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Vivement l'Ecole!

L'école En Marche! - "La culture française reste très élitiste. L’école française sait très bien sélectionner les meilleurs"

30 Avril 2017 , Rédigé par Les Cahiers Pedagogiques Publié dans #Education, #Politique

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EXTRAIT

(...)

l’École en Marche

Le programme éducation d’Emmanuel Macron a été analysé avec la même attention. On peut signaler mon propre billet de blog ou celui de Jean-Michel Zakhartchouk . On trouvera aussi une autre analyse dans le Café Pédagogique et un résumé dans VousNousIls . Libération a procédé de la même manière que pour Marine Le Pen et décrypte, point par point, les mesures du programme du candidat d’En marche en matière d’éducation en interrogeant les porteurs de ce projet.

Comme l’indique l’article, il est difficile de connaitre les noms des responsables de l’équipe éducation d’Emmanuel Macron. Ceux-ci mettent en avant le fait qu’ils seraient "en poste" (et pas seulement "en marche" ...). L’article présente une personne : Fanny Anor, Prof d’histoire-géo en détachement qui était jusqu’à peu salariée de l’Institut Montaigne. Dans un autre article proposé par l’AFP sur le site du Point , une deuxième personne se dévoile. Il s’agit d’Anousheh Karvar, ex-trésorière de la CFDT et directrice du cabinet de Myriam El Khomri, présentée ici comme la responsable Education d’En Marche. Puisqu’on en est à parler des personnes, quelques noms circulent pour le poste de ministre. On évoque celui de Benoist Apparu ou de Philippe Meirieu (mais c’est une rumeur lancée par Brighelli). On peut se dire aussi que l’ancien Recteur (et dir’cab de Peillon), Pierre-Yves Duwoye qui déploie sa réflexion sur son blog pourrait être candidat. Et puisqu’on en est au petit jeu des pronostics, on pourrait aussi considérer que Laurent Bigorgne, qui dirige l’institut Montaigne pourrait être intéressé. Enfin, on notera une tribune de François de Rugy dans le Huffington Post qui développe les principaux axes de ce programme éducation.

Comment qualifier ce programme ? Jean-Michel Zakhartchouk parle de « promesses et zones d’ombre ». Dans mon propre billet de blog le titre joue sur les mots (normal...) en parlant d’ « En marche, un pas en avant, un pas en arrière ». Sur le site VousNousIls , le syndicat SNES-FSU regrette un “programme pas assez détaillé”, et quelques “méconnaissances du système éducatif”. François Jarraud dans le Café Pédagogique résume le programme en deux mots : « Autonomie et solidarité ».

En ce qui concerne le 1er terme, Emmanuel Macron, parle alternativement de « donner l’initiative », de « plus d’autonomie » ou encore de « stimuler l’innovation » des acteurs de terrain. Cela signifie d’abord une plus grande latitude laissée aux établissements (et à leurs chefs) et un pilotage par l’évaluation. Mais pour Libération cela voudrait dire aussi le choix d’appliquer ou non les réformes en vigueur. A l’école, la réforme des rythmes scolaires ne sera plus obligatoire. Un décret, publiable dès cet été, doit redonner le choix aux communes, après concertation avec les écoles. Au collège, la réforme ne serait pas abrogée en tant que telle mais pour les 20% dégagés dans l’emploi du temps des élèves pour les enseignements interdisciplinaires (les fameux EPI), chaque établissement pourrait décider de ce qu’il en fait : continuer les EPI, ou remettre en place des parcours bilingues (deux langues vivantes dès la sixième), ou bien des enseignements de langues anciennes. La décision serait prise par le conseil d’administration de l’établissement. Au lycée, l’équipe Macron envisage aussi de laisser les équipes appliquer ou pas l’accompagnement personnalisé et les enseignements d’exploration, mis en place par la réforme Chatel de 2010. Ce qui est très inquiétant pour les SES, au passage...

Sur France Tv Info on revient sur l’autre aspect emblématique du programme. Pour lutter contre l’échec et les inégalités scolaires, Emmanuel Macron propose que les classes de CP et de CE1 des écoles en zone prioritaire soient limitées à 12 élèves. Le financement de la mesure, qui nécessiterait l’embauche de 4 000 à 5 000 nouveaux professeurs des écoles, est encore flou, mais passerait par l’économie de "centaines de millions d’euros" sur l’organisation du baccalauréat. Les syndicats d’enseignants sont séduits par cette promesse, mais ont encore des doutes sur sa faisabilité. Ils refusent notamment que son financement passe par l’augmentation des effectifs d’élèves ailleurs, ou par le sacrifice d’autres dispositifs éducatifs présents dans les zones prioritaires. Autre question pratique que pose cette mesure : les locaux. La construction et l’entretien des écoles sont du ressort des communes. Si certaines écoles ont des salles en rab, beaucoup sont étriquées. Dédoubler une classe suppose deux salles. « Nous avons préparé une enveloppe de 200 millions d’euros pour aider les communes, précise Fanny Anor pour Libération . Le temps des travaux, quand il n’y aura pas de solution, deux enseignants feront classe dans la même salle. »

(...)

Philippe Watrelot

La totalité de la revue de presse est à lire en cliquant ci-dessous

A lire aussi (extrait de la même Revue de presse par le même auteur)

(...)

Dans Le Monde du 28 avril, une interview du sociologue Olivier Galland mérite d’être lue. Il délivre son analyse sur les attitudes politiques des jeunes à l’entrée de la vie professionnelle. Mais il parle aussi du système éducatif en ces termes :

« Concernant l’école, on le sait, les destins scolaires se jouent très tôt. D’où l’importance de mettre l’accent sur le primaire, sous-doté, et les apprentissages fondamentaux. La scolarisation précoce peut également être une piste. On doit porter plus d’attention à la qualité de l’enseignement. La réussite des élèves en dépend : c’est une évidence mais on ne s’en est pas assez préoccupé. La formation pédagogique a été trop longtemps laissée à l’abandon en France. L’affectation des professeurs, centralisée et liée à l’ancienneté, est un non-sens. »

Et il poursuit:

« Par ailleurs, l’enseignement en France est encore très académique, peu adapté aux jeunes de milieux sociaux avec des déficits culturels. Il ne s’agit pas de leur fournir un enseignement au rabais mais un peu plus en prise avec la société réelle. Enfin, une plus grande individualisation renforcerait la transmission des connaissances. Les jeunes n’entrent pas avec la même égalité des chances dans le système scolaire or l’école ne les réduit absolument pas. Mais cela rentre en contradiction avec le modèle égalitariste à la française. La centralisation et la bureaucratisation de l’éducation nationale sont peu adaptées à ces défis. Sans compter des syndicats enseignants souvent opposés aux réformes, comme on a pu le voir avec celle initiée par Najat Vallaud-Belkacem. La culture française reste très élitiste. L’école française sait très bien sélectionner les meilleurs. En revanche, faire réussir le plus grand nombre n’est malheureusement pas une obsession politique. »

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Bleu Marine... (Vidéo)

30 Avril 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique, #Politique, #FN

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Isabelle Boulay...

30 Avril 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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Coup de coeur... Leïla Slimani... + bonus vidéo...

30 Avril 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Littérature

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Elle y tient pourtant, à ces photographies, qu'elle prend par centaines et qu'elle regarde dans les moments de mélancolie. Dans le métro, entre deux rendez-vous, parfois même pendant un dîner, elle fait glisser sous ses doigts le portrait de ses enfants. Elle croit aussi qu'il est de son devoir de mère de fixer ces instants, de détenir les preuves du bonheur passé. Elle pourra un jour les tendre sous le nez de Mila ou d'Adam. Elle égrènera ses souvenirs et l'image viendra réveiller des sensations anciennes, des détails, une atmosphère. On lui a toujours dit que les enfants n'étaient qu'un bonheur éphémère, une vision furtive, une impatience. Une éternelle métamorphose. Des visages ronds qui s'imprègnent de gravité sans qu'on s'en soit rendu compte. Alors toutes es fois qu'elle en a l'occasion, c'est derrière l'écran de son iPhone qu'elle regarde ses enfants qui sont, pour elle, le plus beau paysage du monde.

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42 ressources numériques pour aborder les élections présidentielles en classe...

30 Avril 2017 , Rédigé par #ClasseTICE1d Publié dans #Education, #Pédagogie

Un article qui restera en cours de rédaction jusqu’en mai 2017 ! Revenez voir régulièrement les nouvelles ressources...

En savoir BEAUCOUP plus en visitant souvent le site ci-dessous

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Dimanche, gardons-nous de nous taire!...

30 Avril 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Education, #Politique, #Histoire

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J'écris, en ce dernier jour d'avril, ces lignes...

"Nuit et Brouillard", chantée par Jean Ferrat, emplit l'espace ensoleillé de mon bureau... Une paix envahit tout...

Nous sommes à une semaine du second tour de l'élection présidentielle. Marine Le Pen, candidate du parti d'extrême droite "Front National" est l'une des deux finalistes face à un jeune homme de 39 ans, Emmanuel Macron. Quinze ans après la déflagration de 2002 qui avait vu le père - le fascisme est une hérédité - de Marine "du même nom" disputer l'Elysée à Jacques Chirac. Plus d'un million de personnes dans les rues... Aujourd'hui, quasiment plus personnes.

Et si, même vaincues dimanche, les idées extrêmes avaient quand même "gagné"?... Terrible et lancinante inquiétude.

Mais plutôt que contempler les désastres successifs, sans doute serait-il temps d'enfin les empêcher, pour reprendre la belle et pugnace invite de Najat Vallaud-Belkacem très récemment...

En 2002 nous étions des milliers descendus dans les rues, chantant, criant, hurlant nos dégoûts, nos révoltes. Libération faisait sa UNE d'un gigantesque NON... Ensemble nous étions... Ensemble nous allions... Nous étions beaucoup plus que seulement vingt et cent...

2017... Quinze années ont passé et nous n'aurions rien vu? Un sondage vient m'apprendre que plus de 40% d'électeurs seraient prêts à accepter la présence de Marine Le Pen à l'Elysée. 40%! Tout cela dans le silence. Quelques déclarations et articles pour dire son effroi. Mais surtout, surtout, l'étalage permanent, derrière un sourire carnassier, des "théories" fumeuses d'un Front National habilement dissimulé derrière une rose bleue. Bien peu nombreux sont celles et ceux descendant dans les rues. Même les "Insoumis" ont choisi de ne pas choisir. Ou quand l'insoumission devient tacticienne et offre un boulevard aux pires tentations.

Le FN n'a changé pourtant en rien. Que le négationnisme soit porté par Bruno Gollnisch hier ou par Jean-François Jalkh aujourd'hui, c'est toujours le même négationnisme. Hier le "détail de l'Histoire"... Il y a quelques jours la France "pas responsable de la rafle du Vel' d'Hiv"!

Non... C'est "nous" qui avons changé...

Qui avons changé et n'avons pas voulu - je parle ici, en l'incluant à ce "nous", d'une partie de la gauche de gouvernement - croire en la dangerosité de certains renoncements, en l'égarement sur des chemins périlleux. Qu'avons-nous trouvé en brandissant la déchéance de nationalité? Sinon la validation tacite et involontaire de certaines propositions portées par le parti extrémiste de droite dirigé par Marine Le Pen. Tout ne s'explique pas par cette seule erreur mais toute ambigüité de la part de la gauche fait le miel du Front National. Ne recommençons jamais!

Je plierai en deux, dimanche, le bulletin portant le nom d'Emmanuel Macron. Je le glisserai dans l'enveloppe. J' irai la déposer dans l'urne transparente. Une fois de plus, après 2002, je participerai sans l'ombre d'une hésitation au combat du "Front Républicain". Pour éviter à mes élèves de collège d'avoir à vivre privés des libertés fondamentales si chèrement acquises souvent!

Ensuite je rentrerai chez moi. Et j'attendrai les résultats. En espérant Macron... La suite étant une autre histoire...

La chanson de Ferrat tourne en boucle...

"La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors"

Gardons-nous de nous taire...

Christophe Chartreux

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"Claude resta là, seul au monde, à quinze ans, survivant à la fumée qui montait dans le ciel..." - Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation

29 Avril 2017 , Rédigé par NVB - MEN Publié dans #Education, #Histoire

Publié le 29 avril 2017

Ce matin à Villeurbanne, discours très fort du conseiller municipal délégué à la mémoire, Jean-Paul Chich, en cette journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation. À lire ou relire ici ce rappel simple et toujours instructif.

Discours prononcé par Jean-Paul Chich le 29 avril 2017, Square de la déportation à Villeurbanne.

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Nous sommes à nouveau réunis pour la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation.
Que cette journée soit l’occasion de rappeler ce qu’a été la déportation pour plus de cent-cinquante mille personnes vivant sur le sol de France sans oublier les millions d’autres qui ont été traquées, emportées, réduites en esclavage et assassinées par les nazis.

Près de la moitié des déportés issus de France l’ont été parce qu’ils étaient juifs, hommes, femmes et enfants.
De ceux-là 3% sont revenus vivants.
On pense à Simone Veil, ou, plus près de nous, dans l’agglomération lyonnaise, à Claude Bloch ou Benjamin Orenstein, tous trois déportés à l’adolescence, aujourd’hui survivants et qui laissèrent là-bas, dans La Petite Prairie aux bouleaux, leurs mères, leurs pères, leurs familles entières.

Le reste, un peu plus de la moitié des déportés issus de France l’ont été pour des faits de résistance, d’insoumission, ou parce que le hasard ou le phénotype les avaient désignés. On pense à Charlotte Delbo, à Germaine Tillion et sa mère, à Robert Desnos, à Marie-Claude Vaillant-Couturier. On pense à ceux qui furent raflés ici, dans le quartier, le lundi 1er mars 1943 et qu’on séquestra toute la journée avant de les obliger à monter dans un train en gare de Villeurbanne pour un périple qui conduisit la plupart d’entre eux au camp de Compiègne puis à celui de Mauthausen en Autriche annexée.
Plus de cent cinquante hommes.
Souvenons-nous des derniers qui nous rendirent visite ou qui prirent la parole ici, aujourd’hui disparus : Louis Croppi ou Roger Capezzone.
De ces déportés non raciaux, il revint à peine la moitié, mais encore beaucoup moururent dans les jours ou les semaines qui suivirent leur libération.
Lisez L’Espèce humaine, le terrible récit de Robert Antelme et vous saurez tout de ce mot terrible : survivant.
Lisez car même après la mort des survivants, leurs écrits se rebellent et la littérature se dresse face au révisionnisme.
Leurs mots ont la peau dure, plus dure que les mensonges.

Aujourd’hui les historiens savent beaucoup de choses sur la tragédie de la déportation. Comment cela s’est-il passé ?
Je sais que vous me pardonnerez ce simple survol car je ne peux pas tout en dire en dix minutes.
J’ai retenu quatre points.

En premier lieu, une idéologie très clairement raciste, glorifiant la race aryenne et projetant de soumettre le monde à l’Allemand de souche. Tout est écrit dans un livre paru en 1924.
L’étranger, l’impur y sont dénoncés comme responsables des difficultés de l’Allemagne.
C’est une idéologie du refus de la différence, du refus de l’autre. La haine et la xénophobie sont exposées dans Mein kampf.
Il faut le réaffirmer aujourd’hui, le racisme et le nationalisme conduisent toujours le monde à la guerre et à son anéantissement, et si on laissait faire encore, en quelques années l’Europe deviendrait à nouveau un champ de ruines, car, comme dit le poète :

« Contre les violents tourne la violence. » (Louis Aragon)

En second lieu, dès février 1933 et dans les semaines qui suivirent l’installation d’Hitler à la chancellerie, les nazis ouvrirent les premiers camps de concentration pour y interner leurs opposants : communistes, socialistes, catholiques, prêtres, homosexuels, quelques juifs pour commencer et tant d’autres. Ils enfermèrent ceux qui étaient différents d’eux.
Le 22 mars 1933 Dachau ouvrait sa machine carcérale où allait régner pendant douze ans la loi du plus fort, du plus injuste, du plus sadique.

On compta bientôt plusieurs centaines de camps ou camps annexes sur tout le territoire du IIIe Reich.
En quelques semaines ou quelques mois, l’Allemagne démocratique fut balayée, changée en dictature.
Le fascisme, quand il prend le pouvoir, aussitôt muselle la presse, détourne les institutions à son profit, s’empare de la police et de la justice… En quelques semaines il ne reste plus aux démocrates que leurs yeux pour pleurer.
Cela s’est passé toujours de la même manière.

En troisième lieu vinrent les programmes de stérilisation des « syphilitiques, tuberculeux, […] êtres atteints de tares héréditaires, […] contrefaits, […] crétins. » (Mein kampf) puis les centres de mise à mort des programmes T4 et 14f13. Programmes réservés, à partir de 1939, à la destruction des malades incurables, handicapés physiques et mentaux, épileptiques, trisomiques…
Des Allemands considérés comme dégénérés et inutiles.
Ainsi, les premiers gazés du nazisme ont été des Allemands. Il y eut aussi les morts de faim et les handicapés exécutés par balle.
Quatre-vingt mille Allemands furent donc délibérément exécutés pour crime de non-conformité au modèle standard.

Enfin, à partir de 1941-1942 les nazis développèrent vraiment les camps d’extermination ou camps de mise à mort immédiate réservés aux juifs, tsiganes, témoins de Jéhovah, et autres « sous-hommes dégénérés ».
Au début Himmler fit appel à ses experts du programme T4.

Il y eut six camps d’extermination, tous situés en Pologne :
Chelmno, Majdanek, Belzec, Treblinka, Sobibor et Auschwitz-Birkenau (qui était un camp doublement mixte : camp de concentration et camp d’extermination, camp pour les hommes et pour les femmes).

Une fois le « travail » achevé, Himmler tenait à ce qu’on ne laissât pas de traces. Nuit et brouillard sur le forfait telle était son obsession.
Ainsi toute la végétation a été replantée à Treblinka par-dessus les cendres d’un million d’êtres humains. Ni vu ni connu.

Dès les prémices, cette idéologie contenait en elle-même la négation de ses crimes. Les nazis ont manqué de temps pour tout effacer.
C’est pourquoi évoquer les lieux des supplices, comme nous venons de le faire aujourd’hui, c’est projeter de la lumière sur les cachettes de l’horreur.
C’est parler de la scène du crime.
Parler, parler, et voilà que le crime n’est plus un crime parfait.

Je suis allé à Auschwitz le mois dernier, avec cent trente collégiens de la métropole et du département du Rhône. Nous étions accompagnés par Claude Bloch ; sur la rampe où il échangea un regard avec sa mère, dernier regard avant que le gaz n’étouffe son dernier souffle de mère et que le feu ne réduise son corps en cendres.
Claude resta là, seul au monde, à quinze ans, survivant à la fumée qui montait dans le ciel.

Tout a été dit.
Je vais terminer cependant avec quelques vers de Pierre Gamarra, un poète de la Résistance ; voici un extrait de Chanson de celle qui attend écrit en 1942 :

Mon cœur est en sang, mon cœur est de miel.
Après un hiver revient le printemps.
Ecoutez les cris qui sont dans les vents
Par les nuits venues et les portes closes.

Monsieur le Maire, si vous le voulez bien nous reviendrons ici chaque année devant ce monument pour semer les graines de la mémoire et de l’Histoire.

Je vous remercie pour votre attention.
Graines de mémoire 29 avril 2017

Jean-Paul Chich

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Le Pen - Macron : Les mots du duel... (Video)

29 Avril 2017 , Rédigé par Public Senat Publié dans #Politique

Deux projets radicalement différents, mais des mots en miroir… Tel est le paradoxe du duel de second tour de cette présidentielle. Antisystème, patriote et renouvellement, comment les deux finalistes déclinent-ils aujourd'hui les mots qui leur ont permis de se hisser au second tour ? Quelles nouvelles thématiques ont fait leur apparition ? Et comment les deux finalistes réagissent-ils aux critiques et aux attaques qui ont fait irruption dès le soir du première tour ? Pour répondre à ces questions et pour déshabiller, en tout bien tout honneur, la candidate du peuple et celui du travail, selon le mot d'ordre de l'un et de l'autre, quatre invités :
 
Présenté par Hélène Risser
 
Invités
 
Jean-Pierre Winter Psychanalyste
Denis Bertrand Sémiologue - Paris VIII
Cécile Alduy Chercheuse à Sciences Po et membre de l’Observatoire des radicalités de la fonda
Damon Mayaffr Lexicologue - Université de Nice Sofia Antipolis
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Carmen Maria Vega...

29 Avril 2017 , Rédigé par christophe Publié dans #Musique

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