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Vivement l'Ecole!

Le macronisme? "Pas plus de «nouveau monde» dans cette politique que de beurre en branche"...

31 Mai 2018 , Rédigé par Liberation Publié dans #Politique

Antoine Vollon (1833–1900) - La motte de Beurre

Antoine Vollon (1833–1900) - La motte de Beurre

Résumons ce qu’on devinait dès les premiers pas et qui apparaît en pleine lumière après un an de macronisme : il n’y a pas plus de «nouveau monde» dans cette politique que de beurre en branche. Le tourbillon de réformes entreprises par le gouvernement Philippe à l’ombre de Jupiter se ramène à un plan somme toute assez plat : l’application à la France des réformes libérales à l’œuvre dans le monde depuis la révolution conservatrice de Ronald Reagan et Margaret Thatcher.

Les dernières annonces le confirment si besoin en était : libéralisation de la loi Littoral jugée trop contraignante, réforme des aides sociales accusées d’être des trappes à chômage, assouplissement des règles de cession des HLM, plan Banlieue de Jean-Louis Borloo écarté au profit d’une philosophie entrepreneuriale symbolisée par le vieux proverbe «Aide-toi et le Ciel t’aidera» : tout concorde. L’individu est tout ou presque, les corps intermédiaires sont des obstacles et non des partenaires, les «premiers de cordée» tireront tout le monde. C’est la suite d’une séquence uniforme : réforme fiscale au profit des plus riches, libéralisation du marché du travail, réduction prévue de quatre points des dépenses publiques, baisse du nombre de fonctionnaires, réforme de la SNCF au nom de la concurrence, fin programmée des protections depuis toujours consenties aux cheminots. Rien de neuf dans cette affaire : on y trouve les grands principes des grands ancêtres, Bastiat, Hayek, Milton Friedman, et la longue préparation menée de manière à la fois discrète et tout à fait publique au sein des cénacles de la classe dirigeante, Fondation Saint-Simon, symposium de Davos, Institut Turgot, Institut Montaigne, etc. Et, dans une version droitisée, parmi les travaux des deux commissions Attali, dont le secrétaire était un jeune inspecteur des Finances nommé… Emmanuel Macron. Nouveau monde et vieux projet…

«Ultra-libéralisme» ? Evitons les slogans. La France reste l’un des pays les plus administrés au monde, où les dépenses publiques représentent plus de la moitié du produit intérieur. Mais justement : c’est pour mettre fin à cette exception française que cette politique est mise en œuvre, non par la société ou par «les individus» mais par un seul, logé à l’Elysée et qui mène son faux nouveau monde à la baguette. C’est la répudiation – par des méthodes jacobines – de la tradition de jacobinisme qui remonte à plus de deux siècles, ou de la greffe social-démocrate tentée avec plus ou moins de bonheur par les socialistes français au pouvoir. Un libéralisme vertical et impérieux, un bonapartisme du laisser-faire, une politique à la Guizot, premier chantre des «premiers de cordée», mâtinée de Napoléon III. Autrement dit une antique tradition, maintenue jusqu’ici sous le boisseau, soudain libérée par la divine surprise de mai 2017.

Laurent Joffrin Directeur de la publication de Libération

 

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Gérard Manset...

31 Mai 2018 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur - Gérard Manset...

31 Mai 2018 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

Coup de coeur - Gérard Manset...

Elle pratiquait le violon. Il avait même durant plusieurs années été question, à cause de certaines difficultés liées à l’époque et la nécessité de privilégier un professeur convenable, de l’envoyer à Paris, six heures de train en direction de la capitale. S’il n’y avait pas eu la débâcle de la Marne, les ponts détruits et quelques-uns des membres de la famille perdus dans un bombardement au cours duquel l’aviation alliée avait rayé de la carte plusieurs des rues de Châlons, il aurait certainement été envisageable qu’elle progressât et fît carrière. Dramatiques circonstances qu’elle m’avait fait savoir en me délivrant de façon presque anodine une lettre manuscrite de trois doubles feuillets qui relatait ces événements. Elle m’avait vu les lire, effaré du massacre, ému de la qualité de cette prose écrite entre deux bombes par un neveu de la famille. Mécaniquement, elle se frottait les doigts de son coin de mouchoir brodé, souriait, et ce sourire alors d’une transparence fragile en voie d’être soufflé, chandelle, flammerole. Je me suis rappelé comme elle rimait si tendrement et me donnait à lire ou parfois récitait des vers de Lamartine : « couronnés de thym et de marjolaine, les elfes joyeux dansent sur la plaine ». Ou était-ce de Vigny ? Tout se ramifiait en un même chant ou souffle qui la transfigurait. Assis dans une bergère, face à elle, je voyais ses yeux lavande, son doux visage semblable et beau, peu atteint par les ans, où l’on aurait vainement cherché ne serait-ce qu’une ride. D’une tendre évanescence non pas savante ni érudite mais plus exactement empreinte d’attention maternelle, elle me fixait, fière de son fils, heureuse de ce qu’il avait en tête, ce petit qu’elle avait mis au monde auquel elle reprochait parfois de ne pas lui faire savoir ce qu’il fabriquait. Elle en était friande, curieuse. Des semaines plus tôt, dans un foyer où elle était allée prendre du repos, tandis qu’au pied de l’élévateur les chaises roulantes se regroupaient pour y attendre chacune leur tour, elle avait vu la masse tassée et lourde d’un personnage qu’elle avait cru reconnaître. Elle s’était renseignée, s’était permis d’aller au-devant du vieil animateur antérieurement très populaire, lui avait dit mon nom. « Oh ! le grand Gérard ! », avait-il répondu avec emphase, lui qui ne m’avait pourtant jamais croisé, et elle était repartie sur sa terrasse fleurie avec un peu de reconnaissance pour qui, par ce détail et cette exclamation, la reliait à son fils.

Parce que je n’avais jamais ou quasiment, même à mon père, montré ce qu’il m’arrivait de mettre en chantier et encore moins parlé de périple, d’intention ni de projet. À la table familiale, neuvième étage de velours lie-de-vin, grand salon traversant et immortels perdreau ou poule faisane ramenés d’une toute première battue d’octobre, c’était un quotidien qu’il dépliait avec un air de reproche, montrant un bel article : « Et tu ne nous dis même pas… »

Le partenaire d’un double le lui aurait refilé dans les vestiaires de la Croix-Catelan et j’avais droit à des remontrances gentilles, car on savait ma répugnance à m’exprimer sur ce qui m’avait toujours paru relever d’une sorte de double ou de symétrie dont je ne comprenais pas de quoi ses attirances relevaient, fantaisistes, libertaires. Oui, j’étais différent, à estimer rarement mes singularités avec ce que d’aucuns considéraient comme identique ou similaire. Eux voyaient le résultat ou la notoriété, alors que dans mon cas je ne voulais rien, ni conclusion ni dévotion à rien, d’où la méfiance et d’où la rétention. Je m’écartais et me préservais, ne sachant d’où venaient rêveries et jongleries à ce point intimes que toutes me fortifiaient, qui marchaient dans mes pas, s’adaptaient, me suivaient.

Pour en revenir à ce qu’on appelle sa mère, une mère, le jour de cette missive datant de la guerre, face à moi, elle s’était toilettée d’une robe de chambre presque mousseuse, ses deux mains l’une sur l’autre, ravie et amusée.

Gérard Manset - Cupidon de la nuit

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Pourquoi la réforme de Blanquer ne parviendra pas à redorer le blason du bac pro...

31 Mai 2018 , Rédigé par Slate Publié dans #Education, #Baccalaureat

Pourquoi la réforme de Blanquer ne parviendra pas à redorer le blason du bac pro...

EXTRAITS

Transformer le cercle vicieux de la mauvaise réputation de la voie professionnelle en cercle vertueux demande plus.

Je ne sais plus quand j’ai entendu parler d’égales dignités des filières pour la première fois. Mais je me souviens parfaitement de l'angoisse de l’orientation quand j’étais au collège et, plus proche de nous, de la manière dont se décidait l’avenir scolaire des élèves de troisième quand j’ai assisté à des conseils de classe.

Ce n’est ni la faute des élèves, ni celle des enseignants et enseignantes, ni celle des parents… C’est dû à l'image, à la représentation cofabriquée de l’enseignement professionnel. Cette orientation se fait par défaut, en fonction des «mauvais» résultats scolaires ou des formations proches géographiquement, et pas en fonction des filières les plus attrayantes ou demandées par les élèves. Nous connaissons tous le sens que recouvre l’adjectif «orienté» dans le langage scolaire français.

Le ministre parle donc aujourd’hui d’une réforme pour redonner un lustre à la voie professionnelle, en revalorisant l’offre des formations. L’idée: proposer une carte des filières simplifiée. Actuellement, la voie pro compte près de quatre-vingt bacs différents. Le ministère souhaiterait créer quinze grandes familles de filières et mélanger les élèves en apprentissage et celles et ceux en lycée pro. Ce qui devrait poser des problèmes d’harmonisation, tout le monde ne fonctionnant pas au même rythme –les apprentis et apprenties sont souvent en entreprise.

(...)

Peut-on vraiment revaloriser en faisant des économies?

Un élément intéressant a accroché mon attention lors de la présentation du plan à la presse. Jean-Michel Blanquer a évoqué plusieurs fois la pédagogie de projet, et a parlé de co-intervention des enseignants et enseignantes (en donnant l’exemple d'un professeur de français et d’un professeur de cuisine qui feraient écrire un menu ensemble).

Doit-on déduire de cette proposition qu'il faudrait faire apprendre autrement, aller du concret vers le théorique plutôt que l’inverse? Que dans les têtes des cadres de l’éducation nationale, la filière pro est toujours une bifurcation? Faut-il attendre quinze, seize ans pour rencontrer des pédagogies alternatives? La ligne droite semble rester la filière générale.

Enfin, avec la réforme, le rythme du cursus lui-même est transformé. La durée du bac pro est déjà passée de quatre à trois ans en 2009, et le ministre propose aujourd'hui une 2nde à «familles de métiers» regroupant plusieurs spécialités. Une classe qui devrait donc être davantage généraliste et moins «professionnalisante».

Les syndicats et spécialistes ont tôt fait de fustiger le flou des annonces et les économies que la réforme pourrait permettre en termes de postes. S’il s’agit d'économiser sur l’école des classes populaires, la réforme risque fort d’être mal acceptée… mais par qui? Par les profs de lycées pro? Par les familles, populaires on l’a dit, qui sont plus difficilement mobilisées? Même si la voie pro n’est pas financée par l’État mais par les régions, peut-on vraiment revaloriser en faisant des économies?

Enfin, que signifie revaloriser le lycée professionnel si on ne parle pas des vrais sujets, à savoir des métiers vers lesquels il mène?

Comment valoriser les aides-soignants et aides-soignantes, les auxiliaires de puériculture, les esthéticiens et esthéticiennes? Des gens dont les professions sont infiniment aussi utiles que ceux de tapissier ou tapissière et tailleur ou tailleuse de pierre –les formations présentées au ministère– mais moins spectaculaires. Ces métiers de services dont nous aurons toujours besoin, qu’on ne pourra jamais automatiser.

(...)

Louise Tourret

Article complet à lire en cliquant ci-dessous

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Éduquer à la citoyenneté, à quoi ça sert?...

31 Mai 2018 , Rédigé par Solidarité laïque Publié dans #Education

Éduquer à la citoyenneté, à quoi ça sert?...

Pour lancer le débat de l’Assemblée Générale de Solidarité Laïque, le 14 juin 2018, le pédagogue Philippe Meirieu fait le point, en trois questions, sur l’éducation à la citoyenneté. Un entretien éclairé et humaniste qui porte l'apprentissage des valeurs de citoyenneté comme instrument d’émancipation et du vivre ensemble.

En quoi éduquer à la citoyenneté sert le développement de la personnalité humaine ?

Un sujet n’éclot pas tout seul, à la manière d’une graine qui possède déjà en elle l’essentiel de ce qui va lui permettre de se développer. Ce qui caractérise le « petit d’hommes », c’est qu’il nait inachevé, riche de potentialités mais sans que son avenir soit déjà écrit. C’est pourquoi, comme le disait le philosophe Kant, « l’homme est le seul être vivant qui doive être éduqué ». Il doit l’être par les adultes qui l’accueillent dans le monde et doivent prendre soin de lui, mais aussi lui transmettre un langage et une culture qui lui permettent d’entrer dans le monde. Il doit l’être également par la rencontre essentielle avec l’altérité : pour sortir de l’infantile et du caprice, l’enfant doit découvrir que les autres sont à la fois semblables et différents de lui. Il doit comprendre qu’ils peuvent résister à ses velléités de toute-puissance. Il doit apprendre l’empathie – une vertu démocratique par excellence – qui lui fait regarder l’autre comme un autre soi-même et soi-même comme un autre. Il doit passer du stade où les autres lui font peur à celui où il peut faire alliance avec eux. Il doit comprendre que l’échange avec les autres constitue une chance fabuleuse pour lui. Il doit accéder, enfin, à la possibilité de dépasser son intérêt personnel immédiat pour accéder à l’intérêt collectif et construire du bien commun. Tout cela relève aujourd’hui, tout à la fois, de la formation à la citoyenneté et du développement de la personne… à condition, bien sûr, de ne pas avoir une vision « individualiste » de la personne.

Comment l’éducation à la citoyenneté contribue à construire un monde durable et en paix ?

Devenir citoyen, c’est progressivement élargir le cercle de ses connaissances et de ses solidarités. L’enfant vit, d’abord, dans la famille nucléaire, dont il se sent partie prenante. Il découvre ensuite qu’il y a, au-delà de cette famille nucléaire, une famille élargie. Puis, au-delà de la famille élargie, il y a un quartier dont les habitants partagent des services qu’ils reçoivent mais peuvent aussi échanger. Au-delà du quartier, il y a la ville avec ses élus, puis la région, le pays, la Terre et tout l’univers.

En grandissant, en se formant à la citoyenneté, l’enfant, l’adolescent, puis le jeune adulte comprennent qu’avant d’être une valeur, la solidarité est un fait : nous sommes solidaires parce que rien de ce que nous faisons individuellement est sans conséquence sur notre environnement humain et matériel. « L’homme n’est pas une île », selon la formule célèbre. L’humanité et le monde sont constitués d’humains dont le destin est irrémédiablement lié. Pour le pire souvent. Pour le meilleur, il faut l’espérer. L’éducation à la citoyenneté, c’est l’apprentissage de cette liaison à tous les niveaux, la compréhension de la manière dont elle fonctionne, la réflexion sur la façon d’y prendre sa place, la recherche sur la meilleure manière, pour chacun, de participer à la construction d’un monde durable et en paix.

L’éducation à la citoyenneté apprend à vivre ensemble, à se respecter soi-même et à respecter les autres.  Pourtant, la défiance vis-à-vis de l’étranger, le repli sur soi, les stéréotypes restent prégnants. Que peut l’éducation pour faire évoluer les mentalités et les comportements ?

L’éducation a évidemment besoin de l’exemple : rien n’est plus contre-productif qu’un discours éducatif qui prône des valeurs qui sont contredites par les adultes qui entourent l’enfant, par les médias, par la publicité, etc. Et nous avons de vrais progrès à faire dans ces domaines. Ensuite, je crois que l’apprentissage du « vivre ensemble » n’est possible que par le développement du « faire ensemble ». Les plus belles paroles, les meilleurs cours et les plus belles injonctions ne suffisent pas. C’est dans l’activité collective coopérative, où chacun progresse en contribuant au bien commun, que se construit une socialité authentique, que les enfants se vivent réciproquement comme différents et semblables, avec, chacun, leurs besoins et leurs ressources. On ne lutte pas contre la peur de l’étranger et le repli sur soi simplement par des leçons de morale, on les combat, en revanche, efficacement par la découverte réciproque dans la collaboration, par l’engagement commun, par le fait de partager concrètement les mêmes valeurs en actes, par le « faire pour » et par le « faire avec ». C’est dans la construction de relations de solidarité positive que l’étranger devient « mon semblable, mon frère ».

Philippe Meirieu
Pédagogue

14 juin 2018, Paris 13e
« Education à la citoyenneté et laïcité »
en présence de Philippe Meirieu et d’acteurs de terrain
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Enseignants : Blanquer n'obtient (toujours) pas la confiance...

31 Mai 2018 , Rédigé par Le Cafe Pedagogique Publié dans #Education, #Politique

Enseignants : Blanquer n'obtient (toujours) pas la confiance...

EXTRAITS

De quoi ont besoin d'abord les enseignants ? Qu'on leur fasse confiance, affirme un sondage Ifop publié par le.Se-Unsa. Alors que "l'école de la confiance" est le maitre mot du ministre de l'éducation nationale, une grande majorité des enseignants du second degré ne l'ont pas rencontrée. Ils souhaitent aussi garder leur statut alors que le gouvernement tente de le remettre ne question.

(...)

Motion de défiance pour 2 enseignants sur trois

Que pensent ils des mesures prises par JM Blanquer ? Selon le sondage 63% pensent qu'elles ne vont pas dans le bon sens. Un taux qui descend à 47% en Rep, résultat sans doute des dédoublements appliqués en rep. Dans le baromètre unsa 29% des enseignants partageaient les orientations du ministre. On reste dans la même fourchette.

" Loin des propos du ministre sur des critiques n’émanant que d’ « une minorité de professionnels de la défiance », ce sont 63% des enseignants qui jugent que sa politique ne va pas dans le bon sens. Cette proportion culmine à 72% chez les professeurs en lycée général et technologique. Seuls les enseignants en éducation prioritaire expriment à une courte majorité leur satisfaction (53% de réponses favorables)", déclare Stéphane Crochet, secrétaire général du Se Unsa.

" Pour se sentir bien dans leur métier, les enseignants demandent à être mieux accompagnés en cas de difficultés professionnelles et en fin de carrière et souhaiteraient à 75% pouvoir expérimenter temporairement d’autres fonctions /métiers en vue d’une mobilité professionnelle", poursuit S Crochet. "L’agenda social annoncé par le ministre pourrait lui permettre de répondre concrètement à ces attentes mais les transformations profondes envisagées pour toute la fonction publique n’encourageront pas les enseignants à l’optimisme alors que pour 91% d’entre-eux, leur statut de fonctionnaire est indispensable à la sérénité de leur métier... Les enseignants, comme les autres fonctionnaires, ont à coeur de bien faire leur métier. Ils attendent soutien et reconnaissance de leur employeur".

François Jarraud

Le sondage

Billet complet à lire en cliquant ci-dessous

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Nouveau livret laïcité - "Entre ubuesque et sordide" - Par B Girard...

31 Mai 2018 , Rédigé par Mediapart - B Girard Publié dans #Education, #Politique, #Laïcité

Nouveau livret laïcité - "Entre ubuesque et sordide" -  Par B Girard...

Quelque part entre ubuesque et sordide.

Quelque part entre ubuesque et sordide. Un nouveau guide de la laïcité est donc annoncé, tout droit sorti de l’imagination sans limite du ministre de l’EN. Curieusement, pour Blanquer, les préoccupations avancées ne relèvent pas à proprement parler de la laïcité. Mais alors, qui donc est concerné ?

Quelque part entre ubuesque et sordide. Un nouveau guide de la laïcité est donc annoncé, tout droit sorti de l’imagination sans limite du ministre de l’EN et de son conseil « des sages ». Et comme il en en a pris l’habitude, c’est aux médias que Blanquer en réserve la primeur, manifestant par là le peu de cas qu’il fait des destinataires, établissements et enseignants. Même si l’on sait bien que, pour lui, le destinataire est d’abord l’opinion publique ou plus précisément sa réduction, le sondage d’opinion. Il se trouve d’ailleurs, pur hasard, qu’un récent enquête plaçait la laïcité au cœur des préoccupations des Français. Aux côtés du terrorisme…

« Je pense – explique le ministre, car il pense - que trop de temps a été perdu (…) Il faut désormais que la République se montre sereine et forte sur ces questions » A l’en croire, le sujet serait entièrement nouveau, le terrain vierge, jamais avant lui, l’école ne s’étant préoccupée de laïcité. Il ne faut pas lui parler, à Blanquer, d’un précédent livret de la laïcité (2015), distribué par sa prédécesseure NVB : pensez donc, un livret de 32 pages alors que le sien en fait 83, nettement plus « volontariste », précise-t-il. Ni de la charte de la laïcité (2013), affichée dans les établissements avant d’être intégrée aux règlements scolaires et signée par les parents. Ni de la journée laïcité célébrée en grande pompe le 9 décembre dans toutes les écoles. Ni des programmes d’EMC (éducation morale et civique) qui chantent les louanges de la laïcité à toutes les étapes du cursus scolaire. Tout cela ne compte pas car privilégiant à outrance la prévention, là où la sanction devrait être de mise : « il faut – précise le ministre - annoncer clairement ce qu'on attend et ce qui est du domaine de la sanction. »

Et justement, parmi les nouveautés dont le phare de la pensée laïque est très fier, une sorte de « hotline de la laïcité », une adresse de saisine où chaque enseignant pourra signaler/cafarder « un problème relatif à la laïcité » et recevoir une réponse dans les 24 heures. Au regard des longs mois d’attente auxquels s’expose un enseignant confronté à des difficultés administratives, ou encore un élève à besoins spécifiques, ou encore un élève handicapé déscolarisé à cause d’un manque de personnel adapté, on se dit que la volonté ministérielle de débloquer « des moyens humains (…) pour prévenir, soutenir, intervenir » fait, avec la laïcité, le choix de bien curieuses priorités.

Mais d’ailleurs, de quelle laïcité s’agit-il ? La question est légitime car, dans le vécu des établissements et la réalité des choses, lorsqu’il s’agit de définir « les atteintes à la laïcité » et mieux encore de les comptabiliser, le ministre se fait hésitant (sentant peut-être le ridicule ?) : autour de 280 cas auraient été signalés « mais cela mélange des choses extrêmement différentes qui, finalement, ne relèvent pas vraiment de la laïcité » (sic). Récapitulons : l’Education nationale mobilisée (et les médias ameutés) pour défendre la laïcité autour de 280 cas relevés dans 65 000 établissements scolaires scolarisant 12, 5 millions d’élèves ; sur des faits qui, « ne relèvent pas vraiment de la laïcité ». Ainsi est-il toujours question d’élèves contestant des cours d’histoire ou de SVT, de certificats médicaux « de complaisance » pour contourner l’EPS, de garçons qui, dès la maternelle, refuseraient de donner la main aux filles etc. Autant de faits qui - outre qu’ils tournent en boucle depuis de nombreuses années (et tout spécialement depuis 2004 et la publication du rapport Obin, érigé en référence rarement contestée malgré ses limites) comme si leur répétition suffisait à assurer leur crédibilité - n’ont effectivement pas grand-chose à voir avec la laïcité.

Car, quand la loi de 1905 adopte le principe de la liberté de conscience en matière religieuse et de non intervention de l’état, on a du mal à comprendre, comment, plus d’un siècle après, le même mot pourrait signifier son contraire, déviant vers une surveillance constante des individus et des mœurs (voir par exemple, l’obsession de l’administration autour de la robe longue des filles ou du bandana), imposant une sorte de police de la pensée, en totale contradiction avec la charte de la laïcité (1) que les élèves sont censés respecter. Contradiction également avec l’une des missions traditionnellement attribuées à l’école, qui consiste à développer l’esprit critique. Un esprit critique qui s’accommode mal de l’interdiction de parler.

Reste que, finalement – et c’est là que l’ubuesque vire au sordide – en dépit de tous ces éléments connus, il n’échappe à personne (il ne devrait échapper à personne…) que ce nouveau livret laïcité (en attendant le suivant à 200 pages) ne vient pas de nulle part, à n’importe quel moment. Les contradictions relevées font sens : ce n'est pas la religion catholique qui est visée, heureuse bénéficiaire pour ses écoles d'un généreux financement public. Ce ne sont pas les religions qui sont visées mais l’une d’entre elles. Ce n’est pas l’islam en tant que tel mais les élèves et leurs familles qui s’en réclament, toutes ou presque issues de l’immigration, victimes de l’effarante dérive identitaire d'une laïcité dénaturée, dans laquelle l’Education nationale, sa tête politique mais pas seulement, tient plus que sa place.

B Girard

(1) - Art 3. « La laïcité garantit la liberté de conscience à tous. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Elle permet la libre expression de ses convictions, dans le respect de celles d'autrui et dans les limites de l'ordre public. »

     - Art  8. « La laïcité permet l'exercice de la liberté d'expression des élèves dans la limite du bon fonctionnement de l'École comme du respect des valeurs républicaines et du pluralisme des convictions. »

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Revue de Presse Education... Et ça cause — Enspro — Sup — Et puis...

31 Mai 2018 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... Et ça cause — Enspro — Sup — Et puis...

Le plan com se poursuit, après le livre, les longues interviews et interventions se poursuivent. Les critiques se développent à propos du projet de réforme de l’enseignement professionnel. Du côté de Parcoursup c’est le verre aux deux tiers plein ou... et beaucoup de questions qui se posent. Mais tout, tout va bien !

Et ça cause

L’invité des Matins de France Culture par Guillaume Emer, qui est-ce ? Jean-Michel Blanquer : juge d’Instruction. “Présentée par Emmanuel Macron comme la mère de toutes les réformes, la refondation de l’école française avance depuis un an. Il est rejoint en seconde partie d’émission par Nathalie Mons, sociologue, spécialiste de l’analyse des politiques éducatives françaises et étrangères.”

Quelle éducation face à un monde en profonde mutation ? L’école de demain selon Jean-Michel Blanquer : les Rencontres Capitales ouvrent le débat. “C’est avec le débat sur l’éducation que s’ouvrirent les Rencontres Capitales 2018 consacrées à « mémoire et mutations » à l’initiative de Catherine Bréchignac, Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences, initiatrice de l’événement.” “Dans un contexte de profonde mutation, entre digitalisation de la société et arrivée de l’intelligence artificielle, le système scolaire peut-il faire l’économie d’une transformation de ses pratiques pédagogiques ? Les sciences de l’apprentissage, de même que les nouvelles technologies, doivent-elles être intégrées aux formations existantes à l’attention des enseignants ? Selon Jean-Michel Blanquer, le Ministre de l’Education nationale, la réponse est oui… mais sans faire table rase du passé : « Si on veut se projeter dans le futur, la première des réponses, c’est de savoir d’où nous venons – de connaître nos racines, notre histoire, notre langue, c’est avec cela que nous pouvons avancer. Il faut être bien ancrés pour entrer dans le nouveau monde qui se préfigure et y préparer nos enfants ».”

La députée Catherine Fabre décrypte le projet de loi sur l’orientation. “Catherine Fabre est députée de la 2e circonscription, territoire à cheval sur la rive gauche et la rive droite de Bordeaux, et membre de la LREM (La République en Marche). A l’Assemblée Nationale, elle est rapporteure du volet formation professionnelle et apprentissage du projet de loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel.”
Lagardère ira à toi ! “La loi, si elle est votée, va leur permettre de mieux s’investir auprès des élèves. Au sein des établissements, ils seront en proximité avec eux. Ils viendront à leur public. Ce ne sera plus aux élèves d’aller dans les centres d’information et d’orientation.” Et ces gens-là veulent réformer un travail qu’ils ne connaissent pas ! Mais le plus intéressant, sans doute, c’est la rapporteure de la loi qui ne sait pas que l’on ne parle nulle part des CIO dans son projet de loi !

Les députés veulent amender, un peu, le projet de loi avenir professionnel par Manon Malhère. Le mot sans doute important dans ce titre : “un peu”. article réservé aux abonnés.

EnsPro

Enseignement professionnel : que contient la réforme ? Sur Public Sénat. “Ce lundi, le ministre de l’Éducation nationale a présenté la réforme de l’enseignement professionnel. Afin d’améliorer l’insertion sur le marché de l’emploi des jeunes ayant suivi ce parcours, Jean-Michel Blanquer entend donner à cette formation « toute son attractivité, son prestige et son efficacité au service des élèves ».”

La réforme de l’enseignement professionnel fait déjà débat. “Généralisation de l’apprentissage, classes de seconde conçues autour de coeurs de métiers : pour le Snuep-Fsu, le projet de Jean-Michel Blanquer ne tient compte ni des réalités du terrain, ni de la fragilité des élèves.”

Jean-Michel Blanquer prône un "esprit de coopération" entre CFA, lycées professionnels et régions. “Après l’élémentaire, le baccalauréat général et technique, Jean-Michel Blanquer s’attaque au lycée professionnel. Le ministre de l’Education nationale a annoncé le 28 mai 2018 la transformation du lycée professionnel pour former les talents de demain. Une réforme qui implique étroitement les régions.”

Filière professionnelle. Ce qui va changer pour les lycéens dans Le Télégramme. “Insérer les lycées professionnels au sein de campus ou de réseaux, revoir la liste des bacs pro et rendre leur intitulé plus compréhensible, remanier les trois années du lycée : avec ces trois axes annoncés, ce lundi, le ministre de l’Éducation entend revaloriser la voie professionnelle à l’école.”

Les régions saluent la réforme du lycée professionnel par Michèle Foin. “Après la déconfiture de la réforme de l’apprentissage, les régions reprennent du galon avec celle du lycée professionnel. Refonte de la carte des formations, désignation et renforcement de campus des métiers « nouvelle génération »… l’Education nationale compte sur les régions pour revaloriser la voie professionnelle.” Et au travers des campus notamment, elles (ainsi que l’état) reprennent la main sur l’apprentissage...

La réforme du lycée professionnel valorise surtout l’apprentissage par Faïza Zerouala sur Mediapart, réservé aux abonnés. “Le ministre de l’éducation a présenté le 28 mai sa réforme de l’enseignement professionnel, sa « deuxième priorité » après le primaire. Il espère rendre cet enseignement plus lisible et attractif. Mais la volonté appuyée de rapprochement avec l’apprentissage fait craindre à plusieurs acteurs du secteur une transformation qui manque d’envergure.”

Sup

Parcoursup, la plateforme d’admission dans l’enseignement supérieur. “Une semaine après le début des admissions sur Parcoursup, plus des 2/3 des candidats ont reçu au moins une proposition d’admission.”

Et l’euphorie ministérielle s’empare également des médias...
Parcoursup : plus de deux tiers des élèves ont déjà reçu au moins une proposition par Wally Bordas. “Dans un communiqué de presse, le ministère de l’Enseignement supérieur vient d’informer qu’une semaine après le début des admissions sur Parcoursup, plus de deux tiers des candidats ont reçu au moins une proposition d’admission.”

Parcoursup 2018 : 68 % des candidats ont reçu au moins une proposition d’admission postbac. "Les deux tiers des lycéens et des étudiants ont reçu une réponse positive ou plus à leurs vœux d’orientation. Ils n’étaient qu’une moitié à l’ouverture de la phase d’admission, le 22 mai."

Parcoursup : le système se débloque plus rapidement que prévu, un premier bilan positif pour le gouvernement. “Une semaine après les tous premiers résultats, plus de 551 274 élèves sur les 812 056 candidats inscrits ont obtenu au moins un "oui" sur la plateforme Parcoursup, ce qui constitue, selon le gouvernement, un premier bilan positif."

Pour Vousnousils, c’est le verre…. Parcoursup : un tiers de candidats encore sans réponse. “Selon le ministère de l’Enseignement supérieur, 68 % des candidats inscrits sur Parcoursup avaient obtenu au moins une proposition le 29 mai.”

Les critiques se poursuivent...
Parcoursup et loi ORE : normalienne condescendance par Luc Bentz. "« Pour Normale, la sélection est anormale » : sous ce titre accrocheur, le quotidien Libération a publié le 21 mai 2018 une tribune d’« étudiant·e·s, professeur·e·s et personnel » des écoles normales supérieures de la rue d’Ulm (Paris), Lyon, Cachan et Rennes. Disons-le d’emblée, cette tribune, plus qu’incongrue, est indécente et participe au concours de postures du grand bal des hypocrites. C’est pourquoi elle a provoqué, chez l’auteur de ces lignes, une profonde colère que j’entends expliciter ici.”

Parcoursup : la procédure avance au prix du stress des lycéens par Laura Taillandier. “Réussite ou fiasco ? Une semaine après le lancement de Parcoursup, le bilan d’étape diverge radicalement selon les acteurs. Si le jeu de chaises musicales fonctionne, le manque de fluidité n’aura pas manqué de stresser les lycéens. Qui, au-delà des chiffres communiqués au compte-gouttes sur la plate-forme, sont dans l’expectative juste avant le bac.”

Parcoursup. Un élu de Seine-Saint-Denis dénonce son opacité. “Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, a publié une lettre ouverte à la ministre de l’Enseignement supérieur. Il accuse des établissements d’avoir choisi les élèves selon leur lycée, et donc leur quartier.”

Parcoursup : Le gouvernement sommé de rendre publiques les données locales. “Les élèves des quartiers populaires sont-ils discriminés dans Parcoursup ? C’est la question que pose avec force S Troussel, président de la Seine Saint-Denis. Il demande la publication des algorithmes locaux et des statistiques académiques.”

Parcoursup. Des « inégalités » de traitement entre élèves, selon cet économiste. “Vincent Iehlé, professeur d’économie et spécialiste des processus d’affectation dans l’enseignement supérieur, pointe du doigt les défauts de Parcoursup, la plateforme d’entrée aux études supérieures. Selon lui, les bons candidats ont des réponses positives en premier et les élèves moyens passent après, créant une inégalité dans les classes.”

A propos de la distinction...

Universités. Que valent les classements internationaux ?Les classements les plus réputés ne permettent pas d’évaluer la qualité de l’enseignement, souligne The Economist. Ils orientent pourtant dans le monde entier les politiques mises en œuvre en matière d’éducation supérieure.”

Classes prépa : les mirages du mérite. “Les classes préparatoires sont un enseignement d’excellence qui allient exigence et pluridisciplinarité. Elle sont pourtant critiquées du fait de leur caractère profondément élitiste, puisant une grande majorité de leurs étudiants chez les "héritiers" de la République.”

Et puis

Le décret d’application de la loi Gatel publié. “Le Journal officiel du 30 mai publie le décret d’application de la loi Gatel sur l’ouverture des établissements privés hors contrat. Le décret précise la procédure du guichet unique qui confère à l’autorité de l’Etat compétente en matière d’éducation la responsabilité de recevoir le dossier de déclaration d’ouverture de tout établissement d’enseignement scolaire privé hors contrat. Les conditions à remplir pour pouvoir, sans autorisation préalable, ouvrir un établissement d’enseignement scolaire privé hors contrat ou y exercer des fonctions de direction comme d’enseignement sont détaillées.”

Bernard Desclaux

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La rude soirée du Ministre de l'Education Nationale face à des enseignants excédés... La réalité du terrain... (video)

30 Mai 2018 , Rédigé par Huffington post Publié dans #Education, #Politique

POLITIQUE - "Ça, c'est la réalité du terrain". Mardi 29 mai, Jean-Michel Blanquer avait convié plusieurs dizaines de citoyens, parents d'élèves et enseignants dans le 17e arrondissement de Paris pour échanger sur l'éducation. Une première étape d'un tour de France baptisé "Ensemble pour l'école de la République" et qui le mènera dans différents départements au cours des prochaines semaines pour débattre des réformes passées et de celles à venir.

Lors de cette première soirée organisée par le député LREM de la 3ème circonscription de Paris, Stanilas Guerini, les remontrances envers le ministre ont été nombreuses, des parents d'élèves s'inquiétant de la piètre nourriture servie à la cantine de leurs enfants, en passant par des enseignants regrettant la dévalorisation d'un métier qui attire de moins en moins et une psychologue de l'Éducation nationale s'avouant "en souffrance". Mais comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d'article, ce sont particulièrement des enseignantes en zone d'éducation prioritaire (ZEP) qui ont partagé leurs inquiétudes et parfois leurs colères sur une foule de sujets : carences de médecins en milieu scolaire, déficience de la formation des enseignants en ZEP, manque d'effectifs...

J'ai vu un papier qui me proposait de louer un drone. Je veux pas louer un drone ! Je veux que les ordinateurs de mes élèves s'allument en moins de 5 minutes !

Une enseignante à la Courneuve

Face à tous ces griefs, le ministre de l'Éducation a reconnu un constat "globalement juste", tout en relativisant la situation. "Je pense que votre intérêt comme le mien, ce n'est pas de noircir le tableau à tout prix. C'est d'essayer de faire un diagnostic des réalités et de voir comment on peut en sortir", a d'abord proposé Jean-Michel Blanquer avant de vanter les mesures prises en Seine-Saint-Denis et autres quartiers populaires. "On va mettre plus de moyens en Seine-Saint-Denis avec ce taux d'encadrement qui augmente l'année prochaine", a affirmé le ministre, en référence au dédoublement des classes dans les zones défavorisées.

Il faut dire que la réunion avait plutôt mal commencé. Alors que les participants était conviés à 19h dans un hôtel du nord-ouest parisien, il a fallu attendre le ministre de l'Éducation à 20h30 pour débuter la réunion par un discours de ce dernier, suivi par des intervenants invités par les organisateurs. À 21h, soit une heure avant la fin de la soirée, cette "réunion citoyenne" n'avait toujours permis aucun échange, provoquant des départs et des exaspérations dans la salle, comme vous pouvez le voir aussi dans la vidéo ci-dessus. "Il me semble que cette réunion était pour avoir un débat contradictoire et non pas pour faire parler uniquement les personnes qui faisaient partie d'En marche ou qui étaient proches", a protesté une psychologue en milieu scolaire. "Les intervenantes qui nous font le plaisir d'intervenir ne font évidemment pas partie d'En Marche", a rétorqué le député Stanislas Guérini.

Les prochaines étapes de ce tour de France de l'éducation auront lieu en juin dans le Calvados, les Hautes-Alpes, l'Aisne, la Corse et... la Seine-Saint-Denis.

Pierre Tremblay

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