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Vivement l'Ecole!

Mozart...

30 Juin 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Simone Veil... Une Vie...

30 Juin 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Histoire, #Littérature

Coup de coeur... Simone Veil... Une Vie...

"Je suis favorable à toutes les mesures de discrimination positive susceptibles de réduire les inégalités de chances, les inégalités sociales, les inégalités de rémunération, les inégalités de promotion dont souffrent encore les femmes. Avec l'âge, je suis devenue de plus en plus militante de leur cause. Paradoxalement peut-être, là aussi, je m'y sens d'autant plus portée que, ce que j'ai obtenu dans la vie, je l'ai souvent obtenu précisément parce que j'étais une femme. À l'école, dans les différentes classes où j'ai pu me trouver, j'étais toujours le chouchou des professeurs. À Auschwitz, le fait que je sois une femme m'a probablement sauvé la vie, puisqu'une femme, pour me protéger, m'avait désignée pour rejoindre un commando moins dur que le camp lui-même.  "

Simone Veil

Coup de coeur... Simone Veil... Une Vie...
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Simone Veil est et restera vivante...

30 Juin 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Simone Veil

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Revue de Presse Education... Examens - Ministre et futur - Divers...

30 Juin 2017 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Médias

Revue de Presse Education... Examens - Ministre et futur - Divers...

L’actualité du jour c’est tout d’abord le début des épreuves écrites du brevet. Mais pas un jour ne passe sans nouvelle annonce du ministre. On terminera par quelques infos diverses.

Examens

Aujourd’hui c’est le début des épreuves écrites du brevet des collèges.
"Cette année, c’est par l’épreuve de mathématiques que les élèves de troisième débuteront leur examen, jeudi 29 juin. Nombre de candidats, de correcteurs, de points et dates à retenir..."

Dans l’Express vous saurez tout sur le calendrier de l’épreuve. "Les candidats au brevet des collèges 2017 connaîtront leurs résultats d’ici à deux semaines. Les résultats seront dévoilés entre le 7 et 12 juillet en fonction des académies."

Le brevet 2017 a complètement été rénové. En quoi consiste cette nouvelle épreuve ?. "Comme toujours, une large part de la notation repose sur du contrôle continu. Mais désormais, les "attendus" de fin de collège, sensés constituer un socle commun, sont le plus important, à l’instar de "la formation de la personne et du citoyen" ou encore des "représentations du monde et l’activité humaine"."

Le Café pédagogique s’interroge sur la pertinence de conserver des épreuves écrites terminales. "On peut s’interroger sur la survie d’un examen qui sera inutile pour la grande masse des candidats. En effet pour avoir le brevet et participer à la cérémonie de remise des diplômes, il sera nécessaire d’avoir 350 points. Or beaucoup d’élèves auront ces points avant de passer les épreuves, si tant est qu’ils aient l’obligation de les passer.

Est-il nécessaire d’imposer à 800 000 jeunes et des dizaines de milliers d’enseignants 8 à 9 heures d’examen, des jeux de copies sophistiqués pour un résultat couru à l’avance ? Faute d’avoir su trancher entre validation du socle ou examen final, on peut s’interroger sur l’avenir de ce nouveau brevet."

Au fait, les 61 copies du bac volées ont été retrouvées dans un bar à Paris.

Ministre et futur

Au Sénat mercredi 28 juin 2017, la commission de la culture, de l’éducation et de la communication a entendu Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’éducation nationale.

Cette audition a suscité des articles et des réactions. Pour La Croix, "“Jean-Michel Blanquer dit vouloir confier davantage d’autonomie aux acteurs éducatifs afin de bâtir « une école de la confiance ». Il pourrait s’agir de permettre aux chefs d’établissement de recruter eux-mêmes sur des « postes à profil ». En corollaire, le ministre veut relancer des évaluations nationales, conçues comme un outil de pilotage.” (article réservé aux abonnés).

Le Café pédagogique retient surtout la gestion de la pénurie. "Le ministre de l’éducation a aussi laissé percer quelques projets pour l’avenir comme une réforme pédagogique du collège, de la maternelle ou du statut des AED. Sciences cognitives, personnalisation, les idées des années Chatel et Darcos sont de retour... Mais c’est surtout l’annonce d’un budget très contraint que l’on retient. A peine revenu, déjà gérer la pénurie ?"

En effet, dans l’Est Républicain, le ministre annonce le gel des postes. «  Nous avons le nombre de postes qui convient ». A se demander comment il va pouvoir mettre en place les différentes mesures annoncées. Faut-il craindre des fermetures de classes : "déshabiller Pierre pour habiller Paul" ?

Le ministre souhaite aussi revoir les missions des inspecteurs. « “Les inspecteurs rempliront une fonction de soutien plus que de contrôle”. “Plusieurs membres de l’inspection, spécialistes de différentes disciplines, analyseront ensemble la situation d’un établissement et aideront son équipe à formuler et mettre en œuvre un projet éducatif adapté”, a-t-il ajouté.
Le ministre souhaite pour cela “s’inspirer d’expériences qui ont fait leurs preuves, comme en Scandinavie ou en Asie. En Scandinavie, la Finlande a par exemple aboli l’évaluation externe au profit d’une évaluation uniquement interne”.
 »

Divers

Orientation : Des pistes pour faire réussir les bacheliers technologiques et professionnels. “Alors que le gouvernement prépare une réforme du bac qui pourrait mettre en place une véritable sélection à l’entrée dans le supérieur, reléguant les bacheliers professionnels et technologiques, il est intéressant de souligner que des voies de réussite existe pour ces jeunes. C’est ce que le Cnesco a montré lors de sa conférence sur l’enseignement professionnel. C’est aussi ce que devrait montrer un article de Gérard Lauton, maitre de conférences à l’UPEC, dans un article à paraitre en septembre dans la revue du Comité de réflexion Familles /Ecole de la Peep.”

Comment transformer l’enseignement scolaire à l’heure de la crise de l’éducation et, plus largement, du monde ? "Edgar Morin propose des pistes en puisant dans sa "pensée complexe" tout en évitant les impasses des oppositions binaires véhiculées par le discours réactionnaire et conservateur sur l’école."

Les humanités numériques : Un nouvel enjeu pour l’Ecole ?

Les « humanités numériques » envisagent le numérique comme notre nouveau milieu du savoir et comme objet d’étude à part entière. Avec quelles conséquences ? Pour nos pratiques de classe ? Pour la formation des enseignant.e.s ? Pour nos identités disciplinaires ? Le chantier, de réflexion et d’action, est ouvert à tous et toutes. On en trouvera ici quelques échos : des éclairages d’Elie Allouche, un récent séminaire dans l’académie de Créteil, un exemple de pratique réflexive par des lycéen.ne.s brestois.e.s, un mémoire de CAFFA de Françoise Cahen, des projets de recherches et des coopératives pédagogiques numériques lancées dans l’académie de Rennes… Par-delà l’interdisciplinaire, et si on osait la transdiscipline que les humanités numériques nous proposent d’explorer ?

Les parents français dépensent très peu pour l’éducation de leurs enfants
"C’est bien parce que 81% de ces derniers choisissent l’enseignement public pour leur progéniture, jusqu’au niveau licence, que les moyens nécessaires sont trois fois inférieurs. Globalement, seuls 46% des parents interrogés par HSBC préfèrent le public au privé. Les parents français sont également moins enclins à choisir les études à l’étranger (22 % contre 41 % au global), qui coûtent généralement plus cher qu’en France."

Les femmes ont été pionnières dans le développement du langage informatique
"Le code est le socle de toutes les innovations futures", explique la scientifique Aurélie Jean dans #TECH24, revenant sur le rôle émancipateur de cet apprentissage."

Géraldine Duboz

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Gauvain Sers...

29 Juin 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Stendhal...

29 Juin 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

«Ce que Mme de Rênal lui dit de son âge contribua à lui donner quelque assurance.

–Hélas ! j'ai dix ans de plus que vous! comment pouvez-vous m'aimer? lui répétait-elle sans projet et parce que cette idée l'opprimait.

Julien ne concevait pas ce malheur, mais il vit qu'il était réel, et il oublia presque toute sa peur d'être ridicule.

La sotte idée d'être regardé comme un amant subalterne, à cause de sa naissance obscure, disparut aussi. A mesure que les transports de Julien rassuraient sa timide maîtresse, elle reprenait un peu de bonheur et la faculté de juger son amant. Heureusement il n'eut presque pas, ce jour-là, cet air emprunté qui avait fait du rendez-vous de la veille une victoire, mais non pas un plaisir. Si elle se fût aperçue de son attention à jouer un rôle, cette triste découverte lui eût à jamais enlevé tout bonheur. Elle n'y eût pu voir autre chose qu'un triste effet de la disproportion des âges.

Quoique Mme de Rênal n'eût jamais pensé aux théories de l'amour, la différence d'âge est, après celle de la fortune, un des grands lieux communs de la plaisanterie de province, toutes les fois qu'il est question d'amour.»

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Le mythe national à l’école : l’analyse partielle et partiale de L. Joffrin...

29 Juin 2017 , Rédigé par Questions de Classe(s) Publié dans #Education, #Médias

Le mythe national à l’école : l’analyse partielle et partiale de L. Joffrin...

Trois mois après sa parution, Laurent Joffrin a lu Le Mythe national de Suzanne Citron. Dans Libération (27/06/2017), il en donne une interprétation discutable. Disons simplement qu’il n’a pas tout compris.

La première version du Mythe national remonte en fait à 1987. Avec 30 ans d’avance sur tout le monde, Suzanne Citron, historienne et enseignante, décortique la construction du récit qui va servir de base à l’enseignement de l’histoire pour des générations de jeunes Français, quasiment jusqu’à nos jours. Un récit principalement organisé autour d’une chronologie politique et militaire, arbitrairement sélectionnée, essentiellement nationale, une reconstruction d’un passé mythique destinée à susciter l’adhésion du public, jeune et moins jeune : « Ce que nous prenons pour « notre » histoire – écrit Suzanne Citron – résulte (…) d’une manipulation du passé par les élites au service ou à l’appui, des différents pouvoirs. Une historiographie apologétique de l’État et d’un « génie français » hors norme sous-tendait l’imaginaire national construit par la Troisième République. »

La déconstruction du mythe à laquelle l’auteure s’est attelée tout au long de ses recherches – et dont la validité est confirmée par toute l’historiographie des dernières décennies – n’est toutefois que le point de départ d’une réflexion plus large sur ce que devrait être, ce que pourrait être, l’enseignement de l’histoire en France en cette seconde décennie du 21e siècle. Suzanne Citron préconise de se référer à « un cadrage à grand maillage de l’histoire de l’humanité, relié à des séquences de courte durée concernant plus particulièrement la France, selon différentes échelles de l’espace et du temps (…) [un cadrage qui] constituerait le socle commun, la toile de fond d’un passé proposé à tous et à chacun, à différents niveaux de la scolarité. »

Une histoire de l’humanité, une histoire des hommes ? Pensez donc… Une idée qui fait manifestement horreur au directeur de Libé. Car, dit-il, ce serait « faire fi de l’intérêt légitime des occupants actuels du territoire national pour ceux qui les ont précédés. » Faut-il comprendre que, pour Joffrin, les « prédécesseurs » des Français d’aujourd’hui sont à rechercher exclusivement parmi les princes, les chefs de guerre, les « grands héros » dont l’histoire scolaire est toujours le substrat ? Mais aussi que l’identification à la nationalité française – quand même bien artificielle – devrait l’emporter sur la condition humaine ? C’est oublier que « l’histoire de France », régulièrement mise en avant dans le débat politique pour déplorer sa prétendue disparition, n’est pas celle des habitants actuels du pays, qu’ils y soient installés de longue date ou plus récemment, mais principalement celle de l’état, des régimes politiques et des classes dirigeantes alors que les hommes, les femmes, les enfants (grands oubliés de l’histoire scolaire) qui nous ont « précédés » ne sont curieusement jamais regardés comme nos prédécesseurs, puisque, pour l’essentiel, ils n’ont pas d’histoire. Ou du moins, pas d’histoire reconnue comme digne de figurer dans les programmes scolaires.

« Ce n’est pas un péché que de s’intéresser à son propre pays (…) », écrit encore Joffrin, usant ici d’une formule usée jusqu’à la corde (« son pays », « notre pays »), qui fait d’un territoire donné, auquel on se verrait obligatoirement assigné, la référence absolue, lui conférant une valeur quasi sacrée. Mais si l’histoire devait avoir pour fonction de faire naître un sentiment de solidarité, une conscience civique (ce dont on pourrait d’ailleurs discuter), pourquoi faudrait-il que ce sentiment et cette conscience n’aient pas à s’exercer au-delà du pointillé sur une carte qui borne « notre pays » ? Rien ne vient justifier, dans les programmes d’histoire, l’absence - quasi totale à l’école primaire - de toute référence au monde, à la Terre, "notre planète", sinon l’objectif, toujours plus ou moins en filigrane, de faire naître une conscience nationale, sans qu’on s’interroge jamais sur la légitimité de cette notion. Lorsque Joffrin écrit qu’abandonner l’histoire de France conduit à « abandonner la nation aux nationalistes », il n’est guère difficile de montrer que le nationalisme se nourrit de l’histoire nationale sans laquelle il n’existerait pas.

Enfin, dans cette même tribune, Joffrin s’avance – bien imprudemment lorsque l’on connaît ses conceptions réactionnaires en la matière – sur le terrain de la pédagogie, avec ces évidences fortes de ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans une salle de classe : dépasser le cadre national, « sur le plan pédagogique, c’est se priver volontairement de l’arme du récit (…) pourtant seul capable de susciter l’attention soutenue des élèves, qu’une description laborieuse des structures économiques ou sociales se déployant dans le temps plongera à coup sûr dans un ennui profond. » Certes, les enfants adorent les histoires de chevaliers, d’Indiens et de cow boys mais c’est avoir des élèves une bien piètre estime et de l’histoire une vision bien rabougrie que d’imaginer que son enseignement devrait se réduire à la simple transmission d’un récit – qui, au demeurant, a toute sa place dans l’histoire du monde – aussi singulièrement réducteur que le récit national.

La conclusion revient à Suzanne Citron : « Repenser les modalités de prescription de l’enseignement de l’histoire dans un système scolaire souple et décentralisé, est-ce un rêve fou, politiquement incorrect ou une piste à saisir pour transformer la France ? (…) Relié au socle de la commune histoire humaine et de l’exploration de la France comme objet historique, ce rapport au passé, mélodique et polyphonique, ouvrirait sur un présent nouveau. »

Suzanne CITRON, Le mythe national, l’histoire de France revisitée, Les Editions de l’Atelier, Editions ouvrières, Paris, 2017.

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Un «Munich pédagogique»?... Par Claude Lelièvre...

28 Juin 2017 , Rédigé par Mediapart - Claude Lelièvre Publié dans #Education, #Politique, #Pédagogie

Un «Munich pédagogique»?... Par Claude Lelièvre...

Le décret que Jean-Michel Blanquer vient de signer sur les rythmes scolaires est digne non pas d'un Salomon mais d'un Ponce Pilate. C'est la «base», à condition d'être unie, qui choisira le retour à la semaine de quatre jours. Et l'irresponsable à la tête du ministère de l'Education nationale s'en lave les mains.

Après la décision prise en 2008 par le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos de permettre la suppression de la classe du samedi et la généralisation de la semaine de quatre jours dans l'enseignement primaire, l'historien Antoine Prost avait dénoncé « une débacle » accompagnée d' « un lâche soulagement ». Et il avait titré sa tribune parue dans « Le Monde » du 28 mai 2008 : « Un Munich pédagogique !». Bis repetita ?

Le 18 mai 2010, Jean-Michel Blanquer (alors Directeur de l'enseignement scolaire) a été auditionné sur le sujet. Et ce qui en a été consigné dans le rapport d'information déposé le 8 décembre 2010 par la Commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale (en conclusion des travaux de la mission sur les rythmes scolaires) vaut d'être rappelé (et sonne comme un rappel à l'ordre).

« Lors de son audition par la mission, le Directeur général de l'enseignement primaire scolaire au ministère de l'Education nationale, monsieur Jean-Michel Blanquer, a insisté sur le fait que la semaine de quatre jours n'avait pas été ''imposée'' par la réforme de l'enseignement primaire de 2008, les conseils d'école étant en effet libres de répartir l'enseignement sur 8 ou 9 demi-journées. Selon le DGESCO, le ministre de l'Education nationale de l'époque avait d'ailleurs une ''préférence implicite'', contrairement à ce que les textes pouvaient laisser croire, pour la semaine de 9 demi-journées, celle-ci présentant de réels avantages. En particulier la ''continuité de la semaine'', résultant de ce mode d'organisation, est ''bonne pour 'l'enfant'', ce dernier ayant besoin de régularité ; elle tend de plus à banaliser la scolarisation du mercredi, tout en permettant aux écoliers de bénéficier d'une vraie pause durant le week-end »

Mais la semaine de quatre jours est plébiscitée ''à la base'' et devient la norme en matière d'organisation du temps scolaire : pour l'année 2009-2010, plus de 95% des 49500 écoles l'ont choisie.

Et le rapport continue : « Il est clair que si la semaine de 9 demi-journées n'a pas été choisie, c'est parce que, comme l'a indiqué monsieur Jean -Michel Blanquer, DGESCO, ''le monde des adultes s'est entendu sur le monde des enfants'' ». Ou plutôt, un certain monde des adultes s'est entendu sur le dos du monde des enfants ?

Jean-Michel Blanquer se targue d'être un ministre de l'Education nationale qui fonde sa politique sur « la science » et le « pragmatisme ». A voir, c'est le moins qu'on puisse dire...

Pour ''la science'', il sait en l'occurrence ce qu'a préconisé le rapport de l'Académie de Médecine (« Aménagement du temps scolaire et santé de l'enfant ») : « organiser la semaine scolaire sur une journée moins longue : cinq heures par exemple et sur une semaine de quatre jours et demi ou cinq jours, comme dans la plupart des pays européens »

Pour ''le pragmatisme'', il sait que les autres pays européens sont loin de ne consacrer que 144 jours de classe par an à l'enseignement primaire. La moyenne est de 184 jours, alors même que le nombre d'heures d'enseignement annuel moyen est seulement de 785 heures par an en Europe, contre 864 en France. Nous serions les seuls ''pragmatiques'' avec ce ''ratio'' là, tout a fait exceptionnel ? Faisant normalement les journées scolaires longues, fatigantes (et/ou peu productives). Bizarre ! Où se niche le ''pragmatisme'' ? A quoi le reconnaît-on ?

Sous le ministère de François Bayrou, de juin à octobre 1994, quarante mille conseils d’école (sur 55000 établissements ) ont répondu à une vaste consultation sur l'organisation des temps scolaires. Le maintien du statu quo, avec samedi matin travaillé, ne remporte que 15% des suffrages, tandis que le report simple du samedi matin au mercredi fait le plus mauvais score. En revanche, la libération du samedi matin, avec son nécessaire corollaire du raccourcissement des vacances scolaires, connaît un franc succès (39%). Mais le plus remarquable (et le plus préoccupant pour ceux qui se situent résolument dans une prise en compte des « rythmes scolaires » et donc de la réduction de la journée de classe ), c’est que 20% des conseils n’ont pas hésité à jeter leur dévolu sur le scénario 4, qui prévoit 4 jours de classe de 6h30. Comme quoi l’on ne peut tout attendre sans problèmes de la « démocratie de proximité ».

La distance entre les parents d’élèves « de base » d’une part, et les Fédérations de parents d’élèves et certains responsables du ministère de l’Education nationale d’autre part, va d’ailleurs s’accroître sensiblement durant l’année 1994 sous l’influence des spécialistes des « rythmes scolaires », si l’on en juge par certains témoignages, ceux de François Testu en particulier.

 « Je pense que si on avait laissé faire, on serait tous aux 4 jours. A quatre ou cinq, pas plus, en particulier au congrès de Blagnac de la FCPE, en 1994, on a mis le paquet. La base de la FCPE, comme celle de la PEEP était pour les 4 jours ; et les autonomes encore plus. On a fait un appel ‘’ musclé ‘’ qu’on a fait publier un peu partout, et je suis intervenu au congrès de la FCPE. On a été entendu. Il y a eu un revirement du côté des deux fédérations de parents, l’autonome s’est rallié après. Les politiques ne savaient pas trop sur quel pied danser […]. J’ai fait une émission de télévision avec le Directeur des Ecoles, Marcel Duhamel, qui n’était pas loin de penser à l’époque que les 4 jours étaient ce qu’il y avait de mieux. Six mois après, il m’invitait à parler au ministère devant tous les responsables ; et on a mis un frein très net par rapport aux 4 jours. C’est quand même rassurant de voir des politiques faire marche arrière. On peut encore discuter ».

C'est toute la différence entre « voir des politiques faire marche arrière » (Bayrou et son directeur des Ecoles Marcel Duhamel), et des ''responsables'' « en marche arrière » (comme Jean-Michel Blanquer (en toute connaissance de cause, et en dépit de toute ''science'' ou de tout ''pragmatisme'' ).

Claude Lelièvre

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Alain Bashung... (Et Robert Desnos en partie)...

28 Juin 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Robert Desnos...

28 Juin 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.

Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m’est chère ?

J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués, en étreignant ton ombre, à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas au contour de ton corps, peut-être.

Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante et me gouverne depuis des jours et des années, je deviendrais une ombre sans doute.

Ô balances sentimentales.

J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps sans doute que je m’éveille. Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi, je pourrai moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres et le premier front venus.

J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme qu’il ne me reste plus peut-être, et pourtant, qu’à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois que l’ombre qui se promène et se promènera allégrement sur le cadran solaire de ta vie.

                              _______________________________________

Non, l’amour n’est pas mort en ce cœur et ces yeux et cette bouche

qui proclamait ses funérailles commencées.

Écoutez, j’en ai assez du pittoresque et des couleurs et du charme.

J’aime l’amour, sa tendresse et sa cruauté.

Mon amour n’a qu’un seul nom, qu’une seule forme.

Tout passe. Des bouches se collent à cette bouche.

Mon amour n’a qu’un nom, qu’une seule forme.

Et si quelque jour tu t’en souviens

Ô toi, forme et nom de mon amour,

Un jour sur la mer entre l’Amérique et l’Europe,

À l’heure où le rayon final du soleil se réverbère sur la surface ondulée des vagues,

ou bien une nuit d’orage sous un arbre dans la campagne,

ou dans une rapide automobile,

Un matin de printemps boulevard Malesherbes,

Un jour de pluie,

À l’aube avant de te coucher,

Dis-toi, je l’ordonne à ton fantôme familier, que je fus seul à t’aimer davantage

et qu’il est dommage que tu ne l’aies pas connu.

Dis-toi qu’il ne faut pas regretter les choses : Ronsard avant moi

et Baudelaire ont chanté le regret des vieilles et des mortes

qui méprisèrent le plus pur amour.

Toi quand tu seras morte

Tu seras belle et toujours désirable.

Je serai mort déjà, enclos tout entier en ton corps immortel, en ton image étonnante

présente à jamais parmi les merveilles perpétuelles de la vie et de l’éternité,

mais si je vis

Ta voix et son accent, ton regard et ses rayons,

L’odeur de toi et celle de tes cheveux et beaucoup d’autres choses encore vivront en moi,

Et moi qui ne suis ni Ronsard ni Baudelaire,

Moi qui suis Robert Desnos et qui pour t’avoir connue et aimée,

Les vaux bien ;

Moi qui suis Robert Desnos, pour t’aimer

Et qui ne veux pas attacher d’autre réputation à ma mémoire sur la terre méprisable.

                          _____________________________________________

Mes yeux qui se ferment sur des larmes imaginaires,mes mains qui se tendent sans cesse vers le vide. J’ai rêvé cette nuit de paysages insensés et d’aventures dangereuses aussi bien du point de vue de la mort que du point de vue de la vie qui sont aussi le point de vue de l’amour. Au réveil vous étiez présentes, ô douleurs de l’amour, ô muses du désert, ô muses exigeantes. Mon rire et ma joie se cristallisent autour de vous. C’est votre fard

 

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