu’un petit nombre d’activistes puissent mobiliser aujourd’hui l’islam pour rallier à leur cause des populations laissées à l’abandon dans les quartiers populaires est une réalité. Mais stigmatiser l’ensemble des Français musulmans en les rejetant hors de notre histoire ne peut que renforcer ces replis identitaires.
(...)
Ce n’est pas l’histoire, mais M. Zemmour qui, depuis des années, « ressert les mêmes plats », nourris des mêmes obsessions, des mêmes insultes. On peut donc se demander pourquoi ses écrits sont relayés par beaucoup de journalistes avec autant de complaisance. La première raison tient évidemment au fait qu’il est puissamment soutenu par tous ceux qui préfèrent qu’on focalise le débat public sur l’islam ou l’immigration, plutôt que de mettre en cause les privilégiés de la fortune ou de dénoncer l’aggravation des inégalités sociales.
Il faut toutefois ajouter que la prose zemmourienne est également relayée par ceux qui n’ouvrent même pas ses livres, qui ne partagent pas ses obsessions, mais qui exploitent le côté sulfureux du personnage. Dans un monde dominé par les chaînes d’information en continu et les réseaux sociaux, il faut faire scandale pour exister dans l’espace public car c’est ce qui génère de l’audience.
(...)
Défendre une histoire de France ignorant les Français dans leur infinie diversité, c’est aussi une façon d’invalider la possibilité même d’une histoire populaire de la France, que les historiens, dont je fais partie, s’efforcent pourtant de développer depuis longtemps dans leurs recherches. Elle n’est au service d’aucune cause, mais entend simplement comprendre comment s’est construit le peuple français, dans toute sa complexité : l’extrême diversité des apports qui se sont fondus en son sein y a sa place au même titre que les discriminations, les injustices, les luttes sociales, mais aussi les solidarités, qui ont tissé la toile dont nous avons hérité et dans laquelle nous sommes toujours pris.
Gérard Noiriel
Gérard Noiriel a notamment écrit « Une histoire populaire de la France, de la guerre de Cent Ans à nos jours » (Agone, 2018, 832 pages, 28 euros).
La tribune - passionnante - de Gérard Noiriel est à lire en cliquant ci-dessous
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Gérard Noiriel : " Eric Zemmour tente de discréditer tous les historiens de métier "
Dans une tribune au " Monde ", l'historien Gérard Noiriel, spécialiste de l'immigration en France, estime que le journaliste a cherché dans son dernier ouvrage à " réhabiliter une conception ...
Heures supplémentaires dans l'Education : "Ce n'est pas en travaillant plus qu'on va travailler mieux", répond l'Unsa au ministre
Après l’annonce par Jean-Michel Blanquer de de la suppression de 1 800 postes (C'est plus de 1800/Note du webmaster) dans l’Education nationale, Angélina Bled-Pastorino, secrétaire nationale du syndicat SE-Unsa, estime que la mesure sera "difficile à mettre en place et à faire accepter" par les enseignants.
"Ce n'est pas en travaillant plus qu'on va travailler mieux", répond lundi 17 sepembre sur france-info Angélina Bled-Pastorino, secrétaire nationale du syndicat SE-Unsa, à Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l'Education nationale promettait lundi matin sur France Inter qu'il n'y aurait "aucun élève en plus" par classe, malgré les 1 800 suppressions de postes en 2019 et ce, grâce à un recours croissant aux heures supplémentaires.
"On a un peu du mal à croire"
"Les enseignants effectuent déjà beaucoup d'heures supplémentaires, assure la syndicaliste, parce qu'il y a beaucoup de besoins et que les enseignants veulent que les élèves aient un prof devant eux et aussi que le programme soit terminé [à la din de l'année]." Angélina Bled-Pastorino prédit donc que la mesure sera "difficile à mettre en place et à faire accepter" par les enseignants : "On a un peu du mal à croire" que le nombre d'élèves par classe ne sera pas affecté, comme l'assure Jean-Michel Blanquer. "Ce n'est pas en travaillant plus qu'on va travailler mieux", proteste encore la syndicaliste.
Quant à la question du pouvoir d'achat, "nous souhaitons que les salaires soient augmentés de manière pérenne", explique-t-elle. "Ce n'est pas par les heures supplémentaires que l'on va y arriver, c'est par le dégel du point d'indice et une revalorisation de ce même indice". Jean-Michel Blanquer a annoncé ce lundi viser une augmentation d'"au moins 1 000 euros en début de carrière pour un prof débutant", d'ici 2022.