Coup de coeur... Pascal Manoukian - Les Echoués...
Début des années 90
"Les Libyens ouvraient et fermaient le robinet des migrants au gré de leurs humeurs et de leurs intérêts. Quand il avait besoin d'esclaves pour bâtir ses chantiers pharaoniques, l'immense rivière artificielle surgie des tréfonds du Sahara pour alimenter en eau les villes côtières par exemple, le colonel Kadhafi bloquait sa frontière et laissait s'entasser des milliers de déracinés prêts à tout pour survivre en attendant de traverser la Méditerranée.
Puis il suffisait d'une protestation internationale contre la toute-puissance de son pouvoir pour qu'il inflige aux Européens une douche froide en laissant à nouveau la misère du monde se déverser sur les côtes italiennes.
Alors l'Europe marmonnait quelques excuses et le général remettait sa casquette de gendarme. Les plages de Lampedusa retrouvaient l'odeur des crèmes solaires et le calme des voyages organisés."
(...)
"Il avait mis du temps avant de trouver un peu de chaos dans cette forêt dessinée pour les rois. C'est en suivant un chevreuil qu'il avait découvert l'endroit. Les animaux et les clandestins ont des besoins communs : vivre cachés au milieu des vivants, à proximité d'une source d'eau et de deux lignes de fuite".
Pascal Manoukian - Les Echoués
Les voeux de liberté de Sandrine Rousseau...
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Les vœux de liberté de Sandrine Rousseau
Chaque nouvel an, Mediapart propose à un-e citoyen-ne d'être notre président-e de la République d'un soir, afin de rappeler que celle-ci nous appartient à toutes et tous. Cette année, Sandrin...
https://www.mediapart.fr/journal/france/311217/les-voeux-de-liberte-de-sandrine-rousseau?onglet=full
Pourquoi il faut relire "L'Étranger" de Camus...
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l’ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l’étal de leurs certitudes celui qui, parce qu’il ne sait pas mentir ni pleurer, ne leur ressemble pas.
"N'attendez pas le jugement dernier. Il a lieu tous les jours". Albert Camus
En 1938, Albert Camus écrit L'Etranger. Contrairement au personnage d'une première tentative romanesque, il met le protagoniste face à la menace d'une exécution capitale , et y décrit cette attente insoutenable. C'est à travers lui que le lecteur voit le procès et perçoit le face à face avec la mort.
Une conférence enregistrée en novembre 2017.
Agnès Spiquel, professeur émérite de littérature française à l'Université de Valenciennes. Agnès Spiquel s'est consacrée d'abord à Victor Hugo et au romantisme ; puis à Albert Camus, son oeuvre, ses engagements, ses rapports avec l'Algérie.
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Pourquoi il faut relire "L'Étranger" de Camus
"L'Étranger" raconte la méchanceté du quotidien, l'ambivalence du soleil, la tendre indifférence du monde et la folie des hommes, sacrifiant sur l'étal de leurs certitudes celui qui, parce qu'...
https://www.franceculture.fr/conferences/universite-de-nantes/agnes-spiquel-letranger
A l’école des musées...
25/06/2017
L’éducation, un enjeu de plus en plus important pour les institutions culturelles
L’éducation devient un enjeu de plus en plus essentiel pour les institutions culturelles et ce partout à travers le monde. Cela passe par l’accueil toujours plus important du public scolaire, du jeune public, des familles et par la diversification des visiteurs. Il s’agit, pour les lieux de culture, de se développer mais aussi de préparer l’avenir en initiant le public de demain à la fréquentation des musées. Une fréquentation dont la nature évolue, car se rendre au musée ce n’est pas simplement en faire la visite, c’est aussi, aujourd'hui, participer à un atelier créatif, s’approprier un thème de réflexion et dialoguer avec des intervenants variés.
Frédérique Leseur :
Le Louvre s'est "décrispé", le jeu et la créativité sont au cœur des démarches de la transmission vers les publics.
La galerie tactile du Louvre permet la combinaison du sensoriel et du didactique. Le plaisir doit être conjugué à l'ambition
Patrice Chazottes :
L'important c'est la conception d'accueil, le musée est un lieu avant tout politique. Son rôle éducatif se développe après la Révolution et contribue à la formation du citoyen.
Aujourd'hui le numérique est un outil qui permet d'impliquer des publics même à distance
Interview de Thomas Bastien, chef de l'éducation et de l'action culturelle pour le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM)
L'actualité de l'éducation avec Marie-Caroline Missir, directrice de la rédaction de l'Etudiant
- La rentrée en musique - Dans une lettre envoyée aux recteurs, le ministre Jean-Michel Blanquer leur demande d’organiser la rentrée en musique. « Il s’agit de proposer aux élèves qui étaient déjà présents l’année précédente, d’accueillir leur camarade en musique, manière chaleureuse de leur souhaiter la bienvenue ». Diffusée et largement relayée sur les réseaux sociaux, cette lettre du ministre a suscité la stupeur au point que certains observateurs ont cru à un canular, choqués que le ministre puisse ainsi enjoindre les établissements à pousser la chansonnette. Comment comprendre cette injonction à la chanson alors que le ministre rejette l’idée d’une école de la verticalité, multipliant les circulaires et les réformes ?
- La canicule et les recommandations ministérielles. Ce n’est pas la première fois que l’école est confrontée à un épisode de forte chaleur, mais cette semaine les écoliers comme les candidats au baccalauréat ont intensément souffert de la chaleur. Le plan canicule du gouvernement a été activé et certaines recommandations essentielles rappelées aux directeurs d’écoles…pas toujours aisées à suivre. Il faut souligner à quel point l’architecture scolaire, particulièrement celle des années 70 peut être inadaptée : murs trop fin, baies vitrées et absence de volets ou de stores, de véritables étuves remplies d’élèves
- Facebook s’intéresse à l’éducation. Le réseau social teste depuis la mi-juin une nouvelle fonctionnalité qui devrait permettre, à terme, aux utilisateurs de créer des cours, directement sur la plate-forme. Pour l’instant, cette fonctionnalité permet aux modérateurs des groupes de créer des leçons séquencées en unités, et, pour les élèves, de suivre leur progression en temps réel....Facebook va-t-il devenir une plate-forme de cours en ligne ?
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L'éducation devient un enjeu de plus en plus essentiel pour les institutions culturelles et ce partout à travers le monde. Cela passe par l'accueil toujours plus important du public scolaire, du ...
https://www.franceculture.fr/emissions/rue-des-ecoles/lecole-des-musees
Coup de coeur... Yasunari Kawabata...
"A l'endroit où l'arbre penche fortement, un peu en dessous, on devine deux petites cavités dans le tronc; dans chacune des cavités, ont poussé des violettes. Et, à chaque printemps, apparaissent les fleurs. D'aussi loin que Chieko se souvienne, il y a toujours eu ces deux souches de violette sur l'arbre.
Trente centimètres environ séparent les violettes du haut de celles du bas. la jeune fille qu'était Chieko en venait à se demander :
"Arrive-t-il que les violettes du haut et celles du bas se rencontrent , Se connaissent-elles ? Que signifie pour des fleurs "se rencontrer", "se connaître" ? "
Yasunari Kawabata - Kyôto
C'était en août 2017... Monsieur le Président, la semaine de 4 jours est une déscolarisation institutionnelle... Par Jean-Paul Delahaye...
Chaque jour, un "article" revenant sur l'année 2017...
Un choix arbitraire...
Mais de coeur...
Christophe Chartreux
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EXTRAIT
Monsieur le Président, votre décision de rendre à nouveau possible la semaine de 4 jours est une désolarisation institutionnelle. C'est une facilité qui signe un retour aux errements de 2008. Cette capitulation devant les intérêts particuliers est un coup porté à tous les enfants en général mais singulièrement aux enfants des milieux populaires qui n’ont que l’école pour construire leur devenir.
Jean-Paul Delahaye
Ancien directeur général de l’enseignement scolaire (2012-2014)
Monsieur le Président de la République, la semaine de 4 jours est une déscolarisation institutionnelle
Nous sommes un curieux pays, Monsieur le Président de la République, qui considère que les enfants apprendront d’autant mieux qu’ils fréquenteront moins l’école primaire. Pourtant, comme vous le savez, les mauvais résultats de 30 % de nos élèves de 15 ans aux évaluations nationales et internationales proviennent pour l’essentiel de difficultés non résolues au début de leur scolarité. Or, en 2008, le gouvernement de l’époque a décidé contre toute logique de supprimer une matinée de classe à l’école primaire française, c’est-à-dire de priver les enfants d’un bon temps scolaire, en concentrant les 24 h de classe sur 4 lourdes journées de 6h. Une exception sur la planète qui a eu pour conséquence de réduire le temps scolaire de nos élèves du primaire à 144 jours de classe, contre par exemple 190 pour les enfants du Royaume-Uni, 210 pour ceux d’Italie et du Danemark. Mais il est vrai que, suite à cette décision nuisible aux enfants, les collectivités locales ont fait des économies de fonctionnement et de transport scolaire, les parents qui le pouvaient ont pu combler ce manque d’école en finançant des activités complémentaires et les enseignants ont bénéficié d’une organisation leur enlevant une matinée de classe. Comme le disait en 2010 le directeur général de l’enseignement scolaire, qui est aujourd’hui votre ministre, tout cela a été rendu possible parce que "le monde des adultes s’est entendu sur le monde des enfants". Et il avait parfaitement raison.
Plusieurs textes majeurs ont d’ailleurs rapidement dénoncé cette décision. Je crois utile, Monsieur le Président, de vous les rappeler car ils n’ont peut-être pas été portés à votre connaissance. Ils sont toujours d’actualité.
(...)
Jean-Paul Delahaye
Le billet complet (d'une très grande hauteur de vue) est à retrouver en cliquant ci-dessous
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Monsieur le Président, la semaine de 4 jours est une déscolarisation institutionnelle
Monsieur le Président, votre décision de rendre à nouveau possible la semaine de 4 jours est une désolarisation institutionnelle. C'est une facilité qui signe un retour aux errements de 2008. ...